Chapitre XI : « Chute libre. »
Finalement. J'arrivais à l'appartement. Il n'était pas trop tôt. Le seul réel problème qui se posait était ma respiration. J'étais à bout de souffle. Si bien que je m'étalais de tout mon long dans les escaliers, fessant un boucan de tous les diables. Je ne parvenais plus à me relever, j'étais épuisée et de plus, dans ma chute, j'avais réussie à me tordre la cheville. Je ne savais plus bouger, j'avais mal à en pleurer. Si un voisin me voyait je suis certaine que je serai le sujet de conversation de tout l'immeuble !
« Mayu ? Qu'est ce que tu fais par terre ? »
Je tournai tant bien que mal ma tête vers le bas du palier et à ma plus grande surprise, Shaolan, en dehors du lit.
« Qu'es ce que tu fais la Shao ? »
« Je te retourne la question. »
Il me montra une bouteille de lait qu'il venait probablement d'acheter puis se pencha vers moi pour me relever. J'étais honteuse, j'avais vraiment honte. J'aurais voulu me cacher dans un trou et ne plus en sortir. Finalement, il parvient à me mettre en position assise et me regarda avec des yeux emplis de douceur.
« Tu es revenue pour ma rédaction hein ? »
« Je suis vraiment désolée, malgré ma promesse j'ai réussie à oublier ! »
« C'est pas grave, je comptais aller en cours. »
« Mais et ta fièvre ? »
« Ne t'inquiète pas, et puis il y a l'infirmerie si jamais. »
Il me sourit. Ca devenait une habitude chez lui. Dès qu'il me parlait, il affichait un sourire tendre. Je répondit à ce sourire et pendant quelques secondes, nous sommes restés silencieux.
« Tu n'es pas en uniforme ? »
Je grattais la tête timidement avant de rougir.
« Je l'ai aussi oublier en fait. »
« Halala … C'est à cause de Kuro ? »
« Oh non pas du tout! Mais où ai-je la tête en ce moment ? »
« En fait, tu t'es fais mal que tu reste par terre ? »
Oh mon Dieu, comment il l'avait deviner ? J'étais honteuse, honteuse ! Je me cachais le visage avec mes mains.
« J'ai trop honte ! »
« Ca arrive à tout le monde les chutes. » dit-il avant d'éclater de rire.
« C'est ça, fous toi de moi. »
Il se pencha vers moi et attrapa mes bras pour me soulever et me porter jusqu'à la porte. Shaolan me porta tant bien que mal jusqu'à la porte de l'appartement. Il l'ouvrit et me déposa sur la première chose qu'il trouva : une chaise.
Je le regardais sans rien dire, les joues teintées de rose.
« Je vais préparer mes affaires. »
« Shaolan attend ! » lui dis-je en lui tirant sur la manche de son tee-shirt.
Il se tourna vers moi avec un sourire puis s'accroupit.
« Oui ? »
« Merci pour ce matin. Je pense que cette dispute ne se serait pas calmée si tu n'étais pas intervenu. »
Il me sourit et m'embrassa sur le front avant d'aller dans sa chambre. J'étais restée silencieuse à revoir la scène de notre baiser soudainement. Je ne sais pas pourquoi mais j'y pensais sans cesse. Je sortis enfin de mes pensées et me releva. Au début, je poussai un léger gémissement mais très rapidement je su remarché correctement. J'attrapa alors mon uniforme et en profita pour directement me changée dans ma chambre. Shaolan m'attendait déjà dans le salon, sa rédaction à la main.
« On y va ? »
« Oui ! »
Nous sortions alors de l'appartement et à notre grande surprise, il s'était mis à tomber des cornes.
« Attend moi là, je vais chercher un parapluie. »
« Ne tombe plus dans les escaliers.
« Oh ça va ! »
Je montais quatre à quatre les escaliers, fessant gaffe de ne pas tomber, si Shaolan le voyait il en mourrait de rire. Il aimait se moquer de moi. Pfff vraiment ce coup là, c'était la honte !
« Dépêches toi on va être en retard ! »
« On est déjà en retard. »
Et effectivement nous arrivâmes en retard au lycée. Nous partîmes alors chacun de notre côté. Moi au deuxième étages et lui au troisième. Je toquais alors à la porte.
« Entrez ! »
« Excusez moi du retard … »
« Allez vous asseoir j'allais justement faire une interro surprise, vous tomber bien. »
Une interro surprise ? Oh non pas ça !
La pause du midi, enfin, je l'attendais avec impatience. J'ai eut sur l'espace de trois heure de cours, deux interros interminables et que j'avais complètement foirées. Tous ses efforts pour rien, j'en avais marre ! En amour comme en cours, tous mes efforts ne servait à rien, je ne progressait pas, au contraire, j'avais l'impression de sombrée. Mais ne parlons même pas de la cuisine ! Je n'étais vraiment douée pour rien sauf pour pleurer.
Mon sac sur le dos, je sortais lentement de la classe, le moral à zéro. Je crois que même de voir Kuro flirter avec une fille ne pourrait pas me rendre encore plus malheureuse que je ne l'étais déjà. J'étais déjà en retard de 5 minutes, j'avais perdue 5 minutes de ma pause mais j'en avais rien à faire, j'avançais à mon rythme, oubliant presque mon rendez-vous.
J'arrivais enfin dehors, Kurogane me fixait. Shaolan quant à lui discutait avec Lana. Je m'approcha et ouvrit mon sac afin d'installer notre bento et sans un mot je m'installa au sol.
« Ca va pas Mayu ? » m'interrogea Lana.
Je ne répondis rien, je n'avais pas la force de leur dire que mes résultats scolaires étaient encore en chute. Kurogane déposa alors sa main sur la mienne et m'obligea à le regarder.
« C'est pour la fille de tout à l'heure ? » m'interrogea à son tour Kuro.
« Non … si ce n'était que ça. »
Shaolan lui me regardait sans rien dire et très vite plus personne n'ouvrit la bouche sauf pour manger. Le repas c'était fait dans le calme le et silence absolu. Tous me regardaient comme si j'étais une pauvre chose qui avait perdu toutes joies de vivre alors que moi je fixais mes baguettes. Shaolan regarda alors mon cousin, communiquant rien qu'avec l'intermédiaire de ses regards. Kurogane acquiesça de la tête et Shaolan invita Lana à se lever et faire un tour à eux deux. Chose, qu'elle ne refusa pas. Elle avait de la peine pour moi et ne comprenais pas ce que j'avais mais de pouvoir être avec Shaolan lui fessait oublier tout le reste. Tous les deux finirent par s'éloigner.
Kurogane me fixa à nouveau.
« Bon alors, qu'es ce que tu as ? »
« Mais rien, c'est bon. »
« Tu veux pas me le dire ? »
« Non, j'ai pas envie et te connaissant tu vas me faire la morale. »
« Tu m'as pas tromper j'espère parce que sinon … »
Je le regardais étonnée, non même pas, surprise. Il s'imaginait des choses et en plus, comme-ci j'étais capable de faire ça. Soudain, je revue le baiser avec Shaolan et baissa la tête, honteuse.
« Tu as oser ? »
« Mais non, c'est pas ça. … J'ai encore chutée dans mes résultats scolaires. J'essaye et j'essaye mais tout empire. Je suis nulle en cuisine, tu me le reproches tout le temps, ça ne va pas au lycée et avec toi n'en parlons pas. Je suis inutile, je ne sers à rien à part t'enmerder. » dis-je avant d'éclater en sanglot. Kurogane me regardait sans rien dire. Il s'imaginait déjà le drame. Non ce n'était que ça. Sur le moment il eut ressentit de la pitié mais finalement, me voir pleurer le déstabilisait. Il était cruel avec moi et il le reconnaissait parfois mais il ne supportait pas de me voir pleurer. Il me pris et me serra dans ses bras.
« Pleures plus, ce n'est que des cours, ça se rattrape. »
« Tu peux parler, tu ne fous rien toi ! » dis-je entre deux larmes.
« Ouais mais moi, c'est la deuxième fois que je vois ces matière, donc je m'en fous, je mettrais le paquer aux examens. Puis ensuite pour la cuisine, tu as cas t'entraîner, tu t'amélioras. Tu sais, sont pas si dégue enfin en ce moment son pas fameux c'est vrai mais voilà. Et le dernier sujet, no comment. »
Je ne dis rien, je continuais de l'inonder de larmes alors qu'il me caressait les cheveux. Finalement, plus aucuns de nous ne dis un mots. Quelques minutes plus tard je m'arrêtai enfin de pleurer. Dans les bras de mon cousin, je me sentais mieux et le faite qu'il ne m'en voulait pas m'avais remonter le moral.
« Kurogane ? »
« Ouais ? »
« Ce soir, tu passeras la nuit avec moi ? »
« J'ai rien, et je t'avais réservé la place. Je suis un homme de parole. »
Je ris alors, ses mots mal placés et qui sonnaient faux à mes oreilles avait chassés tout mon chagrin.
« Je peux t'embrasser Kuro ? »
Kurogane regarda aux alentours qu'il n'y avait personne à l'horizon et m'embrassa tendrement. Un baiser comme j'en rêvais, il était plein de tendresse, de compassion et d'envie. Finalement, tout n'allait pas au plus mal pour moi.
