Titre: Happy Days in Hell

Auteur: enahma

Traductrices: Thamril et Méphisto

Disclaimer : Comme vous vous en doutez, rien ne nous appartient. Le monde d'Harry Potter est à J.K.Rowling et l'histoire à enahma.

Note : Pas de spoilers du tome 5.

Chapitre 11 - Face à face avec… quoi ?

« Ce n'est pas possible, Sirius. Tu es un putain d'idiot, un simple d'esprit, un débile, un imbécile… » Les yeux de Lupin brillaient furieusement alors qu'il parlait.

« Quoi… ? » Black sembla surpris. « Quel est le problème, Remus ? »

Lupin était tellement agacé qu'il dut respirer profondément plusieurs fois avant de parler.

« Ce sont deux adultes, un homme et une femme, tu ne le vois pas ? Ou as-tu besoin de lunettes ? Je jure que dès que nous sortons d'ici, je t'emmène chez un ophtalmo. » Et bien que sa voix semblait irritée, il s'agenouilla tout doucement à côté des corps meurtris et déchirés et les toucha légèrement.

« Néanmoins, ils sont morts. » Soupira-t-il, la tristesse sonnant dans sa voix. Alors qu'il se relevait, il entendit une voix soudaine et étranglée venant d'un coin sombre.

« Lumos ! » Chuchota-t-il discrètement en s'approchant de l'endroit. Black le suivit grâce aux mouvements de sa baguette. Mais le moment suivant, un cri choquant et perçant l'arrêta.

« Nooooooonnnnnnn ! » Puis, de nouveau : « Non, s'il vous plait, non, ne me battez pas, s'il vous plait, ne me blessez pas, maman, maman aide-moi ! S'il te plait… »

Dans le coin, une petite fille était assise. Elle leva sa main au-dessus de sa tête pour se protéger des coups qu'elle pensait voir venir.

« Shhhh… » Dit Lupin de manière douce et apaisante. « Je suis ici pour te sauver, je ne vais pas te blesser, reste calme, tout ira bien. » Il répéta ces phrases jusqu'à ce que la fillette ait baissé les bras et ait ouvert les yeux, que par peur, elle avait précédemment gardé étroitement fermés.

« Qui êtes-vous ? » Demanda-t-elle d'une voix tremblante. Il était évident qu'elle était toujours sous le choc : ses pupilles étaient dilatées et sa peau blême. Lupin pensa soudain à Harry. Était-il comme elle dans un état désespéré ?

« Je suis Remus et je n'ai pas le temps de te dire quelque chose de plus, du moins pas maintenant. » Répondit-il finalement et il pris la fillette de six ou sept ans dans les bras. « Nous devons sortir d'ici le plus vite possible. Sirius, nous devons y aller ! » Il regarda son ami qui était debout dans l'encadrement de la porte, apparemment pétrifié.

« Mais… » Il ouvrit la bouche pour protester, mais Lupin fut plus rapide.

« Harry n'est pas ici. Severus non plus. Mais nous pouvons rencontrer un grand groupe de mangemorts venant par ici à n'importe quel moment et, ça, ce serait un désastre. »

« Les autres cellules… »

« Elles sont toutes vides. Si tu utilisais ton nez au lieu de ton cerveau inexistant, tu le saurais maintenant. Il n'y a personne d'autre. Juste nous trois et ces deux monstres stupides en haut. »

« Maman et papa sont ici aussi… » Chuchota la petite fille désespérément quand Lupin voulu quitter la cellule. « Pourquoi ils ne viennent pas avec nous ? »

Lupin eut l'impression qu'une grande main serrait son cœur douloureusement et sa gorge se serra. Comment pouvait-il expliquer à l'enfant que ses parents étaient morts ? Il lutta pour trouver des mots appropriés tout en courant désespérément vers la chambre de torture et l'entrée, mais il n'en trouvait pas.

« Je comprends. » Soupira finalement l'enfant. « Ils sont morts, n'est-ce pas ? »

Lupin acquiesça. Quand ils quittèrent les horribles chambres et s'approchèrent de l'entrée principale, le loup-garou sentit une main sur son épaule.

« Remus, attends une minute. Je vais regarder autour avant… »

« Bien. Je vais t'attendre ici » Répondit Lupin et il se déplaça vers un endroit sombre du vestibule où ils se trouvaient. Pendant un long moment, il resta juste debout, aiguisant ses sens et examinant son environnement pour remarquer n'importe quoi de soupçonneux, mais bientôt, il fut soulagé de n'avoir rien trouvé. Il posa la fillette sur le sol et regarda avec précaution sous ses vêtements. Ce qu'il vit le terrifia. Elle avait juste six ans, pourquoi l'avaient-ils tellement blessée ? Mais à haute voix, il demanda juste, « Comment t'appelles-tu, petite ? » Et il chuchota quelques sorts rapides pour soigner les problèmes les plus graves.

« Anne. » Répondit la fille en chuchotant. « Qu'est-ce que vous faites avec moi maintenant ? » Ajouta-t-elle curieusement.

« Je soigne certaines de tes blessures, Anne. » Lupin leva son regard vers elle. « Nous avons une longue route à faire aujourd'hui et je ne veux pas que tu t'évanouisses. Est-ce que c'est mieux maintenant ? »

« Oui. » L'enfant déglutit. « Mais… comment faites-vous cela ? Avec ce… bâton ? »

« Oh, tu es une moldue ! » Remarqua Lupin, surpris.

« Quoi, monsieur ? Je ne comprends pas… »

« Je suis un sorcier mais pas toi. Ceux qui ne sont pas des sorciers sont appelés des moldus. »

« Ces grands hommes étaient des sorciers aussi, n'est-ce pas ? » Demanda Anne. « Ils nous ont blessé moi et maman avec… leurs bâtons et les hurlements et nous sentions la douleur… »

Les yeux de la fillette étaient secs et grands ouverts, Lupin ne pouvait pas y voir des larmes ou des sentiments. Choc - pensa-t-il de nouveau tristement.

« Oui, c'était des sorciers. Mais il existe deux sortes de sorciers : les bons et les mauvais. Ils étaient les mauvais, et Sirius et moi sommes les bons… »

« Vous êtes venus pour nous sauver ? Comment avez-vous su que nous étions ici ? »

Sage enfant. Lupin ne répondit pas. Il entendit les pas de son ami revenir et gémit alors qu'il soulevait la gosse.

« Je vais t'attacher à moi, Anne. » Dit-il quand il se fut redressé. « Enroules tes bras autour de mon cou, d'accord ? »

La fillette acquiesça juste et enfouit sa tête dans l'épaule de Lupin. Le loup-garou fixa le petit corps à son épaule avec quelques sorts de liaison.

« Nous sommes prêts. » Dit-il à Black.

« Bien. Il n'y a personne dehors. Allons-y ! »

Ils coururent aussi vite qu'ils le pouvaient jusqu'à la sombre forêt sachant que, à n'importe quel moment, ils pouvaient rencontrer quelques invités indésirables. Lupin haletait pour reprendre son souffle lorsqu'ils atteignirent les premiers arbres. Il fit quelques pas de plus à l'intérieur de la forêt, mais s'arrêta.

« Hé, Remus, ce n'est pas encore sûr de s'arrêter ici. Nous devons aller plus loin. »

« Je… sais… juste un instant… » Il cherchait de l'air.

Un fort 'crack' retentit soudain ils sursautèrent de frayeur. A trois pas d'eux, un mangemort apparut. Heureusement, il était si profondément perdu dans ses pensées qu'il n'entendit même pas les trois personnes haletantes derrière lui. Dès qu'il se dirigea vers le sombre manoir, les deux amis n'attendirent plus. Ils recommencèrent à courir loin de ce secteur dangereux, dans une hâte inconsciente.

Plus loin dans la forêt, après trente minutes de course, Black s'arrêta finalement.

« Ici, je pense que nous pouvons transplaner sans créer de soupçons… »

Le moment suivant, ils ne pouvaient plus être vus nulle part.


« Pourquoi demain ? » Fut la question qui vint soudainement à l'esprit d'Harry. L'instant suivant, il réalisa qu'il l'avait posée à voix haute.

« Oh, M. Potter, quelle question stupide… Et bien, et bien, vous ne vous rappelez pas votre PROPRE anniversaire ? Tellement étrange… Je croyais qu'un anniversaire était une date importante dans la vie de chaque enfant… »

Harry déglutit. Son anniversaire ? Ca signifiait qu'ils étaient en captivité depuis déjà deux semaines. Voldemort partit immédiatement après avoir fait son annonce et Harry s'interrogea à propos de ses anniversaires pendant un moment. Il les avait toujours attendus… Les cadeaux, les lettres et les bonbons qu'il recevait de ses amis les quatre dernières années. Oh, ça avait vraiment été de belles occasions… Et maintenant, il allait… non, oh Seigneur il allait… Ce ne pouvait pas être vrai. Ca ne pouvait simplement pas l'être. Non. Il restait un jour… seulement un jour pour vivre, pour penser, pour aimer, pour ÊTRE. Rien que d'y penser le terrifiait et, soudain, il sentit dans sa tête un tourbillon infernal de pensées terribles et effrayantes. Il allait mourir. Il allait mourir. Il allait mourir. Non. Juste… non. Pourquoi ? Non, il ne voulait pas mourir, il n'était pas prêt, il voulait désespérément vivre… et pas seulement un jour. Mais… il ne restait pas plus. Juste un jour. Pas plus et rien de plus.

Lorsque Snape sentit la panique naissante du garçon, son besoin de le réconforter surmonta ses propres craintes, ce qu'il apprécia énormément. Luttant contre la douleur physique, il serra les dents et mit sa main sur l'épaule d'Harry juste après que le bâtard soit parti. La respiration du garçon était trop rapide, tout son corps tremblait et ses yeux étaient vides et dans le vague. Une crise d'angoisse, reconnu Snape immédiatement. Ca signifiait qu'il n'y avait aucune chance de discuter, de raisonner avec le gosse. Les arguments ne pourraient pas pénétrer dans un esprit paniqué. Seuls les mots simples et les émotions fortes pouvaient l'aider à sortir de son état actuel.

« Harry, viens plus près. » Sa voix était faible et rauque. Cependant, Harry ne réagit pas. « Harry ! » Dit-il plus fort, mais sans résultat. Snape poussa un soupir ennuyé. Malgré la douleur terrible de ses mains, il enroula un bras autour de l'épaule du garçon, attira le gosse engourdi et choqué vers lui et l'étreignit étroitement. Les yeux d'Harry étaient comme ceux d'un animal emprisonné : ses pupilles étaient dilatées et ne fixaient rien, tous ses muscles étaient tendus et prêts à courir, à combattre… Snape était habitué à ce sentiment : les pensées retenues tournant dans un cercle sans fin, autour des mêmes mots et des mêmes sentiments, la sensation de pression dans la gorge, l'incapacité totale de respirer normalement, le manque complet de sang-froid, le désir désespéré de hurler…

Oui, seuls les effets physiques ou émotionnels extrêmement intenses pouvaient faire sortir une personne paniquée de sa transe. Luttant contre ses propres larmes, il resserra encore plus son étreinte et commença à fredonner des mots doux, comme une berceuse.

« Tout va bien, Harry, calmes-toi, je suis ici, petit… » Chuchota-t-il et, se surprenant lui-même, il réalisa qu'il n'avait jamais employé le mot 'petit' dans un contexte similaire. Pendant un moment, il ne put rien dire, mais sentant la lutte désespérée d'Harry, il se ressaisit, il sortit de la transe dans laquelle il s'était enfermé, et continua. Au début, le garçon se débattit contre les bras qui le tenaient, il essaya de donner un coup de pied à son ravisseur, de se libérer, mais Snape était plus fort et, bien qu'il soit faible et impuissant à cause de la malnutrition et de l'abus physique, il saisit le garçon fermement et le serra contre sa poitrine.

Après de longues minutes, la lutte du garçon devint de plus en plus calme, et il ne voulait plus se libérer aussi intensément. Sa respiration ralentit et, finalement, son corps devint presque mou, et il regarda juste fixement l'obscurité, sans voix. Encore plus tard, ses yeux s'humidifièrent de larmes, il se tourna vers Snape, enroula ses bras autour de la poitrine de ce dernier, baissa la tête vers son épaule et commença à sangloter doucement.

Snape soupira. Juste à temps. Ses mains déchirées l'élançaient et étaient tellement douloureuses qu'il n'aurait pas été capable de lutter contre le garçon plus longtemps.

« Je ne veux pas mourir… » Murmura Harry et il resserra tellement son étreinte que Snape pouvait à peine respirer. « Pas demain… Je veux plus de temps… »

Il n'y avait pas de réponse à ces mots. Après un moment, Snape réalisa qu'il berçait le gosse sanglotant. Bonne réponse… est-ce que ça signifiait : 'calmes-toi et acceptes ton destin ?' Ou plutôt : 'Ne t'inquiètes pas, je suis avec toi ?' Comment Harry le ressentait, se demanda Snape.

« C'était juste trop court… » Marmonna Harry dans un état de stupeur. « Quinze ans… »

'La durée de vie moyenne de nos jours est de soixante-dix ans - ou quatre-vingts, si nous sommes forts ; pourtant cette longévité n'est qu'ennui et douleur car ils passent rapidement et nous nous éloignons toujours plus.' Snape ne savait pas où il avait entendu cette phrase, ça devait être il y a longtemps, mais il sentait qu'elle était parfaitement adaptée à leur situation. En fait, il voulait dire au garçon que même trente-sept ans n'étaient pas beaucoup, que même lui était considéré comme trop jeune pour mourir, mais finalement, il parvint à rester silencieux. Trente-sept ans étaient beaucoup plus que quinze, sans mentionner le fait qu'une telle réflexion ne consolerait pas le garçon désintéressé, ça augmenterait plutôt sa douleur. Snape se rappelait très bien le dégoût de soi-même et les auto-accusations d'Harry et il n'avait pas l'intention de s'en occuper également.

Donc, il restait seulement un jour pour se préparer à mourir. Ils n'avaient aucune chance de s'échapper, ils étaient trop faibles et trop blessés, ils n'avaient pas de baguette et ils étaient seuls : deux contre des centaines. Qu'était-il supposé faire dans ces conditions ? Ah, encore cette question familière…

« Heu… Harry. » Il s'éclaircit la gorge et attendit qu'Harry lève son regard et que leurs yeux se rencontrent. « Je veux m'excuser. » Dit-il simplement. « Je n'aurais pas dû vous crier dessus… »

Peut-être que ce n'était pas la meilleure manière de commencer, mais c'était ce qu'il pouvait dire de mieux à ce moment-là.

« Pas besoin, monsieur. » Répondit doucement Harry.

« Severus. » Dit Snape. Le regard d'Harry fut perplexe pendant un moment, puis il acquiesça.

« Pas besoin, Severus. » Il pouvait voir la douleur dans les yeux du garçon. « Je n'aurais pas dû vous ennuyer… J'aurais dû savoir que ce sujet vous fâcherait. Et vous avez tous les droits d'être en colère, monsieur. »

« Harry, il n'est peut-être pas la personne que j'aime le plus au monde, mais tu l'aimes et tu as le droit de le défendre. D'autre part, personne, vraiment, personne ne mérite de pourrir à Azkaban, pas même Black, quoi qu'il ait fait. »

Harry libéra le professeur et s'appuya contre le mur.

« Je pense que j'y mourrais en un jour. » Il frissonna.

« J'ai entendu que les détraqueurs te font beaucoup d'effet. » C'était plus une question qu'une remarque.

« Ouais. » Le regard d'Harry redevint vague et Snape se maudit mentalement pour avoir renvoyé Harry dans sa crise d'angoisse, mais Harry continua. « Quand ils viennent près de moi, j'entends mes parents mourir et Voldemort… » sa voix se brisa.

« Personne ne me l'avait jamais dit… »

« Je ne voulais pas que quelqu'un le sache. Dumbledore le sait bien sûr, je le lui ai dit. Et je l'ai dit au professeur Lupin pour qu'il m'aide à trouver une solution contre eux. »

« Le sort du Patronus. » Acquiesça Snape. « J'ai pu voir ton Patronus sur le terrain de Quidditch quand Draco… » Il s'arrêta soudain. « Et je… je… » Ca semblait tellement stupide de bafouiller qu'il continua. « Et je crois que j'ai vu le même Patronus au bord du lac, il y a un an, quand les détraqueurs ont voulu vous embrasser, toi et Black… »

« C'était mon patronus, monsieur… » Sourit Harry en l'interrompant.

« Mais… comment ? Je t'ai vu étendu par terre alors que l'un des détraqueurs était sur le point de t'embrasser. » Snape frissonna tandis que ses souvenirs l'attaquaient. La vue des détraqueurs autour des trois personnes : les deux enfants et Black… Et lui, le protecteur juré d'Harry avait été si impuissant… oui, il avait été impuissant à ce moment-là aussi…

« Tu l'as vu… ? » La voix d'Harry était faible. « Mais alors… pourquoi tu ne nous as pas aidés ? » L'expression du garçon s'assombrie. « Me détestais-tu tellement ? Ou détestais-tu tellement Sirius ? » Il secoua la tête. « Je ne veux pas le croire… Non, s'il te plait, dis-moi que ce n'est pas vrai ! »

Le Maître des Potions baissa la tête et une expression douloureuse apparue sur son visage.

« Non. Je vous détestais tous les deux, mais… J'ai juré à ta mère et… il y avait une autre raison. » Il soupira et regarda Harry. « Harry, tu sais… si tu passes plus d'une journée à Azkaban, tu ne pourras plus jamais faire un patronus. J'ai essayé alors… J'étais totalement terrifié… et » L'expression de son visage devint honteuse. « Je n'avais AUCUN souvenir heureux pour créer ce foutu patronus. Aucun… J'étais figé et j'ai vu Quietus debout dans le cercle, souffrant puis mourrant… Je ne pouvais même plus approcher… J'ai essayé… »

« Oh, je… je suis désolé… Simplement, je… ne savais pas… » Bégaya Harry. « Alors c'est pour ça que Sirius ne pouvait pas s'échapper ou se battre contre eux… »

« Oui. » Répondit Snape. « Mais tu as dit que c'était ton patronus qui a éloigné les détraqueurs. » Voyant le regard perplexe de Snape, Harry lui raconta toute l'histoire du retourneur de temps.

« … Tu étais complètement enragé à l'infirmerie… et c'était… amusant de savoir que tu avais raison… Et j'ai été vraiment surpris que tu ne veuilles pas que nous soyons expulsés. »

« Heu… j'ai… uhm… essayé de vous faire expulser après cette soirée fatidique seulement… Albus m'a calmé. » Snape sembla un peu embarrassé.

« Comment t'a-t-il calmé ? » Harry savait parfaitement, en raison du comportement de Snape, que ça devait avoir été quelque chose de vraiment gênant, mais sa curiosité ne le laissa pas abandonner le sujet.

« Si tu insistes vraiment pour le savoir, je te le dirais. » Snape devint encore plus embarrassé. « Il a dit que je pouvais faire ce que je voulais. Vous expulser - mais dans ce cas, je devais déménager à Privet Drive à la place de Mrs Figg pour te protéger… »

« … avec les chats ? » Ne put pas s'empêcher de lancer Harry. Il oublia presque l'annonce de Voldemort alors qu'il imaginait Snape dans la maison de Mrs Figg, parmi les chats, faisant du thé et servant des biscuits, portant des vêtements moldus, bien sûr… Ce n'était pas étonnant que Snape n'ai pas choisi cette possibilité.

Cependant, le professeur décida d'ignorer la remarque d'Harry.

« … ou ne pas vous expulser et je pouvais rester à Poudlard. Bien qu'il ait souligné que je n'avais pas le choix – pas qu'il y en ai vraiment eu un. Il ne voulait pas que je quitte l'école… »

« Pourquoi ? » Harry était vraiment curieux.

« Parce qu'il pense que je suis la seule personne apte à être le directeur de la Maison de Serpentard parmi le personnel. Et je suis d'accord avec lui. Je ne suis pas un mangemort ou un sympathisant secret de Voldemort, mais je suis quand même un vrai serpentard, donc les parents me font confiance… Non, ce n'est pas clair de cette manière, je réessaye. » Il ferma les yeux, pensivement. « Une partie des parents me fait confiance à cause de Dumbledore, l'autre partie me fait confiance à cause de Voldemort. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? »

« Je pense. Les enfants de mangemorts et leurs parents pensent que tu es au service de Voldemort, donc ils te font confiance. L'autre partie fait confiance à la sagesse de Dumbledore pour bien choisir les professeurs… Bien qu'il ait fait plusieurs erreurs… Quirrell ou Lockhart… Le faux Moody… Et… » Pendant un instant, il se tut. « Et tu as aussi dit que tu étais toujours un mangemort loyal quand tu as commencé à enseigner à l'école… »

Snape approuva.

« Tu as raison. Albus est juste un être humain, comme nous tous et, bien qu'il soit plus sage et plus fort que la plupart d'entre nous, même lui fait des erreurs. Mais… mon cas n'était pas une erreur. Il savait parfaitement qui j'étais quand il m'a laissé enseigner à Poudlard. »

« Mais… comment ? »

« Je me suis longtemps posé la même question. Maintenant, je pense que je le sais. Mais c'est une longue histoire, Harry, et je ne sais pas où la commencer… » Les yeux de Snape devinrent distants et ils fixèrent le coin sombre opposé de la cellule. « Ca a peut-être commencé par l'idée de Quietus qui voulait désespérément que je me libère de l'emprise de Voldemort avant d'avoir commis trop de fautes pour être pardonné. Il… Il ne savait pas que, à ce moment, je n'étais déjà plus innocent… plus du tout… » Pour la première fois de leur captivité commune, Harry put voir l'exaspération profonde sur le visage de l'homme et il frissonna avec sympathie. Parfois, il avait également fait des choses qu'il regrettait et pour lesquelles il voulait remonter le temps pour changer le passé, effacer chaque petite conséquence de son acte… Ou une fois, il avait rêvé qu'il avait tué Ron. Ca avait été un accident dans ce rêve, mais il l'avait néanmoins tué en le poussant de la fenêtre de leur dortoir. Dans son rêve, il était très fâché contre son ami : il l'avait rêvé quand Ron l'avait abandonné au début du Tournoi de Trois Sorciers. Il se souvint qu'il s'était réveillé en sursaut et que, pendant de longues minutes, il avait été certain que le rêve était vrai. Ces moments - les moments de pure exaspération, d'envie immense de retourner dans le temps… Il frissonna à nouveau. Et maintenant, Snape était assis ici, conscient de son propre passé, de ses erreurs et de ses péchés qui le hantaient sûrement depuis longtemps et encore maintenant, juste quelques heures avant leur exécution.

Apparemment, même Snape était perdu dans ses pensées, car il ne dit rien, regardant juste fixement l'obscurité avec des yeux sans éclat. Harry s'éclaircit la gorge et le professeur sortit brusquement de sa transe.

« Oui ? »

« L'histoire, Severus. » C'était toujours aussi étrange pour Harry de l'appeler par son prénom, mais il se forçait à le faire. « Tu as commencé à me raconter l'histoire sur… »

« Oh, je m'en souviens. » Le Maître des Potions sourit légèrement, mais il était évident qu'il était toujours sous l'effet de ses pensées précédentes. « Quietus… Il pensait que si je travaillais à Poudlard, Voldemort m'utiliserait comme espion et que je ne serais pas forcé de participer aux activités habituelles des mangemorts… donc, il a convaincu Dumbledore de m'embaucher. Quietus lui a dit que si je travaillais dans l'école, Voldemort m'utiliserait comme son espion. Albus savait que Voldemort trouverait un moyen d'avoir un serviteur fidèle dans son organisation et il pensait que, si j'étais cette personne, il saurait au moins avec précision qui était la taupe dans le personnel. A ce moment-là, je ne savais bien sûr pas que Dumbledore était au courant que j'étais un mangemort. C'était la première chose que Quietus lui a dit.

« JE NE PEUX PAS COMPRENDRE ! » L'interrompit Harry. « Comment Dumbledore pouvait-il te faire confiance pour enseigner à des enfants ? »

A sa surprise, Snape sourit.

« Oh, c'est très simple, M. Potter. Comme je l'ai dit, il savait que j'étais un espion. Un espion doit faire extrêmement attention s'il veut maintenir sa façade. Cela signifie que je ne pouvais même pas toucher ces gosses si je ne voulais pas faire naître des soupçons au sujet de ma loyauté. Et Dumbledore sentait même que j'essayais d'obtenir sa confiance plus que n'importe quel autre ex-Serpentard ayant une attraction douteuse pour la Magie Noire. Donc, il était absolument sûr que je ne ferais rien pour me dévoiler. Et il avait raison. J'ai apprécié cette année… Je l'ai appréciée autant que si j'avais vraiment été libre. C'était une petite île paisible dans l'agitation de la guerre jusqu'à… » Il serra les poings, mais la douleur vive et soudaine le fit crier. Il dut respirer profondément plusieurs fois avant de pouvoir continuer. « Jusqu'à ce que Quietus meure. »

« Alors tu es devenu un agent double, n'est-ce pas ? » Demanda Harry avec précaution.

« Oui. Et j'ai convaincu Voldemort que j'étais un homme de confiance de Dumbledore de façon à participer à autant d'actions car je le pouvais avec mon travail. Dans le même temps, je transmettais à Voldemort les nouvelles fabriquées par Dumbledore qui étaient partiellement vraies… »

« Mais pourquoi as-tu décidé de participer à ces actions ? »

« Premièrement : pour être un bon espion, je devais passer plus de temps avec Voldemort et devenir l'un de ses serviteurs de confiance. Deuxièmement : je ne pouvais pas transmettre tout ce que je savais à Dumbledore si je ne voulais pas être découvert par Voldemort. Au lieu de cela, j'allais aux raids avec les autres mangemorts et j'essayais de sauver au moins une partie de leurs victimes. J'essayais aussi d'alerter personnellement des personnes et des familles, évitant d'impliquer Dumbledore et son organisation – ainsi, même si Voldemort savait qu'il y avait une taupe dans son cercle, il ne pouvait pas la relier directement à Dumbledore et je suis resté presque irréprochable. À ce moment-là, j'ai également mis au point des potions utiles, comme la Goutte du Mort-Vivant et beaucoup de sortes d'anesthésiques et de Potions contre la douleur. J'ai presque toujours réussi à ne plus tuer, mais j'ai été obligé d'utiliser le Doloris beaucoup de fois et je me détestais pour cela. A cette époque, je suis devenu l'un des serviteurs de Voldemort à qui il faisait le plus confiance. J'étais considéré comme impitoyable et sans-merci, mais fou parce que j'essayais de ne tuer personne. Voldemort pensait que c'était à cause de la mort de Quietus et il était furieux contre mon père qui pensait que je devais regarder mon frère mourir. Oui, Potter, c'était l'idée de mon père, pas celle de Voldemort… Donc il me faisait confiance… »

« Alors pourquoi… non pas pourquoi. COMMENT Voldemort t'a-t-il fait confiance quand tu es revenu à lui après quinze ans ? N'était-il pas au courant du fait que Dumbledore avait garanti que tu étais un espion du Côté Lumineux ? »

« Harry, comme tu dis, j'étais un agent double et les deux savent cela. Dumbledore et Voldemort. La question était juste à propos de ma loyauté. J'étais toujours sincère avec Dumbledore et je lui ai fourni toutes les informations, vraies et fausses, que je devais. »

« Fausses… ? »

« Oui, ce n'était pas seulement Dumbledore qui créait des informations fausses pour égarer son adversaire. Voldemort le faisait aussi. La différence était que je n'ai jamais dit à Voldemort les informations véridiques, juste les fausses, mais je disais les deux à Albus et le laissais agir comme il pensait que c'était sage. Et, comme je l'ai dit, j'avais mes propres manières d'aider le Côté Lumineux. »

« Je comprends. » Harry acquiesça doucement. « Mais… Ca devait être très, très dur. Tu devais toujours réfléchir et décider entre beaucoup de choses simultanément. Tu devais toujours être en alerte et attentif à tes paroles et à tes actes. »

« Ce n'était pas facile, pas du tout… »

« Alors, il y a seulement une chose que je ne peux pas comprendre. »

« Seulement une ? Potter, tu as l'air beaucoup plus intelligent que je ne le pensais. » Snape eu un sourire en coin ironique.

Harry rougit et haussa les épaules, mais il continua.

« Pourquoi Voldemort a-t-il suspecté que tu étais la fuite ? »

« Il peut y avoir deux raisons à cela. D'abord, un agent double n'est jamais entièrement digne de confiance. Deuxièmement : peut-être te rappelles-tu des événements de ta première année et le rôle que j'y ai joué. »

« Ouais. » Harry fronça les sourcils. « Tu m'as sauvé la vie et tu as menacé Quirrell… »

« Menacé ? Comment sais-tu cela ? »

« Dans la Forêt Interdite… Je… je t'ai suivi quand tu… »

« Ce n'est pas possible. » Snape secoua la tête, amusé. « Je te soupçonnais de faire beaucoup de choses interdites, mais il semble que j'ai sérieusement sous-estimé tes capacités à fureter et à enfreindre les règles. Donc, tu étais là aussi… Y-a-t il une autre… occasion où tu… »

Harry acquiesça timidement.

« Heu… oui. C'est arrivé la même année alors que je cherchais un livre dans la réserve de la bibliothèque… »

« La nuit, je suppose… »

« Bien sûr. Et le livre a crié… » Harry ricana. « Tu es arrivé avec Rusard et je me suis sauvé et c'est là que j'ai trouvé le miroir du Rised aussi. En fait, après cela, j'ai passé quelques nuits assis devant le miroir, jusqu'à ce que Dumbledore me trouve et me demande de ne pas passer plus de temps à le regarder… »

« Etait-ce à ce moment là qu'il t'a expliqué comment le miroir fonctionnait ? »

« Oui. Ca a été très utile quand j'ai dû faire face à Quirrell… »

« Tu n'avais pas à le faire, Potter. Tu aurais dû appeler un adulte… »

« J'ai essayé. Nous avons dit à McGonagall que… quelqu'un voulait voler la pierre, mais elle est devenue extrêmement agacée et nous a chassés. » Harry bougea inconfortablement. « En vérité, nous pensions que c'était toi qui voulais la pierre… J'en étais convaincu jusqu'à ce que je trouve Quirrell debout devant le miroir… Mais ce n'est pas important. » Il haussa finalement les épaules. « Ce n'était pas aussi terrible que la Chambre des Secrets en deuxième année. »

« Pourquoi ? » Demanda Snape curieusement.

« Parce que lors de ma première année, mes actes ne mettaient pas la vie de quelqu'un en danger. Mais, dans la Chambre, il y avait Ginny aussi… »

« Oh, l'autre fois où tu as agi sans l'aide d'un adulte ! »

« Non, je… j'avais demandé de l'aide à un adulte ! » Cria Harry avec indignation.

« Qui ? » Snape leva un sourcil.

« Heu… » Harry rougit. « Nous sommes allés chez le professeur Lockhart… »

« M. Potter, j'ai demandé : pourquoi n'as-tu pas demandé de l'aide à un adulte ? » Répéta Snape, faussement en colère. « Depuis quand ce bâtard stupide est-il considéré comme un adulte ? »

Harry sourit largement, rit doucement et donna un coup de coude à Snape.

« Tu te rappelles du Club de Duel ? »

« Bien sûr. » Répondit Snape. « Pourquoi ? »

« C'était juste… merveilleux comment tu l'as désarmé ! C'était si cool ! Même Ron l'a trouvé extrêmement drôle… »

« Mais après ça, j'ai essayé de t'effrayer avec ce stupide Serpensortia… » La culpabilité était visible sur le visage de Snape. « J'ai été un tel imbécile… »

« C'est bon, mons… Severus. Ginny serait morte si je n'avais pas su que j'étais fourchelangue… »

« Oh, ces choses qui 'se seraient produites si' ! » Dit Snape sarcastiquement. « On ne peut jamais savoir ce qui se serait produit. Jamais. Peut-être… »

« Non, monsieur. Il y a certaines choses que nous pouvons savoir… Particulièrement si l'on était déjà prévenu. C'est de ma foutue faute si Voldemort a finalement regagné sa puissance et… »

« Harry ! » Hurla Snape en colère et le regarda de haut. « Si tu penses encore aux événements du Tournoi de Trois Sorciers, alors… » Il commença l'une de ses tirades habituelles d'anti-culpabilité, mais Harry l'interrompit.

« Non. Je pense aux événements de la Cabane Hurlante, juste après que nous t'ayons assommé. » Harry put voir sur le visage du professeur que même la simple mention de l'événement lui était entièrement inconfortable, donc il continua rapidement. « Sur le moment, j'ai eu la possibilité de voir Peter Pettigrew mort. Sirius et le professeur Lupin voulaient le tuer pour venger la mort de mes parents mais j'ai exigé qu'ils le laissent vivre… donc, il a pu s'échapper et est devenu celui qui a aidé Voldemort… »

Harry ferma les yeux et sentit toutes ses forces l'abandonner. S'il pouvait remonter dans le temps… Snape passa son bras autour de ses épaules et le berça de manière rassurante.

« Harry. » Dit-il d'une voix douce et apaisante. « Nous avons déjà discuté de ces sujets et du rôle de l'intention… »

Harry baissa la tête, murmurant, « Mais si l'on est prévenu de ce qui va se passer, notre responsabilité est beaucoup plus grande, n'est-ce pas ? »

« Toi – prévenu ? C'est ridicule, Potter. » Snape devint rapidement fâché, mais, cette fois, Harry ne le laissa pas l'interrompre.

« Oui, j'ai été prévenu, bien que je ne savais pas que c'était un avertissement, mais là, dans la Cabane Hurlante, j'aurais dû comprendre, mais non, je n'ai pas réfléchi, j'ai juste agi comme vous me l'avez toujours reproché, et ce maudit bâtard s'est échappé… »

« Qui t'a prévenu ? » Snape ne semblait pas vouloir abandonner cette question.

« Trelawney. » Harry rougit et, quand il vit le visage du Maître des Potions devenir écarlate à cause de l'irritation, il ajouta vivement, « Et Dumbledore était d'accord avec moi après, quand je lui ai parlé de sa prédiction. »

« Quand a-t-elle… prédit cela ? » Le dégoût était clairement visible sur le visage du professeur. C'était la même expression que celle qu'avait le professeur McGonagall à chaque fois qu'elle mentionnait le professeur de Divination.

« Lors de mon examen de Divination, le même jour. Quand j'ai passé l'examen, nous étions seuls dans sa salle de cours. Elle est soudainement entrée en transe et a commencé à parler d'une voix complètement étrange, disant que le serviteur du Seigneur des Ténèbres briserait ses chaînes et, qu'avec son aide, Voldemort serait plus grand et plus terrible que jamais. » Harry frissonna. « C'était vraiment… effrayant. »

« Etrange… » Harry put voir que le professeur pensait encore à des événements passés. Il en était sûr : dans ces moments-là, l'expression de Snape était distante et fermée - toujours de la même manière.

« Donc, j'ai parlé de cela à Dumbledore, et il a dit que c'était sa seconde prédiction véridique et qu'il devait peut-être lui offrir une augmentation de salaire… »

Le professeur sortit de sa transe tellement brusquement que Harry put presque l'entendre.

« Seconde ? Tu as dit seconde ? » Cria-t-il.

« Quoi… ? » Harry ne comprit pas la question de Snape.

« Qu'as-tu dis que Dumbledore t'avait dit ? »

« Il a dit que cette prédiction portait son total de véritables prédictions à deux. » Harry leva les yeux vers Snape et étudia le visage familier. Il put y voir diverses émotions : le choc, la surprise, l'incrédulité et finalement la colère. Mais quelle colère…

Harry avait vu son professeur agacé et furieux un nombre incalculable de fois - en réalité, il semblait toujours irrité d'une certaine manière - et à ce jour, il se considérait comme un expert des sentiments revêches de l'homme, mais cette fois la colère qu'il vit était si intense qu'Harry était sûr qu'il n'avait jamais vu une colère comme cela auparavant. Le visage de l'homme devint aussi sombre que celui du Seigneur des Ténèbres (ou que celui de Dumbledore quand il avait désarmé Barty Croupton, sauvant Harry de son emprise) et le regard noir charbon devint glacé et tranchant - aussi tranchant que le rasoir d'Avery - et Harry frissonna à cette pensée.

« Alors il savait tout ce temps… » Siffla Snape avec une colère immense. « Il savait. Et il ne m'a JAMAIS dit. JAMAIS. »


« Un… deux… trois…maintenant ! » Murmura Fletcher et il crièrent en même temps.

« Stupefix ! »

Nott vola à travers la pièce et atterrit sur la bibliothèque, sur le mur opposé, puis tomba sur le sol.

« Bien… » Marmonna Figg dans sa barbe. « Mun, un charme de Filature ! Vite ! »

Fletcher acquiesça et agita sa baguette en murmurant un sort. Entre temps, Figg remonta la manche gauche de Nott pour s'assurer de l'identité de leur suspect… Ils avaient suivi l'homme pendant deux jours, mais son comportement semblait normal : le collègue modèle, le père et le mari parfait – encore mieux qu'un Malfoy. C'était si parfait que Fletcher se mit à douter de sa loyauté, mais maintenant – oui. L'information d'Albus était juste. Sur l'avant bras de Nott, ils pouvaient voir la tête de mort et le serpent, une copie de la Marque des Ténèbres, le symbole de Voldemort.

« Dégoûtant… » Se renfrogna Fletcher. « J'en suis malade. Nous avons de la chance, Ari, qu'Albus n'ait jamais voulu nous marquer avec des tatouages. Je n'aurais jamais bossé pour lui… » Marmonna-t-il et il retourna l'homme inconscient.

« Le sérum, Ari… » il tendit la main sans lever les yeux. Figg déposa la petite bouteille dans sa paume. Le liquide clair scintilla quand il fut agité. « Qui l'a fait ? »

« Snape… » Figg cracha le nom.

« Oh, non… pourquoi n'as-tu pas vérifié le nom avant notre départ ? Je ne fais pas confiance à ce bâtard ! » Murmura-t-il avec colère.

« Albus me l'a donné en main propre. Qu'est-ce que j'aurais du faire ? Lui balancer à la figure ? Il a confiance en Snape, tu le sais. »

« Et bien, moi non… » Ricana Fletcher. « Mais maintenant, on a pas d'autres choix que d'utiliser CELUI-CI », il déboucha le flacon rapidement et le versa dans la bouche de Nott.

« Ennervate », soupira Figg.

Le Mangemort ouvrit ses yeux. Flecther fit un signe de tête à Figg. C'était son boulot de questionner l'homme.

« Quel est ton nom ? » Etait la première question habituelle.

« Angrius Nott. »

« Es-tu un Mangemort ? » C'était évident, mais Figg voulait vérifier la potion.

« Oui. »

Tout semblait marcher correctement.

« Est-ce que tu sais où est Harry Potter ? »

« Oui », la réponse était faible mais claire. « Il est à Nightmare Manor. »

« Où est ce manoir ? »

« Nous ne connaissons pas la situation exacte. Seul le Maître la connaît. »

« Il semble qu'Albus avait raison… » Marmonna Flecther et Figg acquiesça.

« Si tu ne connais pas l'endroit, comment y vas-tu ? »

« Je peux seulement m'y rendre quand mon Maître m'appelle, et nous transplanons quand nous sentons son appel. »

« Mauvais… » le visage de Fletcher s'assombrit. « Je ne veux pas apparaître pile en face de Vol… lui. »

Figg ignora ses marmonnements et continua.

« Combien de fois vous appelle-t-il ? »

« Deux fois par semaine, généralement. »

« A heure fixe ? »

« Non. »

Figg soupira.

« Quand vous a-t-il appelé pour la dernière fois ? »

« Il y a deux jours »

« Qu'avez-vous fait ? »

« On a torturé le traître. »

Oups. C'était une réponse inattendue.

« Qui est le traître ? »

« Snape », le dégoût était inflexible dans le voix de Nott. « Il a trahi le Maître. »

« Comment ? »

« Il voulait le tuer pour sauver Potter. »

Fletcher battit des cils, stupéfait. Peut-être que la potion était ratée… ?

« Est-ce que Potter est encore en vie ? » Figg essaya de se concentrer sur l'interrogatoire. Pendant un moment, le visage de Harry lui apparut… Non, elle avait autre chose à faire.

« Oui, mais le Maître a déjà fixé la date de leur exécution. »

« Vraiment ? » Non. C'était une question stupide. « Quand ? » était la bonne.

« Demain soir. »

« Nous n'avons plus le temps, Ari », murmura Fletcher, terrorisé.

« Silence, Mun », ricana Figg et elle se tourna à nouveau vers le Mangemort.

« Pourquoi a-t-il choisi cette date ? »

« C'est l'anniversaire de Potter et il veut lancer un sort qui est relié à cette date pour avoir le pouvoir de Potter. »

« Ari, ce serait le Sortilège des Premiers Nés… » Les yeux de Fletcher s'élargirent, et son visage devint gris pâle. « C'est l'un des sorts les plus meurtriers, oh, mon Dieu… »

« SILENCE, MUN ! » S'écria Figg avec impatience et elle poursuivit. « Est-ce que vous serez là, Nott ? »

« Oui, tout le premier cercle y sera. Cela sera la grande célébration de notre première victoire dans la guerre ! »

Figg baissa sa baguette et Nott retomba sur le sol, inconscient.

« Mun, nous devons l'amener à Albus. Immédiatement. »


Merci à Tyto27 (Tu as la réponse à ta question. Au fait, stp, n'oublie pas qu'on ne fait que traduire et qu'on est deux ), A.D. vs A.V. (C'est pas grave, t'as bien le droit de partir en vacance!), Andegis (si on la traduit, c'est forcément qu'elle est super...;-)Contentes que la traduction de plaise.Cette fin-là est moins sadique, non?), jenni944 (En effet, c'était pas eux... maintenant tu sais qui c'est. A vos ordres mon général, la suite est là!), dalamis (Merci pour tous ces compliments! Mais, fait gaffe, tu vas nous faire rougir...), city (La voilà, la suite... La fin de ce chapitre est mieux, non?), molly (De rien! T'inquiète pas, je doute qu'on se décourage), raziel (Si il n'y a que la fin qui n'est pas bien... La suite t'a plue?) et Guzud (Si il n'avait pas un mauvais caractère, tu l'aimerais moins. Pour Sirius, oui, je pense que tu l'as déjà dit...) pour leurs reviews.

Des commentaires? Des idées sur le "Il savait." de Snape? Interdiction de le dire si vous avez lu la VO... Faut laisser mariner les autres...