Peux-tu déchirer les Ténèbres de mon cœur ?
AUTEUR : Petitchaton
GENRE : Romance, drame
PAIRING : Draco/Harry
RATTING : M pour scène sexuelle
DISCLAIMER : Tous les personnages ainsi que les lieux et les décors sont la propriété de l'écrivain JKR. Seule l'intrigue m'appartient.
RESUME : Pourquoi l'aime-t-il à ce point ? Au point de ne vivre que pour lui, que pour ses regards, que pour ses sourires, que pour ses insultes… Et surtout pourquoi le fait d'aimer Harry le transforme-t-il autant ?
AVERTISSEMENT : Cette histoire est un slash (relation entre personne du même sexe, dans le cas présent se sont deux hommes).
NOTE DE L'AUTEUR : Ceci est une mini fic en trois chapitres et est ma seconde histoire. Je m'excuse à l'avance pour toutes les fautes d'orthographes et autres que j'ai pu faire.
OooooooooO
Chapitre 3
Je suis allongé sur mon lit en train de ressasser mes sombres pensées sur la guerre qui vient de débuter. Mon intronisation est prévue pour le mois de janvier et je ne sais toujours pas si je suis supposé me laisser faire ou s'il faut que je m'oppose à mon père. Comme toujours dans les moments difficiles, je pense à toi. Cela fait trois mois que je t'ai avoué mon amour. Nos rapports n'ont pourtant pas changé. C'est toi le premier qui a rouvert les hostilités et je t'ai suivi trop faible pour affirmer plus fort mes sentiments, trop blessé dans mon amour propre pour me battre pour toi.
Tu as pu ainsi constater toute l'étendue de mon talent de comédien. Je crois que j'ai vraiment réussi à te convaincre que cela m'indifférait que tu veuilles ou non de moi. Je me suis presque cru moi-même. Mais la manière dont mon cœur a réagi ce matin en te voyant m'a prouvé le contraire. Je t'aime toujours aussi fort qu'il y a trois mois. Rien n'a changé en réalité.
Oui, ce matin a vraiment été particulier et je crois que je ne l'oublierais jamais. Pour la première fois depuis les sept années que je te connais, j'ai surpris dans tes yeux quelque chose que je n'avais jamais vu s'exprimer chez toi auparavant. J'ai lu dans ton regard la peur. Je t'avoue que je croyais, naïvement, en te voyant toujours affronter tes problèmes de face que ce sentiment t'était inconnu alors que moi je l'ai déjà si souvent éprouvé.
Mais je m'étais trompé sur ton compte.
Aujourd'hui, tu ressemblais à un lapin pris dans les phares d'une voiture et qui a conscience que son heure est venue. J'ai eu mal à te voir aussi tétanisé, aussi paralysé par ta crainte. J'ai vu ce que tu tentais de cacher aux autres pour ne pas les effrayer. Et soudain, j'ai eu peur moi aussi comme en échos à ta propre incertitude pour ton avenir. Oui, Harry, j'ai eu peur au point d'en avoir les mains couvertes de sueur et tremblantes.
J'ai eu peur de te voir échouer et de devoir t'enterrer comme je l'ai fait avec ma mère. J'aimerais tant te protéger mais je suis si faible. Pourtant, je donnerais ma vie si ça pouvait changer ton impitoyable destin. Je mourrais sans hésitation pour t'épargner une souffrance de plus. Oh non, je ne veux pas que tu meures ! Je ne pourrais pas le supporter si tu venais à disparaître. J'ai tant besoin de toi même si tu ne l'as jamais remarqué.
Je ne veux pas te voir partir sans que j'aie pu au moins t'embrasser une dernière fois. Sans que j'aie eu l'occasion de goûter ta peau et de te faire l'amour pour te montrer que, même dans les ténèbres les plus profondes, il reste une lumière à allumer. J'entends dans un demi-rêve le bruit d'une main frappant à la porte de ma chambre et je me lève difficilement pour aller ouvrir.
Je ne suis vraiment pas d'humeur à recevoir de la visite et qui que se soit, je sens qu'il va passer un sale quart d'heure pour m'avoir dérangé à neuf heure du soir ! Décidément, les gens aiment m'ennuyer de leur présence dans les moments où je désire le plus la solitude. Oui, je sens que je vais massacrer la personne qui ose venir me trouver maintenant. J'ouvre brusquement la porte et il me semble avoir remonté le temps alors que tu me fais face comme il a quelques mois de ça.
« - Je peux entrer ? Je n'avais personne à qui parler alors je me suis dit que je pouvais peut-être venir te déranger un peu…Je…J'ai besoin d'être avec quelqu'un ce soir…Mais enfin si je te dérange, je…Je peux m'en aller…Et je…»
Tu t'interromps lorsqu'un sanglot secoue tes épaules et tu t'effondres en larmes dans mes bras. Je te serre contre mon torse appréciant, malgré moi, la douce chaleur de ton corps contre le mien. Je sais que c'est mal d'avoir envie de toi à un moment pareil alors que tu sembles désespéré, mais je ne peux pas m'empêcher de te désirer constamment. Ma main glisse dans tes cheveux et je t'entraîne vers mon lit où nous nous asseyions toujours collé l'un à l'autre.
« - Tu as bien fait de venir me voir. Tu es ici chez toi. Allez, dis-moi ce qui te met dans cet état… »
Je m'éloigne un peu de toi pour pouvoir observer ton visage baigné de larmes. Une bouffée de tendresse m'envahit et je dois faire appel à toute ma volonté pour ne pas me jeter sur toi dans le but de te faire l'amour passionnément. Je te désire si fort que cela en devient terriblement douloureux. Je cherche ton regard mais tes yeux me fuient quand tu réponds à ma question d'une petite voix.
« - J'ai peur, Draco…Je suis mort de trouille et personne ne semble le remarquer et le comprendre. Merde quoi ! Je n'ai que 17 ans… »
Ta franchise me désarme totalement et malgré moi, ma main droite vient caresser une de tes pommettes humides de larmes. Tu es si beau, Harry. Ta sincérité naturelle est visible sur ton visage qui a encore quelques traits enfantins. Cela me rappelle que tu n'es qu'un adolescent comme moi qui doit cependant porter l'avenir d'un monde sur ses épaules.
« - C'est faux ! Moi, j'ai remarqué ta peur ce matin quand j'ai croisé ton regard pendant le petit déjeuner. Qu'est-ce qui t'effraie à ce point ? »
Je parle d'une voix douce et calme pour ne pas te braquer. Tu quittes mon lit pour t'approcher de la fenêtre sur laquelle glisse la pluie. Tu sembles perdu dans tes pensées et je finis par me lever à mon tour pour te rejoindre. Je pose alors ma main sur ton épaule comme tu l'avais fait pour moi et tu sembles te reconnecter avec la réalité. Tu me dévisages longuement avant de retourner à ta contemplation de la vitre sur laquelle la pluie continue de couler.
« - J'ai peur de ne pas être assez fort. J'ai peur que la bataille finale n'arrive trop vite et que je ne sois pas prêt. J'ai peur de ne pas avoir assez de temps pour pouvoir réaliser mes rêves. J'ai peur de demain car l'avenir me semble si sombre et si incertain. Merlin, Draco, j'ai peur que le moment venu, je n'arrive pas à faire face à Voldemort ! J'ai peur de mourir à seulement 17 ans… »
Je t'écoute sans bouger et chacune de tes phrases semblent être l'écho d'une de mes propres pensées. Nous nous ressemblons tellement par moment. Moi aussi, j'ai ces peurs là qui me paralysent et qui me volent mes nuits à coup de cauchemars monstrueux remplis de sang et de larmes. Tu me fais soudainement face avec une lueur de détermination farouche dans les yeux et tu affrontes sans ciller mon regard. Tu sembles avoir pris une décision extrêmement importante pour toi.
« - Tu vois, j'ai peur également de mourir sans avoir connu l'amour. Je sais déjà ce que cela fait d'aimer avec son cœur et son âme…Mais il me reste à découvrir ce que cela fait quand on aime quelqu'un physiquement. »
Tu fais une pause tandis que tes joues se colorent légèrement de rouge. Pourtant, tu ne faiblis pas et tu continues d'affronter mon regard malgré tout ce que sous-entendent tes paroles. Je sens que cela te coûte beaucoup de te mettre ainsi à nu face à quelqu'un pour révéler ouvertement tes failles et tes attentes, tes douleurs et tes espoirs, tes doutes et tes certitudes, ta haine et ton amour.
« - Fais-moi l'amour, Draco. Fais-moi l'amour puisque tu prétends m'aimer alors aime-moi…Juste pour cette nuit. »
Tu continues à me défier de tes yeux verts mais je lis en toi ta nervosité et ton appréhension aussi. Je devine tes muscles tendus à la raideur de ta nuque. J'aimerais accéder à ta requête sans me poser plus de questions. Merlin seul sait à quel point je te veux ! Mais parce que c'est toi, je veux être sûr que tu n'as pas dit tout ça sur un coup de tête. Je ne veux surtout pas que tu regrettes ton geste par la suite.
« - Tu es sûr de toi ? C'est important, tu sais, de bien choisir son partenaire et je ne me sens pas digne de toi… »
Je rougis à mon tour en me rendant compte que je viens de te révéler accidentellement une de mes plus grandes peurs. Oh oui, je me sens indigne de toi ! Je ne t'arrive même pas à la cheville. Je suis tellement sale que j'en ai honte quand tu te trouves si près de moi irradiant ta pureté dans toute la chambre. J'ai peur de caresser ta peau avec mes mains qui t'ont si souvent frappé. J'ai peur de t'embrasser avec cette bouche qui t'a si souvent blessé. J'ai peur de ne pas te mériter.
« - La question n'est pas de savoir si oui ou non, tu es digne de moi ! De toute façon, seul moi peux décider si tu mérites ou non de me toucher. Et si l'on commence comme ça, moi aussi, je me trouve indigne de toi. Moi, le héros raté ! Moi, le lâche qui fait semblant d'être courageux ! La question pour l'instant est de savoir si oui ou non, tu as envie de moi. »
Tu me fais mal en t'insultant de la sorte. Tu es loin d'être un héros raté, Harry ! Quand comprendras-tu enfin que tu n'es tout simplement qu'un homme comme les autres ? Quand comprendras-tu que ce sont les autres qui te demandent trop de choses et non pas toi, qui n'est pas à la hauteur ? J'aimerais me lancer dans un long discours pour te convaincre que tu es parfait et que c'est nous les être souillés et indignes de fouler la même terre que toi.
Mais je crois que ce n'est pas de mots dont tu as besoin pour l'instant mais plutôt de gestes. Tu as besoin de te sentir aimé, protégé et désiré. Tu as besoin de chaleur humaine pour te convaincre que tu es encore bien en vie et pas déjà mort comme tu en as l'impression. Je sais tout ça parce que je ressens la même chose moi aussi depuis de longs mois. Je me décide enfin à te répondre après un court silence de quelques minutes.
« - Oui, bien sûr, je te désire mais avant tout je t'aime. Je ne pourrais pas me contenter d'avoir ton corps sans ton cœur…Je suis désolé, si tu ne m'aimes pas, je ne veux pas poser les mains sur toi. »
Tu hésites avant de venir te blottir contre mon torse dans lequel tu enfuis ton visage. Tu resserres tes bras autour de moi comme si tu craignais que je m'envole ou que je ne disparaisse. Nous restons ainsi pendant un moment avant que tu ne te détaches pour retourner près de la fenêtre. Dehors, la pluie tombe à grosses gouttes et celles-ci viennent frapper violement le carreau. Tu reprends la parole après t'être retourné vers moi pour plonger ton regard vert dans mes yeux gris.
« - Tu sais quels sont mes sentiments pour toi. Ils n'ont pas changé depuis la dernière fois où l'on a parlé près du lac. C'est parce que je t'aime si fort que je veux…Que je veux que tu sois mon premier et mon unique…Je n'aimerais plus jamais personne après toi…Ou du moins, je ne pourrais plus aimer avec autant de rage et de passion…Avec un tel besoin d'appartenir à l'être aimé. »
Tu détournes la tête en prononçant ta dernière phrase et je perçois la gêne que tu éprouves à me révéler ta virginité et tous les sentiments que tu éprouves pour moi. Ne sois pas honteux de ta pureté, ni de ta sensibilité ! C'est un tel honneur pour moi de pouvoir être la première personne qui posera les mains sur toi, d'être celui qui te fera découvrir le plaisir des sens et de la chair.
Mais je ne veux pas coucher avec toi. Non, j'ai vraiment l'intention de te faire l'amour cette nuit. Comme ça, ce sera notre première fois à tous les deux puisque que je n'ai jamais mis de sentiments dans mes nombreuses relations. Et, malgré tes paroles rassurantes, je continue à croire que je ne te mérite pas mais je ne veux plus tergiverser sur ce sujet plus longtemps. J'ai peur sinon que tu finisses par croire que je ne te désire pas.
Je m'approche lentement de toi te laissant ainsi encore l'occasion de faire marche arrière si jamais tu changerais d'avis soudainement en te rendant compte de ce que tu viens de me demander. Mais tu ne t'enfuis pas comme je m'y attendais. Non, tu restes là à côté de la fenêtre, me dévisageant longuement comme pour graver dans ta mémoire chaque détail de mon visage et de mon corps.
Lorsque je m'arrête enfin à un centimètre de toi, tu relèves la tête pour pouvoir continuer à me fixer. Je te souris tendrement effleurant de ma main droite tes lèvres entrouvertes et humides. Tu te contentes de suivre chacun de mes gestes sans bouger. Tu te raidis juste un peu lorsque je glisse un bras autour de ta taille pour te coller à mon corps déjà en ébullition. Tu sembles être nerveux bien que tu te maîtrises ne laissant rien paraître. Mais moi, je te connais si bien que tu ne peux pas me mentir. Je sens la tension qui courre dans tes veines et je la perçois dans ta manière de pincer tes lèvres l'une contre l'autre avant de te mordre le coin de la bouche.
Je comprends ta nervosité.
Moi aussi, j'ai eu un peu peur la première fois où j'ai découvert le sexe. D'abord, de manière conventionnelle avec des filles puis avec des garçons par curiosité au départ et ensuite, par préférence. Mais ce soir, je ne vais pas t'apprendre le sexe. Non, cette nuit je vais te montrer l'amour et pour cela, je vais mettre en gestes tous mes sentiments. Ce sera la première et la dernière fois si par la suite tu me refuses ton corps.
« - N'ai pas peur et détends-toi surtout. Tout va bien se passer, tu vas voir. Je ne te l'ai jamais dit mais tu es si beau, Harry. Et je t'aime si fort… »
Tu me remercies d'un sourire crispé pour mes paroles rassurantes et tu m'enlaces à ton tour tendrement, passant tes bras autour de mon cou pour me forcer à incliner la tête. Nos regards se perdent l'un dans l'autre et c'est toi qui brise le premier la magie de l'instant en te mettant sur la pointe des pieds pour effleurer ma bouche de la tienne. Ce n'est qu'un simple contact très bref mais cela me rend complètement fou.
Je glisse mes doigts sur ta nuque pour soutenir ta tête et je reprends tes lèvres avec passion, nos langues entamant immédiatement un doux ballet érotique. Délicatement, je passe une de mes mains entre nos torses pour commencer à défaire les boutons de ta chemise d'uniforme puisque tu es venu sans ta robe de sorcier. Tu te laisses faire docilement et tu finis par m'imiter prenant toi aussi ton temps pour faire durer ce moment.
J'achève d'ouvrir ta chemise que je fais glisser ensuite le long de tes bras pour la laisser s'échouer sur le sol. J'admire longuement ta peau couleur pain d'épice et tes deux petits tétons roses dressés par l'excitation. Un long frisson te parcoure et je m'empresse de te réchauffer en reprenant ta bouche passionnément tout en laissant mes doigts partir à la découverte de ton corps.
Tu es mieux fait que tout ce que j'ai pu imaginer pendant mes nuits solitaires où je voyais en train de te faire l'amour. Tu gémis doucement lorsque mes doigts se referment autour de ton téton droit pour le pincer. Tu sembles perdu dans tes sensations et tu m'embrasses avec plus de violence mais je te force à reprendre ton calme. Tu m'obéis et plonges ta bouche dans mon cou pour lécher ma peau avec impatience à l'aide de petits coups rapides de langue. Tu fais tomber à ton tour ma chemise sur la moquette et tu me regardes avec un air ébahi et un peu troublé.
Mes mains caressent ton dos descendant jusqu'à tes fesses rondes et fermes que je sens à travers ton pantalon. J'ai tellement envie de toi que je me demande comment j'arrive à conserver mon calme. Mais je ne veux pas que tout se passe vite entre nous. Non, je veux prendre mon temps pour imprimer dans mon esprit chaque détail de ton corps magnifique que tu presses contre le mien dans une sorte d'appel muet à la luxure.
Ma bouche explore ton cou et tes épaules avant d'arriver sur ton torse que je couvre de baisers ardents à l'image de mon désir de toi. Je mordille affectueusement un de tes tétons te faisant gémir pour la seconde fois de la soirée. Je joue avec l'un puis avec l'autre avant de les délaisser pour continuer mon chemin sur ton ventre où je m'arrête au nombril. D'une main tremblante, j'ouvre la tirette de ton pantalon et défais le bouton tout en t'interrogeant du regard pour savoir si je peux continuer.
Tu acquiesces de la tête en rougissant de nouveau, ta timidité revenant au galop. Je finis de te déshabiller te laissant seulement ton boxer pour préserver ta pudeur encore quelques minutes. Tu prends une grande bouffée d'air pour te donner du courage alors que tu approches tes doigts à ton tour de mon pantalon que tu t'empresses de m'ôter. Tu m'admires un long moment avant de déglutir difficilement et de poser la paume de ta main sur mon sexe dressé.
Je suis obligé de me mordre la lèvre à sang pour retenir le cri qui voudrait m'échapper. Tu appuies un peu plus fort ta caresse hésitante mais tu finis par vite trouver, instinctivement, les bons gestes à faire. Tu attends quelques secondes, le temps de te familiariser à mon corps et puis, ta main disparaît dans mon sous-vêtement. Tu sembles alors être fasciné par le plaisir que tu arrives à me faire ressentir et je ne contiens plus mes gémissements de satisfaction. Je suis même obligé de te repousser de peur de venir trop vite et de gâcher ainsi notre nuit.
Je reprends mon jeu et je recommence à embrasser ton ventre aux abdominaux développés avant de m'arrêter à ton nombril dans lequel j'enfonce ma langue pour mimer l'acte sexuel. Tu serres les lèvres pour te retenir de gémir mais cela ne semble pas être suffisant pour contenir tes cris de plaisir alors tu fermes les yeux tout en penchant ta tête vers l'arrière.
Profitant de ce moment, je t'enlève le dernier rempart de tissu qui me sépare de toi. Tu réouvres les paupières immédiatement te redressant en plaçant tes mains devant toi pour cacher la partie la plus intéressante de ton anatomie. J'aime la couleur écarlate qu'ont prise tes joues tandis que tu me jettes un regard embarrassé. Mes mains viennent se poser délicatement sur les tiennes pour les écarter de ton corps et tu te laisses faire bien que tu détournes le regard pour ne pas avoir à m'affronter.
Et là, je perds l'usage même de la parole en voyant à quel point ton corps est parfait. Tes muscles sont moins développés que les miens mais sont quand même visibles et ta peau possède la douce couleur du pain doré. Je ne peux pas exprimer mon admiration mais tu sembles la comprendre puisque tu me souris maladroitement en remerciement aux milliers de compliments qui passent à travers mon regard.
N'y tenant plus, je m'agenouille devant toi, tout en ne te quittant pas des yeux, captivé par ton corps de dieu. Tu te tends un peu en voyant mon visage s'approcher de ton sexe mais tu ne te dérobes pas affrontant ton appréhension. Mais au lieu de te caresser, je me relève brusquement en t'arrachant un cri de surprise face à mon geste imprévu. Je glisse alors mes bras autour de ton corps que je soulève pour te porter jusqu'au lit sur lequel je t'allonge avant de m'installer au dessus de toi. Tu te redresses un peu sur les coudes pour continuer à suivre mes gestes des yeux et je pose au même moment mes lèvres sur le sommet de ton sexe tendu de désir.
Je lève mon regard pour lire sur ton visage la montée du plaisir. J'embrasse d'abord ta verge sur toute sa longueur avant de la prendre en bouche pour débuter un lent va et vient qui te force à te cambrer pour m'en demander plus. Je poursuis pendant plusieurs minutes ma fellation jusqu'au moment où je te sens trop proche de l'orgasme. Je remonte alors le long de ton corps tel un serpent pour venir reprendre ta bouche. Tu es essoufflé et je vois dans tes yeux de la frustration.
« - Pourquoi t'es-tu arrêté justement maintenant ? J'étais si près de…»
Les mots ont semblé te brûler la langue mais ton indignation était trop grande pour que tu puisses apparemment garder le silence. Je te réponds d'un sourire énigmatique avant de murmurer une formule qui lubrifie mes doigts et mon sexe. Tu me lances un regard soupçonneux tentant de comprendre ce que je compte faire à présent. Je pose mes lèvres contre les tiennes une dernière fois avant de répondre enfin à ta question.
« - Je ne voulais pas que tu t'en partes sans moi…Je veux qu'on aille ensemble au Paradis… »
Tu sembles saisir ce que sous-entend ma réponse puisque tu me lances un regard inquiet. Je te souris, une nouvelle fois, tout en te forçant à écarter les jambes que tu replies de manière à avoir les pieds à plat sur le matelas de chaque côté de mon corps. J'ancre mes yeux aux tiens et je glisse ma main entre tes fesses pour caresser ton anus. Après avoir joué un peu en tournant autour, j'enfonce un de mes doigts à l'intérieur attentif à la moindre grimace de douleur que pourrait afficher ton visage.
Je te vois froncer un peu les sourcils mais tu ne sembles pas souffrir de l'intrusion alors j'ajoute précautionneusement un deuxième doigt avec lequel, je fais un bref mouvement de ciseau. Cette fois si, tu serres les dents pour retenir un petit gémissement de douleur et je te sens te contracter autour de mes doigts comme pour repousser les intrus présents dans ton corps.
Alors, pour te distraire du mal que je suis en train de te faire, je reprends ton sexe dans ma bouche recommençant mon mouvement de va et vient. Le plaisir que je te procure avec ma langue étant plus grand que la douleur de mes doigts en toi, tu te détends rapidement ne remarquant même pas l'intrusion d'un troisième intrus. Je te prépare ainsi longuement voulant que tu sois le plus détendu possible au moment de la pénétration.
Je retire enfin mes doigts et stoppe en même temps ma fellation pour venir t'embrasser pendant que je me positionne confortablement sur toi. Malgré tous tes efforts, je surprends quand même la petite lueur de peur qui illumine ton regard et je me sens obligé de te rassurer une nouvelle fois. Je désire tellement que cette nuit soit la plus belle de toute ta vie ! Je veux que notre étreinte devienne ton plus beau souvenir que tu te rappelleras à chaque fois que tu auras mal.
« - Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer. Si tu as un peu mal au début, c'est normal mais dis-le moi quand même que je sache si je peux bouger ou pas. Tu n'as aucune raison d'avoir peur… »
Tu hoches légèrement la tête avant de venir poser ta bouche sur la mienne. Le baiser que nous échangeons à quelque chose de désespéré tant tu t'accroches à moi comme un naufragé à sa bouée de sauvetage. Je ressens plus que jamais le besoin d'avoir ta présence à mes côtés. Avant toi, je n'étais rien et aujourd'hui sans toi, je ne suis plus rien. Tu romps notre étreinte pour caresser du bout des doigts mes joues et mon front avant de perdre tes mains dans mes cheveux blonds.
« - Dans tes bras, je suis incapable d'avoir peur. Je t'aime, Draco et tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. »
Tes mots me vont droit au cœur et je réponds à ton sourire avant de reprendre tes lèvres. Je t'aime tant moi aussi. Je ne pensais pas qu'il soit possible d'éprouver autant d'amour pour une personne jusqu'à ce que je tombe amoureux de toi. Tu m'as permis de croire en un monde meilleur. Tu m'as permis de voir la beauté des hommes là où avant je ne voyais que leur laideur et leur violence.
Tout doucement, je te pénètre étouffant de ma bouche ton cri de douleur alors que je te vole ta virginité. Je glisse rapidement en toi sachant par expérience qu'il vaut mieux y aller d'un coup brusque que trop lentement. Tu sembles être déchiré entre la surprise et la souffrance. Je sens ton corps se contracter, resserrant ton anneau de chair autour de mon sexe ce qui me procure un plaisir sans nom. Tu es si étroit, Harry ! Et c'est si bon d'être le premier et de te ton innocence. Je passe ma main dans tes cheveux, décollant de ton front tes mèches humides de transpiration.
« - Ca va ? Je suis désolé, Harry…Détends-toi, sinon ce sera pire…Tu n'as pas trop mal ? »
Tu ne réponds pas tentant de maîtriser ta respiration haletante à cause de la douleur que mon intrusion provoque. Tu finis par hocher positivement la tête. Je suis, un instant, du regard une des perles nacrées qui débordent de tes yeux avant de glisser le long de ton visage d'ange. Tu prends enfin la parole d'une voix tremblante à peine plus haute qu'un murmure.
« - Ouais…Ca va aller…Juste at…Attends un peu…Av…Avant de bouger. »
Je t'embrasse tendrement en guise de réponse et je laisse mes mains te caresser lentement les flancs avant de refermer mes doigts sur ton sexe toujours tendu malgré la souffrance. Je suis rassuré de te sentir encore dur me prouvant ainsi que ton désir dépasse le mal que tu ressens par ma faute. Au bout de quelques minutes, je sens que tu te détends sous moi desserrant un peu l'étau de chair qui me tenait prisonnier de ton corps.
Tu noues tes jambes autour de mes reins m'empêchant ainsi de me retirer entièrement lorsque j'amorce un premier mouvement. Tu gémis, encore partagé entre la douleur et le plaisir, quand je frappe brusquement ta prostate t'arrachant un cri. J'essaie vainement de prolonger le plus longtemps possible ce moment merveilleux où pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression d'être complet.
Mais mon corps désire la délivrance et malgré moi, mes coups de reins s'accélèrent et deviennent plus profond t'apportant ainsi la jouissance. Je serre les dents me retenant d'éjaculer voulant que tu atteignes le Nirvana avant moi. Ta tête bascule tout à coup vers l'arrière alors que ton corps est parcouru de tremblement. Un cri rauque t'échappe et tu te cambres tout en resserrant ton corps autour de moi et je jouis à mon tour.
Je reprends peu à peu mon souffle et je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est le plus beau jour de ma vie. Je te sens frissonner sous moi et j'empoigne les couvertures que je remonte sur nous. Le sommeil finit par m'envahir lentement mais je lutte contre lui car j'ai peur que tu ne sois plus là à mon réveil. Oh Harry, j'ai si peur que tout ce qui vient de se passer ne soit qu'un rêve !
Dis-moi encore une fois, combien tu m'aimes pour moi trouver la force de te retenir demain entre mes bras. Et au moment où je m'y attends le moins, tes bras s'enroulent autour de ma taille alors que tu te blottis contre moi en fermant les yeux. Peut-être est-ce précisément ce dont j'avais besoin pour comprendre à quel point il me sera impossible d'oublier cette nuit ?
Doucement, je passe ma main dans tes cheveux et je sais déjà que toute ma vie ne se résume plus qu'à nos deux corps unis par le même amour. Je t'aime si fort que j'ai peur de te perdre à chaque seconde qui s'écoule. Toi, tu sembles loin de toutes ces inquiétudes. Tu te laisses juste aller dans les bras de Morphée, appréciant la tiédeur de mon corps contre le tien et je finis par faire comme toi…
OooooooooO
C'est le froid qui me réveille quelques heures plus tard. Je contemple pendant un long moment la place où cette nuit, tu as dormi à mes côtés avant de t'enfuir comme un voleur. Regrettes-tu déjà ton acte ? Regrettes-tu que ce soit moi et pas un autre qui t'ai initié au plaisir ? Tant de questions et aucune réponse. Les larmes me montent aux yeux et je tente vainement de les refouler mais une d'entre elles déborde de ma paupière droite pour glisser sur ma joue.
J'aperçois tout à coup un morceau de parchemin plié sur l'oreiller et je m'en saisi sentant mon souffle s'accélérer. Je déplie le bout de papier et je regarde les lignes que tu as écrites sans arriver à comprendre un seul des mots que je lis. Je me contente d'observer ce morceau de toi que tu m'as laissé avant de le serrer contre mon torse comme s'il pouvait effacer ton absence. Je finis par me pencher une nouvelle fois sur lui dans le but de déchiffrer enfin ton message. L'encre a par endroit bavé et je présume que cela signifie que tu as pleuré en écrivant ta missive.
« Mon Amour,
Je suis là si près de toi mais pourtant déjà si loin. J'imagine que tu comprends ce que j'entends par là. J'ai toujours éprouvé cet étrange sentiment vis-à-vis de toi. Si semblables mais si différents en réalité. Si proches mais si éloignés d'un autre côté. Je t'aime si fort que cela devrait être interdit car, dans quelques heures à peine, nous serons de nouveau ennemis. Tu me manques déjà alors que d'un seul geste, je pourrais sans difficulté frôler ton visage pour m'assurer que je n'ai pas rêvé cette nuit.
Elle a été la plus belle de toute ma vie et je ne te remercierais jamais assez d'avoir su me montrer que je pouvais être aimé comme tout le monde. Mais tu sais que nous ne pouvons pas être ensemble. Du moins, pas dans ce monde et sûrement pas sur cette terre maudite où tout nous sépare. Et malgré ta présence à quelques centimètres de moi, je me sens seul quand même.
Je me lève pour m'éloigner davantage de toi et de ta sécurité rassurante pour le petit enfant perdu que je suis. Tu vois, malgré tous tes doutes, tu as réussi à me donner confiance en moi, en toi et en ce qu'aurait pu être un nous hypothétique. J'ouvre la fenêtre et je regarde dehors le ciel éclairé de milliers d'étoiles scintillantes.
La nuit est si belle, Draco.
Si seulement, tu pouvais la voir. Et je suis si seul sans toi et sans tes bras. J'ai froid au plus profond de mon âme torturée. Oh oui, j'ai si froid maintenant que j'ai enfin réalisé que plus jamais, tu ne pourras me réchauffer de ton amour. Je t'avais mis en garde mais c'est moi pour finir le papillon qui s'est brûlé les ailes à vouloir voler trop près de ton soleil.
Je n'ai pas envie de mourir, Draco.
Je désire encore tellement vivre ! Je veux encore pouvoir rire, chanter, danser et surtout aimer. Je ne veux plus mourir maintenant que je sais ce que cela fait de t'avoir en moi remplissant une part de mon cœur qui a toujours été vide avant. Je présume que c'est cela aimer. Aimer au point d'en devenir fou si jamais on t'arrachait à moi.
Je veux tellement vivre.
Vivre pour toi. Je désire tant t'offrir toute mon existence. Je veux que tu sois ma lumière dans le noir, celui devant lequel je peux faiblir sans rougir de honte, celui qui me comprendra d'un seul regard. Je t'aime plus que l'amour même et je veux tout te donner sans rien attendre en retour de ta part.
Tu vois, je suis las de cette vie remplie d'anathèmes, d'interdits, de chaînes autour de mes poignets. Je voudrais être libre de choisir ma vie sans devoir tenir compte des autres et de ce qu'ils attendent de moi. Libre sans Dieu, sans idéologie, sans patrie, sans camp à défendre. Je t'entends déjà dire que tout est possible et que c'est moi qui me complique la vie. Mais, détrompes toi, ce n'est pas par lâcheté que je t'écris ces mots. J'ai juste accepté la vérité que tu te refuses encore.
Mais vois-tu Draco, je garde espoir.
Les deux mondes qui nous séparent pourront sans doute être un jour réuni. Du moins, moi, je veux le croire. Même si, pour cela, il me faut donner ma vie pour changer le cours de l'histoire. Tout ce que je te demande, c'est de m'attendre. Tôt ou tard, la guerre s'achèvera et un de nos deux camps gagnera. Attends-moi, Draco. Et si je devais mourir lors d'une bataille, je te promets que l'on se reverra au Paradis ou en Enfer.
HP »
Oh Harry, je t'aime tellement que je me mets à sangloter comme un enfant devant ces mots que tu m'as écrits. Un instant, le désespoir me submerge lorsque je prends conscience de la véracité de tes paroles. Jamais, nous ne pourrons être ensemble dans ce monde déchiré par la guerre et l'intolérance. Jamais, tes amis ne comprendront nos sentiments. Jamais, ma famille ne me pardonnera la trahison que j'ai commise en tombant amoureux d'un Sang Mêlé.
Pourtant, je me jure de t'attendre.
Oh oui Harry, je te jure de t'attendre même si cela doit me voler toute ma vie. Et après la fin de la guerre mon Amour, après la fin de cette putain de guerre, nous serons enfin réunis. Nous pourrons nous aimer au grand jour sans craindre tes amis ou ma famille. Il n'y aura plus rien pour nous séparer ni idéologie, ni conception du bien et du mal, ni de nom à respecter, ni des personnes à ne pas décevoir, ni de prophétie, ni de rang social à défendre.
Oui, on se retrouvera dans la vie ou dans la mort…
FIN
Voilà, l'histoire est terminée ! Libre à vous maintenant d'imaginer la suite que vous préférez. Comme toujours, je remercie ceux qui m'ont lus et ceux qui m'ont laissés des reviews.
Kiss
Petitchaton
