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Flash Black

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Auteur : GabrielleTrompeLaMort

Base : Harry Potter

Disclaimer : Rien de Harry Potter ne m'appartient, tout est à la Warner Bross et plus exactement à JKRowling. Aucun argent n'est tiré de cette fanfiction.

Rating : K+

Genre : General ; drama.

Spoilers : Jusqu'au tome 5.

Summary : Il paraît qu'on voit toute sa vie défiler quand on est sur le point d'y passer, que l'ultime projection se lance, que tout nous revient comme un petit film à l'accéléré. Sirius Black n'y croyait pas, il aurait pourtant dû. No Spoilers T6

Note : Fiction toute entière inspirée par la chanson Super 8 de Jeanne Cherhal. Petit coup de pub au passage : ses textes sont de pures merveilles, foncez !

Notez aussi que les chapitres seront très très courts. Des tranches de vie, tout simplement. Bonne lecture j'espère !

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Ceci peut paraître prétentieux, mais j'ai envie de dédier cette fiction à Calimera, fantastique auteur de fan fictions, et amie du net. Nous nous parlons peu mais nous connaissons bien, je crois. Ou du moins nous nous comprenons un peu. C'est tout ce qui compte. J'ai beaucoup d'estime pour toi, Cali', et tu le sais.

Pour elle, pour dire Merde avec un grand M à ses coups de déprime, et pour un joli sourire sur son visage...

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Chapitre I

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Et la lumière fut

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Ce bruit incessant, répétitif, lui casse les oreilles. Il aimerait pleurer mais il n'a pas l'air pour. Il a froid en bas du corps mais chaud en haut. Où est passé cette paroi contre laquelle il cognait de ses pieds ? Il ne sent plus rien, sauf un, une... quelque chose qui le tire par son euh... mais qu'est-ce donc ? Il ne sait pas, il ne sait point. Il est encore trop petit.

Tout est rouge et sombre autour de lui quand il réussit à entrouvrir, par miracle, ses petits yeux. Mais le vrai miracle, c'est celui de la vie. La sienne, bien que sa naissance cause moult problèmes, ne s'en va pas. Tenace, elle reste accrochée à lui comme un sangsue. La vie le consumera petit à petit, elle a déjà commencé. L'heure de sa mort approche, même si elle est encore à des dizaines et des dizaines d'années de là. Le décompte vient simplement de commencer.

« Le cordon s'est enroulé autour de son cou. »

Cou ? Cordon ? Qu'est-ce donc ?

« Même si vous êtes décidés à mettre bas de manière naturelle comme vos illustres ancêtres, je vais devoir utiliser la magie... »

« NOOOOOOON ! »

Une femme vient de hurler et il sent l'air glacial parcourir son ventre. Il y a de la lumière autour de son thorax. D'où vient-elle ?

Bébé bouge, bébé veut crier mais ne peut pas encore. Bébé cause déjà des problèmes à ses parents.

« Madame Black, vous avez déjà perdu son frère jumeau ! Ils sortent tous les deux par les pieds ! Vous risques aussi d'y perdre la vie. »

Le souffle rauque de sa mère se calme un peu, mais il est toujours soutenu, haché, effrayé. Comme si elle était en pleine course. Bébé s'inquiète pour sa maman. Et son frère est mort ? Celui avec qui il a partagé cet espace clos et rouge pendant huit mois et quinze jours ? Son frère... Non !

Bébé se révolte, car bébé a peur. Le rythme cardiaque de sa mère s'accélère alors qu'il donne des coups de pieds et de poings, à moitié sorti de son utérus. Bébé en a marre, bébé veut en finir !

« On va le perdre, et vous avec, décidez-vous ! »

« La magie... » soupire t-elle avec difficulté. « LA MAGIIIIIIIIE ! » Finit-elle par hurler alors que Bébé donne un énième coup de poing dans son ventre. La douleur est insupportable, virulente comme un mauvais poison. Et ce n'est que la première blessure que Bébé infligera à Maman dans sa vie. Maman aura honte de Bébé et Bébé honte de maman. Mais pour le moment ils ne feront que s'aimer, même s'ils ne sont pas les mêmes, destinés à être ennemis. Bébé ne la comprends pas encore et Maman ne peut savoir ce qu'il pense, bien qu'il doute lui-même de penser déjà à quelque chose.

Bébé et Maman s'aiment. Mais Bébé la quittera bien plus tôt que les autres enfants, même s'il sera sous le même toit. Bébé est un gryffondor, et Maman une Serpentard. Bébé est un fidèle partisan de la lumière, et Maman la femme d'un partisan de Voldemort, même si ce dernier n'est pas encore connu pour le moment.

À l'instant où Bébé pousse son premier cri, Maman hurle aussi, et Voldemort parle avec Papa. Papa s'en fou de Bébé. Papa battra bébé dès qu'il en aura l'occasion. Papa veut un héritier formidable, à son image, à l'image d'un coeur de pierre.

Bébé ne pourra ni pleurer, ni quémander de jouets, ni vomir sur son épaule après le rot. Pas de câlins. Juste une éducation trop sévère pour que Bébé se sente aimé de Papa. Maman l'aimera, jusqu'à ce qu'elle connaisse Bébé sous son vrai visage. Et Bébé aimera Maman en retour, jusqu'à ce qu'il comprenne qui elle est.

Papa et Maman sont deux méchants. Bébé est un gentil. Ça va pas marcher leur affaire...

Comme un intrus dans le ventre d'un intruse. Je me souviens cette impression, de déjà faire tâche au milieu de ma famille...

Et la lumière fut. Bébé, les yeux ouverts, hurla quand les rayons de la lumière artificielle lui transpercèrent les yeux comme mille flèches. Il hurla quand il sentit l'air chaud et brûlant parcourir son oesophage avec douleur. Il hurla quand le froid ambiant de la salle d'accouchement s'abattit sur lui comme un poignard. Il continua d'hurler quand le tissus chaud mais rêche de la serviette lui écorcha la peau. Il hurla de nouveau quand un objet non identifié, tout long et marron, se pointa vers lui, coupa son cordon et le nettoya. Mais quand il fut dans les bras de Maman, il arrêta de crier et se tassa contre son sein malingre.

Ses beaux yeux gris fixaient un point sans le voir.

« Faites le enregistrer à Sirius Orion Black. Descendant de sang pur de la noble famille des Black, fils d'Omicron Lucius Black et Andromeda Narcissa Black. »

La voix sèche d'une femme avait claqué à côté de Bébé. Un sursaut le parcourut. Un frisson mauvais aussi. Un goût amer sur sa langue, Bébé se mit à pleurer. Ce n'était pas la voix de Maman quand même ?

Sèche mais protectrice, la voix continua. « Shhh, Sirius. Mon petit, Shhh, ne pleure pas. Allez ! » Mais le câlin n'avait pas la chaleur des baisers des autres Mamans. Sirius le savait déjà. Il aimait Maman, même si elle était un peu spéciale. Mais...

« Débarrassez-vous du corps de son frère, cela n'a pas d'importance. C'est lui... » Elle porta un regard sur Bébé que Bébé ne vit pas de ses deux yeux encore aveugles, mais déjà teintés de leur gris si magnifique. « C'est lui notre héritier. L'héritier des Black. Toujours purs. »

Bébé ne l'aimerait bientôt plus. Maman l'aimait encore. Mais Papa n'était pas encore là. Papa était méchant. Bébé était gentil. Et avec Maman au milieu, ça allait faire des étincelles...

Pas que des étincelles d'ailleurs. Un vrai brasier.

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