Chapitre III : « Emotions. »
Je m'étirais tout en sortant de la classe. Quatre heures interminables de cours venaient enfin de se terminer. Je ne fessais que me répéter que ce n'était très certainement pas mon jour. La St Valentin, cela me rendait très certainement nerveux. Je marchais lentement dans les couloirs, mon sac sur le dos, les mains dans poches jusqu'à la cour. Je prenais soin d'éviter les garçons comme les filles. J'étais songeur. Je me demandais combien de paquet avait bien pu recevoir Risa San et même sa sœur jumelle, Riku San. Je soupirais avant d'arriver enfin dans la cour. Le soleil était au rendez-vous, nous laissant encore croire à l'été radieux de ces vacances déjà finies. Je marchais vers le fond de la cour, là ou je savais que je pourrais resté seul, là ou j'avais pris pour habitude lorsque With m'accompagnait au collège d'aller, là ou les rayons du soleil pourraient me bercer tranquillement.
Je m'installai tranquillement sur un petit banc blanc, en dessous d'un cerisier encore en fleures. Je sortis de mon sac mon repas que maman m'avait préparer et me préparai à le manger. J'haussai les épaules en levant les yeux au ciel. Le soleil traversait le feuillage de l'arbre, laissant transparaître les nuages blancs mêlés à ce fond bleu azur presque parfait. Au loin, je pouvais distinguer quelques petits nuages gris. Très certainement allait-il pleuvoir ce soir ou bien demain. Je baissai les yeux et regarda mes mains silencieusement. Encore aujourd'hui, j'avais dû mal à accepter ma nouvelle vie. Je savais bien que je devais m'y faire, que Dark fessait dorénavant partis de moi. Que voler des œuvres d'art était devenu ou allait devenir une habitude. Je n'aurais jamais imaginer que ma vie prendrait ainsi un tournant aussi important. Qu'adviendrait-il de moi si je me fessais prendre ? Grand-père m'avait expliqué que pour redevenir moi-même, il fallait que je trouve la vierge sacrée. Celle qui m'aimerais tel que je suis, qui n'aurais pas peur de ce secret. Si Harada San le savait, m'aimerait-elle pour ce que je suis et non rien que pour Dark ? Comment le savoir ?
Je finis par ouvrir ma boite à repas et tout à mon aise, dégustai le bento que ma maman m'avait tout spécialement concocté. « Il faut que tu sois fort Daisuke. Pour Dark mais aussi pour ton bien être. » me disait-elle sans cesse. Peut-être se rendait-elle compte à quel point ses métamorphoses m'étaient difficile. Je savais très bien qu'elle m'avait tant désirée. Elle avait plus que qui conque souhaiter devenir la mère du très légendaire voleur fantôme et même si parfois je me sens moins important que mon deuxième moi, je sais bien qu'elle ne l'aime pas plus que moi. « Je deviendrais fort maman, je réaliserai ton vœu ! » pensais-je. Le sourire me revint. Je finis mon repas et partis en courant vers le collège. Les deux dernières heures nous aurions natation, et je préférais y déposer mes affaires avant de, par malchance, tomber dans le vestiaire des filles. Saehara et ses plans foireux … J'entrais dans les vestiaires. Il y avait déjà deux trois sacs aux sols. Je n'étais donc pas le seul à vouloir me débarrasser de quelques grammes. Si seulement nous pouvions nous aussi avoir des cassiers. Tant pis …
Je sortis et repartit vers la cour. Je savais qu'il allait bientôt sonner et si j'avais eut plus de temps, très certaine serais-je monté sur le toit mais le temps ne me suffisait plus.
« Niwa-Kun ! »
Je leva la tête du sol et je l'aperçu. Elle qui fessait battre mon cœur si fort, elle qui me fessait perdre tous mes moyens. J'étais encore tout embrouiller. Toutes les questions que je m'étais posé cette après-midi ressurgissaient dans ma tête. Devais-je lui dire la vérité à propos de moi et de Dark ?
« Harada-San … Il y a quelque chose que je dois te dire … »
« Je t'écoute, Niwa-Kun. »
« En fait, je suis … je suis … »
Je tentais tant bien que mal de clore ma bouche. Je ne pouvais pas lui en dire plus ! Je sentais mon cœur s'emballer précipitamment. J'avais soudainement dû mal à respirer. Il fallait que je m'éloigne d'elle le plus rapidement possible.
« Tu es … ? »
« Je suis … Je suis … Da … »
Non ! Je ne parvenais à retenir mes mots. J'avais beau me retenir, mes mots semblaient maître d'eux même, comme si il voulait d'eux même tout dévoiler. Je ne pouvais pas ! Harada-San n'est pas ma vierge sacrée, que je veuille ou non, c'était ainsi et je devais m'y soumettre, faire taire mes sentiments, même si cela était dur. Sans réfléchir un instant de plus, je partis le plus vite possible sans me retourner.
« Pardonne moi Harada-San, j'ai tricher. » pensais-je.
« Niwa-Kun ! Niwa-Kun ! »
« Non, j'ai pris ma décision. » pensais-je cette fois-ci à voix haute avant de disparaître dans les toilettes pour garçons.
« Tu as bien fais Daisuke. Tu nous aurais mis dans un beau pétrin si tu lui avais révélé notre identité. »
« Je n'y pouvais rien, je ne parvenais pas à me taire. »
« C'est parce que au fond de toi, tu voulais qu'elle t'accepter, qu'elle me remplace pas vrai ? »
Ce qui devais arriver était enfin arriver. Je n'étais plus moi, j'avais laissé la place à Dark. Il s'appuya contre la porte des toilettes, se passant délicatement une main dans les cheveux puis secoua sa tête lentement avant de sourire.
« Dark … ? Tu crois qu'elle m'aura cru ? »
« Je ne pense pas. Je suis unique pour elle. »
« Arrête de faire ton malin ! »
« Tu n'as pas d'humour mon petit Daisuke ? »
« Je t'y verrai toi à ma place. »
La sonnerie fini par retentir. Si seulement, quelques secondes plutôt elle avait battue de ses carillons. Non ! Pourquoi maintenant ?
« Trêve de bavardage, rend-moi mon corps Dark ! »
« C'est pas aussi simple … »
« Mais oui, Riku-San est la clef ! Cherche dans mon porte feuille, je dois bien avoir une photo d'elle non ? Par pitié … ! »
Il s'exécuta mais à mon plus grand malheur, je n'avais en ma possession aucune photo de Riku-San. Pourquoi, pourquoi tout allait de travers ? Je suis certain que le rang est déjà monter en classe. Oh non … ! Maintenant que j'y pense, nous avions géographie à cette heure-ci.
« Qu'es ce qu'on fait Daisuke ? Daisuke … ? »
« Maman … Au secours … ! »
« Hé ressaisi toi Daisuke ! Tu vas quand même pas pleurer ! Tu en as vu des pires. »
« C'est vrai mais … mais la prof de géographie est impitoyable ! Elle va certainement me coller une punition. »
« Seulement ça ? Moi qui croyais que tu t'inquiétais réellement. »
« Je suis très inquiet ! »
« Pour la punition ou pour notre situation ? Ne va pas croire que ça m'amuse. Dans de telles circonstances, je ne peux rien faire … Si seulement nous avions simplement permutés nos personnalités, j'assurais. »
« Dis tout de suite que c'est ma faute ! »
« Bon, on va pas se prendre la tête maintenant. C'est une solution qu'il nous faut. »
« Non, un miracle ! »
« Ne sois pas défaitiste, on va trouver une solution. »
