Disclaimer : Il était une fois une grande dame à l'imagination débordante et à la plume légère et subtile. Il était une fois une jeune fille à l'esprit légèrement cafouilleux et délicieusement encombré. La première inventa un héros génial. La seconde emprunta la héros pour le servir à sa sauce.

Notes : Encore et éternellement merci à Zof de s'être arraché les cheveux sur cette fiction pour effectuer une relecture absolue et rigoureuse à mon orthographe bâclée, ma grammaire superficielle et ma conjugaison oubliée. Vous saviez, vous, qu'au présente de l'indicatif, les verbes comme apprendre, comprendre et entendre prennent un 's' à la première personne du singulier ? Et qu'on écrit pas la plupart mais la plus part ? Moi non. Sinon, je voudrais attirer votre attention sur deux admirables personnes qui préfèrent les mails aux reviews (je suis plus review pour ma part, mais c'est elles qui voient), je parle de Herberte de la Gondière (je t'ai déjà dis que j'adorais ton pseudo ?) et de ma copine Jill Herb qui s'est enfin inscrite sur fanfiction (ma Raskass adorée ! Je t'aimeeeeeuh !)

RAR : Il y avait douze review pour ce chapitre… Vous savez que je vous aime ?

Csame : Arf ! J'ai une review de Csame ! De la grande Csame ! Trop d'émotions ! Merci beaucoup, c'est vachement gentil ! (et au fait, à quand le prochain chapitre de Inconnu à cette adresse ?)

Jamesie-cass : Mais bien sûr qu'elle se la joue ! Elle est d'une prétention sans borne ! Ravie de trouver quelqu'un qui tombe enfin d'accord avec moi ! En tout cas, merci beaucoup, c'est très gentil. Bisoux, et à bientôt !

takoma : Coucou toi ! Merci beaucoup pour ta review, ça fait toujours très plaisir d'avoir des lecteurs aussi enthousiastes que toi… Le chapitre 15 arrivera un jour, et pour le moment je peine sur le 16 qui me donne vraiment du mal… En tout cas, merci beaucoup, ça fais super plaisir ! Bisoux, et à bientôt !

Titania : C'est amusant de constater que le quart des revieweurs que j'ai sur fanfiction ont déjà lu ma fic Quand je relis tous ces chapitres, je me dis "Au secours, mon Dieu ! les ficelles de l'intrigues sont vraiment trop voyantes !" Il est vrai que je donne du fil à retordre à Pomfresh, mais faut bien qu'elle ai une bonne raison de gueuler, non ? En tout cas, merci beaucoup, et à très vite ! bisoux

Axe : Coucou toi ! C'est vrai que Harry n'est pas tjs très gentil, mais bon, il n'est pas un Poufsouffle, non plus –note bien que je n'ai rien contre les Poufsouffle. Merci beaucoup, et gros bisoux.

Ilene : Coucouuu ! Pas de danger à séparer le corps et l'esprit d'Antigone, parce que c'est Dumbledore qui supervise, et que ensuite, le danger est surtout à la fin de l'extraction ; pour ce qui est du grand père d'Antigone, il est furieux quand elle utilise sa magie parce que justement elle ne la contrôle pas encore. Et c'est avec Dumbledore qu'elle commence justement à la contrôler (on remarquera que suite aux cours d'ancienne magie, il a moins voir, même plus du tout "d'explosions" magiques); Vala, bisoux, et merci beaucoup pour ta review.

Aranyella : Coucou ! Oui oui, plein de réactions bizarres dans ce chapitre, puisqu'on a enfin la fameuse retenue Ça va sans doute se calmer par la suite, mais hinhinhin… J'dis pas pourquoi ! Et tu sais, les idées invraisemblables sont généralement de mise dans les fics… Le tout est de réussir à les faire passer ! Merci beaucoup pour ta review, ça fait hyper plaisir ! Bisou

Anya et Xeres : Coucou toi ! Oui je poste une fois par semaine en générale, parce que là j'ai pleins de chapitres d'avance… Mais comme je suis totalement bloquée sur l'écriture de mon chapitre 16, ben je pense que je vais bientôt épuiser mon stock ! Je sais pas ce que tu penses de mon héroïne, mais tu verras que pendant les soirées beuvries chez les Serpentard, elle peut-être tout à fait devergondée ! En tout cs, merci beaucoup, et gros bisoux !

Docteur Gribouille : Coucou ! tu sais, en relisant mes premiers chapitres, je me dis que mon Antigone est un peu une Mary-Sue du côté sombre… Belle, major de la promotion de serpentard, puissante… J'ai presque honte, maintenant ! Mais quand j'ai commencé à écrire, il y a un an maintenant, je ne connaissais rien aux fanfictions, et aux grasses ficelles qu'on utilisait… M'enfin ! En tout cas, merci beaucoup, c'est vachement gentil !

Morwan : Pour les rencontres Harry Antigone, j'espère que tu aimes les duels, parce que ça ne fait que commencer ! Si je fais tant souffrir ce pauvre médicomage, je pense que c'est parce que j'ai un très fort ressentiment contre les médecins… Rassurée de savoir que tu ne ressemble pas trop à Antigone… Vraiment associale, cette fille ! D'aillerus, c'est le résumé que j'avais mis sur un autre site pour ma fic, mais il était trop long pour le mettre sur fanfiction. en tout cas, merci beaucoup, et à bientot.

Coco36 : Elle arrive, Antigone, la voilà ! Merci beaucoup, ton enthousiasme est vraiment boustant !

Alixe : L'avantage d'une relecture sur fanfiction, c'est qui n'y a plus de fautes d'orthographe (ou beaucoup moins, en tout cas !). Mercci beaucoup, je me sens très flattée que quelqu'un relise ma fic, ça fait hyper plaisir ! Bisou, et merci encore !

Bref… Voici la suite !

Chapitre huit

Révélations

Le cours d'Ancienne Magie ne s'est pas trop mal déroulé. Dumbledore nous a enseigné une méthode pour réguler et intensifier notre magie. A ce que j'ai compris - bien plus que Potter, apparemment - nous devons donner à notre magie l'aspect que nous aurions eu si nous étions devenus des Animagi.
Simple, en apparence.
Mais la principale difficulté réside en ce que nous ne savons absolument pas en ce que nous nous transformons, et nous allons devoir passer un nombre d'heures assez impressionnant en transe magique, pour pouvoir connaître l'aspect final de notre magie.

Ça a d'abord répugné Potter d'utiliser cette pratique à la limite de la Magie Noire, mais la curiosité l'a finalement emporté sur la répulsion. Quand j'ai demandé à Dumbledore s'il n'aurait pas été plus rapide et plus efficace de se changer directement en Animagi, il m'a répondu avec un air nostalgique que les Animagi les plus rapides qu'il avait connu avaient mis trois ans à terminer leur métamorphose. Potter a bizarrement réagi à cette remarque, mais je n'ai pas su ce qu'il en pensait, puisqu'il avait la tête baissée.

On est sorti du cours totalement lessivé, apparemment Potter se changerait en un petit animal à quatre pattes, il n'a pas réussi à voir ce que c'était, et moi en un oiseau, mais je n'en sais pas plus non plus.

Rusard nous attend de pied ferme dans le corridor du neuvième étage, pièce que j'ai commencé à frotter lors de ma précédente retenue.

Potter n'était pas au courant de notre colle commune, ça n'a pas l'air de le réjouir de se retrouver avec moi - surtout avec moi. S'il croit que je prends du plaisir dans ce "tête-à-tête"… D'un autre côté, on va peut-être pouvoir terminer de faire sauter l'école avant la fin du trimestre…

Bref, je me retrouve à passer la serpillière dans le couloir le plus crasseux de l'école, pendant que Potter s'acharne contre des carreaux à faire vomir de dégoût un Elfe de maison… Et pourtant, ces drôles de bestioles en connaissent un rayon, question saleté.

- Potter, viens m'aider à bouger cette statue.

Il me jette un regard noir, passablement énervé.

- Dis donc, si on va devoir passer nos soirées ensemble pendant un mois, tu pourrais au moins faire semblant d'être aimable !

Par Morgane la Grande, ce qu'il peut-être soûlant avec ses principes à deux noises ! Je ne prends même pas la peine de lui répondre. Il grommelle un " charmant" à mon égard, et vient m'aider à déplacer la statue du roi des Trolls, Gardup le Fainéant.
Une statue à l'aspect particulièrement repoussant, comme pas mal d'objets qui décorent ce château d'ailleurs, et qui se cure les oreilles avec son unique doigt de pied avec une attention toute particulière, comme si le sort du monde dépendait de sa capacité ou non à s'astiquer les tympans.

Et lentement, le temps continue de défiler…

Je commence à en avoir sérieusement assez de frotter le cadre de ce stupide tableau qui n'arrête pas de glousser parce que je lui fais des chatouilles. Grand bien lui fasse, je n'y prends pour ma part aucun plaisir.

Potter n'a pas dit un mot de l'heure, et moi je me tape de faire la conversation avec ce crétin de Mont-Fleury, célèbre Médicomage de son temps, qui est mort trois siècles avant ma naissance.

- Mais puisque je vous assure que c'est un nuage !

- Permettez moi de vous contredire, gente demoiselle, mais il s'agit bel et bien d'un amas de bactéries et de microbes, plus communément appelé poussière. Demandez son avis au damoiseau, et voyez si mes paroles n'étaient point celles de la raison.

Le damoiseau en question - Potter - a l'air de se foutre royalement de "l'amas de bactéries et de microbes".

Un petit coup d'œil à gauche, un petit coup d'œil à droite, personne ne me regarde, et hop ! Un petit peu de magie pour faire disparaître la tache qui obscurcit le ciel de ce paysage pour le moins bucolique. Le Médicomage pousse un soupir de ravissement, et s'apprête à me démontrer la composition moléculaire de la Girolle de Brocéliande, mais j'ai la bonne idée de m'éloigner vers le Tapis Tempéré avant qu'il ne puisse m'exposer sa thèse sur le champignon.

La carpette en question doit souffrir d'un petit dérèglement au niveau de son baromètre interne, puisque sa couleur rouge est censée annoncer une canicule meurtrière, alors que Poudlard est plongé dans un brouillard persistant depuis trois jours.

Avec une lenteur presque hallucinante, aux secondes succèdent les minutes, et aux minutes succèdent les heures… Je dois bien frotter ce tapis depuis trois bonnes heures… Erreur. A peine dix minutes.

Je pousse un profond soupir en me redressant pour détendre mon dos endolori. J'ai déjà chassé de ce bout de moquette trois souris, cinq rats (Potter a sauté au plafond en les voyant s'enfuir, c'est curieux de voir que quelqu'un qui parvient à mettre en échec le Seigneur des Ténèbres puisse être effrayé par de simples petits rongeurs), une colonie de mites et un nid d'araignées.

- Bon, ça ira pour ce soir, montrez-moi ce que vous avez fait, grogne une voix revêche dans mon dos.

Par Viviane, enfin ! L'heure de la délivrance ! Rusard inspecte un à un les murs de la pièce, reniflant les sculptures, passant un doigt expert sur les tableau, secouant les tapisseries pour faire sortir les éventuelles trace de poussières ('d'amas de bactéries et de microbes', pardon ! ) et vérifier par la même occasion si nous n'aurions pas utilisé la magie. Comme si je ne savais pas qu'il bluffe ! Il semble avoir oublié qu'avec l'ascendance que j'ai, je suis quand même capable de repérer un Cracmol quand j'en vois un.

- Hum ! C'est bon, vous pouvez vous en aller, grince-t-il à contre coeur. N'oubliez pas de rapporter le matériel dans mon bureau.

Pas la peine de me le dire deux fois. Le concierge n'a pas seulement disparu dans l'encadrement de la porte que je m'élance dans les couloirs pour regagner mon lit douillet qui me lance des appels désespérés. Que le Balafré se débrouille seul avec le matos, de toute façon c'est sur le chemin de sa salle commune.

Mais apparemment, cela ne lui convient pas. J'ai à peine traversé le couloir que Gardup le Fainéant sort le doigt de pied de son oreille et me fait un croche-patte. Heureusement que personne à part Potter ne m'a vue faire cette magnifique cascade, parce que dans ce cas-là, je n'aurais plus qu'à me faire un Hara-Kiri.

– Tu n'aurais pas oublié quelque chose ?

Trois seaux, un balai-brosse, une serpillière et deux chiffons atterrissent à côté de moi. Potter me double, l'air mauvais, chargé lui-même de ses instruments de torture ménagers.

S'il croit que je vais me laisser faire… Je me redresse vivement, et sort ma baguette magique.

C'est un magnifique instrument en provenance directe de chez Asclépios, un bien meilleur fabriquant de baguettes que cet escroc d'Ollivander, d'après Père. Pas exactement les mêmes composants dans les items magiques, et pas exactement le même prix non plus, mais ça n'a jamais été un problème pour les Birds. La mienne est en ébène, avec un crin de Licorne Noire et des éclats d'opale macérés dans le sang d'une vierge victime de la morsure d'un jeune vampire un soir de nouvelle lune.
Non, vraiment, on ne trouve pas ce genre de choses Chemin de Traverse. Plutôt Allée des Embrumes.

Je marmonne un sortilège d'implosion légèrement manipulé (merci les jumeaux), et le Nettoie-Tout magique de la mère Grattesec que le Survivant tient entre ses mains se met à bouillir dans sa bouteille, pour finalement lui sauter au visage.

Il réagit en moins de temps qu'il n'en faut à un Troll pour faire un pet (donc très rapidement), se retourne vers moi, et me rend les Noises de mon Gallion en me vidant l'intégralité d'un seau de Dégrap' Taches sur la tête.

C'en est trop. Je suis fatiguée, trempée, et par-dessus le marché, je pue le détachant pour tapisseries.

Potter, les dernières secondes de ta vie sont comptées, je vais t'envoyer rejoindre ton parrain et tes parents au royaume des fantômes qui hantent les voûtes célestes du Paradis (ou les profondeurs abyssales de l'Enfer, ça m'est complètement égal, bien que je te souhaite la seconde solution).

Je lui envoie un sortilège d'entrave en pleine tronche, qu'il parvient - à mon plus grand regret - à éviter. Il riposte avec un 'Stupefix', que j'esquive non sans difficultés (je me retrouve à genoux sur le tapis poisseux qui contient les restes de Dégrap' Taches). Nous enchaînons sorts sur sorts rapidement, sans que nous parvenions à nous atteindre. Je lance à Potter un sortilège de croche-pied ("bananasplit") et le Survivant se retrouve par terre, les quatre fers en l'air. C'est là l'avantage de passer son enfance dans le monde magique, tous les enfants sorciers savent que pour éviter ce sort, il suffit de sauter en l'air. Potter se relève le plus rapidement qu'il peut, et j'en profite pour lui lancer le premier sort qui me vient à l'esprit, c'est à dire… Orchideus.
Avec effarement, je vois un bouquet de tulipes un peu fanées sortir de ma baguette.

Par pitié, dites moi que je n'ai pas fait ça… Non, je n'ai pas attaqué Potter en lui lançant des fleurs…

Il me regarde interdit puis, peu à peu, il baisse sa baguette, et un fou rire le gagne lentement.

Et c'est un Potter riant à s'en fêler les côtes, trempé comme un triton mariné, et moi, pas tout à fait sèche non plus, la bouche grande ouverte, brandissant un bouquet de fleurs pas fraîches, que Rusard a trouvé, dans un couloir encore plus sale qu'avant notre passage.

Bref, Serpentard a perdu trente points dans la soirée (Gryffondor également), mais ça n'a pas provoqué trop de remous et colère dans la maison pour une fois, d'une part parce qu'après la démonstration que j'ai donnée en cours de Duel, on n'ose plus trop me faire de reproches, et d'autre part, parce que Malefoy a été ravi d'apprendre que je me suis battue avec Potter. Bon, bien sûr, j'ai un peu arrangé la chute de l'histoire, qui se termine non pas sur ma désastreuse idée de 'l'Orchideus', mais sur l'arrivée à temps de Rusard qui a pu sauver la peau de Potter, alors que je l'avais à ma merci.
Inutile de préciser que personne n'a jugé utile de remettre en cause ma version de l'histoire, et si certains doutent de la véracité de mes propos, ils n'ont rien dit. N'est pas Serpentard qui veut, après tout.

- - - - -

Nous (c'est à dire l'équipe de Serpentard) nous dirigions vers le terrain de Quidditch, quand Maelfoy s'est brusquement arrêté.

- Dis donc, Birds, avec tes retenues tous les soirs, quand est-ce que tu comptes t'entraîner ? Parce que nous reprenons les entraînements dès lundi prochain, et je veux l'équipe au complet. Alors tu as intérêt à te débrouiller pour être là, parce que sinon, Parkinson (le frère) se fera une joie de te remplacer.

Dis donc, faudrait peut-être qu'il revoie l'ordre des priorités dans les entraînements de Quidditch, je crois pas être en tête de liste.

- Excuse moi, Malefoy, mais je crois que si quelqu'un n'a pas spécialement besoin d'entraînement dans l'équipe, c'est bien moi. Alors, si tu veux vraiment te risquer à me faire remplacer par ton futur beau-frère, c'est toi qui vois, mais je suppose que ça ne te plairait que très moyennement d'être réputé pour être le plus mauvais capitaine que Serpentard n'ait jamais connu. De plus, au cas où tu ne t'en souviendrais pas, Potter va être privé d'entraînement pour au moins trois mois, ce qui nous donne un très gros avantage sur son équipe, car il sera logiquement remplacé au capitanat par Weasley, qui est loin d'être une lumière.

Et je m'éloigne, furieuse qu'il remette en cause mon indiscutable talent sur un balai. Non mais. Je ne connaîtrais pas Malefoy depuis ma plus tendre enfance que je lui aurais fait avaler son précieux Nimbus par les trous de nez.

Bibine nous ordonne de poser les balais, nous fait faire les habituels deux tours de terrain (Chang n'en fait qu'un seul), durant lesquels j'improvise avec Ginny Weasley une petite course de vitesse, que la rouquine gagne haut la main. Faut dire qu'elle me prend facilement une tête, et pourtant je suis grande par rapport aux autres filles de sixième année (sauf à côté de Bulstrode, bien sûr, mais cette fille descend plus ou moins directement d'un troll).

Bibine nous fait faire des jeux de passes avec un espèce de Souafle blanc, un truc assez curieux, un sport moldu je crois, qu'elle appelle "Volley". Le principe du jeu est pour le moins bizarre, puisqu'il faut faire passer la balle par-dessus un filet, mais sans utiliser les balais…

Je ne vous raconte pas la gueule de Malefoy, quand il a su qu'il s'agissait d'un jeu moldu. Il n'était pas le seul à être surpris - et dégoûté - je faisais également partie du lot.

Bref, ce jeu totalement stupide, idiot et sans intérêt nous a pris une heure, pendant laquelle seuls ceux ayant vécu leur enfance chez les Moldus ont réussi à effectuer un simulacre de partie. Bibine a fait ensuite la plus grande erreur de sa carrière, en réunissant dans la même équipe de Quidditch Malefoy et Weasley. Le cours a faillit tourner au massacre, mais - hélas - notre cher professeur de vol est intervenu à temps.

Après un passage obligatoire par les vestiaires des serpents (je dis surtout ça à l'attention de Pucey, tout particulièrement, qui empeste encore plus qu'une mare de Kappas, quoi que cela puisse s'appliquer à la plupart des garçons de l'équipe, bien sûr), nous sommes retournés vers la salle commune. En chemin, nous avons croisé pas mal d'élèves à la mine catastrophée, chuchotant dans les coins tout en tenant des articles de la Gazette. Mon regard a rencontré celui de Malefoy, qui n'avait pas l'air d'en savoir plus que moi, mais qui avait un petit sourire collé aux lèvres.

- J'ai comme un très bon pressentiment…

Et il a accéléré le pas, que je lui ai emboîté en courant. Et c'est une Pansy surexcitée, qui nous a accueillis (je devrai plutôt dire qui a bondi sur son futur mari). Pendant que Malefoy essayait de se dépatouiller de sa douce, j'arrache des mains de la furie l'exemplaire du journal.

NOUVELLE EVASION DE LA PRISON DES SORCIERS:
AZKABAN, VERITABLE PASSOIRE A MANGEMORTS

Le ministère a fait part la nuit dernière de l'évasion des huit Mangemorts capturés en juin dernier lors de l'attaque du ministère de la magie. Malgré les témoignages des vingt-six Aurors en mission de surveillance dans le secteur où ont eu lieu les évasions, le directeur de la prison, Allan Parkinson, a continué de nier la version selon laquelle certains gardiens auraient eux même ouvert les portes.
« Cette histoire est totalement ridicule, a-t-il déclaré hier soir à Galicia Patil, notre envoyée spéciale. Les seules personnes que l'on ne peut déclarer digne de confiance dans cette prison, ce sont les prisonniers, et apparemment les Aurors qui ont dû boire trop de bouteilles de Dragonno Vodka. »
Les propos de M. Parkinson apparaissent plus que contestable, puisqu'il semble difficile que les Aurors délégués par le ministère se soient amusés à s'enfermer eux-mêmes dans un des cachots de la forteresse, forteresse qui n'en est plus une, puisque dix-huit Mangemorts ont pu s'en échapper en l'espace de neuf mois. Nul doute que le ministre ne tardera pas à retirer le contrôle de la prison à des gardiens qui ouvrent les cellules de leur propre gré, et à destituer un directeur certainement à la solde de Celui Dont Le Nom Ne Doit Pas Etre Prononcé.

A la suite de l'article, huit photographies représentant les Mangemorts évadés (Lucius Malfoy, Erèbe Nott, Antonin Dolohov, Rodolphus Lestranges, Luc Avery, Charon Macnair, Mickaël Crabbe et Manuel Goyle) lancent des coups d'œils mesquins et des regards triomphants à la populace.

Pansy ne semble pas dérangée outre mesure que l'on sache de quel côté est son père. Au contraire, elle semble ravie que la vérité sur les penchants de la famille éclate au grand jour (bien que ce ne soit un grand secret pour personne). Si son père n'est peut-être pas admis dans le cercle très privé des Mangemorts, il ne fait par contre aucun doute quand à la future destination de sa fille.

Malefoy, ravi de la "remise en liberté" de son père, donne des ordres pour que soit organisée une petite fête en cet honneur. De toutes parts jaillissent bouteilles de Bièraubeurre, de whisky Pur Feu, de cocktails du Vampire, de Dragonno Vodka, de liqueurs Garou, des cigarettes contenant des substances plus ou moins supportables, telles que des écailles de Dragons, du ferment d'hippogriffe, ou que sais-je encore. Les septième année sont envoyés aux cuisines pour nous fournir de quoi nous restaurer.

Quelques Serpentard (mais alors vraiment très peu) affichent un air dégoûté face à la scène enthousiaste qui se déroule devant leurs yeux, et quittent la salle sous les sifflements. Ils sont stupides, c'était le meilleur des moyens pour se faire coller une étiquette sur le front. Ils auraient mieux fait d'afficher un silence consentant et de profiter des réserves de boissons des sixième année.
Quelqu'un à même réussit à dénicher un Persiffleur diffusant l'un des vieux tubes de Atila Frightened, un chanteur mort deux ans après ma naissance à Azkaban. Il y avait été enfermé à cause des textes trop virulents qu'il chantait à la louange de Voldemort.

Je fumais tranquillement une cigarette aux oeufs de Ciseburines tout en sirotant un rhum au sang de Centaure (dont le commerce est formellement interdit) quand Malefoy s'est approché de moi en titubant. Il aurait abusé de Tequila Sanglante que ça ne m'étonnerait pas.

- Alors, Birds… On fait moins… Moins la maligne, mainte… Maintenant ! (hips) Mon p… Père va retrouver… Sa (hips) place d'honneur auprès… Auprès du Seigneur des… (hips) Ténèbres.

- Au moins le mien n'a pas été enfermé à Azkaban.

- C'est… C'est sûr (hips), le tien…

Fait attention à ce que tu vas dire, Malefoy.

- … Il est mort.

Heureusement pour lui que Dumbledore a commencé à nous faire régulariser notre flux, sinon ses parents auraient eu du mal à le reconnaître. Je me suis contentée (malgré moi, en fait) de faire exploser la bouteille à demi vide qu'il tenait entre les mains.

Un silence c'est installé sur la salle commune (on entendait plus que My heart belong to a dementor, un des gros tubes du chanteur), tandis que tous les regards convergeaient dans notre direction.

- La fête est finie. Vous allez ranger le bordel qui règne ici, pendant que toi, Parkinson, tu vas aller aider Malefoy à vider ses intestins ailleurs que sur ma robe.

J'adore l'air de soumission qu'ils affichent en me voyant donner des ordres aux préfets, qui ne sont plus en mesure de contrôler quoi que ce soit de toute façon.
Je termine ma cigarette, l'écrase dans un cendrier qui passe sous mon nez, et me dirige vers le dortoir.
Je passe derrière une quatrième année qui me tourne le dos, et je l'entend murmurer :

- Dis donc, heureusement qu'on est du même côté qu'elle, parce que le jour où elle sera Mangemort, je n'aimerais pas devoir la combattre…

Curieux, je n'avais jamais envisagé les choses sous cet angle.
D'un côté, je suis très fière de la terreur que j'inspire à cette fille, et de l'autre, je n'avais pas pensé qu'un jour je deviendrais Mangemort. Pourquoi pas. Mais je suppose que cela ne pourra jamais concorder avec mes idées pour ma future carrière. Je ne suis pas sûre que les Prêtresses d'Avalon apprécient de me voir arriver avec un tatouage. Surtout celui-là.

- - - - -

Quand je me suis levée, ce matin, les autres ronflaient encore. J'en connais qui vont se réveiller avec une gueule de bois pas possible.

J'ai petit-déjeuné sur une table quasiment vide, alors que dans les autres maisons, tous tirent des têtes de cent pieds de long, certainement à cause de la libération, je veux dire de l'évasion d'Azkaban.
Quelle bande de rabat-joie. Au moins chez nous on sait faire la fête.

Je suis retournée dans la salle commune pour travailler d'arrache-pied jusqu'à l'heure du déjeuner. Pas étonnant que le Choixpeau ait hésité à m'envoyer à Serdaigle. Quand je suis retournée dans la Grande Salle pour prendre mon repas, la moitié des Serpentard n'étaient pas encore levée. J'ai ensuite terminé de rattraper les cours que j'avais manqués, puis je suis allée sur le terrain de Quidditch.

Les Poufsouffle n'ont pas fait trop de difficultés à me laisser voler durant leur entraînement. C'est vrai que ce sont eux qui ouvrent la saison, face aux Serdaigle. Le match risque d'être assez rude, puisque les capitaines sont nouveaux des deux côtés. Summerby, un septième année, je crois pour les Poufsouffle, et Cho Chang, de septième également, pour les Serdaigle. Il est amusent de constater que tous les capitaines sont des attrapeurs. Les techniques utilisées risquent d'être intéressantes.
Quand je pense que si j'avais été attrapeuse à la place de Malefoy, j'aurais été capitaine…

- - - - -

La semaine s'est déroulée plutôt tranquillement. Mes colles avec Potter se terminent inévitablement en batailles d'eau, c'est pourquoi Rogue surveille dorénavant nos retenues à la place de Rusard.
Je règne maintenant de manière indiscutable sur le cours de Duel. Soit que mes adversaires aient la trouille de m'attaquer, soit qu'ils soient trop lents, mais de toutes les manières, je reste invaincue à ce jour. Nicoletta a émis l'hypothèse d'organiser un mini tournoi contre l'autre groupe de sixième année (les Poufsouffle et les Gryffondor).

Par contre, j'ai plus de difficultés en défense contre les forces du mal. Mon Patronus se contente d'être une vague forme argentée, qui se met à ressembler peu à peu à quelque chose, suite aux entraînements intensifs que je m'inflige pour le produire. Quand je me suis rendue compte qu'une grande partie des Gryffondor en produisait un sans difficultés, mon sang n'a fait qu'un tour pour l'honneur des Serpentard.

Le cours d'Ancienne Magie est commencé depuis dix minutes, et Dumbledore n'a fait que parloter, expliquant à Potter des notions que le pauvre enfant ne maîtrise pas.

- Non, Harry, l'Ancienne Magie n'est pas héréditaire, bien que ta mère ait également eu une magie Pure.

- Mais alors, si dans mon cas mes pouvoirs me viennent de mon lien avec Voldemort, d'où viennent ceux de B… D'Antigone ?

- De ses parents.

- Mais vous aviez dit que ce n'était pas héréditaire…

Dumbledore me regarde d'un air interrogateur. Dois-je raconter mon histoire à Potter ?
Dois-je trahir "le grand secret des Serpentard". Celui qui explique pourquoi tout saute sur mon passage ? Pourquoi ma magie est pure ?

Braver le silence imposé… Expliquer la raison d'un double meurtre impuni…
Venger la mort.


L'enfant, âgée d'à peine plus de sept ans, se tortillait sur place d'un air gêné. La gouvernante s'impatienta.

- Et bien, Antigone. Auriez-vous perdue votre langue ?

- Non, mademoiselle, répondit la petite fille en rosissant. Je voudrais vous poser une question.

- Et bien, posez-là, au lieu de me faire perdre mon temps !

- Je désirerais savoir…

Elle se trémoussa en tirant sur sa robe, avala sa salive et reprit.

- …Je voudrais savoir pourquoi Père a tué mes parents.

La femme posa son ouvrage, se leva, prit l'enfant par la main et la mena vers le bureau de son maître.
Au fur et à mesure que les lourdes portes de bois se rapprochaient, les yeux de la fillette s'agrandissaient de peur.

Avait-elle fait quelque chose de mal ?
Quelque chose qui puisse déplaire à Père et à Mère ?
Allait-elle être punie ?

La gouvernant frappa deux petits coups secs contre le panneau de bois. Les portes s'ouvrirent silencieusement et elles entrèrent.

Urien Birds se tenait assis derrière son bureau, et fixait sa petite-fille d'un air désapprobateur.

- Je vous écoute, Johannes. Qu'a donc fait Antigone pour que vous veniez me voir dans mon bureau de si bon matin ?

- Monsieur, Antigone est venue me trouver ce matin pour me demander les raisons pour lesquelles vous aviez assassiné ses parents.

Urien contempla silencieusement l'enfant qui tentait vainement de cacher sa peur.

- Sortez, Joannes. Je souhaiterais m'entretenir seul avec Antigone.

- Bien monsieur.

Il attendit que la gouvernante fût sortie, puis il se leva et s'approcha de la fillette et s'agenouilla, pour que leurs deux regards soient à la même hauteur.

- Tu connais la devise de la famille, Antigone.

- Oui, Père. Pour l'Honneur et le Pouvoir.

- Quel est l'Honneur des Birds ?

- Etre toujours pur.

- Et le Pouvoir ?

- La puissance. La puissance de la Magie Noire.

- Bien. Les Birds ont une lignée pure vieille de plus d'une trentaine de générations. Il fut une époque où les Birds étaient encore plus répandus en Grandre-Bretagne que ne l'ont jamais été cette famille de traîtres de Weasley. Les Malefoy, les Black et les Lestranges ne nous arrivaient même pas à la cheville au point de vue de la pureté du sang. Alors, le chef de la famille, qui était à cette époque Alexandre Birds, décida, pour l'Honneur et le Pouvoir, que la famille Birds ne s'agrandirait plus au gré de différents mariages. Et il en fut ainsi. Les Birds ne se marièrent plus qu'avec des Birds. Les cousins éloignés par plusieurs générations épousèrent leurs cousines, et au cours des naissances, la famille se rétrécit, jusqu'au jour où il ne resta plus que moi, et ma cousine, Belladore. Nous nous mariâmes, et de notre union naquirent des jumeaux, Elyon et Eliam. Tes parents.

Il s'interrompit quelques instants. Antigone l'écoutait, mais jusqu'à présent, son Grand-Père n'avait rien dit qu'elle ne sache pas.

Il reprit.

- Tes parents. Tes parents, en qui la trop grande Pureté de la Magie avait rongé la moindre parcelle de Magie Blanche. Ils naquirent donc avec une Magie Noire. Pas Pure, non. Noire. Mais la Magie ne peux fonctionner sans qu'il y ait un équilibre. Elle ne pouvait être essentiellement Noire, il aurait fallu une once minime de Magie Blanche. Mais ce ne fut pas le cas, et tes parents ne purent jamais produire la moindre étincelle, le moindre sortilège. Ils étaient Cracmols. Quand ils arrivèrent tout deux à l'âge de la procréation, ils s'unirent et ce fut ton tour de naître. L'union des frères et soeurs, à plus forte raison chez les jumeaux, produit chez les enfants de Moldus de graves séquelles. Chez les enfants de sorciers, une incapacité magique. Mais au contraire, chez les enfants de Cracmols, cela provoque une puissance de magie exceptionnelle, et une Magie Pure. Ton don en Magie Noire est immense, et ta Magie est Pure. Tes parents n'avaient plus aucune raison de vivre. Ils avaient accompli ce à quoi ils étaient destinés. La Régénaration de la famille Birds.

Potter semble tout retourné par ce qu'il vient d'apprendre. Apparemment, il ne s'attendait pas à ça. Bienvenue dans le monde la magie, mon grand.

Prosterne-toi devant celle qui porte l'Honneur et le Pouvoir des Birds.

Prosterne-toi devant la première de la nouvelle lignée des Birds.
Prosterne-toi devant la Régénératrice.



- fin du huitième chapitre -

Un chapitre important que je viens de poster là… La suite mardi, jeudi ou vendredi prochain ! Bisoux, et reviews !