Je mets rapidement ce chapitre qui traine depuis quelques jours sur ma clé USB (j'avais pas le courage de l'updater!)

Comme annoncer dans une autre de mes fics je vais m'arranger pour que toutes mes fics HP aient une suite dans le mois qui arrive!

Bonne lecture!

Aragorn aimait ses discussions avec Severus, ce dernier lui expliquait les finesses de la vie française dont il ignorait tout, étant arrivé dans ce pays quatre ans auparavant. Tout semblait si étrange en ce moment à la Cour, les intrigues et les suspicions allaient en s'amplifiant et la haine entre Protestants et Catholiques était de plus en plus palpable, il ne comptait plus les prêches vindicatifs contre ceux qui sont nommés les Hérétiques, promettant l'accès direct au Paradis à tout ceux qui oseraient les éliminer aussi bien les hommes, les femmes que les enfants!

Severus voyait bien le tourment de son ami, il connaissait la sensibilité de son coeur, la poudrière qu'était entrain de devenir Paris le blessait plus que de nécessaire.

« Mon ami, le roi a besoin de vous, les querelles de clochers n'apporteront rien de bon à sa famille, nous devons le protéger. »

« Et le peuple? »

Severus baissa les yeux, évidemment si un soulèvement populaire se produisait, ce serait les plus pauvres qui en subiraient les conséquences.

« Le peuple assurera de lui-même sa propre protection, nous ne pouvons être partout à la fois ! Si jamais notre souverain venait à mourir, ce peuple qui nous tient tant à cœur subirait de plus grands dommages. »

Il mentait, il le savait et Aragorn en avait lui aussi bien conscience, mais parfois le seul réconfort que l'on peut avoir ce sont les douces illusions qu'on pense être réelles !

XXXXX

Faramir ausculta Draco, il lui donna un peu de quinine pour éviter qu'il ne pâtisse trop et aussi pour lutter contre une possible infection, lorsqu'il eut fait ça, il entendit du bruit dans l'anti-chambre, des cris rapidement étouffés. Après avoir recouvert son patient, il retourna auprès du prince Legolas, il eut la surprise de trouver à coté de lui un Lucius Malfoy fulminant.

« J'exige que mon fils soit ramené, chez nous ! »

« Je suis désolé Mr le Duc mais votre fils ne peut être transporté pour l'instant, sa chute a provoqué la rupture de au moins deux de ses cotes. »

« Il sera mieux soigné, chez lui que dans la maison d'un… »

Il n'osa pas dire dans la maison d'un Huguenot, même si le prince faisait parti de la religion réformée, il n'en restait pas moins un membre d'une famille royale étrangère !

« Tout déplacement risque d'entraîner sa mort, alors si vous aimez autant votre fils unique que vous le dites, vous me laisserez le soigner convenablement, dans cette demeure, si bien sur ces dispositions conviennent au prince. »

Legolas hocha lentement la tête pour signaler son accord.

Lucius ne dit plus rien, claqua bruyamment des talons et sortit de l'anti-chambre. Faramir lui se retourna vers son hôte.

« Nous devons craindre une infection, s'il a de la fièvre faites le boire, appliquez un linge humide contre son lit, plongez le dans une eau tempérée, je lui ai donné un remède qui devrait le faire dormir, je vais retourner chez moi et demander à mon assistant, Merry, de venir vous aider à veiller sur lui. »

XXXXX

Cela faisait à présent cinq heures que le patient dormait d'un sommeil artificiel et agité, Legolas avait renvoyé tous ses serviteurs, dont l'agitation inutile l'exaspérait et le veillait seul, car Merry était parti prendre un repos amplement mérité.

Il se tenait à la fenêtre de sa chambre, scrutant son jardin ou la pénombre jouait avec les rares rayons de la lune, il avait toujours aimé la nuit, c'était le seul moment de la journée ou il était seul, sa nourrice, dormait dans une chambre attenante, le château de son enfance, bien que plus grand, ressemblait un peu à celui-ci, il souriait en repensant aux parties de cache-cache qu'il organisait avec ses frères dans les salles de bal sous les tables des banquets, c'était le moment de l'insouciance, c'était un moment révolu.

Draco lui bougeait frénétiquement, Legolas s'approcha du lit, le jeune homme avait sa chemise collée contre sa peau de porcelaine, à cause de la sueur, pourtant son corps était parcouru d'incontrôlables frissons, la fièvre commençait à faire son œuvre, le jeune prince décida de lui ôter sa chemise, il aurait pu appeler quelqu'un pour le faire ou attendre que Merry revienne de son somme, mais non il le fit seul parce qu'il en avait envie, parce qu'il voulait toucher cette peau qui ressemblait tellement à la sienne.

Dans ce brouillard qu'était son sommeil, Draco aida un peu l'autre blond en s'asseyant dans le lit moelleux, ses yeux papillonnaient et la lumière bien que faible agressait ses pupilles.

Les mains de Legolas s'attardèrent plus que de nécessaire sur ses pectoraux finement ciselés sous sa peau douce.

Il avait déjà été attiré par d'autres hommes, le rythme de son coeur s'était légérement accéleré alors que ses mains tremblaient, mais là c'était different, il avair remarqué Draco lors de sa premiére audience, il ressemblait tellement à ses fréres, et puis ils s'étaient un peu rapprochés, Legolas appreciait l'ésprit fin et vif du jeune homme, son rire percutant, son regard franc et direct.

Il tombait peu à peu amoureux et cela l'effrayait, même si à la Cour on fermait volontiers les yeux sur les amours entre personnes du même sexe, ce n'était pas le cas en dehors, « sodomites » étaient encore brûlés en place publique après avoir subi de nombreuses et cruelles tortures.

Le jeune prince s'arracha de cette peau soyeuse et alla préparer une serviette fraiche afin de la lui passer sur le torse. Lentement il appuya le linge humide, Draco frissona et attrapa le poignet de l'autre blond. Legolas se mordit la lévre inferieure et arrêta son geste, c'était lui à présent qui avait besoin d'eau fraiche même carrément froide!

XXXXX

Lucius revint furieux chez lui, il detestait ce Legolas, son valet avait bien essayé de le calmer en chemin mais cela avait été vain, il monta les marches quatre par quatre et ouvrit violement la porte de sa chambre, une jeune servant était entrain de refaire son lit, à cette vue Lucius sû comment il allait retrouveer son sang froid.

« Pas la peine de refaire ce lit si c'est pour le redéfaire juste aprés. »

La jeune femme avait compris le sous entendu, avant d'être embauché dans cette Maison, on lui avait bien fait comprendre que son rôle serait aussi de réchauffer le lit du maître si celui-ci le désirait.

Lucius sauta sur elle et la fit s'allongersur le lit, il remonta sa robe et lui retira ses dessous, avant de baisser à son tour ses chausses et de s'enfoncer sans preparation en elle, elle se mordit l'interieur de la joue, il lui laissa un peu de temps avant d'enchainer de rapides mouvements.