Blabla avant le début du commencement : Et bien, après un très looooooong délai, me revoilà enfin. Merci à tous pour votre patience et votre gentillesse dans les nombreuses reviews que vous m'avez envoyé, elles m'ont fait extrêmement plaisir. Note pour ceux que ça interresse, il y a maintenant autant de chapitres disponibles sur TWWO que sur Et je vous jure que je vais essayer de poster le prochain chapitre avant les prochaines vacances d'été (je ne plaisante qu'à moitié éè). Vala

Disclaimer : je ne sais pas pourquoi je me casse la tête à faire des disclaimers de vingt lignes, alors que tout le monde sait FARPAITEMENT que rien n'est à moi, et que je ne gagne pas un rond à faire cela. Ah si, je sais, en fait. Quelqu'un de particulièrement vicieux pourrait me balancer aux autorités, et je risquerais d'être poursuivie en justice pour usurpation de droits d'auteur, et cætera. Pas cool, pour des débilités pareilles. Cependant, il est vrai qu'aujourd'hui le disclaimer ne sera pas essentiellement consacré à la dame Rowling puisque je reconnais avoir usé et abusé de mon statut d'auteur en empruntant à Stefan Zweig le nom d'un des personnages du Joueur et de l'avoir, oh, tellement peu ! déforméMonsieur Zweig, je vous rends grâce ! Enfin, j'ajouterai que j'ai emprunté au 11e tome d'Hikaru no Go toute une philosophie Et le second tome de Get Backers m'a permis de mettre en image une scène de ce chapitre que j'avais du mal à écrire. Merci à leurs auteurs respectifs, dont je n'ai pas retenu le nom Honte à moi, merci à eux !

Dédicace : pour tous les fous rires qu'on a eus en classe en troisième et de seconde, ce chapitre est pour Toowoomba, ma meilleure friend at school jusqu'à ce qu'elle parte l'année dernière pour faire un CAP musique et danse dans une autre école. On a plus de contacts, mais j'espère qu'elle réussira. Pourquoi je lui dédicace ce chapitre ? Bah, je ne sais pas Sans doute pour fêter dans la joie et la bonne humeur le retour à Poudlard.

Note : je suis sûre qu'il n'y en a pas deux comme ça sur tout le net. Des bêtas en or, rapides comme tout, efficaces surtout ! et extrêmement perfectionniste (je parle de l'index couleur, Zof !) J'aimerais bien garder le filon pour moi, mais Zofia est une bêta-niffleuse qui gagne à être connue !

RAR : Je laisse, dans la joie et la bonne humeur, la parole à Billie Rosier.

Tiens Des moldus. Tout un tas de moldus. Enfin, surtout des moldues. Intéressant. Bref, je ne suis pas la pour disserter du statut social de vôtre sous espèce humaine de dégénérés, mais pour évoquer de ma délicieuse filleule. Délicieuse, mais curieuse, cependant. Pas autant que moi, bien sûr, ou alors pas de la même manière. Figurez-vous qu'au départ, notre créatrice bien aimée avait prévu de donner à Antigone un destin similaire à une héroïne de la Grèce antique du même nom. Rébellion contre l'autorité personnifiée par le chef de famille, et belle mort tragique. Ouais. Bon, entre temps, il y avait tout un tas de joyeusetés hautement macabres, à savoir une nébuleuse transmission de pouvoir (avec en émetteuse Antigone, en destinateur Vous-Savez-Qui et en récepteur Le-Garçon-Qui-Survit-Encore-Et-Toujours), une fougueuse romance romanesque avec the Survivor en personne ou alors un triangle voir un rectangle amoureux avec Harry je te survivrai Potter, Malefoy Junior et Sa Préciosité Islandaise (oui, rectangle parce que la Créateuse aurait bien casé un petit slash avec Jef évidement) ; une mort magnifique avec cur de Vélanes, larmes de crocodile et Orchideus à souhait et enfin, un suicide collectif du club des Mangemorts (dont je fais parti) devant ce drame lyrique pathétiquo-comique. Vous le voyez, on a échappé au pire. Oui, je dis bien le pire, car dans cette version, je n'existais pas. Le drame de ma vie. Ou de ma non-existence, si on aime jouer sur les mots. Donc voilà, vous savez tout sur le pourquoi du comment du prénom d'Antigone. Pour le nom Birds, ça me semble quand même drôlement évident ! La famille à quand même un rapport vachement marqué avec les oiseaux, et Antigone particulièrement avec l'air et le vent, non ?

Question suivante. Aha. Les Swendenbörg. L'une des plus grosses z'erreurs de la Créatrice, ce plagiat involontaire, si vous voulez mon avis. Plagiat du Prince Eric, comme l'on brillamment remarqué quelques moldues. Au même titre que Nils, Solveig et Jef, d'ailleurs. Tiens, puisqu'on en parle, j'avoue me ranger de l'avis de certains d'entre vous : Sa Sérénissime Altesse Héritière du Trône est une sacrée c Un sacré crétin niaiseux. Genre Poufsouffle refoulé qui se la joue gros méchant. Ce type est à pleurer, il n'a aucun charisme. Enfin, il est quand même atrocement plus sexy que le maigrichon de service, j'ai nommé the golden boy who my master is the only who can kill him. Mais allez expliquer ça à Antigone Passons. On va parler de quelque chose diablement plus intéressant. Moi.

Je vous ai senti légèrement septique quant à mes deux (premiers) meurtres. Hého ! Je ne suis pas la fille de n'importe qui ! Et je ne suis pas n'importe qui. Je suis née au début de la Première Guerre, et à l'époque, mes parents étaient deux puissants mangemorts en pleine ascension de puissance, à savoir, Rosier et Wilkes (oui, tout le monde même les sorciers connait Les Portes, donc laissez moi vous détrompez, ici, Wilkes est une femme et c'est feu ma maman. Oui, ça fait un choc, je sais).

Vous ne croyez toujours pas une enfant de douze ans capable de tuer ?

note de la créatrice : âmes sensibles, s'abstenir. je dis ça juste au cas ou.

Démonstration argumentée avec exemple concret à l'appui. Moi.

C'est très simple, parce que je n'ai jamais eu beaucoup d'imagination. D'abord, j'ai immobilisé mes victimes avec un Locomotor Mortis (elles étaient deux, rappelez-vous, et je n'avais qu'un an de plus). Ensuite, j'ai pris la tête du premier qui venait (le garçon, je crois) et je l'ai frappée contre le sol. Et encore. Et encore. Jusqu'à ce qu'elle se mette à saigner, je l'ai frappée contre le sol. Bien sûr, ça n'était pas suffisant pour tuer le gosse, qui avait la tête sacrément dure, alors je suis allée chercher la massue d'une armure du couloir (qui n'a pu me courir après tellement elle était rouillée l'armure, pas la massue) et je lui ai fracassé la cage thoracique. Ça a produit des craquements très rassurants. J'ai fait de même avec le second. Ensuite, pour m'amuser, je les ai défiguré, les ai rendu méconnaissables. Pour cela, il vaut mieux commencer par les yeux. Des orbites sanglantes et creuses, l'absence de paupières et de globes oculaires, c'est ce qui choque le plus les gens, en général. Personellement, j'ai adoré. Après, pour le reste du corps, j'ai utilisé ce que j'avais sous la main, à savoir, une fourchette (allez savoir pourquoi), ma baguette, mes dents, mes ongles. Quand on m'a trouvé, j'étais plongé dans la contemplations de l'humeur sanglante dans leurs cheveux blonds. Ce mélange d'or et de pourpre était très émouvant, j'ai trouvé. Une uvre d'art, même. Si un jour un moldu se perd dans Poudlard, sachez que dans les profondeurs du château, loin, très loin, il y a une salle désaffectée où deux fantômes aveugles se serrent l'un contre l'autre. Leurs sanglots silencieux sont effroyables à entendre et se boucher les oreilles n'y change rien. Ils ont très peurs, vous savez, peur qu'un jour une enfant de douze ans entre les tuer dans leur mort. Je n'ai plus douze ans, mais ils ne le savent pas.

Toujours aussi septique ? Bien. Alors je vous laisse avec le numéro 17, un peu plus court et un peu plus calme. Et si vous laissez par hasard une review Profitez-en ! C'est Drago qui fait les RAR. À bon entendeur

Chapitre 17

Où Antigone philosophe et oublie la guerre

Kings cross. Une gare des plus normales au monde. Des trains, des moldus partout, des bagages qui se renversent, des mères qui crient, des amoureux qui pleurent et des sorciers qui traversent les murs.

Le Poudlard-Express. Un train des plus normaux au monde. Des passagers en retard, des compartiments pleins à craquer, des passagers clandestins, des vendeuses de bonbons, des gamins insupportables et duels en plein couloir.

Poudlard. Une école des plus normales au monde. Des profs énervés, des élèves dissipés, des dortoirs dans un bazar monstrueux, des batailles de nourriture, des concierges râleurs et des fantômes chahuteurs.

Dire qu'il règne sur le château une atmosphère de surexcitation totale serait un bel euphémisme. En fait, je crois qu'ils sont tous devenus fous pendant les vacances. L'ambiance des retours des fêtes de Noël est habituellement insupportable. Mais cette année, ils battent tous les records. Les couloirs résonnent des cris des élèves de première, de deuxième et de troisième année braillards, s'interpellant à travers tout le château, meuglant en s'échangeant des vux et des cadeaux en retard, hurlant à s'en casser la voix pour faire entendre le propre récit de leurs vacances. Il fait une chaleur presque , même les cachots sont devenus étouffants.

- T'as vu ! Mon frère m'a filé l'intégrale de sa collection de cartes Chocogrenouille !

- Whaaaaaa ! Trop biiiien ! T'as même Merlin ! Cooooool ! Tu me l'échanges contre

Aaaah ! J'en ai assez !

Il faut croire que je ne suis pas au bout de mes peines. Mon dortoir est presque aussi bruyant et suffocant que le reste de l'école. Le spectacle de Garner, Partview et Bulstrode en train d'exhiber leurs présents est des plus pathétiques. Cela me coûte de le penser, mais la présence de Parkinson me manque. Elle au moins sait diriger cette basse-cour ; malheureusement, elle ne rentre de vacances que demain.

J'irais bien jouer au Quidditch, mais, d'une part, il fait carrément froid dehors, et d'autre part, les quatrième année ont organisé une partie toutes maisons confondues. Je vais aller à la chasse au Drago, je crois qu'il est rentré ce matin. Et ça m'occupera bien un petit bout de temps.

La Grande Salle est pleine. Et vas-y que je tinterpelle dune table à lautre, que je te lance une pomme, que je te rate, et que ça dégénère. Et les profs trouvent ça drôle. Cest à pleurer. Parfois, je comprends mon bonheur davoir Rogue en directeur de maison.

Tiens, Potter. Il a meilleure mine que la dernière fois que je lai vu. Il écoute un peu distraitement Granger et Weasley qui sengueulent à propos de je ne sais pas trop quoi, tout en enroulant une mèche de cheveux autour de ses doigts. Il maperçoit, madresse un signe de main et se lève de sa chaise. Il sesquive de la table des Gryffondor sans quaucun de ses deux poteaux ne saperçoive de rien et sapproche en souriant.

- Salut. Tu as passé un bon Noël ?

- Pas mal, et toi ?

- Ouais, cétait sympa. Fred et George tembrassent. bien fort, dailleurs.

- Je suis

Les sourcils de Potter montent soudain jusquaux racines de ses cheveux. Je me retourne et aperçois les magnifiques cheveux blonds de Drago, assombris par les ombres gargantuesques de Crabbe et Goyle. Enfin il est là! Jen avais par-dessus le chapeau de le chercher partout.

Il na pas lair ravi de me voir en la compagnie de Potter. À grands pas, il s'approche, pousse un reniflement et pose sa main sur mon épaule, sans pour autant maccorder un regard. Fuiii Il peut être vraiment impressionnant quand il veut. Un peu surprotecteur sur les bords quoi qu'il sache très bien que je n'ai pas besoin de lui mais il a vraiment trop la classe !

- Potter Je veux bien croire que la compagnie du roi ouistiti et de la Sang-de-Bourbe n'ait rien de très affriolante et que tu aies besoin de faire ta promotion personnelle pour rameuter à toi quelques pauvres demeurés pour remplir ton fan-club légèrement déficient, mais par pitié, évite de faire ta propagande vaseuse chez les Serpentard.

Bon, on ne peut pas dire que Potter ait été plus impressionné que ça

- Malefoy, contrairement à toi, je nai pas besoin dargent pour savoir où se trouvent mes amis, et, contrairement à toi, je suis des cours dAncienne Magie. Or il se trouve que Birds suit également cet enseignement avec moi, aussi, je venais lui indiquer la date de notre prochain cours.

Logiquement, laltercation aurait dû sarrêter là, puisque rien n'aurait pu prouver à Drago que Potter ne disait pas la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Seulement, les deux acolytes de Potter se sont approchés, et ils nont pas vraiment apprécié les commentaires de Drago. La Préfète en Chef aurait pu sen tenir là (Granger est suffisamment pondérée pour ça) si Théodore Nott, un cinquième année, navait pas rajouté une couche en sous-entendant de manière tout à fait délicate que tout le monde savait bien que ses rapports avec les profs nétaient pas réellement ceux que lon croyait. Granger laurait sans doute ignoré si les propos navaient pas été aussi insultants. Dun même geste, tous les Gryffondor ont sorti leurs baguettes. Jai, pour ma part, opté pour un repli très stratégique que la fierté de Salazar aille se faire voir ailleurs !

Pas de bol, MacGonagall !est là. Dommage quelle ait repéré le conflit avant le début réel des hostilités, un petit massacre Gryffondor Serpentard maurait fait bien rire. Mais ce n'est pas grave, de toute façon, la directrice de Gryffondor va faire une petite décimation solo.

- POTTER ! MALEFOY ! UNE BONNE FOIS POUR TOUTE, CELA SUFFIT !

Bon, je vais peut-être pas méterniser, moi. Pas envie dêtre collée. Je me glisse aussi furtivement que possible hors de la Grande Salle. Tant pis pour ma discussion avec Drago. Jirai le voir dans une heure ou deux, quand il se sera calmé.

-

MacGonagall nest quune vieille chouette complètement crétine ringarde. Franchement, ce nétait quune petite joute oratoire, pas de quoi ôter 100 points à Gryffondor et à Serpentard ! Cest vraiment abuser. Tous ça parce que selon elle, " il se passe de graves événements hors de lécole et que nos deux maisons se comportent vraiment de manière totalement immature et irresponsable ", fin de citation. En plus, les Poufsouffle sont largement en tête, maintenant (trente points d'avance sur les Serdaigle). Le seul avantage, c'est que les Gryffondor sont derniers. Mais ils n'ont que huit points de retard sur nous. Enfin, ce n'est pas grave, Rogue saura bien creuser davantage l'écart.

Drago est d'une humeur de Veracrasse en manque de laitue. J'abandonne tout effort de conversation avec lui après avoir écouté pendant une demi-heure sa virulente diatribe contre ces stupides, crétins et détestables Gryffondor, je pense en avoir le droit pour aller me réfugier Me réfugier où, d'ailleurs ? Bonne question. Où pourraisje aller, de manière à ne pas m'ennuyer comme un rat mort ? La bibliothèque ? Non, j'ai dit pour ne pas m'ennuyer !

Les cuisines ? J'ai pas faim, et en plus je n'ai aucune envie de voir Soapy.

Le parc ? Il fait froid et il pleut.

Le dortoir ? Non, il légèrement envahi.

La Grande Salle ? Moui

Allez, va pour la Grande Salle !

L'ambiance semble s'être légèrement calmée, depuis tout à l'heure, mais la température y est toujours suffocante. J'avise à notre table un quatrième et une septième année qui jouent aux échecs. Comment s'appellentils, déjà? Ah oui ! Orson (de Serdaigle) et Eunice Stuart (de Serpentard). Je ne comprends vraiment pas comment on peut se passionner pour ce jeu. En fait, les échecs ont toujours été pour moi une profonde source de perplexité. Fred et George ont bien tenté de m'y initier quand j'étais en troisième année, mais ils ont bien dû se rendre à l'évidence : la subtilité des règles et la stratégie du jeu resteront à jamais pour moi un mystère insondable.

La Stuart de Serpentard avance prudemment sa main en direction du Bouffon ? du Troubadour ? du Ménestrel Bref, elle saisit presque à contre cur la pièce et la déplace. Aussitôt, son roi se met à beugler :

- Malheureuse ! Tu as provoqué ma perte ! Ce Fou est un abruti !

En effet, un sourire triomphant collé au visage, le Serdaigle joue et s'exclame :

- Échec et Mat, Eunice ! Je ne pensais pas que tu te ferais avoir par un truc aussi simple qu'un Mat à la découverte !

L'aînée des deux Stuart pousse un grognement de colère.

- Cela ne compte pas, les pièces de Weasley sont pourries ! C'était plus facile pour toi, tu as joué avec un jeu que tu connais depuis une dizaine d'années !

- Mauvaise excuse, Eunice ! Tu peux prendre ta revanche, si tu veux, et on échange les pièces

La septième année tape du poing sur la table et se lève avec humeur. Son frère lève les yeux au ciel et commence à ranger les pièces quand Ginny Weasley surgit.

- Hey, Stuart ! Ça te dirait d'organiser un petit tournoi intermaisons ?

- Heu Ouais, pourquoi pas ? T'as une idée précise ?

- Oui. Chaque maison organise la sélection de son propre champion, puis les quatre élèves s'affrontent ensuite.

- Oui, mais quel est l'intérêt ?

- Le fait que tout le monde s'emmerde me semble un argument suffisant, non ?

Le Poufsouffle acquiesce.

- D'accord. Tu t'occupes d'organiser ça chez toi et tu préviens les Poufsouffle ? Je suppose qu'il ne vaut mieux pas que ça soit un Gryff' qui fasse la proposition aux Serpentard

Herm.

- Herm.

Stuart sursaute.

- Oooh ! Birds, tu tombes à pique ! s'exclame Weasley. Bien que je sache que les échecs t'indiffèrent totalement, ça ne te dirait pas d'en parler à tes préfets ?

Fred et George ont décidément la langue un peu trop pendue, ces tempsci. Je hausse les épaules et lui réponds que je vais voir ce que je peux faire. Après tout, c'est un moyen comme un autre de tuer le temps.

Drago bondit de son canapé après que je lui ai exposé l'idée de Wealsey (je ne lui ai évidemment pas précisé que l'idée venait d'elle). Selon lui, c'est là un excellent moyen de montrer aux Gryffondor leur nullité totale. En un peu moins d'une demi-heure, tous les candidats de Serpentard sont penchés sur des échiquiers dans la salle commune. Treize billions de siècles plus tard, nous avons enfin notre héraut : il s'agit de Jan Us Beck, un cinquième année un peu effacé (en fait, c'est la première fois que je le remarque), plutôt fort en classe, d'après ses condisciples, et vraiment très laid. En fait, carrément repoussant. Je n'ai pas bien suivi les éliminatoires, mais il a sans doute été sélectionné pour faire peur à ses adversaires.

Us Beck est descendu en triomphe dans la Grande Salle. Ernie MacMachin, le préfet en chef, nous demande le plus poliment du monde d'aller nous asseoir à notre table. Les Gryffondor sont déjà là, cependant rien n'indique l'identité de leur champion. Drago se penche vers moi et murmure à mon oreille :

- Combien on parie que c'est Potter ou Granger qui les représente ?

Je hausse les épaules. Les Poufsouffle entrent à leur tour en poussant devant eux une petite blonde de troisième année, répondant au nom de Mirka Czentovic. À peine une minute plus tard, les Serdaigle entrent à leur tour, Orson Stuart un sourire ravi scotché sur le visage.

MacMachin, bombant le torse, prend la parole et déclame d'un ton pédant :

-Le tournoi sera arbitré par le professeur MacGonagall ; sera déclaré gagnant le candidat ayant remporté le plus de parties. Sa maison se verra alors attribuer 50 points. Les affrontements seront les suivants : GryffondorSerdaigle et SerpentardPoufsouffle ; SerdaiglePoufsouffle et GryffondorSerpentard puis, enfin, SerdaigleSerpentard et GryffondorPoufsouffle.

D'un air aussi important que suffisant, il replie le morceau de parchemin qu'il tenait à la main et s'assied. Les sessions débutent dans l'excitation générale ; à la plus grande surprise de la plupart des élèves, c'est Ron Weasley qui se présente pour Gryffondor. Peu à peu, le silence se fait, et l'ouverture des parties dépassée, les plus connaisseurs regardent avec de plus en plus de passion les différentes tactiques des quatre héros de l'après-midi.

Stoïquement, je tiens dix minutes. Dix longues minutes, avant de renoncer et d'aller m'asseoir sur une chaise. La tête entre les mains, je regarde la pluie tomber au travers du plafond magique. Pffff Quel temps de merde pour une journée de merde. Et la rentrée n'est qu'après-demain.

Peu à peu, les élèves s'éloignent des ennuyeux échiquiers pour vaquer à d'autres occupations. Après tout, ils ont raison : seul le résultat nous importe réellement.

Camille Shackelbursy, une Poufsouffle au sang à peu près pur, rencontrée dans le Poudlard-Express en première année, passe devant moi et s'arrête.

- Un peu ennuyée, Antigone ? Tu veux que je t'explique les règles de base pour que tu puisses suivre les parties ?

Elle est gentille, Camille. Elle a placé beaucoup d'espérance dans l'humanité de l'être humain. Beaucoup trop. Je m'apprête à l'envoyer poliment balader en bonne et due forme quand Ginny Weasley surgit, regarde l'échiquier dans les mains de Camille, et s'exclame d'un air moqueur :

- Bonne chance, Camille ! Il faut être follement téméraire pour se jeter dans une telle entreprise ! Les plus savants s'y sont cassé les dents !

Pardon ! Mais de quoi je me mêle ?

Je me lève d'un bond, et en moins de temps qu'il en faut à un Scroutt à Pétard pour exploser, Camille se retrouve assise à la table de Serpentard à m'expliquer les subtilités de ce jeu.

- Mais puisque je viens de te dire qu'un pion ne bougeait que d'une case vers l'avant !

- Mais le tien a avancé de deux cases, tout à l'heure

- Mais c'était son premier déplacement ! Je t'ai déjà expliqué!

Shackelbursy en est bientôt au stade arrachage de cheveux. À voix basse, elle essaye le plus calmement possible de m'expliquer une règle " pourtant simple et pas difficile à comprendre ". Mouais. Comme toujours, c'est une question de point de vue.

Soudain, une petite voix féminine retentit haut et fort.

- Échec !

Je m'approche rapidement du cercle, pour voir ce qui se passe. À mes côtés, Shackelbursy est tout excitée. Elle me souffle :

- C'est Mirka, notre génie maison des échecs. Je crois que votre Serpentard est en difficulté.

Et en effet, Us Beck semble avoir beaucoup de mal. Ses yeux parcourent les cases noires et blanches à toute allure, cherchant une échappatoire de tous côtés. Il déplace enfin une pièce avec hésitation. À peine l'a-t-il posée que la main de Czentovic surgie de nulle part pour bouger le Chevalier et que la Poufsouffle clame, impitoyablement, " échec ! "

Ce petit jeu continu continue un moment, jusqu'à ce que Us Beck fasse l'erreur de déplacer son Prince.

Avec un sourire carnivore, la fillette saisie saisit l'un des Soldats, l'avance d'une case et déclare avec gravité:

- Échec et Mat.

Pendant dix secondes, Us Beck ne réagit pas, et contemple l'échiquier. Soudain, il semble sortir de sa torpeur, et tend sa main à la jeune Poufsouffle.

- Bien joué.

Elle lui sourit, et ensemble, ils commentent la partie en riant, comme si de rien n'était. C'est Inattendu. Surtout de la part d'un Serpentard qui vient de perdre. Je pose la question à Camille, qui me répond en souriant :

- Tu sais, les Échecs font partie de ces jeux qui ont l'atmosphère qui leur est propre. En soit, la partie est tendue et difficile, mais une fois la défaite reconnue par l'adversaire, les joueurs deviennent euxmême des spectateurs, commentant les coups et les actions d'éclat. La plupart des joueurs professionnels se créent un univers entièrement fondé sur cette philosophie.

- Tu veux dire qu'ils imaginent qu'ils vivent au milieu de pièces qui ne pensent qu'à les décapiter ?

- Non, Antigone, vraiment pas ! répond-elle en riant. En fait, la plupart de ces gens-là sont des pacifistes. Tu n'as pas l'impression qu'au cours de cette partie, le temps s'est arrêt

- Tu ne connais pas encore assez les échecs pour comprendre ce que je veux dire Tu sais que les moldus ont développé énormément de jeux comme celui-ci ? Les dames, le Go

Non, je ne sais pas. Mais la passion de cette Poufsouffle de septième année m'impressionne. Une vingtaine de minutes plus tard, le même schéma se reproduit à la table voisine. C'est Weasley qui a perdu, mais il semble accepter sa défaite sans trop de difficultés. C'est quand même déroutant, le rouquin n'est pas connu pour être un bon joueur ; en fait, sa mauvaise foi est presque une légende chez les Gryffondor.

Le second tour ne tarde pas à commencer. Cependant, il y a plus de monde à suivre les affrontements, cette foisci, puisque si j'en crois les connaisseurs, la partie Weasley versus Us Beck est âpre et acharnée. Et puis, c'est quand même un match GryffondorSerpentard, il y va de l'honneur de la maison.

À la table voisine, c'est Czentovic qui obtient la victoire, une fois de plus. Camille n'en finit plus de me chanter les louanges de la troisième année. Une dizaine de minutes plus tard, Weasley vient à bout d'Us Beck dans un rugissement sonore. Son " Échec et Mat ! " résonne comme une délivrance. Les Serpentard poussent un grognement de dépit, mais il n'y a dans leurs voix aucune trace d'animosité. Curieux. Vraiment curieux.

C'est vraiment déroutant de voir un Serpentard, qui est d'une mauvaise foi encore plus flagrante qu'un Weasley, parler presque amicalement avec un Gryffondor, alors qu'il vient d'essuyer une seconde défaite d'affilée. Presque, parce que les échecs n'effacent pas tout, quand même.

La troisième et dernière session débute. La plupart des élèves de ma maison moyennement intéressés par les échecs se sont déjà retirés, car Serpentard n'a en effet plus aucun espoir de victoire, avec ses deux défaites. Si la Poufsouffle gagne contre Weasley, alors c'est sa maison qui remportera les 50 points. Si Weasley et Stuart remportent leurs parties, alors il y aura trois égalités. Soit MacGonagall les déclare tous trois vainqueurs, soit ils jouent un play-off. J'espère d'ailleurs que si play-off il y a, il se jouera demain, parce que sinon, on n'est pas près de dîner.

La partie SerdaigleSerpentard se termine au bout d'une demi-heure, avec l'inespérée victoire de Jan Us Beck. La partie WeasleyCzentovic, par contre, se prolonge, et se prolonge Un instant, la partie a semblé être jouée, quand la Poufsouffle a scandé " Échec ! " Mais Wealsey a parfaitement su retourner la situation, et l'affrontement est reparti de plus belle.

Il me semble qu'ils jouent depuis des heures. Moi, à leur place, s'aurait çaurait fait longtemps que j'aurais jeté l'échiquier par terre. Même leurs pièces semblent être fatiguées, elles ne font presque plus de commentaires. Puis, soudain, MacGonnagall humf , qui contemplait la partie d'un il expert, déclare :

- Pat !

Je tourne me tourne vers Camille, l'air interrogateur. Celle-ci me souffle :

- MacGonagall reconnaît l'égalité des deux joueurs, et clôt la partie.

Pas mal Donc en gros, c'est Poufsouffle qui gagne, avec deux victoires et demie, suivi par Gryffondor avec une victoire et demie, puis Serpentard et Serdaigle, une victoire partout.

Czentovic et ses camarades sont vraiment hyper contents. C'est vrai qu'on les voit rarement en tête des classements, et aujourd'hui ils ont pris 150 points d'avance sur Gryffondor et Serpentard, et 50 à Serdaigle. Curieux. Vraiment, les échecs semblent briser toutes les barrières. Jamais je n'aurais cru voir un jour Aloïse de Moutier, Serpentard ne jurant que par le Sang, parler avec animation à Lola Runge, Gryffondor, fille de moldue et fière de l'être.

Ils semblent tous oublier la guerre. Ils semblent tous oublier leurs différences. Ils semblent tout oublier.

C'est communicatif, en fait. J'ai discuté pendant trois heures avec une Poufsouffle.

Je me souviens que Dumbledore avait parlé dans son discours de début d'année de la force de l'amitié et de l'unité. Peut-être que le vieux fou, même s'il vit dans une utopie, n'avait pas tout à fait tort.

-

La rentrée est finalement arrivée, et avec elle son lot de désillusions. Comment ai-je pu regretter un instant la présence de Pansy Parkinson ? Elle passe son temps à ragoter avec les trois autres abruties du dortoir ! Et puis les profs nous donnent beaucoup trop de boulot. Et puis Nicoletta ne peut toujours pas me sentir. Et puis j'en ai assez des entraînements de Quidditch par moins quinze. Et puis Ras-le-Bol général, quoi.

Les duels ont enfin commencé. Cependant, Nicoletta a apporté quelques modifications aux règles qu'elle avait d'abord instaurées : en effet, le tournoi était au départ un affrontement de ses deux groupes, PoufsouffleGryffondor contre SerdaigleSerpentard. Mais pour diverses raisons, elle a changé d'avis. Les duels seront personnels, a-t-elle dit. En gros, chacun pour sa peau. C'est quand même sacrément ennuyeux, parce qu'on connaît à peu près tous les points forts et les points faibles des élèves avec qui l'on s'est entraîné en cours. Cependant, je suis sûre que ce tournoi nous réservera beaucoup de surprises, mais je me demande si Nicoletta a vraiment eu une bonne idée, en nous opposant les uns aux autres dans ce concours. Après tout, nous sommes en guerre, et il faudrait vraiment que les profs soient aveugles ou débiles pour ne pas comprendre qu'une grande moitié des Serpentard de sixième et septième année aspirent à être de futurs mangemorts. Sans doute que ce tournoi a pour but de nous faire comprendre la réalité de la guerre. Je ne suis pourtant pas sûre que Nicoletta s'y soit prise de la meilleure manière Enfin, c'est elle la prof.

La liste des différentes rencontres a été affichée dans le hall d'entrée. Ces combats seront en fait les éliminatoires du tournoi. Seuls deux élèves de chaque poule pourront accéder aux seizièmes de finale. Pansy qui est à mes côtés pousse un soupir de contentement en découvrant son nom.

- J'ai Londubat dans mon groupe C'est déjà un match de gagné!

Je hausse les épaules, en pointant mon doigt sur mon nom. Fiuu Ce n'est pas gagné! Ronald Weasley, Kaithline King, David Stright, Hannah Abbot, Louis Valentine, Terry Boot, Jeremy Kelsen et Erin Watt, entre autres, que je sais être potentiellement dangereux pour moi, d'après le bouche-à-oreille ou ce que je les ai vu faire. Ça ne va pas être de la tarte.

Garner tire une tronche pas possible. Évidemment, être tombée sur Harry Potter, Nathanaël Keller, Parvati Patil, Morag MacDougal et autres, ce n'est pas un cadeau, mais bon, en toute objectivité, je vois mal comment elle aurait de toute façon pu dépasser les éliminatoires, sans savoir lancer correctement un sort aussi simple que l'expelliarmus.

Les premiers matches, comme Nicoletta les appelle, débutent. Pas de choses extraordinaires pour le moment, à part peut-être l'affrontement Weasley versus King. La magnifique blonde se défend avec précision, et le rouquin attaque à toute vitesse. Cependant, nul n'est infaillible, et Kaithline King ne fait pas exception à la règle. Un sort d'Entrave bien placé, un bouclier mal ajusté, et la demoiselle rend les armes. Pour ma part, je me débarrasse en un tour de baguette de Hannah Abbot. Pas envie d'entendre parler de son sort de Confusion de la morttue, je ne suis guère friande de ce genre de choses. À en croire Garner, Potter fait un véritable carnage dans son groupe, plus personne n'ose l'affronter. Pansy est beaucoup moins rassurée d'avoir Londubat contre elle, après l'avoir vu sortir Alexandre Stright en moins de deux minutes. Si Londubat se met à être fort en duel, où va le monde, je vous le demande ?

La petite Erin Watt (et je pèse mes mots, elle est minuscule !) me donne par contre beaucoup plus de mal. Je n'ai jamais vu quelqu'un utiliser la magie comme ça. C'est Différent. Beaucoup plus brut, très primitif ; c'est assez difficile à décrire, car chaque être à sa propre approche de la magie. Celle de Watt est relativement déroutante. Je sors de ce duel épuisée mais gagnante. Je profite de mon répit avant le prochain match pour regarder comment se déroulent ceux des autres groupes. Du coin de l'il, je vois Potter, véritablement terrifiant, pousser Grégory Apple dans ses retranchements. Le Serdaigle n'en mène pas large, loin de là, et il ne tarde pas à demander grâce. De son côté, Drago fait de la pâté d'Ernie MacMillian, et Pansy réduite Lavande Brown en chair à dragon. Ils doivent une fière chandelle à Bellatrix Lestranges ! En effet, Drago m'a confié que sa marraine leur avait donné quelques " trucs ". Après les discours exaltés de Hailie, j'imagine que ça devait être de sacrés bons filons. Enfin, on verra bien.

À cause du tournoi (ou grâce à lui, tout dépend des points de vue), les emplois du temps ont été considérablement modifiés, pour que tous les élèves de sixième année puissent avoir duel en même temps.

Les cours défilent, les affrontements aussi. J'enchaîne les victoires avec plus ou moins de facilités, et ne compte qu'une défaite à mon actif, contre Louis Valentine. Cette défaite est d'ailleurs ma plus grande honte puisque je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai agi comme une gourde en restant sur la défensive pendant tout le duel. Or je suis nulle en défense.

Pansy est au trente-sixième dessous après avoir été battue par Neville Longdubat. C'est sûr que ça doit faire mal, surtout que le Gryffondor n'a perdu aucun de ses duels. Etre battu par Neville Londubat Je ne pensais pas que ce fût possible ! Je ne me suis pas payé sa tête, parce qu'elle est vraiment de mauvaise humeur, mais, Merlin ! Cest vraiment ridicule !

Je suis rassurée, parce que d'après le classement de ma poule, Louis Valentine a trois défaites pour le moment, donc je suis quasiment certaine d'être qualifiée, même si je perds encore un match. Ce que je ne souhaite pas, bien sûr. Potter n'a évidemment aucune défaite, il en est de même pour Drago, Hermione Granger, Neville Londubat et SallyAnn Perks ; Pansy n'a qu'une défaite, tout comme Seamus Finnigan, Parvati Patil, Lisa Turpin, Blaise Zabini, Anthony Goldstein, Mandy Blockehurst et moi-même. La bataille pour des places en seizième de finale va être rude.

- Birds contre Weasley !

Ha ! À mon tour Le match que je redoute évidemment le plus dans mon groupe. Weasley a été absolument formidable dans ses différentes joutes, un vrai guerrier. Je dois être vraiment fatiguée, si je commence à féliciter mes adversaires mentalement Pourquoi pas leur donner l'accolade, pendant qu'on y est ? Je suis bientôt bonne pour Ste Mangouste, service des gravement atteints.

Le duel commence en douceur. On se titille, on se cherche, mais on n'attaque pas vraiment. Mais je ne suis pas du genre patient, et Weasley encore moins. D'un coup, les sortilèges d'attaque fusent. Ça va à toute vitesse, dans un mélange de couleurs et d'éclairs. Et ce n'est pas forcément une bonne idée. Ce que je veux dire, c'est que nous sommes tous les deux relativement mauvais en défense, et nous le savons. Aussi, c'est entre nous la course à celui qui poussera l'autre à reculer. Et ça fait des étincelles.

Deux de nos sorts entrent en collision. Retour à l'expéditeur, expulsion hors de la surface de combat. Tous les deux. Je me relève, sonnée, et vois Weasley faire de même à quelques mètres de moi. Nicoletta glapit un ordre que je ne comprends pas, car je me suis légèrement assourdie. Je retourne sur l'aire de combat, et celui-ci reprend de plus belle. Seulement, Weasley a été plus rapide que moi sur ce couplà, et je me retrouve sur la défensive.

Mauvais, ça. Très mauvais.

Un instant, la situation me semble désespérée. Le match dure depuis longtemps déjà, et je commence à céder du terrain. Mais Weasley commet une erreur, et nous nous retrouvons de nouveau à armes égales. Quoi que, je parais bien plus fatiguée que lui. Et l'affrontement, interminable, se poursuit.

Un duel, habituellement, est l'affaire d'environ cinq minutes. Le nôtre dure depuis un peu plus d'une dizaine, me semble-t-il.

Il ne me reste plus qu'une seule échappatoire. Je vais tenter mon dernier atout. C'est difficile à faire, surtout, qu'il ne faut pas compter sur le roux pour me laisser une seconde de répit. Une chance sur deux pour que je me plante. Déjà qu'en temps normal, je n'y arrive pas vraiment Enfin, je vais essayer.

Essayer de créer une illusion.

Les idées se placent dans mon esprit, et l'illusion s'installe.

- Illusio !

L'air s'alourdit soudain, et je disparais de la vue de Weasley. Un silence assourdissant s'installe, bientôt troublé par un léger bruit. Un sifflement. Non, un grouillement en fait. Oui, le silence grouille, et le sol lui-même semble grouiller. Grouiller d'araignées. Je sens la peur de Weasley, je le sens tenter de se convaincre que rien de ce qu'il voit n'est vrai.

Mon illusion vacille un instant. Parce que la volonté de Weasley est forte, et parce que je suis épuisée. Mais je résiste. Il fait que je résiste encore un peu.

Les Ombres surgissent. Les Spectres envahissent l'atmosphère. Les Cadavres sortent des Ténèbres. Et Weasley recule. Et Weasley s'effondre. Et Weasley se laisse envahir par la peur.

Mais je n'en peux plus. Je m'écroule sur le sol, vidée.

D'un coup, tout redevient normal, mon illusion s'évapore. J'entends des clameurs tout autour de nous, mais j'ai trop mal à a tête pour y songer. Weasley semble prostré. C'est normal, après tout, il vient de vivre une illusion d'une quinzaine de secondes particulièrement morbide. Mais le match n'est pas gagné

Il faut que je me relève ! Il le faut ! Je n'ai pas fait tous ces efforts pour rien !

Mais Weasley est plus prompt à reprendre ses esprits. Il se redresse, et s'apprête à m'obliger à capituler, quand, dans un effort qui me semble aussi simple que de jongler avec des dragons, je brandis ma baguette, et hurle avec toute la force qu'il me reste :

- Bananasplit !

Weasley ne voit pas venir le sort de croc-en-jambe. Il choit.

Hors de la surface de combat.

Gagné.

- Fin du chapitre 17

Les petites étoiles, elles sont pour les noms des pièces que Antigone ne connait absolument pas. Le prince est le roi, le chevalier le cavalier, etc