Disclaimer : Antigone Birds m'appartient, ainsi que quelques persos et le prénom de certains profs, mais l'histoire est à la mêêêêêêêêêêêêêrveuilleuse JKR que je salue au passage, et à qui je prêterai ma tite Tigou si elle en a besoin . Je ne touche malheureusement pas un yen pour cette histoire

Notes : Encore, toujours et éternellement merci à Zofia, la meilleur correctrice du monde ! Vous connaissez beaucoup de personne qui s'en… quiquine à faire, en plus de la corrrection, un index couleur des fautes recensées dans le chapitre ? Cette fille est une perle. Sinon, je poste ce chapitre plus tôt que prévu parce que je suis pas là semaine prochaine.

RAR : J'aime faire mes RAR, parce que je me rends compte qu'il y en a de plus en plus à chaque chapitre… Merci à vous tous !

Morwan : Non seulement j'adore avoir de nouveaux revieweurs, mais en plus j'adore les longues reviews ! Happy Pour le test, je crois que je ne remercirai jamais assez Click, qui l'a crée. Au début je savais pas qu'Antigone était dedans, alors tu imagines ma surprise quand je suis tombée dessus ! Je pense que plus tu vas progresser dans la lecture de cette fic, mois tu auras envie de ressembler à Antigone Enfin, j'espère ! Parce que ma Tigou n'entre pas exactement dans la liste de gens que je qualifirais de fréquantable… Mais tu verras par la suite ;) Des rencontres Harry/Antigone, il va y en avoir en veux-tu en voilas, mais je n'en dis pas plus pour le moment ;) Merci beaucoup en tout cas pour ta review, elle m'a fait énormément plaisir. Bisous.

volesprit : Je pense que je ne remercirais jamais assez Click, la créatrice de ce test, qui m'a apporté tant de nouveaux revieweurs ! Je suis ravie comme c'est pas permis ! Surtout si ça te plais, en plus, je suis comblée ;) Et en réponse à ton cri ô combien flatteur (mais combien exaspérant, parfois ) je dirais : LA VOILAEUH !!!

Jamesie-cass : Tu imagines si Antigone s'était pointé à Poudlard avec comme nom Antigone Jedusor ? Bonjour l'émeute ! Nan, c'est par l'affreux Voldemort, mais c'est quelqu'un de son entourage ;) En même temps, le Père d'Antigone est son père sans l'être réellement… Sachant qu'elle n'a pas été adoptée, c'est un peu compliqué. Mais il y aura une partie de la réponse dans le chapitre neuf, je crois, et une autre dans le douze. Ey je t'assure que tu ne peux pas trouver pour l'identité de son papa, puisque c'est un OC. Par contre, tu peux essayer de voir quel lien il a avec Voldemort (c'est pas trop compliqué, ça). Gros bisoux, et à bientôt.

Axe : coucou ! tu vas voir, les conneries du p'tit potter… le chapitre suivant, y a la retenue, donc ca va être rigolo ;) merci beaucoup, en tout cas !

coco36 : Merciiiiiiii ! Oui, je poste environ toutes les semaine pr le moment, mais pas la semaine prochaine parce que je suis pas la. Merci beaucoup, et à bientôt !Bisoux.

MLT : Naaaaan ! Allez tous travailler ! n'ayer pas de mauvaises notes à causes de moi, c'est hypeeeer gênant ! En tout cas, mille mercis pour les encouragements, c'est hyper… encouragant, en fait ! Merci beaucoup, et à bientôt ! Bisous.

Docteur Gribouille : Oh, je suis pas méchante, j'aurais pu arrêter l'histoire en pleine action, histoire d'être VRAIMENT méchante ;) De toute façons, comme le chapitre est déjà écrit, t'a à peine à attendre. Et, franchement, je comprends pas pkoi tt le monde s'attache autant à Antigone : plus je la rends méchante, plus les gens l'aime… Et au contraire, les gentilles petites mary-sue, tt le monde les déteste ! Les paaaaaaauvres… C'est vraiment le monde à l'envers ! Pour mon pseudo, c'est un remixage de mon prénom et de de Peter pan (ya dejà quelqu'un qui s'appelle coline, sur , donc j'ai du faire avec !)

Takoma : Coucou ! Chuis rassurée, j'ai réussi à me préserver une lectrice… Oui, je suis d'accord, Pansy ne fais pas l'unannimité, mais bon… J'aime les persos que les gens n'aiment pas. Et pour la relation Antigone/Harry, je sais pas vraiment, mais ne te fais pas trop d'espoir, tu risquerais d'être deçu (surtout avec le chapitre 15 que je viens d'écrire… Gniiiiiark !) Pauvre fille ? Ou ça ? Tu parles, charles, je suis ravie et plus que ravie d'avoir des commentaires, attends ! Et tu peux bien essayer de me soutirer des infos, je laisse tjs filtrer quelque chose ! gros bizou, et tinkiette, je ne m'arrete pas ! Et poyur MSN, ça aurait pas été de refus, mais… J'ai pas msn èé et pourtant, merlin sait que j'en rêve !

Titania : tricheusetricheusetricheusetricheusetricheusetricheusetricheusetricheu… lol, je blague, j'aurais fais pareil, moi, si j'avais été dans ce cas ! Je sais que je suis pas gentille avec rogue, mais comme, d'une part il ne fais pas parti de mes favoris, et que d'autres parts, il est as spécialement gentil non plus, ben je me venge pour tous les persos opprimés des cinq tomes. Voilà. Je sais que j'ai une légère tendance à faire des gros contrastes dans mes chapitres, mais je ne sais pas si c'est un plus ou un moins… Mais en même temps, un chapitre tout le temps super drole ou super triste… C'est pas vraiment terrible à écrire, alors je laisse comme ça ! Bisous.

Ilene : Tu sais que je t'adore, toi ? Une fic que t'as lu il y a douze siècles, et que tu continues de reviewer chapitre àprès chapitres… Bravos !

Anya et Xeres : coucou toi ! c'est horriblement gentil de reviewer malgré ton superoverbookage… chais pas comment ta le tps… Heureusement pour moi que ces chapitres là sont déjà ecrit, parceq que sinon, je posterai une fois tout les 36 du mois ! Bisouxxx ! et marchi beaucoup !

Alixe : Coucou ! Et merci beaucoup de continuer à reviewer ici, c'est vraiment très sympa ! Voui, la suite est arrivée… Par contre, le 16 sera pa pour tt de suite, parce que je raaaaame mais alors je rame !

Chapitre 7 :

Grandeur

- Non, non, s'il vous plaît, pas ça…

Le Médicomage ne m'écoute pas.

Depuis ce matin, huit heures, il travaille sur moi comme sur un jouet cassé, me palpant la jambe, faisant sortir des fluides nauséabonds de magie Noire de ma plaie infectée, tandis que je grogne et grommelle dans mon oreiller.

Je sais que dans deux minutes, ils vont commencer leur boucherie, aussi, je supplie Pomfresh une dernière fois.

- Appelez le directeur, je vous en prie, il a la Magie Pure, il pourra m'aider, je vous en prie !

Lassée, mais également émue, sans doute, par mes prières, elle l'a envoyé chercher.

Il entre, me regarde et s'approche.

- Professeur, aidez moi, je vous en supplie !

- Je voudrais bien, Antigone, mais je ne sais absolument pas comment faire, je n'ai jamais fait de Médicomagie, et l'Extraction est quelque chose de redoutable.

- Mais vous avez la magie Pure, vous pouvez forcément faire quelque chose !

- Je peux toujours essayer de tenir ton esprit éloigné de ton corps, durant l'opération mais le retour à la vie risque d'être brutal !

- Oui, je préfère cela, je vous l'assure !

Il n'a pas l'air convaincu du bien fondé de cette démarche, mais se plie néanmoins à ma volonté.

- Tu es prête ? Alors allons-y !

Le Médicomage entre en premier dans mon esprit. Je sais que c'est lui, car je reconnais son infecte magie se mêlant à la mienne.

Elle me brûle, me démange, me fouille, viole mes plus profondes pensées, mes plus profonds secrets, me souille de son atroce empreinte.

Je hurle, comme jamais encore je n'ai encore hurlé de ma vie.

Un long cri, strident, inhumain.

Soudain, tout me semble différent.

Je vois un corps allongé, entouré par des êtres.

Il est étendu sur un lit blanc, immobile.

Une longue plainte sort de ses lèvres, aigue, perçante, ininterrompue, comme le chant du loup, les soirs de Lune Pleine.

C'est moi.

A ses côtés, un vieil homme, l'air absent, a une main posée sur le front de la jeune fille.

C'est Dumbledore.

Un autre homme, transpirant à grosses gouttes, apparemment en proie à une véritable souffrance, tient ma jambe - non, celle de mon corps - à deux mains.

C'est le Médicomage.

Une chose étrange, magnifique, semblable à des Larmes d'Etoiles 1, évolue autour d'eux, en un grand fleuve, puissant, étrange et attirant.

Le Médicomages projette des étincelles blanches, tandis que Dumbledore protège mon esprit avec des noires.

La poussière dorée m'entoure, je me laisse porter par son courant et joue avec elle.

Elle forme une danse envoûtante autour de moi, et je danse avec elle.

Elle coure à vive allure derrière les élèves, et je cours avec elle.

Elle fredonne un chant oublié des hommes, et je chante avec elle.

Elle tournoie joyeusement près des paillettes d'argent qui entourent Potter, et je virevolte avec elle.

La fenêtre entrouverte de l'infirmerie lui est une invitation à sortir, je la suis dans son escapade.

Le château est magnifique vu d'ici, mais le plus merveilleux est de rencontrer d'autres fleuves de Magie, semblables à celui dans lequel je suis.

Certains proviennent du Terrain de Quidditch, d'autres, des enclos où Hagrid donne un cours, beaucoup de la forêt, mais le plus beau, le plus grand, le plus intense, provient de l'école.

Immense, il semble contenir des milliers de petits fleuves, de couleurs différentes.

Des noirs, des blancs, des argents, des ors.

Les couleurs secondaires des quatre Maisons.

Eh ! J'ai des étincelles typiquement Gryffondoriennes ! Pourquoi elles ne sont pas argentées ?

Mais avant que je ne puisse répondre à cette question, je me sens inexorablement attirée vers mon point de départ, mon corps.

Non, je ne veux pas y retourner ! La vie est bien plus belle de là où je suis !

Un flot de particules noires m'entoure, m'entraînant malgré moi, vers l'infirmerie.

Elles me rappellent quelque chose, où plutôt, quelqu'un…

La fenêtre se rapproche trop vite, beaucoup trop vite à mon goût.

L'infirmerie semble envahie par les différentes poussières.

Soudainement, brusquement, de la même manière que je l'avais quitté, je réintègre mon corps.

L'horreur profonde de la magie perverse qui circule en moi m'apparaît dans toute son ampleur.

Le Médicomage n'a pas le temps de réagir, que déjà, il vole à travers la pièce. Dumbledore, plus vif que l'éclair, ralentit la puissance de son vol plané, ce qui n'empêche pas le médecin de s'écraser contre le mur, et d'être assommé.

Mais au moins, il a encore l'intégralité de son crâne sous ses cheveux bruns.

J'ai l'impression que des aiguilles entrent dans chaque millimètre de ma peau. Mon corps n'est plus qu'un brasier déchaîné, et quand à mon "âme", Belzébuth lui-même me l'aurait arrachée que je ne me sentirais pas différente.

Dumbledore se penche vers moi, et me donne une potion que j'avale sans m'en rendre compte.

Les ténèbres s'installent de nouveaux devant mes yeux.

- - - - -

Il m'est difficile d'imaginer que le Médicomage puisse connaître tout de moi, me connaître mieux que je ne pourrais jamais le faire.

C'est tellement humiliant de penser qu'un parfait inconnu puisse voir se que je désire tant cacher…

Non pas que j'ai de bien lourds secrets, et hormis ma naissance, qui n'en est pas un puisque tous les Serpentard dignes de ce nom le connaissent, hormis ma naissance donc, ce ne sont que des cachotteries infimes d'adolescente.

Il n'empêche que je suis atrocement gênée, humiliée, violée, et le Médicomage n'aurait pas été interné à cause d'un grave traumatisme crânien, je jure qu'il n'en serait pas sorti vivant de l'infirmerie.

Encore une journée de dodo… C'est un peu comme si je faisais toutes mes visites de l'année d'un coup !

Je suis un peu sonnée, Potter n'est pas en forme non plus, et il n'y a personne d'autre à l'infirmerie. Bref, pour une fois, Pomfresh ne peut pas se plaindre, puisque personne ne parle.

Elle me triture la jambe avec une régularité exaspérante, sans parler des commentaires du genre "Et bien, ce n'était pas si terrible, l'extraction !"

Espèce d'arriérée mentale ! C'était atroce, oui !

Elle me dit encore une fois que je fais vraiment des chichis pour rien, je jure que je lui saute dessus et je la mords.

Je recopie les notes de la Patil de Serdaigle sur les Patronus. Je me demande vraiment ce que la potion d'Api-Mémorie pourra me montrer comme souvenir heureux. Celui où j'apprends que je suis dans l'équipe de Serpentard ? Non, c'était plus du soulagement que de la joie. Quand les jumeaux sont devenus mes meilleurs amis ? Ca ne s'est pas fait d'un coup, ça a été progressif. Franchement, je ne vois pas… Et si la potion ne faisait remonter en moi aucun souvenir ? Je me vois mal expliquer à Nicoletta que j'ai eu une enfance trop malheureuse pour avoir des pensées heureuses…

Weasley et Granger entrent dans l'infirmerie à pas de loup. A mon avis, Pomfresh ne sait pas qu'ils sont entrés…

Et si je la prévenais ? D'un autre côté, je tiens pas absolument à ce que Potter me fasse passer par la fenêtre - lit compris - parce que je l'aurais énervé.

Ils discutent à voix basse pour ne pas alerter l'infirmière. Comme j'aimerais avoir des conversations comme celle-là avec des amis… Mes discussions endiablées avec Fred et Georges à trois heures du matin sur le terrain de Quidditch à propos de la forme des Feuxfous Fuseboum me manquent. Même pas deux semaines de cours, et ils me manquent déjà.

Je regarde le Balafré et Dents de Castor rire d'une débilité de Weasley, et je sens quelque chose de bizarre m'oppresser la poitrine. Plus ils rient, et plus ça me fait mal. J'aimerais qu'ils partent, au lieu de continuer à rire comme des abrutis.

C'est Potter qui se rend compte le premier que quelque chose ne va pas. Forcément, son lit s'est mis à faire du rodéo. Il lève directement les yeux vers moi :

- Birds ! Arrête !

Arrête quoi ? Je te hais, Potter ! Je hais tout ce que tu es et tout ce que tu représentes !

Son lit vibre de plus belle, commence à s'élever dans les airs. Chacun son tour…

Potter est vert de rage. Je commence à m'élever également - sans mon lit, par contre. Les deux Gryffondor restés à terre sont complètement affolés, et quand Granger part chercher Pomfresh, le lit de Potter s'écrase lourdement sur le sol - sans Potter.

- Birds ! Potter ! Descendez !

Cause toujours, Pom-Pom.

Potter m'envoie valser contre un mur. Je m'écrase lourdement, tandis que la vitre la plus proche du Balafré éclate en morceau.

Je perds alors définitivement conscience de mes actes. Ce ne sont plus que des sentiments pleins de haine, de rancœur et de jalousie que je projette contre Potter.

Tout n'est plus que cris de rage et de colère, plus que pans de mur et lits qui volent dans les airs.

J'étais en train d'assommer Potter contre le plafond (dont il manque un gros morceau) pendant qu'il essayait de me noyer dans des litres de Poussos quand une sensation nouvelle est apparue.

Une espèce de halo d'étincelles noires m'enveloppe. J'ai l'impression d'avoir déjà connu ça, cela me rappelle quelqu'un. Qui ? Je ne sais pas, toujours est-il que mes sens se calment, que je me sens étrangement apaisée, que je tombe sur le sol dans un état de sérénité tranquille.

Je me redresse lentement pour voir un Dumbledore pas très content, une Pomfresh hystérique et deux Gryffondor terrorisés.

Le directeur s'occupe toujours de ramener vers le sol Potter qui met de la mauvaise volonté, mais qui finit par céder à celle du vieux barbu.

Quand il se rend compte de ce qui l'entoure, il rougit très fortement.

- Aïe aïe aïe !

- Oui, on peut voir les choses sous cet angle, Harry, dit Dumbledore d'un air pensif. On peut dire qu'à vous deux, vous avez un beau palmarès : une salle de bains, un cachot et l'infirmerie en une semaine…

- Une salle de bains ? répète Potter un peu hébété.

- Oui, je ne suis pas sûr que les jumeaux Weasley puissent en faire autant.

Et il se tourne vers moi et me fait un clin d'oeil.

Hein ? Quoi ? Comment est-il au courant ?

Dumbledore sort sa baguette et décrit un grand cercle avec. Aussitôt, l'infirmerie reprend son aspect habituel.

Ca, c'est drôlement fort, comme tour !Je ne dirais plus jamais que Dumbledore n'est pas un grand sorcier.

Tout à coup, les Ondes de sérénité envoyées par Dumbledore se sont "évaporées" et tout la dépense d'énergie que j'ai fournit pendant le combat a repris le dessus.

Je me suis affalée comme un Veracrasse sur le sol.

Totalement lessivée !

Je sens mon corps se soulever, pour réatterrir dans un lit.

Pomfresh se précipite vers moi, et me fourre dans la bouche un gobelet de potion de sommeil.

A peine le temps de voir Potter subir le même traitement que je dors déjà…

- - - - -

- Debout, Birds, il faut que vous retourniez en cours !

Sommeil… D'un autre côté, je crois que j'ai suffisamment vu l'infirmerie pour le restant de mes jours.

Bon, faut que j'aille chercher mes affaires pour le cours de Nicoletta.

Je m'habille en vitesse, et sors de l'infirmerie après que Pomfresh m'ait vérifié - une fois de plus - la jambe.

Passage par la Grande Salle où j'avale un morceau de toast enduit de confiture à l'abricot, et direction la salle commune de Serpentard.

J'entre dans le dortoir qui est dans un bordel innommable, attrape vite fait mon sac de cours, redescends dans la salle commune et m'apprête à sortir, quand le passage s'ouvre sur Parkinson et Malefoy.

- Birds ! Enfin de retour, à ce que je vois, aboie le Boulkrog. Il se raconte d'étranges choses à ton sujet, et nous aimerions beaucoup que tu confirmes les rumeurs.

"Il se raconte d'étranges choses à ton sujet et nianiania…" Elle se sent plus, Parkinson ! Elle veut pas un résumé chanté par un choeur de Vélanes, pendant qu'on y est ?

- Paraît que Potter et toi vous avez fait sauter l'infirmerie ?

Malefoy m'interroge du regard.

- Et bien, les nouvelles vont vite, à ce que je vois !

- Allez, raconte !

- Vous m'excuserez, mais j'ai un cours de Duel dans deux minutes.

Et je plante là une Parkinson terriblement frustrée et un Malefoy déçut.

Je parcours les couloirs au pas de course pour arriver à éviter les questions embarrassantes des Serpentard.

J'arrive dans la salle de cours qui est déjà envahie par les Serdaigle impatients. C'est vrai qu'aujourd'hui on passe enfin à la pratique, je vais pouvoir faire mon premier duel !

Enfin, premier, c'est vite dit, avec ce qui c'est passé hier après-midi avec Potter… J'aimerais bien me battre contre lui, pour voir ce qu'il vaut avec une baguette. Remarque, si même Voldemort n'arrive pas à l'exterminer, je préfère pas trop m'y frotter.

Les Serpentard entrent dans la salle et se dirigent vers moi avec la nette intention de me questionner mais - Viviane en soit louée - Nicoletta débarque à son tour.

- Bonjour à tous, asseyez-vous. Maintenant que nous avons abordé le point de vue purement conventionnel et historique du cours, nous allons pouvoir commencer à nous intéresser de plus près à la pratique des Duels.

Je sens la classe frémir d'impatience.

- Combien d'entre vous ont déjà assisté à un véritable duel ?

Je lève la main, quelques Serpentard également et tout au plus deux ou trois Serdaigle.
Nicoletta fronce les sourcils.

- Ca ne fait vraiment pas beaucoup. Tant pis, nous ferons avec. Il faut que vous sachiez qu'un duel n'a rien d'une démonstration de force. Je suppose que dans vos esprits débordants d'imagination, un duel opposant deux sorciers suit des règles bien précises, ressemble à une sorte de danse avec des éclairs surgissant de partout.

Rien qu'à voir la tête des Serdaigle, je sais qu'elle a visé juste.

- Et bien non. Un duel repose sur un atout majeur, qui peut me dire lequel ?

Gros blanc. Elle parcourt la salle des yeux. Son regard s'arrête sur moi.

- Vraiment personne ?

Ma parole, elle a le troisième oeil de Trelawney derrière la tête ou quoi ?
Avec un rien de lassitude dans les gestes, je lève la main.

- Birds ?

- Il repose sur la rapidité.

- Exactement. Cinq point pour Serpentard.

Et la fin de la première heure n'est qu'une fastidieuse énumération de ce qui compose un duel. J'ai cru que j'allais m'endormir, quand - enfin - elle a fini par nous annoncer que nous allions passer à la pratique. Elle couple un Serpentard avec un Serdaigle - je me retrouve avec un certain Anthony Goldstein.

- Bien, maintenant, je voudrais que, suivant les règles officielles des duels que nous avons vues lors des cours précédents, et grâce à vos connaissances en matière de sortilèges et métamorphoses diverses, je voudrais que vous essayiez de vous affronter. Chaque duel gagné rapportera 10 points à la maison, 5 point pour le perdant si les règles ont bien été suivies, et cinq point en moins pour chaque infraction. Commencez à vous entraîner, puis vous passerez devant les autres ensuite.

Je me mets en face de Goldstein sur un petit tapis bleu. Nous nous saluons, et à peine ai-je eu le temps de redresser la tête, que je me prends un Stupefix en pleine figure.

Quelques secondes plus tard, le Serdaigle vient me réanimer avec un sourire triomphant sur le visage.

C'est ça, crétin, continue de sourire comme ça et je te fais manger ta baguette.

Mon prochain cour avec Dumbledore a lieu cet après-midi, et je compte bien profiter des derniers moments de "liberté" de ma magie pour m'amuser un peu et pour montrer aux autres ce que vaut une Birds en colère.

Finie, l'époque de la petite Birds effacée dont personne ne connaît le nom. Voici venu le temps de la grande Antigone.

Je me relève, ignorant la main tendue de mon adversaire.

- Prêt ?

Le Serdaigle ne s'attendait pas à tant d'entrain de ma part. Il se remet face à moi, salue, et compte jusqu'à trois.

Une fois de plus, il est plus rapide, mais j'esquive facilement son sort. Il continue de m'attaquer avec des sorts plus ou moins offensifs, très mal visés. Par Morgane, c'est trop simple…

Il attaque cette fois avec un Expelliarmus. Pas très varié, tout cela…

- Expelliarmus !

- Protego !

Le sort rebondit contre mon bouclier et frappe le Serdaigle en plein ventre.

J'attrape sa baguette en plein vol, et lui renvoie avant qu'il n'ai pu se relever.

Un seul sort - de défense, en plus - et je le sors.

Il fait moins le fier, tout à coup… Peut-être même un peu furieux de s'être fait battre par une fille.

Hého ! Sale macho ! Et puis, je ne suis pas n'importe quelle fille…

- Stop ! Tout le monde s'assoit, Patil et Parkinson, venez nous montrer ce que vous savez faire.

Le duel est vite terminé, et Patil expédie le Boulkrog en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Quidditch.

Malefoy ne fait qu'une bouchée de Terry Boot (et non pas Croot, comme je l'avais cru).

- Birds et Goldstein.

Le salut réglementaire, trois, deux, un…

- Dentesaugmento !

C'est pas vrai ! Je me suis fait toucher par ce sort de débile mental !

- Protego ! Finite Incantatem !

Fiou, il manquerait plus que je me retrouve avec des dents de castor…

Goldstein, tu vas me le payer.

Je range ma baguette dans ma poche, au grand désarroi du garçon, qui croit que je déclare forfait. Point du tout, mon cher.

J'inspire un grand coup, tend mes mains en arrière et les projette en avant, accompagnées de toute la Magie pure que je peux.

Le Serdaigle s'écrase littéralement contre le mur.

Suite à son éjection du tapis, un grand silence s'installe sur la salle de cours, tandis que les regards se tournent dans ma direction.

Je sens un sourire poindre peu à peu sur mon visage.


Finie, l'époque de la petite Birds effacée dont personne ne connaît le nom.


- Cinq points en moins pour Serpentard.

Le calme de Nicoletta ne m'abuse pas plus que ça.

- Et pourquoi, professeur ?

Nicoletta tente de savoir si je me fous d'elle ou si je pose franchement la question.

- Parce que vous n'avez pas utilisé votre baguette, Birds. Vous le sauriez si vous connaissiez votre leçon.

- Je la connais sur le bout des doigts, et il n'est mentionné nulle part que l'usage de la baguette est obligatoire.

- Ne jouez pas avec mes nerfs, Birds.

- Je pose simplement une question.

Elle ne me répond pas, et va aider Goldstein, qui a l'air un peu déboussolé.

Je sens les regards qui continuent à me brûler la nuque.

Je vois Malefoy, Parkinson et compagnie la bouche entrouverte, l'air abasourdie.

Désolée, chers amis, le secret de Serpentard n'en est plus un. Tout le monde va savoir - et j'entends bien - que j'ai fait sauter une salle de bain, un cachot et l'infirmerie. Et que Potter m'a aidée.

Le cours de Duel se termine sur les prestations minables des Serdaigle et Serpentard.

Je sais qu'ils rêvent de pouvoir faire comme moi, d'avoir la capacité de faire voler les gens à travers les salles. Ils me craignent, m'envient, me respectent.




Voici venu le temps de la grande Antigone.

- - - - -

Je savoure l'heure du déjeuner comme cela ne m'était jamais arrivé auparavant. Même Parkinson et Malefoy affichent - malgré eux - une lueur de crainte respectueuse.

La magie est quelque chose qui fait partie intégrante de ma vie, et ma petite démonstration de ce matin m'a permis de m'accorder avec elle, en quelque sorte.

Au lieu de la démangeaison brûlante que je ressens habituellement, je suis en parfaite harmonie avec elle. C'était la première fois que j'utilisais la Magie Pure avec conscience, sans être aveuglée par la rage ou la colère ou tout autre sentiment.

Et j'ai adoré ça.

- Birds ?

Oh, mais c'est que je lui fait vraiment peur, à la petite Parkinson !

- Moui ?

- Qu'est-ce qu'il c'est passé, à l'infirmerie ?

Je prends le temps de finir mon assiette de petits pois avant de répondre. Toute la table est pendue à mes lèvres.

- Imaginez la chose suivante : Potter, dormant dans le lit opposé. Moi, suite à mon extraction, légèrement fatiguée.

Bon, je vois qu'aucun des abrutis qui composent la table n'osent m'interrompre pour me demander ce qu'est une extraction.

- Vient ensuite la visite des deux autres lionceaux. Puis, finalement, le lit de Potter lévite à un mètre du sol, parce que j'étais un peu énervée. Le Balafré n'apprécie pas, et je me retrouve à planer à la même hauteur que le lit de Potter. A partir de là, tout dégénère, j'essaye de le tuer à coup de lit sur la tête, tandis qu'il m'étrangle avec le bandages de Pomfresh. L'infirmerie est en ruine, il y a plus de trous que de murs. Arrive alors Dumbledore que la Sang-de-Bourbre a été chercher, et qui interrompt notre petite altercation, remet l'infirmerie à neuf et nous envoie au pays des Rêves.

Je produis mon petit effet.

- Bon, je dois vous laisser, j'ai un cours d'Ancienne Magie dans dix minutes.

Un sourire fugace apparaît sur le visage de Malefoy.

- Tu vas rire, Birds, Dumbledore a décrété que seul Potter et toi pourriez suivre ses cours.

Ca promet d'être intéressant…

- Très bien, je pourrai ainsi terminer ce que j'ai commencé ce matin.



- fin du septième chapitre -

Voilààààà… C'est tout pour aujourd'hui ! Qu'est-ce que vous en avez pensé ?