Note de l'auteure :

( Bon, d'accord, je dois avouer que je me suis fait très plaisir dans ce chapitre, alors ne chercher pas l'intrigue, il n'y en a pas. Enfin, si vous en trouvez, dites le moi.

(Un petit mail pour me donner vos commentaires serait très bien accepté.

(Je tiens à m'excuser très fort auprès de mes fans (lol. ;0).) pour le temps que j'ai mis à écrire ce chapitre. J'espère que vous comprendrez que j'aimerais beaucoup faire plus vite, mais que je suis vraiment débordée.

(Alors merci à tous de prendre le temps de me lire, et surtout, bonne lecture !!!

Chapitre 11 : Retrouvailles

Sirius était couché sur son lit, sur le dos, les mains derrières la tête, et regardait le plafond de son baldaquin. Il venait de terminer sa première journée à Poudlard en tant qu'enseignant et se disait que ça n'avait pas si mal été, tout compte fait. Il avait craint la réaction des étudiants lorsqu'ils sauraient qu'il était professeur, mais Arabella avait prit le cours en main et il avait surtout tenu un rôle secondaire. Il se promit cependant de ne plus jamais tenter d'utiliser Harry comme exemple.

Harry. James et Sirius s'étaient tacitement mis d'accord pour faire attention à l'utilisation de la télépathie, tant que Harry n'aurait pas appris à s'en servir correctement. À ce sujet, il devait tenter d'établir un horaire de cours pour Harry, Ron et Hermione. Sirius espérait qu'ils ne seraient pas trop débordés par les cours et les cours privés, ils avaient quand même des BUSES à passer cette année et ces examens étaient très importants pour un sorcier. Ils déterminaient beaucoup plus de chose que les adolescents pouvaient le croire.

Dehors, le soleil se couchait lentement derrière la forêt interdite. Normalement, tous les élèves devaient être dans le château. Dumbledore avait établie des règles très strictes et Sirius n'en était pas mécontent. Il ne connaissait pas beaucoup Harry encore, mais de le voir arriver avec les cheveux bleus la veille lui avait confirmé que le fils retenait du père.

-Sirius ?

Sirius sursauta, cette voix dans sa tête le ramenant brutalement à la réalité.

-Remus ?

-Je peux entrer ?

-Quoi ? Tu es ici ? À Poudlard ?

-Oui, et devant ta porte, pour tout dire, je peux entrer ?

-Bien sûr ! Attends.

Sirius se leva, passa au salon et alla ouvrir le passage au loup- garou.

-Que me vaut cette visite ?

-Quelque chose d'important, dit Remus avec un sourire en coin. Enfin, je crois. Sincèrement, je ne crois pas que ça te déplaise, mais je ne suis que le messager.

-Mais tu va cesser de faire des mystère et me dire ce qui se passe ou non ? dit Sirius en perdant patience.

-Bon, d'accord, si tu es si empressé. Mais juste avant, où est James ?

-Dans la grande salle, je crois. Pourquoi ?

-Seulement pour savoir.

Le loup-garou s'approcha de la table basse se trouvant au milieu du salon et y déposa une enveloppe de papier blanc, le côté avec le nom du destinataire face contre table, laissant bien apparaître, au dos, le sceau coulé dans la cire bleu. La petite marque laissait voir la forme d'un soleil dans lequelle ressortait en relief la forme d'une rose. À la vue du sceau, le visage de Sirius perdit toute couleur et celui-ci du s'asseoir pour éviter de s'écrouler.

-Je crois que je vais te laisser seul. Je vais probablement passer la nuit au château, alors on se verra sûrement demain.

Remus n'attendit pas la réponse de son ami qui, il le savait, ne viendrait pas de toute façon. Le loup-garou tourna les talons et franchit le portrait masquant l'entré des quartiers de Sirius. Il prit la direction de la grande salle, espérant y retrouver James avant que celui-ci ne retourne à la chambre de Sirius.

Longtemps, Sirius resta assis là, à regarder de loin l'enveloppe posée sur la table. Ce sceau. Il le connaissait bien, c'était lui qui l'avait créé, le destinant à une seule personne. Son sceau. Mais comment était-ce possible, après toutes ces années ? Il savait que toutes les réponses se trouvaient sans aucun doute dans la lettre, mais cette certitude ne le convainquait pas pour autant de l'ouvrir. Il avait peur. Peur de ce que pourraient dire les mots, peur de ce que pourraient éveiller les phrases. Ce fut seulement lorsque la lune fut haute dans le ciel que l'homme se décida à tendre la main et à prendre l'enveloppe. Il glissa son doigt sous le rabat et d'un coup sec, fit sauter le sceau. Il sortit de l'enveloppe une lettre, non pas écrite sur du parchemin, mais sur du papier moldu décoré d'un instrument de musique qu'il reconnut immédiatement ; le Hautbois. Il balaya le texte écrit d'une écriture fine du regard, sans pourtant oser la lire. Il toucha l'encre du bout des doigts, puis effleura le dessin en bas de page. Il regarda les mots écrits dans cette langue qu'il n'avait pas entendu depuis si longtemps. Saurait-il encore la comprendre, après toutes ces années ? La lettre écrite en français lui semblait à la fois inconnue et familière. Puis, après un moment, il se décida à parcourir les phrases plus profondément.

Sirius, oh cher Sirius,

Mon monde m'est bien noir depuis que tu n'y es plus. Comment te dire à quel point ma vie est vide sans ta présence ?

Quelle coïncidence ce fut que je sois en Angleterre le jour de ton évasion ! Comment aurais-je pu savoir sinon ? Si tu savais, Sirius, le nombre de lettre que j'ai pu t'écrire depuis ce jour, mais elles se sont toutes consumées au pied de notre arbre. J'attendais désespérément un mot de toi, mais il n'est jamais venu.

Je ne t'ai jamais cru coupable. Tu parlais de James comme s'il avait été ton propre frère, et de Harry comme s'il était ton propre fils. Je n'ai jamais douté.

J'ai reçu un hibou de Remus ce midi. À croire qu'il pense plus à moi que toi ! Il m'a dit que tu avais été acquitté, et que tu vivrais un moment à Poudlard. Je lui ai donc répondu, joignant cette lettre à celle que je lui ai écrite, pendant que j'ai un hibou sous la main. Sais-tu comme il est difficile d'en trouver dans le monde moldu ? Surtout, ici, au Québec, où ils sont déjà très rare dans la nature. Lorsque j'ai vu celui-ci arriver, je n'en ai pas cru mes yeux. Il s'est posé épuisé, au beau milieu de mon petit déjeuné, une lettre attachée à la patte. Mais depuis quand utilisez- vous les hiboux pour les voyages outre-mer ? Peut importe, je m'écarte.

Je ne sais pas si tu penses encore à moi, je ne sais même pas si tu veux encore penser à moi. Peut-être que tu m'as oubliée, après toutes ces années.

Je ne sais pas, Sirius, si notre histoire est encore possible. Est-ce que nos rêves sont encore réalistes ? Il n'est pas un jour sans que je me le demande. Remus m'a dit que Voldemort était de retour, retourneras-tu en chasse ? Je ne sais pas si j'ai encore envie de vivre dans la peur, mais qui sait, pour te retrouver.

Je ne t'ai pas remplacé, si jamais tu te poses la question. Je ne suis pas mariée et je n'ai pas non plus d'enfants. Peut-être qu'au fond de moi, je savais qu'un jour, tu réapparaîtrais, et je t'ai attendu, espérant un jour voir ta silhouette sous le saule pleureur, la où nous nous sommes rencontrés la première fois.

Tant de temps s'est écoulé, et tant de choses se sont passées. Que dire de moi ? Par où puis-je commencer ?

Je suis éducatrice, avec de très jeunes enfants. J'ai continué à écrire aussi, surtout des histoires pour les tout petits. Mon héro principal se nomme Sirius. Mais ne t'en fais pas, je n'ai rien dévoilé du monde magique à personne.

C'est Remus qui m'a annoncé la nouvelle lorsque tu as été arrêté, il a prit la peine de venir au Québec pour me le dire en personne. Il te croyait coupable, mais il ne m'a pas convaincu. Ne lui en veut pas, il était aussi perdu que moi, et il s'en veut assez lui-même.

Si tu avais vu dans quel état il était, lorsqu'il est arrivé, il s'est totalement effondré. Je l'ai gardé chez-moi quelques temps, mais lorsqu'il est parti, un soir de pleine lune, je n'ai plus jamais eu de nouvelles, jusqu'à ce matin.

Enfin bref, je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça. J'aimerais pouvoir croire que rien n'a changé, que tu es sûrement le même homme, mais je ne crois pas que ce soit le cas. Ces années emprisonné et à fuir sont sûrement toujours gravées en toi, et je comprends, même si je souffre de savoir que tu as mal. Me laisseras-tu m'occuper de toi ?

Je t'aime Sirius, et je crois que si près de quinze années d'absence n'ont rien pu y changer, rien ne le fera jamais. Tu es gravé en mon c?ur et ma mémoire à jamais, mais aie-je laissé une marque aussi profonde en toi ? Daigneras-tu me répondre, que tu m'aimes encore ou non ? Avant, tu l'aurais fait, j'en suis certaine, mais aujourd'hui ? Enfin, si non, j'aurai essayé.

Je t'aime Sirius, maintenant, et à jamais.

Amoureusement

Johanie

Sirius resta un moment sans bouger, gravant les mots dans sa mémoire. Jamais il n'aurait cru qu'elle pouvait encore penser à lui, pas après qu'il ait disparu aussi soudainement, mais Remus ne lui avait pas dit qu'il l'avait prévenue. Peut-être préparait-il ces retrouvailles depuis longtemps. Il ne savait trop que faire. Écrire ? C'était tellement impersonnel. Il l'aimait encore, il en était persuadé. C'était un des rares souvenirs heureux que les détraqueurs n'avaient pas réussit à détruire en lui. Elle l'avait attendu si longtemps, comment était-ce possible ? Il s'en voulait. Elle aurait mérité d'avoir une vie heureuse, de vivre sa vie de femme, non pas de passer quinze ans à l'entendre. Soudain, comme un éclair zèbre le ciel, il prit sa décision.

Il se leva d'un bond et se dirigea vers la grande salle. Elle était totalement vide. Il se concentra sur la présence de James et Remus et les trouva dans une petite salle qu'il reconnut comme celle où ils se réunissaient lorsqu'ils étaient étudiants. Il prit alors la direction de cette petite salle à grand pas. Lorsqu'il arriva à destination, il frappa quelques briques de sa baguette magique et une ouverture s'ouvrit aussitôt comme par enchantement, ce qui était probablement le cas, dans le mur, comme si les briques avaient simplement disparu. Il pénétra dans une grande pièce circulaire aux murs bleus nuits constellés d'étoiles dorées. James et Remus parlaient, assis dans deux des huit grands fauteuils formant un cercle au milieu de la pièce. Remus leva les yeux vers lui et sourit.

-Alors ? demanda-t-il

-Tu as quelque chose de prévu pour les deux prochaines semaines ?

-Il n'en est pas question ! répondit aussitôt le loup-garou.

-Remus, je t'en supplie, tu sais comme moi que je dois y aller !

-Tu ne sais même pas où elle demeure !

-Tu crois vraiment que c'est un problème ?

-James ? demanda Remus en se tournant vers son autre ami.

-Il n'est pas question que James le fasse, il épuiserait bien trop sa magie, avec les conséquences qu'on connaît, répondit aussitôt Sirius.

-.

-Remus ?

-Bon, dans ce cas, répondit avec résignation le loup-garou. Mais nous devons d'abord aller avertir Dumbledore.

-Ce n'est pas vraiment utile, dit Sirius, tu sais très bien qu'il veut que tu redeviennes professeur depuis que tu as quitté. Il n'y aura aucune objection.

Sirius se retourna vers James.

-Tu crois que tu tiendras le coup encore deux semaines ?

-Je ne crois pas qu'il y ait de problème, je me sens en pleine forme.

-Tout de même, envoie moi un hibou si ça ne va pas, je ne veux pas manquer ton départ encore une fois.

-Promis.

-Je prendrai soin de lui, Sirius, ne t'en fait pas. Et maintenant pars, avant que je ne change d'idée.

-Merci, Lunar, je te revaudrai ça. James, dit-il en se tournant vers son ami, à dans quelques jours.

-Au revoir, Patmol.

Sur un dernier signe de tête, Sirius tourna les talons et sortit en trombe de la pièce. Dès qu'il fut dans le couloir, il se transforma en chien et partit dans la direction du hall d'entrée, mais il s'arrêta à mi- chemin. Harry. Il ne pouvait pas partir sans ne rien lui dire. Il prit la direction de la tour de Gryffondor. Une fois devant le portrait de la grosse dame, il reprit sa forme humaine, prononça le mot de passe et se précipita dans le dortoir des garçons de cinquième année. Il s'approcha lentement du lit de Harry qui dormait à point fermé. Il secoua un peu son filleul et l'adolescent ouvrit les yeux. Harry sembla perdu et une lueur de panique passa dans ses yeux.

-Sirius ? Qu'est-ce qui se passe ? James.

-Calme toi, il va bien. Viens dans la salle commune, j'ai à te parler.

L'adulte et l'adolescent descendirent donc dans la salle où ils s'assirent dans un des fauteuils, tout près du feu.

-Alors, tu vas me dire ce qui se passe ? demanda Harry.

-Je dois partir, pour quelques jours, j'ai quelqu'un à voir.

-Et pourquoi est-ce que tu me dis ça, maintenant, à quatre heures du matin ?

-Je ne voulais seulement pas que tu t'inquiètes, voilà tout.

-C'est gentil. Qui te remplacera pour les cours ?

-Remus. Il a gentiment accepté de me remplacer et comme je devrais revenir avant la prochaine pleine lune, il ne devrait pas y avoir de problèmes.

-Où vas-tu ?

-Loin, j'ai quelqu'un à voir.

-Et tu ne veux pas me dire qui ?

-Pas tout de suite, je veux attendre de savoir ce qui va se passer une fois que je serai là-bas.

-D'accord. Alors, tu pars cette nuit ?

-Oui. Je peux te demander quelque chose ?

-Bien sûr.

-Si jamais tu te rends compte que quelque chose cloche avec ton père, envoie moi Hedwidge, et je reviendrai aussitôt.

-Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas tout simplement te le dire ?

-Tu peux toujours essayer, mais je ne sais pas si tu réussiras à faire de la télépathie avec une aussi grande distance entre nous. Mais je te promets que nous commenceront tes leçons dès que je serai de retour.

-D'accord. Alors à bientôt ?

-Oui, à bientôt.

Sirius ébouriffa les cheveux de l'adolescent et se leva. Il lui sourit et passa le portrait de la grosse dame, laissant derrière lui un jeune homme qui se posait beaucoup trop de questions pour avoir envie de retourner dormir.

Quelques minutes plus tard, un énorme chien noir au poil hirsute passait les grilles du parc de Poudlard. Le chien courut à toute allure jusqu'à ce qu'il se retrouve dans un vaste champ, entouré de grands arbres. Lorsqu'il fut au milieu de la clairière, il se transforma en un homme. Sirius sortit sa baguette et prononça une formule. Aussitôt un grand arc argenté se matérialisa devant lui. L'intérieur de l'arc semblait constitué d'argent à l'éclat liquide et la substance reflétait la pâle lumière du petit cartier de lune. Sans aucune hésitation, Sirius pénétra dans l'arc qui disparut en même temps que lui.

Lorsque Sirius ouvrit à nouveau les yeux, il se trouvait dans une espèce de parc, bordé par une rivière. Il se tenait sous un énorme saule pleureur dont les branches touchaient le sol. Sirius n'eut besoin que d'une seconde pour reconnaître l'endroit où il se trouvait. Rien n'avait changé depuis le jour où il était venu pour la dernière fois. Là où il se trouvait, le soleil éclairait encore le ciel, mais celui-ci s'empourprait à l'horizon. Il se concentra un instant et trouva la présence qu'il recherchait, toujours au même endroit. D'un pas décidé, il traversa le parc, puis la rue, et s'arrêta devant une maison ancienne d'un quartier surpeuplé. Mais à ce moment, il hésita. Et si elle ne le reconnaissait pas. Il chassa ces pensées tordues en secouant la tête et frappa trois coups à la porte. Il entendit des pas, puis la porte s'ouvrit. Devant lui se tenait une jeune femme d'environ trente cinq ans. Elle avait les yeux bruns, et ses cheveux reflétaient une couleur indéfinissable entre le rouge et le prune. Elle était légèrement plus petite que lui et elle portait un jeans à la taille plutôt basse et une chemise au style médiéval. Elle le regarda quelques secondes, comme si elle ne pouvait concevoir réellement la présence de l'homme devant elle, puis son visage s'éclaira tout à coup. Elle poussa un cri.

-Sirius !

Elle sauta dans les bras de l'homme en pleurant. Tout aussi heureux de la revoir, il la serra contre lui à lui rompre les côtes.

-Si on entrait ? proposa-t-il. On ne peut pas dire que je passe inaperçu.

En effet, trop pressé de revenir, Sirius n'avait pas pensé à se changer et portait une robe de sorcier bleu nuit. La femme le prit par la main et l'entraîna dans un grand salon meublé à l'ancienne. Des chandeliers dans lesquelles brûlaient plusieurs bougies étaient accrochés aux murs et posés sur les tables, offrant une lumière douce à la pièce sombre. Elle s'assit dans un grand fauteuil deux places et il prit place à ses côtés.

-Il y a si longtemps, dit-elle.

-Je sais, et je m'en excuse.

-Je t'ai attendu.

-Je sais, mais tu n'aurais pas du t'empêcher de vivre à cause de moi.

-Ce n'est pas à cause de toi, c'est seulement que je n'ai trouvé personne aussi bien que toi.

Sirius sourit. Il savait qu'elle voulait seulement le déculpabiliser. Mais plus que tout, il savait qu'elle l'aimait encore, et qu'il l'aimait aussi.

-Alors ? demanda-t-elle. Qu'est-ce que tu fais depuis que tu es libre ?

-Je suis professeur à Poudlard, pour le cours de Défense contre les forces du mal, avec Arabella.

-Et comment va Harry ?

-Comme un adolescent de quinze ans qui porte beaucoup trop de choses sur ses épaules. Mais je crois qu'il est heureux c'est temps-ci. Il profite du semblant de vie de famille qu'il a pour un moment.

-Vie de famille ?

-Remus ne t'a a pas dit ? Nous avons fait revenir James pour le procès, et il est encore parmi nous. Bien sûr, il n'a, dans les faits, que 21 ans, mais il est là, c'est ce qui compte.

-Je ne demanderai même pas comment vous avez fait. Et j'imagine que Harry est content de te savoir libre aussi ?

-Je crois, oui. C'est moi qui en ai la garde et James m'a légué la manoir Potter, alors il viendra vivre là-bas avec moi pendant les vacances.

Ils gardèrent le silence un moment, savourant d'être à nouveau ensemble. Puis, Sirius se décida à reprendre la parole.

-Johanie ?

-Oui ?

-Je sais que j'ai été longtemps absent, mais je n'ai pas envie de repartir et de ne plus jamais te revoir.

-Et ?

-Est-ce que tu veux revoir Poudlard ?

La jeune femme sourit de plus belle et sauta au coup de l'homme.

-Demain, si tu veux.

Sirius sourit à son tour.

-Bien sûr, il se pourrait que tu t'ennuis un peu, il n'y a pas grand-chose à faire à Poudlard pour quelqu'un qui ne fait pas de magie et. -Ne t'inquiète pas pour moi, il y a des centaines de livres dans la bibliothèque qui ne demandent qu'à être lu et des centaines d'histoires dans ma tête qui ne demandent qu'à être écrites.

Sirius regarda la femme avec des yeux brillants. Jamais il n'aurait pu espérer la retrouver un jour, mais voilà qu'elle était là, juste devant lui et elle lui souriait. Ils passèrent des heures, ainsi, à parler et parler comme ils ne l'avaient jamais fait, comme pour que l'autre sache tout des dernières années, pour ainsi effacer l'absence et l'attente, pour qu'ils puissent croire qu'ils n'avaient jamais été séparés. Ce n'est que lorsque l'aube se montra que Johanie et Sirius s'endormirent dans les bras de leur amoureux retrouvé.

Ce fut une sonnerie qui les réveilla, à peine quelques heures plus tard. Johanie poussa un cri quelques secondes après avoir répondu au téléphone.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda Sirius paniqué.

Johanie raccrocha le téléphone et monta à l'étage à toute vitesse.

-Je ne sais pas pour toi, Sirius, mais moi, je suis supposée être au travail depuis presque une heure maintenant !

Sirius éclata de rire. Il n'avait pas pensé que si lui avait tout arrangé de son côté, il était possible que Johanie, elle, ne l'avait pas fait. En fait, c'était plausible, quand on y pensait, comment aurait-elle pu savoir qu'il viendrait. Quelques minutes plus tard, Johanie redescendit vêtue d'un jeans et d'un t-shirt.

-Je dois absolument y aller, attends moi ici, je ne reviendrai pas très tard. Tu veux toujours m'emmener à Poudlard ?

-Plus que jamais !

-Alors j'avertirai au travail que je ne reviendrai plus. Heureusement qu'on est seulement au début de la nouvelle année de garde !

-Pourquoi ?

-Parce que les enfants n'ont pas encore eut le temps de s'attacher à moi, le changement d'éducatrice ne sera pas trop difficile dans ce cas.

-Alors bonne journée mon amour.

-Bonne journée, je t'aime.

-Je t'aime aussi.

-Au fait, il y a des vêtements moldu pour toi dans ma chambre, si jamais il te prend l'envie de sortir.

-D'accord. Allé, pars maintenant, tu es déjà suffisamment en retard.

-Oui, en effet, à tout à l'heure.

Puis Johanie franchit la porte en courant. Sirius pensa qu'il aurait peut-être du lui fournir un portail, ça aurait été plus rapide, mais comme il ne connaissait pas le coin, il n'aurait pas su où la faire arriver pour qu'elle passe inaperçu. Il se résigna alors à devoir l'attendre toute la journée.

Et puis non, il n'allait pas attendre comme ça, enfermé à l'intérieur toute la journée, alors que le soleil brillait dehors et qu'il était si heureux. Il allait au moins aller marcher. Il se leva et alla dans la cuisine pour se prendre quelque chose à manger.

Décidément, rien n'avait changé dans cette maison depuis la dernière fois qu'il était venu. Jadis, elle appartenait aux parents de Johanie, mais elle devait en avoir hérité. Il se demanda s'ils étaient encore en vie, mais il pensa que non puisque la jeune femme ne semblait n'avoir aucun regret à quitter son pays, elle ne devait donc plus avoir aucune famille. Toutefois, il se sentait un peu coupable de la retirer de son monde pour l'emmener dans le sien, là où le danger était grandissant. Et s'il lui arrivait quelque chose par sa faute ? Franchement, il ne se le pardonnerait jamais. Puis elle devait bien avoir des amis ici, des gens qu'elle regretterait de quitter. Il faudrait absolument qu'il lui en parle avant de partir. Peut-être n'avait-elle seulement pas réalisé qu'en venant à Poudlard, elle quitterait absolument tout. Il chassa ces mauvaises pensées de sa tête et décida de ne pas y revenir avant le soir. Après tout, il avait bien le droit de savourer son bonheur une petite journée. Il se prit une pomme et un petit tube de plastique qui semblait, selon les inscriptions qu'il y avait dessus, contenir quelque chose qui ressemblait à du yogourt, puis il alla se changer. Il y avait, sur le lit de la chambre de Johanie, un jeans et un pull. Sirius s'en vêtit et constata qu'il ressemblait ainsi à un véritable moldu. Il prit tout de même la peine d'aller dans la salle de bain où il trouva un élastique. Il peigna ses cheveux et se fit un catogan. Puis, attrapant au passage la pomme et le yogourt qu'il avait laissé sur la table, il sortit marcher.

Tout au long de sa promenade, Sirius prit bien soin de regarder les rues où il tournait, de peur de ne pas retrouver son chemin, mais bientôt, les souvenirs de l'endroit lui revinrent et il n'eut plus aucun mal à reconnaître les lieux où il passait. Certaines choses avaient changées, cependant. Bien sûr, il n'était pas venu depuis quinze ans et un paysage a bien le temps de changer en tant d'années. Il marchait depuis une bonne heure lorsqu'il entendit des cris d'enfants qui jouent. Curieux, il continua dans cette direction et se retrouva devant un édifice en briques rouges à deux étages dont les fenêtres étaient toutes décorées de dessins d'enfants. Aux côtés de l'édifice était aménagée une grande cour dans laquelle se trouvait une piscine peu profonde et de grands modules de jeux avec des échelles et des glissoires. Il y avait beaucoup d'enfant d'âges différents, de quelques mois à environ cinq ans, semblait-il et il y avait plusieurs adultes parmi eux. Certains étaient dans la piscine ou près des modules de jeux avec les enfants alors que d'autres semblaient discuter ensemble. Les bras sur la clôture, Sirius balaya les lieux du regard puis sourit en reconnaissant Johanie, dos à lui, en train de parler avec d'autre personnes. Une petite femme qui se trouvait dans le cercle, face à Sirius fit un mouvement de tête en sa direction et Sirius put lire sûr ses lèvres :

-Je crois que nous sommes observés !

Johanie se retourna alors et reconnût Sirius. Elle sourit et dit quelque chose aux autres éducateurs, puis, elle se dirigea vers une petite porte aménagée dans la clôture. Elle rejoignit Sirius sur le trottoir.

-Je peux savoir ce que tu fais ici ?

-Je me promenais, et je me suis rendu jusqu'ici. Cette bâtisse n'était pas là dans le temps !

-En effet, ça s'appelle un « Centre à la Petite Enfance ». C'est le nouveau nom des garderies, ça fait plus professionnel ainsi, et celui-ci n'existe que depuis quelques années.

-Alors c'est ici que tu travailles.

-En effet, enfin, jusqu'à ce soir.

-Ça ne va pas te manquer ?

-C'est certain, mais je ne crois pas que ce soit le moment d'en parler. Tu veux que je te présente ?

-Si tu veux.

-Alors viens.

Elle entraîna Sirius à l'intérieur de la cour et ils rejoignirent les collègues de la jeune femme.

-Je vous présente Samuel ! dit-elle en arrivant (Sirius étant un nom trop sorcier pour pouvoir l'utiliser en terrain moldu, Johanie l'avait toujours appelé ainsi lorsqu'ils étaient dans son monde à elle). Samuel, voici Gabriel, Dominique, Mélanie et Sara, termina-t-elle en pointant la petite femme.

-Alors voilà l'homme qui nous ravit notre Johanie ! dit Sara.

-C'est bien moi, répondit Sirius en riant. Mais sachez qu'elle le fait de son plein gré, je ne la force en aucun cas.

-Depuis le temps qu'elle est toute seule ! dit Gabriel, nous n'allons quand même pas te blâmer d'être entré dans sa vie !

À ce moment, Sirius sentit une secousse au niveau de son pantalon. Il baissa les yeux et rencontra une paire de yeux marron.

-Qui es-tu ? demanda la petite fille aux cheveux brun.

Johanie devança Sirius et s'accroupit devant l'enfant.

-Océane, je te présente Samuel, c'est un ami à moi, dit-elle simplement.

-C'est ton amoureux ?

-Oui, c'est mon amoureux.

-Et c'est pour ça que tu vas partir ?

-Pas seulement pour ça, mais un peu, oui.

Les yeux de la brunette se remplirent de larmes

-Pour toujours ?

-Pour longtemps, mais je reviendrai vous voir parfois.

-Mais qui va s'occuper de moi ?

-Je ne sais pas encore, mais il y aura une autre éducatrice qui viendra s'occuper de vous tous.

-Est-ce que c'est parce que j'ai été méchante que tu pars ?

-Tu sais bien que non, Océane, dit Johanie d'une voix rassurante en prenant la petite fille dans ses bras. Je t'aime beaucoup trop et jamais je ne partirais à cause de toi.

Johanie passa un petit moment à consoler l'enfant puis, lorsque ses larmes eurent cesser de couler la petite fille repartit jouer.

-Elle fait vraiment pitié, cette enfant ! dit Mélanie.

-Qu'est-ce qui lui est arrivé ? demanda Sirius.

-Ses parents son décédés dans l'incendie de leur maison, expliqua Johanie. Alors comme elle n'a pas de famille, elle est en famille d'accueil depuis, mais ils ne s'occupent pas vraiment d'elle. Elle est toujours la première arrivée ici et la dernière à partir.

-Et il n'y a rien à faire pour elle ?

-Non, sauf si tu as l'intention de l'adopter. Mais tu devrais partir maintenant, Samuel. J'ai du travail. Si jamais tu n'as rien à faire, tu peux toujours commencer à empaqueter mes affaires !

-Ouais, d'accord, dit Sirius en riant. Alors à tout à l'heure !

Il embrassa Johanie ce qui eut pour effet de provoquer une réaction plutôt bruyante et quelque peu embarrassante de la part des enfants. Sirius franchit la petite porte de la clôture et partit dans la direction de laquelle il était venu. Tout au long du chemin, il pensa à la petite Océane. Et s'ils l'emmenaient avec eux. Il avait senti une faible magie chez l'enfant. S'il s'en tenait à son intuition, il était persuadé qu'elle serait sorcière un jour. Il décida d'en parler à Johanie le soir venu.

Une fois de retour à la maison, il pensa à la façon d'amener Océane avec eux. Il se souvenait d'un sortilège qui avait le pouvoir d'effacer du temps la mémoire de la présence d'une personne. Avec la pratique de ce sortilège, toute personne l'ayant connue oubliait l'existence de cette personne et toutes preuves attestant qu'elle est existée disparaissait. C'était certes un peu drastique, mais pour retirer Océane de cette famille, c'était peut-être la seule façon. Le manque de sommeil et le décalage horaire fini par l'emporter et il s'assoupit sur le divan.

Se fut quelque chose qui lui chatouillait la figure qui le réveilla. Il ouvrit lentement les yeux et vit le visage de Johanie tout près du sien. Elle lui jouait dans la figure avec une mèche de ses cheveux.

-Il est déjà cette heure ?

-Oui, en effet.

Sirius se releva péniblement et aperçut Océane qui attendait timidement derrière Johanie.

-Océane ? qu'est-ce que tu fais ici ?

-La femme qui s'en occupe n'arrivait pas et lorsque j'ai appelé, elle m'a répondu qu'elle n'avait pas le temps d'aller la chercher tout de suite, alors, nous avons convenus qu'elle dormirait ici cette nuit.

-Mais.

-Je sais, ça signifie que nous ne pourrons pas partir avant demain, je vais devoir aller la porter au C.P.E. demain matin.

-Justement, je voulais t'en parler, lorsqu'elle sera couchée, nous en reparlerons d'accord ?

-D'accord.

-Alors Océane, tu nous visite cette nuit c'est ça ?

-Oui, répondit timidement la jeune fille.

-Viens ma grande, je vais te montrer où tu vas dormir et je vais en profiter pour regarder si j'ai des jouets pour toi.

L'enfant suivit Johanie jusqu'en haut d'un escalier où elles disparurent. Sirius en profita pour aller rapidement à la cuisine et préparer magiquement un bon repas pour deux adultes et une enfant. Lorsque la jeune femme et la petite fille redescendirent, la table était prête et les repas attendaient à leur place. Émerveillée, Océane s'assit et mangea en silence. Puis, Johanie la laissa jouer un peu et déclara que c'était l'heure du bain. Après ce dernier, elle permis une petite collation à l'enfant et ce fut l'heure d'aller se coucher. Johanie redescendit à peine quelques minutes plus tard.

-Alors, de quoi voulais-tu me parler ? demanda-t-elle en s'asseyant devant son amoureux.

-C'est une sorcière.

-À vrai dire, je m'en doutais.

Sirius fronça les sourcils.

-Elle a tendance à provoquer des choses bizarres depuis que ses parents sont morts.

-Comme ?

-Des choses qui éclatent, des meubles qui tremblent lorsqu'elle crie, ce genre de choses. J'ai beaucoup de peine de devoir la laisser ici.

-Justement, je voulais t'en parler. Qu'est-ce que tu dirais si on l'emmenait avec nous ?

-Et comment espères-tu faire ça ?

-Il existe un sortilège qui effacerait toute trace de son existence. Comme elle n'a aucune famille, ce ne serait pas considéré, dans le monde de la magie, comme un kidnapping. Puis elle grandirait dans le monde de la magie comme un véritable sorcière. Je ne sais pas qui étaient ses parents, mais je doute qu'ils aient été des sorciers, ou ils ne seraient pas mort dans l'incendie de leur maison. Dumbledore pourra arranger les papiers, ainsi ce serait comme si nous l'aurions adoptés. Mais bien sûr, nous ne ferons rien si tu n'es pas d'accord.

-Moi je n'ai rien contre, mais il faut lui demander son avis. Elle n'a peut-être que trois ans, mais nous n'avons pas le droit de choisir pour elle.

-On peut la réveiller ?

-Si tu veux, mais je ne garantie pas de son humeur.

Ils montèrent à l'étage et allumèrent une petite lampe dans la chambre de la petite fille. Ils s'agenouillèrent à côté du lit et Johanie entreprit de la réveiller doucement. Après un moment, Océane remua et se frotta les yeux.

-Océane ? commença Sirius, est-ce que tu aurais envie d'aller vivre dans un monde magique ?

La jeune fille le regarda intriguée.

-C'est un monde où il y a de vrai fée, de vrai dragon et des gens qui font de la vrai magie. Là-bas, il y a des enfants, comme toi, qui vivent ensemble et qui apprennent à faire de la bonne magie, de la magie qui ne fait pas de mal à personne. Tu pourrais y vivre avec Johanie et moi si tu en as envie. Tu te souviens que Johanie devait partir ?

L'enfant fit un signe affirmatif.

-Et bien c'est dans ce monde que je l'emmène. Est-ce que tu as envie de venir avec nous ?

L'enfant sembla réfléchir un moment puis regarda Sirius dans les yeux.

-Tu es comme moi ?

-Oui, tu es comme moi, nous pouvons tout les deux faire des choses que Johanie de peut pas faire.

-Alors je veux bien partir avec vous.

-Très bien, Océane, maintenant, tu peux te rendormir et quand tu t'éveilleras, tu seras dans ce nouveau monde, c'est d'accord ?

-D'accord.

Océane se retourna, agrippa sa peluche, mit son pouce dans sa bouche et se rendormit.

-Comment as-tu fait ? demanda Johanie une fois de retour en bas.

-Je n'en sais rien, on dirait vraiment qu'elle a tout compris ce que je lui ai dit et qu'elle a prit une décision comme si elle comprenait vraiment toutes les conséquences. À mon avis, cette enfant deviendra une puissante sorcière.

-Donc, nous partons ce soir ?

-Oui, enfin, si tu désires encore partir.

-Pour rien au monde je ne manquerais cette chance une seconde fois. Mais je te ferai remarquer que rien n'est empaqueté !

Sirius s'approcha de la cheminée et y alluma un feu à l'aide de sa baguette magique. Puis, il sortit un petit sachet de velours d'une de ses poches et jeta une petite poudre étincelante dans le feu.

-Professeur Dumbledore ?

La tête d'Albus Dumbledore apparut dans les flammes.

-Bonsoir Sirius, bonsoir Johanie, content de vous revoir. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

-Pouvez-vous ouvrir un portail donnant sur mes appartements ? C'est que nous avons quelques petites choses que nous voudrions emporter.

-Il n'y a aucun problème Sirius, laissez moi quelques minutes et ce sera fait. -Merci professeur.

Dumbledore disparut de la cheminée et Johanie alla faire ses valises, laissant Sirius seul pour pratiquer le sortilège qui effacerait l'existence d'Océane. Lorsqu'elle revint, Sirius semblait épuisé, mais content.

-C'est fait ? demanda-t-elle.

-C'est fait. Au fait, que feras-tu de la maison ?

-Je devrai revenir pour la vendre, c'est inévitable.

-Tu aimerais la garder ?

-Oui, j'espère revenir parfois pour les vacances, mais je ne crois pas que ce soit possible.

-Pourquoi ne la loues-tu pas à quelqu'un, tout simplement ? Et en attendant que ce soit fait, j'ai amplement les moyens d'en payer l'entretien.

-Tu ferais ça ?

-Tout pour toi.

Johanie lui sauta au coup et il l'étreignit à lui rompre les os. Ils se laissèrent après un moment puis Johanie s'affaira à ranger dans des boîtes certaines choses qu'elle tenait à apporter. Après un court moment, il ne resta plus aucun chandelier ni bibelots sur les tables et plusieurs cadres avaient disparus des murs. Un portail était apparut dans le salon et Sirius le franchit à plusieurs reprise, chargé de boites. Il trouvait amusant de ne faire que quelques pas pour se retrouver dans ses appartements de Poudlard alors que l'école ne se trouvait même pas sur le même continent que la maison de Johanie. Lorsque tout eut franchit le portail, Sirius monta dans la chambre de Océane. D'un coup silencieux de baguette magique, il fit apparaître une boîte dans laquelle il déposa tout les meubles, jouets, peluches et vêtements d'enfants que contenait la pièce. Puis il descendit la boîte qu'il transféra à Poudlard par le portail et revint au Québec d'une enjambée. Pendant que Johanie faisait un dernier tour de la maison pour s'assurer que tout était fermé à clef et qu'elle n'oubliait rien, Sirius remonta à l'étage. Il prit doucement Océane dans ses bras. Celle-ci enroula ses bras autour du coup de l'homme sans se réveiller, tenant fermement sa petite couverture. Sirius prit la peluche, le petit sac à dos de l'enfant, puis rapetissa le petit lit d'un dernier coup de baguette. Il déposa le meuble dans sa poche puis descendit les escalier. Il fit passer Johanie dans le portail et la suivit en tenant toujours Océane dans ses bras. Une fois dans ses appartement, il déposa Océane sur un divan et fit disparaître le portail. Il alla déplacer une armoire et ouvrit une porte qui se trouvait derrière et qui menait sur une pièce vide. D'un coup de baguette, il fit disparaître toute trace de poussière et aménagea la pièce en chambre d'enfant avec les meubles qu'il avait ramené de chez Johanie. Lorsqu'il eut terminé, il alla cherché Océane et la recoucha dans son petit lit. Puis il ressortit et ferma doucement la porte. Épuisé, il alla rejoindre son amoureuse sur le divan où ils s'endormirent tous les deux.

Le lendemain matin, Sirius ouvrit les yeux lorsqu'il sentit une secousse. Il releva rapidement la tête et croisa le regard de Océane.

-Où sommes-nous ? demanda-t-elle.

-Nous sommes dans un monde magique, dans un endroit qui s'appelle Poudlard.

-Pour toujours ?

-Pour un petit moment oui, mais ensuite, toi et Johanie vous déménagerez dans une grande maison, mais pour l'instant, elle est en réparation.

-Tu ne resteras pas avec nous ?

-Oui, mais seulement les fin de semaines et l'été, parce que je dois rester ici.

-Pourquoi ?

-Parce que c'est ici que je travaille.

Johanie, à peine réveillée, regardait la scène avec amusement.

-J'ai faim ! décréta l'enfant.

Sirius regarda la pendule au mur. À cette heure, il y aurait des centaines d'adolescents dans la grande salle.

-On ne peut pas aller manger tout de suite, dit-il

-Pourquoi ?

-Parce qu'à cette heure, il y a plein de gens dans la salle à manger.

-Et alors ?

-Alors, ils ne savent pas que tu es ici.

-Nous n'avons qu'à leur faire une surprise !

Sirius sourit à l'enfant.

-Je ne sais pas si c'est vraiment une très bonne idée, mais au fond, qu'avons-nous à perdre ?

-Youpi !

-Mais tu dois t'habiller d'abord !

-Tu viens m'aider ?

-Bon, d'accord.

Il se leva et suivit l'enfant dans sa chambre. Il ouvrit un tiroir et en sortit une jolie robe bleue.

-Qu'est-ce que tu en dis ?

-Elle est bien !

Océane prit des sous-vêtements et des bas collants dans le tiroir. Elle s'habilla presque toute seule, mais elle eut besoin d'aide pour mettre la robe et attacher les boutons ainsi que pour attacher ses chaussures.

-Une vraie petite princesse ! commenta Sirius en la regardant. Viens maintenant, nous allons aller voir si Johanie est habillée.

-D'accord Samuel.

-Oh ! C'est vrai ! Océane, mon vrai nom n'est pas Samuel, c'est Sirius.

Océane le regarda perplexe.

-Pourquoi ? Tu ne t'appelles pas de la même manière dans tous les endroits ?

-C'est un peu ça, oui. Mais ici, tu peux m'appeler Sirius, d'accord ?

-D'accord !

Elle prit la main de Sirius et retourna dans le salon. Johanie les attendait, vêtue d'une magnifique robe de sorcière couleur prune.

-Tu l'as encore ? demanda Sirius.

-Je ne pouvais quand même pas détruire un de mes rare souvenir du monde des sorciers. Mais qu'attends-tu, Sirius ? Nous avons faim nous ?

Sirius courut dans la salle de bain et prit une douche rapide, les efforts de la veille ne lui laissant pas le choix. Puis il revêtit une robe de sorcier et rejoignit Johanie et Océane dans le salon. Une fois devant l'enfant, il s'accroupit pour être à sa hauteur.

-Maintenant Océane, il y a ici une règle que tu ne dois absolument pas briser. Elle est très simple.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Tu ne dois jamais sortir où te promener seule dans le château, c'est d'accord. Tu verras, c'est très grand ici et c'est très facile de se perdre. De plus, il n'y a pas d'autre enfant que toi ici, il n'y a que des grands, alors s'ils te voient seule, ils risquent de se demander ce que tu fais là. C'est d'accord ?

-D'accord.

-Alors reste toujours avec Johanie ou avec moi. Et maintenant, tu te souviens que je t'ai parlé que nous sommes dans un monde magique ?

-Oui.

-Ici, les gens parlent anglais, alors tu ne pourrais pas comprendre ce qu'ils disent. C'est pourquoi je vais te faire boire quelque chose. Je sais que ça n'a pas très bon goût, mais une fois que tu l'auras bu, tu pourras encore parler en français, mais tu pourras aussi parler en anglais. Tu pourras le faire sans efforts. C'est comme si tu apprenais l'anglais en quelques minutes, tu comprends ?

-Je crois.

-Alors, bois ceci, s'il te plait.

Sirius tendit un gobelet à l'enfant qui le but d'une traite. Mais cela ne l'empêcha pas de faire la grimace.

-C'est mauvais !

-Je sais, dit Sirius. Mais maintenant, tu parles anglais. Essaie.

L'enfant prononça quelques phrases dans cette nouvelle langue sans aucune difficulté.

-Parfais, continua Sirius en anglais. Alors maintenant, tu peux parler en français avec nous, mais quand tu veux parler à quelqu'un d'autre dans le château, tu devras le faire en anglais, c'est compris ?

-Compris.

-Bien, allons manger, maintenant. Et souviens toi, Océane, tu ne dois jamais nous quitter.

Ils sortirent tous les trois par le portrait puis prirent le direction de la grande salle. Ils ne rencontrèrent personne dans les couloirs et lorsqu'ils arrivèrent à la grande salle, Sirius vit qu'il y avait foule. Il prit donc une grande inspiration et pénétra dans la salle, tenant la main de Johanie d'un côté et celle de Océane de l'autre. L'enfant semblait tétanisée par la grandeur des lieux et son expression ne s'améliora pas lorsqu'elle aperçut le plafond. Sirius ne prit pas la peine de regarder autour de lui, il savait que tous les regards étaient posés sur le trio. Il se contenta de marcher jusqu'à la table des professeurs où il fit asseoir Johanie. Il fut surprit de voir une autre chaise surmontée d'un petit banc pour enfant et regarda Dumbledore. Celui-ci le regarda et Sirius remarqua que ses yeux pétillaient derrières ses lunettes. Il haussa les épaules et s'assit à son tour, à côté de Johanie. Ils mangèrent en attendant que la salle se vide un peu et lorsque le nombre de personne présente eut diminué amplement, Dumbledore se tourna vers Sirius.

-Je crois que vous me devez des explications.

-Je sais, oui, mais je préférerais qu'on en parle en privé.

-Alors je vous donne rendez-vous à dix heures dans mon bureau.

-D'accord.

Sirius regarda Johanie et Océane et leur sourit. Puis il balaya la grande salle des yeux. Il croisa le regard de Harry. Il était accompagné de Ron et de Hermione. Sirius vérifia que Johanie et Océane avaient terminé de manger et les entraîna à la table des Gryffondors.

-Vous n'avez pas cours ce matin ? demanda-t-il.

-Non, nous n'avons rien avant le déjeuné ! répondit Harry. Tu pourrais faire les présentations.

-C'est vrai. Ron, Harry, Hermione, je vous présente Océane et Johanie.

-Je crois que tu me dois quelques explications, dit Harry.

-Décidément, tout le monde en veut ! J'ai rendez-vous avec Dumbledore à dix heures, mais d'ici là, je suis libre. Johanie, tu as besoin de moi ?

-Non, Océane et moi allons aller faire un tour à la bibliothèque.

-D'accord. Tu connais le chemin ?

-J'ai une très bonne mémoire.

-Alors à tout à l'heure.

Sirius regarda la femme et l'enfant s'éloigner et s'assit en face du trio d'adolescent, un sourire serein aux lèvres.

-Alors ? demanda Harry.

-Tu veux vraiment tous les détails ? demanda Sirius un fronçant les sourcils.

-Sans aucun doute !

-Alors allons dehors, il y aura assurément moins d'oreilles indiscrètes.

Ils sortirent tous trois à l'extérieur. Le soleil brillait fort dans le ciel, faisant oublier que dans quelques semaines à peine, le temps glacial de l'automne, et ensuite de l'hiver s'installerait. Mais pourquoi s'inquiéter ? Pour l'instant, la température était idéale et le groupe alla s'installer près du lac.

-Alors ?

-Où est James ? Je ne l'ai pas vu depuis que je suis arrivé !

-Juste derrière toi !dit la voix de James dans le dos de son ami.

Sirius se retourna et invita James à s'asseoir avec eux.

-Comment as-tu su que j'étais revenu ?

-J'ai croisé une moldu dans le château !

-Je vois

-Alors ? demanda James

-Décidemment, tel père, tel fils !

Tous rirent à cette remarque, ce qui eut pour effet de détendre un peu l'atmosphère.

-J'imagine, dit enfin Sirius, que je vous doit quelques explications, en effet. Et bien, commençons par le début !

Tous semblèrent instantanément attentifs à ses paroles. Tous voulaient savoir qui était la femme, excepté James qui savait déjà qui elle était, bien sûr, mais surtout, qui était l'enfant.

-Désolé James, mais tu devras entendre une partie que tu connais déjà !

-Il n'y a aucun mal, vas-y, je t'en prie.

-Alors je me lance. Johanie ne vient pas d'ici. C'est une canadienne, une québécoise, pour être plus précis, et oui, elle est moldu. Je l'ai rencontré alors que j'étais encore étudiant ici, à Poudlard, pendant l'été précédant la septième année, pour être plus précis. Lors de notre sixième année, il y avait eu un échange étudiant et des sorciers étudiant à l'académie de Salem, aux Etats-Unis, étaient venus étudier ici, à Poudlard. Une de nos amies, qui s'appelle Abygaël, était des leurs. Comme il n'y avait pas de professeur avec eux et que certains de nos élèves étaient partis étudier à Salem, les professeurs on décidés de répartir les élèves de Salem et Aby s'est retrouvée à Gryffondor et comme elle avait notre âge, elle s'est très rapidement intégrée à la bande. Donc, amitié s'étant lié, elle nous a invités, James, Remus, Peter et moi, à aller passer les vacances en Amérique, avec elle. Elle avait déjà prévue de voyager et d'aller visiter des parents au Québec. James, Remus et moi avons acceptés, mais Peter a du décliner l'offre, ayant déjà des vacances de prévues en Afrique pour l'été. Chemin faisant, au cours de l'été, nous avons été visiter le Québec, plus précisément une petite ville peu connue, ayant le nom de Almaville. C'est une petite ville très accueillante, avec une grande rivière et de superbes chutes d'eaux. Un jour, alors que nous discutions tous ensembles sous un grand arbre, près de la rivière, une jeune fille est venu nous demander de nous déplacer en nous expliquant qu'elle adorait écrire sous cet arbre et qu'elle ne pouvait sûrement pas le faire avec tous ces étrangers assis sous son arbre. Nous l'avons tout simplement invité à s'asseoir avec nous, et on a commencé à bavarder de tout et de rien. Et puis nous sommes restés dans cette ville plusieurs jours, et tous les jours elle venait bavarder avec nous sous le saule pleureur. Puis il arriva ce qui arriva. L'un de nous devait assurément tomber amoureux d'elle, et ce fut moi. Un soir, nous sommes sortis danser, et puis à la dernière danse, nous nous sommes embrassés. Mais l'été a bien du se terminer un jour, et j'ai bien du retourner à Poudlard. Je ne pouvais me résoudre à partir sans lui expliquer, en lui cachant tout, alors j'ai décidé de tout lui avouer, de lui dire ce que j'étais vraiment.

-Et qu'est-ce qui s'est passé ?

-Au début, elle m'a rit à la figure, puis elle a réalisé que j'étais sérieux, elle m'a alors prit pour un psychopathe !

Harry, Ron, et Hermione rirent à imaginer la réaction de la jeune fille, alors que James rit de plus belle au souvenir de cette journée.

-Vous allez me laisser continuer à la fin !

-D'accord, d'accord, dit Harry, continue.

-Merci. Toujours est-il que je lui ai vraiment fait peur ! Et j'ai été forcé de prouver mes dires pour la calmer. J'ai fais un sortilège banal, je ne me souviens plus vraiment lequel.

-Orchideus ! dit James.

-Je crois, oui. Oui ! tu as raison, je me souviens de lui avoir donné les fleurs, juste avant qu'elle ne perdre conscience !

Les rires redoublèrent.

-Une chance que nous étions dans l'herbe, elle aurait pu se faire très mal. Je n'aurais peut-être pas du lui avouer ça devant les autres, je crois que le pire pour elle a été lorsqu'elle a réalisé que nous étions tous sorcier ! C'est la qu'elle est tombée dans les pommes. Toujours est-il que lorsqu'elle s'est réveillée, c'est-à-dire après un bon moment, étant donné que nous n'osions pas utiliser la magie pour la réveiller, de peur de la perdre à nouveau, elle s'est assise devant moi, m'a regarder droit dans les yeux, et m'as dit, et je cite « Il n'est pas question que je te laisse repartir dans ton monde tout seul, des plans pour qu'une mignonne sorcière te dérobe à moi et que je ne te revois plus jamais. »

Harry, Ron et Hermione avaient les yeux ronds, n'arrivant pas à croire à la réaction de la jeune femme.

-Et qu'as-tu fais ? demanda Harry.

-Et bien, elle m'a expliqué qu'elle avait fini un cycle, celui du secondaire, comme il est appelé là-bas, et qu'elle avait décidé de prendre une année sabbatique avant d'entreprendre des études supérieures. Elle a donc insisté pour venir passer cette année en Angleterre, mais il restait le problème du logement. Elle ne pouvait quand même pas rester à Poudlard, Dumbledore est ouvert, mais avec tous ces Serpentards vicieux, c'était vraiment impossible. Alors.

-Alors, continua James, j'ai accepter de demander à mes parents si elle pouvait loger chez nous. Ils ont acceptés, évidemment, et résultat, nous nous sommes retrouvés au manoir Potter avec une jeune moldue et un Sirius invivable !

-Hé ! Je n'étais quand même pas si invivable que ça !

-Non c'est vrai, tu es devenu pire lorsqu'il a fallu retourner à Poudlard et qu'elle a du rester au manoir !

-Bon, d'accord, j'avoue que. mais je plaide l'innocence du à l'amour !

-Coupable !

-Hé !

Sirius poussa James qui tomba sur le dos. Sirius en profita pour sauter dessus et feindre de l'étouffer pendant que Ron, Hermione, et surtout Harry, riaient aux éclats.

-Un peu d'aide ne serait pas de refus ! cria James d'une voix étouffée.

Ron, Hermione, et Harry s'interrogèrent du regard, puis, Ron et Harry se jetèrent dans la mêlée, Hermione préférant jouer le rôle d'arbitre. Harry se lança à l'aide de son père en sautant sur le dos de Sirius, mais Ron, contre toute attente, sauta sur le dos de Harry, essayant d'aider Sirius qui était maintenant pris en sandwich entre le père et le fils. Après une chaude lutte, ils finirent par se séparer et s'assirent dans l'herbe, essoufflés.

-Traître ! dit Sirius envers Harry.

-Traître ! dit Harry envers Ron.

Et tous éclatèrent de rire à nouveau.

-Et alors, demanda Harry après un moment, qu'est-ce qu s'est passé ensuite ?

-Et bien, continua Sirius, elle est effectivement venue vivre ici pendant un an, puis, lorsque j'ai terminé mes études à Poudlard, elle a décider de rester. Nous avions l'intention de nous marier, mais nous voulions attendre un peu, puisque nous nous connaissions que depuis un an. Nous nous sommes donc installé au manoir Black. Elle écrivait, pendant que moi je combattais Voldemort, puis elle retournait au Québec voir sa famille de temps à autre. J'avais appris à faire des portails juste pour qu'elle puisse y aller plus facilement ! Puis un jour qu'elle était au Québec, il s'est passé ce qu'on sait. Je suis entré à Azkaban en pensant qu'elle m'oublierait sûrement, qu'elle ne me croirait pas innocent. Alors quand je me suis enfuit, je n'ai pas osé lui écrire. Puis, il y a quelques jours, Remus est venu me porté une lettre qui portait un sceau, celui que j'avais créé pour elle. Elle me disait qu'elle m'aimait encore, et qu'elle ne m'avait pas oublié, alors j'ai couru la rejoindre. Arrivé là-bas, elle m'a sauté dans les bras. Nous avons parlé toute la nuit, et elle a décider de revenir ici avec moi.

-Ça n'explique pas la présence de la petite ! dit James.

-J'y viens, j'y viens, patience ! Le lendemain matin, Johanie s'est réveillée en retard et a du courir au travail. Elle travaille dans une garderie, avec des enfants. Durant la journée, je suis allé faire un tour et je suis tombé par hasard sur la garderie où elle travaillait. Elle m'a présenté et une petite fille est venue vers nous. Elle croyait que c'était parce qu'elle avait été méchante que Johanie partait et elle était toute triste. Johanie m'a expliqué que la petite était dans une famille d'accueil qui ne s'occupait pas du tout d'elle. Le soir, quand elle est revenue, Océane était avec elle parce que la femme qui s'en occupait n'avait pas le temps de venir la chercher au service de garde. Je trouvais triste que cette enfant ne puisse vivre une vie normale et comme j'étais persuadé de certaines choses à son sujet, j'ai proposé à Johanie de l'emmener avec nous. Elle a accepté et j'ai pratiqué le sortilège d'oublie.

-Sirius !

-Je sais, James, mais c'était la seule solution !

-De quoi étais-tu persuadé ? demanda Harry.

-Océane est d'origine moldu, mais c'est une sorcière.

Sirius laissa le temps aux adolescents de digérer la nouvelle. Sirius avait maintenant une femme et une enfant dans sa vie, et s'ils se fiaient à son visage, c'était irrémédiable.

-Alors elles vont rester ici ? demanda Hermione.

-Cela dépendra de Harry, dit Sirius en se tournant vers son filleul.

-Pourquoi moi ? demanda Harry étonné.

-J'ai pensé les installer au manoir, dès que les réparations et autres finitions seront terminés, mais c'est seulement si tu donne ton accord. Si tu ne l'es pas, ce n'est pas plus grave que ça. Je trouverai une petite maison non loin d'ici pour les loger, peut-être à Pré-au-Lard, et elles y seront très bien.

-Mais elle serait beaucoup plus en sécurité au manoir. dit Harry.

-En effet, rajouta Sirius.

-Alors je suis d'accord ! D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi je ne le serais pas, le manoir est assez grand pour loger tout Gryffondor, et plus encore.

Sirius sourit à son filleul, trop heureux d'avoir eu son accord. Non seulement Johanie et Océane seraient très bien au manoir, mais elles y seraient surtout beaucoup plus en sécurité qu'à Pré-au-Lard, surtout que le petit village ne comptait aucun autre moldu.

Ils continuèrent à parler, Sirius et James racontant quelques anecdotes qui s'étaient passé pendant leurs été au Québec et lorsque Johanie vint rester en Angleterre. Puis, il fut le moment pour Sirius d'aller voir Dumbledore. Il s'excusa auprès des autres et se dirigea vers le bureau du directeur. Il appréhendait un peu ce moment. En fait, il avait peur de se faire dire qu'il devait renvoyer Océane au Québec. Mais lorsqu'il fut assis devant le bureau du vieil homme, ce ne fut pas du tout les mots qu'il attendait qui sortirent de la bouche du directeur.

-Alors, Sirius, dit le vieil homme, à ce que je peux comprendre, vous allez jouer le rôle de père maintenant ?

Sirius resta bouche bée. Il n'aurait jamais cru que Dumbledore pourrait prendre ce fait avec autant de plaisir, il s'attendait même plus à être grondé.

-N'ayez pas cet air, Sirius. En effet, je ne suis pas vraiment d'accord avec la façon dont vous avez ramené Océane ici, mais je crois que vous êtes assez grand pour savoir ce que vous faîtes. De plus, je suis d'accord avec vous sur le fait que Océane deviendra une sorcière. Il est certain qu'elle aurait été beaucoup plus en sécurité où elle était qu'ici, mais au moins, ici, elle pourra être en contact avec son monde, et je crois que Johanie et toi ferez de très bon parents.

Sirius ne savait vraiment plus quoi dire. Dans ces quelques mots, il avait trouvé toutes les réponses à ses questions. Dumbledore était d'accord. Plus encore, il allait l'aider en ce qui concernait les papiers d'adoptions de l'enfant. Mais il voulait en être certain.

-Pour les papier.

-Ce sera fait, le coupa Dumbledore, n'ayez crainte. Océane se nommera dorénavant Océane Black, et ce à partir de ce soir. Johanie et toi serez ses parents officiels maintenant, alors tâchez d'en prendre soin.

-Promis, professeur.

-Alors je crois que c'est tout. À propos, dit-il alors que Sirius se levait, vous direz à mademoiselle Matteau que j'étais content de la revoir.

-Promis, professeur.

Sirius sorti du bureau le sourire aux lèvres, sous le regard pétillant de Dumbledore. Non seulement il était heureux de l'accord de Dumbledore, mais il pouvait maintenant se dire père. Il secoua la tête. Il avait vraiment de drôles d'idées. Qui aurait un jour cru que Sirius Black penserait ça un jour, lui qui, lorsqu'il était adolescent, aspirait seulement à voyager et faire des blagues aux Serpentards. Aujourd'hui, il avait trente-cinq ans, il se marierait assurément très bientôt, il venait d'adopter une petite moldue québécoise qui deviendrait sorcière et par- dessus tout, il était professeur de défense contre les forces du mal à Poudlard. Il pensa que si ses parents le voyaient, ils seraient sûrement abasourdis.

Lorsqu'il annonça la nouvelle à Johanie, elle sauta littéralement de joie, mais elle ne savait pas qu'elle n'était pas encore aux bouts de ses surprises.

En après-midi, Sirius proposa à Johanie de s'occuper de Océane, pendant qu'elle prenait le temps de prendre une bonne douche et de s'installer convenablement dans ses appartements. Elle accepta avec joie et Sirius s'éclipsa avec l'enfant. Lorsque la cloche sonna la fin des derniers cours, il se rendit à la tour des Gryffondors avec Océane pour y rejoindre Harry. Il n'eut à l'attendre que quelques minutes avant que son filleul n'entre dans la salle commune. Aussitôt qu'il vit son parrain, Harry se dirigea vers lui.

-Bonjour Sirius !

-Bonjour Harry !

-Et toi, tu es Océane, n'est-ce pas ? demanda Harry en s'adressant à l'enfant qui fit un léger signe de tête. Alors, qu'est-ce que je peux faire pour toi Sirius ?

-Et bien, j'ai un petit service à te demander.

-Demande toujours, je verrai si je suis en mesure de te le rendre.

-Est-ce que tu peux t'occuper de Océane ce soir ?

-QUOI !

-Ne crie pas comme ça !

-Je ne vais pas commencer à jouer les baby sitters, moi, je.

-Je sais, je sais, c'est un petit service que je ne te demanderai pas souvent, mais ce soir, c'est vraiment très important, tu comprends.

-.

-Harry ?

-Qu'est-ce qui est si important ?

-.

-Sirius ?

-Je demande la main de Johanie ce soir.

Sirius vit la bouche de son filleul former un « Ho » puis il le vit sourire.

-Dans ce cas, je suppose que je peux difficilement refuser, mais où est-ce qu'elle va dormir ?

-Je la prendrai avec moi dans le dortoir de filles, dit Hermione qui avait suivit la conversation de loin. Tu ne peux quand même pas emmener une enfant de trois ans dormir dans le dortoir des garçons et j'imagine que Sirius sera heureux d'avoir ses appartements à lui tout seul ce soir.

-Hermione ! dit Harry.

-Bon, d'accord, je me tais. dit Hermione en rougissant. Toujours est-il que tu n'as pas à t'en faire, Sirius. Nous prendrons bien soin de Océane ce soir, et si tu veux être plus longtemps seul avec Johanie, nous pouvons aussi nous en occuper demain, puisque c'est la fin de semaine.

-Je vous adore.

-Mais encore faut-il que Océane soit d'accord ! dit Harry en regardant la petite fille qui était restée silencieuse.

Sirius se pencha vers l'enfant pour la regarder dans les yeux.

-Océane ? Tu te souviens de Harry, tu l'as rencontré ce matin ?

L'enfant fit un signe affirmatif de la tête.

-Johanie et moi avons quelques petites choses à régler pour que vous puissiez rester ici toute les deux. Je crois que tu t'ennuierais si tu devais rester avec nous, tu comprends ?

Nouveau signe affirmatif.

-Alors est-ce que tu aurais envie de rester avec Harry, Hermione et Ron, pendant que nous réglons tout ça ? Ils sont très gentils tu sais, et je suis certain qu'ils s'occuperont très bien de toi. Est-ce que tu es d'accord ?

Signe affirmatif.

-Parfais, alors je vais aller rejoindre Johanie. La règle avec Harry est la même qu'avec moi ou Johanie. Est-ce que tu te souviens de ce que c'est ?

-Je ne dois jamais aller seule dans le château et toujours tenir la main.

-Très bien ma grande. Je vais y aller maintenant. Sois sage avec Harry, parce que si ce n'est pas le cas, je le saurai.

L'enfant rit et sauta dans le bras de Sirius. Il la serra fort puis se releva. Il salua les adolescents et franchit le portrait de la grosse dame, partant à la recherche de Remus. Il s'arrêta dans un couloir désert et se concentra.

-Remus ?

-Oui ?

-Est-ce que tu peux occuper Johanie environ une heure ?

-Bien sûr, mais je peux savoir pourquoi ?

-Je veux avoir le temps de lui préparer une surprise.

-Alors c'est d'accord. Attends moi devant chez-toi, je vais aller la chercher, tu n'auras qu'a dire que nous nous sommes croisés et que je voulais justement lui parler.

-D'accord, je t'attends devant la porte.

Remus ne mit pas longtemps à rejoindre Sirius et il n'eut aucun mal à convaincre Johanie d'aller faire un tour. Sirius en profita pour réaménager le salon et en faire un endroit très romantique. Lorsque Johanie revint, la pièce qu'elle trouva en entrant était méconnaissable. Au centre, il y avait une petite table ronde sur laquelle était posé un magnifique bouquet de rose dans un pot de cristal. Il y avait une chaise de chaque coté de la table et la pièce était entièrement éclairée par une centaine de chandelle.

-J'espère que ça te plait ?

-Sirius. c'est vraiment superbe.

Il se dirigea vers la table et tira une chaise. Il lui fit signe de s'asseoir et une fois que ce fut fait, il alla s'asseoir à son tour.

-Et que me vaut cette petite mise en scène ?

-Je regrettais que nos retrouvailles n'aient pas été comme je l'aurais voulu.

-Et où es Océane ?

-Avec Harry, ne t'en fais pas.

Sirius fit apparaître un somptueux dîner et ils mangèrent tout en parlant. Puis à la fin du repas, Sirius s'approcha de sa bien-aimée en fouillant dans la poche de sa robe de sorcier. Lorsqu'il fut à côté d'elle, il mit un genou par terre.

-Mais qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle en riant.

Il lui prit la main gauche et y déposa un baiser. Puis, il sortit de sa poche une petite boîte de velours bleu qu'il ouvrit devant Johanie. La boîte contenait une bague.

-Johanie Matteau, est-ce que tu veux m'épouser ?

La jeune femme poussa un grand cri et sauta dans les bras de Sirius.

-Je croyais que tu ne me le demanderais jamais !

-Alors c'est oui ?

-Bien sûr que c'est oui !

Sirius regarda la femme qu'il aimait dans les yeux et glissa la bague de fiançailles dans l'annulaire gauche de la jeune femme. Ils s'embrassèrent longuement, puis ils passèrent leur première vraie nuit ensemble depuis leurs retrouvailles, cette nuit qu'ils avaient si longtemps espérés.