Ça y est ! J'ai enfin réussit à mettre en forme cette suite ! Après les vacances, pas facile ! -- ;

Alalalala merci encore mille fois pour vos reviews, quand j'ai vu ça en revenant, me suis remise au travail direct ! Vous avez encore réussit à me faire virer au cramoisi, vous êtes des amours !

Je tiens à saluer le retour des prédictions de jusdepomme welcome back lol et à préciser que Tifanny a corrigée ce chapitre, ce qui devrait rendre le tout beaucoup plus agréable à lire ! Je me tais et vous laisse à la lecture.

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

Voyant qu'il était impossible de savoir quand Sakura et Yue se réveilleraient et que tous voulaient être là lorsque ça se produirait, la vie s'est donc organisée autour du lit de la jeune femme.

Toya et Yukito avaient installé un canapé pour qu'ils puissent se reposer tandis qu'Eriol et Ruby choisirent deux des nombreux et confortables fauteuils qui meublaient la pièce. Quant à Spinel et Kero, ils dormaient à même le sol, ce qui ne les dérangeait aucunement.

Après deux jours sans aucun signe de réveil de la part de leurs amis, hormis un sourire sur le visage de Sakura, l'angoisse avait commencé à les gagner et Toya arpentait la pièce nerveusement.

Yk : Toya, au lieu de faire les cents pas tu devrais aller prendre l'air.

T : désolé Yuki mais je ne peux pas m'en empêcher, si jamais elle ne se réveillait pas ?

Yukito comprenait l'angoisse de son compagnon mais refusait de penser à une telle chose. Sakura n'avait jamais échoué dans quoi que ce soit, elle réussirait cette foi encore.

Yk : tu devrais lui faire confiance, ils reviendront bientôt.

T : j'aimerais te croire mais en l'espace de toute une vie, tu n'as vu qu'une infime partie de son existence alors que tu partageais son corps ! Ça peut durer éternellement.

E : je ne crois pas.

K : si elle voit les souvenirs de Yue jours après jours, ça peu durer longtemps !

E : il lui a demandé de l'aide, il veut qu'elle le retrouve et d'après ce que Sakura nous a raconté, il veut qu'elle le retrouve rapidement.

T : mais ça ne vous agace pas d'attendre comme ça sans rien pouvoir faire ?

Yk d'une voix douce : bien sûr que si, mais ce n'est pas en tournant en rond que tu vas changer quelque chose…tout en disant cela, il l'attira jusqu'à lui pour qu'il se calme.

Pendant ce temps, Kero s'était approché de Ruby, qui semblait très absorbée dans la lecture d'un livre d'une bonne taille et visiblement ancien.

K : Qu'est-ce que tu fais ?

La gardienne sursauta et fit tomber l'ouvrage à terre.

Rm se remettant de ses émotions : tu m'as fais une de ces peurs ! Tu ne sais pas que c'est inconvenant de surprendre une jeune femme !

K : je ne t'entendais pas, ce n'est pas dans tes habitudes.

Rm vexée : je peux très bien rester silencieuse !

T : Toi ! Impossible ! Qu'est-ce qui te passionne à ce point pour que tu ne dises pas un mot ?

Elle essaya de se pencher pour récupérer son livre mais Kero avait déjà mis la patte dessus.

K : c'est ça que tu lis ?

Rm sèchement : ça ne te regarde pas, donne le moi !

E intrigué : Ruby, s'il te plait, qu'est-ce que c'est ?

Tout en prononçant ces paroles, il s'approcha doucement de son gardien et se saisi de l'ouvrage qui était toujours à terre. Tout en le ramassant, une inscription attira son attention : « Journal ».

E : Ruby, est-ce que c'est le tien ?

Rm : je…c'est à dire que…

Le regard d'Eriol se fit insistant.

Rm : non, c'est celui de… Clow.

K : comment ça ! Il n'a jamais tenu de journal !

Rm : je te dis que c'est le sien, il y raconte tout depuis la création de Yue.

E : Ruby, où as-tu eu ça ?

Il n'était pas en colère, seulement curieux.

R : je l'ai trouvé, quand tu m'as demandé d'aller chercher le grimoire, il est tombé du sac et…

E perdu dans ses réflexions : j'ai dû l'emmener avec moi en partant pour le Japon…je ne savais même pas que je l'avais.

T : est-ce que c'est vrai, c'est bien le journal de Clow ?

E l'examinant de plus près : il semblerait…

K furieux : elle n'avait pas le droit de le lire, ce que Clow y raconte ne nous était sûrement pas destiné!

E : au contraire Kero, je pense que nous devrions le lire.

K : quoi ? Mais enfin, ça ne nous regarde pas !

Eriol se mit à feuilleter quelques pages sous le regard outré de Kero ainsi que de celui de Yukito.

E : je sais ce que vous pensez mais, il semblait chercher ses mots, il y parle énormément de Yue, peut-être qu'en lisant ce journal, nous comprendrons ce qui s'est passé ?

T dans un soupir : Eriol a raison, c'est peut-être notre seule chance de comprendre un peu.

E : je ne le lirais pas si vous n'êtes pas tous d'accord.

K : très bien, mais j'espère que vous n'irez pas trop loin.

Yk résigné : je suis d'accord…

E : très bien. Après que tous le monde se soit calmé et installé, d'une voix douce il commença sa lecture.

« Année 1539

Je commence ce troisième journal car plusieurs évènements qui pourraient être intéressants vont se produire.En effet, j'ai décidé, après avoir consulté mon ancien maître et ami, d'allé plus loin dans la pratique de la magie et cette fois, de créer un être vivant. Il est interdit d'agir de la sorte mais je n'ai jamais respecté les interdits.Toutefois, si jamais les autres sorciers venaient à l'apprendre, mon travail serait sûrement détruit. Je dois donc donner une fonction à cette future créature ainsi que des moyens pour qu'elle se défende…par conséquent, elle sera le puissant gardien de mes cartes.Je ne peux pas non plus donner trop de pouvoirs à cet être, si jamais il se rebellait, il me faudrait un moyen efficace pour le supprimer. J'ai longuement réfléchi à cette question et cette créature, ce gardien naîtra sous le signe de la lune, il sera dépendant de ma magie et mourra si je ne pourvois plus à ses besoins.Il n'a pas été aisé de convaincre Tsuki, j'aurais pu attirer sur moi Tristan et son courroux mais j'avais besoin d'elle. Je lui ai promis que ce gardien serait à son image, je le ferai plus sublime encore ! »

Eriol s'arrêta quelques instants pour reprendre son souffle.

Yk : 1539 ! Je savais que vous étiez anciens, mais je n'aurais jamais pensé que tant de temps s'était écoulé depuis votre création, c'est…

K : pas la mienne, la sienne.

Yk mal à l'aise : Excuse-moi.

T : qu'y a t'il ensuite ?

« 7 novembre 1539

Yue (c'est le nom que j'ai donné à ma créature), dort à présent. Je suis exténué et il était hors de question qu'il me voit dans une position de faiblesse dès ses premières heures.J'ai crée un individu masculin contre l'avis de ce cher Tristan qui pensait q'une créature féminine aurait été plus facile à maîtriser. J'ai pris toutes les précautions pour que jamais mon gardien ne se rebelle, il n'y a donc aucune raison pour que je crée une entité plus faible… »

Rm : quoi ! Plus faible, mais c'est ridicule !

Sp : ne prend pas tout pour toi, n'oublie pas à quelle époque ça a été écrit.

Sans attendre une réponse de la part de son gardien, Eriol recommença sa lecture.

« …Je suis impatient de la voir dans sa pleine puissance même si pour l'instant nous n'en sommes pas encore là… Il se passera sûrement plusieurs années avant que je ne puisse profiter de ce spectacle. Après un examen sommaire, je pense que cet être est viable. Il n'y a aucune anomalie apparente, il est bien proportionné, bouge, marche et pour autant que je puisse en juger, ses ailes fonctionnent également. Je lui ai octroyé une paire d'ailes au dernier moment, ne devais-je pas créer la plus belle et majestueuse des créatures possibles ? Qu'y a t'il de plus majestueux qu'un ange ? Je pense que j'ai réussi mon œuvre, Tristan était émerveillé, même fasciné par ma création, pour ma part son apparence ne m'intéresse guère.Evidemment, je suis extrêmement fier d'avoir créer une telle beauté, mais c'est son esprit qui fascine le plus, sera t-il malléable, soumis à mes ordres ou bien sera-t-il indépendant ?C'est impossible à dire pour l'instant, il a certes la taille d'un jeune homme autour de ses 20 ans mais l'esprit d'un enfant, il y a tout à lui apprendre même les choses les plus simples comme s'habiller.Même s'il ne connaît rien, il y a certaines choses que j'ai réussi à graver en lui, il est dors et déjà d'une fidélité sans faille et n'aspire qu'à me protéger ! En revanche, j'ai cru bon de lui rappeler qu'il n'a en aucun cas le droit de se servir de ses pouvoirs sur nous, qui sait ce qu'il pourrait se produire par la suite… »

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

De son côté, Sakura arpentait toujours l'esprit de Yue et finissait par désespérer de le retrouver un jour. Une nouvelle fois, elle atterrit dans un endroit différent.

Elle reconnut se retrouver comme dans un couloir, un vaste couloir avec de nombreuses portes. Tout près d'elle se tenaient deux personnes qui étaient devenues familière à Sakura, Clow et Yue.

Elle hésita quelques secondes à se retourner pour faire face à la scène, de peur de voir quelque chose qu'elle ne devrait pas voir, mais se décida enfin en entendant qu'ils étaient en pleine conversation.

C : s'il te plait Yue, tu sais bien qu'il ne me parle plus !

Y : si c'est ce que vous voulez…

C : ce n'est pas ce que je veux, cela me ferais seulement plaisir si tu allais le chercher, pour qu'il sorte un peu de son isolement. Tu es le seul qu'il écoute encore.

Y : je veux bien essayer.

Sakura observa attentivement le visage de l'ange et put discerner ce qui ressemblait à de l'angoisse. C'était imperceptible a ceux qui ne le connaissaient pas mais c'était présent, juste un léger rictus, l'espace d'une fraction de secondes au moment où il parlait.

Clow lui sourit et déposa un baiser sur son front.

C : merci…

Pendant que Clow se dirigeait vers le jardin, Yue traversa le couloir et s'arrêta devant une petite porte.

Il frappa plusieurs coups et essaya d'entrer mais la porte était fermée.

Voix : qui est là ?

Cette voix, Sakura la reconnaissait, c'était celle de Tristan. Pourquoi ne parlait-il plus à Clow ? Est-ce que ça avait un rapport avec ce qui c'était passé dans la bibliothèque ? Peut-être, mais elle avait encore progressé dans le temps, impossible de savoir si c'était de quelques semaines ou de plusieurs années.

Yue : c'est Yue, est-ce que je peux entrer ?

T : qu'est-ce que tu veux ?

Y d'un ton ferme : je suis venu vous voir, laissez moi entrer.

La porte s'ouvrit violemment, dévoilant un Tristan totalement hirsute aux vêtements froissés et à la mine déconfite.

Cette vision choqua Sakura et Yue dans le même instant, mais Yue décida d'entrer après quelques secondes d'hésitation.

T d'un ton sarcastique : fais comme chez toi.

Sans prêter attention à cette remarque, Yue se dirigea droit vers les rideaux et les ouvrit d'un geste vif. La pièce fut envahie par la lumière du jour ce qui fit esquisser une grimace à Tristan et ce qui permit à Sakura de contempler le désordre dans lequel vivait le sorcier. Même lorsque Kero décidait de faire le ménage, jamais elle n'avait vu un tel désordre.

Y : il faut que vous sortiez, vous ne pouvez plus vivre comme ça !

Tr : je sais très bien que c'est Clow qui t'envoie ! Que croyait-il ? Que j'allais sortir d'ici dès que tu aurais montré ton joli minois ?

Y : ne parlez pas comme ça.

Tr : et pourquoi pas ? Je suis son maître après tout, je le connais très bien.

Y : il se fait du souci pour vous.

Tr : depuis combien de temps nous connaissons-nous ?

Y pris au dépourvu : je, ça va faire…17 ans.

Tr : pendant toutes ses années, Clow ne s'est jamais soucié de quoi que ce soit et tu voudrais me faire croire que soudainement il s'inquiète.

Y : c'est faux !

Tr : oh oui, j'oubliais son cher petit ange ! Il s'en est fait du souci pour toi tu sais

Tout en disant cela, il se rapprochait inexorablement de l'ange.

Y : ne faites pas l'enfant, je n'ai pas le temps de jouer à ça, Clow m'attend.

Tr : tiens, tu l'appelle par son prénom ?

Y : je, oui, il me l'a demandé.

Tr se rapprochant encore : je te l'ai moi aussi demandé, alors pourquoi ne m'appelles-tu pas par mon prénom ?

Y reculant : je ne sais pas ?

Tr avançant toujours : peut-être devrais-je employer la même méthode que Clow ?

Y : je ne comprends pas.

Tr : c'est à moi que tu reproches de faire l'enfant !

Yue était à présent dos au mur, impossible de reculer encore.

Tr : pourquoi n'aurais-je pas les mêmes privilèges que lui ?

Sans attendre la réaction de Yue, il lui plaqua les deux mains au mur et l'embrassa sans ménagement.

Sakura était affolé de ce qu'elle voyait, il avait perdu la tête c'était évident.

Tristan essayait visiblement d'approfondir ce baisé mais il se recula soudain, la main sur la bouche.

Tr : tu as osé me mordre !

Y reprenant son souffle : je vous interdis de me toucher !

Tristan était furieux, il regardait sa main rougie par le sang qui s'écoulait de sa bouche

Tr menaçant : tu vas regretter ce que tu viens de faire.

Y criant : ne me menacez pas ! Même Clow ne…

Tr : si tu dis quoi que ce soit, je le tuerais.

Y : vous ne le feriez pas !

Tr : Détrompe-toi, quand je veux quelque chose, je l'obtiens toujours. Le fait que ce soit Clow sur ma route ne me perturbe aucunement, je le tuerais.

Y : il est plus puissant que vous, il…

Tr : j'ai été son maître, c'est moi qui lui ai tout appris.

Y : ne le touchez pas !

Tr : ne me menace pas petit ange ! Si tu parles, sois sûr qu'il mourra.

Sans un mot de plus, il sortit.

Après quelques secondes, Yue tomba à terre, il tremblait de tout son long. Il était visiblement en état de choc.

Sakura voulu le toucher, mais sa main passa à travers la sienne. Une nouvelle fois, elle assistait aux évènements, impuissante.

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

Au moment où Eriol allait reprendre sa lecture, Ruby l'interrompit.

Rm : inutile de tout lire, il ne se passe pas grand chose ! Tu devrais avancer d'environs 15 années, c'est à partir de là que ça devient amusant.

Après avoir tourner quelques pages, Eriol décida de porter son attention sur une en particulier, il recommença son récit.

« 7 février 1555 :

Hier soir, Yue a fait la plus violente crise d'angoisse qu'il m'ait été donné de voir chez lui.Il a toujours été nerveux et je sais que l'idée de resté seul l'effraie énormément, mais jamais je ne l'avais vu si vulnérable. D'où lui vient cette peur ? Je ne sais pas mais le simple fait qu'il puisse penser que je le laisserais seul un jour m'effraie tout autant. Je l'ai trouvé dans un couloir totalement perdu, il tremblait de tout son long et s'est presque jeté sur moi en me voyant. Pendant le trajet jusqu'à sa chambre, il posait sans cesse les mêmes questions, est-ce que je serai toujours là, si moi aussi j'étais immortel ? Mon bel ange, comment lui expliquer sans que son cœur ne se brise ? Je me rends compte a présent que son immortalité est un poids pour lui, comment affrontera t-il toute cette éternité si resté seul pendant quelques heures le terrorise? Il est déjà si seul alors que nous sommes auprès de lui…que faire à part le prendre dans mes bras et lui assurer que je ne mourrais pas avant très longtemps, que je ne le laisserais jamais seul ? Il lui m'a fallut plusieurs heures pour le calmer, plusieurs heures à lui caresser doucement les cheveux. Il a finit par s'endormir sur mes genoux, rassuré mais pour combien de temps ? J'aimerais tellement que cette peur le quitte. »

K menaçant : c'est ça qui t'amuse ?

Rm : ce n'est pas ce que je voulais dire…

K : bien sûr…

Yk : Kero, ça suffit ! L'espace d'un instant, sa voix résonna comme celle de Yue, ce qui fit taire le lion. Il semblait marqué par ce qu'il venait d'entendre, cette peur n'avait jamais quitté l'ange, elle n'avait fait que s'accentuer au fil des années et il l'avait ressentie lui aussi. Il ne se rendit pas compte qu'Eriol lisait toujours.

« 9 avril 1556 :

Je l'ai embrassé, j'ai embrassé ma création, mon gardien, au moment où il avait le plus besoin du soutien de son maître! Quelle folie m'a poussé à faire ça !

06 juillet 1556 :

Je ne peux plus rester aux côtés de Yue, le seul fait de le voir est une vraie torture. Il ne comprend pas mon rejet et en souffre énormément d'autant plus qu'il semble lui aussi éprouver de l'amour a mon égard. Mais comment en être sur ? Il est si pur, comment être certain qu'il ne confond pas l'amour qu'il me porte avec celui qu'on porte à un membre de sa famille ? Même si je le savais c'est une aberration, un amour entre créateur et créature est impensable, interdit. Je ne peux pas prendre ce risque, le risque de le compromettre, de me compromettre, il faut que je m'éloigne. »

La voix d'Eriol s'était faite presque imperceptible, son regard s'était perdu, que pouvait-il bien penser à cet instant ? Il posa un instant ses yeux sur Yue puis sur Ruby et se remit à sa lecture.

« 23 septembre 1556… »

Rm sautant de sa chaise vers Eriol, comme pour saisir le livre : non, ne lis pas ce passage !

K : pourquoi ?

Ruby regardait toujours Eriol, soudain le rouge lui monta aux joues.

Rm : je pense que ce n'est pas difficile de deviner ce qu'il va arriver…

Le sorcier sourit en voyant son gardien rougir.

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

Sakura n'en pouvait plus, elle était exténuée. Elle se sentait perdue dans un monde qui n'est pas le sien, où elle n'avait aucun droit d'être, pourtant il fallait continuer. Une fois de plus elle avait traversé cette maudite porte et se retrouvait entre Yue et Clow. Elle était de nouveau dans la chambre de Clow et il semblait en pleins préparatifs. Il accumulait les allées et retours entre une immense armoire et son lit où était posée une malle.

Yue tournait le dos à la scène, face à une fenêtre, impassible.

C : je t'en prie, essaie de comprendre !

Yue ne répondit pas.

C : je n'ai pas le choix, il faut que je me rende en ville.

Yue restait de marbre, son regard s'était perdu derrière la vitre, il neigeait.

Exaspéré par ce comportement, Clow cessa ses préparatifs et s'avança jusqu'à l'ange qui lui tournait toujours le dos.

C : Regarde-moi !

Dans un profond soupir, il s'exécuta.

C saisissant le visage du gardien : Yue, crois-tu que cela m'amuse de partir ?

Aucune réponse.

C : s'il te plait dis quelque chose.

Y : …pourquoi est-ce que je ne peux pas vous accompagner, personne ne me verra, je vous le promets !

Clow se mit à sourire : je suis certain que tu ferais tout ton possible pour passé inaperçu mais comment ne pas voir un ange, MON ange ?

Yue esquissa un sourire à son tour.

C : tu ne resteras pas seul, Tristan est là.

A nouveau ce malaise, cette angoisse sur le visage de l'ange. Un frisson parcourut le dos de Sakura, de toute évidence, il ne lui avait pas dit.

Y : vous devriez vous méfier de lui.

C : pourquoi? Il s'est passé quelque chose ?

Yue essaya de détourner les yeux mais Clow le força à le regarder de nouveau.

C : Yue ? Lorsque je t'ai demandé d'aller le voir, je l'ai vu sortir de sa chambre furieux, il saignait.

Yue était pris au dépourvu mais il ne laissa pas transparaître sa panique.

Y : je, je lui ai donné un coup lorsque j'ai ouvert les rideaux…

Sakura ne comprenait pas, pourquoi Yue ne parlait-il pas ? Pour le protéger, par peur de la réaction de Clow, peut-être la honte de n'avoir pas réagit plus vite, la volonté de régler ça seul…impossible de le savoir.

C : es-tu sûr ?

Y : oui.

Clow le regarda avec insistance mais le regard de l'ange de cilla pas. Soulagé, il l'embrassa et retourna à ses préparatifs.

C : je reviendrais vite, c'est seulement pour quelques jours.

La porte se matérialisa devant Sakura et elle s'empressa de la traverser, elle en voulait à Yue de l'avoir entraînée dans cette histoire, de lui montrer tout ça, elle en avait assez.

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

« 25 novembre 1555 :

Je m'inquiète pour Tristan, ces dernières années son comportement est devenu étrange.Il ne supporte plus que je lui parle, il reste enfermé plusieurs jours dans ses appartements et la seul chose qui puisse le faire sortir de là, c'est lorsque j'envoi Yue le chercher. Il souffre de solitude c'est évident, mais il refuse de partir ne serait-ce qu'en ville, il a besoin d'une autre compagnie que la nôtre. Je dois partir pendant quelques jours et je laisse Yue avec lui, ainsi il ne sera pas seul. Ça devrait le rassurer mais au contraire il est paniqué, il n'a jamais aimé Tristan mais ça n'a fais qu'empirer, je le soupçonne de me cacher quelque chose, je m'occuperais de tous cela a mon retour.

K ; ça ne m'étonne pas que Yue ne l'aime pas, hormis Clow il n'a jamais supporté personne.

E : est-ce que tu sais pourquoi ?

K : il n'y a pas à savoir pourquoi, Clow le surprotégeait, il ne laissait personne s'approcher, il a rendu Yue complètement asocial.

E : peut-être y a t'il une raison…

Sans écouter la réponse de Kero, il se replongea dans le journal et constata que ce dernier se terminait par quelques lignes écritent d'une main tremblante quelques pages plus loin. Il voulut lire ces dernières phrases à voix haute mais ses mains se mirent à trembler et il laissa le journal lui échapper des mains.

E dans un murmure : mon dieu…

Ruby alarmé, se précipita sur son maître.

Rm : que ce passe t-il ! Eriol, est-ce que ça va ?

Le sorcier fermait les yeux, une main sur son visage.

Yukito s'inquiéta à son tour.

Yk : Eriol ?

Cl s'adressant à son gardien : tu n'avais pas lu jusqu'à la fin n'est ce pas ?

Rm : je, non.

Elle se pencha et ramassa le journal afin de voir ce qui avait mis son maître dans cet état.

« 8 décembre 1555 :

Tristan est mort, je l'ai tué de mes propres mains ! Il n'a même pas cherché à m'échapper, il est resté là à prononcer ces paroles insensées. Comment mon ami a pu devenir ce monstre ? Comment a t-il pu faire ça ? Comment n'est-je pas vu ce qu'il préparait ? Mon ange, mon si bel ange, Il a essayé de me prévenir, je n'ai rien voulu entendre, j'ai laissé cet outrage se commettre…ça n'arrivera plus jamais, plus personne ne le fera souffrir, plus personne ne le touchera, je le jure… il oubliera, je ferais tout pour qu'il oublie ! »