Titre: Happy Days in Hell
Auteur: enahma
Traductrices: Thamril et Méphisto
Disclaimer : Comme vous vous en doutez, rien ne nous appartient. Le monde d'Harry Potter est à J.K.Rowling et l'histoire à enahma.
Note : Pas de spoilers du tome 5.
Chapitre 9 - Recherches
Seul, horriblement seul depuis des heures… peut-être même depuis des jours ? Harry ne savait pas. Il avait froid et s'était recroquevillé comme il le pouvait, mais il tremblait toujours en raison de la température glaciale.
Froid à l'intérieur et à l'extérieur. Froid partout.
C'était juste trop dur de supporter la solitude, l'obscurité et le froid de la pièce. Il rêvait de la compagnie de Snape, de leurs discussions, de leur intimité. Il avait besoin de tous ces prétendus faits psychologiques qui manquaient à présent. Il décida qu'il aimait la psychologie. Si c'était pour constituer le bonheur ?
La porte grinça et s'ouvrit.
Mangemorts. Leur vue était devenue assez familière ces jours-ci. Ils entrèrent, leurs capes flottant derrière eux, les masques miroitant dans la semi-obscurité. Involontairement, Harry grimaça alors qu'ils saisissaient ses bras et le soulevaient du sol.
Il allait encore être battu.
Ou quelque chose de pire. Avery était parmi eux. La bouche d'Harry devint sèche en un instant. Il essaya de déglutir mais sa langue se colla à son palais et il sentit la crainte anticipée lui serrer la gorge.
Lorsqu'ils atteignirent finalement la chambre de torture, il était déjà à moitié paniqué.
Il n'y avait personne. Pas même Snape. Harry se sentit leurré et son inquiétude grandit. Que lui était-il arrivé ? Il n'était pas mort, n'est-ce pas ?
Sa panique le submergea entièrement, chaque sens, chaque pensée, chaque sentiment priaient et suppliaient silencieusement dans sa tête… Il sentit un besoin soudain et presque insupportable de crier, pris dans son tumulte intérieur. Avery avait sorti le rasoir.
Harry se figea sur place. Il mourrait là. Il mourrait là seul. Il n'y aurait personne pour le réconforter, pour le prendre dans ses bras, pour prendre soin de lui. Snape était certainement mort. Seul comme lui. Il était sûr qu'il ne pourrait pas tenir. Non, il ne s'humilierait pas à les implorer et à les supplier, jamais. Il ne pourrait pas juste rester silencieux, parce qu'il avait une forte envie de crier, de pleurer sa douleur.
Il hurla quand le rasoir toucha sa peau.
Ca faisait mal. C'était pire que le Doloris : l'impuissance et le désespoir ajoutèrent leurs effets au travail de l'homme. Les dernières coupures, toujours douloureuses, se rouvrirent. Le rasoir semblait incroyablement chaud, comme si des flammes brûlaient son dos, ses côtés, sa poitrine, son cou, ses jambes, tout, partout, alors que la lame passait et repassait avec des mouvements lents et précis.
Avery retira son masque comme il l'avait fait la fois précédente et Harry put voir les signes de la folie et du sadisme bien contrôlés dans ces yeux brillants et cela l'effraya encore plus. La dernière fois, il y avait le regard de Snape pour contrebalancer ce sadisme avec son inquiétude, pour ancrer certains de ses sens dans la réalité, mais maintenant, il était désespérément seul, peut-être pour toujours.
Personne ne savait qu'il était là.
Personne ne pourrait le sauver.
Coupures et flammes.
Doigts élargissant les coupures.
Sentiment nauséeux. Ces doigts le violentaient à travers les coupures. Harry était sûr que c'était pire qu'un viol. Ces doigts pénétraient dans sa chair et…
Il cria et cria.
Il ne survivrait pas à cela. Pas à la douleur. La maladie. L'intrusion.
Non, plus jamais. Plus jamais.
Il ne pouvait plus rester debout. Ses jambes tremblaient et flanchaient. Quelqu'un lui donna un coup de poing dans le dos et il tomba à genoux dans une douleur immense. Il posa ses paumes contre le sol.
Quelque chose d'humide et de gluant… son sang. Le sang était partout, il pouvait le voir. Il était agenouillé dans son propre sang. Mais maintenant, il sentait qu'ils ne lui permettraient pas de mourir là. Ils le soigneraient encore et encore pour lui faire revivre ce sentiment misérable d'être abandonné et à leur merci.
« Et bien, et bien, M. Potter. C'est merveilleux d'entendre à nouveau ta voix. J'avais presque oublié comment tu criais. C'est un son sans prix, je t'assure. Et je promets que je te donnerai beaucoup d'autres occasions de crier. Pour mon plus grand bonheur. »
Harry ne put pas répondre. Il était sans voix. Il leva les yeux vers Voldemort aussi bravement qu'il le pouvait. Ils se regardèrent dans les yeux.
Dans ceux de Voldemort, il y avait du froid et de la haine. Pendant un moment, Harry fut sûr qu'il avait déjà vu cette sorte de regard. Froid et haine… Mais… dans le cas de Voldemort, ces deux sentiments étaient contrôlés et utilisés comme des outils. Ce n'étaient pas de vrais sentiments. Comme Voldemort lui-même n'était pas réel. Simplement un cadavre vivant.
Harry sursauta.
La malveillance de Voldemort était quelque chose de sous-humain, de menaçant et un artifice soigneusement calculé dans un seul but : le pouvoir total et le contrôle de tout.
Non. Pas tout. Il ne serait pas contrôlé par Voldemort.
Jamais.
Snape n'osa pas lever les yeux. Il voulait désespérément fermer ses oreilles. Chaque hurlement d'Harry le torturait à mort. Ce devait être Avery avec le rasoir, pensa-t-il. Harry était seul avec ce psychopathe. Il allait tuer le garçon.
Il rêvait désespérément d'être là-bas. Il savait qu'Harry serait soulagé par sa présence, bien qu'il ne comprenait pas pourquoi.
Harry…
Le garçon croyait certainement qu'il était mort. Ils étaient séparés, peut-être pour toujours. Il ne reverrait plus jamais le visage attentionné d'Harry, il ne lui promettrait plus jamais des choses stupides, ne lui parlerait plus jamais de ses parents ou de ses années d'école. Il n'entendrait plus jamais les sages remarques d'Harry.
Les jours heureux étaient finis. L'obscurité recouvrait tout.
Après que les cris déchirants du garçon se soient fanés, Snape commença à comprendre encore mieux les prétendus faits psychologiques des jours précédents. Lorsque Harry avait été là, lui, pour la première fois dans sa vie, n'avait pas été seul. Et pour la première fois dans sa vie, il avait compris ce que signifiait partager sa vie avec quelqu'un d'autre. Appartenir.
Même avec Quietus, il avait été un solitaire, même avec ses camarades, même avec Albus… Quelque chose avait toujours manqué et il pouvait juste imaginer ce que ça avait été.
Quand il avait été seul auparavant, il n'avait jamais ressenti l'absence ou le manque de compagnie… ou peut-être pas jamais, mais rarement, quand il avait été hanté par des souvenirs et des cauchemars indescriptibles et terrifiants et qu'il avait dû leur faire face seul… mais maintenant, il devenait fou à force d'être seul, d'être sans Harry.
Il pouvait facilement imaginer l'état actuel du garçon, après presque cinq heures de torture, les coupures, le sang, la perte de connaissance, la forme faible et déchirée étendue, impuissante et seule, sur le sol d'une cellule éloignée…
Si Harry était ici… Il n'aurait certainement pas pu le soigner, mais ils auraient eu une petite chance de partager leur douleur grâce à la compagnie de l'autre.
Snape rit amèrement. Lui, l'ex-mangemort, l'un des sorciers les plus entraînés, était tellement faible et impuissant !
Cachant son visage dans ses mains, il s'interrogea à nouveau au sujet du changement qui s'était produit en lui lors des derniers jours, comment lui, le protecteur réticent mais néanmoins juré d'Harry Potter s'était retrouvé dans le rôle d'un parent profondément effrayé et inquiet. Il déglutit. Étrange. Et si… naturel.
D'ailleurs, il devait l'avouer : ce changement n'était pas juste une conséquence accidentelle de leur destin commun. Oui, le destin avait eu son rôle dans cette modification, c'était indéniable, mais les caractéristiques et les qualités d'Harry avaient également fait leur travail dans ce processus.
D'abord, Harry avait accepté ses excuses sans autres remarques. Il lui avait vraiment pardonné tout ce que Snape avait fait contre lui. Puis, il avait montré une véritable inquiétude pour lui dès le début, quand il avait vu l'état faible et misérable de son professeur. Et il n'avait jamais demandé d'explication à propos des sentiments de Snape, il les avait juste acceptés et avait offert ses sentiments en retour. Il n'avait jamais protesté contre quoi que ce soit.
Comment le garçon pouvait-il être si sensible ? Il était si jeune… et il avait grandi pratiquement dans un désert émotif parfait, méprisé, rejeté, ignoré… Il aurait du être un bâtard total ou un fou stupide, se plaignant continuellement de la misère de sa vie, pleurant ses occasions perdues… Il aurait dû être incroyablement blessé et entièrement incapable de donner et d'accepter des émotions positives. Et cependant, le garçon n'était pas comme cela. Il aurait pu l'être, mais néanmoins il ne l'était pas. Au contraire du Bâtard Suprême dont la haine mortelle et bouillonnante envers le monde avait été provoquée par une enfance semblable à celle d'Harry.
Voldemort rejetait et méprisait le monde et les seules choses qui le faisaient vivre étaient la vengeance et la haine.
Harry acceptait et s'inquiétait pour ce qui l'entourait et la seule chose qu'il recherchait était la réciprocité. Il voulait désespérément être accepté.
Harry avait non seulement accepté leur situation, mais même lui, le monstre des potions. Et lui, le solitaire absolu, ne pouvait pas s'empêcher de l'accepter en retour.
Snape était maintenant sûr que la même chose se serait produit s'il avait donné une chance à Harry avant… La chance qu'il n'avait jamais donnée. En ce moment, c'était trop tard pour le regretter.
Snape soupira profondément. Et il fit le troisième serment dans ce trou mortel : s'ils parvenaient à s'échapper, il donnerait à Harry tout ce qu'il méritait. Il lui donnerait l'attention. Le confort. La maison.
La famille.
Jours…
Tortures…
Hurlements…
Tout semblait un processus sans fin dans un but non-existant. C'était un processus solitaire. Toujours seul.
Seul à entendre Harry crier, et seul à soutenir le garçon systématiquement, à chaque torture journalière.
Ca ne pouvait pas être pire avait-il pensé la première fois. Et ça l'était toujours.
Puis, vint le jour où il fut traîné hors de la cellule, vers les chambres du premier étage. Ca signifiait que Voldemort avait décidé que torturer Harry seul était trop ennuyeux. Snape était si faible en raison du manque de nourriture et de son sommeil agité, qu'il ne pouvait pas bouger ses jambes normalement, donc les mangemorts l'accompagnant durent l'y porter. La situation était si humiliante en elle-même que Snape voulait désespérément mourir de honte.
Et dans la chambre, il reçut sa première vrai et presque insupportable bastonnade. Juste des coups, pas de sorts ni de potions. Cela prit des heures. Dix mangemorts le battaient l'un après l'autre et, quand le dernier eut fini, le premier recommença. Ses robes lui furent arrachées, sa seule couverture était son propre sang ainsi que les contusions et les blessures.
Après un moment, il réalisa qu'il gémissait. Puis il pleura. Puis il hurla. Mais finalement, il parvint seulement à gémir dans un roulement rauque de voix dans son propre sang et son propre vomi.
Tout lui faisait mal. Il ne pouvait pas respirer correctement. Quand il pensa qu'ils ne pouvaient pas inventer une nouvelle manière de causer de la douleur, Malfoy arriva avec son marteau habituel.
Il était figé par la crainte lorsque deux des bâtards le soulevèrent et l'agenouillèrent à côté d'une table. Il ne put même pas protester. Il regarda juste d'un air hébété un troisième fixer ses mains à la table avec un rapide sort de lien. Il savait avec précision ce qui allait arriver. QUI allait arriver.
Il ne pouvait pas le croire. Cet homme avait été son ami. Son meilleur ami même. Et maintenant…
Il ne l'avait jamais blessé intentionnellement, pas même après qu'il ait changé de côté. Il s'était toujours occupé de son fils aussi longtemps que Draco avait été dans l'école… En dépit de tout ce qui s'était produit, ils étaient restés amis… Ou au moins, il l'avait cru.
La preuve de son erreur se tenait maintenant devant lui. Snape se détourna et retira son visage de la vue de l'homme. Maintenant, il allait expérimenter personnellement cette sorte de douleur. Pas qu'il le voulait.
Le premier coup était inattendu. Ses yeux roulèrent dans son crâne et il sentit un goût métallique dans sa bouche. Du sang. Il s'était mordu la langue. C'était pire que ça en avait l'air. Il était chanceux de ne pas s'être mouillé. Et bien qu'il ait été convaincu, quelques minutes auparavant, qu'il n'avait plus la force de crier, il hurla et ferma les yeux en se concentrant étroitement sur sa respiration. Il ne voulait pas voir ses mains. Jamais.
Quand son premier doigt fut cassé, Lucius lui laissa une petite pause.
« Que penses-tu de cette sorte de douleur ? » Lui demanda Voldemort avec une curiosité moqueuse. « Je craignais de plus jamais entendre ta voix… Mais Lucius a un VERITABLE talent pour te persuader d'ouvrir ta bouche puissante et têtue, mon professeur. Au moins, le jeune Potter peut entendre que tu es toujours vivant. »
Au début, cette dernière phrase causa un soulagement immense au Maître des Potions déchiré. Harry saurait qu'il était toujours vivant ! Mais un moment plus tard, il devint incertain. Peut-être que cette information diminuerait ses douleurs. Ou les augmenterait-elle ? Son souffle se cala sur les coups. Harry pourrait l'entendre crier et le garçon savait qu'il pouvait supporter les diverses tortures en silence. Que penserait-il de ses cris ? L'enfant était si compatissant…
Avant que Lucius n'ait fini son travail avec la main gauche, Snape s'évanouit. A la place de son cher 'ennervate', le Seigneur des Ténèbres décida d'utiliser une potion du Maître des Potions. La Potion de Vigilae. Ca allait être extrêmement mauvais, pensa Snape dans un brouillard semi-conscient. Sans mentionner le fait que l'autre potion que Voldemort versa dans sa gorge était le Dolorem Facio. Pendant un instant, Snape fut surpris que Voldemort ne l'ai pas employée avant. Avec l'utilisation combinée du Dolorem Facio et du Doloris, vous pouviez torturer n'importe qui jusqu'à le rendre fou… comme les Londubat, qui avaient été torturés de cette manière. Cette potion était faite pour supprimer ces espaces entre les neurones, qui étaient prévus pour empêcher le cerveau de devenir fou à cause d'une douleur physique insupportable grâce à un évanouissement ou à une anesthésie du système nerveux.
C'était une de ses propres découvertes. Il l'avait inventée quand il travaillait dans l'Institut de Recherche de Potions Curatives. C'était tellement ironique !
Le Maître des Potions savait ce qui allait se passer.
Après un moment, il était absolument incapable d'émettre le moindre son. Les liens magiques se desserrèrent et il tomba par terre. Consciemment. Foutu Vigilae !
Le moment suivant, il sentit une main prudente et attentionnée sur son épaule.
« Pro… professeur. » Quelqu'un pleura sur lui et de chaudes larmes frappèrent sa peau nue. C'était Harry.
Il entendit les mangemorts ordonner au garçon de le ramener dans la cellule. Malgré sa faiblesse, il lutta pour se lever, pour marcher sur ses propres pieds. Ce n'était pas facile. Mais ils parvinrent à le faire.
La grande porte brune claqua derrière eux. EUX ! Ils étaient de nouveau ensemble.
Avec les restes de sa force, Snape se traîna dans le coin familier et s'assit en s'appuyant contre le mur. Harry, chancelant, le suivit, après avoir ramassé la misérable cape. Il s'agenouilla près de son professeur et lui enfila son propre pull, habillant l'homme nu soigneusement. Snape ne put même pas protester. Il était conscient à cause de la potion, mais il n'était pas réellement éveillé. Il ne voulait pas que le garçon fasse cela mais il ne pouvait pas l'en empêcher.
Harry tira lentement le pull au-dessus de sa tête. Puis, il leva une main pour la glisser dans la manche du vêtement, quand il remarqua les doigts. Snape vit qu'il était très près de l'évanouissement. Mais Harry, regagnant toute sa volonté, glissa le membre méconnaissable dans la manche aussi soigneusement qu'il le pouvait. Puis l'autre jusqu'à ce que Snape soit vêtu.
Le pull était incroyablement sale et plein de sang. Mais il était également chaud, la chaleur d'un corps vivant… Le corps d'Harry. Ou était-il chaud en raison de l'attention du garçon ?
Snape ne savait pas quand Harry avait commencé à sangloter. Au moment où il avait aperçu ses mains ? Son corps ? Qu'il était conscient ?
Harry tira les jambes du professeur vers sa poitrine (« Pour conserver la chaleur… » Murmura-t-il en sanglotant) et enroula la cape autour d'elles avec des mouvements attentionnés.
Il sanglotait toujours quand il se nicha à côté de Snape et enroula ses bras autour de lui.
Et il continua à sangloter pendant un long, très long moment. Snape voulait caresser sa tête mais, effrayé par la douleur de ses mains, il décida de ne pas le faire.
« Tout va bien, Harry. » Murmura-t-il après un moment. « Vous pouvez arrêter. Vous n'avez pas besoin de pleurer. »
« N'en ai-je pas besoin ? » Répondit faiblement le garçon. « Pourquoi n'ai-je pas besoin de pleurer ? J'ai d'excellentes raisons de pleurer, monsieur. »
Il n'y avait aucune réponse à cette remarque. Harry avait raison.
« Nous avons quelques raisons d'être heureux également. » Le professeur soupira. « Nous sommes de nouveau ensemble. »
« Etes vous heureux d'être avec moi ? » La voix du garçon semblait pleine d'espoir.
« Potter, pour l'amour de Dieu, ne vous l'ai-je pas déjà dit ? Oui, je suis heureux d'être avec vous. En fait, ça a semblé foutrement long quand nous avons été séparés. » Il pouvait sentir un petit peu de colère mais sa voix était si faible et rauque que tout sortit comme un chuchotement silencieux. Les bras autour de lui se resserrèrent et sa colère disparue. « Si je me souviens bien, je vous ai dit quelque chose à propos de ma maison et de vous étant avec moi, et je n'ai pas changé d'avis. Est-ce assez pour que vous vous calmiez ? »
Harry rougit soudainement.
« Vous savez, monsieur, je… quand nous étions séparés, je pensais à vous demander si vous disiez cela sérieusement ou pas… »
« Comme vous l'avez sûrement remarqué, M. Potter, je suis toujours sérieux. » Il essaya de dire cela d'une voix sévère mais il échoua. La bouche d'Harry se fendit en un demi-sourire.
« Je le pensais à l'école. Mais depuis que nous sommes ici ensemble, j'ai remarqué d'autres traits de votre caractère, professeur. »
« Qui sont… ? »
« Heu… et bien… » Harry ne savait pas quoi répondre. « Vous plaisantez parfois… »
« Parfois. Oui. Mais je ne plaisante pas quand je parle de choses importantes. Et votre souhait d'une maison et d'une véritable famille est un sujet de ce type. »
« Vous voulez dire que… ? »
« Exactement. » Acquiesça le professeur. « Bien que j'ai peur de ne jamais avoir l'occasion de le prouver. »
« Ca n'a pas d'importance, monsieur. » La voix d'Harry était à peine plus forte qu'un murmure. « Le fait que vous… m'acceptiez est assez pour moi. » Après quelques minutes, il ajouta. « Non, ce n'est pas simplement 'assez'. C'est tout. »
Percy était nerveux. Il ne voulait pas faire ceci, il détestait fureter. Il avait peur de ses collègues qui pouvaient le trouver en train de fouiller dans les documents secrets et il était furieux parce qu'il n'avait rien trouvé depuis deux jours.
Peut-être qu'il cherchait au mauvais endroit. Il voulait savoir quelque chose à propos de ce maudit Nightmare Manor, mais les documents normaux ne le mentionnaient pas du tout. Il devait trouver une autre manière d'approcher ce problème. Son père avait dit que le Manoir était un lieu de réunion important des serviteurs de Vous-Savez-Qui. Donc, il devait faire une recherche dans les dossiers des mangemorts. Mais ceux-ci était strictement confidentiels. La plupart d'entre eux étaient dans la Section Ultra-Secrète.
Les autres, un peu plus accessible légalement, étaient les dossiers des Aurors. L'autre face de la même pièce. Le côté non-secret du même jeu.
Son idée était brillante. Après qu'il ait sorti une quantité énorme de dossiers AU (d'Aurors) et qu'il ait jeté sur eux le sort de Revelo ('Revelo Nightmare Manor!' – c'était une version spéciale du charme qu'il avait inventé lui-même et dont était très fier), il put voir les papiers commencer à tourner brutalement et soudain, un dossier s'étendit devant lui sur la table. Une aura lumineuse et verdâtre l'entourait.
SNAPE, Quietus Salazar - était écrit sur le dessus.
Les yeux de Percy s'élargirent. Snape, un Auror ? Était-ce une blague ? Ou ce maudit Revelo modifié n'était-il pas aussi efficace qu'il le pensait ? Il haussa les épaules. Quelle que soit la cause, il examinerait ce dossier, et s'il s'avérait erroné, il essayerait une autre manière de rechercher.
SNAPE, Quietus Salazar - lit-il encore et soudain, il réalisa : le nom n'était pas celui du Maître des Potions graisseux. C'était Severus, n'est-ce pas ? Non, c'ÉTAIT Severus, sans aucun doute. Mais alors, qui était cet autre Snape ?
Une curiosité soudaine l'incita à ouvrir le dossier. C'était un dossier tout à fait général, très ennuyeux, mais Percy était habitué à ce type de lectures, et il pouvait sélectionner facilement les éléments importants. Il commença à lire et prit un morceau de parchemin et une plume pour prendre des notes si c'était nécessaire.
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ID : 03960881010
Date/Lieu de naissance : 02/04/1960, Snape
Date/Lieu de décès : 02/12/1979, Nightmare Manor (lieu inconnu)
'Donc il est mort… Et il était si jeune…' Pensa Percy. Dans cet endroit qu'il recherchait. Mais le dossier disait 'lieu inconnu'. 'Merde !' Mais sa curiosité força Percy à continuer.
Père : SNAPE, Severus Salazar
ID du père : 0392856457
Date/lieu de naissance du père : 05/11/1928, Snape
Date/lieu de décès du père : 04/11/1981, Snape
Mère : NOBLESTONE, Quirke Athéna
ID de la mère : 0493112539
Date/lieu de naissance de la mère : 02/02/1931, Pré-au-Lard
Date/lieu de décès de la mère : 04/11/1981, Snape
'La même date et le même lieu de mort que le père. Intéressant. Ca pourrait être plus qu'une simple coïncidence.'
Autre(s) membre(s) de la famille :
Frère : SNAPE, Severus Nobilus
ID du frère : 03958912111
Date/lieu de naissance du frère : 05/03/1958, Snape
Date/lieu de décès du frère : ((vivant))
'Donc, ce type était le frère du bâtard graisseux ! Et… Snape était plus jeune que ses parents ?' Percy était choqué. Il avait toujours pensé que le Maître des Potions était un bâtard vieux et mauvais. Mais 37 ans, ce n'était pas vieux !
Situation familiale : célibataire
BUSES : O, 100 (cert. N° 14/1976)
ASPICS : O, 100 (cert. N° 14/1978)
AU : O, 99.3 (cert. N° 2AU/1979)
Ca semblait impossible. Il avait obtenu seulement 94 pour ses BUSES et 94,1 pour ses ASPICS. Comment est-ce que quelqu'un pouvait-il atteindre un tel niveau ? Percy était jaloux. Puis, il se rappela que le garçon était mort. Lui était vivant. GRANDE différence.
Détails :
1971 - Poudlard, PESS
1976 - BUSES résultats max.
1978 – ASPICS résultats max.
01.09.1978 – Entraînement d'Auror Officiel du Ministère (AuE2245/IN/322/1978)
01.02.1979 – Reçu Auror (rang : 1ère classe) (Reç12/IN/310/1979)
21.03.1979 - Donne sa démission et quitte le ministère (Dém24/IN/311/1979)
01.04.1979 – suspecté d'activité OdP (voir OdP112/IN/44/1979)
'OdP ? Qu'est-ce que ça peut-être ?' Se demanda Percy, et il nota l'information. Il devrait faire une autre recherche à ce sujet plus tard.
02.12.1979 – mort (cert. N° M-13342/3/1979)
Remarques :
1. Recommandé lors de l'entraînement d'AU par Harold Winston Potter (ID: 039203345129, AU 011)
De surprise en surprise. Un Potter a recommandé un Snape durant un entraînement d'AU ? Qu'est-ce que veut dire ce foutu bordel ?' Percy se sentait stupide…et ce sentiment lui était si inconnu…
2. Peut-être tué par Voldemort à Nightmare Manor (lieu inconnu), basé sur le témoignage de SNAPE, Severus Nobilus, ID: 03958912111, sous Veritaserum (concocté par STOLL, Nicholas, ID 0393902354, PM cert. no. PM10H/14/1971) (cf.: Inter/ SNAPESN/134/MM/12/1981; MM/76/1982; MM/92/1982)
Percy glapit. Il y avait un Nightmare Manor. Et d'autres choses. Son professeur était sans aucun doute un Mangemort. Il y avait la preuve : les documents étaient indiqués avec MM. Et le bâtard avait été là quand son frère avait été tué, il avait probablement été l'un de ses meurtriers. La bouche de Percy s'assécha et il devint très nerveux. Sa plume s'agitait rapidement alors qu'il notait les détails. Snape, le parfait bâtard haï de Serpentard était un foutu Mangemort. Comment Dumbledore pouvait le laisser enseigner ? Il devrait parler à ses trois frères et à Ginny ! Il devait les avertir ! Plus tard, se calma-t-il. Il avait du travail en ce moment. Il continua.
3. Suspecté d'être un AU de l'OdP. A résisté aux persuasions. (cf Od'P/SNAPEQS/IN)
'Oh, encore cet OdP.'
4. Famille soupçonnée d'activités de MM – fiabilité douteuse. (df MM/SNAPESS/IN, MM/SNAPESN/IN, MM/SNAPEQA/IN)
Immense choc. 'Une famille vraiment étonnante. Trois Mangemorts et un Auror. Un Auror qui a quitté le Ministère à cause de cette affaire d'OdP'. Percy n'était pas stupide. Cet OdP devait être comme les dossiers sur Voldemort, quelque chose d'interdit et de probablement dangereux – c'était clair d'après la façon dont c'était mentionné.
Documents joints :
Certificats de BUSES, ASPICs, AU.
Extrait de la déposition de SNAPE, SN (Inter/SNAPESN/134/MM/01/1982)
Enregistrement sur les circonstances de la mort de Quietus Snape
Oh, pensa Percy. Enfin quelque chose d'intéressant…
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(…)
Snape : Mon père voulait qu'il devienne un partisan de Voldemort.
Interrogateur : Que pensait-il des incitations de votre père ?
S : Il a refusé de nombreuses fois. Finalement, mon père a décidé de l'y obligé en l'abusant physiquement et en l'emmenant directement à Voldemort.
I : Quand ?
S : Le 2 décembre 1979.
I : Où ?
S : A Nightmare Manor.
I: Où est ce manoir?
Une bonne question. S'il avait de la chance, il aurait la réponse.
S : Je ne connais pas l'emplacement exact. Je suppose que c'est dans le nord de l'Angleterre ou en Ecosse.
Il n'était pas chanceux.
I : Je vois… Qu'est-il arrivé là-bas ?
S : Il a été physiquement abusé par sortilèges pendant cinq heures. Il n'a pas flanché. A la fin, Voldemort lui a demandé s'il allait le rejoindre. Il a refusé. Ensuite Voldemort a lancé le sortilège de la Mort et il est mort.
I : Avez-vous abusé de lui aussi ?
S : Au début oui. Je pensais trouver un moyen de le sauver. J'avais besoin de temps. Après le cinquième tour j'ai réalisé que j'étais impuissant. Et puis j'ai refusé d'abuser de lui plus longtemps. Mon père m'a lancé plusieurs fois le Doloris, mais Voldemort lui a interdit de me tuer…
(…)
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Oh, si attendrissant…Le bâtard graisseux voulait sauver quelqu'un ! Incroyable ! Mais… sa déposition était sous Veritaserum alors cela signifiait… Eh Bien… il était son frère après tout… Percy haussa les épaules.
Les recherches n'avaient rien donné. Peut-être demain.
Percy soupira et commença à ordonner les papiers pour les ranger à leur place, quand il attrapa quelque chose juste derrière le dossier de 'SNAPE, Quietus Salazar'.
Dessus, il y avait marqué 'SNAPE, Serverus Nobilus'.
S'il avait été choqué avant, il était maintenant pétrifié. Selon le dossier précédent, le bâtard était un Mangemort. Et maintenant il pouvait voir son dossier parmi ceux des AU ! Qu'est-ce qu'il s'était passé ?
Soudainement il oublia Nightmar Manor. Il voulait lire ce fichier à tout prix. Mais alors qu'il tendait la main pour l'ouvrir, il remarqua soudainement la lumière verdâtre autour du document. Le sort qu'il avait lancé ! Oh, alors, maintenant, il saurait probablement !
Il ouvrit le dossier avidement.
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ID : O3958912111
Lieu/Date de naissance : O5.03.1958, Snape
Lieu/Date de décès : ((vivant))
Pather : Snape, Severus Salazar
ID du père: 0392856457
Lieu/Date de naissance du père : 05.11.1928, Snape
Lieu/Date de décès du père: 04.11.1981, Snape
Mère : NOBLESTONE, Quirke Athena
ID de la mère: 0493112539
Lieu/Date de naissance de la mère: 02.02.1931, Pré au Lard
Lieu/Date de décès de la mère : 04.11.1981, Snape
Autre(s) membre(s) de la famille :
Frère : SNAPE, Quietus Salazar
ID du frère : 03960881010
Lieu/Date de naissance du frère : 02.04.1960, Snape
Lieu/Date du décès du frère : 02.12.1979, Nightmare Manor (inconnu)
Situation familiale : célibataire
'Alors personne ne voulait se marier avec le graisseux bâtard aigri au nez crochu', Percy sourit d'un air mauvais.
BUSEs : O, 95,2 (cert. N°. 22/1974)
ASPICs: O, 94,6 (cert. N° 21/1976)
MP: O, 100 (cert N° 1MP/1/1978)
Cette famille était très agaçante avec ses résultats. Le professeur ne paraissait pas aussi intelligent que son frère, mais ses résultats était quand même plus élevés que ceux de Percy. Il ressentit une profonde frustration.
Détails :
1969 – Poudlard, PESS
1974 – résultats de BUSE élevés
1975 – études avancées en Potions à PESS chez Agilus O'Peck (ID: 03913567344)
O'Peck ! Son père et sa mère leur avait raconté de nombreuses histoires sur leur vieux professeur de potions, qui n'avait PAS été directeur de maison de Serpentard, et en fait, il n'avait pas été un Serpentard. Il avait été un Gryffondor… et il avait accepté le ragoûtant Serpentard comme apprenti ? Et bien, la vie était rarement logique.
1976 – excellents résultats aux ASPICS
01.09.1976 –travail pour l'Institut de Recherche de Potions Curatives
Mangemort et chercheur en santé ? En même temps ? Du bon travail !
1977-1981 – suspecté d'activité MM (cf. MM28103/IN/03/1977 et documents joints)
01.14.1978 – reçu Maître de Potions (premier de promotion)
01.09.1978 – engagé professeur de Potions à PESS
02.12.1981 – capturé par Auror AU2301 à PESS, interrogatoires officiels menés par AU781, AU910 et AU1103 (enregistrements n° DET14/1981, DET22/1981, DET98/1981, DET119/1981, DET255/1981, DET376/1981, DET388/1981, DET401/1981, DET455/1981, DET475/1981, DET544/1981, DET591/1981, DET3/1982, DET9/1982, DET13/1982, DET16/1982, DET22/1982, DET43/1982, DET65/1982, DET76/1982, DET88/1982, DET97/1982, DET113/1982, DET127/1982, DET156/1982, DET178/1982, DET201/1982)
'Tant de rapports ? Est-ce que cela signifie que Snape a été interrogé si souvent ? Il a sûrement tout nié. Mais…Il était sous Veritaserum, n'est-ce pas ? Alors… pourquoi est-ce qu'il était nécessaire de l'interroger si souvent ?' Percy haussa les épaules et continua.
29.01.1982 – attesté d'activité MM, placé à Azkaban (sentence n° AZ/IN/39/MM/1982)
'Ce doit être un accident que son fichier soit dans celui des documents AU. Mais c'était un accident chanceux néanmoins', s'interrogea Percy. Alors Snape avait été à Azkaban. Le bon endroit pour des personnes comme lui.
01.07.1982 – procès réclamé par DUMBLEDORE, Albus (ID: 03834119801)
04.08.1982 – relâché d'Azkaban (doc. n° AZ/SORT/1/1982)
'QUOI ? DUMBELDORE ?' Percy ne savait plus quoi penser.
01.09.1982 - reprend le poste de professeur de Potions à PESS
1985 - redevint membre de l'Alliance Internationale des Maîtres de Potions (n° 2808/1985)
1995 – suspecté d'activité MM (cf. MM21/IN/03/1995)
'STOP !' Percy voulait se lever et courir chez lui ou chez son père avec ces informations. Dumbledore avait eu tort. Il avait défendu le bâtard sans qu'il le mérite et c'était ça la réponse à sa confiance ! Si Snape avait été un Mangemort il y a 14 ans et aussi maintenant, cela ne pouvait signifier qu'une chose : il avait été un Mangemort pendant tout ce temps, pendant toute leur scolarité ! Il frissona. Il devait faire quelque chose. Parler à son père. Au Ministre. A Dumbledore. A tout le monde. Imprimer la VERITE dans la Gazette du Sorcier : ce foutu bâtard était un Mangemort !
Il dut lutter pour se calmer suffisamment afin de continuer. Non. Le Ministre ne croyait même pas au retour de Voldemort. Mais... Cette remarque était une sorte de preuve, n'est-ce pas ?
Que devait-il faire ?
Percy prit sa décision. Il deviendrait Auror. Ce serait le meilleur moyen de protéger sa famille.
Remarques :
1. pour l'activité de Maître des Potions cf. UMP/ SNAPESN/IN
2. pour l'activité mangemorte cf. MM/SNAPESN/IN
Documents joints :
Certificats de BUSEs, d'ASPICs, de MP
Aveux d'activités MM (Inter/SNAPESN/11/MM/01/1982)
La preuve était là ! Mais…cette fois Percy était complètement dérouté. Il n'arrivait pas à comprendre. Snape était-il un Mangemort ou pas ? S'il l'avait été, pourquoi avait-il été relâché d'Azkaban ?
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OOO
(…)
Interrogateur : Etes-vous un Mangemort ?
Snape : Oui.
I : Combien de temps avez-vous servi Vous-Savez-Qui ?
S : Pendant trois ans.
I : Avez-vous commis des fautes sous son service ?
S : Oui.
I : Des meurtres?
S : Oui.
'Les aveux DOIVENT être sous Veritaserum', pensa Percy.
I : Le nombre exact de personnes que vous avez tué ?
S : Douze.
I : Leurs noms ?
S : Joseph Galvany, sa femme et ses deux enfants, Patricia Wrights, Cathrin Lighthouse, Andrew Waite, sa femme et leur enfant et trois jeunes hommes, je ne sais pas leur nom.
'Qu… quoi ? Les Galvany avaient été tué par ce graisseux, foutu enculé salopard de...' C'était incroyable. Percy secoua la tête, choqué. Tout d'un coup il se sentit malade. Cela ne pouvait pas être vrai. Et pourtant…cela l'ETAIT. Sa mère ne voudrait jamais le croire. Jamais. Il devait réussir à emporter le dossier avec lui. Mais il savait que c'était impossible de passer devant le Garde de Sécurité avec des dossiers si importants. Il secoua la tête à nouveau.
I : Les avez-vous tué par plaisir ?
S : Non. J'en ai tué huit par ordre de Voldemort. J'ai tué les trois hommes inconnus en défendant Lily Evans.
I : Etiez-vous sous l'influence de l'Imperium pendant vos assassinats ?
S : Non.
I : Vous les avez donc tués de votre propre gré ?
S : Par ordre de Voldemort.
I : Mais vous lui avez obéi ?
S : Oui.
I : Combien d'Impardonnables avez-vous lancé?
S : 12 Avada Kedavra et 79 Doloris
LE BATARD ! C'est sûr qu'il a du aussi utilisé le Doloris sur les Galvany…
I : Imperium ?
S : Je ne l'ai jamais utilisé.
Ahm. C'était intéressant. Pourquoi pas ?
I : Vous considérez-vous innocent ?
S : Non, je suis coupable de tout les crimes mentionnés précédemment.
Cette réponse était-elle dictée par le sérum ou par la culpabilité ? Par le sérum, sûrement…
I : Vous avez dit avoir reçu des ordres.
S : Oui. Mais j'ai décidé librement de rejoindre Voldemort. J'ai fait ce qu'il m'a demandé. Je suis coupable.
Non, pas le sérum. Il n'y avait pas de question posée. C'était incroyable, mais ce maudit bâtard s'était senti coupable de ses actes. Uhmmmm...
I : Severus Nobilus Snape vous êtes déclaré coupable de 12 meurtres, 79 tortures certifiées et 91 emplois de sortilèges Impardonnables. Vous êtes condamné à vie à Azkaban.
(…)
OOO
OOO
Pendant de longues minutes Percy, assis sur la chaise, regarda dans le vide.
Il ne savait pas quoi faire avec tout ce qu'il avait trouvé aujourd'hui…comment le dire à ses parents…comment réagir…
Tout semblait si trouble et chaotique.
Pour la première fois de sa vie, Percy était complètement incertain et impuissant.
Merci à A.D vs A.V (Merci beaucoup!), jenni944 (Qui ne tente rien n'a rien...), Tyto27 (Pour leur séparation, nous déclinons toute responsabilité, il faut se plaindre à Enahma... mais, bon, ils ont ensemble maintenant, non?), gigiblue (Merci!) et Guzud (oui, mais ils ne sont pas séparés trop longtemps... regarde, ils sont déjà réunis!)pour leurs reviews.
Un petit mot?
