WIZARDS

Autrices : Kalari & Keres

Base : Harry Potter

Disclaimer : Toujours pas à nous…

Chapitre 2

Draco rangeait.

Ca faisait une semaine qu'il rangeait.

Il triait, faisait des tas, triait à l'intérieur des tas…

Bref, il ressemblait à un foutu elfe de maison.

Et il détestait ça…

Mais Lucius était en prison, et le Ministère allait certainement profiter de l'absence du maître de maison pour fouiner. Le tas « magie noire et autres affaires de Mangemort » avait vite été détruit, brûlé ou revendu.

Mais à chaque fois que Draco rangeait une nouvelle pièce, ce tas réapparaissait encore plus gros…

Quelles vacances… Il allait rentrer en sixième année, et en tant que premier de la classe, il se devrait de commencer à s'avancer… Ou au moins de faire ses devoirs.

Mais non. Il se retrouvait dans l'immense manoir Malfoy à faire du ménage.

Parfait.

Il ramassa un livre sur l'étagère, et l'ouvrit.

« Les Mille et une tortures de Dark Lord ».

Vraiment parfait.

Le livre rejoignit vite le tas « affaires à faire disparaître au plus vite ».

Et dire qu'il n'en était qu'au premier étage…

- Draco ?

L'héritier Malfoy se retourna vers sa mère, qui se tenait dans l'encadrement de la porte du salon qu'il rangeait.

- Il est deux heures du matin Draco. Je vais me coucher.

- Bien. Bonne nuit.

- Ne t'endors pas trop tard si tu veux continuer à ranger demain.

Narcissia disparut, et Draco écouta quelques instants le bruit de ses pas qui s'éloignaient.

Puis il soupira et revint à contrecœur à son occupation première.

Mais pendant que ses mains et une infime part de son cerveau se chargeaient de trier les livres restants sur l'étagère face à lui, la majeure partie de son esprit se mit à vagabonder vers les événements survenus une petite semaine plus tôt, et sur leurs conséquences.

L'arrestation de Lucius, un masque de Mangemort sur le visage, et la baguette pleine de sorts interdits à la main… Depuis Narcissia se démenait au Ministère pour retarder au maximum la descente des aurors. Tout ça à cause de ce satané Potter qui voulait encore sauver le monde. Il n'avait réussi qu'à envoyer son parrain dans le monde des morts. Bien fait pour lui.

En attendant, la capture de son père avait beaucoup surpris Draco. Il s'était pourtant toujours extirpé de situations beaucoup plus complexes et risquées, sans le moindre dommage. Pourtant, il se retrouvait entre quatre murs à Azkaban, alors qu'il aurait tout à fait pu transplaner avant l'arrivée des aurors, ou prendre un des multiples passages du Ministère qu'il connaissait par cœur…

En attendant, ce qui était fait était fait, et il ne restait plus qu'à faire disparaître tout ce qui pourrait le faire plonger encore plus, et Narcissia et Draco avec lui.

Une fois les livres compromettants, voire très compromettants, empilés pour le bouquiniste occulte qu'il connaissait et les autres à leur place sur l'étagère, Draco se dirigea vers le bureau de son père.

La première fois qu'il y était entré pour ranger, il n'avait pas vraiment osé fouiller. Après tout, c'était la pièce du Manoir qu'il connaissait le moins, la plus secrète. Mais les aurors, eux, ne se priveraient pas pour fouiner… Un peu hésitant, il s'assit néanmoins sur le fauteuil de Lucius et ouvrit les tiroirs.

Et pour changer, il tria. Les papiers des affaires concernant Voldemort, qu'il jeta au feu sans plus regarder, ceux concernant l'administration des biens de la famille, qu'il étudia et tria avec soin, et les « inconnus ».

Il y avait beaucoup de choses dans le manoir dont il ignorait jusqu'à l'utilité première. Comme ces trois boîtiers noirs qui ne pouvaient rien contenir, qu'il trouva au fond d'un tiroir, ou cette espèce de caisse dépourvue d'ouverture, excepté un petit trou d'où sortait un cordon noir. Il les entassa dans un coin du bureau, avec l'intention de les mettre plus tard avec les autres objets dont il ne savait que faire.

Posant les yeux sur la grande horloge accrochée au mur, il vit qu'il était quatre heures du matin. Il se décida enfin à aller se coucher, prit quelques papiers pour régler les affaires financières les plus urgentes, et les « inconnus » qu'il alla déposer avec le reste dans la chambre de son père.

.oOo.

Un mois avait passé. Narcissia lui avait dit qu'elle ne pourrait plus empêcher le ministère d'envoyer ses aurors bien longtemps. De toutes façons, toutes les choses compromettantes avaient disparues.

Il était tard, mais Draco n'était pas fatigué. Et puis le rangement était pratiquement terminé, il n'avait plus en sa possession que quelques livres et objets de magie noire qu'il irait revendre le lendemain. Ils valaient dix fois le prix auquel il allait les céder, mais il n'avait pas vraiment d'autres choix.

Le procès de Lucius et des autres Mangemorts approchait, mais était sans cesse retardé. Les familles se relayaient pour mettre des bâtons dans les roues du ministère pendant que les avocats les plus cotés du monde magique préparaient la meilleure défense possible.

En attendant, il ne restait à Draco plus que le tas de choses diverses et variées trouvées aux quatre coins du manoir et dont il ne savait que faire.

Entrant dans la chambre de son père, Draco se sentit fatigué en voyant l'amoncellement d'objets dont il n'avait aucune idée de ce qu'ils faisaient au manoir, dont certains ne semblaient avoir aucune fonction, même décorative. Soupirant, il s'assit sur l'immense lit à baldaquin et contempla le désordre qui envahissait la chambre.

Il regarda l'heure. Trois heures du matin, il avait encore le temps avant d'aller se coucher. Dans un élan de motivation qui l'étonna lui-même, il se redressa et se tourna vers les dernières choses qui lui restaient à ranger.

- Alors, voyons ce que ça donne…

A suivre…

Voilà pour le chapitre deux. Effectivement, il est encore plus court que le un, on sait…

Enfin, la suite arrive bientôt, alors n'hésitez pas à nous laisser une petite review, quoi que vous en pensiez !

Merci et à bientôt !

Réponses aux reviews :

Leni Lenou : Merci beaucoup pour ta review, la première pour cette fic ! Désolées le mystère n'a pas été révélé dans ce chapitre, mais patience, c'est pour bientôt !

Thealie : Merci ! On est très contentes que l'écriture t'ai touchée. C'est vraiment encourageant d'avoir des lecteurs sensibles à ce qu'on écrit, surtout qu'on s'est vraiment amusées à travailler le texte pour dire exactement ce que les personnages (encore inconnus, désolées !) ressentent. A bientôt !

Kestrel 21 : Marchi ! On t'aime fort couzine !