Titre: Happy Days in Hell

Auteur: enahma

Traductrices: Thamril et Méphisto

Disclaimer : Comme vous vous en doutez, rien ne nous appartient. Le monde d'Harry Potter est à J.K.Rowling et l'histoire à enahma.

Note : Pas de spoilers du tome 5.

Chapitre 6 - Relations

Chaleur…

Respiration silencieuse…

Doux battements de cœur…

Etreinte aimante…

Harry mit quelques minutes à se réveiller parfaitement. Il n'avait pas ouvert les yeux, mais il sentait qu'il était encore sur les genoux de Snape. La seule différence était que, cette fois, il ne trouvait pas cette proximité embarrassante ou étrange. C'était simplement normal. Cependant, Snape, comme Harry en était absolument sûr, considérait leur comportement comme n'étant que la conséquence de simples faits psychologiques.

Harry décida qu'il aimait énormément ces faits psychologiques. Il se moquait des raisons de cette situation ; les causes lui étaient indifférentes. La seule chose qui importait vraiment était ce sentiment de semblant de famille qu'il partageait avec Snape...

Snape...

Et bien, il n'aurait jamais pensé cela avant. Si quelqu'un lui avait dit, il y a seulement deux semaines, qu'il se mettrait à apprécier Snape (en deux semaines !), il l'aurait envoyé à Ste Mangouste immédiatement. En se rappelant des cours de Potion... Incroyable. CE Snape était une personne totalement différente. Il y avait juste des ressemblances extérieures entre les deux... un. Qu'est-ce qui avait causé ce changement soudain ?

Harry ouvrit les yeux et étudia longuement le Maître des Potions, apparemment calme. Il recherchait des signes sur le visage détendu, des signes qui l'aideraient à comprendre ce changement, à comprendre tout le processus qu'ils traversaient.

La tête de l'homme était appuyée contre le mur, et un sourire léger et paisible flottait sur son visage alors qu'il dormait. Il n'était pas hanté par des cauchemars et, avec le sourire sur son visage, il semblait plus jeune et plus sympathique que jamais auparavant. Comme le visage de Sirius après les événements du Saule Cogneur, quand il avait proposé à Harry de rester avec lui.

Juste un sourire... Cela faisait-il vraiment une si grande différence ? Harry était sûr qu'il ne pourrait plus jamais regarder Snape de la même manière qu'auparavant. C'était dommage qu'il n'ait sûrement pas la possibilité de vérifier cette hypothèse dans un futur cours de Potions, bien qu'elle soit... sans prix. Lui et Snape dans une paix parfaite... il n'y aurait pas de points perdus, de retenues, de hurlements, et d'humiliations... ou il y en aurait peut-être, mais pas pour Harry. Et le regard des autres... Celui de Malfoy ou celui de Ron... Ron serait hors de lui.

Snape soupira et, juste comme ses yeux s'ouvraient, ils rencontrèrent le regard d'Harry.

« Bonjour, Harry. » il bailla et s'étira comme il pouvait avec Harry sur les genoux.

« Bonjour, monsieur. Je peux me lever… »

« Ce n'est pas nécessaire. » Snape bailla à nouveau. « C'est confortable pour moi... »

« J'ai soif, monsieur. » Harry sourit au professeur. « Et je dois... » il inclina la tête vers le coin opposé où se trouvaient les toilettes.

« Oh, je vois. » Snape sourit également et le libéra.

Lorsque Harry se leva, il sentit ses jambes engourdies chanceler et sa tête se mettre à tourner et il se sentit soudainement malade. Il lutta pour atteindre les toilettes et fut vraiment soulagé quand il y parvint sans avoir vomi. Puis, il se dirigea vers la jarre et but. L'eau était bonne, claire et fraîche et il but beaucoup. Au moins son estomac ne serait pas vide...

« Professeur ? » demanda-t-il calmement.

« Oui ? »

« Mangerons-nous encore dans nos vies ? »

« Il ne semble pas... »

Harry rit et il put voir le regard surpris du professeur.

« Qu'est-ce qui est si drôle ? » Snape haussa un sourcil.

« Je n'ai pas faim, mais l'idée que je ne mangerai plus jamais dans ma vie... est un petit peu hilarante » répondit Harry souriant, puis il se dirigea vers le coin et s'assis. « Mais les Potions de Soin étaient bonnes. Je ne me sens pas tellement malade... Bien que ma peau me brûle toujours quand je me déplace... »

Harry attendit que Snape ait fini son propre tour dans la cellule et, lorsque que l'homme retourna s'asseoir à sa place, il se blottit contre lui. Il put sentir la stupéfaction de Snape pendant un instant, puis le professeur entoura confortablement ses épaules de son bras.

« Pourquoi n'ont-ils pas commencé leur routine quotidienne avec nous ? » il leva son regard vers Snape.

Le professeur haussa les épaules.

« Je ne sais pas. Mais je ne veux pas penser à cela. Je préfère être juste assis là avec vous que de vous voir souffrir... » sa voix se cassa.

« Je sais. C'est aussi très dur de vous voir souffrir pour moi. Pensez-vous que c'était le plan de Voldemort en nous mettant ensemble ? »

Snape acquiesça.

« C'est évident, Harry. » commença-t-il avant d'ajouter. « Quelle que soit la relation crée entre nous, ce sera un bon outil pour lui pour nous causer à tous les deux de plus en plus de douleur. Lors du prochain round, ce sera probablement vous qui allez devoir observer ma torture. »

« Je ne veux pas vous voir souffrir. »

« C'est mieux que l'inverse. »

« Non. »

« Si. »

« Non. »

« Harry ! Ce n'est pas une plaisanterie ! » cria Snape furieusement.

Harry sursauta et baissa la tête.

« Oui, monsieur. Je sais. Mais vous m'avez dit que vous ne vouliez pas penser à cela. Moi non plus. Et il est plus facile de supporter tout ceci quand nous plaisantons. »

« Je vous comprends, Harry, vraiment, mais... écoutez... » le professeur balbutia et Harry fut étonné. Il n'avait jamais entendu Snape bredouiller ou ne pas trouver ses mots auparavant. L'homme savait toujours avec précision ce qu'il voulait dire ou faire. « Il est presque sûr qu'au prochain round vous serez l'observateur et moi la victime. Ca ne dépend pas de notre volonté ou de notre souhait. »

« Je sais... » La voix d'Harry était à peine audible. Il enfouit sa tête dans les robes de Snape. « Rien que d'y penser me rend malade, monsieur. » marmonna-t-il.

Snape passa légèrement sa main dans les cheveux de l'enfant et soupira.

« Je dois vous dire quelque chose, Harry. C'est juste trop important pour être caché. » sa voix devint terriblement sérieuse. « Quoi qu'il se passe, quoi que Voldemort vous dise, quoi qu'ils me fassent, vous devez vous taire. Ils vont essayer de nous briser par les souffrances de l'autre, mais vous devez rester fort et ferme. Ils essayeront tout pour vous briser. Peut-être qu'ils vont me tuer. Mais, Harry, vous ne devez pas les supplier ou interférer en ma faveur. Vous ne devrez pas vous humilier pour moi. »

« Mais, monsieur... »

« Non, Harry. Ce n'est pas une demande ou une faveur. C'est un ordre. Nous allons mourir ; je vais sûrement mourir ici de toute manière. Je ne veux pas mourir tout en ayant conscience que vous avez été brisé et que vous vous êtes trahi. Pouvez-vous comprendre ? » demanda-t-il, mais il continua sans attendre la réponse d'Harry. « Il n'y aura aucune pitié pour nous. En suppliant ou en vous humiliant, vous pouvez seulement prolonger notre douleur et leur donner d'autres manières de nous torturer. Et il y a autre chose. »

Harry soupira. Il avait beaucoup d'idées à propos de cette 'autre chose'.

« Oui, monsieur ? »

« S'ils vous brisent, votre douleur deviendra plus profonde et plus insupportable qu'en ce moment, parce que je vous mépriserai également. Est-ce clair ? »

« Limpide, monsieur. » Harry sourit légèrement. « Vous avez déjà dit que vous vouliez me tuer vous-même, et je trouve une véritable amélioration dans le fait que, maintenant, vous ne projetiez que de me mépriser... »

« Harry. J'étais sérieux. » la voix de Snape était ennuyée.

Harry marmonna quelque chose dans les robes de Snape.

« Quoi ? » demanda le professeur.

« C'est tellement ennuyeux d'être sérieux tout le temps... »

« Vous ai-je bien entendu ? » demanda soudain une voix froide provenant de la porte. « Vous ennuyez-vous ici ? »

Harry sentit son sang se glacer. La panique inonda ses veines comme Voldemort se dirigeait lentement vers eux. Il se colla à Snape, comme s'il pouvait disparaître, essayant d'échapper à l'inévitable, et enroula ses bras autour de la poitrine de Snape, recherchant protection. Le professeur resserra sa prise sur l'épaule d'Harry et murmura quelques mots rassurants et réconfortants à l'oreille du garçon.

« Ne paniquez pas, Harry. Soyez fort et n'ayez pas peur. Tout ira bien. »

Harry ne put pas répondre. En réalité, il ne pouvait pas non plus bouger, entendre ou comprendre. La panique le paralysait complètement, ses yeux écarquillés d'une crainte évidente.

« Je ne veux pas rester seul, monsieur. » murmura-t-il désespérément. « Je ne veux pas vous perdre... »

« La ferme, Potter. Vous DEVEZ être fort ! » siffla Snape avant de se lever. « Vous avez donc finalement décidé de continuer avec nous ? » il lança un regard noir au Seigneur des Ténèbres.

Quatre mangemorts entrèrent dans la cellule derrière la silhouette menaçante.

« Pourquoi pensez-vous que je suis ici ? » les lèvres de la créature inhumaine se courbèrent dans un sourire mauvais.


Harry dut se rappeler à plusieurs reprises les paroles de Snape. Il savait qu'il avait raison, mais c'était simplement trop dur d'observer la lente agonie du professeur, de voir la vie s'éloigner de son corps déchiré.

Pendant les premières heures, sa panique l'aida à tenir ; il ne pouvait pas ouvrir la bouche ou bouger. Deux mangemorts l'avait traîné jusqu'à la chambre de torture et l'avait placé à côté de Voldemort qui s'amusait à torturer Harry avec ses remarques sadiques.

« Aimez-vous le spectacle, M. Potter ? Le Maître des Potions détesté en train de mourir... Je pense que vous pouvez me remercier... Après tant d'années de mépris... Il détestait vos parents aussi... Il mérite son destin... Il n'est rien de plus qu'un traître, un traître aux deux côtés... S'il en avait eu l'occasion, il aurait tué votre père aussi... Vous a-t-il parlé de son glorieux passé à mon service ? Ses potions, ses victimes, ses trahisons... Pensez-vous qu'il ait changé ? Un traître reste toujours un traître... Il joue le gentil avec vous à ce que je peux voir... »

C'était un très long discours, mais Harry put comprendre seulement quelques mots et quelques courtes phrases. Il ne répondit pas. Il clignait des yeux, aveuglé, et serrait les poings dans une fureur impuissante à chaque fois qu'il saisissait quelque chose des mots murmurés.

Panique et colère. Les deux sentiments opposés tourbillonnaient en lui. Des heures sans fin passèrent dans ce silence engourdi. Il ne pouvait pas entendre les cris ou les gémissements de Snape, peut-être que l'homme ne criait pas du tout mais endurait les douleurs dans un silence parfait comme il l'avait fait précédemment lors des autres tortures. Harry ne savait pas. Il était incapable de penser, de respirer parfois. Les vagues géantes de la culpabilité traversaient régulièrement son corps ; il se blâmait, c'était entièrement sa faute, celle de son comportement irresponsable, Snape avait toujours eu raison à l'école quand il disait qu'il était une andouille insupportable et stupide... C'était sa faute... comme la mort de Cédric était sa faute...

La culpabilité le submergeait encore et encore, le faisant suffoquer, le tuant lentement...

Après un moment, Harry pensa que Snape avait perdu conscience, mais non, Voldemort le réanimait encore et encore comme il l'avait fait avec Harry auparavant.

« Si tu me le demandes, je peux arrêter ses souffrances. » les paroles mielleuses glissèrent dans ses oreilles. Harry secoua la tête.

« Veux-tu VRAIMENT qu'il meure ? Le détestes-tu vraiment autant ? » les mots tentants et accusateurs rencontrèrent les propres sentiments de culpabilité d'Harry, les renforçant. Il serra les dents et se battit pour contenir ses paroles de colère et de culpabilité. Il ne répondit pas, regardant juste désespérément Snape, et espérant que le professeur n'avait pas entendu les paroles de Voldemort.

« Ce sera ta décision qui le tuera. » siffla le Bâtard Suprême avec un sourire moqueur.

« Non. » Harry gémi silencieusement. « Non… »

'Vous devez rester fort, Harry.' les paroles du professeur résonnèrent dans son esprit. 'Quoi qu'il vous dise...'

« Ce sera ta faute. » chuchota la voix froide et mauvaise.

« Menteur ! » cria Harry soudainement. « Je ne vous crois pas ! »

« La seule chose que tu as à faire est de me demander d'arrêter. D'avoir de la pitié. »

La torture s'arrêta pendant un moment. Harry sentit ses sentiments l'accabler. Que devait-il faire ? Qu'était-il supposé faire, sentir, penser, dire ? Pourquoi devait-il supporter une situation comme celle-ci ?

Pourquoi ?

'POURQUOI ?' cria une voix à l'intérieur de lui. Il était juste un enfant. Rien de plus. Et il avait besoin de Snape pour survivre dans cet Enfer. S'il ne demandait pas pitié, le professeur mourrait. Il resterait seul.

'Il n'y aura aucune pitié pour nous. En suppliant ou en vous humiliant, vous pouvez seulement prolonger notre douleur, et leur donner d'autres manières de nous torturer.' Harry entendit à nouveau la voix de Snape.

'J'ai besoin de vous pour être là.' Se répondit-il désespérément.

Il enfouit son visage dans ses mains.

« Je vois, Potter, que tu reviens finalement à toi. » siffla une nouvelle fois la voix impitoyable et menaçante.

Impitoyable... 'Il n'y aura aucune pitié pour nous. Il n'y aura aucune pitié pour nous.' AUCUNE PITIÉ.

Harry soupira et baissa les bras.

« Je ne vous croirai jamais. » dit-il aussi calmement qu'il le pouvait.

« Très bien, M. Potter. » Voldemort se tourna vers ses mangemorts. « Continuons ! »

Harry n'avait jamais pensé qu'il y avait tant de sortes de tortures et de tourments, et qu'il existait des gens qui les employaient sans pitié ni culpabilité.

Quand Voldemort les renvoya enfin, ce fut presque incroyable. Snape était inconscient, naturellement, et c'était la tâche d'Harry de le ramener d'une façon ou d'une autre à la cellule. Le corps mou était trop lourd pour qu'il puisse le porter, et il dut donc le traîner. Harry mis ses bras sous les épaules de Snape et attacha ses mains ensemble au-dessus de sa poitrine. Il eut pitié du professeur pour les chocs qu'il causait en le traînant mais il ne pouvait pas faire autrement. Il pouvait sentir ses larmes laver son visage, mais il ne s'en occupa pas.

Les mangemorts observèrent sa lutte, et ils rirent durement et cruellement en voyant son pas chancelant. Et puis les escaliers... Harry ne pouvait pas arrêter de pleurer alors qu'il déplaçait lentement et avec précaution le corps du professeur d'une marche à une autre, se battant désespérément pour ne pas blesser davantage, pour ne pas faire encore plus de mal à l'homme déjà déchiré.

Il ne savait pas comment il était retourné dans la cellule. Ca avait semblé prendre une éternité. Mais, quand la porte se referma derrière eux, il étendit le corps mou sur le sol aussi gentiment qu'il le pouvait et le couvrit avec la cape. Puis, il pris la jarre et lava le sang du visage de l'homme ; il s'assit à la tête de Snape et la posa sur ses genoux.

Pendant de longues heures sans sommeil, il regarda le visage par le passé si peu amical, mais à présent si aimable et précieux, et il pria n'importe quel dieu attentif que le professeur se réveille.


Comme Snape commençait à regagner conscience, il sentit un corps chaud sous sa tête. De temps en temps, une main gentille passait dans ses cheveux ou caressait sa joue. Sa première pensée fut encore Quietus, mais il se rappela soudain sa situation actuelle et il SUT. C'était Harry.

Il sourit chaleureusement même si ce sourire blessait ses muscles faciaux déchirés.

Il entendit une voix inquiète : « Etes-vous réveillé, monsieur ? »

« Oui, Harry. » répondit-il, mais il n'ouvrit pas les yeux.

Il pouvait sentir son cœur se réchauffer en raison de la présence attentive du garçon. C'était devenu si... naturel pour lui de s'occuper du garçon, de le soulager, et il avait été un peu inquiet des sentiments d'Harry. Mais maintenant qu'il pouvait sentir la réciprocité de ses sentiments, il était soulagé.

« J'espère que ce n'était pas trop terrible de voir... » dit-il faiblement.

« Non, ce n'était pas terrible. » quand le garçon l'interrompit, Snape pu sentir son cœur se serrer. « Je suis mort à chaque coupure et coup que vous avez souffert. » la voix d'Harry se cassa.

Une tempête de sentiments tourbillonnants traversa son corps. Les yeux toujours fermés, il leva sa main vers le visage d'Harry et le caressa légèrement.

« Merci, Harry. »

« Pour quoi ? »

« Pour m'aider, pour être là... » c'était tellement étrange de dire ces mots, pensa Snape pendant un instant. Il pouvait sentir qu'il se comportait de plus en plus différemment de son caractère habituel. Était-ce de la faiblesse ? De l'inquiétude ? Tout devenait flou et se mettait à tourner...

« Je ne mérite aucun remerciement, monsieur. J'ai échoué. » la voix d'Harry était triste.

« Non. » commença-t-il mais le garçon l'interrompit.

« Mais si. J'ai entendu ses paroles et je ne pouvais pas ne pas répondre... et il y a eu un moment où j'ai... »

« Où vous ? » demanda doucement Snape après un moment.

« Où je l'ai cru. » Harry semblait si désespéré et au bord des larmes que Snape, combattant sa nausée et ses douleurs, se redressa et rampa à côté d'Harry, étreignant étroitement l'enfant en pleurs.

Harry enfouit sa tête dans les plis de sa robe et sanglota silencieusement.

« Je suis tellement désolé, je vous ai trahi et je... » ses murmures étaient à peine audibles et Snape ne répondit rien. Il attendait que le garçon se calme, caressant son dos et ses cheveux avec des mouvements attentionnés.

Quand il sentit les pleurs cesser, il mit son doigt sous le menton d'Harry et souleva sa tête de façon à voir ses yeux.

« Harry. » dit-il d'un ton calme, mais sérieux. « Vous n'avez pas échoué. Vous n'avez trahi ni vous ni moi. Vous étiez perdu, mais vous vous êtes battu et vous avez résisté. »

« Je ne voulais pas vous laisser souffrir encore plus. Je ne voulais pas vous perdre. Je ne voulais pas que vous mouriez... » murmura Harry doucement en baissant la tête.

« Je sais. Et je sais que c'est un poids trop lourd à porter pour un enfant, mais vous devez accepter le fait que vous allez peut-être rester seul ici. Vous avez plus d'importance que moi pour Voldemort et, s'il voit qu'il peut vous briser en me tuant, il n'hésitera pas. Vous devez être fort, et me laissez mourir si mon temps arrive. »

« Mais je ne pourrai pas... » le corps mince trembla à côté de lui. « J'ai déjà tout perdu... Je ne veux pas rester seul ici... » Harry leva soudain son regard. « C'est tellement épouvantable et affreux de penser à être seul avec Voldemort pendant longtemps... J'étais seul avec lui après qu'il ait tué Cédric dans le cimetière, et je n'avais plus aucun espoir, et je savais que j'allais mourir mais... au moins je savais que ça ne serait pas long... Mais la simple pensée de moi et de lui dans cet endroit pendant des jours, des semaines... »

Snape pouvait parfaitement comprendre les sentiments et l'exaspération d'Harry. Il était très dur pour lui d'être à côté du Seigneur des Ténèbres comme l'un de ses alliés, et il essaya d'imaginer comment il pourrait rester seul dans cet enfer, sans Harry, et il frissonna. Il resserra son étreinte autant qu'il le pouvait sans blesser l'enfant.

« Je serai là pour vous aussi longtemps que je le pourrai, Harry. Je vous aiderai. Mais vous devez être fort au cas où vous resteriez seul. Vous serez fort, je le sais. J'en suis sûr. Vous êtes courageux et vous êtes bon. Votre bonté gagnera contre l'obscurité et le mal qui vous entourent. Croyez-moi, Harry. Vous pouvez le supporter jusqu'à la fin. »

Aucun d'eux ne bougea. Puis, le garçon aida l'homme à s'étendre et se recroquevilla à ses côtés. Snape soupira, sourit, et les enveloppa dans la cape. La proximité et la chaleur étaient si agréables, si relaxantes qu'il pouvait encore sentir le bonheur émerger dans son cœur.

« Vous savez, Harry, dans toutes les relations que vous avez, vous devez accepter le fait qu'elles ne dureront pas pour toujours. Et vous devez apprendre à libérer l'autre. Non seulement dans le cas de leur mort mais vous devez leur permettre de décider de rester ou de partir. Toujours. Si vous voulez désespérément garder quelqu'un vous le perdrez. Si vous pouvez le laisser libre, il restera. »

« Dans ce cas, il vaut mieux rester seul dès le début, n'est-ce pas ? »

« Non. Être seul n'est pas vraiment une chance dans la vie. »

« Mais vous n'avez pas à vous inquiéter de l'autre. »

« L'inquiétude n'est pas un prix exorbitant pour être un petit peu heureux. »

« Ne pouvez-vous pas être heureux seul ? » demanda Harry, incrédule.

« Non. Pas vraiment. C'est plutôt... ennuyeux. Vous ne pouvez pas partager vos pensées, vos sentiments, vos expériences et tout vous est indifférent au bout un moment. » dit Snape, les yeux dans le vide.

« Vous êtes seul, n'est-ce pas, monsieur ? » demanda soudainement Harry.

Snape ne dit rien pendant quelques minutes.

« Et bien, pas vraiment. Je vis seul mais je ne suis pas seul... »

« Avez-vous des amis ? » pendant un instant, Harry estima que cette question n'était peut-être pas la chose à demander. Mais Snape ne sembla pas fâché ou gêné.

« Albus est un bon ami... et j'ai quelques collègues avec lesquels je suis en de bons termes. »

Harry, gagnant confiance grâce à la question ayant obtenue une réponse, en risqua une autre.

« Et à l'école... Aviez-vous des amis quand vous étiez enfant ? »

Snape sourit.

« Naturellement. Pourquoi pensez-vous que je n'en avais pas ? » mais son front s'obscurcit. « Mais beaucoup d'entre eux sont mort après la disparition de Voldemort. »

« Etaient-ils... ? » Harry ne fini pas sa phrase, mais Snape comprit.

« Oui. Certains d'entre eux sont toujours à Azkaban. Depuis 14 ans... »

« Avez-vous pitié d'eux ? »

Snape soupira.

« C'est une question trop complexe pour y répondre en une phrase... ou en un jour. Oui et non. J'ai pitié d'eux. J'ai pitié de notre amitié perdue. Mais je n'ai pas pitié d'eux pour leurs actes... même si j'ai fais les mêmes... Je devrais être là-bas avec eux... » il murmura les derniers mots, totalement ailleurs.

Soudain, il sentit les bras d'Harry s'enrouler autour de lui.

« Non... » dit le garçon d'une voix sévère. « Non. Vous ne devriez pas être là-bas avec eux. Vous êtes revenu et vous avez risqué votre vie en espionnant pour Dumbledore. Vous êtes meilleur qu'eux. »

Snape éclata d'un rire court et amer.

« Pensez-vous REELEMENT que je sois meilleur qu'eux, Potter ? » Harry ne relâcha pas Snape et acquiesça simplement. « Alors vous avez tort. Je suis désolé. En dépit de mon comportement envers vous, je suis un monstre total. Sincèrement. Vous l'avez expérimenté pendant les quatre dernières années. »

« C'est autre chose. Vous me harceliez juste. Ce n'est pas important, professeur. Ce ne l'est plus. » chuchota Harry en tenant l'homme fermement.

« J'ai changé de côté juste en raison de la mort de mon frère. Il n'y avait aucune conviction dans ma décision. C'était un simple changement de côté. »

« Vous avez changé de côté parce que vous aimiez quelqu'un, et c'est cet amour qui vous rendait meilleur qu'eux. Ca vous rend meilleur qu'eux. Vous étiez capable d'aimer. C'était la différence... »

« Ils aiment leur famille aussi... »

« Comme votre père le faisait ? »

« Il était une exception... »

« En êtes-vous sûr ? » Snape voulu répondre à nouveau, mais Harry continua. « Et êtes-vous sûr qu'ils auraient changé de côté si Voldemort avait tué quelqu'un de leur famille ? Non, professeur. Vous l'avez fait. Eux non. C'est la différence. »

« Harry, vous ne comprenez pas ces choses... »

« ... parce que je suis trop jeune. Trop jeune pour quoi ? » demanda Harry, en colère. « Ce n'est pas un argument, monsieur ! »

« Et bien, je vois que je dois me retirer. » Snape sourit légèrement en sentant la colère du garçon. « Je n'ose pas m'opposer à vous. Vous allez me battre. »

« Vous vous moquez de moi, professeur. » Harry secoua la tête avec agacement.

« Non. Je suis foutrement sérieux, M. Potter. » Snape sourit d'un air moqueur.

« Vous ne l'êtes pas ! » la voix du garçon était indignée.

« Et bien, si vous ne me croyez pas... »

Ils rirent. Puis, Snape commença à parler.

« Harry, je voudrais m'excuser. »

« Vous n'en avez pas besoin, monsieur. »

« Je le DOIS ! » cria-t-il. « Pour vous avoir - comment avez-vous dit ? - harcelé pendant quatre années. Pour vous avoir maltraité. Pour vous avoir humilié et ridiculisé. Pour ne pas vous avoir compris. »

« Ce n'est pas important. »

« Ca l'est. J'étais l'adulte. J'aurais dû être plus perspicace... »

Harry ne répondit pas pendant un long moment.

« Monsieur ? » soupira-t-il finalement.

« Mmmm-hmmm ? »

« M'avez-vous réellement détesté ? »

Snape rougit et baissa la tête. Pendant un instant, il ressentit un peu de fureur. Pourquoi s'était-il humilié devant ce garçon ?

« Je dois admettre que... oui. » C'était très difficile à confesser. Il n'avait pas l'intention de faire du mal à Harry, mais il craignit de l'avoir fait, et pas seulement à Harry. Sa fierté était blessée aussi. Mais il décida de continuer. « Ou plutôt, j'ai détesté la personne que j'ai cru que vous étiez. » Il étreignit le garçon et passa sa main dans ses cheveux. « Je suis désolé. »

Harry ne répondit pas. Il ne voulait pas penser aux années passées, ni penser à leur situation actuelle. Il voulait demander quelque chose... mais il n'osait pas. Il craignait la réponse probable ; il ne voulait pas être déçu. Mais Snape, comme toujours, sembla lire dans ses pensées car il continua.

« N'ayez pas peur, Harry. Je ne vous déteste plus. Je... Je suis heureux d'être ici. Pas en raison des tortures... ou de la crainte. Je suis heureux de vous connaître. D'être avec vous. Je suis désolé que ceci doive être arrivé pour changer mon opinion de vous... et peut-être qu'il est trop tard mais... Je vous aime beaucoup, Harry. »

Harry n'osa pas lever les yeux. Il était totalement épuisé et incroyablement heureux.

« Je... » sa voix se cassa comme il essayait de répondre. « Je suis heureux d'être ici avec vous aussi, monsieur... Et je suis désolé que ça soit de ma faute... mais... peut-être... Je ne le regrette plus... Je pense que j'ai trouvé l'endroit où je pourrai toujours retourner. »

Snape sourit en se rappelant leur première - ou deuxième ? - conversation.

« La famille ? » demanda-t-il chaleureusement.

Harry rougit.

« Quelque chose comme ça, monsieur... »

Après un moment, le garçon ajouta.

« Monsieur, ne pensez-vous pas que c'est un simple fait psychologique et rien plus ? »

Le professeur gesticula.

« Je n'y accorde plus d'importance. »


« Alastor ! Je suis heureux de te revoir, mon vieil ami ! »

« Albus » dit poliment l'Auror. « J'ai entendu les nouvelles à propos du jeune Harry Potter. »

Dumbeldore soupira profondément.

« C'était Voldemort. J'en suis convaincu. »

« Cet idiot de Fudge ! » marmonna Moody dans sa barbe. « Il ne vous croit toujours pas. Je lui ai parlé il y a quelques jours, et j'ai insisté sur les preuves que vous avez de la 'résurrection' de Voldemort mais il… » il agita sa main. « Il ne me l'a pas dit, mais j'en suis sûr, il me considère comme un cinglé à son habitude. Et pourtant ! J'avais raison quand j'essayais de me défendre de tous les moyens que je pouvais… »

Dumbledore invita son ami à s'asseoir.

« Un thé, Alastor ? » sourit-il. « Je l'ai fait moi-même ? »

« Albus, vous savez que je bois seulement… »

« Je sais, je sais… »

« Croyez-moi, j'ai RAISON sur la vigilance constante. Particulièrement par des temps pareils… »

Dumbledore gloussa.

« Vigilance constante… »

« Albus ! Vous vous moquez de moi ? »

« Désolé Alastor », Dumbledore reprit contenance, mais des étincelles restaient encore dans ses yeux.

« Alors ? Qu'est-ce que vous prévoyez de faire ? » demanda Moody secouant fortement la tête quand il vit les sorbets citrons du directeur. « Avez-vous une idée de l'endroit où peut être le jeune Harry ? »

Dumbeldore soupira et les étincelles disparurent de ses yeux.

« Alastor, je pense savoir où est Harry. Le problème est que je ne connais pas l'emplacement exact. »

Moody ne répondit pas mais haussa les sourcils en signe de curiosité.

« Selon moi, il est - ou plutôt ils sont - à Nightmare Manor. »

« Ils ? Nightmare Manor ? De quoi est-ce que vous parlez ? »

« Je n'ai pas vu Severus depuis six ou sept jours. Il a disparu en même temps qu'Harry. Ce ne peut pas être une coïncidence. »

« Non, certainement pas ». Le visage de Moody s'assombrit.

« Je suis soucieux. Severus est capable de se défendre. S'il n'est pas revenu, c'est qu'il avait une bonne raison. J'ai bien peur qu'il n'ait été lui aussi capturé. »

Dumbledore leva la tête. Les yeux de Moody - l'œil magique et le normal - étaient fixés sur lui, mais il n'y voyait aucune compassion. Juste du dégoût.

« Je pense, Albus, que votre fantaisie vous trahit », râla-t-il. « Peut-être avait-il d'autres raisons de rester auprès de Voldemort… »

« Qu'est-ce que tu veux dire… ? » Le visage de Dumbledore s'assombrit. « Severus n'est pas… »

« Albus ! Vous êtes trop innocent ! Je suis sûr que ce Mangemort, que vous pensez être votre ami, voyant le jeune Harry capturé, n'a pas trouvé de raison de revenir. Ils ont atteint leur but. L'ennemi numéro un de Voldemort est en son pouvoir. Pourquoi est-ce que Snape reviendrait ? »

« Vous ne savez pas de quoi vous parlez » commença lentement Dumbledore. « La décision de Severus de se tourner vers la Lumière était sincère et sérieuse. Il nous a beaucoup aidé durant la dernière guerre. Il nous a fourni des informations précieuses sur des lieux, des personnes et des projets. Il a parlé de Nightmare Manor aussi, la prison de Voldemort. »

« Vous a-t-il montré son emplacement exact ? »

« Je t'ai dit que je ne savais pas… »

« Vous voyez, Albus. Il NE savait PAS. N'est-ce pas étrange ? »

« Nous l'avons cherché tous les deux… »

« Mais vous ne l'avez pas trouvé, n'est-ce pas ? »

« Ce n'est pas de la faute de Severus. Il a essayé de nombreuses fois. »

« Albus ! Il vous a certainement trahi ! » s'écria l'Auror, impatient.

« Tu ne le connais pas, Alastor », siffla furieusement Dumbledore. « Je t'ai dit comme je l'ai fait à son procès qu'il était et qu'il EST dans notre camp. »

« Peut-être y ETAIT-il. Et qu'il a changé de camps à nouveau. Un renégat n'est jamais complètement honnête. »

« Tu n'as aucun droit de parler de lui comme ça, après tout ce que vous lui avez fait », la voix de Dumbledore était basse mais puissante.

« Qu'est-ce que je lui ai fait ? » Moody haussa les épaules. « Je l'ai seulement interrogé. C'était nécessaire. Nous l'avons capturé et avons examiné son dossier, comme nous l'avons fait pour les autres ! »

« Alastor. Votre méthode d'interrogatoire n'est pas plus humaine que le traitement que réserve les Mangemorts à leurs victimes ! »

« Albus ! Comment osez-vous… ! »

« Alastor ! Je SAIS ce dont je parle ! »

« Est-ce que c'est ce fichu Mangemort qui vous a raconté ces mensonges ? »

« Oui, Alastor et je LE crois ! »

« Vous croyez un renégat plutôt que votre vieil ami ? »

Dans le cœur de la querelle, les deux hommes s'étaient levés et étaient penchés l'un vers l'autre par-dessus le bureau du professeur Dumbeldore. Mais à ce moment-là, Dumbeldore soupira et se rassit.

« Quand il est finalement sorti de Azkaban, où vous l'aviez envoyé, il est venu dans mon bureau et m'a tout raconté. Je ne pouvais pas le croire. Je ne voulais pas le croire. Ce qu'il disait de toi et de Frank…Je lui ai crié dessus et je lui ai dit qu'il n'était qu'un menteur. » Le regard de Dumbledore était distant alors qu'il se remémorait des évènements lointains. Sa voix devint très faible et plate. « Je connais Severus. Il a du tempérament, il est très sarcastique, froid et distant. Par la suite il ne m'a rien répondu. Juste haussé les épaules et parti. J'étais certain qu'il exagérait. Mais… quelque chose est arrivé l'année dernière et il est venu dans ce bureau, s'est assit à la même place que toi, m'a donné une petite bouteille et m'a demandé de l'interroger. Après une altercation nocturne avec Croupton qui l'a accusé… »

Le visage d'Alastor pâlit.

« Ce maudit Croupton… »

« Ce n'était pas de la faute de Croupton. Je pense que la même chose se serait produite si vous aviez été à la place de Croupton. »

« La potion, c'était… ? »

« Oui. C'était du Véritaserum. Concocté par Soren McRee, pas par Severus. J'ai envoyé à Soren le reste du sérum juste après avoir interrogé Severus pour vérifier la potion. Je ne voulais pas y croire… J'ai eu la réponse de Soren trois jours plus tard… La potion était parfaite… Severus m'a dit la vérité… il m'a raconté… des évènements datant de 14 ans… » la voix de Dumbledore décrut.

« Est-ce que vous l'avez interrogé sur sa loyauté ? » demanda sèchement Moody.

« Oui. Il le voulait. Il voulait être cru. Il a insisté encore et encore, parce que je ne voulais pas… je ne voulais pas découvrir ses secrets, ses peurs et ses peines. »

« Ses actes », ajouta Moody mais Dumbledore ne l'entendit pas.

Dumbledore se souvenait de la détermination écrite sur la figure du Maître de Potions. 'Albus, je veux que vous sachiez toute la vérité. Vous avez apporté votre témoignage pour moi il y a 14 ans et je veux que vous sachiez tout. Tout. Sur moi, les Mangemorts, et oui, sur Maugrey et Frank aussi…'

Il n'avait pas voulu. Il avait essayé d'ignorer le souhait de l'homme. Et Severus l'avait… supplié. Severus - supplié… Il avait été sous le choc. Le Maître de Potions à genoux. Severus lui avait montré la Marque des Ténèbres. Il était sûr que Voldemort reviendrai bientôt. Il avait voulu que Albus lui fasse totalement confiance. 'Albus…vous devez…vous devez savoir…'

Cela avait été une longue nuit. Après que Severus soit parti, il s'était assis sur sa chaise, fixant les flammes et attendant la réponse.

Quand il l'avait eu, il était descendu dans les donjons et s'était excusé.

La figure de Severus avait été plus pâle que d'habitude quand il avait confessé au Maître des Potions qu'il avait fait vérifier la potion par McRee. Il avait vu sa déception.

'J'aurais du savoir…' avait murmuré le Maître des Potions.

Dumbledore ne s'était jamais senti aussi coupable. C'était comme s'il avait trahi l'homme qui avait été son espion pendant deux ans, son collègue pendant 14 ans, le protecteur involontaire d'Harry pendant 4 ans… Mais il était si dur de croire que son ami, Alastor et plus tard Frank… avaient commis ces actes, juste parce qu'ils ne considéraient pas leurs captifs comme des êtres humains…

Dumbledore put entendre Moody quitter la pièce, mais il était incapable de sortir de ses pensées.

Severus… Pourquoi n'avait-il pas reconnu ses qualités plus tôt ? Pourquoi ne lui avait-il pas offert son amitié ? Enfin, ils étaient sur de bons termes, mais peut-être que ce n'était pas assez pour Severus…

Le jeune homme avait vécu dans le même bâtiment quel lui pendant plus d'une décennie, il lui avait été loyal, avait fait tout ce qu'il lui avait demandé et n'avait jamais rien souhaité en retour. Pas d'amitié, pas de confiance, pas de compréhension. Sûrement à cause de sa culpabilité. Severus considérait sa solitude comme une punition méritée pour ses fautes passées.

Il avait tant raté…Et Severus aussi… Les 6 derniers mois avaient été sans prix. Ils étaient devenus amis. Et puis… peut-être qu'il l'avait perdu. Et Harry.

Severus et Harry… Etaient-ils encore vivants ?

Severus et Harry… Etaient-ils tous les deux plongés dans l'enfer de Voldemort ?

Severus et Harry… Le sauraient-ils jamais?


Merci à A.D vs A.V (Contentes que ça te plaise toujours. Comment ça tu pars? Mais on comptait sur toi, nous! TT), Dawn456 (Voilà la suite!), Nefra (On traduit toutes les deux, chacunes une partie du chapitre), eilis (Navré, mais nous déclinons toute responsabilité en cas de noyade du clavier... et puis nous ne pouvons pas fournir des mouchoirs à tous les lecteurs et comme nous ne voulons pas faire de favoritisme...), Edge (Bien sûr que ça va mal, sinon on ne l'aurait pas choisie /sourire sadique/), neverland (C'est vrai qu'elle est géniale, Enahma écrit vraiment bien), gigiblue (Et bien voilà la suite. Désolée pour ta cheville ;-).), jenni944 (Voilà la suite!) pour leurs reviews.

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