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Chapitre IV
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Les jolies colonies de vacances : merci papa, merci maman...
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Dans un grand bruit, le verre se brisa au sol. Sirius venait à peine de mettre un pied dans la maison. Il ne savait pas ce qui l'attendait, mais il tremblait de tout ses membres. Il posa sa valise dans le couloir et, tremblant de tout ses membres, se dirigea vers le salon.
Il pénétra dans le salon. Sa mère, portant un plateau rempli de bouteilles vides, se confondait en excuses en ramassant une coûteuse coupe brisée au sol. Une main d'homme, garnie de bijoux d'argent et de diamant, esquissa un geste négligeant pour la faire sortir. Sirius savait à qui appartenait cette main.
Il trembla encore plus, il n'arrivait plus à contrôler ses jambes. Son coeur battait si vite qu'il croyait qu'il allait sortir de son thorax d'un moment à l'autre. Il repensa à, il y a quelques minutes, les dernières minutes de calme dans le magicobus. Elles lui semblaient irréelles en cet instant. En cette maison. En cette... prison. La liberté du début de sa première année à Poudlard lui manquait déjà. James, Remus et Peter lui manquaient aussi. Même la terrible Lily lui manquait, et l'horrible professeur de potions. Il aurait même préféré la compagnie de Rogue le graisseux à celle de...
De son père.
« Oh, Sirius est là, mon mari. »
Sa voix n'avait jamais été aussi sèche. Ses yeux lui lançaient des éclairs. L'homme alanguit sur le canapé se releva et Sirius put clairement distinguer ses cheveux noirs de jais. Un frisson le secoua, il sentit de la sueur couler dans son dos. De la sueur froide.
« Fils. » fit simplement l'homme. « Avance. »
Ni bonjour, ni bouse. Un ordre. Avance. Alors Sirius avança, le premier pas lui coûta toute sa conviction. Son courage de Gryffondor, lui, se barrait en sucette. Il contourna la table de bois où sa mère avait déposé le plateau et fit face à son géniteur. Il essaya d'esquisser l'ombre d'un sourire mais rien ne vint. Seule la formule habituelle sortit de sa bouche :
« Bonjour, père. »
Sirius vit du coin de l'oeil que son frère l'écoutait dans la cuisine, le battant de la porte était légèrement entrouvert. Il était derrière. Une bouffée de haine l'envahit. C'était injuste, parfaitement injuste.
« Non, ce n'est pas un bon jour aujourd'hui, fils. J'ai appris toutes tes... frasques, à Poudlard. Ce n'est pas cela qui me gêne vraiment mais... » il prit le cure dent qui restait dans un verre vide et croqua l'olive posée dessus. « Mais les personnes avec qui tu le fais. Un... Lupin. » Un tic agita son oeil gauche tandis qu'il prononçait son nom avec un dégoût certain. « Un Pettigrow dont je n'ai pas entendu parlé et cela n'a pas d'importance et... » Son père s'avança par dessus la table, jusqu'à toucher le front de son fils avec le sien. « Un Potter. Te rends-tu comptes de la traîtrise que tu nous infliges ? »
Il ne souriait même pas sadiquement devant le tremblement largement visible de son fils. Sirius ne contrôlait plus ses membres, il ne contrôlait plus rien. Paralysé par la peur, il n'arrivait même plus à protester. Où était-donc passé toute sa verve de ce trimestre ?
Avec une lenteur qui frisait l'agonie, son père sortit sa baguette à manche d'argent de sa poche et la retira de son étuis de velours. Elle était si belle. Sirius avait toujours voulu jouer avec dans le passé. Maintenant, il avait la sienne bien sûr. Et celle-ci était devenue... aussi belle que menaçante.
Dangereuse.
Meurtrière.
Sirius tressaillit quand son père joua nonchalamment avec son item magique.
« À ceci près, qu'en plus, tu es un Gryffondor dans une famille de Serpentards. Tu es vraiment désespérant. Doloris. »
Le ton badin de la conversation avait joué des tours à Sirius. Il n'avait pas vu venir le sort, il n'avait pas pu s'y préparer. C'était la première fois que son père le battait. La première fois que Sirius subissait ce sort horrible. Et il n'avait que onze ans.
Le ton sur lequel son père avait prononcé le sort était tout aussi badin que le reste de la conversation. Dans sa douleur, entre ses cris et ses pleurs, Sirius pensa justement. Le sort n'avait été qu'une banalité. Une formalité.
Il n'était qu'une misérable chose à ses pieds.
Une formalité à régler. Il n'était venu que pour ça, pour le punir.
Sirius hurla, cria, et supplia. Le sort ne dura pas longtemps, mais la douleur persista. Il n'eut même pas la force de se relever. Son père rangea sa baguette et, devant sa mère qui ne faisait rien pour aider son fils, se pencha sur sa descendance.
« J'espère que cette leçon de morale sera la dernière et que la prochaine fois que nous nous verrons sera à un mariage, ton mariage. Avec une sang pure. Nous l'avons déjà choisie. Leïa Lestrange, la soeur de Rabastan. »
« Mais c'est ma cousine... » réussit à articuler Sirius. Son père ne réagit même pas, il se contenta d'hausser les épaules et de dire, comme si son fils était en parfaite santé :
« Oui, mais ta mère et moi sommes bien frères et soeurs... »
Sur cette terrible révélation, il laissa là son fils agonisant. Sirius n'eut même pas le courage de se relever. Il resta là des heures, à ne penser à rien. Pas même à la nature de l'union de son père et de sa mère. Il était de toutes les manières trop jeune encore pour comprendre.
Sa mère s'en était allée préparer le dîner sans un regard pour lui. Si Sirius n'était pas allé trop loin dans la provocation, elle l'aurait sans doute aidé, choyé, lavé et soigné. Mais là, le mur s'était totalement refermé. Plus aucun lien ne les unissait.
Il rêvait qu'il était à Poudlard. Il ne pensait à rien.
Il attendait que la douleur s'en aille.
Que ça passe.
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Et voilà ! Un nouveau chapitre... je sais, je sais : il a été long à venir. La rentrée m'a pris beaucoup de mon temps et j'ai... euh, littéralement oublié que j'étais auteur de fanfic, dont une en cours ! Mais voilà la suite, la voilà... Prochain chapitre avant la fin de la semaine, pour me faire pardonner (j'espère ;-) )
RAR !
Chrys63 : Bah, j'ai essayé d'imaginer leur recontre de la manière la plus réaliste qui soit, et je n'ai vu que celle-ci. Sirius et James ne pouvaient pas s'être connus autrement que par hasard, ou par chance... même s'ils sont issus de deux familles sorcières, les Black et les Potter s'haissent trop pour ne serait-ce qu'envisager une trêve entre eux, lol. Merci de ta review !
Laumie : Tant mieux si t'es fan. ;-) Je sais pas si j'approche la perfection à chaque chapitre, j'en doute beaucoup d'ailleurs mais... lol, merci ! Bzou !
Le Saut de l'Ange : Le chapitre précédent est ton préféré ? Et celui-ci, il est combien dans ton classement perso ? Lol. J'ai beaucoup aimé l'écrire, même s'il est très très sombre... Une réalité frappante (c'est le cas de le dire... hem.). Courage pour tes exams, j'espère que tu as réussi celui de droit, et tous les autres aussi d'ailleurs ! Bzou !
Kira-303 : C'est pas parti pour s'arranger, la rentrée, mais bon... je subis en silence. Rien de graves, mais des tas de petits événements qui, quand j'y repense, m'enfoncent à chaque fois un peu plus profondément... Mais bon : heureusement que l'écriture est là ! Bzou !
Llewella et Deirdre : (un jour j'arriverai à écrire ton pseudo sans m'y reprendre. XD) J'espère vraiment que dans le t7 elle approfondira le cas des Maraudeurs, vu le très peu d'information qu'on a eu sur eux dans ces 6 derniers tomes... ils sont mythiques ! Ils prennent plus de place dans la passion des fans que HP ou HG, ou d'autres, alors qu'ils ne sont que des persos secondaires, lol ! Sinon, moi chuis en Terminale L et je confirme : ça va être la pire des années... ça l'est déjà d'ailleurs. Bzou la miss, et merci. ;-)
Ilys : Oui, je trouve aussi que la dernière phrase résume parfaitement la vie de Peter, hin hin. J'espère que ce chapitre a été à la hauteur de tes attentes ! Bzou !
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Voilà ls gens, j'espère que ce chapitre vous a plû... Reviews ? XD
