Chapitre 3 : Retour a Poudlard
-Aller, debout fainéant ! Beurk ! Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Harry ouvrit des yeux vitreux. Son regard se posa d'abord sur la tante Pétunia qui avait un visage à la fois sévère et dégoûté et ensuite sur l'énorme chien noir qui avait relevé les dents et qui grognait maintenant en regardant la tante de Harry.
-Sniffle ?
Harry eu besoin de quelques secondes pour comprendre la situation qui aurait pu être drôle en d'autres circonstances. En effet, une rencontre entre Sirius et la tante aurait pu être un choc culturel assez comique à voir, mais pour l'instant, Sirius, qui était encore sous sa forme de chien, semblait très en colère. Harry préféra ne rien dire, jusqu'à ce que la tante Pétunia pousse un hurlement suraigu en voyant le chien se transformer en homme. L'oncle Vernon était arrivé juste à temps pour assister à la transformation. Son visage vira au rouge, mais il n'eut pas le temps de placer un mot, Sirius explosa avant.
-Non mais vous êtes inconscient !!! La voix de Sirius n'était qu'un sifflement tant la colère le consumait. Laisser un enfant de quinze ans trempé dormir dehors toute le nuit, mais qu'est-ce qu'il vous prend au juste ? Sa voix montait de plus en plus maintenant. Vous voulez qu'il attrape la mort ou quoi ? Je savais que vous étiez totalement cruel avec lui mais je n'aurais jamais cru que vous iriez jusqu'à le laisser dehors par une nuit pareil ! Si ce n'était que de moi, je retirerais Harry d'ici et je vous transformerais tous en crapaud, je.
Sirius n'en dit pas plus. Il était tellement en colère qu'il ne trouvait même plus ses mots. Son visage était rouge et sa lèvre inférieure tremblait.
-Euh, tante Pétunia, oncle Vernon, je vous présente Sirius Black, vous savez, mon parrain !!!
Ces quelques mots suffirent à faire blanchir l'oncle Vernon. Il bégaya quelques mots qui auraient pu vouloir dire « Mais non, mais nous ne savions pas » mais Sirius ne lui en laissa pas le temps. Il prit Harry par le bras et l'entraîna dans la maison, faisant ainsi choir la tante Pétunia par terre et bousculant l'oncle Vernon qui se reprit juste a temps sur le mur. Harry eut juste le temps d'empoigner son sac rempli de cadeau pour suivre Sirius.
-Où est ta chambre ? lui demanda-t-il d'un ton brusque.
-En haut.
Sirius se tourna vers les Dursley, le même air menaçant sur le visage que celui qu'il avait eu face à Pettigrow, dans la cabane hurlante.
-Je veux un petit déjeuné pour ce garçon, dans sa chambre, et ce dans moins de 5 minutes ! Compris ?
La tante Pétunia n'eut d'autre choix que d'acquiescer. Sirius monta à la suite de Harry et aussitôt dans la chambre, il l'intima de se mettre au lit. Devant la colère de son parrain, Harry s'exécuta. Sirius s'assit sur le lit et Harry eut juste le temps de tirer sur son sac rempli de cadeau.
-Mais qu'est-ce que tu cache comme ça ? Tu joue au mime ou quoi ?
Harry sourit. Il tira sur le sac, chercha le bouton a tâtons et le pressa. Le sac réapparu sous le regard ahuri de Sirius.
-Où est-ce que tu as eu ça ?
-Ah tien, je peux parler maintenant ? dit Harry avec un sourire.
Sirius sourit à son tour et la tante Pétunia tambourina doucement à la porte. Elle avait un air de profonde anxiété sur le visage. Sirius lui décocha un regard noir pendant qu'elle déposait le cabaret à pied sur le lit de Harry et tournait les talons pour repartir à petits pas pressés et fermer la porte derrière elle. Sirius marmonna.
-Ces moldus ! Est-ce que c'était la première fois que ça arrivait ?
-Oui, d'habitude, ils me laissent tranquille.
-Qu'est-ce qui s'est passé ?
Harry pointa la lame de parquet qui était restée ouverte sur les quelques gâteaux que Dudley avait négligés. C'était ceux de Hagrid.
-Dudley a découvert les provisions. Ma tante était hors d'elle. Alors elle l'a laissé me faire ce qu'il voulait, y compris m'enfermer dehors alors que j'étais trempé.
-Si Dumbledore ne voulait pas absolument que tu restes ici, je t'emmènerais immédiatement chez Arabella. Mais il ne veut rien entendre. Je ne sais pas si c'est vraiment raisonnable, mais je dois te laisser ici.
Sirius semblait terriblement las. Harry en était peiné. Il ne voulait plus que son parrain soit triste à cause de lui.
-Je comprends, de toute façon, je ne suis pas si mal en point, ce n'est pas comme si nous avions été en plein hiver.
-Ouais ! Mais quand même, s'il arrive quoi que ce soit d'autre, hiboue- moi, je ne veux pas que tu restes ici une minute de plus s'il arrive une autre histoire de ce genre. -D'accord.
-Je dois y aller maintenant. Mange tout, et couches-toi, tu as besoin de repos. Envoie-moi un hibou demain, et j'en veux un à tous les jours, pour me dire comment tu vas. Ah oui, j'oubliais, joyeux anniversaire !
Il l'énorme livre à la couverture d'étain à Harry. Sur la couverture le titre disait « Histoire des Potter ». Une larme perla au coin des yeux de Harry. Il regarda Sirius et lui sourit, une énorme boule dans la gorge lui empêchant de prononcer le moindre mot. Sirius sourit à son tour et franchit la porte.
À travers la porte clause, Harry perçut quelques bribes de la conversation, ou plutôt du monologue que Sirius faisait en bas.
-Si j'entends encore parler de ce genre de situation, je vous promets que vous le regretterez amèrement. Je n'ai pas le choix de le laisser ici, mais je vous promets que s'il je reçoit une seule de ses lettres en retard je reviendrai ici pour vous transformer en trolls ! Compris ?
Harry entendit une porte qui claque. Il feuilleta son livre quelques minutes mais la fatigue l'emporta. Il finit son petit déjeuné, posa le plateau et tous ses cadeaux par terre, se couvrit avec toutes les couvertures et s'endormit.
Lorsqu'il ouvrit les yeux à nouveau, il faisait presque déjà noir à l'extérieur. Harry se sentait fiévreux et un peu étourdi, mais dans l'ensemble il allait un peu mieux. Il s'habilla de vêtements propres et descendit au premier étage.
-Bonsoir !
Personne ne lui répondit. La famille Dursley se contenta de lui jeter un regard noir et se retourna vers la télévision. Harry se dirigea vers la cuisine et ouvrit le réfrigérateur. Il trouva de quoi se faire un petit repas, mangea et remonta dans sa chambre. Assis sur son lit, il feuilletait le livre des Potter. Il illustrait d'abord des peintures, ensuite des photos. Chaque personne était accompagnée d'un texte la décrivant ; ses parents, ses enfants, ce qu'elle avait fait d'extraordinaire ou de stupide. Il y avait aussi quelques faits cocasses. Il feuilleta le livre longtemps, sans vraiment le lire, regardant les personnages qui lui faisaient des signes de la main d'un air ravi quand il arriva enfin aux dernières pages. Depuis qu'il avait ouvert le livre, il se retenait de ne pas y aller tout de suite, histoire de voir un peu le lointain passer avant de voir celui qui aurait du lui appartenir. Ils étaient là. Ses grands-parents qui lui faisaient de grands signes de la main avec un grand sourire. Il lut que sa grand-mère avait combattu sans relâche contre Voldemort, que son grand-père était un médicomage et qu'ils avaient tous les deux été tués dans un massacre qui avait eu lieu une nuit au ministère. Puis il vit toute sa famille. Les oncles et les tantes de son père, ses cousins. D'après le texte, James n'avait pas de frère ni de s?ur. Devant la photo de famille qui rassemblait au moins 30 personnes, Harry était triste. Ils ne pouvaient quand même pas être tous mort ! Une énorme quinte de toux mit fin à sa réflexion. Cette nuit à la belle étoile allait lui coûter très cher. Il sourit en repensant à la réaction de Sirius. S'il n'avait plus de famille, au moins avait-il encore un parrain pour veiller sur lui. Il ferma son livre et le posa sur sa table de chevet. Puis il se couvrit et se mit en boule pour tenter de cesser de trembler. Il ferma les yeux et s'endormit aussitôt.
« Tuer. faiblesse. lui.enlever. polynectare. complot. DOLORIS ! »
Harry se réveilla dans un sursaut, la cicatrice brûlante. Tremblant, il porta une main à son front couvert d'une sueur froide. Mais il ne se souvenait pas pourquoi. Il avait du faire un cauchemar, mais il n'arrivait pas à se souvenir de celui-ci. Depuis le début de l'été, il ne cessait de rêver à la mort de Cédric, mais cette fois-ci c'était différent, mais il ne savait pas en quoi. Inquiet, il se leva et marcha un peu dans sa chambre, jusqu'à ce que ses jambes faiblissent et refusent de le porter plus longtemps. Il posa à nouveau sa main sur son front. La sueur avait disparu, et il était maintenant brûlant. Fiévreux, Harry prit la décision de se recoucher. Il dormit ensuite jusqu'au lendemain, d'un sommeil agité, mais sans cauchemars.
Il ouvrit les yeux au tambourinement à la porte de la tante Pétunia.
-Allez, debout ! Tu ne crois tout de même pas que tu vas te sauver de corvées parce que tu as passé une nuit à la belle étoile !
-C'était trop beau pour durer !
Maugréant, Harry se leva, s'habilla et se regarda dans le miroir. Il était blanc comme un linge et avait vraiment une mine affreuse. Il descendit, avala son petit déjeuné constitué d'un quart de pamplemousse et entreprit, avec des gestes lourds, de faire la vaisselle. Lorsqu'une assiette se fracassa sur le sol, la tante Pétunia arriva en courant.
-Tu ne sais vraiment rien faire ma foi ! File dans ta chambre, et je ne veux plus te voir jusqu'au déjeuné.
Péniblement, Harry remonta dans sa chambre et s'affala sur la chaise de son bureau. Il prit un parchemin, trempa sa plume dans l'encrier et écrivit.
Cher Sirius, Comme promis, je t'écris pour te donner des nouvelles. Je ne vais pas si mal, si ce n'est de la toux et de la fièvre. Je crois que je vais avoir tout un rhume. Mais ne t'en fais pas pour moi, je vais sûrement survivre.
En passant, merci beaucoup pour le livre, il est magnifique. Je vais te réécrire demain pour te dire comment ça se passe ici, d'ici la, tâche de ne pas trop penser à moi !
Au revoir, Harry
Oui, elle était bien cette lettre pensa-t-il. Il ne voulait pas lui parler de son cauchemar. De tout façon, que pouvait-il dire, il ne se souvenait même plus de ce à quoi il avait rêvé. Il attacha le parchemin à la patte d'Hedwidge qui s'envola aussitôt par la fenêtre. Lorsqu'il releva enfin les yeux du point où avait disparue Hedwidge pour regarder le cadran, il était déjà l'heure d'aller déjeuner. Il descendit et englouti sa soupe chaude. Il songea que ça faisait vraiment du bien en reprenant le chemin de sa chambre lorsqu'il fut intercepté par l'oncle Vernon.
-Mais où crois-tu aller comme ça ? Tu vas tout de suite aller tondre le gazon, et je veux que ce soit fait impeccablement ! Ajouta-t-il en voyant l'air déconfit de Harry.
L'adolescent s'exécuta difficilement. Il sentait ses forces l'abandonner doucement pendant qu'il tondait, raclait, arrosait et peinturait. C'est épuisé qu'il se laissa tomber dans son lit, après avoir juste pris le temps de se laver et sans même avoir mangé. Il ferma les yeux et s'endormit aussitôt. Il rêva encore de la mort de Cédric, mais ne se réveilla pas. Lorsque sa tante tambourina à la porte le lendemain matin, Harry était même trop faible pour seulement lui répondre. Il se contenta de se retourner et de se rendormir.
« Tuer. Potter. Dumbledore. Faiblesse. Complot.Poudlard. »
-Mais qu'est-ce qui se passe encore ici ? Où est-il ?
-Dans sa chambre. Mais vous n'avez pas le droit d'être ici monsieur, c'est une propriété privée !
-Oh mais vous allez la fermer à la fin !
-Arabella a raison ! Comment pouvez-vous ne pas vous être rendu compte de son état ? Il n'est pas descendu de la journée et vous ne vous êtes même pas inquiété ?
Harry entendait toutes ses voix qui venaient de l'étage en dessous, mais il n'arrivait pas à les comprendre. Son cerveau refusait de contenir plus d'informations. Encore une fois, il ne se souvenait plus de son rêve, mais il savait avec certitude que quelque chose de grave se préparait. Il entendit des pas pressés monter les marches, puis sa porte de chambre qui s'ouvrait. Il ouvrit des yeux vitreux et vit Sirius
-Harry? Harry ça va ? Harry, est-ce que tu m'entends?
Oui, Harry l'entendait, mais il ne le comprenait pas. Il essayer de bouger, mes ses efforts restèrent vains. Il ferma les yeux et perdit conscience. Sirius sembla affolé.
-À Poudlard ! Vite !
Arabella fit apparaître un brancard avec sa baguette magique et y allongea Harry pendant que Sirius entassait pêle-mêle toutes les affaires de son filleul dans sa valise qu'il glissa ensuite dans le four tout de Harry, sous les regards ahuris de la famille Dursley.
-Vous recevrez bientôt de mes nouvelles !
Il regarda les Dursley d'un air au-delà de la fureur, mis le sac sur son dos et se transforma et chien. Il suivit Arabella au rez-de-chaussée. Celle-ci fit exploser le feu électrique, alluma un grand feu dans l'âtre mis à nue, jeta un peu de poudre brillante dans celui-ci, attrapa le brancard et le collier du chien, entra dans le feu devenu vert et cria « Poudlard ! » en laissant les moldus décontenancés derrière elle.
Sirius ouvrit les yeux lorsqu'il se senti cesser de tourbillonner. Toujours sous sa forme de chien, il courut vers le bureau de Dumbledore pendant qu'Arabella faisait léviter le brancard sur lequel était Harry jusqu'à l'infirmerie. Arrivé devant la gargouille qui gardait le bureau du directeur, Sirius regarda autour de lui pour s'assurer qu'il était bien seul et repris sa forme humaine.
-Plume en sucre
La gargouille bascula et Sirius monta l'escalier magique à une vitesse ahurissante. Il entra à toute volée dans le bureau de Dumbledore qui était alors penché sur sa pensine.
-Sirius ? Mais, qu'est-ce qui se passe ?
-Harry. infirmerie.
Dumbledore se leva précipitamment. Suivit de Sirius qui s'était retransformer en chien, il se dirigea rapidement à l'infirmerie.
-Qu'est-ce qu'il a Pompom ?
L'infirmière regarda le professeur d'un air interdit, puis elle se tourna vers le chien
-Je ne sais pas. Qu'est-ce qui lui est arrivé Sirius ?
L'interpellé repris sa forme humaine
-Il a passé une nuit dehors, au froid et trempé ! J'aurais fracassé la tête de ces maudit moldus ! Mais je ne sais pas s'il est arrivé autre chose depuis.
-Calmez-vous Sirius ! Pompom ?
-Je pencherais pour de l'épuisement, en plus d'une bonne pneumonie. C'est probablement moins grave que ça en a l'air, mais il a besoin de repos, de beaucoup de repos. Et il n'est pas question qu'il quitte l'école pour ce qui lui reste de vacances. J'aime mieux le garder près d'ici, au cas ou ce serait plus grave.
-Je ne crois pas que ce sera lui qui s'en plaindra. Arabella, est-ce que tu pourras aller chercher ses fournitures sur le Chemin de Traverse ? Je ne peux pas vraiment le faire pour lui !
-Bien sur Sirius ! Si ça peut te rassurer de rester près de lui.
-Bon, tout le monde dehors, cet enfant a besoin de repos ! Vous reviendrez plus tard !
-Aller, debout fainéant ! Beurk ! Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Harry ouvrit des yeux vitreux. Son regard se posa d'abord sur la tante Pétunia qui avait un visage à la fois sévère et dégoûté et ensuite sur l'énorme chien noir qui avait relevé les dents et qui grognait maintenant en regardant la tante de Harry.
-Sniffle ?
Harry eu besoin de quelques secondes pour comprendre la situation qui aurait pu être drôle en d'autres circonstances. En effet, une rencontre entre Sirius et la tante aurait pu être un choc culturel assez comique à voir, mais pour l'instant, Sirius, qui était encore sous sa forme de chien, semblait très en colère. Harry préféra ne rien dire, jusqu'à ce que la tante Pétunia pousse un hurlement suraigu en voyant le chien se transformer en homme. L'oncle Vernon était arrivé juste à temps pour assister à la transformation. Son visage vira au rouge, mais il n'eut pas le temps de placer un mot, Sirius explosa avant.
-Non mais vous êtes inconscient !!! La voix de Sirius n'était qu'un sifflement tant la colère le consumait. Laisser un enfant de quinze ans trempé dormir dehors toute le nuit, mais qu'est-ce qu'il vous prend au juste ? Sa voix montait de plus en plus maintenant. Vous voulez qu'il attrape la mort ou quoi ? Je savais que vous étiez totalement cruel avec lui mais je n'aurais jamais cru que vous iriez jusqu'à le laisser dehors par une nuit pareil ! Si ce n'était que de moi, je retirerais Harry d'ici et je vous transformerais tous en crapaud, je.
Sirius n'en dit pas plus. Il était tellement en colère qu'il ne trouvait même plus ses mots. Son visage était rouge et sa lèvre inférieure tremblait.
-Euh, tante Pétunia, oncle Vernon, je vous présente Sirius Black, vous savez, mon parrain !!!
Ces quelques mots suffirent à faire blanchir l'oncle Vernon. Il bégaya quelques mots qui auraient pu vouloir dire « Mais non, mais nous ne savions pas » mais Sirius ne lui en laissa pas le temps. Il prit Harry par le bras et l'entraîna dans la maison, faisant ainsi choir la tante Pétunia par terre et bousculant l'oncle Vernon qui se reprit juste a temps sur le mur. Harry eut juste le temps d'empoigner son sac rempli de cadeau pour suivre Sirius.
-Où est ta chambre ? lui demanda-t-il d'un ton brusque.
-En haut.
Sirius se tourna vers les Dursley, le même air menaçant sur le visage que celui qu'il avait eu face à Pettigrow, dans la cabane hurlante.
-Je veux un petit déjeuné pour ce garçon, dans sa chambre, et ce dans moins de 5 minutes ! Compris ?
La tante Pétunia n'eut d'autre choix que d'acquiescer. Sirius monta à la suite de Harry et aussitôt dans la chambre, il l'intima de se mettre au lit. Devant la colère de son parrain, Harry s'exécuta. Sirius s'assit sur le lit et Harry eut juste le temps de tirer sur son sac rempli de cadeau.
-Mais qu'est-ce que tu cache comme ça ? Tu joue au mime ou quoi ?
Harry sourit. Il tira sur le sac, chercha le bouton a tâtons et le pressa. Le sac réapparu sous le regard ahuri de Sirius.
-Où est-ce que tu as eu ça ?
-Ah tien, je peux parler maintenant ? dit Harry avec un sourire.
Sirius sourit à son tour et la tante Pétunia tambourina doucement à la porte. Elle avait un air de profonde anxiété sur le visage. Sirius lui décocha un regard noir pendant qu'elle déposait le cabaret à pied sur le lit de Harry et tournait les talons pour repartir à petits pas pressés et fermer la porte derrière elle. Sirius marmonna.
-Ces moldus ! Est-ce que c'était la première fois que ça arrivait ?
-Oui, d'habitude, ils me laissent tranquille.
-Qu'est-ce qui s'est passé ?
Harry pointa la lame de parquet qui était restée ouverte sur les quelques gâteaux que Dudley avait négligés. C'était ceux de Hagrid.
-Dudley a découvert les provisions. Ma tante était hors d'elle. Alors elle l'a laissé me faire ce qu'il voulait, y compris m'enfermer dehors alors que j'étais trempé.
-Si Dumbledore ne voulait pas absolument que tu restes ici, je t'emmènerais immédiatement chez Arabella. Mais il ne veut rien entendre. Je ne sais pas si c'est vraiment raisonnable, mais je dois te laisser ici.
Sirius semblait terriblement las. Harry en était peiné. Il ne voulait plus que son parrain soit triste à cause de lui.
-Je comprends, de toute façon, je ne suis pas si mal en point, ce n'est pas comme si nous avions été en plein hiver.
-Ouais ! Mais quand même, s'il arrive quoi que ce soit d'autre, hiboue- moi, je ne veux pas que tu restes ici une minute de plus s'il arrive une autre histoire de ce genre. -D'accord.
-Je dois y aller maintenant. Mange tout, et couches-toi, tu as besoin de repos. Envoie-moi un hibou demain, et j'en veux un à tous les jours, pour me dire comment tu vas. Ah oui, j'oubliais, joyeux anniversaire !
Il l'énorme livre à la couverture d'étain à Harry. Sur la couverture le titre disait « Histoire des Potter ». Une larme perla au coin des yeux de Harry. Il regarda Sirius et lui sourit, une énorme boule dans la gorge lui empêchant de prononcer le moindre mot. Sirius sourit à son tour et franchit la porte.
À travers la porte clause, Harry perçut quelques bribes de la conversation, ou plutôt du monologue que Sirius faisait en bas.
-Si j'entends encore parler de ce genre de situation, je vous promets que vous le regretterez amèrement. Je n'ai pas le choix de le laisser ici, mais je vous promets que s'il je reçoit une seule de ses lettres en retard je reviendrai ici pour vous transformer en trolls ! Compris ?
Harry entendit une porte qui claque. Il feuilleta son livre quelques minutes mais la fatigue l'emporta. Il finit son petit déjeuné, posa le plateau et tous ses cadeaux par terre, se couvrit avec toutes les couvertures et s'endormit.
Lorsqu'il ouvrit les yeux à nouveau, il faisait presque déjà noir à l'extérieur. Harry se sentait fiévreux et un peu étourdi, mais dans l'ensemble il allait un peu mieux. Il s'habilla de vêtements propres et descendit au premier étage.
-Bonsoir !
Personne ne lui répondit. La famille Dursley se contenta de lui jeter un regard noir et se retourna vers la télévision. Harry se dirigea vers la cuisine et ouvrit le réfrigérateur. Il trouva de quoi se faire un petit repas, mangea et remonta dans sa chambre. Assis sur son lit, il feuilletait le livre des Potter. Il illustrait d'abord des peintures, ensuite des photos. Chaque personne était accompagnée d'un texte la décrivant ; ses parents, ses enfants, ce qu'elle avait fait d'extraordinaire ou de stupide. Il y avait aussi quelques faits cocasses. Il feuilleta le livre longtemps, sans vraiment le lire, regardant les personnages qui lui faisaient des signes de la main d'un air ravi quand il arriva enfin aux dernières pages. Depuis qu'il avait ouvert le livre, il se retenait de ne pas y aller tout de suite, histoire de voir un peu le lointain passer avant de voir celui qui aurait du lui appartenir. Ils étaient là. Ses grands-parents qui lui faisaient de grands signes de la main avec un grand sourire. Il lut que sa grand-mère avait combattu sans relâche contre Voldemort, que son grand-père était un médicomage et qu'ils avaient tous les deux été tués dans un massacre qui avait eu lieu une nuit au ministère. Puis il vit toute sa famille. Les oncles et les tantes de son père, ses cousins. D'après le texte, James n'avait pas de frère ni de s?ur. Devant la photo de famille qui rassemblait au moins 30 personnes, Harry était triste. Ils ne pouvaient quand même pas être tous mort ! Une énorme quinte de toux mit fin à sa réflexion. Cette nuit à la belle étoile allait lui coûter très cher. Il sourit en repensant à la réaction de Sirius. S'il n'avait plus de famille, au moins avait-il encore un parrain pour veiller sur lui. Il ferma son livre et le posa sur sa table de chevet. Puis il se couvrit et se mit en boule pour tenter de cesser de trembler. Il ferma les yeux et s'endormit aussitôt.
« Tuer. faiblesse. lui.enlever. polynectare. complot. DOLORIS ! »
Harry se réveilla dans un sursaut, la cicatrice brûlante. Tremblant, il porta une main à son front couvert d'une sueur froide. Mais il ne se souvenait pas pourquoi. Il avait du faire un cauchemar, mais il n'arrivait pas à se souvenir de celui-ci. Depuis le début de l'été, il ne cessait de rêver à la mort de Cédric, mais cette fois-ci c'était différent, mais il ne savait pas en quoi. Inquiet, il se leva et marcha un peu dans sa chambre, jusqu'à ce que ses jambes faiblissent et refusent de le porter plus longtemps. Il posa à nouveau sa main sur son front. La sueur avait disparu, et il était maintenant brûlant. Fiévreux, Harry prit la décision de se recoucher. Il dormit ensuite jusqu'au lendemain, d'un sommeil agité, mais sans cauchemars.
Il ouvrit les yeux au tambourinement à la porte de la tante Pétunia.
-Allez, debout ! Tu ne crois tout de même pas que tu vas te sauver de corvées parce que tu as passé une nuit à la belle étoile !
-C'était trop beau pour durer !
Maugréant, Harry se leva, s'habilla et se regarda dans le miroir. Il était blanc comme un linge et avait vraiment une mine affreuse. Il descendit, avala son petit déjeuné constitué d'un quart de pamplemousse et entreprit, avec des gestes lourds, de faire la vaisselle. Lorsqu'une assiette se fracassa sur le sol, la tante Pétunia arriva en courant.
-Tu ne sais vraiment rien faire ma foi ! File dans ta chambre, et je ne veux plus te voir jusqu'au déjeuné.
Péniblement, Harry remonta dans sa chambre et s'affala sur la chaise de son bureau. Il prit un parchemin, trempa sa plume dans l'encrier et écrivit.
Cher Sirius, Comme promis, je t'écris pour te donner des nouvelles. Je ne vais pas si mal, si ce n'est de la toux et de la fièvre. Je crois que je vais avoir tout un rhume. Mais ne t'en fais pas pour moi, je vais sûrement survivre.
En passant, merci beaucoup pour le livre, il est magnifique. Je vais te réécrire demain pour te dire comment ça se passe ici, d'ici la, tâche de ne pas trop penser à moi !
Au revoir, Harry
Oui, elle était bien cette lettre pensa-t-il. Il ne voulait pas lui parler de son cauchemar. De tout façon, que pouvait-il dire, il ne se souvenait même plus de ce à quoi il avait rêvé. Il attacha le parchemin à la patte d'Hedwidge qui s'envola aussitôt par la fenêtre. Lorsqu'il releva enfin les yeux du point où avait disparue Hedwidge pour regarder le cadran, il était déjà l'heure d'aller déjeuner. Il descendit et englouti sa soupe chaude. Il songea que ça faisait vraiment du bien en reprenant le chemin de sa chambre lorsqu'il fut intercepté par l'oncle Vernon.
-Mais où crois-tu aller comme ça ? Tu vas tout de suite aller tondre le gazon, et je veux que ce soit fait impeccablement ! Ajouta-t-il en voyant l'air déconfit de Harry.
L'adolescent s'exécuta difficilement. Il sentait ses forces l'abandonner doucement pendant qu'il tondait, raclait, arrosait et peinturait. C'est épuisé qu'il se laissa tomber dans son lit, après avoir juste pris le temps de se laver et sans même avoir mangé. Il ferma les yeux et s'endormit aussitôt. Il rêva encore de la mort de Cédric, mais ne se réveilla pas. Lorsque sa tante tambourina à la porte le lendemain matin, Harry était même trop faible pour seulement lui répondre. Il se contenta de se retourner et de se rendormir.
« Tuer. Potter. Dumbledore. Faiblesse. Complot.Poudlard. »
-Mais qu'est-ce qui se passe encore ici ? Où est-il ?
-Dans sa chambre. Mais vous n'avez pas le droit d'être ici monsieur, c'est une propriété privée !
-Oh mais vous allez la fermer à la fin !
-Arabella a raison ! Comment pouvez-vous ne pas vous être rendu compte de son état ? Il n'est pas descendu de la journée et vous ne vous êtes même pas inquiété ?
Harry entendait toutes ses voix qui venaient de l'étage en dessous, mais il n'arrivait pas à les comprendre. Son cerveau refusait de contenir plus d'informations. Encore une fois, il ne se souvenait plus de son rêve, mais il savait avec certitude que quelque chose de grave se préparait. Il entendit des pas pressés monter les marches, puis sa porte de chambre qui s'ouvrait. Il ouvrit des yeux vitreux et vit Sirius
-Harry? Harry ça va ? Harry, est-ce que tu m'entends?
Oui, Harry l'entendait, mais il ne le comprenait pas. Il essayer de bouger, mes ses efforts restèrent vains. Il ferma les yeux et perdit conscience. Sirius sembla affolé.
-À Poudlard ! Vite !
Arabella fit apparaître un brancard avec sa baguette magique et y allongea Harry pendant que Sirius entassait pêle-mêle toutes les affaires de son filleul dans sa valise qu'il glissa ensuite dans le four tout de Harry, sous les regards ahuris de la famille Dursley.
-Vous recevrez bientôt de mes nouvelles !
Il regarda les Dursley d'un air au-delà de la fureur, mis le sac sur son dos et se transforma et chien. Il suivit Arabella au rez-de-chaussée. Celle-ci fit exploser le feu électrique, alluma un grand feu dans l'âtre mis à nue, jeta un peu de poudre brillante dans celui-ci, attrapa le brancard et le collier du chien, entra dans le feu devenu vert et cria « Poudlard ! » en laissant les moldus décontenancés derrière elle.
Sirius ouvrit les yeux lorsqu'il se senti cesser de tourbillonner. Toujours sous sa forme de chien, il courut vers le bureau de Dumbledore pendant qu'Arabella faisait léviter le brancard sur lequel était Harry jusqu'à l'infirmerie. Arrivé devant la gargouille qui gardait le bureau du directeur, Sirius regarda autour de lui pour s'assurer qu'il était bien seul et repris sa forme humaine.
-Plume en sucre
La gargouille bascula et Sirius monta l'escalier magique à une vitesse ahurissante. Il entra à toute volée dans le bureau de Dumbledore qui était alors penché sur sa pensine.
-Sirius ? Mais, qu'est-ce qui se passe ?
-Harry. infirmerie.
Dumbledore se leva précipitamment. Suivit de Sirius qui s'était retransformer en chien, il se dirigea rapidement à l'infirmerie.
-Qu'est-ce qu'il a Pompom ?
L'infirmière regarda le professeur d'un air interdit, puis elle se tourna vers le chien
-Je ne sais pas. Qu'est-ce qui lui est arrivé Sirius ?
L'interpellé repris sa forme humaine
-Il a passé une nuit dehors, au froid et trempé ! J'aurais fracassé la tête de ces maudit moldus ! Mais je ne sais pas s'il est arrivé autre chose depuis.
-Calmez-vous Sirius ! Pompom ?
-Je pencherais pour de l'épuisement, en plus d'une bonne pneumonie. C'est probablement moins grave que ça en a l'air, mais il a besoin de repos, de beaucoup de repos. Et il n'est pas question qu'il quitte l'école pour ce qui lui reste de vacances. J'aime mieux le garder près d'ici, au cas ou ce serait plus grave.
-Je ne crois pas que ce sera lui qui s'en plaindra. Arabella, est-ce que tu pourras aller chercher ses fournitures sur le Chemin de Traverse ? Je ne peux pas vraiment le faire pour lui !
-Bien sur Sirius ! Si ça peut te rassurer de rester près de lui.
-Bon, tout le monde dehors, cet enfant a besoin de repos ! Vous reviendrez plus tard !
