Titre: Snowboarder

Auteur: Shali Maxwell

Base: Gundam Wing

Genre : UA, yaoi, SAP, lemon ou lime (j'sais pas encore)……

Couple : 2x1 ; Chrisx1 ; 3x4 ; 1&5 (amitié)

Disclaimer : alors les persos ne sont pas à moi, et à cause de ça, ben je ressens une frustration de ne pas pouvoir les obtenir, qui m'oblige à écrire des fanfics.

Note : La fic n'a strictement rien à voir avec le film du même, que d'ailleurs, je n'ai jamais vu.


Snowboarder

Chapitre 16 : Face à face

Le lendemain matin, Duo se leva tôt, il devait régler son départ de la fac et remplir quelques papiers. Quand il arriva dans la cuisine, son père s'y trouvait déjà. Les souvenirs de leur dispute rejaillirent dans sa tête, et Duo l'ignora royalement et se servit une tasse de café. Après quelques minutes de silence pesant, le père prit enfin la parole :

« - Tu es sûr que ce garçon est bien pour toi ? »

« - Tu ne vas pas recommencer ! Et maintenant, ce n'est plus mon homosexualité qui te gêne, mais Heero ? »

« - Mais enfin Duo, qu'espères-tu de ce paysan ? Il va profiter de ton argent et quand tu seras ruiné, il te quittera. »

« - Ce n'est pas mon argent, c'est le tien et je n'en veux pas. Ensuite, si tu apprends à connaître Heero, tu sauras qu'il n'est pas comme ça. »

Puis sur ces paroles, le natté quitta l'appartement. David Maxwell resta un long moment immobile dans la cuisine, il devait bien s'avouer que les divergences sexuelles de son fils le gênait un peu, mais il restait quand même son fils, le petit garçon qu'il avait élevé, protégé et bercé durant son enfance. Il l'aimait autant qu'il aimait Solo et tout ce qu'il voulait, c'était le bonheur de ses enfants, son fils aîné allait subir une opération pour sauver ses yeux et son cœur de père lui disait qu'il s'en sortirait, quant à son cadet, il avait cette force de caractère qui le protégeait de la dureté de la vie, mais qui ne le protégeait pas des peines de cœur. Ce Heero Yuy ne lui inspirait pas grand chose, ce jeune homme se cachait derrière son impassibilité, il jouait un rôle, et il en mettrait sa main à couper. Étant sûr que son fils était bel et bien parti sans qu'il ne revienne à l'improviste, il se leva et se dirigea vers la chambre qu'il avait attribué au copain de son fils. Il toqua légèrement et entra, faisant sursauter le Japonais qui était à genoux au sol et cherchait dans son sac un pull. Il se releva rapidement et fit face à David.

« - Est-ce que vous voulez quelque chose ? » Demanda Heero d'une voix calme et neutre.

« - Je veux que vous laissiez mon fils tranquille. »

« - Je ne comprends pas… »

« - Duo est quelqu'un de bien, il n'a pas besoin d'un gratte-papier comme vous pour le blesser cruellement. Je vois que vous n'êtes pas celui que vous paraissez être et que vous cachez quelque chose, cela se voit dans vos yeux ! »

« - J'aime votre fils, je l'aime plus que tout et jamais je ne le blesserais. »

Ces mots qui sortirent de la bouche d'Heero mirent David dans une colère noire, l'homme allait lui lancer une réplique acerbe et le menacer quand son regard tomba alors sur le corps du japonais, lui faisant ainsi remarquer que le jeune garçon était torse nu, il remarqua alors une vilaine cicatrice qui avait sûrement dû être mal soignée au niveau de la hanche gauche du japonais et qui partait se perdre dans son dos. C'était le genre de cicatrice qu'on ne se faisait pas accidentellement, elle était large et faite nettement.

« - Qu'est-ce que c'est que cette cicatrice ? » Demanda alors le père.

Heero ne répondit pas mais resserra ses bras autour de lui comme pour se protéger, mais David Maxwell était un homme qui aimait avoir des réponses à ses questions, quelle que soit la manière dont il les obtenait. Il fit un pas en avant vers le japonais avec une expression de colère, ce qui déclencha la panique chez Heero. Ce n'était plus David Maxwell, le père de son petit-ami qu'il voyait, mais l'image de son père. Une partie de son esprit qu'il croyait depuis longtemps avoir révolu se réveilla et les souvenirs commencèrent à défiler devant ses yeux, le terrifiant encore plus.

Flash-back

Heero était âgé de treize ans, il rentrait de lycée après avoir fait un petit détour par le boulanger pour s'acheter un pain au chocolat avec ses quelques économies. Avant de mettre la clé dans la serrure pour entrer dans l'appartement qu'il partageait avec son père, il fit disparaître toute trace de sa gourmandise et entra. Il faisait sombre, et une odeur d'enfermé et d'alcool lui arriva aux narines. Son père était déjà rentré apparemment. Se faisant le plus discret possible, le jeune garçon referma la porte et tenta de se faufiler vers sa chambre, mais alors qu'il passait devant la porte du salon, son père, Odin Lowe, apparut brusquement devant lui. Il lui saisit violemment le bras et le mena dans le salon ou il le propulsa contre la table basse. Heero grimaça de douleur quand il sentit l'un des coins de la table s'enfoncer dans ses côtes. Plusieurs bouteilles vides de whisky traînaient près du canapé et le garçon reporta son attention sur son père.

« - C'est pour ça que je travaille des journées entières, me tuant à la tâche pour élever le feignant et l'idiot que tu es devenu ! » Cria alors Odin Lowe. « L'école vient encore de m'appeler pour se plaindre des traces de coups que tu avais ! »

Le jeune japonais se releva péniblement et fit courageusement face à son père avant de dire d'une toute petite voix :

« - Je ne leur ai rien dit. »

« - Bien sûr que tu n'as rien dit ! Et c'est pour ça qu'ils ont appelé ! Tu as été incapable de leur donner une explication, comme si c'était trop dur à inventer, hein ? Sale petit con ! »

Sur ces mots, la main d'Odin se leva pour s'abattre violemment sur la joue de son fils. Sur la violence du coup, Heero tomba à terre, le nez en sang.

« - À cause de toi, ils ont dû en référer aux services sociaux et les allocations familiales m'ont été retirées ! J'espère que tu es fier de toi ! »

Il lui donna un coup de pied dans les côtes avant de le saisir par les cheveux et de le relever brusquement.

« - Depuis que tu es né, tu n'as été qu'une calamité ! Tu fais tout pour me gâcher la vie ! Regarde ce que tu me forces à faire ! » S'époumona l'homme en le jetant sur le canapé.

Et d'un air colérique, il s'avança vers son fils qui se recroquevilla sur lui même, près à recevoir une flopée de coup venant de celui qu'il appelait papa.

Fin du Flash-back

En voyant le japonais se recroqueviller sur lui-même et se mettre à trembler fortement, David fut pris au dépourvu. Qu'est-ce qui pouvait à ce point terrifié le japonais ? Lui ? Certes, il était un peu bourru, et pouvait facilement faire peur à certaines personnes, mais pas à ce point là… Il tenta de s'approcher à nouveau du jeune homme, mais ce dernier poussa un cri de terreur et murmura comme une litanie :

« - Non arrête, arrête, arrête papa ne fais pas ça… »

Et là, la lumière se fit dans l'esprit du père de Duo. La cicatrice qu'il avait entraperçue, et maintenant la réaction de terreur du japonais n'était que le résultat de maltraitance occasionné par son propre père. À cette constatation, David se sentit un peu bête, voilà ce que s'efforçait de dissimuler le japonais, une tristesse résultant de son enfance et rien d'autre, et lui, n'avait rien fait d'autre que de provoquer des souvenirs.

Murmurant des paroles apaisantes, David réussit à approcher Heero et à le prendre dans ses bras, le japonais tenta de se débattre, mais l'homme était plus grand et plus musclé que lui, et le brun se trouva bientôt totalement maîtrisé par le père de Duo. Ce dernier l'entraîna vers le lit et s'y assit et attendit patiemment que le japonais se calme, ce qui se produisit quelques minutes plus tard.

« - Tu vas mieux ? » Demanda alors David en laissant Heero s'échapper à son étreinte.

« - Je suis désolé de vous infliger cela. » Murmura alors le brun.

« - Non, c'est moi qui suis désolé pour mettre montré brutal. Je ne voulais pas. »

Un silence gêné s'installa entre les deux hommes, avant que le plus âgé ne se relève et se dirige vers la sortie.

« - Tu devrais dormir un peu pour te calmer entièrement. » Conseilla toutefois le paternel.

« - Merci. »

« - Tu n'as pas à me remercier, mais en échange, je veux que tu prennes soin de mon fils. »

« - Comptez sur moi. » Murmura faiblement Heero avec un petit sourire.

Puis David quitta définitivement la chambre, et s'installa dans le salon, attendant le retour de son fils. Duo devait certainement être au courant du passé du japonais, il n'avait qu'une seule cicatrice, mais il était persuadé que ce n'était pas la seule. Il avait mal jugé le japonais… C'était quelqu'un qui avait été blessé et qui ne cherchait qu'un peu d'amour et de réconfort… Ce que Duo lui avait fourni et pour le remercier, le japonais lui avait offert son cœur, car David en était sûr maintenant, Heero aimait son fils.

Un bruit de serrure se fit entendre, et le natté pénétra alors dans l'appartement. Il adressa un bref coup d'œil à son père tout en enlevant son manteau et s'apprêta à se diriger vers sa chambre quand David l'arrêta.

« - Tu ferais mieux d'aller voir ton amant. » Dit-il.

« - Pardon ? »

« - Heero a eut une sorte de crise d'angoisse, je crois que c'est des souvenirs de son passé qui en soit à l'origine. »

« - Qu'est-ce que tu lui as fais pour qu'il réagisse ainsi ? » Fit alors abruptement Duo.

« - Rien. Maintenant va le voir et réconforte-le, il en a besoin. »

« - Est-ce que j'ai bien entendu ? Est-ce que cela veut dire que tu acceptes Heero ? »

« - Si pour garder ton estime, ta confiance et ton amour je dois accepter ton amant, alors je le ferais. » Répondit son père en évitant le regard de son fils.

Duo eut alors un sourire tendre envers son père que ce dernier ne vit pas, et se dirigea vers la chambre de son amant. Il frappa quelques coups, mais aucune réponse ne l'invita à entrer, alors il le fit sans autorisation. La chambre était plongée dans l'obscurité et une forme était recroquevillée sur le lit. Duo s'en approcha lentement et s'installa à ses côtés.

« - Heero ? » Appela-t-il.

A l'entente de sa voix, le japonais se retourna et alla se nicher contre le corps de son amant qui referma les bras sur lui et lui caressa les cheveux pour l'apaiser.

« - C'est fini, ce n'était que des souvenirs. »

« - Cette peur était incontrôlable, Duo… Je ne pouvais rien faire… »

« - Chuuut… calme-toi, il ne t'arrivera plus rien, je te le jure. Tout est fini maintenant, plus personne ne portera la main sur toi. »

Heero ne répondit pas mais resserra son étreinte contre son amant qui en profita pour s'allonger à ses côtés pour le rassurer encore plus.

« - Je t'aime. » Murmura le natté. « Je t'aime plus que tout. »

« - Je t'aime aussi, Duo. Ne me laisse plus jamais retomber dans mes sombres cauchemars. »

« - Plus jamais, je te le jure. »

A suivre…