Auteuse:Howan
Base: I'll
Titre: Je te tiens
Chapitre: 05
Genre: je ferai mieux de finir mes autres fic avant d'en commencer d'autres. Rien de spécial ... si ce n'est idée tordue
Rating: R
Pairing: gniarf gniarf .. un beau couple inédit ... je dis ? Je dis pas ? ... allez je dis pas
Disclaimer: gribouille des trucs pas nets sur un papier ...donc, si je me marie avec Asada, et en calculant bien mon coup, avec partage des biens et tout et tout, je peux m'arranger pour choper deux trois bishis pour mon usage personnel ... oué oué oué se replonge dans ses délires
Notes: un grand merci à Zif, ma béta/ex-sempai-bis/sensei/collègue-hayamazakiste pour ses corrections autant du point de vue orthographique que grammatical et contenu/incohérences ... parce qu'elle a du mérite, mes brouillons et premières versions ont vraiment de quoi se suicider ...
Et sinon ... çç chu à la bourre sur mon plan ... ça veut dire qu'il y aura plus de chapitres que prévu ! Chapitre spécial Takumi et Satoru ... même si c'était pas prévu au départ que ce soit si long va redécouper ses chapitres correctement
Isil = ah bah ouais, t'as pas tout comprit ... enfin ouala la suite
Baka = pareil, la suite, centrée sur deux persos !
05
Takumi se retourna une énième fois sous la couette, cherchant une position suffisamment confortable pour passer la nuit sans se choper des courbatures qui l'empêcheraient à coup sûr de suivre l'entraînement du lendemain. A côté de lui, Satoru semblait se repaître du sommeil du bienheureux ne bougeant que rarement et de manière extrêmement lente -voire lourde.
Naruse ferma les yeux.
Le blond était la seule personne à côté de qui il pouvait -supporter de- dormir, mais cela ne voulait pas dire pour autant que cela lui était facile. A dire vrai, la présence de son coéquipier le crispait carrément. Chaque infime mouvement de sa part le faisait sursauter et frissonner sans qu'il puisse se rassurer, se convaincre de se calmer.
Dans la journée, cette sensation d'oppression ne disparaissait jamais tout à fait, mais diminuait suffisamment pour lui permettre d'agir normalement. Pourtant, dès qu'il se retrouvait dans des pièces fermées, dans le noir, cette peur qui le suivait depuis quelques années ressurgissait et lui pourrissait littéralement la vie.
Ne tenant plus, Takumi se leva en direction de la salle de bains, sans idée précise de ce qu'il devait -ou pourrait- y faire, et repoussa la porte derrière lui avant de se planter devant le miroir au-dessus du lavabo. D'un geste, il alluma le néon, il avait une tête à faire peur ... atroce.
Ses yeux semblaient prêts à se rétracter dans leur orbite à la moindre alerte, et la courbe de ses lèvres, d'habitude si impassible aux évènements, était agitée de tics nerveux que le brun s'empressa de camoufler en se passant la tête sous un jet d'eau froide. Ses mèches trempées se collèrent instantanément contre ses joues, venant caresser sa mâchoire tendue, pour finalement se perdre dans le creux de sa gorge.
Il se redressa et s'observa à nouveau dans la glace.
Les minutes s'écoulèrent sans qu'il ne fasse un seul mouvement, perdu dans la contemplation passive de son propre reflet. Puis, peu à peu, il se détacha du spectacle de sa personne pour se concentrer sur une nécessité bien présente; éteindre le robinet qui continuait de couler.
Un fois les détails techniques réglés, il se retourna vers la porte et posa une main tremblante sur la poignée. Il inspira un grand coup pour se remettre d'aplomb et , dans un geste qu'il voulut assuré, abaissa le mécanisme pour sortir de la pièce.
"- Hey Naruse, chuchota une voix, ... ça va ?"
Le brun étouffa un cri de stupeur -qui n'échappa pourtant pas à Satoru- et sursauta dans le noir, se cognant contre le mur porteur séparant la salle d'eau de la chambre.
"- Aïe ! Tak ... Takaiwa ...? C'est toi ?"
"- Non c'est le pape ... euh ouais c'est moi ..."
Vaguement inquiet, le blond se saisit doucement du bras de son ami, l'invitant ainsi à revenir s'allonger sur le lit avant qu'il ne perde sa chaleur. Mais Takumi se dégagea brusquement de l'étreinte. La respiration haletante, il se renfonça dans dans la pièce carrelée, comme pour échapper à un invisible bourreau.
Takaiwa ouvrit bêtement la bouche tout en observant le manège du brun. Pas découragé pour autant par son premier échec, il retenta une approche sur son coéquipier. Ses doigts se glissèrent entre ceux de Naruse tandis qu'il s'en rapprochait imperceptiblement, attentif à la moindre réaction de peur ou de violence qui pourrait émaner de lui.
"- T'es sûr que ça va ... t'as les mains toutes moites ... et t'es gelé ..."
"- Je ... lâche-moi ..."
"- Non."
"- S'il-te-plaît ...", implora-t-il.
Satoru fit encore un pas en avant, puis un autre pour ne plus se retrouver qu'à quelques centimètres à peine du défenseur qui avait entre temps reculé, se retrouvant alors coincé entre le lavabo et le blond. Ce dernier le lâcha mais ne s'éloigna pas. Il attendit patiemment, son regard plongé dans celui du brun, que celui-ci se calme, cesse de respirer aussi vite et de manière si désordonnée.
"- Ne reste pas là, souffla-t-il, ... viens te recoucher."
"- Je peux pas."
Le capitaine d'Hayamazaki secoua la tête. Il s'était douté que la nuit ne serait pas aussi calme que prévu, et pas pour les raisons habituelles qui font que les nuits sont agitées chez un adolescent tel que lui.
Après tout, il savait pertinemment que son ami ne supportait pas la proximité d'autres personnes -même lui- mais il ne pouvait s'empêcher de flirter avec les règles imposées, repoussant à chaque fois, un petit peu plus les limites acceptées par le brun. Peut-être espérait-il au final quelque chose comme de l'acceptation, de la reconnaissance, ou tout simplement de la confiance ... il n'aurait pu le dire.
"- Tu ne peux pas ... ou tu ne veux pas ?"
/Flash-back, quatre ans auparavant/
Takumi essuya avec un flegme né de l'habitude les divers commentaires peu gratifiants qui lui étaient adressés et se dirigea directement vers les vestiaires sans passer au préalable par la case "coach".
Une fois à l'intérieur, il attrapa son sac et fouilla élégamment dedans. Il en ressortit -après quelques instants de recherche- une grande serviette blanche dans laquelle il aurait pu enrouler toute l'équipe de basket et un flacon de shampooing-douche aux couleurs exotiques.
Il préférait toujours prendre sa douche avant le reste des joueurs, et lorsque ce n'était pas possible, il s'arrangeait pour la prendre après, mais jamais en même temps. Les premières fois avaient été catastrophiques pour son moral, il ne tenait pas à recommencer, merci.
Le résultat ayant tourné en leur faveur, le brun était sûr d'avoir au minimum dix minutes pour se laver, le temps que ses abrutis de coéquipiers aient fait leur tour de terrain les bras levés et salué ces demoiselles du premier rang. Bref, pas de quoi s'affoler.
Tranquillement, il se choisit une cabine au milieu du couloir et y installa ses affaires.
Ce gymnase avait la particularité de ne pas avoir de portes pour les cabines, mais c'était toujours mieux que pas de cabine du tout et des douches collectives à la place. Guère troublé par ce détail -puisque seul dans les vestiaires- Naruse alluma sa douche et, après en avoir approximativement réglé la température, s'avança dessous, savon à la main.
Au fur et à mesure que l'eau coulait, sa vue commença à se troubler, et le garçon se rendit compte que pour la énième fois -parmis un nombre incalculable- il avait encore oublié de retirer ses lunettes et que de la buée ne se gênait pas pour se former dessus. Un jour sa distraction le perdrait.
Il ressortit pour déposer sa monture à l'abri avec sa serviette et revînt en vitesse sous le jet brûlant -faute de n'avoir pû le régler sur tiède.
Concentré sur le bruit de l'eau l'éclaboussant et se répercutant dans l'espace confiné, il n'entendit pas l'arrivée de tierces personnes dans les vestiaires, ni même dans le couloir où se trouvaient les cabines.
Ce fût seulement lorsque trois faces grimaçantes firent leur apparition devant lui que Takumi se considéra comme étant dans la merde.
Il allait encore devoir subir les quolibets habituels -à la limite il pouvait les supporter- mais surtout les traditionnels coups de serviettes trempées, avec dans le rôle de la victime son auguste postérieur, à croire qu'ils faisaient une fixette sur celui-ci.
Takumi soupira ostensiblement et les fixa longuement, espérant ainsi les faire partir. Ses yeux le piquaient. Il devait faire un effort particulier pour pouvoir distinguer les visages des trois garçons sans ses lunettes, et il commençait sérieusement à fatiguer.
Soudain, un des joueurs entra dans sa cabine et l'attrapa avec violence par le bras pour le plaquer contre le mur derrière lui.
"- Alors serpent à lunettes ... toujours pas décidé à quitter l'équipe ? Tu vas voir, on va te donner des arguments !"
À ces paroles, Naruse se rendit alors compte que ceux qu'il avait pris pour des membres de son équipe étaient en fait des joueurs du niveau au-dessus, de un à deux ans plus âgés que lui, ce qui ne laissait rien présager de bon.
Les deux autres adolescents s'engouffrèrent à leur tour dans l'espace restreint de la douche et vînrent se placer de part et d'autre du premier, bloquant toute issue au brun.
"- Pourquoi tu te casses pas, hein ?"
"- Qu'est-ce que ça peut vous faire, marmonna Takumi, ... on joue pas ensemble ..."
"- Ouais, et ça risque pas ... t'es la honte du bahut, personne veut de toi !"
"- Ravi de l'apprendre, je m'en doutais pas."
Un premier poing s'abattit sans douceur sur sa mâchoire et il se sentit faire demi-tour pour se retrouver face au carrelage humide du mur, son bras coincé dans son dos par une main musclée.
Il n'était pas faible, pourtant.
D'une taille supérieure à la moyenne et parfaitement convenable à une équipe de basket, il était correctement constitué, voire même plutôt agréablement musclé pour un garçon de son âge, mais face aux brutes d'une tête de plus que lui et numériquement supérieures, force était d'admettre qu'il ne faisait pas le poids.
Ayant comprit cela, le brun ne tenta même pas de se dégager. De toutes manières, même si par un quelconque miracle il arrivait à se dépêtrer de leur étreinte, sans ses lunettes il ne réussirait qu'à se bouffer le bord de la cabine en voulant en sortir.
Un second coup l'atteignit au niveau des reins, l'écrasant un peu plus contre la paroi glissante.
Il étouffa une plainte.
Lorsque les suivants arrivèrent, Naruse songea avec amertume à tout ce qu'il aurait pu faire s'il n'avait pas été ce "mollusque à hublots" que tout le monde méprisait, s'il avait été la coqueluche de l'équipe, celui vers qui toutes les balles et tous les sourires se dirigeraient.
Il se prit à penser au jeune garçon contre qui il avait joué quelques jours auparavant, celui qu'on appelait Satoru Takaiwa, et qui semblait être l'incarnation même de tout ce qu'il ne pourrait jamais avoir; succès, respect ... amitié.
"- Hey ! Pars pas, on a pas fini avec toi ... t'entends ?"
Ce type-là avait tout, et lui pas grand-chose. Il se demandait encore ce qui avait bien pu les réunir sur ce même terrain, face à face.
"- Oh ! Petite vipère, t'es pas tombé dans les vapes au moins !"
Son corps lui faisait mal, un mal pulsant et sourd, irradiant chaque parcelle, chaque extrémité de ses membres désormais glacée.
Il ne voulait pas renoncer au basket, pas encore, pas comme ça, pas sous la menace et la violence. Il ouvrit lentement les yeux.
"- Bah alors, ricana un des adolescents, tu pensais à quoi ? Tu croyais qu'en faisant le mort on partirait ? Mais on t'a pas encore montré notre surprise !"
"- ça ... ça suffit ... comme ça ..."
"- Allez, fais pas ta timide, tu vas adorer ... c'est un cadeau d'adieu avant que tu te tires de l'équipe, tu comprends ..."
"- Lâchez-moi !"
Il fût brutalement agrippé par la nuque et projeté le front contre le mur, à demi assommé pour le compte, et surtout incapable de proférer autre chose que de faibles gémissements de douleur en guise de rébellion.
De chaque côté, on lui enserra les poignets, relevant ses bras à hauteur de tête tandis qu'un genou se glissait de force entre ses jambes.
Naruse retînt sa respiration, n'osant même pas imaginer ce qui allait suivre, préférant encore subir la dureté des coups plutôt que ... une boule se forma dans sa gorge à la simple pensée de ce mot.
Le joueur derrière lui se rapprocha jusqu'à le toucher complètement, et Takumi pût sentir son sexe dressé contre le haut de ses fesses le narguer de son inattendue rigidité.
Il y prendrait plaisir ce salaud.
Sans prévenir, il lui attrapa la taille et s'enfonça profondément en lui avant de se retirer sans aucune délicatesse. Il le pénétra une seconde fois encore plus brutalement et entama finalement des va-et-vient puissants et saccadés parfois interrompus par un coup de boutoir plus brusque que les autres.
Lorsqu'il fût satisfait et rassasié, il fit place au deuxième, puis au troisième, ne laissant aucun répit au brun.
Puis, alors que celui-ci pensait que tout était fini, et s'était recroquevillé contre le mur dos aux trois autres, le bruit d'une lame sortie de son étui le fit frémir à nouveau.
Une fois de plus, ils lui empoignèrent le bras et lui firent faire volte-face.
Le couteau -qui était en fait un canif à la taille conséquente- ne devait que lui faire peur, un ultime argument en faveur de son départ. Mais désormais mû par une peur incontrôlable de souffrir à nouveau, Takumi tenta soudainement de se dégager des mains le retenant, se débattant avec frénésie contre les deux adolescents.
Celui qui tenait l'arme haussa un sourcil étonné mais s'approcha tout de même du brun pour passer la lame sous son menton. Naruse se figea.
"- Demain ... je veux pas te voir à l'entraînement, il fit mine de réfléchir, ... je veux pas te voir du tout en fait !"
L'instrument métallique glissa lentement le long du torse du plus jeune pour finalement s'arrêter sur le haut de son ventre.
"- Compris ?"
Aucune réponse ne pût franchir les lèvres glacées du brun. L'autre s'énerva:
"- Répond ! T'as pas de langue ? Tu l'as bouffée ?"
Accompagnant ses paroles, il remonta brusquement l'arme sur la mâchoire contractée de Takumi qui détourna la tête. Les deux adolescents qui le maintenaient desserèrent légèrement la prise, prêts à intervenir si jamais leur camarade venait à péter une durite et à révéler finalement des tendances fortement psychotiques.
Naruse profita de ce bref répit pour vivement se détacher de l'étreinte et accessoirement tenter de contourner les trois corps massifs obstruant le passage vers la sortie.
Encore un peu engourdi des membres postérieurs, il les actionna tout de même pour mettre en marche le plan
"survie personnelle", mais fût fermement retenu par une poigne surgie de nul part.
Coupé dans son élan, il dérapa sur le sol glissant de la douche et s'effondra, une douleur lui traversant vivement l'aine gauche. Le sang ruissela le long de sa cuisse tremblante jusque sur la mosaique humide et Takumi entendit vaguement la lame de son agresseur tomber à terre et son tintement métallique se répercuter tel un écho.
"- Et merde, putain tu l'as planté !", fit une voix totalement paniquée.
"- Je l'ai pas planté, il s'est jeté sur mon canif !!"
"- On s'en fout, le résultat est le même !"
"- Bordel y a du sang partout ..."
"- Juste à tes pieds, déconne pas."
"- On se tire, il s'est rien passé ..., il se retourna vers le brun à demi inconscient, un mot de tout ça ... et je finis sans remords ce que j'ai commencé !"
N'attendant pas une quelconque réponse du corps étendu et affaibli, les trois adolescents se tirèrent précipitamment sans demander leur reste.
/Fin du flash back/
"- Alors ... tu comptes passer le reste de la nuit dans la salle de bain à te geler les miches ?"
Takaiwa avait sciemment employé un ton dur, voire sarcastique, espérant que cela ferait réagir son ami. Ce dernier ne devait pas se complaire dans la douleur de ses souvenirs, et le prendre en pitié ne l'aiderait aucunement selon le blond. Il fallait le secouer, l'empêcher de s'enfoncer, mais tout en douceur.
"- Vraiment, je te conseille pas ça ... tu crois que c'est un endroit pour pioncer ? ... Je peux te laisser le lit si tu veux, j'irai dormir ailleurs ... tiens, ma moquette a l'air très confortable !"
"- ... Non."
"- Non à quelle proposition ?"
"- Taku ... parle-moi ! Si déjà tu ne communiques pas avec moi, je veux pas savoir ce que ça donne avec les autres ..."
"- Va te recoucher et fous-moi la paix.", fit Naruse d'une voix cinglante.
Le blond tiqua.
"- Mais putain, je veux juste t'aider ! Pourquoi tu te braques comme ça ? ... Je t'ai pas sauté dessus, je vais pas te violer, faut arrêter d'être parano, merde !"
"- Tu peux pas comprendre.", murmura le brun.
"- Qu'est-ce que je peux pas comprendre ?, s'insurgea le capitaine en modérant sa voix pour ne pas réveiller le reste de la maison, ... je sais ce qu'il t'est arrivé et je me doute que ça doit pas être facile tous les jours ... mais fais un peu confiance à ceux qui t'entourent, fais-moi un peu confiance ... s'il-te-plaît ..."
"- T'es toujours aussi doué dans l'art du discours ..."
"- Y a des choses qui ne changent pas, il lui tendit à nouveau la main, ... et d'autres qui ne demandent qu'à changer."
Peu à peu, Takumi se détacha de l'ombre de la pièce pour finalement saisir avec une reconnaissance mêlée d'inquiétude la main chaleureuse de son coéquipier.
"- Je te demande pas d'oublier, reprit le blond, mais d'arrêter d'en faire la base de ta vie ... tu passes à côté de choses géniales ... si tu veux mon avis !"
"- Garde-le, t'es gentil ...", grogna Naruse.
"- Tu me vexes là !"
"-Mais non ..."
Le brun sortit définitivement de la salle d'eau encore un peu tremblant, et posa ses pieds nus sur la moquette moelleuse de la chambre, sans oser croiser le regard de son ami.
Ce dernier observa attentivement son manège, le regard fixé sur sa nuque découverte à quelques centimètres seulement devant lui. Il lui lâcha la main à regret et se résigna à attendre qu'il daigne prendre la parole.
Plusieurs minutes s'écoulèrent.
Takumi ne savait plus trop où il en était avec le blond, ni avec lui-même d'ailleurs. Il ressentait un peu le même effet qu'un douche froide juste après un long temps de sauna; tout d'abord glacée avant de devenir un tant soit peu bénéfique et agréable. Mais en y réfléchissant de plus près, cela faisait un moment qu'il attendait que quelqu'un le bouge ainsi, lui fasse remarquer à quel point il était dans l'erreur, même si il ne voulait pas se l'avouer ...
Il voulut se retourner vers Satoru, et le remercier -de façon détournée bien sûr- de son intervention, mais il fût stoppé dans sa rotation par deux bras venant lui entourer les épaules. Il se raidit imperceptiblement.
"- Merci.", souffla le blond.
"- Merci de quoi ?"
"- De m'écouter ... de pas me juger ... d'être là ..."
à suivre ...
[avril/mai 2004]
