Titre : Terre en Flamme

Auteur : (La) Puce

Disclamer : Les persos ne sont pas à moi… et non ! C'est tout à JKR…

Protection parentale :G

Livres : Tous les livres parus (donc les 5)

Résumé : 1976, l'époque des Maraudeurs. Le Seigneur des ténèbres monte en puissance. Une jeune fille doit vivre dans ce monde en péril. Et la question de base est : vers qui se tourner ?

Note de l'auteur : Bon finalement j'ai pas eu un conseil de classe si dramatique, donc je peux encore écrire (quoiqu écrire soit un bien grand mot) ma fic… Certes très peu lu mais bon !! On s'en fiche hein ? Bref comme toujours je remercie ma super correctrice Kazy qui fait vraiment un super boulot, au niveau de ma fic et au niveau de la sienne, que je recommande vraiment, ainsi que mon Ange. Vouala bonne lecture !

Résumé du chapitre précédent : Gaïa est une sorcière qui n'a jamais connu son père sorcier, et vit avec sa mère moldue, qui ne supporte pas la Magie. Arrive enfin la rentrée, où elle pourra se libérer de ses angoisses dues au complot mondial qui se trame… Une Petite fille du nom de Wendy, la fille du professeur Brûlopot, a débarqué à Poudlard. C'est un fait unique dans l'histoire de l'Ecole, qu'une enfant soit acceptée alors qu'elle n'a pas l'âge requis. En effet, Voldemort à attaqué la petite école de Magie. C'est la pauvre Karen qui prend en charge le petit démon, la faisant tourner en bourrique…

Terre en Flamme

Chapitre 4 : Mes amies, mes amours, mes emmerdes…

« Tu es vraiment magnifique… »

La voix du jeune homme était particulièrement douce et langoureuse. Il passa sa main derrière la nuque de la jeune fille et l'approcha doucement de ses lèvres. Elles étaient brûlantes. La jeune fille attrapa la lèvre inférieure de l'autre, et finalement après l'avoir mordillée, répondit au baiser. Il n'était pas particulièrement passionné, mais il était fort agréable. Il descendit sa main dans le dos de la jeune fille. Elle cambra, et se retrouva plus près encore du corps du jeune homme. Il descendit encore sa main jusqu'à ses hanches, sans oser aller encore un peu plus bas. Elle décolla ses lèvres et le regarda. Il lui prit son visage dans ses mains, et lui demanda ce qu'il y avait.

« Rien, ne t'inquiète pas… » chuchota-t-elle.

Gaïa regardait affectueusement le visage inquiet d'Anthony. Elle lui caressa la joue et l'embrassa de nouveau. Ils n'avaient presque plus le temps de se voir, et lorsque enfin ils trouvaient un horaire commun, ce n'était guère pour très longtemps. Il était près de vingt heures, et personne ne traînait dans les couloirs de salles de classes à cette heure ci. Anthony l'avait attiré dans la salle d'Arithmancie juste après la dîner. Elle avait trouvée cette attention si inattendue de sa part, qu'elle avait littéralement fondu, et avait presque oublié tout ce qu'il avait bien put dire.

Elle lui sourit. Il était plus complexe qu'elle ne le croyait, et cette pensée d'autre facette de son petit ami à découvrir la réjouit. Elle l'embrassa de nouveau. Il devint soudain plus pressant. Il laissa glisser sa main jusqu'à ses hanches, et l'attira plus près encore. Elle sentait son parfum l'envahir. Mon dieu comme il était attirant ! Il la regardait avec beaucoup de désir. Elle sourit à cela. Anthony n'était pas ce qu'on pouvait appeler un tombeur, comme Wilkes ou Black, mais il avait une certaine réputation auprès des filles. Et les rumeurs autours de ses frasques amoureuses allaient bon train. Bien sûr, d'après le principal intéressé, la plupart étaient fausses, mais certaines comportaient une part de vérité. Ainsi, le bel Anthony, le septième année qui faisait fondre les Poufsouffle était troublée par la petite Gryffondor. Elle se plaisait à le croire du moins.

« Gaïa, je peut savoir quelque chose ? » demanda-t-il soudain.

« Oui ? »

« Est-ce que tu es vierge ? »

Il avait posé la question avec une telle brutalité que cette simple phrase rompit le charme qu'il avait su créer. Anthony resterait donc toujours égal à lui-même, très gentil mais trop franc. Voyant la jeune fille surprise, ou la croyant peut être choquée, il plaqua sa main contre sa bouche.

« Je suis désolé. Je ne voulais pas que tu me prennes pour un… »

Elle pouffa. Sa maladresse était attendrissante. Elle se ressaisit, et le regarda dans les yeux.

« Non je ne le suis pas. »

Il la regarda avec étonnement. Gaïa pouffa de nouveau. Elle se rappelait de ce fameux été, l'an passé. Sa mère avait refusé que sa fille aille dans une colo pour les sorciers, et pour ne pas qu'elle passe l'été cloîtrée chez elle, elle l'avait envoyez chez une amie à elle, dans le sud, près de Malte. Elle se souvenait de son fils, qui devait avoir son âge. Un garçon très beau, charmant. Et pendant tout l'été, ils étaient sortit ensemble. Les choses en amenant d'autre, ils avait couché ensemble. Mais, l'été se finissant, elle avait du le quitter. Il n'est jamais facile de quitter une personne chère, surtout quand il s'agit du premier.

Anthony remarqua sa mélancolie.

« Tu l'aimes toujours ? » demanda-t-il.

« Non. »

Il se rapprocha timidement d'elle et la prit dans ses bras. C'était agréable. Sa seule présence était agréable. Il l'embrassa de nouveau, doucement d'abord, puis plus fougueusement. Elle recula sous le poids, et trébucha sur le pan de sa robe de sorcier. Elle se rattrapa à un bord de table, se retrouvant assise par terre, et Anthony à moitié allonger sur elle. Il l'embrassait toujours, avec plus d'ardeurs encore. Ils étaient l'un sur l'autre. Anthony glissa sa main sur le corps de la jeune fille, et finit par passer sous sa chemise. Gaïa le sentit caresser chaque parcelle de sa peau avec une grande facilité. Elle se mit à penser qu'il était plus doux dans ses gestes que dans ses paroles. Elle savourait cet instant d'intimité et de plaisir.

« Gaïa, je dois dire que tu as une peau extrêmement agréable à toucher. »

Elle rougit au compliment. Pourquoi n'était-il pas toujours ainsi ?

Soudain, la porte de la pièce s'ouvrit. Une ombre se fit dans la lumière que laissait passée l'ouverture de la porte. Une fille. Gaïa sentit le rouge lui monter aux joues. Dans quelle situation ils s'étaient fourrés ? Ils étaient l'un sur l'autre, Anthony la main sous sa chemise, dans une pièce sans lumière. Si ils se faisaient pincer… Anthony bondit et se releva. Elle, elle ne sentait plus aucun de ses membres, tellement la peur la faisait trembler.

« Mais qu'est ce que vous faisiez ? » demanda une petite voix fluette.

Wendy ! La fillette les regardait avec un étonnement. Gaïa souffla. Heureusement pour eux, elle était trop petite pour comprendre ce genre de chose.

« Euh… Nous… Comment dire ça… » tenta Gaïa en se relevant doucement.

« Vous faisiez des bébés ? » demanda-t-elle, toujours avec le même ton innocent.

Ils la regardèrent éberlué. Gaïa pesta. Les enfants d'aujourd'hui étaient trop biens informés.

« Comment tu sais ce… genre de chose ? » demanda faiblement Gaïa.

« Papa m'a expliqué que les jeunes et ben ils font des bébés au lieu d'étudier… »

Gaïa sourit. Anthony était troublé par la petite. Elle pouffa.

« Allez, on sort… » dit-elle en le prenant par le bras.

Elle était déçue. Même si elle souriait, elle était déçue que son petit ami ne soit pas allé plus loin. Elle lui jeta un coup d'œil. Il semblait déconnecté. Lui aussi devait penser à la même chose. Elle soupira. La fillette sautillait autour d'eux. Elle semblait si innocente.

Depuis qu'elle était arrivée, c'est-à-dire depuis deux semaines, il régnait une joyeuse pagaille à Poudlard. Karen rentrait tous les soirs épuisée. La petite semblait infatigable, car elle voulait tous les soirs faire des escapades afin de connaître les moindres recoins du château. De plus, elle avait la fâcheuse tendance d'attirer les ennuis. Et souvent - tout le temps même - c'était Karen qui prenait. Par exemple, le lundi dernier, elle avait percuté John Hoogh, un Serdaigle pas commode du tout qui avait redoublé sa septième année. Karen avait dû se cacher dans un placard au troisième étage pour éviter de finir à l'infirmerie. Elle était revenue au dortoir avec des bleus et des toiles d'araignées dans ses cheveux. Et heureusement que pendant les heures de cours elle était avec son père. Gaïa soupira de nouveau. Cette petite était une tornade.

Anthony la fit sortir de sa rêverie.

« Je… J'y vais parce que il faut que… Orlando et tout ça… »

Il l'embrassa sur la joue, et lui chuchota à l'oreille :

« J'espère que la prochaine fois on sera seuls… »

Elle rougit. Il partit dans une autre direction, sans regarder en arrière.

« Alors qu'est ce qu'on fait maintenant ? »

Gaïa baissa la tête en direction de Wendy.

« Comment ça qu'est ce qu'on fait ? T'es pas censée être au lit toi ? »

Elle lui lança un regard noir.

« Il est même pas vingt heures trente… » dit-elle en faisant la moue.

« T'es pas censée, je sais pas moi, être avec Karen ? » demanda l'adolescente avec espoir.

« Si, mais bon… Je crois qu'elle se cache… »

La chanceuse ! Elle soupira.

« Et tu l'aimes ? »

Elle se retourna vivement.

« Quoi ? »

« Ben lui qui est partit, tu l'aimes ? » demanda-t-elle

« D'une part, on dit : celui qui est partit. Et d'une autre part, je ne vois pas en quoi ça peut intéresser une fille de ton âge... »

La gamine soupira de colère.

« De toute façon, je suis toujours trop petite… Mon père il me dit toujours ça… » bouda-t-elle « Puisque c'est ça, je vais chercher Karen toute seule… »

Et elle partit. Gaïa resta là, au milieu du couloir, toute seule. Elle s'assit sur le bord d'une fenêtre. « Mon père il me dit toujours ça… ». Cette phrase se percutait dans sa tête encore et encore comme un écho qui se percute aux murs d'une immense grotte vide. Combien de fois n'avait-elle pas souhaité que son père se manifeste ? Au moins une centaine de fois, des millier même. Et puis rien. Pas un geste vers elle. Pas une tentative de rapprochement… Pas une lettre, un signe vers elle. Comme elle enviait tous ces élèves qui se plaignaient du mauvais caractère de leurs pères… Au moins, lorsque leurs pères les engueulent, on voit qu'ils tiennent à leurs enfants, que ça les énervent que leurs progénitures fassent des bêtises. L'énervement montre qu'on s'intéresse à l'enfant. L'ignorance est la pire des souffrances pour un enfant. Elle avait admiré la petite Wendy, qui avait eu le courage (ou bien était-ce de l'inconscience) de venir à la rencontre de son père… Elle sentait un picotement à ses yeux. Non, non et non !! Pas encore ! Elle ne devait pas pleurer. Elle frotta ses yeux fortement pour qu'aucune larme ne sorte.

« Ackles ? Ça va ? »

Elle releva la tête. Black. Décidément elle ne voyait que les mauvaises personnes aujourd'hui… Elle le toisa. Elle se releva.

« Pourquoi ? J'ai l'air d'aller mal ? » demanda-t-elle, plus agressive qu'elle ne l'avait voulue.

« Euh… Non, mais… T'avais l'air… » dit-il timidement.

« J'avais l'air quoi ? Vas-y Black, exprime toi… » dit-elle.

Il fallait qu'elle passe ses nerfs. Et Puis, Black était réputé pour avoir de la répartie. Elle n'était pas une Serpentard, et préférait une personne qui se défend à une personne inerte.

« Seule. » dit-il simplement.

Elle le regarda. Il avait les traits tirés et semblait… moins fier, moins fanfaron. Il semblait simple, comme si ce qu'il venait de dire était une évidence que tout le monde pouvait voir. Et puis, pour une fois, il paraissait sérieux.

« Mais bon, je me suis peut être trompé… Désolé… » dit-il avec un grand sourire.

Et il partit. Elle se mordit la lèvre. Lui aussi avait des problèmes familiaux… Elle secoua la tête. Black n'avait certes pas de chance, mais au moins il savait à quoi s'en tenir avec ses parents. Non, décidément elle en avait assez de se lamenter. Elle se mit à marcher d'un pas ferme et déterminé. Non, non et non, elle ne s'abaisserait pas de nouveau. Elle était certes malheureuse, mais le simple fait que Nayumi sache que ses paroles avaient fait mouche l'horripilait.

« Il ne manquerait plus qu'elle jubile… » grogna-t-elle

Elle continuait de marcher. Elle ne savait pas vraiment où, mais elle y allait. Et en plus Black l'avait vu ! Si un des Maraudeur le savait, elle pouvait être sûre que tout le monde le saurait. Elle se mit à angoisser. Et si jamais il se vantait de l'avoir vu vulnérable ? Gaïa avait toujours prit soin de se montrer forte. C'était une habitude. Elle ne sentait pas plus nulle qu'une autre (quoique par rapport à Lupin… mais tout le monde se sent un peu inférieur face à ce type qui sortait des définitions à une vitesse incroyable.), mais elle ne voulait pas que les autres la prennent pour une petite fille qui avait souffert de l'absence de son père. Car c'était ce qu'elle était. Elle aurait aimé avoir son père qui lui aurait expliqué ce qu'elle était vraiment, pourquoi les enfants normaux réagissaient mal en sa présence. Elle aurait aimé qu'il soit là pour la consoler quand à l'école on l'avait traitée de bizarrerie. Elle sentit de nouveau les larmes lui monter aux yeux. Non, elle n'avait pas à dire ça. Elle avait eu sa mère. Elle, elle avait été là. Son père l'avait abandonnée. Purement et simplement.

« C'était un lâche qui n'a pas su prendre ses responsabilités ! » marmonna-t-elle pour mieux s'en persuader.

Alors pourquoi ne lui en voulait-elle pas ? Elle essayait, et pourtant chaque jour elle espérait. Elle regarda autour d'elle. Elle était dans un petit couloir, mais elle ne se rappelait où il menait. Elle aperçue de la lumière un peu plus loin. Elle s'avança doucement. Elle sursauta en entendant des voix.

« Lâche moi, tu me saoules ! »

Une voix féminine ! Gaïa s'avança plus rapidement. Elle était peut être en danger…

« Quoi ? Qu'est ce que j'ai fait cette fois ? »

Gaïa frémit. Elle connaissait cette voix. Black ! Que faisait-il ici ? Et qui était cette fille ?

« Tu m'emmerdes là ! » dit la fille

« T'as pas l'impression que tu te fous de ma gueule ? »

Black semblait hors de lui. Gaïa aperçue la porte entrouverte. Elle hésita. Ceci ne la regardait absolument pas. Mais d'un autre coté, elle ne pouvait pas nier qu'elle voulait savoir avec qui Black s'énervait à ce point. « La curiosité est un vilain défaut… » se mit-elle à penser. Elle poussa légèrement la porte, afin de mieux voir. Tant pis pour l'indiscrétion. Après tout, si ils avaient vraiment voulu être discrets, ils auraient mieux fait de mieux s'isoler.

« Sirius, Sirius… On en a déjà parlé… C'était juste comme ça… »

Gaïa ne voyait toujours pas la fille qui parlait. Sa voix était traînante, et elle montrait parfaitement à quel point elle semblait ne pas apprécier la conversation, à quel point elle semblait être agacée.

« C'était juste pour une seule nuit … » dit-elle

« Bah ! C'est ce qu'elles disent toutes au début… »

Gaïa se raidit. Elle connaissait que trop bien les nombreuses frasques amoureuses de Black, mais le fait d'assister à une telle conversation s'en y avoir été invitée la mettait très mal à l'aise.

« Ecoute Sirius, j'ai passé un bon moment. Vraiment, tu étais… enfin bon je me suis bien amusée, mais maintenant, il faut que tu tournes la page. »

« Mais… »

« Sirius s'il te plaît… Arrête de me suivre ! On dirait un petit chien-chien à sa maman ! Tiens ! Regulus avait raison ! »

« Pardon ? »

« Regulus » répondit Marina comme si elle s'adressait à un débile profond. « Tu sais, ton frère ? Oh, c'était sa première fois… »

« Pardon ? »

« Bah oui ! Sa première fois quoi ! Mais suis un peu Sirius ! »

« Pardon ? »

« Ben oui je me demandais depuis toujours qui était le meilleur. Il paraît que niveau intellectuel, c'est toi. Niveau personnalité, c'est toi. Niveau magique, c'est toi. Mais alors putain sur le plan sexuel ! Rien n'à voir ! Il te bat à plate couture ! Et pourtant, t'en n'es pas à ton premier coup d'essai. »

« Pardon ? »

Gaïa n'en croyait pas ses oreilles ! Cette fille était soit timbrée, soit suicidaire pour dire une telle chose à Sirius Black ! C'était de notoriété publique que les frère Black se haïssaient comme la peste.

« Ah, je vois que Regulus ne te l'a pas dit… Oh, au fond ça ne m'étonne pas. Mais je pensais qu'il serait allé te le dire. J'aurais bien aimé, remarque. Comme ça, tout le monde saurait que j'aurais été la seule à me taper deux frères à deux semaines d'alternance ! Oh mais rassure-toi, ton frère est peut-être un bon coup, mais c'est une catastrophe au niveau psychologique bien que…»

Elle s'interrompit en plein élan. Elle du s'apercevoir que le jeune homme était devenu livide.

« Quoi ? Je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir faire la comparaison… Juste histoire de voir… » ajouta-t-elle comme une petite fille prise en faute.

« Pardon ? »

Sa voix tremblait. Gaïa était bien sûr contente qu'une fille lui ferme son clapet, mais elle compatissait avec lui. Le pauvre ! Se prendre ainsi une douche froide était assez humiliant.

« Tu sais que tu commence vraiment à me taper sur le système, Sirius ? Je crois avoir été suffisamment patiente avec toi. »

« T'es pathétique ma pauvre… Alors qui c'est le prochain ? Wilkes a l'air de te convenir nan ? Réduit à prendre dans les poubelles… Je te croyais plus ambitieuse. » dit-il visiblement vexé.

Gaïa entendit des pas. Elle se rapprochait de Sirius. Gaïa vit alors une chevelure noire, pas vraiment coiffée, ainsi qu'un grand sourire. Gaïa se mordit la lèvre. Marina White ! Cette sale Serpentard, c'était donc elle ! Cette… créature. Si elle n'avait pas les cheveux noirs, on aurait pu la croire vélane. Elle attirait les garçons comme des mouches. Car il fallait bien l'avouer, White avait vraiment un physique rêvé. Elle n'avait pas sa robe de sorcier. Sûrement pour bien montrer ses atouts. Surtout ses jambes en fait. Elles étaient blanches, longues, assez musclées, mais pas trop. Gaïa ne pu éviter la comparaison avec les siennes, certes proportionnées avec son corps, mais quand même nettement plus ronde et moins jolies… La Garce se rapprocha de Black, et finit par être juste devant lui. Elle se colla à lui. Elle semblait s'amuser avec lui comme si il n'était qu'un vulgaire jouet. Elle le chauffe cette saleté d'allumeuse ! Elle se pencha vers son oreille, et lui chuchota :

« Pitoyable… Ton frère t'a nettement surpassé à ce jeu là. Lui au moins, il a su être ferme, comme un homme sait le faire… »

Et elle partit avec un regard vers Sirius qui semblait sur le point de lui sauter dessus. Il était blanc. Aussi blanc qu'on pouvait l'être. Ça ne devait pas lui arriver souvent ce genre de chose, surtout de la part d'une fille avec qui il a couché. Gaïa se retourna, et partit sur la pointe des pieds. Mon dieu comme elle détestait cette greluche !

Elle se mit en route pour le dortoir. Elle mit un petit moment avent de retrouver son chemin (trente minutes au bas mot). Peeves ne l'aida pas non plus, car lui il lui indiquait chaque fois une direction qui s'averrait dangereuse. Elle faillit par exemple se faire décapiter par une armure qui n'avait pas reconnu qu'elle était une élève, ou encore se faire virer par le professeur Slimerick qui faisait sa ronde habituelle. Lorsque enfin elle s'effondra sur le lit à baldaquin, elle poussa un long soupir. Elle regarda autour d'elle. Karen dormait profondément et comme à son habitude semblait pareille à elle-même, c'est-à-dire calme et discrète. Le lit suivant était celui de Cristelle. Elle était recroquevillée dans ses draps, et bougeait les pieds sous sa couverture. Elle devait avoir froid, ce qui était relativement normal étant donné que les sorciers n'avaient pas encore découvert le chauffage électrique, quand même plus efficace que le chauffage magique. Gaïa fit apparaître une couverture et la déposa sur son amie. Lily quant à elle marmonnait. Elle parlait en dormant et parfois ç'en était hilarant. Elle semblait se battre toutes les nuits contre un ennemi apparemment tenace, et se réveillait le matin avec le sourire aux lèvres, comme si elle gagnait chaque fois. Un jour, Karen et Gaïa avait parié sur quoi elle se battait à chaque fois.

« A mon avis, c'est contre elle-même. » avait dit Karen en fine psychologue.

« Hum… Nan, je pense qu'elle se bat contre Potter. Tu crois qu'elle lui fiche une raclée à chaque fois ? » avait demandé Gaïa.

« Oh arrête la pauvre ! Remarque, ça expliquerait pourquoi elle ne supporte pas Potter. Si elle le supporte toute la journée, et que la nuit elle se bat contre lui… Je peux comprendre qu'elle l'envoie promener à longueur de journée… »

« Je suis sûre qu'elle rêve qu'il l'embrasse passionnément, et qu'elle, petite chose fragile, succombe et lui dit 'Oh James Mon aimé, viens vite avec moi derrière un buisson afin qu'on puisse se culbuter fougueusement' et que là, il lui saute dessus et… »

« …Qu'elle fiche une bonne raclée à ses pseudo meilleures amies qui parient sur quelque chose de strictement privé ! »

Gaïa sourit au souvenir. Lily s'était réveillé juste au mauvais moment, et Gaïa était maintenant « priée de fermer sa grande bouche si elle ne voulait pas finir en légume incapable d'aligner plus de trois mots» ! Le pire, c'est que Lily en était capable.

Mais quand elle posa son regard sur le lit de Délia, elle fut surprise de ne n'y trouver personne. Comment pouvait-elle être sortie à l'heure qu'il était. Elle regarda sa montre. Vingt-deux heures trente passée. Ah non ! Il n'était pas si tard. Peut être était-elle dans la salle commune. Peut être qu'elle ne l'avait pas vue en bas, et que bêtement, elle dramatisait la situation. Elle décida de se coucher.

Ses rêves furent mouvementés. Elle se vit devant un homme qui tenait un balai, et qui souriait comme un dément. Elle ne voyait pas ses yeux car ses cheveux de couleur indéfinissable les lui cachaient. Il avait pointé son doigt dans sa direction et quand elle baissa les yeux sur sa poitrine, elle vit qu'un crochet y était accroché. Le cochet se plantait dans son cœur, et le garçon tenait une corde qui était attaché à l'objet. Il s'envola sur son balai, tendant la corde, et arrachant le cœur de l'adolescente. Elle vit alors défiler tous ses souvenirs, avec sa mère, ses amies, Poudlard. Et finalement, elle se retrouva vide. Comme sans âme. Et le vit, l'homme au balai, la fixer sans yeux, et rire. D'un rire sec. Acide.

Gaïa se réveilla doucement, avec un mal de tête affreux. Comme elle détestait ses rêves ! Toujours aussi impossible à comprendre, imprévisible… Et dire qu'ils étaient censés être le reflet du subconscient, de tous nos désirs cachés et refoulés… elle frissonna. Elle était encore pus bizarre qu'elle ne le pensait. Elle se releva sur son lit, et commença par chercher ses sous vêtements. Elle passa dans la salle de bain, et prit une courte douche afin de se réveiller. Elle se cogna contre une Lily comateuse, qui cherchait vainement dans sa trousse de toilette sa paire de chaussette préférés.

« Lily, je te signale que tes chaussettes sont dans ton tiroir, avec toutes tes autres paires. » dit gentiment Cristelle qui elle aussi voulait prendre une douche.

Lily émit un grognement hyper féminin et retourna dans la chambre. Gaïa, après s'être habillée, prit sa brosse à cheveux et commença à batailler contre sa propre tête, comme matins. Karen entra elle aussi, baillant à s'en décrocher la mâchoire.

« J'en peux plus !! Quand est-ce qu'elle part cette… ce monstre !!? » soupira-t-elle.

« Quand on sera sûr que les enfants allant à l'école ne soient pas en danger… » dit doucement Gaïa.

Elle soupira.

« Autant dire quand on aura vaincu Tu-Sais-Qui… Il est hors de question que je la supporte jusqu'à ce qu'un courageux décide de sacrifier sa vie pour le tuer. »

Elle soupira de nouveau. Elle était donc si terrible, cette gamine qui paraissait si adorable. D'ailleurs, Lily ne dirait pas le contraire, elle qui craquait définitivement pour la petite. Depuis qu'elle était à Poudlard, la rouquine ne cessait de pincer la joue à Wendy, signe d'affection chez Lily.

« Oh merde ! » s'écria Gaïa. « On est Jeudi ! »

« Je vois pas le problème… » dit Cristelle en haussant les épaules, alors qu'elle se poudrait légèrement le nez.

« Jeudi, c'est le jour du cours de torture… » se lamenta Gaïa.

« Oh arrête Gaïa ! Tu n'y mets pas de la bonne volonté ! » dit Lily

« De la bonne volonté ? J'ai vraiment essayé, ma chère ! Mais c'est au dessus de mes forces ! »

« Tu exagère comme toujours ! Il est gentil, le prof. » dit alors Karen.

« Mais puisque je vous dis que je n'aime pas ce cours ! »

« Ecoute, si tu ne veux pas en avoir des heures supplémentaires, tu as intérêt à remonter ton niveau… » reprit Lily.

« Et puis, étant donné les temps qui cours… Ce sera forcément utile un jour ou l'autre. » dit doucement Cristelle.

Pourquoi ? Mais pourquoi est ce que les gens ne pouvaient-ils pas être gentils et serviable au lieu de devenir des mages noirs avec pour seul but de conquérir la planète ? Et en plus, ils n'étaient jamais très originaux ! A cause d'eux, elle, pauvre petite élève exploitée, devait se taper une matière chiante et détestable.

Malgré tout, Gaïa devait reconnaître que le professeur Unicorn était un excellent professeur, patient, et pas trop sévère. De plus, ses cours étaient intéressants du point de vue anecdotes. Ainsi, certains détails de ses histoires donnaient plus d'information encore pour la vaincre. Car il s'acharnait à penser qu'il n'existait jamais qu'une seule manière de vaincre. Et pour cela, il donnait chaque fois un devoir pour la semaine qui suivait, afin de dire deux manières au moins de combattre la créature ou le sort étudié en cours. Gaïa soupira. L'année précédente, elle n'avait que très peu suivi et le professeur, lorsqu'il avait fait un petit test de niveau, lui avait conseillé de prendre des cours supplémentaires avec lui. Mais ça, il en était pas question !

Elle se dirigea vers la salle de Défense contre les Forces du mal. Il était tôt, et elle était la première. Le professeur Unicorn était assis à son bureau, en train de lire dans un vieux grimoire. Elle l'observa quelques instants. Il était vrai que c'était un homme pas trop désagréable à regarder. Ses yeux étaient beaux, légèrement bridé. Sa peau était ambrée, comme si il avait passé son été sur la plage. Elle se reprit mentalement : il ne devait pas être le genre à se faire doré au soleil. Il avait sûrement du chasser les Psardes des Sables, ou encore toutes sortes de créatures venant d'un pays. Elle aurait pu le trouver canon si elle l'avait croisée dans la rue. Le problème, c'était que ce type enseignait la matière la plus ignoble qui soit (après la Potion, car il fallait être honnête, les cours de l'autre ordure étaient quand même bien pire !).

Elle alla s'asseoir à sa table tout doucement, afin qu'il ne lève pas la tête. Lorsqu'elle atteint son siège et qu'elle fut assis, elle esquissa un sourire victorieux : un professeur de Défense Contre les Forces du Mal qui ne s'apercevait même pas qu'une de ses élèves (et pas n'importe laquelle : la plus nulle !) venait d'entrer dans sa salle, c'était pour elle une satisfaction stupide, mais auquel elle tenait. Et pensant une dizaine de minutes, elle ne bougea pas. Elle respirait le moins possible, essayant de faire le moins de bruit qu'elle pouvait. Et le professeur ne bougeait toujours pas. Finalement, elle craqua et s'étira les bras. Ne pas bouger pendant autant de temps lui avait provoqué des fourmis dans les jambes. Le professeur Unicorn ferma son livre et se releva. Gaïa lui lança un regard noir. Celui-ci arborait un large sourire, un sourire de vainqueur.

« Je suis content que vous vous soyez faite aussi discrète. Cela m'a permis de voir à quel point vous n'êtes pas un cas si… désespéré comme me la récemment dit votre professeur de Potions. »

Elle le regarda avec un air de totale incompréhension. Il venait de lui faire un compliment là, nan ? Elle faillit faire apparaître une bouteille de champagne tellement l'événement était exceptionnel, mais le regard de son professeur l'en dissuada.

« J'ai… quelque peu douté de vous pendant quelque temps. Sur vos capacités surtout. Vous avez obtenu Médiocre à votre Buse de Défense contre les Forces de Mal, et j'avoue m'être demandé pourquoi n'aviez vous pas arrêté cette matière cette année. J'ai également pu remarquer que vous n'appréciiez guère cet art. »

« Je voudrais m'orienter vers Invocatrice ou bien Enchanteresse. Et il fallait que je continue quand même ce cours parce que c'est toujours utile il paraît. »

Elle boudait. En fait, elle n'avait pas la moindre idée de se qu'elle voulait faire. Enchanteresse était une bonne idée, mais pour cela, il faudrait qu'elle progresse beaucoup, et dans toutes les matières. Son professeur hocha la tête.

« C'est un bon choix, et je suis heureux de vous avoir dans ma classe cette année miss. »

« Je peux vous posez une question ? » demanda-t-elle timidement.

« C'est déjà fait, donc je suppose que vous pouvez vous permettre de recommencer… » dit-il dans un sourire.

« Quand je suis entrée tout à l'heure, vous faisiez semblant de ne pas me voir ou vous ne m'avez réellement pas vu ? »

Son sourire s'élargi. Elle voulait savoir si elle avait été ridicule ou pas.

« Disons que vous avez un certain talent pour être discrète, mais j'ai repéré votre Aura dès que vous êtes entrée… »

« Ma quoi ?? »

« Votre Aura Magique. C'est une sorte de champ que vous libérez autour de vous, qui indique qui vous êtes. »

Elle le regarda perplexe. Décidément les professeurs de cette matière ne parlaient pas la même langue qu'elle.

« Je vais tenter de vous l'expliquer simplement. Une Aura, c'est l'image de vous-même. Chaque être humain en possède une. Les Moldus, comme les sorciers. La différence entre les sorciers et les sans-pouvoirs, ce sont les Auras. »

« Et qu'est ce que ça montre ? » demanda-t-elle finalement intéressé.

« Cela peut montrer beaucoup de choses, tout dépend de comment et qui l'observe. Vous pouvez savoir si les intentions de tierces personnes sont bonnes ou mauvaises, ou quelle est sa personnalité par exemple. Je vous aie sentit arrivé dans la pièce, parce que vous sembliez énervé. Plus on éprouve des émotions et des sentiments forts, plus facilement on est détectable par l'ennemi. »

« Les Mangemorts pourraient parfaitement trouver Poudlard, d'après ce que vous dîtes ! »

« Le château est protégé, ne vous inquiétez pas. Mais vous avez soulevé une bonne question : qui sera le plus fort. Si la barrière magique qui protège tous les enfants ici venait à faiblir, l'Ecole serait en grand danger. »

Gaïa frissonna. C'était terrifiant de savoir qu'on pouvait la localiser à cause de quelque chose qu'il lui était impossible de contrôler.

« Ne vous inquiétez pas de cela. Le plus important n'est pas de savoir si on est caché ou pas. »

« Ah bon ? » dit-elle visiblement sceptique. « C'est quoi d'après vous ? »

« C'est de savoir se battre. Je ne suis pas payé – quoique le mot payé soit un bien grand mot – pour former des lâches qui iront se terrer dans un coin dès que le Seigneur des Ténèbres bougera le petit doigt. Nous sommes en guerre, Miss. »

Son professeur retourna à son bureau, et griffonna quelques mots sur un bout de parchemin. Il releva les yeux vers son élève qui semblait perdue. Alors elle allait devoir se battre ? Elle soupira. Elle le savait bien sûr mais qu'on le lui dise ainsi avec autant de dureté la blessait. Mon Dieu comme elle détestait la réalité…

« Miss Ackles, je suis confiant en ce qui vous concerne et je suis sûr que vous avez les capacités pour vous améliorer. Après tout vous n'êtes pas encore sur le front… »

Elle alla s'asseoir. Les autres élèves arrivèrent tranquillement et se posaient tout en discutant. Karen vint s'installer à coté d'elle. Ses cheveux étaient trempés.

« Je vais vraiment la tuer !!! » s'exclama-t-elle bouillante de rage.

« Laisse moi deviner. Un seau rempli d'eau au dessus de la porte du dortoir, et il était trop tard pour te les sécher ? » demanda Gaïa.

Son amie grogna. Cette petite était tellement prévisible que s'en était assez humiliant pour Karen. Elle sourit, pensant aux dégâts que Wendy pourrait causer si elle était capable de pratiquer la magie. Heureusement que Karen serait parti au moment où la jeune peste entrerait à Poudlard. Unicorn se leva signe que le cours allait commencer. Quand tous les élèves se turent, il s'éclaircit la gorge.

« Bonjour à tous. Bien je vais commencer par vous rendre le devoir que vous avez fait vendredi dernier sur les Ogres d'Australie. Je dois dire que je suis déçu par certains d'entre vous, mais je garde espoir. »

Gaïa se renfrogna. Elle avait la désagréable impression qu'il s'adressait particulièrement à elle. Pendant qu'il distribuait les copies et donnait quelques commentaires, elle prit son crayon et commença à griffonner une forme indécise. Elle laissa sa main diriger le crayon, sans vraiment contrôler. Elle voyait les courbes, les ombres se dessiner. Et puis elle finit par s'apercevoir que le dessin avait prit forme. Sans même s'en rendre compte, elle avait crayonné des yeux. De grands yeux étonnamment réalistes. Karen regarda par-dessus son épaule et siffla d'admiration.

« Je ne savais pas que étais doué en dessin… » chuchota-t-elle.

« Moi non plus… » répondit Gaïa avec sincérité.

Non, jamais elle n'avait su vraiment dessiner. C'était plutôt une sorte de jeu, de savoir ce qu'elle était capable ou non de faire. Elle fut elle-même étonné de voir un croquis si… perçant. Elle secoua la tête. Elle n'avait pas put le faire seule. C'était impossible.

« Miss Ackles » dit la voix du professeur derrières son dos.

Elle se retourna et vit Unicorn avec un paquet de parchemin en main.

« Je suis sûr que vous pouvez faire mieux. Et mon offre de cours supplémentaires tient toujours, n'oubliez pas. »

Elle soupira et attrapa le morceau de feuille qu'il lui tendit. L'appréciation n'était pas très flatteuse. Elle retourna sa feuille contre le bureau, afin de ne plus voir le désastre. Elle se pencha de nouveau sur le croquis. Vu de loin, les yeux auraient put appartenir à n'importe qui. Et pourtant… Elle ne suivit pas vraiment le reste du cours. Elle prenait des notes, sans vraiment écouter.

A la fin du cours, Lily l'attrapa par le bras.

« Je t'ai vue, Gaïa, pendant le cours. »

« Hein ? »

« Oh arrête tu veux ! » s'emporta-t-elle « Tu n'étais pas du tout attentive ! »

« J'ai pris des notes figure-toi ! »

« Ah ouais ? Et de quoi parlait le cours d'aujourd'hui ? »

Gaïa ne répondit pas. Comment pouvait-elle le savoir ? Elle lui lança un regard noir. De quoi se mêlait-elle ? C'était son droit.

« Et alors, c'est le problème ? »

« Mais putain, ouvre les yeux, Gaïa ! Tu ne peux pas te permettre cette année de papillonner dans une matière !! »

« T'es pas ma mère, alors lâche moi ! » s'exclama Gaïa.

« Non je suis ton amie ! Et je dis cela parce que je m'inquiète ! »

« Eh ben arrête de t'inquiéter parce que je vais très bien, d'accord ? Ce n'est pas parce que je ne suis pas un cours que mon avenir va basculer dans la débauche totale ! »

Elle se calma. Malgré le fait qu'elle adorait son amie, elle détestait quand celle-ci se mettait à lui faire la morale. A force d'être préfète, elle allait devenir un tyran despotique. Lily était parfois pire q'une mère poule, ç'en était insupportable ! Les trois jeunes filles se dirigèrent vers la tour, là où se trouvait le cours de Divination.

Lily traînait des pieds. Elle se demandait encore pourquoi elle suivait ce cours stupide. Mais cette matière était souvent un avantage pour la suite.

« Je t'ai vue Lily… Tu ne peux pas te permettre cette année de papillonner dans une matière… » reprit Gaïa avec le même ton autoritaire de Lily.

Celle-ci ne sembla goûter à la plaisanterie car elle ignora complètement la remarque. Gaïa entra dans la salle ovale, et s'installa sur un des immenses fauteuils rouges en cuir qui se trouvaient dans la pièce. Les grands rideaux pourpres étaient grands ouverts, laissant entrer une lumière aveuglante. Le professeur de Divination, Clodius Timber, ou plutôt Timbré pour les intimes, était, comme son surnom l'indique, un fou. Un allumé du cerveau. Un frapadingue inconscient. Un illuminé du bocal. Rien qu'au niveau du physique, on sentait qu'il n'était pas net. Il était plutôt vieux. Très même. Il avait des cheveux blancs hirsutes, qui ressemblaient à de la paille tellement ils étaient secs. Timber était sec et osseux. C'était un nerveux, qui malgré son âge avancé, était très vif. Il sautait dans tous les sens, débitant des prédictions à la pelle. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il parvenait à faire de bonnes prédictions, quoiqu'elles fussent toutes assez vagues et qu'il était possible de faire un rapprochement inconsciemment entre l'événement et le présage. C'est du moins ce que ne cessait de répéter Lily à chaque fois qu'un élève clamait haut et fort avoir été prévenu d'un événement par le professeur de Divination. Gaïa, elle, était fasciné par son professeur qui était plutôt marrant. Il suffisait de prendre tout ce qu'il disait comme une forme d'humour. Elle considérait plus son professeur comme une bête de foire plutôt que comme quelqu'un susceptible de lui apprendre quelque chose d'utile.

« Bien, aujourd'hui, nous allons continuez l'étude des migrations des différentes espèces en Amazonie. » dit-il de sa voix rocailleuse.

Lily leva les yeux au ciel, pendant que Gaïa pouffa discrètement. Karen quant à elle resta impassible et commença à sortir ses notes, tout en baillant ostensiblement. Lily lança de nouveau un regard noir à ses deux amies.

« Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle à ça ! Son cours est vraiment pitoyable !! Je me demande pourquoi je suis encore à ce cours… »

« Oh, ça fait trois ans que tu nous le dis… Chaque année c'est pareil ! Et chaque année, tu reviens. » soupira Gaïa tout en commençant à examiner des relevés qui traînait sur la table.

« Uniquement pour prouver que cette matière est inutile ! » ragea-t-elle « J'aurais dû aller en cours d'Etude des Moldus. Ou peut être en Arithmancie… »

« Oh oui, l'Arithmancie ! Avec Potter ! » lança malicieusement Gaïa.

Lily rougit furieusement. D'abord de colère, mais aussi de honte. Elle venait de dire qu'elle préférait être avec Potter plutôt que de suivre un cours, aussi dérisoire soit-il.

« Tu oublie qu'il y a Cristelle ! J'aurais parfaitement pu vouloir être avec elle. »

« Miss Evans ? Un problème avec la migration des Lapins ? » demanda une voix derrière elles.

Timber se trouvait juste là, regardant au dessus de l'épaule de Lily avec ses grands yeux verts. Elle bafouilla, puis se reprit.

« Euh… non… Je veux dire… »

« Oui ? »

« Il n'y a pas de lapins en Amazonie ! » parvint-elle à dire.

« Qui vous parle de lapins ? »

« Mais vous ! »

« Comment ça ? Qui est 'vous' ? »

« Vous monsieur ! »

« Ah parce qu'en plus il a un frère ? »

« Mais non, c'est vous qui nous a demandé si nous avions un problème sur la migration des lapins… »

« Mais il n'y a pas de lapins en Amazonie, miss Evans ! »

« Mais c'est ce que j'ai… »

« Je suis déçu que vous suiviez aussi peu mes cours… » dit le professeur en se détournant d'elle.

Il prit la carte des mains de Gaïa. Il commença à l'examiner, puis il l'a retourna, puis de nouveau.

« La migration des Pélicans indique que vous allez rencontrer des efforts Miss Ackles. Et d'après la variation que prend le déplacement massif des punaises, vous allez faire trois rencontres importantes… »

Il prit fermement la main de son élève et la fixa avec insistance.

« Hum… D'abord avec quelqu'un dont vous ne soupçonniez pas l'existence… »

« Un peu normal pour une rencontre… » lança Lily.

« Puis » continua-t-il sans avoir entendu la remarque de celle-ci « de quelqu'un dont les yeux sont aussi sec que le papier… et… Ah ! Je ne comprends pas vraiment… c'est assez confus… »

« Voilà autre chose… » dit Gaïa.

« Je dois avouer que c'est étrange. La troisième rencontre est avec un animal… »

« Erk !! De la zoophilie ! Ça devient malsain… » s'exclama Lily.

« Vous devriez eut être vous laver les mains plus souvent, miss. La lecture serait plus simple… » dit-il avant de s'en aller.

Gaïa regarda sa main. Comment avait-il lu toutes ces choses dans sa main ?

« Pff !! Je me demande vraiment comment cet énergumène est devenu professeur… » pesta la jeune fille rousse à la sortie du cours « Dumbledore devient vraiment gâteux… »

« Ouais… Ouais t'as raison… » approuva doucement Gaïa.

Elle marchait tout en regardant sa main. C'était n'importe quoi… Ce prof était vraiment… timbré. Par Merlin il n'était vraiment pas fréquentable… Alors pourquoi n'arrivait-elle pas s'ôter de la tête ce qu'il lui avait dit ?

« Gaïa, oublie ça tu veux ? C'est un fou qui n'a rien trouvé d'autre à faire pour se faire remarquer… » affirma sa amie.

Elle leva la tête. Elle vit de nouveau le Serdaigle. Et si c'était lui la fameuse rencontre ?

« Gaïa ? »

Elle secoua la tête. Décidément, elle se prenait trop la tête. Elle suivit ses amies, essayant d'oublier ce cours, d'oublier ce Serdaigle, d'oublier ce dessin stupide. Le dessin !! Elle fouilla dans son sac, renversant toutes ses affaires afin d'attraper le bout de parchemin froissé. « quelqu'un avec des yeux aussi sec que du papier… » avait- il dit. Et comme par hasard, elle dessinait sans s'en rendre compte une paire d'yeux quelques heures plus tôt… Coïncidence ? Il n'y a pas de coïncidence dans le monde de la Magie. Alors il fallait qu'elle sache. Qu'elle sache à qui appartenait ses yeux. Mais il y a environ huit milliards de personnes sur Terre. Alors pour retrouver une personne avec cette paire d'yeux là…

Fin du 4ème chapitre

Note de l'auteur : Vouala. Bon je sais c'est une fin bizarre mais vous comprendrez plus tard. Z'avez qu'à suivre, na !

Preview du 5ème chapitre : P.O.V. Sirius.

Amour, sexe, amour, sexe… le quotidien d'un beau gosse à Poudlard.