Bonjour et coucou à tous mes lecteurs ! Merci aux auteurs des 3 reviews ! Contente que ça vous plaise ;)

C'est une fiction un peu courte mais bon à l'origine il s'agissait d'un très long one-shot destiné à raconter les évènements qui conduisirent à la mort de Lily et James. En tout cas il y aura une suite c sûr et certain, la fiction est déjà terminée, ne vous inquiétez pas !

Bon assez de blablas voici le chapitre II !


Chapitre II

Soupçons

La réunion avait lieu dans une pièce sombre, quelque part en Angleterre. Nombre des membres étaient déjà là ; ne pouvant plus retarder l'heure du rapport, le professeur Dumbledore se leva et déclara la séance ouverte. Il tapa dans ses mains : tous les membres de l'Ordre présents s'assirent et attendirent.

-Bien le bonsoir, mes amis…

Lui répondit des murmures respectueux.

-Nous avons aujourd'hui plusieurs problèmes à régler. Premièrement, la disparition de Peter Pettigrow.

James et Remus se regardèrent. Que faire ? Peter était leur ami, ils étaient désespérés…

-Deuxièmement, j'ai le regret de vous informer que le Clos de l'Aigle, à Londres sud, est bien un repaire de Mangemorts. Mr Potter et Mr Lupin nous feront leur rapport au mieux possible tout à l'heure.

Les deux concernés acquiescèrent en silence.

-Bien. Je dois également vous rappeler, et cela ne va peut-être pas vous plaire, que depuis un an, nous savons qu'il y a un traître parmi nous. Hélas, il reste inconnu, ce qui, certainement, arrange l'un d'entre vous…

Un silence de mort régnait dans l'assistance. Parmi les sorciers, on pouvait reconnaître bien sûr Alastor Maugrey, mais aussi Dedalus Diggle, Emmeline Vance, Molly Prewett, une petite femme à l'air larmoyant, un peu plus âgée que James et Remus, qui se tenait à côté d'un homme aux cheveux roux, Arthur Weasley; Sturgis Podmore, un jeune sorcier fringuant, Rubeus Hagrid, gardien des clés de l'école Poudlard, qui avait bien souvent surpris James, Remus, Sirius et Peter en train de faire des bêtises et aujourd'hui encore ne les lâchait pas des yeux, Elphias Doge, et un autre homme qui se tenait à côté de Dumbledore, l'air étrange, et qui se nommait Abelforth de son prénom (personne ne connaissait son nom de famille d'ailleurs) : certains prétendaient qu'il s'agissait du frère même d'Albus Dumbledore. Et enfin, sur le côté, tout seul dans un coin de la table, un jeune homme aux cheveux noirs et gras qui ne cessait de jeter des regards assassins à James et Remus, lesquels évitaient soigneusement de le regarder ou de lui adresser la parole.

-D'où tenez-vous cette source ? dit-il alors que tous les regards étaient tournés vers lui.

-Du simple fait que les Potter et d'autres membres de l'Ordre ont été contraints de déménager subitement, Severus. Et cela m'inquiète d'autant plus que les Prewett ont été assassinés il y a une semaine, que…

Molly Prewett étouffa un sanglot.

-Que cela fait environ un mois que Caradoc Dearborn a disparu sans laisser de trace, et que les Londubat eux aussi ont du partir de leur maison récemment.

-Quelqu'un renseigne l'ennemi ! rugit Weasley en serrant Molly dans ses bras.

-C'est évident, Arthur, dit Dumbledore en hochant la tête. Les Potter sont en sécurité, mais il semblerait que Voldemort s'acharne sur eux, et je viens d'apprendre d'Alastor que les Mangemorts se sont mis à utiliser des balles en argent tout à l'heure contre Mr Lupin et Mr Potter. Ce qui signifie encore que quelqu'un leur a dit que Mr Lupin était particulièrement… allergique à ce genre de projectiles.

Rogue eut un sourire mauvais en regardant James et Remus. James se leva.

-Je suppose que ça t'arranges, Servilus ? Comme ça, tu n'auras pas à dire que c'est toi ! cria-t-il.

-James !

Remus s'était levé lui aussi. Il saisit le bras de James et le força à se rasseoir.

-Laisse tomber, OK ? Il n'en vaut pas la peine.

-Jeunes gens ! coupa Dumbledore. Il est temps d'oublier vos vieilles querelles. Le passé, c'est le passé, est-ce bien clair ?

James grogna imperceptiblement et croisa les bras, lançant des coups d'œil haineux à Rogue.

-Bien. Continuons…

La réunion se poursuivit sans trop d'incidents. Bientôt il ne resta dans la salle, vers la fin du meeting, que Maugrey et Remus, à qui le vieil Auror désirait parler. Tous les autres rentrèrent chez eux. James salua Remus et s'en alla à son tour.

-Vous vouliez me parler, Maugrey ?

-Ouais.

-Allez-y.

Maugrey l'entraîna dans une pièce déserte et insonorisée, prit deux chaises et se tourna vers Remus intrigué.

-As-tu une idée de qui pourrait renseigner Voldemort ?

-Non. Enfin… j'en ai beaucoup, mais je préférerais ne pas y penser.

-Je vois… Dis-moi… Que penses-tu de Black en ce moment ?

-Sirius ?

-Oui.

-Heu… C'est vrai qu'il a un comportement étrange, ces temps-ci… Je le trouve méfiant…

-Mouais, méfiant… écoute, tu sais bien qu'il a été choisi comme Gardien du Secret des Potter par Dumbledore ? Lui seul peut révéler l'emplacement de leur maison à Godric's Hollow…

-Je sais.

-Je voudrais que tu le surveilles un peu.

-Comment ça ? Vous ne croyez quand même pas que…

-Aucune idée, fiston. Mais il vaut mieux prendre des précautions… Après tout, Sirius n'a jamais été très… respectueux de la loi…

Interloqué, Remus fixait à présent Maugrey sans savoir que penser.

-Et qui aurait pu te vendre ? Ainsi que Peter…

-Je sais, mais… Je suis désolé, j'ai du mal à y croire.

-Réfléchis-y, fiston.

-Oui…

Pendant ce temps, à Godric's Hollow…

Sirius et James bavardaient avec Lily.

-Remus n'est pas venu ?

-Faut croire que non, il est rentré chez lui, dit James en haussant les épaules. Il était fatigué, il m'a dit.

-Dites, commença Lily, vous ne le trouvez pas… bizarre en ce moment ? Il a l'air préoccupé.

James arrêta de faire des sourires à Harry et jeta un regard interrogateur à Sirius et Lily.

-Tu le soupçonnes ?

-Je n'ai pas dit ça ! cria Lily. Mais… Sirius, qu'est-ce que tu en penses ?

-Moi ? dit Sirius. Je fais confiance à Remus et Peter. Ils ne nous ont jamais trahis et je suis sûr qu'ils seraient capables de donner leurs vies pour sauver l'une des nôtres.

-Oui, dit James. Et puis, Remus s'inquiète pour sa mère. Il paraît que son état s'est aggravé depuis la mort de son père…

-C'est vrai, dit Lily.

-Et il se sent coupable de la mort de son père, ajouta Sirius. Il croit que c'est à cause de son appartenance à l'Ordre que les Mangemorts l'ont tué…

-Mais c'est à cause de ça, Sirius.

-Je sais. Évite de lui rappeler, Lily.

-Toujours est-il que ces derniers temps… Enfin, on a recouru au Fidelitas pour justement éviter ce genre de traîtrise. C'est déjà ça…

-Oui. Le problème, c'est que le Gardien du Secret a disparu…

-Je sais, soupira Sirius. On aurait peut-être pas du faire ça.

-J'ai confiance en Peter. Il ne trahira pas notre secret.

Lily soupira.

-J'aimerais te croire, James… Je persiste à croire que ta trop grande confiance te porteras tort un jour…

-Arrête, tu veux ? Je ne soupçonne pas plus Peter que Remus ou Sirius ! On est amis depuis plus de dix ans !

Nouveau soupir.

-Si tu le dis… ouh là, il est déjà presque neuf heures ! Sirius, ça te dit de rester pour manger ?

-Pourquoi pas, acquiesça Sirius avec un sourire.

-Tu ne veux pas aller voir si Remus n'est pas resté là-bas ? Il pourrait venir.

-J'y fonces.

-Merci. À tout de suite.

Remus doutait. De tout. De la véritable responsabilité de Sirius dans cette histoire, de la confiance que lui accordaient James et Lily, de lui-même surtout…

-Je ne sais plus que penser, Maugrey. Je… Oui, d'accord, j'avoue que l'idée que Sirius soit le traître m'a traversé l'esprit, mais… Enfin… Je ne sais plus. On a toujours été amis, tous les quatre… Je ne peux pas en soupçonner un plus que l'autre, mais…

Ils continuèrent à parler, ce qu'ils ignoraient, c'est que Sirius était arrivé et venait d'entendre la fin de la conversation. Ce dernier, furieux, tenta de ravaler sa colère. À présent, il se demandait si Remus n'essayait pas de monter Maugrey contre lui… Et dans la même occasion, James et Lily… qui avait peut-être raison d'ailleurs. Sirius ouvrit la porte à la volée.

-Sirius ! Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Remus, surpris, et surtout, gêné.

-James et Lily nous invitent à manger, répondit Sirius froidement.

-C'est gentil de leur part… J'arrive. Bon, et bien, au revoir, Mr Maugrey.

-Appelle-moi Alastor, fiston. Et n'oublie pas ce que je t'ai dit.

Remus lui jeta un drôle de regard, inspira à fond, et sans croiser le chemin des yeux de Sirius, s'avança vers la porte.

-Allons-y.

Ils allèrent vers la cheminée dans un coin de la maison qui servait de QG à l'Ordre, et prirent la poudre de Cheminette, sans échanger le moindre regard ni la plus petite parole. Arrivés dans le salon des Potter, James les accosta et les invita à passer à table. Le petit monde s'assit autour de la grande table de bois de la salle à manger, mais un lourd silence s'était installé. James finit par prendre la parole, ne comprenant pas pourquoi ni Sirius ni Remus n'osait parler.

-Au fait, Dumbledore m'a demandé de vous dire de ne plus essayer de transplaner ici. Il a jeté sur la maison le même sort qui empêche le transplanage à Poudlard. Ce sera pareil pour la poudre de Cheminette d'ici quelques heures.

-OK, dit simplement Sirius.

Lily arriva avec le plat de résistance et tout le monde poussa de grands « aaaaah », mais tous ces sourires sonnaient faux. Il y avait quelque chose de mauvais chez les quatre adultes, comme une aura de soupçons et d'angoisse, quelque chose d'insaisissable, un air lourd qui planait sur la table. Ils mangèrent pratiquement sans échanger un mot : Sirius évitait soigneusement de regarder Remus qui faisait de même, Lily ne disait rien et détournait les yeux dès qu'elle croisait ceux de Remus ou de James. Quelques fades paroles furent échangées, mais jamais de façon directe. On essayait de rire, de se détendre, mais c'était impossible : comme une symphonie dont les notes s'échouent peu à peu, mais qui essaye désespérément de répandre l'harmonie…

-Il est tard, dit enfin Remus. Je vais y aller.

-Fais-donc, Lunard, dit tranquillement James.

-Moi aussi j'y vais, dit Sirius. Ma moto va prendre le froid si je la laisse trop longtemps dehors, continua-t-il.

-Bien. Au revoir, fit Lily avec un sourire triste.

Ils disparurent dans l'embrasure de la porte. Une fois dehors, les deux jeunes gens s'observèrent un moment.

-Sirius, quoi que tu aie entendu, il faut que tu saches que…

-Que quoi ? Que je suis un sale traître c'est ça ?

-Pas du tout, je…

-Je sais très bien ce que tu penses. Et ne t'inquiète pas, tu n'es pas le seul à avoir des soupçons sur ceux que tu croyais être tes amis, jeta Sirius d'un ton glacial.

-Arrête, je ne sais plus trop quoi penser, c'est Maugrey qui…

-Ouais, bien sûr. Écoute, vieux, je vais te dire un truc : si jamais il s'avère que tu donnes des renseignements à Voldemort depuis tout ce temps, je te jures que ça ira mal.

-Ça ne va pas, non ?

-Dis ce que tu veux, je n'ai pas confiance en toi. Plus maintenant. Et crois-moi, je ne suis pas le seul.

Cette phrase ébranla Remus avec la force d'un boulet de canon. Pétrifié, il jeta alors à Sirius un regard noir.

-Tu crois que c'est moi, c'est ça ? Je voudrais bien savoir qu'est-ce qui te pousses à croire ça !

-Même question !

-Sirius, moi non plus je n'ai plus aucune confiance en toi, si tu veux savoir ! J'ai aucune preuve pour le moment, mais je te promets que si j'en trouves, je me ferais un plaisir de te dénoncer !

-Ouais, c'est cela… Tu connais ton problème, Remus ? T'aurais trop peur des représailles. Déjà, je suis sûr que tu es terrorisé par ton pote Voldemort, hein ? Tu n'oserais jamais le décevoir, même pour tes amis…

Le teint de Remus vira au rouge. Sirius le fixait sans ciller. Enfin, Remus commença à s'éloigner.

-Allez, vas-y, vas retrouver tes « amis » ! Et après, tu diras que tu es allé chez ta pauvre mère ! C'est certainement toi qui la rends malade !

À ces mots, Remus se retourna, la baguette à la main. Il s'avança vers Sirius, furieux.

-Laisse ma mère en dehors de ça, Sirius !

-Tu crois que tu me fais peur ? Viens te battre !

Remus stoppa.

-Et bien quoi ? C'est pas la pleine lune, t'as peur de pas pouvoir t'attaquer à moi ? lança Sirius sarcastiquement.

Cette fois-ci, Remus poussa un cri de rage, lâcha sa baguette et se jeta sur Sirius en lui expédiant un coup de poing au visage. Légèrement sonné, la lèvre en sang, Sirius se releva et frappa Remus à son tour. La bataille s'engagea, les deux anciens Maraudeurs s'envoyant des coups plus féroces les uns que les autres. À un moment, Remus jeta Sirius à terre : il heurta le trottoir mais se redressa aussitôt, balançant Remus contre le mur de la maison. Remus échappa à son étreinte et envoya un nouveau coup à Sirius qui tomba en arrière. Soudain, la porte de la maison s'ouvrit.

-Sirius ? Remus ?

James, médusé, se tenait sur le seuil, restant interdit.

-Mais enfin, qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes devenus fous ?

Les deux jeunes hommes se regardèrent. Leurs vêtements étaient en pièces, ils étaient couverts de sang. Sirius saignait du nez et avait une lèvre enflée à tel point qu'il avait du mal à parler, Remus avait un œil au beurre noir et une entaille sur l'arcade sourcilière. La respiration haletante, ils observèrent James sans savoir quoi faire ou dire.

-Je rentre, dit Sirius.

Il enfourcha sa moto et la fit démarrer dans un immense vrombissement à réveiller les morts. Heureusement que le village dormait profondément… Puis l'engin s'envola, devenant bientôt un minuscule point dans le ciel, avant de disparaître. Remus récupéra sa baguette et tendit le bras au-dessus de la route. Instantanément, un immense bus à étages violet apparut dans la rue : le Magicobus. Remus monta à l'intérieur du véhicule sans dire un mot. James tenta de le retenir, mais il le repoussa violemment et le bus démarra avant, lui aussi, de disparaître. James, bientôt rejoint par Lily, resta sur le pavé, immobile, sans savoir quoi dire, trop choqué pour parler…