Chapitre 15 : Raison d'exister. (épilogue)
Le cœur battant j'avance comme si je pouvais enfin
prétendre à atteindre la fin du tunnel.
Ma famille ! ma vrai famille ! je vais la voir la retrouver ou plutôt
la rencontrer car je me souviens d'elle
Frère, sœur ? est ce que j'ai ça ? ou suis-je fille unique ! tante Elise a dit que je ressemblais à ma mère tant de questions qui se bousculent dans ma tête.
Une certaine appréhension que tout le monde peut comprendre n'est ce pas ? après tout j'ignore qui je suis et je vais devoir l'apprendre. Apprendre à celle que je dois être. Non ! je suis comme je suis, c'est logiquement à eux de s'adapter non ? ah bon faut peut-être des concession alors…
Ça y est Hatori et moi arrivons, instinctivement je lui prends la main comme pour me raccrocher à quelque chose.
Et là, je les vois tous sont debout, un homme, un adolescent
et un garçon de mon âge… et une femme. Tient c'est
étrange… elle est pas blonde pourtant Tante Elise m'a dit
qu'elle me ressemblait…
A quelques mètres d'eux j'aperçois Tante Elise vers
laquelle je m'élance et elle me sert dans es bras. (NDA : a partir
de là, les dialogues avec la famille de Mélina s'effectue
en Anglais sauf si c'est en italique à ce moment là c'est
en français)
- Tu vois bien mon ange (en français) je t'avais dit que je te retrouverais ta famille. Laisse moi te présenter tu veux.
Je m'agrippe à son bras comme à une roue
de secours, comme si je risquais d'être engloutie par les eaux.
Peut-être est-ce effectivement le cas !
Un garçon de ma taille et qui me ressemble étrangement me sourit,
les yeux pétillants.
- Oka-eri nasai Oné chan (bon retour à la maison grande sœur ) Je suis ton frère Gabriel, ton frère jumeaux, même si tu t'en doutes.
Il me tend sa main, sans crainte sans peur. J'hésite mais je finis par lui toucher la main. Il est bien réel. Je n'ai plus de doute à avoir. Il est bien réel, là, devant moi.
- Oni-chan ? (grand-frère)
- Haii ! (oui)
Gabriel me tient à présent la main, un douce chaleur m'imprègne. Un sentiment de sécurité intense, mon cœur se réchauffe et j'ai presque envie de sourire, d'ailleurs un timide apparaît sur mon visage.
- Bonjour ma chérie, je suis ton papa. Je m'appelle William.
C'est un homme grand élancé, il a les yeux emprunt d'un peu de tristesse et de joie mêlée. Châtain des yeux bleu azur, une taille impressionnante pour moi, c'est l'homme le plus grand au monde. Il s'agenouille devant moi et me caresse doucement la joue comme pour être sure que je suis bien là devant lui. Et j'en fait de même avec une main gauche hésitante (la droite est tenue par Gabriel et ni l'un ni l'autre n'a envie de se lâcher) du bout des doigts juste toucher.
La femme se baisse à mon niveau et me regarde, elle me souris et elle me dit :
- Je suis ta maman, je m'appelle Lucia.
Etrangement, elle ne fait aucun geste vers moi, peut-être s'attend-elle à ce que je la repousse… quelle est cette peur qui étreigne le cœur de ma mère ?
L'adolescent s'approche à son tour, une
fois que son(notre) père s'est écarté, il se met
à genoux, son regard est noir impénétrable ses yeux sont
noirs de jais, aucun sourire, son visage est légèrement fermé.
Mais je ressens un grand soulagement du bonheur peut-être, mais également
un peu de colère.
Il a alors une action que je ne pensais pas que quelqu'un puisse avoir
avec moi. Il me prend dans ses bras et me sert, juste comme ça. Je lâche
la main de mon jumeau et finit l'accolade. Rare sont les fois ou j'ai
une telle spontanéité.
- Je m'appelle Aurélien, et toi tu es Mélina K. Therryana.
Je souris légèrement. J'ai une identité,
je suis quelqu'un ! je suis quelqu'un de vivant ! j'ai une
famille, un nom ! et une raison d'exister car tout ceux qui m'entourent
veulent m'aimer.
Peut-être que ce sera difficile, mais j'ai une vie à vivre…
j'espère ne plus survivre mais simplement vivre…
FIN
