Chapitre XIV : « La force de l'amour. »
J'étais toujours effondrée dans l'entrée. Je n'arrivais même pas à pleurer. J'aurais voulu, mais les larmes ne venaient tout simplement pas. Kurogane se trouvait toujours dans sa douche, alors que Shaolan était dans le salon. Il me fixait depuis que j'étais entrée mais il n'osait pas venir vers moi. Il hésitait. Je me penchais en avant et plaçais mes mains sur mon ventre. Je tentais de me forcer à pleurer, ça me ferait peut-être du bien et pourtant, je n'y arrivais pas. Seuls quelques gémissements sortaient de ma bouche. Mon meilleur ami hésita encore un moment puis il se leva et se dirigea vers moi.
« Mayu ? »
Je le fixa méchamment et repoussa violemment sa main. Mon visage n'exprimait, à présent, plus que de la haine envers lui.
« Laisse moi. »
« Mais Mayu … »
Je le poussa si fort qu'il tomba en arrière.
« T'es sourd ou quoi ? Je t'ai dis de me laissée ! »
Il me regardait tristement. Il resta là assis au sol à me regarder me forcer.
« Je suis désolé pour ce qui c'est passé avec Lana mais j'ai pas eu le choix. »
« C'est ça, tu crois que je ne te connais pas ? »
« Je te promet ! »
« Tu m'avais promis ! Je t'en veux ! J'ai perdu ma meilleure amie par ta faute ! »
Mes larmes sortirent enfin. Je ne sais pas ce qui les avaient retenues mais Shaolan était parvenu à les faire sortir. Il se précipita alors sur moi et me pris dans ses bras. Je nouai à mon tour mes bras au tour de son cou, le frappant au passage.
« Tu m'avais dis que tu m'abandonnerais pas ! Tu n'es qu'un menteur, un menteur ! »
« Je ne peux pas te dire pourquoi j'ai fait ça mais tu le sauras bientôt. »
« Je ne veux pas le savoir ! Je m'en fiche tu comprend ! Tu as trahis ma confiance ! »
« Mayu … Je le ferai plus, c'est promis. »
« C'est trop tard maintenant. Tu crois qu'il suffit d'arrêter. Si tu arrêtes maintenant elle m'en voudra encore plus et peut-être que je ne pourrait plus jamais être son amie. »
« Tu veux que je sorte avec elle ? »
« T'es fou ou quoi ? Jamais ! Tu lui briserais encore le cœur en la trompant. »
« Mais qu'es ce que tu veux que je fasses ? »
« J'en sais rien moi … T'es marrant, c'est toi qui as fait la connerie et c'est moi qui devrais savoir ce que tu dois faire.»
Il caressa mes cheveux tendrement et s'approcha de mon oreille afin de me murmurer :
« J'aimerai tellement tout te dire, ne plus avoir de secret mais je ne peux pas. Mais si tu l'as perdu par ma faute, je ferai tout pour que tu la récupères. »
« Je t'interdis de coucher avec elle ! » hurlais-je.
Il rigola et m'embrassa sur le front avant de dire :
« Mais non … Laisses moi faire. »
Kurogane sortit enfin de la salle de bain et fut étonné de nous voir l'un dans les bras de l'autre. Il toussota.
« Je peux vous aider ? »
Je sursauta et repoussa Shaolan. Il se relava et retourna s'asseoir dans le canapé. Kurogane quant à lui me lançait des regards emplis de questions.
« Bon, tu viens ? »
Je me leva à mon tour, regarda mon meilleur ami avec le sourire avant de suivre Kurogane dans la chambre. Je m'assis sur le lit aux côtés de mon cousin.
« Bon, il y en a un de vous qui va m'expliquer sinon … Qu'es ce qui se passe à la fin ? »
« Je me suis disputé avec Lana. » dis-je honteuse.
« A quel propos ? »
« Shaolan … »
Il soupira et me regarda avec des yeux de tueurs.
« Ecoute. Tu sais que ma meilleure amie est amoureuse de Shaolan, n'es ce pas ? Et qu'il m'avait promis de ne pas la faire souffrir d'avantages ? Tu t'en souviens ? »
« Ouais vaguement. »
« C'est pour ça … »
« Je vois pas le rapport. »
« Lana est persuader que je fais tous pour que Shaolan s'intéresse à moi. »
Il éclata de rire et me fit basculer sur le lit avant de monter à califourchon sur moi.
« Tu t'en fous de cette nana, je l'ai toujours trouvé bête. »
Je ne dis rien, je ne voulais pas me disputer avec lui, pas ce soir et pas pour Lana. Elle m'avait abandonné alors qu'est ce que ça changeait pour moi ? Bien sûr, j'avais de la peine, mais je ne pouvais rien y faire. J'acquiesça alors de la tête et attrapa le col de son tee-shirt afin de le tirer vers moi.
« Tais toi et embrasse-moi à la place de dire des méchancetés sur le dos des autres ! »
Il m'embrassa sans plus attendre. Il ne nous fallut pas beaucoup de temps pour l'approfondir. Le baiser était passionné mais aussi très doux. Différent était le mot exact pour le définir. Nos langues jouaient un interminable balet. Mes mains caressaient ses cheveux alors que les siennes passaient sur mes cuisses. Prenant peu à peu confiance je passais mes mains sous son tee-shirt. Son torse était parfait et je prenais un grand plaisir à le couvrir de caresses. Je sentais sa main remontée jusqu'à mon pantalon qu'il défit lentement. Ses lèvres se promenaient sur tout mon visage, laissant une traînée sucrée sur leurs passages. Il fit ensuite légèrement glisser mon pantalon sur mes hanches alors que j'agrippais le bas de son tee-shirt afin de le lui enlever. Je sentais à présent ses mains sur ma poitrine. Je me mordais la lèvre inférieure pour ne pas hurler de plaisir. Je voulais prendre les devants et je le fis alors basculer sur le côté, seulement dans mon élan je nous fis tomber du lit. Trop occupés nous n'y fîmes même pas attention.
Il m'enleva alors mon haut et embrassa ma poitrine puis mon ventre. Il retourna à nouveau la situation. Il plaqua ensuite mes bras au dessus de ma tête et repris ses baisers. Je me cambrais sous ses baisers devenus si tendres. J'avais envie d'aller plus loin, de lui montrer que j'étais prête a tout pour lui !
(Commentaire de l'auteur : La scène a été censure, veillez m'excusez de ne pas avoir été plus loin ou peut-être même d'avoir été trop loin.)
« Ca suffit Mayu, arrête. »
J'arrêta de suite ce que je fessais, j'avais honte et pourtant je l'avais fait. J'aurais voulu me cacher. Oui, je n'avais que 15 ans et voilà déjà ce que je fessais par amour. Comment allais-je finir ?
Kuro attrapa mon bras et me tira vers lui. J'étais allongé sur son torse, ma tête reposait entre ses bras. Il les refermis et m'enlaça calmement.
« Je ne t'en demande pas au tant ! »
« Mais … je croyais que ça te ferai plaisir. »
« C'est le cas mais pas tout à la fois. Tu as déjà fait des efforts, de grands efforts. »
Je rougissais honteuse, je m'en voulais. Je me sentais sale et pourtant j'étais fier d'avoir mis ma pudeur de côté juste pour une heure.
« Je suis désolée. »
Il ne dis rien et se cambra afin de m'embrasser. Je me sentais si bien. Ce manque affectif que j'avais ressentit c'était entièrement envolé. Je ne pensais pas être proche de la victoire mais assez suffisamment pour le voir un peu plus à la maison. Soudain, j'entendis un bruit étrange provenant de son estomac.
« Oups, j'ai faim. »
Je me mis à rire, et me releva prenant les couettes dans ma remonté.
« Il est 21 heures 17, je vais aller préparer le repas. »
Il attrapa son boxer, l'enfila et partit dans la salle de bain me laissant l'occasion de rassembler mes vêtements. Je ressentais en moi un chamboulement, je me sentais honteuse et en même temps heureuse. Jamais je n'avais ressentit ça avant et pourtant, ce n'était pas notre première fois. Non, c'était la troisième. Il sortit de la salle de bain, un jean noir et un tee-shirt noir sur lui, me lança un dernier regard avant de rejoindre Shaolan au salon. A mon tour, j'allais dans la salle de bain, avec ma couette me rhabillée.
Quelques minutes plus tard, j'étais dans la cuisine à préparer le repas. Un repas italien, je n'avais pas envie de me casser les briques ce soir, j'étais assez fatiguée et tout ce que je voulais c'était rejoindre mon lit et m'endormir dans les bras de mon chéri. Je sortis alors les pattes et les plongea dans l'eau avant de rejoindre les garçons dans le canapé.
« Tu sors ce soir, Shaolan ? » lui demandais-je ?
« Peut-être, je ne sais pas. J'hésite. »
« Ah bon ? » fit Kurogane perplexe.
Mon meilleur ami me regardait tristement, je ne savais pas pourquoi alors je dis sans m'en rendre compte.
« Je te pardonne Shaolan, je t'en voulais sur le moment mais ça va maintenant. »
Il repris le sourire mais très vite celui-ci disparut et il replongea son regard vers la TV.
« Qu'es ce que tu nous fais ? »
« Des macaronis, j'espère que ça vous va. »
« La spécialité de ton père. »
Je souris. Oui, mon père était belge alors que ma mère était japonaise. C'est de lui que je tire la blondeur de mes cheveux et mes yeux verts. Le reste c'était plutôt à ma mère que je le devais sauf le menton. Enfin, c'est ce qu'elle m'a dit. Oui, mon père est partit à ma naissance et ma mère c'est alors remarier avec un autre homme qui m'a élever comme sa fille. A vrai dire, maintenant je ne fais plus la différence. Faut mieux le considérer comme son vrai père que de se sentir abandonner non ?
Shaolan se leva et alla s'enfermer dans sa chambre, le portable à la main. Je le regardais avec étonnement, je ne comprenais pas ce qu'il lui arrivait. Je lui avais pourtant présentée mes excuses …
