INFORMATION TRÈS IMPORTANTE : Pour des raisons que je préfère garder pour moi, j'ai été privée d'ordinateur pour une durée indeterminée. Donc je vais avoir du mal à vous poster mes chapitres because les cables de mon ordi on été enlevés éè Aussi, je vais poster les prochains chapitres très irrégulièrement jusqu'au 16, et ensuite ce sera selon l'humeur de mes parents… Désoléééééééé… Si vous avez une beuglante à passer, allez donc sur mon Livejournal :)
Disclaimer : J'ai pas volé d'orange, j'ai pas volé Harry, j'ai rien volé, quoi. Je me suis juste contenté de remanier l'Univers Rowlingien à ma sauce.
Note : Ne vous inquiétez pas, c'est le dernier chapitre corrigé par ma pomme… Après, les délicieuses corrections de Zofia reviennent. Désolée si ce chapitre est un peu court et pas très palpitant, il était néanmoins nécessaire. Les RAR sont à la fin, et, tremblez ! C'est Antigone en personne qui répond…
Chapitre 14
Adieux
LA MARQUE DES TENÈBRES À LITTLE HANGLETON
Little Hangleton, le village tristement célèbre dont le cimetière a vu renaître Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom, a été hier soir le théâtre de sinistres événements. Vers deux heures et demie du matin, alors que le village était encore endormi, le service des usages abusifs de la magie et celui de la police magique ont été alerté par une concentration de magie noire absolument ahurissante au-dessus du cimetière le plus surveillé au monde. La véritable armée d'aurors, d'Oubliators et de contrôleurs magiques qui fut dépêchée sur les lieux ne pu que constater que pour la seconde fois depuis la fin du Règne de Vous Savez Qui, la Marque des Ténèbres était revenue, plus brillante et plus puissante que jamais. Mais tous les efforts fournis furent vains pour la faire disparaître, et ils durent se contenter d'un solide enchantement pour dissimuler la Marque et d'un sort repousse moldus pour empêcher la population de se rendre dans le cimetière. Parallèlement, une enquête discrète menée auprès des villageois, pour leur effacer un quelconque souvenir de la nuit, révèle que depuis un mois, les habitants de Little Hangleton ne se rendent plus dans leur cimetière. Même l'enterrement de leur facteur, mort deux semaines au paravent d'un accident de bicyclette (moyen de transport moldu), ne pu les résoudre à entrer dans le cimetière, et le postier fut enterré dans le village voisin, à environ 79 kilomètres de là. Cela nous permet de remettre - une fois de plus - en cause le gouvernement. Comment est-ce que de telle action ont-elles pu échapper au ministère, alors que le lieu était sous haute surveillance magique ? Les abus de magie chez les sorciers de premier cycle en vacances scolaires semblent mieux surveillés ! Mais que fait Fudge ? Qu'attend-t-on pour…
Et la fin de l'article n'est plus qu'une longue litanie de plaintes et de questions rhétoriques, allant de " Pendant que l'on surveillait Potter, il aurait peut-être mieux valu s'occuper des mangemorts en liberté " à " On ne serait pas étonné d'apprendre que le Premier ministre et Celui Dont On Ne Doit Pas Dire Le Nom ne font qu'une seule et même personne ".
Pathétique pour eux, providentiel pour nous.
Les journalistes sont des êtres géniaux : pas besoin de les avoir à notre botte, ils mettent le bazar eux-mêmes, s'occupant d'effrayer la population d'une part, et de discréditer Fudge d'autre part. Et je ne risque pas de m'en plaindre.
Il y a deux ans, les portraits que Rita Skeeter faisait de Potter dans Sorcières Hebdo faisaient hurler de rire l'Ombre tout entière, et quand La Gazette a pris la relève à son tour, calomniant Potter et Dumbledore, ce fut un apogée de joie. Non seulement l'un et l'autre passaient pour des débiles à tendances mythomaniaques, mais en plus, le retour de Voldemort passait inaperçu auprès de la Confédération Internationale… Enfin, inaperçu… Un espion du Maître, un elfe de maison je crois (bonjour les sources !), à quand même réussit à découvrir que l'Ordre du Phœnix avait été réouvert, et que de nombreux sorciers, et non des moindres, en faisait partie. Enfin, bon… C'est maintenant, que la partie va réellement commencer… Chaque camp assure ses arrières, Dumbledore et ses géants, contre Lui et ses Détraqueurs. Entre autres.
Les centaures ne prennent pas parti, comme lors de la première guerre, mais que quiconque touche à un brin d'herbe de la Forêt Interdite, et tous les dieux d'Avalon ne sauraient les arrêter.
Trois jours seulement ont passé depuis la nuit où Il a rencontré l'Ombre, et Hailie et Billie sont déjà absentes à longueur de journées. Quand, le soir, elles rentrent, c'est à peine si je les vois. Néanmoins, il s'est avéré que la rencontre entre Hailie et Bellatrix Lestrange, la tante et marraine de Drago, à rendu la jeune aveugle très enthousiaste.
- Si tu te battais contre elle, Antigone, m'a-t-elle dit, si tu te battais en duel contre elle, tu mourrais. Jamais je n'avais rencontré quelqu'un d'aussi rapide et d'aussi précis… C'est le Maître qui lui a tout appris, et cela ne m'étonne vraiment pas. Sa puissance est vraiment guerrière, c'est exaltant.
Et tout cela dit avec une expression extasique sur le visage.
Si j'en crois ce qu'elle m'a dit, Bellatrix Lestrange est une combattante plus que redoutable ; par ailleurs, c'est elle qui a tué Sirius Black, qui était quand même réputé pour ses excellents résultats aux concours de fin d'études de Troque Motte, l'école universitaire de formation des Chasseurs de Murmures.
Chasseur de Murmures… Ça c'est un beau métier ! Des études pas vraiment longues, à peine un ou deux ans, mais extrêmement difficiles et éprouvantes : une école n'acceptant que la crème de l'élite, encore plus difficile et ardue que Picpus (la faculté boréal d'apprentis-aurors). Mais une fois les diplômes en poche… Une liberté incroyable s'offre alors ! Parcourir le monde à la recherche de nouvelles ou d'anciennes formes de magies, traquer les démons, combattre les assoiffer de pouvoir, une vie d'aventurier professionnel, quoi ! Une sorte de caste un peu plus noble, un peu plus sophistiquée et un peu plus reconnue que les Prêtresses d'Avalon, en somme, à la seule différence que les Prêtresses ne servent que l'Angleterre, et ne vendent leurs services qu'aux plus offrants, alors que les Chasseurs sont indépendants, et suivent plus leurs instincts. Je crois que Sirius Black et James Potter ont tentés l'école ensemble, mais que Potter à ensuite bifurqué vers une autre voie, conjureur d'enchantements ou quelque chose de similaire, me semble-t-il…
Toujours est-il que Bellatrix en a vaincu un réputé pour être l'un des sorciers les plus redoutables de l'Angleterre la nuit où le retour du Seigneur des Ténèbres a été officiellement reconnu. Il court d'étranges rumeurs à propos de cette nuit. Celle de Malefoy raconte que Potter et ses amis, c'est-à-dire Granger, Weasley, l'autre Weasley, Londubat (ils ont du avoir peur, les mangemorts !) et Lovegood (une Serdaigle complètement dingue, qui va en pantoufles en cours, organise un élevage de Veracrasses sous son matelas mais s'arrange pour être première de sa classe), se sont rendu au ministère pour y sauver Black qui n'y était pas en fait puisqu'il s'agissait d'une embuscade tendue par les mangemorts, pour récupérer une prophétie ou je ne sais quoi qui concernerait Harry Potter et le seigneur des Ténèbres. Je pense que de cette attaque, on peut retenir plusieurs points : d'une part, ce fut un fiasco total, des mangemorts sûr entraînés ont été mis en déroute par six gamins âgés entre quatorze et seize ans, et que d'autre part, le ministère a capturé neuf des mangemorts (Lucius Malefoy, Erèbe Nott, Antonin Dolohov, Rodolphus Lestranges, Luc Avery, Charon Macnair, Mickaël Crabbe et Manuel Goyle).
J'imagine qu'Il a dû leur passer un sacré savon, et que la cicatrice de Potter a dû le faire hurler de douleur… Mais je me demande bien par quel monstrueux culot il arrive toujours à réchapper de la moindre des tentatives de meurtre, d'enlèvement et autre…Toujours d'après Malefoy, qui m'a fait cette confidence durant une soirée un peu trop arrosée, il aurait même usé d'un impardonnable sur Bellatrix. Déjà, pour la toucher, il faut être rapide et bon viseur, mais avec un impardonnable en plus… La compétition de duel de Nicoletta ne va pas être de la tarte, avec lui comme adversaire ! Enfin, bon… J'ai l'habitude de le combattre maintenant, vu le nombre d'heures de retenue que j'ai dû me coltiner avec lui ; cela dit, il est évident que je ne faisais pas mon maximum, et que Potter ne montrait pas tout ce qu'il avait dans le ventre…
Nous avons fêté Noël avant-hier, dans la plus grande tranquillité, mais les deux Rosier brillaient par leur absence. La neige s'est remise à tomber ; j'ai découvert un Dirico dans ma cheminée. Je voulais le garder, mais quand Mère a émis la suggestion d'en faire une cape pour offrir à Drago pour son anniversaire, l'oiseau s'est volatilisé dans un tourbillon de plumes. Dommage, c'est pourtant beau, une cape de plumes de Dirico…
Je dois aller aujourd'hui avec Billie faire des courses sur le Chemin de Traverse (et accessoirement, à l'Allée des Embrumes et au Passage Poussière, mais c'est proprement sous entendu). J'essayerai de prendre la poudre d'escampette à un moment ou à un autre pour passer dire bonjour aux jumeaux. Hors de question d'emmener ma marraine là-bas, elle ne supporte pas les Weasley : d'une part, cette famille est considérée par l'Ombre comme traître à son sang, et d'autre part, Billie déteste cordialement Charlie Weasley. Ils étaient dans la même promotion à Poudlard, et Weasley était son rival direct au Quidditch (ils étaient tous les deux attrapeurs). J'ai, de plus, de bonnes raisons de supposer que le Weasley numéro deux n'est pas innocent à son renvoi de Poudlard, mais comme je ne sais absolument rien du pourquoi et du comment de ce renvoi, cela ne reste que des suppositions… Je profiterai de mon passage chez " Weasley et Weasley, Farces pour sorciers facétieux" pour bassiner les twins à son sujet.
- Antigone ? Tu es prête ?
Je lève la tête du grimoire poussiéreux sur lequel je suis penchée (Duels Magiques : Comment Gagner Sans Trop Tricher), et acquiesce d'un signe de tête à la demande de Billie. Le programme de la matinée est simple : trouver un cadeau d'anniversaire pour Draco Malefoy et passer à la boutique de Miss Crocodior, une styliste parisienne absolument hors de prix, mais dont les robes sont absolument magnifiques.
En un coup de poudre à cheminette, nous débarquons au Chaudron Baveur, raisonnablement envahit en ce jeudi de décembre où chacun est retourné travailler. Sans un regard au vieux domestique du Pub, Tom, nous nous dirigeons dans l'arrière cour et franchissons le passage. Le chemin de Traverse, avec son animation habituelle, nous accueille.
Dans une ruelle adjacente, nous nous arrêtons devant la vitrine de " The Bewitched Robe " Dans une multitude de couleurs, des robes, des manteaux et des tenues des plus osées, des plus chics, et du meilleur effet, des aiguilles, des fils de soie et des épingles dansent la valse.
Toutes les petites sorcières rêvent d'entrer un jour dans cette boutique, et d'enfiler une de ces merveilles dignes des plus grandes enchanteresses…Un jour, le jour de mes neuf ans, Billie m'y a fait entrer, réalisant alors un désir secret vieux de neuf années. J'avais déjà porté auparavant de ces robes - sans le savoir - mais entrer dans la boutique…
J'étais l'élue parmi des centaines de petites filles croyant encore au beau Mage monté sur une licorne.
Même aujourd'hui, beaucoup de sorcières, adolescentes comme femmes mûres, imaginent encore pouvoir entrer et dépenser des fortunes en habillage… J'adore leurs regards plein de jalousie et de convoitise, ces regards qui brilleront d'envie quand, dans un peu plus d'une heure, je sortirai, de nombreux paquets flottant derrière moi.
En attendant le délicieux moment de la sortie en fanfare, nous entrons. La porte carillonne joyeusement quand Billie la pousse. Derrière son comptoir de bois de rose, Miss Crocodior nous fait un large sourire. C'est une petite femme osseuse, toute de rose vêtue, se dressant sur un mètre soixante, du bas de ces chaussures à talons pointus jusqu'au bout de son chapeau pointu à voilette mauve.
- Que puis-je pour vous ? demande-t-elle, tout sucre tout miel.
- Il nous faudra une robe de soirée pour mademoiselle ainsi que pour moi.
Billie a répondu d'un ton ferme, omettant volontairement les élémentaires " s'il vous plaît - merci ", marquant ainsi nos différents statuts, et affirmant bien ses positions. Miss Crocodior ne s'y trompe pas, le ton employé par Billie ne laisse place à l'erreur.
Elle est une simple vendeuse, nous sommes de riches clientes.
- Pour quelle occasion, questionne la vendeuse en apportant deux tabourets de bois pâle.
- Pour fêter les dix-sept ans de mademoiselle. Je ne pense pas que d'autres questions soient nécessaires, vous connaissez nos habitudes.
La styliste hoche la tête en serrant des lèvres.
- Puisque vous êtes des habituées, dit-elle d'un ton pincé, vous connaissez la marche à suivre.
À notre tour, nous acquiesçons. En deux ou trois mouvements de baguette, nous nous retrouvons en sous vêtements, debout sur les tabourets.
Dans un claquement de doigts, elle fait apparaître deux mètres-rubans dorés, et s'en retourne farfouiller dans son arrière-boutique. Pendant que le ruban s'active autour de ses hanches, Billie m'adresse un sourire triomphant. Évidemment, elle a fait exprès de vexer la Parisienne et de la pousser dans ses retranchements. Son calcul est simple, car la sorcière est terriblement prévisible : elle va vouloir se surpasser pour prouver que chez elle, on n'est pas chez Gaichiffon, qu'elle ne vend pas du prêt à porter, qu'elle, c'est de la haute couture dans le plus pur style français…
Ralala, ces Français, et leur ego toujours aussi surdimensionné… Je reconnais bien ma Billie dans cette ruse enfantine !
La couturière revient bientôt avec une multitude de tissus faits de toutes sortes de matières et de toutes sortes de couleurs. Tandis que Billie choisit des pièces pour sa robe dans les tons pastel, avec une dominante de couleur vert amande, j'opte pour ma part pour un épais velours rouge sang, riche et noble, et pour un tissu d'un blanc éclatant. Miss Crocodior observe nos sélections d'un œil expert, la baguette posée sur la bouche. L'inspiration lui vient peu à peu, et quand l'image de nos tenues s'affiche parfaitement dans son esprit, le bal des tissus commence.
Miss Crocodior fait d'amples mouvements de baguette, et tout ce qui est nécessaire à la confection de nos robes se met à voltiger autour de nous, dans une danse rapide et vertigineuse. Le tissu tournoie et virevolte autour de moi, des fils multicolores évoluent tels des serpentins dans les airs, rattachant et liant les pièces colorées entre elles, pour que nos futures robes commencent à prendre forme sur nous. Et pour prendre forme, elles prennent formes !
Finalement, la Française porte son dernier coup de baguette. Elle hoche la tête, pleinement satisfaite, et conjure un miroir devant nous.
Le résultat est magnifique.
L'habit de Billie est composé de plusieurs parties. Un bustier moiré au décolleté plongeant, comme elle les aime - c'est un des jeux préférés de Billie : faire tourner la tête de tous les hommes, et les repousser les uns après les autres… La cruauté même ! - de longues manches évasées, indépendantes du reste de sa tenue, faites de soie légère, une jupe chatoyante suggérant de manière délicieuse ses formes, et enfin, une longue cape au col draculéen, rehaussant la ligne de son visage. Une beauté, comme toujours.
Quant à moi, le résultat m'apparaît satisfaisant. Ma robe est longue, coupée par une ceinture juste sous ma poitrine, et les manches blanches, de type moyenâgeux, sont serties de rubans bordeaux. Le tout très aristocrate, très racé, comme je le souhaitais. Parfait.
Histoire d'enquiquiner la parigote, Billie reste impassible, et avant de sortir sa bourse en peau de Moke, elle murmure en soupirant :
- Enfin… Ça fera bien l'affaire.
Et Crocodior de manquer de s'étouffer.
Une fois dans la rue, nous quittons la Ruelle Masquée pour l'Allée des Embrumes, où nous sommes à peu près sûres de trouver le cadeau idéal pour Draco.
Cette partie des rues sorcières de Londres m'a toujours fascinée. Tant de gens curieux à chaque croisement, tant de magasins douteux derrière chaque enseigne, tant d'objets interdits dans chaque boutique… Billie s'est toujours chargée de mon éducation en m'entraînant, dès l'âge de dix ans, chez tous les petits antiquaires et collectionneurs qui pullulent le long de l'Allée.
- Tu vois cette corde du pendu, Antigone, disait-elle d'un ton passionné, tu la vois ? C'est avec elle que fut condamnée Orobe du Marais, grande enchanteresse du temps de la chasse aux sorciers. Elle maudit la corde, et dès lors, il suffisait qu'un simple moldu y touche pour qu'il soit à son tour maudit, et qu'il transmette la malédiction à tous ceux qui l'approchaient. 549 moldus en pâtirent avant que les Archimages, les ministres de l'époque, ne parviennent à y mettre fin. Un comble, tu ne trouves pas ? Les persécutés sauvant les persécuteurs… De stupides moldus, en prime !
Ces jours-là étaient pour moi les instants bénis où je me sauvais de la tutelle de Père. À l'époque, je ne craignais rien ni personne au monde de plus que lui. Rien. Quitter Poudlard pour les vacances me terrifiait, vivre sous le même toit que lui me terrorisait. Il fut ma plus grande crainte.
Remus Lupin poussa un soupir. Avoir les Serpentard de troisième année en cours semblait l'épuiser.
- Bien, puisque personne n'a envie de répondre à ma question, Mr Zabini, qu'est-ce qu'un Epouvantard ?
- J'en sais rien.
Le professeur de Lutte Contre les Forces du Mal eut un petit claquement de langue agacé, très inhabituel chez lui quand on le connaissait bien.
- Cinq points de moins pour Serpentard. Vraiment personne ne sait ?
Dans un grondement général, les mains se levèrent enfin.
Quelque vingt minutes plus tard, la trentaine d'élèves de la classe étaient réunis autours d'un être aux contours indéfinissables - il changeait sans cesse d'apparence. Pour le moment, une jeune fille à l'étrange ressemblance avec un chien pékinois était en train de tenter de rendre ridicule un loup-garou, au grand déplaisir de son professeur. Elle parvint à ses fins en supprimant à la monstrueuse bête sa mâchoire, la privant ainsi de canines démesurées.
Lui succéda une jeune fille mince aux cheveux noirs, faite toute en longueur. Elle eu à peine le temps de s'avancer d'un pas peu assuré vers la bête édentée que celui-ci était déjà devenue un homme d'une soixantaine d'années aux cheveux blancs et aux yeux bleu marine. L'homme en question sortit sa baguette et la pointa sur la jeune fille qui semblait tétanisée.
- Tu m'as désobéi, Antigone, je le sais !
- Je… Je n'ai rien fait, Père, je vous le jure !
- Mademoiselle Birds, reprenez vous ! C'est un Épouvantard, pas votre père !
- Je vais devoir te punir, Antigone !
- Père ! Je vous jure…
- MADEMOISELLE BIRDS !
- Père, je n'ai rien fait !
- Cesse de me mentir, je sais quand tu mens, je sais toujours !
- Père !
- NE ME MENT PAS !
- Ridikkulus !
La scène se figea. L'enfant tomba sur le sol, en larmes. Les Serpentard reculèrent, effrayés par la violence de la scène qui venait de se dérouler. L'homme aux cheveux blancs avait disparu pour laisser place à une sphère argentée. Le professeur la regarda d'un air distant, un voile étrange passant sur ses yeux.
Il nous fallut peu de temps pour dénicher chez un armurier une courte épée finement ciselée et un magnifique pieu d'argent qui conviendraient très certainement à Draco. Depuis qu'il est tout petit, mon dragon fait une fixation sur les vampires, tout ça parce que sa demi-sœur bâtarde est morte à cause de la morsure de l'un d'entre eux.
Je ne me souviens plus très bien de la fille de Lucius. Elle avait six ans la dernière fois que je l'ai vu, mais je me rappelle que Draco l'adorait passionnément. Elle s'appelait Vidys, et s'était révélé être une très bonne camarade de jeu pour moi (sauf le jour où elle décida que les cheveux qui descendaient plus bas que les oreilles ne m'allaient décidément pas, e qu'il fallait absolument arranger ça).
Le jeune vendeur de l'armurerie n'en finit plus de faire du charme à Billie et à tenter de lui vendre un sabre fait de vermeil. Je sens que la patience vient à me manquer…
Où est le pieu que nous venons d'acheter pour que je vérifie s'il fonctionne bien ?
Je coupe la parole à ce chieur, lui conseillant d'accélérer le mouvement et d'arrêter ses stupides, puériles, ridicules, inutiles, inefficaces, grossières, grotesques et absolument inefficaces tentatives de drague. Entre les œillades appuyées et les battements de cils, je crois que je vais exploser.
Le chieur en question n'a pas l'air d'apprécier que je l'interrompe dans sa déclaration passionnée, et s'apprête à surenchérir quand je lui enfonce un galion dans le gosier.
- Tu vas te la fermer et activer la cadence, oui ? Tu ne vois pas que mademoiselle et moi-même sommes pressées ?
- Antigone, ne sois pas si violente avec ce pathétique vendeur, tu vois bien qu'il s'étouffe… Et il ne mérite pas de mourir avec un galion dans la gorge, surtout quand une noise aurait suffi… Enfin, quand monsieur aura fini ses paquets, je suppose que nous pourrons lever le camp…
J'étrangle le rire qui commence à monter dans ma gorge. J'adore le ton flegmatique de Billie, elle est tellement… Elle-même, en fait !
Le jeune homme vire au cramoisis et, bredouillant, il termine les paquets en un temps record.
Une fois dans la rue, Billie se tourne vers moi.
- Ça te dérange, Antigone, si je vais faire quelques courses toutes seules ? On se retrouve dans une heure et demie près du Chaudron Baveur, ça te va ?
L'occasion parfaite pour aller au 93, Chemin de Traverse voir mes jumeaux préférés.
- Bien sûr aucun problème ! Je vais me balader dans le coin. À tout à l'heure.
Billie a à peine disparu au coin de la rue suivante que je pars en courant vers la boutique de Fred et George.
Leur magasin est facilement repérable. La devanture est peinte en rose fuschia, et leur enseigne en orange criard.
Je pousse la porte, (je suis accueillis par le grognement d'un cochon) et entre. Une jolie brunette, vêtu de manière terriblement extravagante, même pour une sorcière, (robe à manches-ballons bleue électrique, lunettes en poils de blaireau, chapeau à trois extrémités changeant de couleurs à chaque seconde qui passe ) tient la caisse, tout en tentant de surveiller trois gamins qui remplissent des sacs entiers de bonbons et gadgets en tout genre.
- Qu'est ce que j'peux faire pour vous ? me demande la demoiselle avec un accent américain terriblement prononcé.
- Est-ce qu'il serait possible devoir Fred et George ?
- Ils n'sont pas là pour l'moment. Vous v'lez que j'les appelle ?
- S'il vous plaît.
- Qui que j'dois annoncer ?
Je réfléchis pendant un court instant.
- Tigounette Chérie Chounette.
La caissière me regarde avec des yeux de merlan frit. Je tapote avec agacement le comptoir.
- Ce sont de Fred et George que nous sommes en train de parler, souvenez-vous.
- Oui, b'sûr…
Elle s'approche de la cheminée volante où un feu aux flammes colorées brûle ; elle prend une poignée de poudre de Cheminette dans un vieil arrosoir violet et la jette dans l'âtre.
- Fred et George W'sley ! clame-t-elle en plongeant à son tour sa tête et son chapeau dans le conduit.
Je n'entends pas un mot de la conversation, mais moins d'une minute après, dans un " pop " sonore, les deux rouquins apparaissent.
Tous deux vêtu d'un grand tablier blanc à carreaux jaunes constellés de tâches diverses et variées, ils me font un immense sourire derrières leurs taches de rousseurs.
- On a eu du mal à comprendre ce que Dothy nous disait…
- Elle parlait de T'g'nette 'Rie 'Nette qu'voulait absol'ment nous voir…
- On a d'abord cru qu'une tribu Vaudou réquisitionnait le magasin…
- Mais quand Dothy à commencer à parler d'une grande fille pas c'mmode qu'vait l'air pressé…
- On a compris qu'elle parlait de toi.
Les imbéciles. Je leur bourre gentiment le torse de coups de poing.
- Ça fait plaisir de vous revoir ! On ne peut pas dire que votre courrier ai été très prolifique…
- Ça t'étonne Tigou ? me demande Fred, soudain sérieux.
- Oui, pourquoi ? Ça ne devrait pas ?
- Tigouuuuuuu ! s'exclame George, l'air catastrophé. Je te croyais plus intelligente que ÇA !
- En fait, il nous est apparu que puisque nous n'œuvrions pas dans les mêmes camps, et que tu étais la future madame Swendenbörg, princesse héritière des Comtés Enchantés de la Terre d'Islande…
- Arrête, Fred !
- …chacun de nos hiboux était étroitement surveillé par le camp adverse, termina-t-il, sans tenir compte de mon interruption.
- Et c'est pour cette raison que nous avons considérablement réduit notre nombre de lettres.
Il a toujours une gêne quand nous parlons politique. Depuis Son retour, surtout, nous évitons d'en parler. Mais là, avec ce qu'il s'est passé à Little Hangleton, la confrontation devient inévitable.
Je tourne machinalement une Sucette à Bulles dans mes mains pendant qu'un silence lourd et pesant s'installe. Quand il devient vraiment trop insupportable, je redresse la tête et les toise tous deux du regard.
- Allez-Y. Posez-là, votre question.
Ils se lancent enfin. Pas dans leurs habitudes, de douter.
- Que s'est-il passé exactement cette là nuit dernière dans le cimetière de Little Hangleton ? Pourquoi y avait-il la marque des Ténèbres ?
C'est à mon tour d'hésiter. Je les regarde, ils me regardent. Je ne réagis pas, ils insistent. Toujours aucune réaction. Alors ils comprennent.
- Juré, Antigone, tout ce qui sera dit dans cette pièce n'en sortira pas, promet George, la main droite levée et la gauche posée sur le cœur.
- Franchement, tu ne croies pas que nous avons dépassé le stade de ces serments ? Ça en devient insultant.
- Nous sommes en guerre, Fred. Si tu bases la moindre de tes actions sur la confiance, c'est mal parti. Non pas que j'aille vous trahir, loin de là, mais les choses sont claires entre nous. Je suis avec lui, et vous êtes ses opposants. L'époque où vous me souteniez et m'aidiez à résister aux colères de Père est révolue. Je suis maintenant une combattante.
Un ange passe.
- Alors je suppose que ce sera l'une des dernières fois que nous nous verrons ?
- Probablement, oui.
- Bien.
Ils ont l'air peiné, et je ne leur cache pas que je le suis également. Je réponds enfin à leur question.
- Cette nuit-là… Nous y étions tous.
- Tous ?
- Toute l'Ombre d'Angleterre était dans le cimetière. Ce fut la première fois que nous l'avons revu depuis la nuit où Potter l'a écrasé. Une dizaine de sorciers ont été marqués.
- Tu ne nous donnes pas de nom ?
- Non.
- Pas grave. Et Tu Sais Qui ? Qu'en as-tu pensé ?
- Il est… Incroyable. Impressionnant. Glaçant. Il n'est que magie. Son sang doit être un condensé de pouvoir. Jamais vu quelqu'un de pareil. Potter n'aura aucune chance. Et vous non plus. Vous êtes fous de vouloir lutter contre cet homme… Cet être.
- Mais Tigou ! Il est fou ! Quel est son but ? Conquérir le monde ? Être le sorcier le plus puissant au monde ?
- Je crois que… Je crois qu'à court terme, il cherche l'immortalité. Et que Potter est le principal obstacle à cette immortalité, depuis la nuit de Godric's Hollow jusqu'à celle du ministère et de cette fichue prophétie !
- Prophétie ? bredouille George. Quelle prophétie ?
Je les observe attentivement. Est-ce qu'ils se foutent de moi ? Non, apparemment pas. En un mot comme en deux, je leur explique, légèrement prise de remords à l'idée de raconter ce que Potter n'avait pas dis à propos de cette soirée. Je récapitule tout ce que je sais, c'est-à-dire le début de la prophétie, et la fin tant recherchée par le maître, jusqu'à ce qu'elle soit brisée. Ils me regardent avec un scepticisme énorme quand je leur dis que seuls Dumbledore et Trelauwney sont au courant de la fin de la prophétie.
- Trelauwney ? La seule chose juste qu'elle n'ai jamais prédite, c'est notre départ de l'école. On venait juste d'ensorceler son tarot pour faire une bataille avec Lee, quand elle est arrivée par derrière en hurlant que nous étions d'atroces monstres, et qu'à cette allure, nous ne resterions plus très longtemps à Poudlard.
- Je t'assure que je ne plaisante pas. Je tiens tout cela d'une source sûre, puisque c'est Draco qui me l'a raconté.
- Malefoy ? Depuis quand tu l'appelles par son prénom ?
Soupir…
- Depuis que je suis la marraine de sa petite sœur.
- Tu…Tu es la marraine de Némésis Malefoy ?
- Oui. D'ailleurs, à propos de marraine, Billie Rosier, ça vous dit quelque chose ?
- Rosier ? Attend voir… Ce ne serait pas un mangemort, tué en 1984 ou quelque chose comme ça ?
- Si, mais je te parle de sa fille aînée, ma marraine. Elle était dans la même année que ton frère, Charlie.
- Non, aucune idée, mais nous creuserons en ce sens et nous l'interrogerons, puis nous t'enverrons nos résultats, tu veux ?
- Je ne sais pas si je recevrai encore beaucoup de choses de vous, dis-je avec un petit sourire triste.
- Oh…
Nous parlons encore de tout et de rien, du temps qu'il fait et de souvenirs de Poudlard, mais le cœur n'y est pas.
Enfin, vient pour moi le temps de partir pour rejoindre Billie. Je les sers dans mes bras, puis sans me retourner, je quitte la boutique.
Une dizaine de minutes plus tard, je retrouve Billie, suivit par des milliers de sacs.
Elle me tend un petit écrin de velours violet.
- Tiens. J'ai pensé qu'il faudrait un petit cadeau pour Némésis. Tu me diras ce que tu en penses à la maison.
Je la remercie, la tête ailleurs, les pensées tournées vers mes deux premiers amis que je ne reverrai sans doute pas.
- Fin du quatorzième chapitre –
Hélas… La fin d'année a une sacrée influence sur fanfiction, n'est-ce pas ? Et ça cela se sent… Des mises à jour plus rares ou irrégulières, moins de reviews… Je comprends très bien ce qu'il se passe ! Il y a de fortes chances pour que vous n'ayez pas le chapitre 15 avant les vacances, parce que j'ai les BAC blancs juste avant, et que mon accès à l'ordi devient trèèèèès limité en ce moment (juste quand les parents sont pas là, en fait ") Mais bon, je vais essayer ! Gros bisous à toutes et à tous, Antigone en direct de Birds' Castel fait les RAR (d'ailleurs, j'ai du changé un peu la mise en page, parce que fanfiction semble un peu avoir de mal avec les italiques… -).
Antigone - Bonjour tout le monde. J'espère que vous apprécierez à sa juste valeur l'effort que je fais pour vous répondre, alors que j'ai encore des millions de choses à faire pour mes 17 ans.
Antigone, tu restes polie, s'il te plait, je t'ai mieux éduquée que ça quand même.
- Oui, bon, ça va. Merci à toute celles qui ont trouvé Vous-Savez-Qui impressionnant. J'en ai été moi-même toute remuée, j'ose plus dire ou penser son nom ! Pas comme mon auteuse, là, qui se croit tout permis…
Dis donc toi…
- Hailie et Billie sont étranges, je suis bien d'accord avec vous. Mais je m'entends bien avec elles, donc je suppose que je peux supporter leurs étrangetés. Et puis, de toute façon, je ne suis pas spécialement normale moi non plus :)
Et ce n'est pas moi qui irait clamer le contraire… Mais les deux Rosiers ont un destins tout tracé, ne vous inquiétez pas… Niark.
- Je crois que je déteints sur Coline, elle commence à agir comme une Serpentard. C'est inquiétant. Et j'aimerais qu'on arrête de dire que je suis narcissique. Ce n'est pas le cas. Je suis juste réaliste.
Si tu l'es. Ne le nie pas, c'est moi qui t'ai conçu. Tu es également prétencieuse, égocentrique, dévergondée, jal…
- Oui, bon, ça va. Heureusement qu'il y a des gens comme Blood-Countess qui me comprennent. De toute façon, avec un pseudo pareil, on ne pouvait QUE se comprendre.
D'ailleurs, je ne pensais pas que mon histoire soit devenue aussi longue pour qu'il faille la lire en deux heures… C'est marrant.
- Très drôle, en effet. Et d'abord, pourquoi c'est toi qu'on appelle Grande Prêtresse des Serpentards, hein ? T'es qu'une salle petite Gryffondore-Serdaigle-Poufousffle mais pas Serpentard !
Parce que c'est moi qui t'ai créée, banane. Et comme tu n'es qu'une sale teigneuse manipulatrice, et comme c'est moi qui dirige tout le monde, forcément, c'est moi la grande manitou. Capito ?!
- Arrête de frimer. Je dois dire que je me vois mal gueuler " Voldy au pouvoir !
" Ce type est vraiment terrorisant. Moi, à la place de Potter, j'aurais déjà fait mes valises direction le Tibet, pour vivre avec l'abominable homme des grottes. Mais faut pas oublier que ce type est un Gryffy légèrement nerveux et impulsif, qui agit d'abord et réfléchi après.
Tu es vraiment infréquentable, comme fille.
- Quant à remplacer Mère par Mamie… Heu, non. Vraiment, non. Sans vouloir piquer le scénario de la vie de Potter, je tiens à survivre. Mère est vraiment terrifiante, quand elle s'y met.
Oui, j'avoue que ce ne serait pas hyper stratégique, de faire ça. Mais peut-être que si j'écrivais un jour une parodie de ma propre fic… On verra.
- Ce que je t'interdis formellement de faire, Coline. Comment je pourrais regarder Harry dans les yeux après ça ? Bof, je vois pas où est le problème…
C'est vrai, Antigone. Va falloir que tu te décides, un de ses jours.
- On respecte le programme et on attend le chapitre 20, d'accord ?
Vi, tu as raison.
- Et sans vouloir être désagréable avec Axe, je crois que tu es un peu frappée, Chérie. Même moi, je n'aime pas ma maison. Quant à l'épisode du lac… C'était pas drôle, il faisait froid, et je me suis retrouvée à moitié nue devant la salle commune de Serpentard. Franchement…
Reste gentille avec mes revieweurs, je te prie.
- Sinon, je veux mon one—shot où on parle de moi ! Je VEEEEEEEUX !
Calme, ma choupi. Tu vas faire peur aux lecteurs.
- Très bien, je me tais. Pour la peine, c'est Pansy qui fera les RAR la prochaine fois.
Heu… Ouais, on verra. En attendant, bisou à tout le monde.
Coline.
