RAR : Merci à Thealie, Milii, Amy Keira, onarluca, skyblack4, Nymphadora Tonks, slydawn, alinemcb54, vert emeraude, Sélène, underpheonix ( Je ne sais vraiment pas si ce sera un soft, j'écris encore ! Toutefois, je ne prévois pas faire de lemon ici. ) Janira, ostrum, kaorulabelle
Bonne lecture à tous et désolée du retard( trop continuel ).
Chapitre 4
Lâchant la main de son compagnon, Harry s'écroula à genoux sur le béton froid, retenant à peine un gémissement plaintif. L'autre adolescent, appuyé contre le mur, reprenait son souffle, les yeux fermés.
- Woah, laissa-t-il échapper.
Il ne sembla remarquer qu'à ce moment son condisciple sur le sol et s'approcha rapidement.
- Ça va ?
Il voulut répondre que oui, mais un étau lui compressait la poitrine et la gorge. Il sentit à peine la main qui se posa sur son épaule. Au bout d'une minute qui lui parut des heures, la douleur s'estompa enfin. Le voyant chanceler, le blond l'aida à se relever, puis à s'asseoir sur une caisse en bois jetée au fond de la ruelle où ils étaient apparus quelques instants plus tôt.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? S'enquit Draco.
- Tu ne les as pas senties ?
- Sentir quoi ?
- Les barrières. Ils avaient dû en placer tout autour de la maison pour prévenir toute attaque.
- Mais nous sommes parvenus ici, donc à les franchir, non ? Si c'est Dumbledore ou bien quelqu'un de puissant en qui il fait confiance qui les a créées, des sorciers de notre âge n'auraient pas dû y arriver, n'est-ce pas? Comment as-tu fait?
- Euh, je...
Un bruit sourd les fit sursauter.
- Dis, où est-ce que tu nous a emmenés ?
- À une centaine de mètres du Chaudron Baveur. Je nous y louerai une chambre jusqu'à la rentrée.
Draco hocha la tête. Il voulut se diriger vers la rue, bondée à cette heure, mais Harry le retint par le bras.
- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?
- On ne peut pas sortir ainsi. Je te rappelle qu'on est tous les deux recherchés par Voldemort et ses sbires, à l'heure qu'il est. Et Dumbledore saura tôt ou tard que je ne suis plus à Privet Drive, si ce n'est déjà fait. Ce dont je me doute.
- Que comptes-tu faire ? On ne peut pas enfiler nos capes et rabattre nos capuchons, nous sommes en plein Londres moldu et cela nous rendrait suspects aux yeux des sorciers et des autorités.
- On se demande bien pourquoi, soupira Harry.
Il sortit sa baguette et la pointa vers le visage du Serpentard qui recula derechef.
- Du calme, Malfoy. Fermes les yeux et, par Merlin, détends-toi !
Le blond lui lança un regard noir mais obéit une fois de plus. Il se demanda tout d'abord si son compagnon se moquait de lui, mais il sentit après quelques secondes son visage se transformer. Au bout de quelques secondes, tout cessa. Il ouvrit les yeux.
- Terminé ?
Son compagnon hocha la tête.
- De quoi j'ai l'air ?
Pour toute réponse, l'autre attrapa une boîte de conserve vide qui traînait près de lui et la métamorphosa en un miroir de taille moyenne qu'il lui tendit.
Le blond s'observa longuement. Son visage était plus rond qu'auparavant, son nez moins fin et ses yeux d'un brun ambré. Sa peau avait perdu de sa pâleur jusqu'à prendre une teinte bronzée, comme celle qu'arborait autrefois celle du Survivant. Ses cheveux aussi avaient changé, s'allongeant et devenant d'un blond moins platine avec quelques reflets roux.
- Pas mal, mais... commença-t-il.
Il se tu. Des yeux d'un bleu magnifique comme l'océan le fixaient. On aurait dit que des centaines de nuances s'y entrechoquaient. Plongé dans ses réflexions, il n'avait pas remarqué qu'Harry aussi avait opéré des transformations chez lui. Ses cheveux, restés noirs, retombaient dans son dos, attaché en un catogan. Il avait enlevé ses lunettes, ce qui changeait presque son visage, paraissant soudainement plus vieux. Mais il n'avait n'avait pas perdu sa pâleur dans laquelle il l'avait trouvé le jour d'avant. Et sur son front...
- On voit toujours ta cicatrice, dit-il enfin.
- Je ne peux rien faire contre, du moins pas magiquement.
Il déplaça une mèche de ses cheveux de façon à la faire disparaître.
- J'achèterai du fond de teint moldu demain.
Draco, toujours troublé, jeta un autre regard au miroir.
- C'est de la Magie Noire ?
- Bien sûr que non. Métamorphose avancée, septième année. Je crois que c'est un sujet d'ASPIC.
- Nous sommes en sixième, Potter.
- J'ai étudié, fit simplement le sorcier en haussant les épaules.
- Et pour ce matin, c'était également un résultat d'études ?
Harry ne savait trop que répondre. Il regrettait de plus en plus d'avoir pratiqué la magie sans baguette devant le blond mais il était trop tard désormais. Décidant de ne pas se laisser faire, au risque que d'autres de l'apprennent, il fit un pas en avant, acculant l'autre contre le mur de l'allée, enrayant tout mouvement futur. Sans qu'il ne s'en rende compte, ses yeux reprirent, l'espace d'un instant, leur couleur émeraude. Seul le blond s'en aperçu. La pointe de la baguette du Survivant vint se loger sous la mâchoire de sa pauvre victime qui, en une seconde, avait retrouvé sa pâleur d'origine. Il le regarda déglutir avec difficulté puis, d'une voix sifflante, il lâcha :
- Écoute-moi bien, Malfoy. J'ai accepté de t'aider, et ce même si cela me met encore plus dans le pétrin. Alors tu vas immédiatement cesser avec tes questions. Je n'y répondrai pas. Et tu n'as pas intérêt à dire quoi que ce soit à quiconque de ce que tu as vu aujourd'hui ou verras dans les jours qui suivront. Ai-je été assez clair ?
Draco hocha lentement la tête. Harry s'écarta et se dirigea dans pas vif vers la rue. Avec un léger train de retard, l'autre le suivit.
- Voilà, m'sieur Evans, fit Tom en leur offrant un sourire édenté. Chambre 27.
- Deux lits ? S'enquit le brun tout en fouillant dans sa bourse pour en extraire de l'argent.
- Bien sûr, assura l'autre.
Le patron du Pub jeta un regard en coin à Draco, resté à l'écart.
- 'Vous ai jamais vu dans le coin, dit encore l'homme un peu bedonnant. Vous êtes étrangers ?
Il se méfiait, apparemment. Mais avec les dernières attaques et le climat actuel, on était jamais trop prudent.
- Nous venons de rentrer d'un voyage d'agrément en France. Nos demeures étant à plusieurs heures de balai d'ici, nous avons décidé d'arrêter pour quelques temps.
- Vous pensez rester longtemps ?
- Nous allons visiter un peu. Une semaine, tout au plus. Londres ne figurait pas sur notre itinéraire, mais...
- Oui, c'est une très belle ville. Et le Chemin de Traverse est célèbre de par le monde.
- C'est en effet ce que j'ai entendu dire.
- Si vous aimez bien les farces et attrapes, je vous conseille fortement la boutique des frères Weasley. Ils font fureur depuis leur récente ouverture.
- Je vous remercie du conseil, fit posément Harry en s'inclinant légèrement.
Il prit la clef sur le comptoir et empocha sa monnaie, laissant un généreux pourboire.
- Si vous voulez bien nous excuser, monsieur, nous avons fait une longue route et allons monter immédiatement.
- Bien sûr, bien sûr. Le petit déjeuner est servit à partir de 8 heures.
Le jeune homme lui sourit avant de se diriger vers l'escalier menant à l'étage. Draco le suivit jusqu'à la petite chambre.
- Evans ? Interrogea-t-il une fois la porte refermée derrière lui.
- C'était le nom de jeune fille de ma mère.
- Oh, fit le blond.
Tandis qu'Harry faisait le tour de la pièce, il s'assied sur l'un des lits et soupira.
- Que faisons-nous, maintenant ? S'enquit-il.
- Nous restons ici et agissons comme de vrais petits touristes. Tu te crois apte à jouer cette comédie ?
Pour toute réponse, Malfoy haussa les épaules et s'étendit complètement sur le lit, un bras derrière la tête. Bientôt, ses yeux se fermèrent et il sombra dans un sommeil profond.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, il faisait clair dans la chambre. Étant donné l'heure à laquelle ils étaient arrivés au Chaudron Baveur, il en conclut qu'il devait être tôt le matin. Il avait dormi longtemps mais ne s'en étonnait guère, n'ayant pas eu de repos depuis un certain temps. Il se leva en s'étirant.
- Potter ? Appela-t-il en regardant aux alentours.
Aucune réponse ne vint. Il devait être sortit. Haussant les épaules, il se dirigea vers la salle de bain. Une bonne douche ne lui ferait pas de mal.
Plusieurs minutes plus tard, il ressortit frais et dispos pour découvrir, sur une petite table basse du coin salon, un petit déjeuner complet disposé sur un plateau d'argent. Sentant sa faim le tenailler, il prit place dans l'un des fauteuils et commença à manger avec appétit.
Alors qu'il dégustait sa deuxième brioche à la cannelle, la porte s'ouvrit et le Survivant entra, quelques sacs en main. Il alla les déposer sur son propre lit et entreprit de les ouvrir.
Ils contenaient pour la plupart des vêtements tels que des capes, des robes ainsi que des livres, mais également quelques flacons. S'approchant, Draco en saisit un de forme arrondie et de couleur rosée. Il l'agita, brouillant le liquide ambré qu'il contenait.
- Qu'est-ce que c'est ?
- J'avais besoin de quelques ingrédients supplémentaires.
- Tu comptes préparer une potion ?
- En effet.
- Laquelle ?
- Un antidote au Véritaserum, répondit le brun.
- C'est assez complexe. Nous ne l'avons pas encore vue avec Rogue, constata-t-il.
- Je sais, mais j'en ai besoin.
- Tu es nul en potion, lui rappela Malfoy.
Ne l'écoutant apparemment pas, il alla ranger les flacons dans un tiroir. Revenant vers lui, il tendit une cape légère au jeune homme.
- J'ai déjà une cape, Potter.
- Je sais. Mais il serait idiot que tu te promènes avec les armoiries Malfoy cousues sur la poitrine, non ?
- Je dois acheter mes affaires pour Poudlard. J'ai besoin d'aller à Gringotts.
- Moi aussi. Nous le ferons demain.
- Et notre apparence ? Que diront les gobelins ?
- Rien du tout. Si la banque est si sure, ce n'est pas dû qu'à leur système de sécurité. Les gobelins sont secrets, ils ne laissent rien filtrer. Ils se tairont. Il n'y a aucune crainte à y avoir.
- Je n'ai pas peur, s'offusqua Draco.
- Je n'ai jamais rien dit de tel.
Le blond émit un grognement sourd et empoigna la cape. Son compagnon sourit et secoua la tête de dérision. Il prit ensuite les trois nouveaux ouvrages franchement acquis et les posa sur sa table de chevet, allant rejoindre ceux qui s'y empilaient déjà. Les désignant ainsi que ceux qui étaient posés sur le sol, Draco demanda :
- Tu as vraiment lu tout ça ?
Le sorcier aux cheveux noirs acquiesça.
- Pourquoi ?
- J'en ai besoin.
- Est-ce que — ?
- Je sors, le coupa soudainement Harry en attrapant son manteau et en quittant rapidement la pièce, claquant la porte.
Draco soupira. Une fois de plus, le Survivant fuyait ses questions. Même s'il avait mal à l'avouer, son comportement l'inquiétait. Et c'était sans oublier la magie noire à laquelle il semblait s'adonner. Le blond se souvenait encore de la force invisible qui l'avait empoigné puis projeter avec violence le jour précédant. Et il était prêt à jurer qu'Harry n'avait pas sa baguette avec lui à ce moment-là.
« Ni aujourd'hui », pensa-t-il en voyant l'objet magique posé sur le couvre-lit.
Vu l'état actuel des choses, il était stupide, voire suicidaire, de sortir sans. Surtout que le Seigneur des Ténèbres serait très généreux avec quiconque lui amènerait vivant celui qui l'avait quasiment anéanti quinze ans plus tôt. Le jeune Malfoy n'avait que trop souvent entendu parler son père et certaine de ses connaissances à ce sujet. D'après leurs dires, une équipe spéciale avait vu le jour à la fin des classes, ayant pour objectif de rechercher activement le Survivant. Draco ne put s'empêcher de frissonner. Voldemort voulait Harry. Et le jeune sorcier ne voulait pas savoir ce qu'il lui ferait si jamais il advenait qu'il mette la main dessus...
Voilà !
À suivre !
