Bonjour à tous,
Je suis de nouveau en ligne pour un nouveau chapitre de Complot!!! Je sais qu'il n'est pas très long mais. je n'en dis pas plus. Je vous dis seulement que j'ai à la fois adoré et détesté écrire ce chapitre.
Alors bonne lecture à tous
Bye bye
Shany-Blue, la dernière des Pendragon
RÉPONSE AUX REVIEWS :
Lily la tigresse, LolieShing, Kaorou, Solar, Ankou, Lunicorne, : merci, merci, merci, milles fois merci!!!
Ankou : et oui que veux tu, mais je me console en me disant que j'ai des lecteurs fidèles et qu'il y en a sûrement qui me lise sans me le dire.
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Chapitre 13 : Halloween
On n'était maintenant plus qu'à une semaine du bal d'Halloween et rien d'extraordinaire ne s'était encore passé à Poudlard. Enfin, dans la limite où Poudlard était quand même une école de sorcellerie dirigée par Albus Dumbledore. Harry avait continué de faire des cauchemars, mais rien ne s'était produit. Même James était toujours là, mais Harry sentait que son énergie s'épuisait de jour en jour. Il était à la fois inquiet et triste de savoir qu'il devrait bientôt le laisser partir. Entre temps, Harry, Ron et Hermione avaient commencé les cours pour apprendre à transplaner, mais ils se situaient encore au point de la théorie. Harry avait aussi commencé à s'entraîner à la télépathie et heureusement, il progressait beaucoup plus rapidement dans ce domaine, étant dorénavant capable de parler à volonté avec James et Sirius. Par contre, il éprouvait encore quelques difficultés à initier un contact avec eux et à ériger une barrière les empêchant de savoir absolument tout ce qu'il pensait.
C'était lundi et il était l'heure du déjeuné. Harry discutait tranquillement avec Ron et Hermione quand le sujet du bal tomba dans la discussion.
-Alors, Harry, avec qui vas-tu au bal?
-Je n'en ai aucune idée, je n'ai demandé à personne encore.
-Tu n'y vas pas avec Cho? demanda Ron.
-En fait, il était convenu qu'on irait au bal de Noël, mais pas à celui d'Halloween, alors je ne lui ai pas demandé.
-Harry! s'exaspéra Hermione, mais quel genre de prétendant es-tu? Que crois-tu qu'elle pensera si tu ne l'invites pas à ce bal?
-Franchement? Comment veux-tu que je le sache, je ne suis pas dans sa tête!
-Tu as l'air de quelqu'un qui n'est pas si intéressé que ça de sortir avec elle, comme si le fait de l'avoir invité au bal n'était rien d'autre qu'une simple danse!
-Mais ce n'est pas du tout le cas! s'exaspéra Harry. Mais qu'est-ce que vous avez toutes à vous imaginer ce genre de chose?
Ron étouffa un rire et accusa avec gêne le regard noir que lui lança Hermione.
-De toute façon, tu fais ce que tu veux, continua Hermione d'un air outré, mais si tu veux mon avis, si tu veux conserver tes chances, tu ferais bien de te dépêcher à l'inviter, et tu seras vraiment très chanceux si elle n'y va pas déjà avec quelqu'un d'autre.
Puis elle ferma son livre d'arithmancie et quitta la grande salle à grands pas, laissant derrière elle les deux garçons un peu gênés.
-N'empêche qu'elle n'a pas tord, dit Ron, ça ne fait pas très sérieux de lui avoir demandé pour le bal de Noël mais pas pour celui de Halloween.
-Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse? s'exaspéra Harry, tu veux que j'aille comme ça à la table des Serdaigles et que je dise « euh, excuse-moi Cho, je viens de réaliser que je t'avais seulement demandé de venir avec moi au bal de Noël mais non à celui d'Halloween alors comme je suis quelqu'un de très sérieux, je te le demande maintenant! Cho, veux-tu venir au bal d'Halloween avec moi? » non mais.
-D'accord!
Gêné, Harry se retourna pour se retrouver face à Cho. Ron, pour sa part, était plié de rire sur la table.
-Qu-quoi?
-C'est d'accord, je veux bien aller au bal avec toi! dit Cho avec un grand sourire. En fait, je me demandais justement si tu allais me poser la question un jour!
-Euh, en fait, c'est-à-dire que, bien, j'aurais aimé te le demander autrement, dit Harry en bégayant.
-Pourquoi? C'était très bien comme ça! Alors, on se retrouve devant la grande salle mardi soir?
-D'accord, alors à mardi.
-Bye!
Cho tourna les talons et sorti de la grande salle pendant que Harry se rassoyait, rouge de gêne.
-Tu n'aurais pas pu m'avertir qu'elle était là! se fâcha-t-il contre Ron
-Quoi? Au moins, c'est fait maintenant, et comptes-toi chanceux qu'elle n'ait pas déjà eu un cavalier. Et puis de toute façon, je t'en devais bien une pour le jour où tu m'as laissé seul avec Hermione!
-Tout de même.
Les derniers jours avant Halloween passèrent très rapidement. Les filles ne parlaient plus que de robes et les garçons se faisaient le plus discret possible dans ces conversations. Puis, le mardi après-midi, il fut impossible au professeur Flitwick de donner son cours, l'atmosphère étant beaucoup trop à la fête. Lorsque la cloche sonna la fin des cours, les filles se précipitèrent hors de la classe vers leurs salles communes respectives pour se préparer, suivies par les garçons qui firent le chemin plus lentement, tout de même.
Puis il fut l'heure pour les garçons d'aller eux aussi se préparer. Les Gryffondors de cinquième année montèrent dans leurs dortoirs pour enfiler leurs tenues de bal. Ron y allait bien sûr avec Hermione, Dean Thomas avec Parvati Patil, Seamus Finigan avec Lavande Brown et contre toute attente, Neville y allait avec une jolie Poufsouffle aussi lunatique que lui du nom de Julia.
Comme par magie, les mèches bleues de Harry allaient parfaitement avec sa tenue de bal bleue électrique brodée de soleil et d'étoiles. Seamus lui prêta un bracelet en cuir de dragon bleu cuivré qui faisait la largeur de sa main et qui lui donna, une fois mis, l'allure d'un dresseur de dragon, un peu comme Charlie Weasley.
À vingt heure moins le quinze, les garçons descendirent dans la salle commune rejoindre leurs cavalières et Harry et Neville firent le chemin ensemble pour se rendre devant la grande salle, où ils retrouveraient les leurs.
Harry chercha Cho des yeux un moment et son c?ur s'arrêta de battre au moment même où il la vit. Elle était vêtue d'une magnifique robe d'un vert émeraude. La tenue traînait par terre et découvrait ses épaules à la peau dorée. Son cou était ceint d'un magnifique pendentif ayant la forme d'un dragon tenant une turquoise entre ses pattes. La robe était fendue de la cheville à la mi-cuisse, laissant voir un tatouage, représentant un signe chinois dans lequel était entremêlé la tige d'une rose, sur le côté du mollet, juste en bas du genou. De toute évidence, la jeune fille ne l'avait pas encore vu. Il reprit donc ses esprits et s'approcha d'elle.
-Tu es magnifique, fut-il seulement capable de dire en l'abordant.
-Toi aussi, lui répondit-elle avec un sourire.
Elle le présenta à ses amis en attendant que les portes s'ouvrent. Ils furent rapidement rejoints par Ron dont la nouvelle tenue de bal lui allait à ravir et de Hermione qui était aussi séduisante qu'au bal précédent. Puis le professeur McGonnagal arriva et fit entrer les étudiants dans la grande salle.
Harry et Cho s'assirent à une table en compagnie, bien sûr, de Ron et Hermione, mais aussi des deux amies de Cho et de leurs cavaliers. Ils commandèrent leurs repas et mangèrent avec appétit. Harry regardait parfois vers la table des professeurs. James semblait s'ennuyer et Harry se dit que son père devait vraiment s'ennuyer de sa mère et il en éprouva une profonde tristesse. Il tourna alors les yeux vers Sirius qui était en profonde discussion avec Johanie. Il se demanda ce qu'ils avaient fait de Océane, mais cette pensée ne le tracassa pas trop longtemps. Dumbledore parlait avec animation au professeur McGonnagal et tout les autres professeurs semblaient s'amuser, sauf peut-être le professeur Rogue, dont il croisa le regard aussi glacial qu'à l'habitude.
Puis, lorsque tout le monde eut vidé son assiette, le professeur Dumbledore les fit lever et écarta les tables contre les murs d'un coup négligent de baguette, de manière à former un grand espace libre au milieu de la grande salle, permettant aux élèves de danser. Puis une petite scène apparut et un groupe que les autres identifièrent comme les «Magic sisters» se précipita sur celle-ci. Ils commencèrent la soirée avec une valse lente et les couples s'enlacèrent.
Harry prit Cho dans ses bras et elle posa sa tête contre son épaule. Il sentait son c?ur battre à tout rompre dans sa poitrine, ce qui était très gênant car Cho devait assurément l'entendre. Il se força à respirer profondément pour se calmer et se laissa aller à la danse. Lorsque celle- ci se termina, il se sépara à regret de Cho et la regarda dans les yeux. Elle lui souriait. Puis la musique repris sur un air beaucoup plus rythmé et il se laissa aller à suivre le rythme. Il pensa d'ailleurs qu'il n'était pas si mauvais et remarqua que Cho semblait vraiment s'amuser. Près de lui, Fred et Angelina Johnson dansaient une danse effrénée et Sirius dansait en tenant Johanie dans ses bras. Même son père dansait avec le professeur Bibine et semblait s'amuser aussi. Il était content de voir tous ces gens heureux et l'espace d'une soirée, il oublia tout. Il oublia Voldemort, il oublia que son père repartirait bientôt, et il ne pensa qu'à s'amuser, s'amuser comme il ne l'avait plus fait depuis le soir de la troisième tâche.
Puis après quelques danses, Harry et Cho allèrent s'asseoir pour reprendre leurs souffles. Harry alla chercher deux jus de citrouille légèrement relevés d'alcool et en tendit un à Cho en s'asseyant. Elle le prit avec un regard reconnaissant et en but une longue gorgée.
-Si on allait faire un tour dans le parc? proposa Harry lorsque Cho eut terminé son ver.
-D'accord!
Il se leva, pris sa cape (bleue, brodée de soleils dorés et d'étoiles argentées, du même tissu que sa tenue de bal) et lui tendit un bras. Elle prit sa main et ils se dirigèrent hors de la grande salle sous l'?il amusé de James.
Ils marchèrent un moment sans dire un mot, puis Harry remarqua que Cho frissonnait dans l'air froid de l'automne.
-Tu as froid? demanda-t-il d'un ton très concerné.
-Un peu, en fait, dit-elle en souriant.
Il prit sa cape et la posa sur les épaules de la jeune fille. Puis, timidement, il la prit dans ses bras pour la réchauffer. Il frissonna lui aussi, mais pas de froid. Une demi-lune brillait haut dans le ciel et des milliers d'étoiles étincelaient dans le ciel. Et il était là, debout dans le parc de Poudlard, tenant Cho Chang dans ses bras.
-À quoi penses-tu? demanda-t-elle après un moment.
Harry hésita un moment.
-Je pensais seulement au fait que je suis bien.
Cho resta silencieuse. Elle avait de nouveau posé sa tête sur l'épaule de Harry et il profitait de la chaleur de son corps contre le sien, les yeux fermés. Puis il sentit qu'elle s'écartait quelque peu de lui. Il rouvrit les yeux et vit qu'elle lui souriait. Enfin, leurs visages se rapprochèrent et ils s'embrassèrent. Harry sentit son estomac se contracter et il eut l'impression que des milliers de papillons y volaient. Ils se séparèrent après un moment, à bout de souffle, se souriant bêtement. Puis il la prit dans ses bras en la serrant très fort et lâcha finalement
-Je t'aime, Cho.
-Je t'aime aussi, Harry.
Il n'en croyait pas ses oreilles. Il l'avait dit, et elle lui avait répondu que c'était réciproque. Il la regarda abasourdi puis il l'embrassa de nouveau.
-AAAAAAARGH NOOOOOOOON
Harry et Cho se séparèrent
-Qu'est-ce que c'était? demanda Cho.
Harry haussa les épaules.
BOUM
Le bruit venait des environs de la cabane de Hagrid
-AAAAAAAARGH
-HAGRID! cria Harry en commençant à courir vers l'endroit d'où venait le cri, paniqué.
-Harry! cria Cho, trop effrayée pour bouger.
-Harry? entendit l'adolescent dans sa tête.
-Sirius? Sirius, dit Harry paniqué, dehors, vite, il se passe quelque chose près de chez Hagrid
-J'arrive! lui répondit télépathiquement son parrain, ne bouge pas de l'endroit d'où tu es!
-Mais. essaya de protester l'adolescent.
-HARRY, ÉCOUTE MOI, RESTE OÙ TU ES!
Harry obéit avec crainte et retourna auprès de Cho qu'il prit dans ses bras pour la rassurer. Un instant plus tard, un énorme chien noir passa près d'eux suivit de près par James.
-Harry, Cho, leur cria-t-il en passant, retournez vite au château!
Ils allèrent obéir lorsque Harry vit quelque chose qui lui fit écarquiller les yeux. Hagrid flottait dans les airs, filant à une vitesse folle en direction de la forêt interdite.
-Hagrid! cria-t-il en courant vers celui-ci, suivit de près par Cho qui cette fois l'avait suivit.
Puis il entendit la voix de Sirius.
-James! NON!
Tout se passa alors au ralenti, un peu comme dans un rêve. Harry vit Sirius courir derrière son père et celui-ci se transforma en cerf. La majestueuse créature fit quelques pas, puis s'effondra.
-NOOOOOON!!!!!!!!!!
Harry courut en direction de son père en sachant ce qui l'attendait, toujours suivit de près pas Cho. Lorsqu'il arriva à l'endroit ou le cerf s'était effondré, il trouva son père, les yeux clos. Sa silhouette était floue, un peu comme un souvenir qui s'efface lentement de notre mémoire.
-Papa? Papa, dis moi qua ça va, dis moi que ce n'est rien, je t'en pris, non, tu ne peux pas partir tout de suite, pas maintenant, tu viens à peine d'arriver, je t'en pris, papa.
La vue de l'adolescent fut brouillée par les larmes. Il continuait de secouer son père comme une enfant secoue ses parents au matin de Noël. Il sentit une main de poser sur son épaule.
-Harry? fit la voix de Sirius. Harry, vient, il faut l'emmener à l'infirmerie.
Avec difficulté, Harry se recula et regarda d'un air absent Sirius faire apparaître un brancard et y déposer le corps de son père. C'était affreux. Il devait le laisser partir, encore une fois. Il savait que son père ne se remettrait pas, et par-dessus tout, il savait que l'heure de le laisser partir était arrivée. Il suivit Sirius et le brancard en direction du château. Tout le chemin jusqu'à l'infirmerie, il n'eut conscience de rien. Ni des larmes qui coulaient sur ses joues, ni de la main de Cho dans la sienne, ni de la fête qui battait toujours son plein dans la grande salle, ni de l'arrivée au sein du groupe de Dumbledore. Il n'eut aucune conscience non plus des heures qu'il passa à l'infirmerie, ni de la présence de Cho qui était restée à ses côtés, ni de l'arrivée du professeur Lupin et du professeur Figg, ni des soins administrés à son père par Pomfresh. Tout ce qu'il avait à l'esprit, c'était les moments passés avec son père ces derniers mois. Son arrivée, son apparition lors du procès de Sirius, la journée sur le chemin de traverse, la visite du manoir, les joutes de Quidditch, les promenades sur balais, les parties d'échecs version sorciers. Puis d'un coup, il fut jaloux. Il fut jaloux de tout les autres qui avaient connus de tels moments avec leurs parents pendant des années. Il fut jaloux de ses amis, de ses ennemis, de tout ceux qui avaient eu ce qui lui avait été privé. Il aurait voulu détruire, détruire tout ce qui l'entourait et rester dans une bulle pour toujours, figé dans le temps, près de son père qui ne partirait alors jamais. Alors, il s'effondra sur le lit de son père, et pleura, pleura tout ce qu'il n'avait jamais pleuré. Il pleura sa mère, son père, Cédric. Il pleura pour Sirius qui avait passé toutes ces années à Azkaban, il pleura sa vie chez les Dursley. À ce moment, quiconque n'ayant pas connu les événements de la soirée et ayant vu le grand Harry Potter l'aurait pris pour un gamin de cinq ans. Il n'eut pas conscience de l'étreinte de Cho, du regard des autres, et après un très long moment, il s'endormit.
Lorsqu'il se réveilla le lendemain matin, il était seul dans l'infirmerie, mais il fut vite rejoint par Sirius. Il lui sourit faiblement, mais Harry fut incapable de répondre.
-Je suis vraiment, vraiment désolé, Harry.
-Pourquoi?
-Pour ce que je te fais vivre en ce moment. Je n'aurais pas du le faire revenir, je n'aurais pas du l'emmener dehors hier soir, je n'aurais pas du.
-Sirius. le coupa Harry. Arrête, ça ne sert à rien de regretter, nous sommes où nous en sommes et nous ne pouvons absolument rien y faire, alors arrête de te culpabiliser.
Sirius baissa les yeux comme un enfant venant de se faire gronder, ce qui retira un petit sourire à Harry. James remua dans son lit et ouvrit les yeux.
-Papa?
James battit faiblement des paupières et regarda son fils.
-Harry, je suis désolé.
-Sirius? Tu peux nous laisser seul s'il te plait?
Sirius acquiesça puis sortit. Harry reporta son attention sur son père.
-Est-ce que tu te souviendras de moi? demanda James.
-Comment veux-tu que je t'oublie? Je me souvenais de toi avant même de te connaître.
James sourit faiblement.
-Tu pourras dire à Juliana que je suis désolé?
-D'accord, dit Harry la voix brisée.
-Harry?
-Oui?
-Je t'aime, tu sais. Ça a toujours été ainsi et ça le sera toujours. Je veux que tu saches que je suis extrêmement fier de toi et je suis certain que ta mère l'est autant que moi. Je veux que tu saches que j'ai été très heureux de te connaître et je suis vraiment très triste de devoir partir comme ça. Je n'avais pas pris conscience que le fait de me transformer sous ma forme animagus me viderait de toute énergie, je n'avais pas pris conscience que cela écourterait le temps passé avec toi.
Des larmes coulaient maintenant autant sur les joues de James que sur celles de Harry. L'adolescent voyait la silhouette de son père devenir de plus en plus floue à mesure qu'il épuisait son énergie en lui parlant. Il aurait voulu lui dire tant de choses, le garder près de lui plus longtemps, mais il savait que c'était impossible.
-Est-ce que tu regrettes? demanda James. Est-ce que tu regrettes d'avoir permis à Sirius de me ramener?
-Jamais je ne le regretterai. J'aime mille fois mieux avoir eu la chance de te connaître, même pendant aussi peu de temps, que n'avoir jamais eu cette occasion. Je voudrais tant que tu restes encore, mais je sais que c'est tout à fait impossible. Alors je ferai tout pour garder tout ces moment ensemble dans ma mémoire, pour ne jamais oublier que j'ai eu la chance de te connaître, de savoir qui tu es et d'avoir une vie un peu normale pendant quelques temps. Je n'oublierai jamais ce que tu m'as donné.
Harry ne distinguait presque plus le visage de son père maintenant. Il lui prit la main en constatant qu'elle était presque fluide.
-Je dois partir, maintenant, Harry, dit James d'une voix faible et triste. J'espère seulement t'avoir apporté autant que toi tu m'as apporté.
-Est-ce que ça fait mal? demanda Harry en pleurant.
-L'Avada Kedavra? Non, c'est comme de s'endormir très rapidement.
-Et aujourd'hui?
-Non, j'ai un peu l'impression de m'endormir après une très longue journée.
-Alors au revoir, papa. Je. t'aime. dit Harry entre deux sanglots.
-Au revoir, Harry. Je t'aime aussi.
Puis en quelques instants, le brouillard qui restait de James Potter disparut, puis il ne resta plus devant Harry qu'un lit vide. Il s'effondra à nouveau sur le lit et pleura. Après un long, très long moment, il s'endormit dans cette position.
Lorsqu'il se réveilla, il était couché en chien de fusil, dans son lit, dans le dortoir de Gryffondor. Il n'avait aucune idée de la façon dont il était arrivé là, mais il était reconnaissant envers la personne qui l'avait déplacé. Il faisait clair dans la pièce et il était seul. Mystique dormait en ronronnant, les pattes posées sur le ventre de l'adolescent. Il caressa le chat qui se réveilla. Et se leva et s'étira en baillant longuement. Puis on cogna à la porte du dortoir. Au signe de Harry, la porte s'ouvrit sur Cho.
-Est-ce que ça va? demanda-t-elle en s'approchant.
-Pour le moment, pas vraiment, mais ça ira mieux.
-Tu veux que je reste?
-Si tu veux.
-Qu'est-ce que c'est? demanda-t-elle en pointant Mystique.
-Un chat. Un croisement entre un chat et un piraé en fait. Elle s'appelle Mystique. C'est mon père qui me l'a offerte quand.
Sa voix se brisa et il fut incapable de continuer. Cho alla s'asseoir à ses côtés et lui prit la main.
-Je suis désolé, dit-il, je ne suis pas d'une compagnie très agréable.
-Si tu crois que je vais laisser mon petit ami seul dans cet état, et bien c'est que tu me connais mal.
Harry la regarda avec de grands yeux.
-Qu'est-ce que tu as dit?
-Que tu me connais mal? dit malicieusement la jeune fille.
-Je parlais plutôt de l'autre partie.
-Je ne sais pas pour toi, mais moi je trouve qu'un baisé officialise bien le début d'une relation.
-Je suis plutôt d'accord.
Ils restèrent un moment silencieux, Cho comprenant que son nouveau petit ami n'avait pas nécessairement envie de parler.
-Tu veux que je reste? demanda-t-elle doucement.
-Tu n'as pas de cours?
-Non, Dumbledore m'a permis de ne pas y aller à cause des événements d'hier soir.
-Est-ce qu'on a des nouvelles de Hagrid?
-Pas à ce que je sache, mais ne t'en fais pas, il peut se sortir de tout. Il est robuste, notre Hagrid. Alors, est-ce que tu veux que je reste?
-Si tu veux, mais sans vouloir être mauvais hôte, je crois que je vais dormir un peu.
-Alors moi aussi. On ne peut pas dire que j'ai beaucoup dormi non plus cette nuit.
-À quelle heure es-tu allé dormir?
-Je te dis seulement que lorsque Pomfresh a réussi à me convaincre de partir, le soleil était levé.
-Je vois.
Harry prit la main de sa bien-aimée et l'attira contre lui. Elle posa sa tête sur l'épaule de son amoureux et se blotti contre lui. C'est ainsi qu'ils s'endormirent quelques minutes plus tard, Mystique ronronnant dans son sommeil au pied du lit.
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Je m'excuse!!!!!!!!!!!!! J'ai eu beaucoup de mal à écrire le départ de James, mais il ne pouvait quand même pas vivre éternellement!!!!!! Surtout que je l'ai gardé beaucoup plus longtemps que je ne le devais à la base. Si ça peut vous consoler, j'ai pleuré en écrivant cette partie (oui je sais, je suis hypersensible), alors dites vous que ça me fait beaucoup de peine à moi aussi!!!
Je suis de nouveau en ligne pour un nouveau chapitre de Complot!!! Je sais qu'il n'est pas très long mais. je n'en dis pas plus. Je vous dis seulement que j'ai à la fois adoré et détesté écrire ce chapitre.
Alors bonne lecture à tous
Bye bye
Shany-Blue, la dernière des Pendragon
RÉPONSE AUX REVIEWS :
Lily la tigresse, LolieShing, Kaorou, Solar, Ankou, Lunicorne, : merci, merci, merci, milles fois merci!!!
Ankou : et oui que veux tu, mais je me console en me disant que j'ai des lecteurs fidèles et qu'il y en a sûrement qui me lise sans me le dire.
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Chapitre 13 : Halloween
On n'était maintenant plus qu'à une semaine du bal d'Halloween et rien d'extraordinaire ne s'était encore passé à Poudlard. Enfin, dans la limite où Poudlard était quand même une école de sorcellerie dirigée par Albus Dumbledore. Harry avait continué de faire des cauchemars, mais rien ne s'était produit. Même James était toujours là, mais Harry sentait que son énergie s'épuisait de jour en jour. Il était à la fois inquiet et triste de savoir qu'il devrait bientôt le laisser partir. Entre temps, Harry, Ron et Hermione avaient commencé les cours pour apprendre à transplaner, mais ils se situaient encore au point de la théorie. Harry avait aussi commencé à s'entraîner à la télépathie et heureusement, il progressait beaucoup plus rapidement dans ce domaine, étant dorénavant capable de parler à volonté avec James et Sirius. Par contre, il éprouvait encore quelques difficultés à initier un contact avec eux et à ériger une barrière les empêchant de savoir absolument tout ce qu'il pensait.
C'était lundi et il était l'heure du déjeuné. Harry discutait tranquillement avec Ron et Hermione quand le sujet du bal tomba dans la discussion.
-Alors, Harry, avec qui vas-tu au bal?
-Je n'en ai aucune idée, je n'ai demandé à personne encore.
-Tu n'y vas pas avec Cho? demanda Ron.
-En fait, il était convenu qu'on irait au bal de Noël, mais pas à celui d'Halloween, alors je ne lui ai pas demandé.
-Harry! s'exaspéra Hermione, mais quel genre de prétendant es-tu? Que crois-tu qu'elle pensera si tu ne l'invites pas à ce bal?
-Franchement? Comment veux-tu que je le sache, je ne suis pas dans sa tête!
-Tu as l'air de quelqu'un qui n'est pas si intéressé que ça de sortir avec elle, comme si le fait de l'avoir invité au bal n'était rien d'autre qu'une simple danse!
-Mais ce n'est pas du tout le cas! s'exaspéra Harry. Mais qu'est-ce que vous avez toutes à vous imaginer ce genre de chose?
Ron étouffa un rire et accusa avec gêne le regard noir que lui lança Hermione.
-De toute façon, tu fais ce que tu veux, continua Hermione d'un air outré, mais si tu veux mon avis, si tu veux conserver tes chances, tu ferais bien de te dépêcher à l'inviter, et tu seras vraiment très chanceux si elle n'y va pas déjà avec quelqu'un d'autre.
Puis elle ferma son livre d'arithmancie et quitta la grande salle à grands pas, laissant derrière elle les deux garçons un peu gênés.
-N'empêche qu'elle n'a pas tord, dit Ron, ça ne fait pas très sérieux de lui avoir demandé pour le bal de Noël mais pas pour celui de Halloween.
-Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse? s'exaspéra Harry, tu veux que j'aille comme ça à la table des Serdaigles et que je dise « euh, excuse-moi Cho, je viens de réaliser que je t'avais seulement demandé de venir avec moi au bal de Noël mais non à celui d'Halloween alors comme je suis quelqu'un de très sérieux, je te le demande maintenant! Cho, veux-tu venir au bal d'Halloween avec moi? » non mais.
-D'accord!
Gêné, Harry se retourna pour se retrouver face à Cho. Ron, pour sa part, était plié de rire sur la table.
-Qu-quoi?
-C'est d'accord, je veux bien aller au bal avec toi! dit Cho avec un grand sourire. En fait, je me demandais justement si tu allais me poser la question un jour!
-Euh, en fait, c'est-à-dire que, bien, j'aurais aimé te le demander autrement, dit Harry en bégayant.
-Pourquoi? C'était très bien comme ça! Alors, on se retrouve devant la grande salle mardi soir?
-D'accord, alors à mardi.
-Bye!
Cho tourna les talons et sorti de la grande salle pendant que Harry se rassoyait, rouge de gêne.
-Tu n'aurais pas pu m'avertir qu'elle était là! se fâcha-t-il contre Ron
-Quoi? Au moins, c'est fait maintenant, et comptes-toi chanceux qu'elle n'ait pas déjà eu un cavalier. Et puis de toute façon, je t'en devais bien une pour le jour où tu m'as laissé seul avec Hermione!
-Tout de même.
Les derniers jours avant Halloween passèrent très rapidement. Les filles ne parlaient plus que de robes et les garçons se faisaient le plus discret possible dans ces conversations. Puis, le mardi après-midi, il fut impossible au professeur Flitwick de donner son cours, l'atmosphère étant beaucoup trop à la fête. Lorsque la cloche sonna la fin des cours, les filles se précipitèrent hors de la classe vers leurs salles communes respectives pour se préparer, suivies par les garçons qui firent le chemin plus lentement, tout de même.
Puis il fut l'heure pour les garçons d'aller eux aussi se préparer. Les Gryffondors de cinquième année montèrent dans leurs dortoirs pour enfiler leurs tenues de bal. Ron y allait bien sûr avec Hermione, Dean Thomas avec Parvati Patil, Seamus Finigan avec Lavande Brown et contre toute attente, Neville y allait avec une jolie Poufsouffle aussi lunatique que lui du nom de Julia.
Comme par magie, les mèches bleues de Harry allaient parfaitement avec sa tenue de bal bleue électrique brodée de soleil et d'étoiles. Seamus lui prêta un bracelet en cuir de dragon bleu cuivré qui faisait la largeur de sa main et qui lui donna, une fois mis, l'allure d'un dresseur de dragon, un peu comme Charlie Weasley.
À vingt heure moins le quinze, les garçons descendirent dans la salle commune rejoindre leurs cavalières et Harry et Neville firent le chemin ensemble pour se rendre devant la grande salle, où ils retrouveraient les leurs.
Harry chercha Cho des yeux un moment et son c?ur s'arrêta de battre au moment même où il la vit. Elle était vêtue d'une magnifique robe d'un vert émeraude. La tenue traînait par terre et découvrait ses épaules à la peau dorée. Son cou était ceint d'un magnifique pendentif ayant la forme d'un dragon tenant une turquoise entre ses pattes. La robe était fendue de la cheville à la mi-cuisse, laissant voir un tatouage, représentant un signe chinois dans lequel était entremêlé la tige d'une rose, sur le côté du mollet, juste en bas du genou. De toute évidence, la jeune fille ne l'avait pas encore vu. Il reprit donc ses esprits et s'approcha d'elle.
-Tu es magnifique, fut-il seulement capable de dire en l'abordant.
-Toi aussi, lui répondit-elle avec un sourire.
Elle le présenta à ses amis en attendant que les portes s'ouvrent. Ils furent rapidement rejoints par Ron dont la nouvelle tenue de bal lui allait à ravir et de Hermione qui était aussi séduisante qu'au bal précédent. Puis le professeur McGonnagal arriva et fit entrer les étudiants dans la grande salle.
Harry et Cho s'assirent à une table en compagnie, bien sûr, de Ron et Hermione, mais aussi des deux amies de Cho et de leurs cavaliers. Ils commandèrent leurs repas et mangèrent avec appétit. Harry regardait parfois vers la table des professeurs. James semblait s'ennuyer et Harry se dit que son père devait vraiment s'ennuyer de sa mère et il en éprouva une profonde tristesse. Il tourna alors les yeux vers Sirius qui était en profonde discussion avec Johanie. Il se demanda ce qu'ils avaient fait de Océane, mais cette pensée ne le tracassa pas trop longtemps. Dumbledore parlait avec animation au professeur McGonnagal et tout les autres professeurs semblaient s'amuser, sauf peut-être le professeur Rogue, dont il croisa le regard aussi glacial qu'à l'habitude.
Puis, lorsque tout le monde eut vidé son assiette, le professeur Dumbledore les fit lever et écarta les tables contre les murs d'un coup négligent de baguette, de manière à former un grand espace libre au milieu de la grande salle, permettant aux élèves de danser. Puis une petite scène apparut et un groupe que les autres identifièrent comme les «Magic sisters» se précipita sur celle-ci. Ils commencèrent la soirée avec une valse lente et les couples s'enlacèrent.
Harry prit Cho dans ses bras et elle posa sa tête contre son épaule. Il sentait son c?ur battre à tout rompre dans sa poitrine, ce qui était très gênant car Cho devait assurément l'entendre. Il se força à respirer profondément pour se calmer et se laissa aller à la danse. Lorsque celle- ci se termina, il se sépara à regret de Cho et la regarda dans les yeux. Elle lui souriait. Puis la musique repris sur un air beaucoup plus rythmé et il se laissa aller à suivre le rythme. Il pensa d'ailleurs qu'il n'était pas si mauvais et remarqua que Cho semblait vraiment s'amuser. Près de lui, Fred et Angelina Johnson dansaient une danse effrénée et Sirius dansait en tenant Johanie dans ses bras. Même son père dansait avec le professeur Bibine et semblait s'amuser aussi. Il était content de voir tous ces gens heureux et l'espace d'une soirée, il oublia tout. Il oublia Voldemort, il oublia que son père repartirait bientôt, et il ne pensa qu'à s'amuser, s'amuser comme il ne l'avait plus fait depuis le soir de la troisième tâche.
Puis après quelques danses, Harry et Cho allèrent s'asseoir pour reprendre leurs souffles. Harry alla chercher deux jus de citrouille légèrement relevés d'alcool et en tendit un à Cho en s'asseyant. Elle le prit avec un regard reconnaissant et en but une longue gorgée.
-Si on allait faire un tour dans le parc? proposa Harry lorsque Cho eut terminé son ver.
-D'accord!
Il se leva, pris sa cape (bleue, brodée de soleils dorés et d'étoiles argentées, du même tissu que sa tenue de bal) et lui tendit un bras. Elle prit sa main et ils se dirigèrent hors de la grande salle sous l'?il amusé de James.
Ils marchèrent un moment sans dire un mot, puis Harry remarqua que Cho frissonnait dans l'air froid de l'automne.
-Tu as froid? demanda-t-il d'un ton très concerné.
-Un peu, en fait, dit-elle en souriant.
Il prit sa cape et la posa sur les épaules de la jeune fille. Puis, timidement, il la prit dans ses bras pour la réchauffer. Il frissonna lui aussi, mais pas de froid. Une demi-lune brillait haut dans le ciel et des milliers d'étoiles étincelaient dans le ciel. Et il était là, debout dans le parc de Poudlard, tenant Cho Chang dans ses bras.
-À quoi penses-tu? demanda-t-elle après un moment.
Harry hésita un moment.
-Je pensais seulement au fait que je suis bien.
Cho resta silencieuse. Elle avait de nouveau posé sa tête sur l'épaule de Harry et il profitait de la chaleur de son corps contre le sien, les yeux fermés. Puis il sentit qu'elle s'écartait quelque peu de lui. Il rouvrit les yeux et vit qu'elle lui souriait. Enfin, leurs visages se rapprochèrent et ils s'embrassèrent. Harry sentit son estomac se contracter et il eut l'impression que des milliers de papillons y volaient. Ils se séparèrent après un moment, à bout de souffle, se souriant bêtement. Puis il la prit dans ses bras en la serrant très fort et lâcha finalement
-Je t'aime, Cho.
-Je t'aime aussi, Harry.
Il n'en croyait pas ses oreilles. Il l'avait dit, et elle lui avait répondu que c'était réciproque. Il la regarda abasourdi puis il l'embrassa de nouveau.
-AAAAAAARGH NOOOOOOOON
Harry et Cho se séparèrent
-Qu'est-ce que c'était? demanda Cho.
Harry haussa les épaules.
BOUM
Le bruit venait des environs de la cabane de Hagrid
-AAAAAAAARGH
-HAGRID! cria Harry en commençant à courir vers l'endroit d'où venait le cri, paniqué.
-Harry! cria Cho, trop effrayée pour bouger.
-Harry? entendit l'adolescent dans sa tête.
-Sirius? Sirius, dit Harry paniqué, dehors, vite, il se passe quelque chose près de chez Hagrid
-J'arrive! lui répondit télépathiquement son parrain, ne bouge pas de l'endroit d'où tu es!
-Mais. essaya de protester l'adolescent.
-HARRY, ÉCOUTE MOI, RESTE OÙ TU ES!
Harry obéit avec crainte et retourna auprès de Cho qu'il prit dans ses bras pour la rassurer. Un instant plus tard, un énorme chien noir passa près d'eux suivit de près par James.
-Harry, Cho, leur cria-t-il en passant, retournez vite au château!
Ils allèrent obéir lorsque Harry vit quelque chose qui lui fit écarquiller les yeux. Hagrid flottait dans les airs, filant à une vitesse folle en direction de la forêt interdite.
-Hagrid! cria-t-il en courant vers celui-ci, suivit de près par Cho qui cette fois l'avait suivit.
Puis il entendit la voix de Sirius.
-James! NON!
Tout se passa alors au ralenti, un peu comme dans un rêve. Harry vit Sirius courir derrière son père et celui-ci se transforma en cerf. La majestueuse créature fit quelques pas, puis s'effondra.
-NOOOOOON!!!!!!!!!!
Harry courut en direction de son père en sachant ce qui l'attendait, toujours suivit de près pas Cho. Lorsqu'il arriva à l'endroit ou le cerf s'était effondré, il trouva son père, les yeux clos. Sa silhouette était floue, un peu comme un souvenir qui s'efface lentement de notre mémoire.
-Papa? Papa, dis moi qua ça va, dis moi que ce n'est rien, je t'en pris, non, tu ne peux pas partir tout de suite, pas maintenant, tu viens à peine d'arriver, je t'en pris, papa.
La vue de l'adolescent fut brouillée par les larmes. Il continuait de secouer son père comme une enfant secoue ses parents au matin de Noël. Il sentit une main de poser sur son épaule.
-Harry? fit la voix de Sirius. Harry, vient, il faut l'emmener à l'infirmerie.
Avec difficulté, Harry se recula et regarda d'un air absent Sirius faire apparaître un brancard et y déposer le corps de son père. C'était affreux. Il devait le laisser partir, encore une fois. Il savait que son père ne se remettrait pas, et par-dessus tout, il savait que l'heure de le laisser partir était arrivée. Il suivit Sirius et le brancard en direction du château. Tout le chemin jusqu'à l'infirmerie, il n'eut conscience de rien. Ni des larmes qui coulaient sur ses joues, ni de la main de Cho dans la sienne, ni de la fête qui battait toujours son plein dans la grande salle, ni de l'arrivée au sein du groupe de Dumbledore. Il n'eut aucune conscience non plus des heures qu'il passa à l'infirmerie, ni de la présence de Cho qui était restée à ses côtés, ni de l'arrivée du professeur Lupin et du professeur Figg, ni des soins administrés à son père par Pomfresh. Tout ce qu'il avait à l'esprit, c'était les moments passés avec son père ces derniers mois. Son arrivée, son apparition lors du procès de Sirius, la journée sur le chemin de traverse, la visite du manoir, les joutes de Quidditch, les promenades sur balais, les parties d'échecs version sorciers. Puis d'un coup, il fut jaloux. Il fut jaloux de tout les autres qui avaient connus de tels moments avec leurs parents pendant des années. Il fut jaloux de ses amis, de ses ennemis, de tout ceux qui avaient eu ce qui lui avait été privé. Il aurait voulu détruire, détruire tout ce qui l'entourait et rester dans une bulle pour toujours, figé dans le temps, près de son père qui ne partirait alors jamais. Alors, il s'effondra sur le lit de son père, et pleura, pleura tout ce qu'il n'avait jamais pleuré. Il pleura sa mère, son père, Cédric. Il pleura pour Sirius qui avait passé toutes ces années à Azkaban, il pleura sa vie chez les Dursley. À ce moment, quiconque n'ayant pas connu les événements de la soirée et ayant vu le grand Harry Potter l'aurait pris pour un gamin de cinq ans. Il n'eut pas conscience de l'étreinte de Cho, du regard des autres, et après un très long moment, il s'endormit.
Lorsqu'il se réveilla le lendemain matin, il était seul dans l'infirmerie, mais il fut vite rejoint par Sirius. Il lui sourit faiblement, mais Harry fut incapable de répondre.
-Je suis vraiment, vraiment désolé, Harry.
-Pourquoi?
-Pour ce que je te fais vivre en ce moment. Je n'aurais pas du le faire revenir, je n'aurais pas du l'emmener dehors hier soir, je n'aurais pas du.
-Sirius. le coupa Harry. Arrête, ça ne sert à rien de regretter, nous sommes où nous en sommes et nous ne pouvons absolument rien y faire, alors arrête de te culpabiliser.
Sirius baissa les yeux comme un enfant venant de se faire gronder, ce qui retira un petit sourire à Harry. James remua dans son lit et ouvrit les yeux.
-Papa?
James battit faiblement des paupières et regarda son fils.
-Harry, je suis désolé.
-Sirius? Tu peux nous laisser seul s'il te plait?
Sirius acquiesça puis sortit. Harry reporta son attention sur son père.
-Est-ce que tu te souviendras de moi? demanda James.
-Comment veux-tu que je t'oublie? Je me souvenais de toi avant même de te connaître.
James sourit faiblement.
-Tu pourras dire à Juliana que je suis désolé?
-D'accord, dit Harry la voix brisée.
-Harry?
-Oui?
-Je t'aime, tu sais. Ça a toujours été ainsi et ça le sera toujours. Je veux que tu saches que je suis extrêmement fier de toi et je suis certain que ta mère l'est autant que moi. Je veux que tu saches que j'ai été très heureux de te connaître et je suis vraiment très triste de devoir partir comme ça. Je n'avais pas pris conscience que le fait de me transformer sous ma forme animagus me viderait de toute énergie, je n'avais pas pris conscience que cela écourterait le temps passé avec toi.
Des larmes coulaient maintenant autant sur les joues de James que sur celles de Harry. L'adolescent voyait la silhouette de son père devenir de plus en plus floue à mesure qu'il épuisait son énergie en lui parlant. Il aurait voulu lui dire tant de choses, le garder près de lui plus longtemps, mais il savait que c'était impossible.
-Est-ce que tu regrettes? demanda James. Est-ce que tu regrettes d'avoir permis à Sirius de me ramener?
-Jamais je ne le regretterai. J'aime mille fois mieux avoir eu la chance de te connaître, même pendant aussi peu de temps, que n'avoir jamais eu cette occasion. Je voudrais tant que tu restes encore, mais je sais que c'est tout à fait impossible. Alors je ferai tout pour garder tout ces moment ensemble dans ma mémoire, pour ne jamais oublier que j'ai eu la chance de te connaître, de savoir qui tu es et d'avoir une vie un peu normale pendant quelques temps. Je n'oublierai jamais ce que tu m'as donné.
Harry ne distinguait presque plus le visage de son père maintenant. Il lui prit la main en constatant qu'elle était presque fluide.
-Je dois partir, maintenant, Harry, dit James d'une voix faible et triste. J'espère seulement t'avoir apporté autant que toi tu m'as apporté.
-Est-ce que ça fait mal? demanda Harry en pleurant.
-L'Avada Kedavra? Non, c'est comme de s'endormir très rapidement.
-Et aujourd'hui?
-Non, j'ai un peu l'impression de m'endormir après une très longue journée.
-Alors au revoir, papa. Je. t'aime. dit Harry entre deux sanglots.
-Au revoir, Harry. Je t'aime aussi.
Puis en quelques instants, le brouillard qui restait de James Potter disparut, puis il ne resta plus devant Harry qu'un lit vide. Il s'effondra à nouveau sur le lit et pleura. Après un long, très long moment, il s'endormit dans cette position.
Lorsqu'il se réveilla, il était couché en chien de fusil, dans son lit, dans le dortoir de Gryffondor. Il n'avait aucune idée de la façon dont il était arrivé là, mais il était reconnaissant envers la personne qui l'avait déplacé. Il faisait clair dans la pièce et il était seul. Mystique dormait en ronronnant, les pattes posées sur le ventre de l'adolescent. Il caressa le chat qui se réveilla. Et se leva et s'étira en baillant longuement. Puis on cogna à la porte du dortoir. Au signe de Harry, la porte s'ouvrit sur Cho.
-Est-ce que ça va? demanda-t-elle en s'approchant.
-Pour le moment, pas vraiment, mais ça ira mieux.
-Tu veux que je reste?
-Si tu veux.
-Qu'est-ce que c'est? demanda-t-elle en pointant Mystique.
-Un chat. Un croisement entre un chat et un piraé en fait. Elle s'appelle Mystique. C'est mon père qui me l'a offerte quand.
Sa voix se brisa et il fut incapable de continuer. Cho alla s'asseoir à ses côtés et lui prit la main.
-Je suis désolé, dit-il, je ne suis pas d'une compagnie très agréable.
-Si tu crois que je vais laisser mon petit ami seul dans cet état, et bien c'est que tu me connais mal.
Harry la regarda avec de grands yeux.
-Qu'est-ce que tu as dit?
-Que tu me connais mal? dit malicieusement la jeune fille.
-Je parlais plutôt de l'autre partie.
-Je ne sais pas pour toi, mais moi je trouve qu'un baisé officialise bien le début d'une relation.
-Je suis plutôt d'accord.
Ils restèrent un moment silencieux, Cho comprenant que son nouveau petit ami n'avait pas nécessairement envie de parler.
-Tu veux que je reste? demanda-t-elle doucement.
-Tu n'as pas de cours?
-Non, Dumbledore m'a permis de ne pas y aller à cause des événements d'hier soir.
-Est-ce qu'on a des nouvelles de Hagrid?
-Pas à ce que je sache, mais ne t'en fais pas, il peut se sortir de tout. Il est robuste, notre Hagrid. Alors, est-ce que tu veux que je reste?
-Si tu veux, mais sans vouloir être mauvais hôte, je crois que je vais dormir un peu.
-Alors moi aussi. On ne peut pas dire que j'ai beaucoup dormi non plus cette nuit.
-À quelle heure es-tu allé dormir?
-Je te dis seulement que lorsque Pomfresh a réussi à me convaincre de partir, le soleil était levé.
-Je vois.
Harry prit la main de sa bien-aimée et l'attira contre lui. Elle posa sa tête sur l'épaule de son amoureux et se blotti contre lui. C'est ainsi qu'ils s'endormirent quelques minutes plus tard, Mystique ronronnant dans son sommeil au pied du lit.
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Je m'excuse!!!!!!!!!!!!! J'ai eu beaucoup de mal à écrire le départ de James, mais il ne pouvait quand même pas vivre éternellement!!!!!! Surtout que je l'ai gardé beaucoup plus longtemps que je ne le devais à la base. Si ça peut vous consoler, j'ai pleuré en écrivant cette partie (oui je sais, je suis hypersensible), alors dites vous que ça me fait beaucoup de peine à moi aussi!!!
