Disclaimer : les personnages de fruits basket ne m'appartiennent pas ils
appartiennent à leur auteur. Mais Mélina, Jack et Hélène si alors n'y
touchez pas...
Note de l'auteur n°1 : ce chapitre a été écrit avec la participation d'une autre personne ! vous trouverez je suis sure de qui il s'agit ^-^. Il va de soi que ses personnages sont sa propriété. Gros bisous à elle.
Note de l'auteur n°2 : exceptionnellement ce chapitre est écrit à la troisième personne...
Chapitre 9 : Rencontre dans un parc
Finalement, il a été décidé que Mélina prendrait une autre chambre, le médecin statuant ainsi qu'elle doit être couchée dans un « vrai » lit. Quand il leur a annoncé çà, ils sont restés étonnés et ils ont demandé pourquoi, mais, aucune réponse ne sorti de la bouche du médecin. Résultat, Mélina et Hatori allèrent dans la chambre en question pour l'aérer puis ce dernier sortit rejoindre ses cousins lui faisant promettre de les rejoindre plus tard. Elle profite alors, de l'occasion pour lire les lettres de ses amis d'Angleterre. Elle ouvre celle de Jack quand on frappe à la porte, évidemment Mélina fait entrer la personne en question et quelle n'est pas sa surprise quand elle découvre que c'est le père d'Hatori. Elle s'attendait plutôt à ce que ce soit Hatori venu la chercher car elle tarde à y aller.
Quelque chose ne va pas docteur ?
A toi de me le dire dit-il tout en prenant une chaise.
Je vais très bien merci.
J'aimerais t'ausculter si tu veux bien.
Je n'aime pas...
J'aimerais m'assurer de quelque chose.
Voyant son inquiétude dans ses yeux, elle lève et va dans un coin de la chambre pour enlever sa robe et enfiler un t-shirt et gardant ainsi le cycliste qu'elle porte tout le temps. Il l'ausculte, tout en faisant très attention à ne pas relever le t-shirt il passe sa main dessous pour vérifier grâce stéthoscope les battements de son cœur. La mission de Mélina consiste à se concentrer pour que le docteur n'ait pas de mauvaises surprises.
Bien qu'il soit au courant que sa santé n'est pas excellente suite aux radios lors de son hospitalisation, il essaye de voir si j'ai une défaillance encore plus prononcée. Après les examens, il reste songeur.
Mélina...
Oui ?
J'aimerais que tu retournes à l'hôpital.
Sa première réaction aurait été de hurler « NOON » mais elle s'abstient et elle demande alors :
Pourquoi cela ?
Pour faire des examens.
Par rapport à l'os qui perfore mon cœur ?
Oui entre autre. Comment sais-tu que tu as çà au fait ?
Je suis petite, pas stupide, je le savais car un « gentil » médecin en Angleterre m'a annoncé de but en blanc, que je mourrais avant d'avoir dix ans. Il a ajouté que même si je ne meurs pas, je ne pourrais jamais réaliser mon rêve.
Ton rêve ? Quel est-il ?
Secret dis-je avec plein de mystère.
D'accord.
Soit dit en passant je n'ai pas envie de rester plus de deux jours consécutifs dans un hôpital. J'ai eu ma dose ses dernières semaines.
Ne t'inquiète pas, y'en a que pour une après-midi.
Il se dirige alors vers la sortie de la chambre. Mais avant il lui dit :
Les garçons sont allés se promener dans la forêt.
Rien qu'à l'idée d'aller dans la forêt la fait frémir. Car elle sursaute à chaque bruit étrange.
J'ai vu qu'il y avait un parc avec une superbe fontaine et un lac. Je vais aller dessiner un peu. Je peux ?
Bien sure aucun problème. Mais ne rentre pas trop tard.
Promis.
Sur ce il sort définitivement de la chambre et va dans le salon discuter avec Otto-San. Mélina se change et enfile une salopette, elle est en jean bleu clair. Elle met dessous un chemisier blanc. Elle enfile ensuite son manteau car nous avons beau être au mois de mars et le soleil à beau être présent, le vent fige sur place, son cahier à croquis sous le bras, elle avance vers sa destination Elle se dirige vers le parc et elle observe attentivement la nature, et se dit :
~ je vais beaucoup apprécier cet endroit pour dessiner.
Elle reconnaît le parc immédiatement, une grande arche indique son entrée, Elle déchiffre à peine ce qu'il y a marqué dessus, elle arrive juste à lire « parc » et elle suppose que ce qui est écrit en kanji est le nom de la ville donc « Naha ». Elle se décide à pénétrer à l'intérieur, à peine un pied avancé, elle est sidérée par la verdure étincelante. Elle pousse un soupir d'admiration devant une telle féerie. Elle s'installe face à la fontaine, qui crache de l'eau, donnant un effet tout à fait merveilleux avec le soleil, donnant ainsi l'impression de millier de couleurs. Elle choisi de s'assoire dans l'herbe verte et saillante, malgré la fraîcheur du sol, elle est contente de contempler la verdure.
***
De l'autre côté de la fontaine... un peu de biais...
Penchée sur un carnet qui dépasse de ses petits genoux, l'air consciencieusement absorbé et la tête légèrement penchée de côté, une minuscule fillette d'environ trois ans était en train de faire crisser un long crayon HB sur sa feuille. Elle est assise dans l'herbe, sa robe jaune citron étalée autour d'elle dans un joyeux désordre, et enveloppée... ou plutôt... perdue dans les plis d'un confortable châle gris perle. Le vent ébouriffe ses couettes blondes, qu'elle repousse d'un geste insouciant, tout en lançant de rapides regards perçants de ses yeux bleus-outremer sur une portion très précise du paysage... où se trouve la fontaine, un pont, une rivière et un petit temple... sans oublier... une autre petite fille plus âgée... également assise sur l'herbe.
- Tu n'as pas froid, ma chérie?
La fillette lève la tête et sourit à la vieille dame en kimono assise juste à côté d'elle.
- Nan, za va! Z'est prezque fini mon co-ro-quis, Grand-mère!
La vieille dame caresse en riant les cheveux de la blondinette, tout en rattachant une couette rebelle, et répond :
- Croquis, ma chérie.
- Bah voui, z'est ze que z'ai dit: CRO-QUIS!" épelle d'un air grave l'enfant, avant de retourner à son chef d'œuvre.
La fillette finit par se redresser, et se met à contempler d'un air critique sa feuille, tout en mâchonnant son crayon.
- Tu me le montres?" demande gentiment la vieille dame.
- Voui! Mais z'est pas auzzi zoli que les vraies chozes...
La vieille dame prend la feuille. Les traits sont maladroits et par endroit le HB a été tellement appuyé que la mine a littéralement bavé. Mais il y a déjà un sens du détail et une sensibilité qui se dégage du dessin. La grand- mère sourit et déclare :
Ca va venir, ne t'inquiète pas. Et puis, c'est beaucoup plus intéressant de toujours apprendre, non? Parce que cela veut dire qu'on peut sans cesse progresser et s'améliorer.
Moi auzzi ze veut faire des zolis dezzins comme toi! s'exclama la fillette.
Et tu en feras . Parce que tu auras toujours quelque chose à faire prospérer... Le dessin, c'est comme les fleurs, ça se cultive. Donc, il faut s'entraîner. N'arrête jamais de dessiner. Dessine tout ce que tu vois, ce que tu penses. Comme ce que tu viens de faire. explique la vieille dame avec douceur.
La fillette se lève alors avec un air déterminé, le poing serré et le carnet brandit haut, et s'écrit:
VOUI! Ze vais TOUT dezziner!! TOUT!!!
Ce bel élan d'enthousiasme a pour effet non seulement de décupler la force de la demoiselle... mais aussi... d'envoyer valdinguer son carnet dans les airs...
PLOUUUUUUF!!!
Et après une gracieuse courbe aérienne, le malheureux carnet pique un plongeon dans la fontaine.
***
Mélina s'attaque à son dessin et à peine le premier trait est-il tracé, que son visage se ferme ses yeux naviguent instinctivement entre son carnet et le paysage. Elle détaille ainsi la fontaine, la plage du lac derrière avec le reflet incandescent du soleil dans l'eau, et sur l'herbe une petite fille assise à côté d'une vieille dame en kimono, la petite fille est visiblement en train de dessiner. Alors qu'elle peaufine les détails de son dessin, un son "plouf" la tire de sa concentration. En une fraction de seconde, ses yeux redeviennent présent et elle regarde son dessin, étonnée de l'avoir presque finit sans même s'en être rendu compte. Elle regarde alors l'endroit d'ou est provenu le bruit qui l'a ramené à la réalité. Une petite fille, les yeux en pleurent, près de la fontaine en train de regarder au fond de cette dernière d'un oeil déçut et triste. Mélina se lève, son carnet sous le bras elle le pose sur le bord de la fontaine. Et elle s'approche de la petite fille, elle regarde à son tour dans l'eau et elle voit le carnet à croquis.
Instinctivement, elle enlève son manteau et elle relève le bras de son chemisier et en équilibre sur une fesse elle plonge son bras dans l'eau gelée. Elle finit par agripper le carnet et le sort. Elle sort son bras et elle le secoue ainsi que le carnet, visiblement c'était un tout nouveau carnet, avec un seul dessin. Elle regarde le dessin, voyant les courbes toute gondolée, et le crayon qui a bavé. Elle le tend à la petite fille et elle lui dit :
- Très jolie ton dessin dit-elle avec un grand sourire.
Voyant que la petite fille est quand même au bord des larmes. Elle prend son carnet qui est posé pas très loin, elle détache ses dix dessins, et elle lui tend.
- il n'est pas très neuf, mais je te le donne si tu veux.
Mélina regarde ses dessins récupéré, et j'en vois un particulier qui attire son attention, elle avait dessiné un gros ours en peluche, ou entre ses pattes se tient un petit garçon aux cheveux blond, endormis.
- Tiens, je t'en fais cadeau.
***
La fillette blonde contempla son carnet tous neuf... réduit à l'état d'élégante éponge. Puis, elle porta son regard sur le carnet de l'autre petite fille. La couverture était un peu usée, mais lorsque Mélina l'ouvrit, la fillette remarqua les belles pages blanches à l'odeur suave et légèrement poudrée, garantie d'une bonne qualité. Mais la perte de son dessin apporta de nouvelles larmes au bord des grands yeux bleus, malgré le fait que l'autre petite fille l'ait aussi gentiment réconfortée.
- Mon... de...zzin... hoqueta la petite blondinette.
- Millie-chan! appela sa grand-mère.
La vieille dame rejoignit sa petite-fille, qui désigna d'un air dramatique l'état critique du carnet noyé.
- Ce n'est pas grave, ma chérie! Je t'en donnerai un autre! Et ton dessin n'est pas perdu, tu pourras toujours en refaire d'autres! L'important, c'est de continuer à dessiner!
Puis, elle se tourna vers Mélina et sourit avec douceur:
- Merci, petite demoiselle, pour votre aide. Mais gardez votre carnet de dessin, vous en aurez besoin pour vous entraîner. Ce ne sont pas les feuilles qui manque, à la maison!
Elle rit. Mais Mélina insista tant et si bien que le carnet finit dans les mains de la blondinette, de même qu'un dessin de son ancienne propriétaire.
La fillette blonde, dont les yeux étaient encore humides mais que la patience et la gentillesse de Mélina avait progressivement réussi à endiguer les larmes, cessa immédiatement d'être triste au moment où elle posa les yeux sur le dessin. Et brusquement, elle s'exclama d'une petite voix enjouée:
- Prettyyyyyyy !!!! Regarde, grand-mère!! Z'est ma-gueu-ni-fi-queuh!!!!
La vieille dame se pencha à son tour et contempla en souriant le dessin de Mélina: un petit garçon blond dormait à poings fermés, entre les pattes de l'ours. Elle hocha la tête d'un air calmement admiratif, et fit:
- C'est un joli dessin, agréablement exécuté. On voit que les proportions sont dans l'ensemble respectées, et il y a une belle harmonie des couleurs. Vous dessinez depuis longtemps? Prenez-vous des cours? Vous avez là un beau doigté et une sensibilité à cultiver, mademoiselle.
A côté d'elle, la fillette blonde sautillait joyeusement:
Dis, dis, z'étais dur à dezziner? Et z'est qui, le petit garzon???
***
~ Depuis quand j'ai commencé à dessiné ? Je ne sais pas, je ne m'en souviens pas.
Un mal de tête se forme dans la tête de Mélina comme si des marteaux piqueurs voulaient creuser cette mémoire oubliée pour lui rappeler qu'elle lui appartient. Elle hésite puis elle dit :
- En fait..., je n'ai pas eu de cours à ma connaissance. Mais ne sachant rien de ma petite enfance, je ne peux pas vous répondre avec affirmation. Je pense que ce Don me vient de ma mère, je me rappelle seulement une silhouette qui peint c'est tout.
Sortant de sa mélancolie et ne voulant pas incommoder la vieille dame et la petite fille Mélina leur dit d'un air joyeux.
- J'adore dessiner, je crois que le dessin est comment dire... un moyen d'exprimer ses sentiments, les plus tristes comme les plus gaies. çà permet également de faire évacuer toute ma frustration sur diverses choses et ressentiments. Enfin je ne veux pas vous déranger avec çà. Moi je ne sais pas peindre, je suis nulle en peinture ! Je préfère la sensibilité du crayon papier.
Mélina s'adresse à la petite fille de trois ans pour répondre à sa question :
- il suffit de vouloir pour pouvoir. C'est grâce à notre volonté et notre combativité qu'on réussit à obtenir et à atteindre nos rêves et accomplir nos objectifs. Mais la meilleure façon d'améliorer ton style et tes dessins, et de dessiner et encore dessiner, tout ce que tu aimes et qui te tombe sous la main. Le petit garçon ? C'est mon petit frère d'adoption.
***
La grand-mère écouta attentivement le récit de Mélina et hocha la tête.
Vous avez l'air de posséder une grande volonté d'esprit. Et les dessins que je voie viennent confirmer cela. Beaucoup de maturité... de l'expérience...
Tu zais tout za comment, grand-mère?? l'interrompit la fillette blonde, intriguée.
La vieille dame sourit, rajusta le châle autour des petites épaules de l'enfant et répondit:
Nos dessins parlent de nous. Du moment où nous saisissons notre crayon jusqu'à l'instant où nous le reposons. Tout est dit.
Puis, la vieille dame déposa l'enfant sur le sol et déclara:
Et maintenant, il va falloir dire au revoir, Millie-chan. Grand-mère doit finir son tableau. Et il faut tout préparer pour Papa et Maman, quand ils arriveront demain.
A ces derniers mots, la petite fille battit des mains et s'écria joyeusement:
VOUIII !!! Et ze vais faire un zoli dezzin!! Ze vais tout recommenzer et il zera plus zoli que l'autre!!!
Puis, elle se tourna vivement vers Mélina et continua, avec un grand sourire:
Merziiii !! Merziii beaucoup pour le carnet!! Ze vais faire pleins de dezzins, et ze m'a-pi-li-que-rait beaucoup! Promis!
Et elle ajouta en riant, en tendant ses petits bras:
Un bizzzzouuu !! Pour dire merzii !!
Surprise, elle la laisse faire, en retour elle fait un bisou sur la joue dodue et tendre de la petite fille. Quelques instant plus tard la petite fille disparait avec sa grand-mère. Mélina les regarde d'un air songeur.
Fin du chapitre 9
Désolée j'ai mis longtemps avant de le finir T_T. merci à Zahne qui l'a écrit avec moi ^-^. Merci à Lily, Clara, Laurhanna, Eib et tout les autres que j'oublies ! gros bisous à tous. Malheureusement vous allez devoir attendre pas mal de temps avant le chapitre 10 . j'ai pas le temps gomen !
Note de l'auteur n°1 : ce chapitre a été écrit avec la participation d'une autre personne ! vous trouverez je suis sure de qui il s'agit ^-^. Il va de soi que ses personnages sont sa propriété. Gros bisous à elle.
Note de l'auteur n°2 : exceptionnellement ce chapitre est écrit à la troisième personne...
Chapitre 9 : Rencontre dans un parc
Finalement, il a été décidé que Mélina prendrait une autre chambre, le médecin statuant ainsi qu'elle doit être couchée dans un « vrai » lit. Quand il leur a annoncé çà, ils sont restés étonnés et ils ont demandé pourquoi, mais, aucune réponse ne sorti de la bouche du médecin. Résultat, Mélina et Hatori allèrent dans la chambre en question pour l'aérer puis ce dernier sortit rejoindre ses cousins lui faisant promettre de les rejoindre plus tard. Elle profite alors, de l'occasion pour lire les lettres de ses amis d'Angleterre. Elle ouvre celle de Jack quand on frappe à la porte, évidemment Mélina fait entrer la personne en question et quelle n'est pas sa surprise quand elle découvre que c'est le père d'Hatori. Elle s'attendait plutôt à ce que ce soit Hatori venu la chercher car elle tarde à y aller.
Quelque chose ne va pas docteur ?
A toi de me le dire dit-il tout en prenant une chaise.
Je vais très bien merci.
J'aimerais t'ausculter si tu veux bien.
Je n'aime pas...
J'aimerais m'assurer de quelque chose.
Voyant son inquiétude dans ses yeux, elle lève et va dans un coin de la chambre pour enlever sa robe et enfiler un t-shirt et gardant ainsi le cycliste qu'elle porte tout le temps. Il l'ausculte, tout en faisant très attention à ne pas relever le t-shirt il passe sa main dessous pour vérifier grâce stéthoscope les battements de son cœur. La mission de Mélina consiste à se concentrer pour que le docteur n'ait pas de mauvaises surprises.
Bien qu'il soit au courant que sa santé n'est pas excellente suite aux radios lors de son hospitalisation, il essaye de voir si j'ai une défaillance encore plus prononcée. Après les examens, il reste songeur.
Mélina...
Oui ?
J'aimerais que tu retournes à l'hôpital.
Sa première réaction aurait été de hurler « NOON » mais elle s'abstient et elle demande alors :
Pourquoi cela ?
Pour faire des examens.
Par rapport à l'os qui perfore mon cœur ?
Oui entre autre. Comment sais-tu que tu as çà au fait ?
Je suis petite, pas stupide, je le savais car un « gentil » médecin en Angleterre m'a annoncé de but en blanc, que je mourrais avant d'avoir dix ans. Il a ajouté que même si je ne meurs pas, je ne pourrais jamais réaliser mon rêve.
Ton rêve ? Quel est-il ?
Secret dis-je avec plein de mystère.
D'accord.
Soit dit en passant je n'ai pas envie de rester plus de deux jours consécutifs dans un hôpital. J'ai eu ma dose ses dernières semaines.
Ne t'inquiète pas, y'en a que pour une après-midi.
Il se dirige alors vers la sortie de la chambre. Mais avant il lui dit :
Les garçons sont allés se promener dans la forêt.
Rien qu'à l'idée d'aller dans la forêt la fait frémir. Car elle sursaute à chaque bruit étrange.
J'ai vu qu'il y avait un parc avec une superbe fontaine et un lac. Je vais aller dessiner un peu. Je peux ?
Bien sure aucun problème. Mais ne rentre pas trop tard.
Promis.
Sur ce il sort définitivement de la chambre et va dans le salon discuter avec Otto-San. Mélina se change et enfile une salopette, elle est en jean bleu clair. Elle met dessous un chemisier blanc. Elle enfile ensuite son manteau car nous avons beau être au mois de mars et le soleil à beau être présent, le vent fige sur place, son cahier à croquis sous le bras, elle avance vers sa destination Elle se dirige vers le parc et elle observe attentivement la nature, et se dit :
~ je vais beaucoup apprécier cet endroit pour dessiner.
Elle reconnaît le parc immédiatement, une grande arche indique son entrée, Elle déchiffre à peine ce qu'il y a marqué dessus, elle arrive juste à lire « parc » et elle suppose que ce qui est écrit en kanji est le nom de la ville donc « Naha ». Elle se décide à pénétrer à l'intérieur, à peine un pied avancé, elle est sidérée par la verdure étincelante. Elle pousse un soupir d'admiration devant une telle féerie. Elle s'installe face à la fontaine, qui crache de l'eau, donnant un effet tout à fait merveilleux avec le soleil, donnant ainsi l'impression de millier de couleurs. Elle choisi de s'assoire dans l'herbe verte et saillante, malgré la fraîcheur du sol, elle est contente de contempler la verdure.
***
De l'autre côté de la fontaine... un peu de biais...
Penchée sur un carnet qui dépasse de ses petits genoux, l'air consciencieusement absorbé et la tête légèrement penchée de côté, une minuscule fillette d'environ trois ans était en train de faire crisser un long crayon HB sur sa feuille. Elle est assise dans l'herbe, sa robe jaune citron étalée autour d'elle dans un joyeux désordre, et enveloppée... ou plutôt... perdue dans les plis d'un confortable châle gris perle. Le vent ébouriffe ses couettes blondes, qu'elle repousse d'un geste insouciant, tout en lançant de rapides regards perçants de ses yeux bleus-outremer sur une portion très précise du paysage... où se trouve la fontaine, un pont, une rivière et un petit temple... sans oublier... une autre petite fille plus âgée... également assise sur l'herbe.
- Tu n'as pas froid, ma chérie?
La fillette lève la tête et sourit à la vieille dame en kimono assise juste à côté d'elle.
- Nan, za va! Z'est prezque fini mon co-ro-quis, Grand-mère!
La vieille dame caresse en riant les cheveux de la blondinette, tout en rattachant une couette rebelle, et répond :
- Croquis, ma chérie.
- Bah voui, z'est ze que z'ai dit: CRO-QUIS!" épelle d'un air grave l'enfant, avant de retourner à son chef d'œuvre.
La fillette finit par se redresser, et se met à contempler d'un air critique sa feuille, tout en mâchonnant son crayon.
- Tu me le montres?" demande gentiment la vieille dame.
- Voui! Mais z'est pas auzzi zoli que les vraies chozes...
La vieille dame prend la feuille. Les traits sont maladroits et par endroit le HB a été tellement appuyé que la mine a littéralement bavé. Mais il y a déjà un sens du détail et une sensibilité qui se dégage du dessin. La grand- mère sourit et déclare :
Ca va venir, ne t'inquiète pas. Et puis, c'est beaucoup plus intéressant de toujours apprendre, non? Parce que cela veut dire qu'on peut sans cesse progresser et s'améliorer.
Moi auzzi ze veut faire des zolis dezzins comme toi! s'exclama la fillette.
Et tu en feras . Parce que tu auras toujours quelque chose à faire prospérer... Le dessin, c'est comme les fleurs, ça se cultive. Donc, il faut s'entraîner. N'arrête jamais de dessiner. Dessine tout ce que tu vois, ce que tu penses. Comme ce que tu viens de faire. explique la vieille dame avec douceur.
La fillette se lève alors avec un air déterminé, le poing serré et le carnet brandit haut, et s'écrit:
VOUI! Ze vais TOUT dezziner!! TOUT!!!
Ce bel élan d'enthousiasme a pour effet non seulement de décupler la force de la demoiselle... mais aussi... d'envoyer valdinguer son carnet dans les airs...
PLOUUUUUUF!!!
Et après une gracieuse courbe aérienne, le malheureux carnet pique un plongeon dans la fontaine.
***
Mélina s'attaque à son dessin et à peine le premier trait est-il tracé, que son visage se ferme ses yeux naviguent instinctivement entre son carnet et le paysage. Elle détaille ainsi la fontaine, la plage du lac derrière avec le reflet incandescent du soleil dans l'eau, et sur l'herbe une petite fille assise à côté d'une vieille dame en kimono, la petite fille est visiblement en train de dessiner. Alors qu'elle peaufine les détails de son dessin, un son "plouf" la tire de sa concentration. En une fraction de seconde, ses yeux redeviennent présent et elle regarde son dessin, étonnée de l'avoir presque finit sans même s'en être rendu compte. Elle regarde alors l'endroit d'ou est provenu le bruit qui l'a ramené à la réalité. Une petite fille, les yeux en pleurent, près de la fontaine en train de regarder au fond de cette dernière d'un oeil déçut et triste. Mélina se lève, son carnet sous le bras elle le pose sur le bord de la fontaine. Et elle s'approche de la petite fille, elle regarde à son tour dans l'eau et elle voit le carnet à croquis.
Instinctivement, elle enlève son manteau et elle relève le bras de son chemisier et en équilibre sur une fesse elle plonge son bras dans l'eau gelée. Elle finit par agripper le carnet et le sort. Elle sort son bras et elle le secoue ainsi que le carnet, visiblement c'était un tout nouveau carnet, avec un seul dessin. Elle regarde le dessin, voyant les courbes toute gondolée, et le crayon qui a bavé. Elle le tend à la petite fille et elle lui dit :
- Très jolie ton dessin dit-elle avec un grand sourire.
Voyant que la petite fille est quand même au bord des larmes. Elle prend son carnet qui est posé pas très loin, elle détache ses dix dessins, et elle lui tend.
- il n'est pas très neuf, mais je te le donne si tu veux.
Mélina regarde ses dessins récupéré, et j'en vois un particulier qui attire son attention, elle avait dessiné un gros ours en peluche, ou entre ses pattes se tient un petit garçon aux cheveux blond, endormis.
- Tiens, je t'en fais cadeau.
***
La fillette blonde contempla son carnet tous neuf... réduit à l'état d'élégante éponge. Puis, elle porta son regard sur le carnet de l'autre petite fille. La couverture était un peu usée, mais lorsque Mélina l'ouvrit, la fillette remarqua les belles pages blanches à l'odeur suave et légèrement poudrée, garantie d'une bonne qualité. Mais la perte de son dessin apporta de nouvelles larmes au bord des grands yeux bleus, malgré le fait que l'autre petite fille l'ait aussi gentiment réconfortée.
- Mon... de...zzin... hoqueta la petite blondinette.
- Millie-chan! appela sa grand-mère.
La vieille dame rejoignit sa petite-fille, qui désigna d'un air dramatique l'état critique du carnet noyé.
- Ce n'est pas grave, ma chérie! Je t'en donnerai un autre! Et ton dessin n'est pas perdu, tu pourras toujours en refaire d'autres! L'important, c'est de continuer à dessiner!
Puis, elle se tourna vers Mélina et sourit avec douceur:
- Merci, petite demoiselle, pour votre aide. Mais gardez votre carnet de dessin, vous en aurez besoin pour vous entraîner. Ce ne sont pas les feuilles qui manque, à la maison!
Elle rit. Mais Mélina insista tant et si bien que le carnet finit dans les mains de la blondinette, de même qu'un dessin de son ancienne propriétaire.
La fillette blonde, dont les yeux étaient encore humides mais que la patience et la gentillesse de Mélina avait progressivement réussi à endiguer les larmes, cessa immédiatement d'être triste au moment où elle posa les yeux sur le dessin. Et brusquement, elle s'exclama d'une petite voix enjouée:
- Prettyyyyyyy !!!! Regarde, grand-mère!! Z'est ma-gueu-ni-fi-queuh!!!!
La vieille dame se pencha à son tour et contempla en souriant le dessin de Mélina: un petit garçon blond dormait à poings fermés, entre les pattes de l'ours. Elle hocha la tête d'un air calmement admiratif, et fit:
- C'est un joli dessin, agréablement exécuté. On voit que les proportions sont dans l'ensemble respectées, et il y a une belle harmonie des couleurs. Vous dessinez depuis longtemps? Prenez-vous des cours? Vous avez là un beau doigté et une sensibilité à cultiver, mademoiselle.
A côté d'elle, la fillette blonde sautillait joyeusement:
Dis, dis, z'étais dur à dezziner? Et z'est qui, le petit garzon???
***
~ Depuis quand j'ai commencé à dessiné ? Je ne sais pas, je ne m'en souviens pas.
Un mal de tête se forme dans la tête de Mélina comme si des marteaux piqueurs voulaient creuser cette mémoire oubliée pour lui rappeler qu'elle lui appartient. Elle hésite puis elle dit :
- En fait..., je n'ai pas eu de cours à ma connaissance. Mais ne sachant rien de ma petite enfance, je ne peux pas vous répondre avec affirmation. Je pense que ce Don me vient de ma mère, je me rappelle seulement une silhouette qui peint c'est tout.
Sortant de sa mélancolie et ne voulant pas incommoder la vieille dame et la petite fille Mélina leur dit d'un air joyeux.
- J'adore dessiner, je crois que le dessin est comment dire... un moyen d'exprimer ses sentiments, les plus tristes comme les plus gaies. çà permet également de faire évacuer toute ma frustration sur diverses choses et ressentiments. Enfin je ne veux pas vous déranger avec çà. Moi je ne sais pas peindre, je suis nulle en peinture ! Je préfère la sensibilité du crayon papier.
Mélina s'adresse à la petite fille de trois ans pour répondre à sa question :
- il suffit de vouloir pour pouvoir. C'est grâce à notre volonté et notre combativité qu'on réussit à obtenir et à atteindre nos rêves et accomplir nos objectifs. Mais la meilleure façon d'améliorer ton style et tes dessins, et de dessiner et encore dessiner, tout ce que tu aimes et qui te tombe sous la main. Le petit garçon ? C'est mon petit frère d'adoption.
***
La grand-mère écouta attentivement le récit de Mélina et hocha la tête.
Vous avez l'air de posséder une grande volonté d'esprit. Et les dessins que je voie viennent confirmer cela. Beaucoup de maturité... de l'expérience...
Tu zais tout za comment, grand-mère?? l'interrompit la fillette blonde, intriguée.
La vieille dame sourit, rajusta le châle autour des petites épaules de l'enfant et répondit:
Nos dessins parlent de nous. Du moment où nous saisissons notre crayon jusqu'à l'instant où nous le reposons. Tout est dit.
Puis, la vieille dame déposa l'enfant sur le sol et déclara:
Et maintenant, il va falloir dire au revoir, Millie-chan. Grand-mère doit finir son tableau. Et il faut tout préparer pour Papa et Maman, quand ils arriveront demain.
A ces derniers mots, la petite fille battit des mains et s'écria joyeusement:
VOUIII !!! Et ze vais faire un zoli dezzin!! Ze vais tout recommenzer et il zera plus zoli que l'autre!!!
Puis, elle se tourna vivement vers Mélina et continua, avec un grand sourire:
Merziiii !! Merziii beaucoup pour le carnet!! Ze vais faire pleins de dezzins, et ze m'a-pi-li-que-rait beaucoup! Promis!
Et elle ajouta en riant, en tendant ses petits bras:
Un bizzzzouuu !! Pour dire merzii !!
Surprise, elle la laisse faire, en retour elle fait un bisou sur la joue dodue et tendre de la petite fille. Quelques instant plus tard la petite fille disparait avec sa grand-mère. Mélina les regarde d'un air songeur.
Fin du chapitre 9
Désolée j'ai mis longtemps avant de le finir T_T. merci à Zahne qui l'a écrit avec moi ^-^. Merci à Lily, Clara, Laurhanna, Eib et tout les autres que j'oublies ! gros bisous à tous. Malheureusement vous allez devoir attendre pas mal de temps avant le chapitre 10 . j'ai pas le temps gomen !
