Auteuse:
Howan
Base: I'll
Titre: Je te tiens
Chapitre:
01
Genre: je ferai mieux de finir mes autres fic avant d'en commencer
d'autres. Rien de spécial ... si ce n'est "idée tordue"
Rating:
bof ... ça veut dire quoi ?
Pairing: gniarf gniarf ..
un beau couple inédit ... je dit ? Je dit pas ? ... allez je dit pas ^__^
Disclaimer:
*gribouille des trucs pas nets sur un papier* ...donc, si je me marie avec Asada,
et en calculant bien mon coup, avec partage des biens et tout et tout, je peux
m'arranger pour choper deux trois bishis pour mon usage personnel ... oué
oué oué *se replonge dans ses délires*
Notes:
un grand merci à Zif, ma béta/sempai-bis/collègue-hayamazakiste
pour ses corrections autant du point de vue orthographique que grammatical et
contenu/incohérences ... parce qu'elle a du mérite, mes brouillons
et premières versions ont vraiment de quoi se suicider .
01
Je
te tiens, tu me tiens par la barbichette
le premier de nous deux qui rira aura
une tapette ...
*
* *
/Flash-back,
un an auparavant/
Saki remonta sa guitare sur ses épaules et ressortit
plutot satisfait du squat, cette journée commençait assez bien pour
lui, il esperait qu'elle finirait de la même manière. Il traversa
la route menant au square, décidant de couper par les jardins plutot que
de se taper le grand tour, quitte à se coller de la boue partout ... ce
qu'il pouvait detester la saison des pluies, ça foutait toujours son brushing
en l'air.
Sur cette pensée des plus philosophiques
, il poussa le petit portail _ qu'il aurait mieux fait d'enjamber tellement
ce dernier grinçait et resistait _ et respira un instant l'odeur des cerisiers
en fleur, appréciant le silence relatif de ce coin de verdure à
deux pas d'une route des plus fréquentées.
Des éclats
de voix attirèrent son attention, l'endroit semblait pourtant vide de toute
autre présence que la sienne. Haussant les épaules, il continua
son chemin mais un mouvement vers les pissotières le fit de nouveau stopper.
Il sourit intérieurement. Encore un couple _ officiel ou non _ en train
de s'envoyer en l'air dans un lieu public, les gens manquaient vraiment d'imagination.
A
pas de loup _ qu'il savait totalement inutile, le portail ayant prit soin de signaler
sa présence de par sa discretion extreme _
il se rapprocha de la batisse, bien décidé à surprendre ceux
qu'il appelait "exhibitionnistes" par pure jalousie et remord sur sa
vie sentimentale desesperement vierge.
Seulement, ce n'étaient pas deux
corps trop plein d'hormones qu'il observa, mais bien deux hommes, retranchés
derriere un mur tagué de partout et visiblement en plein échange
de substances supposées illicites. Le plus grand des deux hommes fit soudain
demi-tour et s'éloigna dans la direction opposée au guitariste qui
retint son souffle et reporta son regard sur l'adolescent resté seul, les
mains tremblantes et les pupilles fièvreuses.
"- A ta place
je rentrerai sagement chez moi avant de m'envoyer ça dans les veines ...
on sait jamais ce qui peut trainer dans le coin ..., il sourit, ... de mal intentionné."
L'autre
sursauta et remballa son paquet dans sa manche d'un mouvement rapide, pas assez
pour le brun, qui de toute manière avait déja comprit ce dont il
s'agissait.
"- Qu'est-ce que tu me veux ? ... compte pas sur moi pour
te fournir."
"- Est-ce que j'ai l'air d'un junkie, fit Saki d'une
voix trainante, ... c'était juste un conseil des fois qu ..., il dévisagea
avec attention le garçon, ... dis-moi, on se serait pas déja vu
?"
"- Si c'est une tentative de drague, grogna l'autre, elle
est minable ..."
"- Prend pas tes rêves pour des réalités
... je suis sûr que ... tiens tiens tiens ... mais oui ! Tu ne serais pas
basketteur par hasard ? Je suppose que ta petite marchandise s'apparente plus
à des amphet' qu'à un bon vieux pétard ... je me trompe ?"
"-
... Va te faire foutre !"
Jouissant
visiblement de la situation, le brun s'avança vers l'adolescent aux yeux
de braise et continua.
"- Tu te rends compte de ce que je viens de
découvrir ... tu es de haut-niveau, si jamais il me prenait l'envie d'aller
parler un peu fort de ce que je viens de voir ..."
"- Fais ça
et je te crève !"
"- Ben voyons ..."
Les deux
garçons s'affrontèrent un long moment du regard, sans qu'aucun ne
reprenne la parole, ce fut finalement le sportif qui se lança, trop inquiet
pour sa petite personne.
"- ... On peut s'arranger ..."
"-
On peut ..."
"- ..."
"- ..."
"-
... Okay, tu veux quoi ?"
"- Pourquoi voudrais-je quelque chose
?"
"- Tu fais chier !"
"- hummm, le brun pencha
la tête et s'amusa à calculer la trajectoire des pétales de
cerisier emportés par le vent, absolument pas interessé par la conversation,
.... muui ... que me proposes-tu ?"
"- ... Moi ..."
Le
basketteur ferma les yeux, comme si ces paroles étaient les pires blasphèmes
jamais sortis de sa bouche, tandis que Saki le regardait de haut en bas, jaugeant
l'opportunité qui s'offrait _ dans tous les sens du terme _ à lui.
Il plissa les yeux, s'attardant sur les courbes visibles de l'adolescent en face
de lui, regrettant parfois la présence des vêtements, puis il passa
au visage contracté et fermé, exprimant divers sentiments et pas
des plus amicaux à son égard.
Cela l'amusa.
Prenant son temps,
il termina son inspection par les mains puissantes aux doigts déliés
qui dépassaient tout juste de la veste défoncée, tout en
songeant aux sensations que de tels membres pourraient pouvoir lui procurer.
"-
... Pfff ... tu t'es regardé ?, d'un geste assuré il replaça
une mèche rebelle correctement, ... trouve autre chose ... ou alors, ...
je vais trouver moi-même !"
"- ... , il serra les poings
de rage tout en expirant son soulagement, ... je n'ai rien d'autre ..."
"-
Pour l'instant oui ... mais ne t'en fais pas, il
jeta un oeil à sa montre et afficha une moue
ennuyée, je te recontacterai ... ah, et, évite ça, d'un mouvement
de menton il désigna le renflement sous la veste de l'adolescent, ... ça
m'embeterai que tu clamses avant d'avoir pu me servir à
quelque chose ..."
"- Salaud !"
"- Oui
il parait , il lui adressa un clin d'oeil coquin et un geste de la main avant
de s'en retourner, ... à la prochaine !"
/Fin du flash back/
*
* *
"-
Dites moi jeune demoiselle, vous habitez chez vos parents ? Vos cheveux sont splendides
... si votre pucelage se rapporte à votre plumage vous êtes ..."
"-
Takaiwa ?"
"- Plait-il ?"
Naruse attrapa le blond
par l'oreille et tira suffisement fort pour lui soutirer un léger couinement
de protestation.
"- T'es vraiment pas tenable, il continua plus bas
voyant que la jeune demoiselle sus-nommée s'intérressait fort peu
discretement à la conversation, quand arreteras tu de sauter sur tout ce
qui possède une paire d'attributs feminins ... ou masculins d'ailleurs
..."
"- Quand tu m'auras enfin accordé une nuit de folie
avec la perfection inégalée de ton corps alangui, mon chou ..."
Le
brun, au comble de l'énervement, repoussa son coéquipier le plus
loin qu'il put, lui interdisant d'un regard d'approcher de son périmètre
de sécurité anti-pervers établi sur une surface de trois
mètres de circonférence.
L'autre sembla se calmer et leva les
mains en signe d'excuse.
"- Je plaisante ... première règle,
ne jamais coucher avec son meilleur pote ... préférer aller voir
ailleurs si l'herbe n'est pas plus verte ..."
"- Et c'est le
capitaine de l'équipe ... on est mal barrés."
"-
Eh ! Jusque là on a gagné, non ?"
"- Mais surement
pas grace à lui", intervint une voix agressive désignant le
brun.
"- Minowa dégage, c'est une conversation privée
entre Takaiwa et moi !"
"- Quoi ? ... T'aurais enfin accepté
ses avances, il se tourna vers le blond, l'air peiné, ... toutes mes condoléances
..."
Posant sa main sur son torse, Takaiwa retint le brun de se jeter
sur l'attaquant et changea habilement de sujet.
"- tu viens au concert
ce soir ?, il baissa le ton, s'attendant à une réponse négative,
... pour l'instant y a que Naruse .. et moi ..."
"- Ouais ...
je viens."
"- Vraiment ?, le blond battit les mains dans une
attitude enfantine puis se retourna vers Naruse, il vient !!"
"-
J'ai entendu, se renfrogna l'adolescent, il regarda le chatain, une drôle
de lueur dans les yeux, ... tu devais pas t'entrainer ce soir ?"
Minowa
se crispa, accusant le coup-bas de son coéquipier. Le brun pouvait vraiment
être sournois et vicieux quand il s'y mettait ... même quand il ne
s'y mettait pas d'ailleurs, à croire que c'était naturel chez lui.
"-
Non, moi j'en ai pas besoin ... , un sourire de défi joua sur ses lèvres,
je peux encore aller me distraire avec mes potes !"
Naruse n'était
pas la seule langue de vipère du bahut, au grand désespoir de certains.
En effet, supporter sans criser les eternelles allusions cassantes des deux joueurs
relevait de l'exploit, et pour ceux dont l'esprit était suffisamment résistant
à ce genre d'épreuve, la bombe Takaiwa se chargeait d'achever les
restes encore sains.
"- Oh ça sonne, fit le capitaine d'un
ton enjoué, ... allez, on va être à la bourre en cours !"
"-
Ça ne sonne que dans cinq minutes, remarqua le brun tout en consultant
sa montre, ... et depuis quand tu te soucies d'arriver à l'heure ?"
Le
blond se faufila entre les deux basketteurs, leur attrapa chacun un bras et les
guida avec insistance vers les escaliers. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire
pour éviter le déclenchement d'une troisième guerre mondiale
à Hayamazaki.
"- Au fait Minowa ..."
"- Quoi ... lâche-moi d'abord !"
Takaiwa cessa de s'agripper au blouson du chatain, pour reporter tout son manque d'affection sur son défenseur préféré qui supporta le pot de glue avec un stoicisme né de l'habitude, mais aussi pour ne pas avoir à piquer une gueulante dans les vieux couloirs résonnants du lycée.
"- Inoue n'est pas là ?"
"- C'est maintenant que tu t'en rends compte ?"
"- On ne peut pas dire qu'il soit particulièrement bruyant ..."
Soupirant, le brun délogea avec difficulté son bras des tentacules takaiwanesques pour aller s'appuyer contre le mur un peu plus loin. Il regarda un moment ses deux partenaires avant de s'adresser à l'ignorant de service sur un ton extrèmement lent et posé.
"- Takaiwa ... si tu écoutais un minimum ce qui se dit en cours ... et même en dehors, tu saurais que cette semaine, une bonne moitié du bahut se prend des vacances peinard aux frais de la reine."
"- Des stages abruti !!"
"- ... Je n'aurais pas dit mieux ..." souffla Naruse, ignorant royalement l'insulte proférée à son égard.
*
* *
"-
Takaiwa !! Retournez-vous ... si jamais j'en arrive à vous reprendre encore
une fois, vous irez raconter votre vie au radiateur au fond de la classe !"
Le
blond se retourna vers le professeur, un sourire en tranche de courge et parfaitement
angélique plaqué au visage.
"- Et qu'aviez vous de si
important à raconter à Naruse pour ne pas pouvoir attendre la pause
?", reprit l'adulte.
"- Je me rapelle plus ..."
Naruse
s'enfonça dans sa chaise, main devant les yeux, maudissant intérieurement
son capitaine et sa subtilité inexistante. Le prof retournant à
son cours, Takaiwa pencha la tête en arrière pour regarder son équipier,
ses mèches blondes balayant négligemment les lignes du cahier posé
sur la table.
"- Regarde ta feuille et lâche moi ...",
murmura le brun, exaspéré.
"- Vingt heures ?"
"-
..."
"- ...", il insista du regard pour obtenir une réponse,
de préférence positive.
"- ... Okay, maintenant redresse
toi, tu vas finir par attraper un torticoli ..."
"- Tu t'inquiètes
pour moi ?"
"- L'espoir fait vivre."
"- Pffff
..., il sourit de plus belle et lâcha une boule de papier sur le bureau
du brun, ... tiens ... tu pourrais me faire un shoot sur Minowa ?"
"-
Les yeux ou la bouche ... ?"
"- ...'Que tu veux ... du moment
que ça reste lisible."
"- On va éviter la bouche
alors ... y parait que la bave ça attaque le papier !"
Naruse
attrapa le dit papier, le débouchonna et glissa un bout de gomme dedans
avant de soigneusement remballer le tout. Ainsi lesté, le colis traverserait
aisément la largeur de la classe et, le brun l'espérait fortement,
offrirait un joli maquillage bleu à Minowa.
"- Vas-y doucement
...", rappela inutilement le plus jeune des deux joueurs.
"-
Au poil ... , il se décala légèrement sur sa chaise de façon
à avoir le chatain en ligne de mire, et, d'un mouvement sec du poignet,
propulsa la crotte de mot de Takaiwa vers son coéquipier, ... and ze winner
is ..."
"- OUCH !!"
"- Minowa, sortez immédiatement
!"
"- Mais ..."
"- SORTEZ, ON N'INTERROMPT PAS
MON COURS AINSI !!"
"- L'est nerveux le bouc ...", chuchota
Takaiwa, le nez dans sa trousse.
Tout en ramassant avec une mauvaise volonté
ostensible ses affaires, Minowa jeta un oeil à la chose qui l'avait déloyalement
agressé , une envie de meurtre lui montant peu à peu à la
gorge. Lorsqu'il passa le seuil de la porte, les yeux fixés sur le couloir,
il lança pompeusement:
"- Takaiwa ... vingt heures sera l'heure
de ta mort."
"- Mais pourquoi toujours moi ?", s'offusqua
le blond sous les ricanements moqueurs du tireur.
*
* *
Takaiwa
regarda à gauche, puis à droite, trépigna un instant sur
place et coula un regard inquiet vers le brun à ses côtés.
"-
Qu'est-ce qu'il fout ..."
"- Tu es si pressé de mourir
?, grogna Naruse, ... on est pas obligé de l'attendre non plus !"
Le
blond secoua la tête et aperçut une silhouette bien connue se profiler
au coin de la rue, il sourit. Naruse se renfrogna:
"- C'est les nanas
qui se font désirer d'habitude ..."
"- Je sais pas si
je dois me sentir flatté d'être désiré par quelqu'un
comme toi ... peut-être que je devrais repartir en courant !"
"-
Venant de toi, l'option fuite ne m'étonne pas."
"- Tu
..."
"- T'as mangé, Minowa ?"
Hop !! Détournement
de conversation réussi. Le capitaine d'Hayamazaki se plaça comme
d'habitude entre ses deux joueurs, le dos contre le brun, le regard planté
dans celui du chatain.
"- Pardon ?"
"- Je te demande
si tu as mangé ..."
Légerement contrarié, Naruse
leva les yeux vers le ciel tout en marmonnant diverses remarques peu avenantes
sur l'attaquant, tandis que le dit attaquant répondait au blond par la
négative.
"- Non, j'ai pas eu le temps avant de venir ... je
comptais prendre quelque chose en route, mais j'ai rien vu d'ouvert ..."
"-
Bah ça tombe bien alors, nous non plus on a rien graillé depuis
ce midi, allez on t'invite ... ou plutot, Naruse invite ..."
"-
... Ben voyons, je paye ma part et vous vous demerdez !"
"- Je
me disais aussi, siffla le chatain, une sale expression au visage, ... toujours
aussi généreux ..."
Tout en se dirigeant vers le stand
quelques mètres plus loin, Naruse se permit un salut dit à-un-doigt
à l'adresse de son rival, le tout accompagné d'un sourire charmant
et parfaitement hypocrite. Il s'arreta devant les plats à emporter, examina
l'étalage quelques secondes avant de prendre sa commande et de sortir son
porte-feuille.
Restés au point de rendez-vous, les deux autres joueurs
prirent leur mal en patience, tentant d'oublier les grognements insistants de
leurs ventres vides.
Le blond suivit du regard son camarade qui revenait vers
eux.
"- 'Tain, t'en a mis du temps, il regarda le sac que tenait le
brun, ... t'as pris de quoi tenir un siège, t'as si faim que ça
?"
"- Crétin, plongeant la main dans ses achats, il en
sortit une première boite qu'il balança dans les mains de Takaiwa,
et une seconde qu'il visa dans la figure de Minowa, sans le faire exprès
evidemment, ... faites gaffe c'est chaud !"
"- J'en veux pas
...", défia le chatain, pret a renvoyer le paquet à son expediteur.
"-
Bouffe!, aboya le défenseur, .... si jamais tu t'écroules dans la
soirée, compte pas sur moi pour te ramasser."
Le
basketteur s'écrasa finalement, trop heureux de pouvoir bénéficier
d'un repas gratos, surtout en ces temps difficiles de fin de mois, et d'argent
de poche soigneusement dilapidé.D'un geste, il ouvrit la boite, et huma
avec un plaisir non feint l'odeur qui lui montait aux narines. Sur ce coup, le
brun avait plutot fait preuve de bon goût.
Les trois adolescents s'installèrent
sur les marches de la petite place, non loin de l'endroit ou devait se passer
le concert, et, avec un appétit féroce digne de leurs âge
et activité, entamèrent joyeusement leur repas.
Minowa leva soudain
le nez de son plat et fixa intensément le blond, sous le malaise compréhensible
de ce dernier, et l'indifference totale du brun assit plus loin.
"-
Quoi, minauda Takaiwa pour détendre l'atmosphère et lui-même,
... j'te plais finalement ?"
"- Je viens de me rapeller ... je
te dois une gomme dans la gueule, non ?"
Un grand éclat de
rire suivit d'une incontrolable toux et d'un étouffement corollaire balayèrent
le silence de la placette, et Naruse dû s'avouer vaincu lorsque son capitaine
lui donna quelques grandes claques dans le dos tout en lui collant sa bouteille
de flotte sous le nez.
À suivre ...
[janvier/février 2004]
