Chapitre 6 : Nouvelle

Sirius se leva tôt ce matin là. Il n'arrivait pas à croire en son bonheur. La veille, Dumbledore l'avait convié à son bureau avec un sourire aux lèvres. Lorsque Sirius était entré dans le bureau aux murs tapissé de tableau représentant de vieux directeurs ronflants dans leurs cadres, le vieil homme lui avait doucement demandé de s'asseoir. Sirius fut stupéfait de remarquer à quel point le vieil homme semblait las. Il avait les yeux sombre et le visage fatigué, à tel point qu'il en vint à se demander si le sourire qu'il avait cru voir sur le visage du vieil homme un peu plus tôt n'était pas qu'un mirage. Alors il lui demanda :

-Est-ce que ça va, Albus ?

-Oh, ce n'est que la fatigue, Sirius, mais tout va bien. Comment pourrais- je ne pas me réjouir en ce jour ? Même si je sais que cette bonne nouvelle apportera son lot de travail. Le professeur fit une pause. Sirius attendit patiemment. Il avait appris avec le temps que l'empressement n'était pas toujours de mise, en particulier avec Dumbledore. Il se contenta donc de le regarder, en attendant la suite.

-J'ai reçu un hibou d'Albanie, ce matin, dit le directeur avec amusement. Sirius ne pouvait y croire. Mais il préféra tout de même laisser terminer le vieil homme sans dire un mot, il se faisait peut-être une fausse joie.

-Oh, mais ne me regardez pas avec cet air interdit, Sirius, vous pouvez sourire, car il semblerait que messieurs Guélan et Lenoir aient enfin attrapé Pettigrow ! annonça d'une voix enchantée le professeur.

Sirius sauta littéralement de joie. Enfin, il pourrait prouver qu'il était innocent, enfin tout le monde saurait la vérité ! Enfin, Harry aurait un parrain libre de tout mouvement. Mais il se tourna vers Dumbledore en prenant soudain conscience de toutes les conséquences.

-Alors il va falloir que j'affronte le conseil ?

-Il le faudra, en effet, mais je serai la pour vous défendre.

-Vous voulez dire que. la voix de Sirius tremblait à présent.

-J'agirai en tant que votre avocat, oui, Sirius, lui répondit d'une voix calme le professeur.

Sirius était totalement abasourdi. Certains n'auraient pu comprendre pourquoi cet homme pouvait être à la fois abasourdi et heureux en apprenant la bonne nouvelle de Dumbledore, mais pour Sirius, cela signifiait la confiance, et au-delà, la liberté prochaine. Parce que personne, il en était persuadé, ne pouvait contredire Albus Dumbledore. Et parce que personne ne pourrait jamais plus convaincre le professeur qu'il avait commis ces crimes pour lesquels il avait été emprisonné trop longtemps et injustement.

-Quand doit avoir lieu la première audience ? demanda anxieusement Sirius.

-Le lundi, 21 août, dans 5 jours exactement.

Sirius pâlit « Cinq jours ? ». Dans cinq jours il devrait affronter tous ces vautours du ministère qui le regarderaient comme un traître. Dans cinq jours, il serait face à cet horrible rat qui avait tué ses meilleurs amis, dans cinq jours, il devrait se défendre contre une opinion que les gens se sont fait de lui à cause d'un crime qu'il n'avait pas commis. Cinq jours. Ça ne lui laissait pas beaucoup de temps pour se préparer, autant pour ce qui est du travail à faire que du niveau personnel. Mais il était prêt, il attendait ce moment depuis trop longtemps pour rater une telle occasion. Il regarda alors Dumbledore

-Que dois-je faire ?

Dumbledore lui expliqua toutes les procédures. Il devait bien se préparer, écrire des notes s'il le fallait. Il lui serait demandé ce qui s'était passé les jours avant et la nuit de la mort de James et Lily, puis de ce qui s'était passé le lendemain. Il devait se rappeler que malgré la capture de Pettigrow, il restait l'accusé dans cette affaire et qu'il ne pouvait accuser Pettigrow à tord et à travers, que l'accusation serait portée contre lui graduellement et enfin, qu'il devrait accepter le fait que Harry sera sûrement appelé à témoigner.

-Il n'en est pas question ! répondit Sirius avec force.

-Nous n'avons pas le choix, Sirius, de toute façon, ils ne peuvent pas faire de mal à Harry et son témoignage ne peut être qu'en ta faveur. Il t'adore, Sirius ! Et rien de ce qu'ils diront ne pourra le faire changer d'avis, ajouta d'une voix douce le directeur. Mais il est déjà presque l'heure du dîner. Laissons de côté ces tracas et nous en reparlerons demain.

Sirius avait été quelque peu rassuré. Il n'avait pas osé par contre en parler à Harry, Ron et Hermione tout de suite. Il voulait plutôt attendre un peu que le projet se concrétise. Il savait qu'ils seraient fous de joie, surtout Harry, mais il ne voulait pas qu'ils se fassent inutilement du souci pour lui. En effet, le danger était que s'il perdait son procès, il retournerait à Azkaban.

Il avait donc rendez-vous avec Dumbledore le matin même pour préparer sa défense. Ils avaient beaucoup de travail à accomplir et très peu de temps pour passer à travers cette montagne.

Tôt ce matin là donc, il était aller à la grande salle pour dire bonjour à Harry, Ron et Hermione et s'excuser de ne pouvoir explorer le château avec eux pour aujourd'hui et il se dirigeait maintenant vers le bureau de Dumbledore. Arrivé devant la gargouille, il prononça le mot de passe (jujubes), monta les escaliers et frappa à la porte qu'il ouvrit sous l'invitation de Dumbledore.

-Bonjours Sirius ! Alors, prêt à travailler très dur ? demanda l'homme.

-Mais bien sur mon cher professeur.

Ils s'assirent donc chacun d'un côté du bureau de Dumbledore et entreprirent d'édifier la défense de Sirius. Dumbledore convainquit Sirius de demander à Harry d'être témoin dans l'affaire le plus tôt possible, pour lui permettre de préparer son témoignage avec l'aide de Sirius et Dumbledore. Ils convinrent aussi que s'ils acceptaient de le faire, Ron et Hermione serait des témoins importants eux aussi dans cette affaire, tout deux ayant été présent le soir de la fuite de Pettigrow. Ils demanderaient aussi à Arabella et Remus de les aider et de témoigner pour lui.

Ils ébauchèrent ainsi des plans une bonne partie de l'avant-midi, jusqu'à ce que Dumbledore annonce qu'il était temps de faire un pause pour aller manger. Sirius décida de parler aux trois adolescents dès ce midi, autant le faire le plus vite possible puisque s'ils acceptaient, il faudrait l'autorisation des parents de Ron et d'Hermione. Lorsqu'il fit part de ses intentions à Dumbledore, celui-ci lui dit de les amener à son bureau dès cette après-midi, s'ils acceptaient, bien entendu, pour qu'ils puissent commencer à travailler et à pratiquer leurs témoignages. Il valait mieux commencer tôt, ainsi, si leurs parents acceptaient, ils seraient près pour lundi.

Sirius dévala donc les escaliers en direction de la grande salle. Cependant, aucun des adolescents ne s'y trouvait. Il parti donc en direction de la tour de Gryffondor, qui s'avéra vide elle aussi. Il y avait cependant un mot sur une table.

Si ça intéresse quelqu'un, nous sommes partis mangé dans le parc.

Il sourit, en effet, c'était encore les vacances pour eux et par une aussi belle journée, il était normal qu'ils aient décidés de pique-niquer. Il se dirigea donc vers le hall d'entrée et se précipita à l'extérieur. Après un rapide coup d'?il, il les repéra près du lac. Il prit donc cette direction.

-Bonjour, Sirius ! lança d'un air enjoué Hermione.

-Bonjour, vous trois, alors, ça va ?

-Oui, bien sur ! Sirius, pourquoi avais-tu cet air hier soir ? demanda Harry

Harry espérait qu'en prenant Sirius au dépourvu, il réussirait à lui faire dire ce qu'il voulait savoir. Il ne se doutait guère de la réponse de celui-ci.

-Justement, c'est pour ça que je suis ici ! dit Sirius d'une voix neutre

-Hum, ça a l'air grave ! s'inquiéta Harry.

-Disons que ça dépend du point de vue duquel on se place, dit Sirius en prenant place dans l'herbe, à côté de Harry.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda Ron.

-J'ai besoin de vous, pour un très grand service. Mais je veux que vous sachiez que vous avez le droit de refuser et que quelle que soit votre décision, je ne vous en voudrai pas, dit lentement Sirius.

-Mais tu vas nous dire ce qui se passe à la fin ! s'impatienta Harry.

Sirius le regarda d'un air ébahit. Il allait mieux, ça, il n'y avait pas de doute ! Mais il ne savait pas comment leurs exposer la situation.

-Des amis ont attrapés Pettigrow, dit-il simplement.

-QUOI ! s'exclamèrent en ch?ur les trois amis. Ils avaient un énorme sourire aux lèvres. Décidemment, ils n'étaient encore que des enfants, ils ne comprenaient pas toutes les conséquences.

-Alors, pourquoi est-ce que tu sembles si inquiet ? Et pourquoi est-ce que tu as besoin de nous ? enchaîna rapidement son filleul.

-Parce que la capture de Peter signifie que j'aurai un procès. dit d'une voix lasse Sirius

Soudain, il vit la conclusion de ses paroles se former sur leurs visages. Les adolescents comprirent que Sirius serait obligé de sortir d'ici, de se présenter au ministère, d'être jugé et s'il ne gagnait pas, de retourner à Azkaban et si tel était le cas, il ne s'arrangeraient certainement pour qu'il ne s'évade pas à nouveau. Il vit sans aucune surprise passer l'inquiétude dans leurs visage. Ils se regardèrent, puis l'inquiétude se changea en détermination.

-On va témoigner ! dit Harry d'un ton qui ne permettait aucune réplique. Ses deux amis acquiescèrent d'un signe de tête frénétique

Sirius était soulagé, même s'il n'avait pas douté un instant qu'ils accepteraient.

-Ce sera beaucoup de travail vous savez !

-Au fait, c'est quand ?

-Lundi prochain.

Les yeux des trois adolescents s'agrandirent aussitôt.

-Si vite ? s'étonna Ron.

-Toi, Sirius, ça va ? demanda doucement Harry.

-Tu sais, j'ai vécu pire ! répondit Sirius en riant. Je suis un peu inquiet, c'est certain, mais Dumbledore est mon avocat, alors je ne crois pas que ça puisse mal aller !

Mais qu'est-ce qu'il racontait ? Il n'était pas inquiet, il était totalement terrifier. Il tremblait presque juste à la pensée qu'il retournerait peut-être à Azkaban. Il savait que c'était une possibilité, même s'il savait qu'il y avait peu de risque qu'il soit inculpé avec Dumbledore comme avocat, il y avait la possibilité qu'il soit obligé d'y retourner si le procès devait s'étaler sur plusieurs jours. Dumbledore s'était voulu rassurant sur cette hypothèse en disant que si cela arrivait, il pourrait toujours se porter garant de Sirius et le ramener à Poudlard. Il ne croyais pas avoir trop de problème à convaincre le jury parce que dans les faits, Sirius était en fuite depuis presque 2 ans et qu'il n'avait causé de tords à personne depuis. Mais il restait terrifier quand même.

-Qu'est-ce qu'on doit faire ?

La question de Harry le sortit brusquement de sa rêverie.

-Pour commencer, vous devez venir avec moi chez Dumbledore cet après-midi. Nous devons tout de suite envoyer des hiboux à vos parents pour leurs demander l'autorisation de vous emmener à Londres pour témoigner, excepté toi, Harry, il est évident que je te donne ma permission, dit en riant Sirius. Ensuite, il faudra préparer vos témoignages, et les pratiquer, bien sur.

-D'accord. Est-ce qu'on a le droit de terminer de manger ? demanda en riant Ron.

Sirius sourit

-Bien sur, je n'ai d'ailleurs pas encore mangé moi-même.

-Oh, sers-toi alors ! J'ai jeté un sort de renouvellement sur le panier avant de partir. Même si tu mangeais un éléphant, il en resterait encore dans le panier ! lui dit Hermione.

-Et ben ça alors, les elfes de maisons sont plus sympathique que lorsque j'étais ici ! dit Sirius, impressionné.

-Disons plutôt que nous avons une personne qui a un véritable culte pour moi aux cuisines ! dit Harry. Devant le regard interrogatif de Sirius, il enchaîna, C'est Dobby, et Winky, les elfes de maison, ils sont encore ici !

-Je comprends mieux maintenant !

Ils finirent tranquillement de manger, et prirent ensuite la direction du bureau du professeur Dumbledore, quittant avec un peu de regret l'air chaud et sec et le soleil brillant de l'extérieur.

Lorsqu'ils entrèrent, Dumbledore les regarda avec un sourire.

-Je n'avais aucun doute que vous accepteriez ! dit-il d'un ton amusé.

Ils s'installèrent donc tous pour une longue après-midi de travail tout de suite après que Dumbledore eut envoyé un hibou aux parents d'Hermione et de Ron. Ils réussirent à faire tous les témoignages des trois adolescents, mais ces derniers restèrent inquiets lorsque le professeur leur expliqua qu'ils seraient aussi interrogés pas l'avocat de Pettigrow.

-Qu'est-ce qui arrive si on ne sais pas quoi répondre ? demanda une Hermione inquiète

-En effet, la question de pose, Albus, dit Sirius.

-Et bien j'ai pensé à une potion de télépathie, dit avec malice le directeur. Sirius le regarda méfiant.

-Encore une fois, est-ce que quelqu'un pourrait nous expliquer ? demanda impatiemment Ron.

-Il existe une potion qui pourrait nous lier télépathiquement pour quelques heures, répondit Sirius, et elle n'est pas très compliqué, cependant, j'ai peur des effets à long terme, finit Sirius en regardant Dumbledore.

-Il faudra bien que ça se fasse un jour, Sirius, répondit avec sérieux Dumbledore. -Si vous en êtes persuadé, professeur.

-Est qu'on pourrait comprendre ? s'impatienta Harry.

-Non, tu comprendras plus tard. Alors, est-ce que vous acceptez ? demanda enfin Sirius

-J'imagine que ce serait une bonne expérience à vivre ! dit avec enthousiasme Hermione. Mais, on ne risque rien, n'est-ce pas ?

-Non, il ne peut rien vous arriver de grave, seulement un très gros mal de tête, mais c'est temporaire. C'est d'ailleurs un inconvénient que madame Pomfresh peut contrer facilement, mais ça arrivera seulement si vous empêchez l'un de nous à pénétrer dans votre esprit. Alors à moins que l'un de vous ait quelque chose à cacher, ça ne devrait pas arriver, dit Sirius en riant. Mais il vit très bien Ron blanchir légèrement.

Ils continuèrent donc à travailler la défense de Sirius. Après un long moment, ils durent se rendre à l'évidence que ce ne serait pas si facile qu'ils l'avaient prévus.

-Le problème, expliqua Dumbledore, c'est que personne ne peut affirmer avec des preuves que tu n'étais pas le gardien du secret de James et Lily. Les seuls à avoir été témoins sont James, Lily, toi et Peter. Sur ce fait, notre parole n'est d'aucun secours parce que nous ne sommes pas des témoins visuels.

Sirius resta pensif

-Il y a peut-être un moyen, dit-il plus pour lui-même.

-Lequel ? demanda Harry.

-Vivius Mémorus

Les yeux de Dumbledore s'agrandirent.

-Quand l'avez-vous pratiqué ? demanda rapidement Dumbledore. Sirius resta interdit

-Pour la seconde fois juste après le sortilège de fidelitas, dit doucement Sirius. J'avais peur que Peter nous trahisse et j'ai convaincu James de faire le sortilège pour me protéger, si jamais il arrivait quelque chose. Peter n'était pas la quand nous avons pratiqué le sortilège, il n'est pas au courant. On aurait peut-être du lui dire tout compte fait, ça aurait peut-être éviter beaucoup de choses.

-La seconde fois ? demanda suspicieusement Dumbledore. Le sourire de Sirius s'élargit

-La première fois, nous étions en cinquième année, dit-il tranquillement.

Et si jamais il se faisait gronder ? Mais Dumbledore rit.

-Vous étiez vraiment de très brillants élèves !

-Non mais c'est assez à la fin, est-ce que quelqu'un pourrait nous expliquer les faits au fur et à la mesure qu'ils se produisent ? explosa Ron.

Les deux adultes pouffèrent de rire. Au moins, la colère de Ron avait eut l'avantage de détendre l'atmosphère. Sirius expliqua alors aux trois adolescents en quoi consistait le sortilège de Vivius Mémorus. Ce sortilège était en deux parties plutôt compliquées. La première consistait à une promesse faites par les pratiquants du sortilèges de toujours être présent pour les autres, pour les aider et les soutenir. Il y avait différentes incantations à prononcer pour graver à jamais ce souvenir dans la mémoire des pratiquants. L'autre partie était celle qui restait à pratiquer. Il était en effet possible, avec différentes incantations, de faire revivre la personne présente dans le souvenir. Alors, elle apparaissait comme une personne vivante, en cher et en os. Le souvenir pouvait agir et penser par lui-même, comme la véritable personne. Il gardait sa personnalité, ses idées et était libre d'agir comme il lui semblait. Cependant, il ne revivait pas éternellement, mais seulement un moment qui pouvait passer de quelques minutes à quelques jours, tout dépendant de la puissance que possédait le sorcier appelé lorsque la première partie du sortilège fut pratiquée.

-Dans le cas de James, dit Dumbledore, je ne serais pas surpris qu'il reste plusieurs jours parmis nous !

Harry avait les yeux ronds. Sirius savait très bien ce que ça pouvait représenter pour lui. Il allait connaître son père. Sirius ne put s'empêcher d'avoir le c?ur serré. Il venait de se rendre compte de ce qu'il lui proposait vraiment. Plus que de voir son père, il proposait de le rencontrer, de lui parler, et d'être comme les autres pour un moment.

-Alors, mon père va revenir à la vie ?

-Si on veut, dit Dumbledore. Mais il ne saura pas ce qui s'est passé. Il faudra tout lui expliquer, donc, il faudra le faire revenir avant le procès. Il ne faut pas se tromper, parce que une fois le souvenir envolé, on ne peut plus recommencer. Nous n'aurons qu'une chance.

Le regard de Harry se perdit au loin. Sirius le voyais réfléchir à toute allure.

-Quand ? demanda Harry enfin.

-Nous pourrions pratiquer le sortilège dimanche en après-midi. Je suis persuadé que James tiendra au moins 3 jours, répondit Dumbledore.

-Seulement ? dit-il d'un ton désespéré

-On en sait rien, Harry, dit doucement Sirius. Pour ce qu'on en sait, il pourrait bien rester un mois et je ne serais pas surpris. Mais ne te fais pas trop d'illusion Harry, il se peut qu'il ne reste pas très longtemps...

Sirius aurait voulu être plus rassurant, mais il ne savait pas quoi lui dire. De voir Harry dans cet état lui brisait le c?ur. Comment pouvais-t-il faire ça à son filleul ? Faire revivre son père pour le lui enlever à peine quelques jours après ! C'était de la démence. Mais il le fallait, et il savait que Harry comprendrait. Il regarda l'adolescent et à l'expression de son visage et son regard lointain, il compris que le travail était fini pour aujourd'hui.

-Bon ! Avec tout ça, je crois que nous avons bien travaillé, dit-il. Vous pouvez partir, on se reverra demain.

Les trois adolescents acquiescèrent et sortirent. Sirius regarda partir Harry avec regrets.

-Il a l'air d'aller mieux, dit Dumbledore. Sirius revint brusquement à la réalité.

-Oui. Les potions que lui donne Pomfresh l'empêche de faire des cauchemars. -Et pour la nuit où il devait se passer quelque chose ?

-Rien, à ma connaissance. Je sais qu'il a fait un cauchemar, mais il ne s'est rien produit dans nos rangs. Je crois que Voldemort a fait souffrir quelqu'un hors du pays ou un de ses Mangemorts. Une chose est certaine, c'est qu'il n'y a aucun blessé.

-Et pour Abygaël ?

-Elle est toujours en Amérique, mais elle devrait revenir bientôt. Si j'avais pu, je serais allé l'aider, mais. Je ne crois pas qu'elle sera ici pour le procès. D'ici un mois, peut-être. L'Amérique est quand même son pays d'origine. Pour ce qui est de ce qu'elle a découvert, il y a seulement le fait qu'apparemment, un autre mage noir fait des ravages en Australie et qu'il agit de façons très semblables à Voldemort. Cependant, elle ne croit pas qu'il y ait de lien entre les deux. Si seulement ils pouvaient se rencontrer et se tuer mutuellement, finit d'un ton amer Sirius.

-Allons Sirius, dit d'une voix apaisante le professeur. Ne soyer pas si certain de ce qui pourrait arriver. Bien sur, il y a une possibilité pour qu'ils s'entre tue, mais aussi une pour qu'ils se rallient. Laissons plutôt les mages noirs où ils sont et occupons nous de ce procès. Ensuite, nous parlerons de Voldemort. Alors, dites moi, où avez-vous appris le sortilège de Vivius Mémorus ?

Sirius sourit et raconta l'histoire au professeur. Lorsque, peut après, l'heure d'aller dîner sonna, ils convinrent de se rencontrer à nouveau le lendemain matin et de pratiquer le témoignages des adolescents en après-midi. Sirius laissa le professeur à ses affaires et prit directement le chemin de ses appartements.