Chapitre IX : « Entre violence et tendresse. »

6 heure 30, je me réveillais en sursaut sous les assauts de mon réveil. Tiens, je suis dans ma chambre. Je ne me souvenais pas y être allée. Je soulevai alors les couettes pour rejoindre la salle de bain comme à mon habitude mais à ma grande surprise, j'étais encore habillée. J'avais du m'endormir et un des garçons, certainement Shaolan puisque Kurogane n'était pas rentré, m'avait couchée dans ma chambre. Ce matin, j'étais de bonne humeur. En plus, j'avais vraiment bien dormi !

Je fis couler une douche glacée afin de me réveillée. Tellement glacé que je poussa un petit cri. J'entendis un bruit sourd provenant de sa chambre. Il avait du tomber du lit en m'entendant crier. Je souris en l'imaginant allonger par terre les quatre fers en l'air.

Je me dépêcha de sortir de la douche et de m'habiller. Shaolan était dans le salon à se frotter la tête, il ne m'avait même pas remarqué et d'ailleurs il semblait épuisé.

« Bonjour ! »

Il se tourna vers moi en sursaut. Je crois que je lui ais vraiment fait peur.

« Depuis combien de temps t'es là ? »

« A l'instant … Tu as l'air bizarre aujourd'hui. »

« Ouais … j'ai mal dormi et j'ai eut un réveil assez brutal. »

Je souris. Finalement la scène que je m'étais imaginé était réelle. Il avait dû se faire mal mais c'était trop drôle à imaginer.

« Qu'es ce que tu veux manger ce matin ? »

« Ce que tu veux, c'est toi qui cuisine et je ne suis pas difficile. »

« Mais j'ai pas d'idée … »

« Moi non plus. »

Je m'assis à ses côtés avec le sourire en le dévorant du regard. Il était très légèrement habillé. Il avait les cheveux en pétard, ses yeux était mis clos. Il portait un short noir et en fait, juste un short. Son torse couleur pêche semblait humide, ça ne le rendait que plus attirant.

Je me rapprochais de son visage. Nos lèvres étaient proche l'une de l'autre quand soudain, j'entendis les clefs dans la serrure. C'était Kurogane qui rentrait. Sans y prêter trop d'attention, je mis ma main sur le front de Shaolan pour lui prendre sa température.

« Tu es brûlant ! Tu as certainement de la fièvre ! »

Affolé, j'accouru dans la salle de bain chercher un thermomètres alors que Kurogane me regardait fatiguée de me voir gesticuler de bon matin dans tous les sens. Je revint dans le salon et passa devant mon cousin, l'ignorant totalement et tendis le thermomètre à Shaolan.

« Reste à la maison aujourd'hui, tu veux ? »

Shaolan me sourit et me montra du doigt la table. Je me levai et alla voir. J'y trouvais sa rédaction.

« Je la donnerai promis ! »

Je me précipitai alors à son chevet.

« Va te coucher maintenant. »

« Oui … »

Il se leva pour aller rejoindre son lit. Kurogane quant à lui soupirais avant de pousser une chaise et de s'asseoir.

« Et moi, je peux allez me coucher ? »

« Tu rigole ou quoi ? Tu vas faire la java la nuit et tu espères sécher les cours ? Tu assumes mon vieux. »

Kurogane me regarda avec un sourire puis se leva et me serra contre lui.

« Et si je t'épuisais un coup, hein qu'es ce que tu en dis ? »

Quel culot ! Je leva la main pour le frapper mais il me la stoppa.

« C'était pas toi qui voulais hier ? »

Je ne dis rien, ça ne servait à rien. Nous allions encore nous disputer et je n'en avais pas envie. Par contre, je laissais transparaître toute ma rage sur mon visage.

« Tu es tellement prévisible Mayu. Je te connais tellement bien que je sais comment te faire réagir. »

« Et tu en es fier ? Tu es vraiment ignoble. »

« Pauvre de toi. »

Je faisais un pas vers la cuisine avec la ferme intention de préparer le repas. Cependant il m'attrapa le bras et m'attira contre lui. Sans que je ne puisse parler il m'embrassa passionnément. Ses baisers avaient le don de me calmer. Et encore cette fois ça marchait. Il avait raison, j'étais beaucoup trop prévisible

« Allez va préparer le petit déjeuner, ma puce. »

J'acquiesçait de la tête et m'exécuta.

« Je vais prendre ma douche ! »

Je me retrouvais dans la petite cuisine de notre appartement. En général, j'étais la seule à aller dans cette pièce. Bien trop étroite pour deux personnes, j'étais la femme de la maison et comme disait Kuro, « Les femmes aux fourneaux en ensuite au plumard ! ». Je ne savais absolument pas quoi préparer. Je n'avais pas la tête à ça et j'étais un peu énervée. Je pris 3 œufs et les fit bouillir dans une casserole. Ce matin, nous mangerons des œuf à la coq. Ce n'est pas très recherché mais si il est pas content, qu'il se fasse à manger lui-même.

5 minutes plus tard, les œufs étaient prêts. J'installa la table et alla voir dans la chambre de Shaolan. Ce dernier c'était rendormi. Il était vraiment mignon. Je me pressai de l'embrasser tendrement sur le front avant de quitter la pièce.

« Ahem ? Je peux t'aider ? »

Je me retournai surprise. Mon cousin était appuyer sur le cadrant de la porte. Il affichait un regard meurtrier.

« Non ça va. »

Je voulu quitter la pièce mais Kuro me bloqua le passage.

« Fais pas la gentille petite avec moi tu veux. »

« Ecoute, j'ai pas envie de me prendre la tête avec toi ce matin, je te conseil juste de me foutre la paix. »

« Tu me conseil ? Tu crois me faire peur ? »

J'haussa les épaules et le poussa pour passer.

« Le déjeuner est prêt va manger à la place de tirer la gueulle et de plus, va t'habiller, on est pas à la plage ici. »

Il m'attrapa par le poignet et me plaqua contre le mur sévèrement. Quand il était de mauvais poil, il était assez violent mais il ne m'avait pas fait mal.

« Tiens donc … Je te signale ici que c'est moi l'homme. Si t'es pas d'accord, tu n'as qu'à rentrer chez tes parents. »

« Ca te ferai trop plaisir, ne compte pas sur moi ! »

Il se mit à rire puis se pencha vers moi pour me caresser la joue.

« Qui me ferai à manger si tu partais hein ? Même si ce n'est pas toujours le top, c'est mangeable. »

« C'est pas bientôt fini vous deux ? »

« Shaolan ! »

« Merde quoi, je vous enmerde pas dans votre chambre, allez vous disputez ailleurs. »

« Excuse nous. »

Il me souris puis se laissa retomber sur son lit. Kurogane me laissa enfin passer la porte et partis s'habiller. « Merci Shao, t'es toujours là pour me sortir d'affaire ! » songeais-je. Je ne sais pas ce que j'ai soudainement à défier mon cousin ainsi mais de le voir m'avais mise de mauvaise humeur.

Kurogane me rejoins à table. Il ne disait rien, il ne me regardait même pas. Il râlait tout seul. Oh et puis il pouvait bien un peu, pour une fois que c'était lui et pas moi.

« Tu me râles dessus ? »

Il haussa les épaules tout en mangeant.

« Je vois … Ben tant pis. »

« T'as tes règles ou quoi ? »

« Non, pourquoi, ça te pose un problème ? »

« Ouais ! C'est toi le problème ! »

Je rigolais amusée par les réflexions de Kurogane. Je finis de manger et rapporta mon assiette en cuisine. Je ferai la vaisselle ce soir. Il finit à son tour son assiette et la poussa du coude sur la table en regardant l'horloge. Je dois avouer qu'il était trop mignon quand il râlait mais je n'aimais pas cette situation. Je m'approcha de lui et m'accroupit pour y déposer ma tête sur ses jambes en lui prenant la main.

« Désolée pour ce que je t'ai dis, je ne le pensais pas. »

Il soupira puis me repoussa.

« Tu crois que je râle ? »

« Hé bien je croyais oui … »

Je me releva et le regarda avec des yeux de chien battu avant de me laisser tomber dans le canapé. Il se leva à son tour pour me rejoindre dans le canapé. Il attrapa la télécommande et alluma la TV.

« Tu sais Kuro, que tu le veuilles ou pas, je t'aime moi ! »

« T'en as pas marre de te répéter sans cesse ? »

« Non, j'ai besoin de te le dire. »

« Tu attends quoi de moi, que je t'offre la lune peut-être ? »

« Je veux rien, juste un peu d'affection, c'est trop te demander ? »

Il tourna la tête et me regarda sans rien dire. J'avais marqué un but. Enfin j'avais réussit à transpercer la carapace qui lui servait de cœur. Je m'approcha alors à mon tour de lui et me pencha vers lui pour l'embrasser. Il se laissa faire sans broncher et bientôt je finis au dessus de lui. Le baiser était tendre, presque amoureux en tout cas pour ma part. Je sentais ses mains sur mes mollets remonter tout doucement au niveau de ma ceinture pour s'engouffrer ensuite en dessous de ma chemise bleu clair que j'avais enfilé aujourd'hui avec un jean bleu clair délavé. A mon tour mes mains caressaient ses cheveux encore mouillés pour finir dans son cou. Soudain, son portable se mis à sonner. Celui-ci était sur la table de la salle à manger et il était impossible à l'un de nous de l'attraper à la main. Je me leva avec sourire et me dirigea vers la table. Je le pris en main et lui apporta. Par curiosité, je jetai un œil au numéro « Marika ». Je sentais un sentiment de la jalousie m'envahir mais je fis celle qui n'avait pas regarder avant de lui tendre.

« Je vais préparer mes affaires. »

Il ne dis rien et décrocha son portable.

« Allô ma belle ………… »

Je m'enfermai dans ma chambre pour ne rien entendre. Il était vraiment sans gêne. Je vais lui en foutre des belles il va voir ça. J'essayais alors de me calmer et rassemblait mes affaires et mon uniforme avant de sortir de la chambre. Kurogane n'était déjà plus au portable. Il avait été court et bref comme à chaque fois qu'une fille l'appelait. Je jetai alors un regard furtif à l'horloge. 7 heure 40. Nous commencions cours dans 50 minutes. Comme la veille je n'avais su acheter mon journal intime, je me disais qu'il serait sympa de profiter de l'instant.

« J'y vais ! »

« Déjà ? Mais on n'a pas fini ce qu'on avait commencé. »

« Ben ce soir. »

« On verra si j'ai pas autre chose à faire. »

« Ouais, ouais … »