Chapitre IV : « Un étrange garçon. »

J'avais pris mes affaires et était partie à la recherche de Kurogane. Je savais très bien où il était. Là où il y avait des filles, je trouverais mon cousin. Je soupirais. A vrai dire, je ne savais même pas pourquoi j'allais à sa recherche. Enfin si, je voulais savoir pourquoi il existait un « nous ». Je voulais savoir si il m'aimait encore ou même si il ne m'aimait plus. Je voulais comprendre cette situation que je vivais et qui devenais réellement insupportable. Plusieurs fois j'avais songée à rentrer chez moi, à Kyoto mais je ne pouvais pas partir comme ça. Je connaissais mes parents et si je rentrais, ils me poseraient pleins questions voyant mon état. Si ils savaient que l'homme qui m'avait fait perdre ma virginité était mon cousin, si il savait que je l'aimais à en pleurer, ils réagiraient très mal. Ils me tueraient même et peut-être qu'ils me renieraient. Ma mère était catholique et croyait en sa religion dur comme fer. Comment réagirait-elle ? Je m'imagine déjà tout son baratin du genre que je n'irais jamais au paradis, que ma foi était en jeu, que je suis un démon qui trahissait le père fondateur et je ne sais quels autres propos dépourvus de sens. Je n'étais pas catholique et même si je l'avais été, qu'es ce que ça aurais changer à mes sentiments ?

Je m'arrêta en chemin, le terrain de basket n'était plus très loin. Dans mon établissement, le basket était très à la mode, alors que dans d'autres, c'était le foot ou le volley. J'observais de loin le terrain, tentant d'apercevoir Kurogane mais ne le voyant pas je me décida de reprendre ma route.

« Mayu ! »

Lana me suivait depuis le début. En vérité je m'en doutais un peu. Elle devait très certainement se dire que tout ça était de sa faute. Pas vraiment … Un jour ou l'autre je l'aurais fait de toute façon. Je me tourna alors vers elle pour l'attendre.

« Tu sais Mayu … je ne sais pas ce que tu va lui dire, lui demander mais sache que je serais toujours là si tu as besoin de moi. »

« Je le sais bien. » lui dis-je avec le sourire.

Finalement, elle s'inquiétait vraiment beaucoup pour moi. Je suppose qu'elle ne voulait que mon bonheur … Moi aussi, je le voulais ce bonheur …

« J'y vais. »

Elle me regarda avec un sourire et m'enlaça. Je savais qu'elle était avec moi et qu'elle voulait aussi que tout s'arrête, que je vive une relation normale. Faut le dire, qui voudrait d'une relation comme la mienne ? J'avais beau aimée mon cousin, je n'acceptais pas ce qu'il me fessait et pourtant je me devais de m'y soumettre. M'y soumettre ? Peut-être mais je n'étais pas prête de me laisser facilement vaincue. J'allais me battre pour l'avoir. Je ferai n'importe quoi pour qu'il m'aime comme moi je l'aimais ! J'étais prête à tout pour le séduire !

Je repris ma route et arriva enfin au terrain de basket. A mon grand étonnement, Shaolan y était seul. Non, il n'y avait pas de Kurogane à l'horizon. Je m'avançai vers lui et l'interrogeai.

« Où est mon cousin ? »

« Il est parti par là bas avec cinq types » me répondit-il en me désignant le couloir des 4 ème.

« Des garçons ? Ah bon ? »

J'étais vraiment étonnée, ce n'était pas son genre.

« Je sais pas mais je le sens mal … »

« Hein, qu'es ce que tu veux dire Shaolan ? »

Il attrapa ma main et me tira vers le couloir où était partis son ami. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Kurogane se battre avec cinq types. Enfin se battre … Je dirais plutôt qu'il s'en ramassait. Mais pourquoi ? Je restai là sans bouger. Qu'es ce qu'une « minette » comme dirais Kuropon pouvait faire dans une baston « d'hommes ». Shaolan s'en mêla. Il cernait le problème et alla se battre aux côtés de son meilleur ami. J'observais la scène pensive. J'en avais même oublier la véritable raison du pourquoi j'étais venue jusqu'ici. Je ne comprenais pas ce qui se passais et certainement qu'ils ne s'en vanteraient pas. Si je voulais savoir je devrais le demander à Shaolan. Pourquoi est ce que je savais tout par l'intermédiaire de quelqu'un ? Pourquoi es ce que mon copain ne me partagerais pas ses ennuis, c'est secret et même un peu de son temps ? Jusqu'où notre relation allait allée ? Ca devenait vraiment n'importe quoi et ça, je le savais depuis longtemps.

Finalement, les types partirent et Shaolan aida Kurogane qui apparemment avait eut des blessures assez douloureuses. Remarquant cela, j'accouru et l'épaula aussi. Il avait le nez en sang et ne disait rien.

« Je vous laisse un peu à deux, Kuro. »

Sans que personne n'ait le temps de répondre, Shaolan partit. Pourquoi nous laissait-il seuls ? Je ne savais pas ce qui lui passait dans la tête mais en tout cas cette solitude m'arrangeait grandement.

« Je suppose que tu ne va rien m'expliquer pas vrai ? »

« Exacte, ça ne te regard pas. »

Je soupirais et avec le mouchoir que m'avais tendu Lana tout à l'heure, j'essuyais le sang sur son visage. Mon cousin avait sa fierté et ça depuis toujours. Déjà petit il se battait souvent. C'était la première fois que je le voyais perdre. Faut dire aussi que je n'ai pas assisté à toutes ses batailles. Lui et moi n'habitions pas la même ville. Je vivais à Kyoto alors que lui vivait à la capitale ; Tokyo. Et malgré cette distance nous nous voyons une fois par mois pour un dîner de famille. Je ne suis tombée amoureuse de lui qu'il y a 2 ans. Au début, j'ai refusé de me l'avouer mais finalement, j'en suis arrivée là. Je dois avouer que j'étais fier d'avoir eut ce que je voulais enfin au début car pour ce qu'il me donne en échange de mon amour, il n'y avait pas vraiment de quoi se vanter.

« Rha lâche moi, je suis pas un gosse. Fais plutôt attention à toi. »

« Pourquoi t'es comme ça avec moi ? Qu'est ce que je t'ai fait ? »

Il soupiras puis se dégagea de mes bras et voulu sortir du couloir pour rejoindre la cour.

« Attend ! »

« Qu'es ce que tu as encore ? T'es lourde tu sais ! »

Ces mots me firent le même effet que la foudre. Je lui attrapa la main et baissa la tête.

« Tu ne m'aimes plus hein ? »

Il secoua la tête exaspéré et pris mon menton entre ses doigts.

« Imbécile. » me dit-il avant de me planter là.

Voyant Kurogane sortir du bâtiment, Lana accouru a ma rencontre. Elle me trouva assise sur l'escalier.

« Alors ? » me demanda t-elle intéressée. Je leva mon regard vers elle et me força à sourire.

« J'ai oublier de lui demander … J'estimais que c'était pas le moment. Je lui demanderais ce soir. »

Elle s'assit à côté de moi et me regarda sans rien dire. Je ne cessais de sourire bêtement sans raison. Je me demandais d'ailleurs comme j'arrivais même a me forcée. « Imbécile ? » Je suis vraiment une imbécile ? Qu'es ce que ça voulait dire ça ? « Enfin tu le comprend » ou bien « mais non » … ? Je ne savais pas dans quel sens tourné cette phrase mais j'étais persuadée que c'était la première solution.

La sonnerie annonçant la reprise des cours retentit et me sortie de mes pensées. Je me levai alors et avec un grand sourire je tendis ma main à mon amie.

« On y va ? »

Elle attrapa ma main et me pris par les épaules. J'étais soulagée qu'elle soit là. Même sans rien me dire, elle arrivait toujours à me redonner le sourire. En tout cas, une chose est certaine, je ne la laisserais pas ressortir avec mon meilleur ami, non ça jamais ! Je l'aimais seulement qu'il fasse à nouveau du mal à ma meilleure amie, je ne le voulais pas.

Arrivée en classe, un de mes camarades de classe, Huang s'approcha de moi. Lui et moi on était pas très proche en fait c'est surtout que dans ma classe, je n'avais pas beaucoup d'amis.

« Ton cousin c'est encore battu aujourd'hui ? »

Je le regardai avec étonnement. Comment savait-il que c'était mon cousin ? Je n'en avais parlé à personne pourtant …

« Tu le connais ? »

« C'est une longue histoire mais on va dire que oui et non. »

Je ne comprenais vraiment rien m'enfin je m'assis à ma place le regardant avec insistance avant de lui répondre en soupirant.

« Ouais … et je ne sais même pas pourquoi ! »

« Tu ne t'entend pas avec ton cousin ? »

« Pas trop … on est totalement différent en fait. »

« Ah ouais ? Mais ça ne t'empêche pas de sortir avec ! »

Je me relevai était. Comment il savait tout ça celui là ? Je ne le connaissais même pas. Je connaissais son prénom et son nom et c'était tout.

« Qu'es ce que tu en sais d'abord ? Et puis fiches moi la paix. » lui hurlais-je.

Ma remarque ne semblait même pas l'avoir blessé. Au contraire il souriait étrangement. Mais qui était ce jeune garçon ? Et comment connaissait-il mon cousin ? Je sens que les ennuis vont pas tarder à me tomber dessus …