Titre: Happy Days in Hell
Auteur: enahma
Traductrices: Thamril et Méphisto
Disclaimer : Comme vous vous en doutez, rien ne nous appartient. Le monde d'Harry Potter est à J.K.Rowling et l'histoire à enahma.
Note : Pas de spoilers du tome 5.
Note 2 : Prongs Cornedrue
Chapitre 12 - Un puzzle résolu
« Severus, Severus, quel est le problème ? » Harry risqua une question après que la colère du Maître des Potions ait diminué. « Est-ce qu'il y a quelque chose… qui ne va pas ? »
Il n'y eut aucune réponse. Alors que la colère disparaissait, elle fut remplacée par une profonde stupeur. Snape fixait juste l'obscurité, parfois il secouait la tête, mais il ne semblait pas remarquer les paroles d'Harry ou sa présence.
Quelque chose allait mal, TRÈS mal, et Harry commença à désespérer. Il saisit l'épaule du professeur et la secoua avec force, mais rien ne se passa.
« Professeur ! Severus ! » Il essaya de l'appeler. Rien. Le désespoir se transforma en une légère panique. Harry se leva, se plaça face à l'homme paralysé et s'agenouilla. Les yeux de l'homme semblèrent alors être fixés sur Harry, mais le garçon pouvait y sentir l'absence totale d'attention. C'était tellement horrible… et il pouvait entendre Snape murmurer à voix basse, bien qu'il ne comprenne pas ses paroles.
Harry mit ses mains sur les épaules du professeur et se pencha vers lui.
« Professeur, s'il vous plait, s'il vous plait, dites-moi quelque chose… Puis-je vous aider ? »
Après de longues minutes, Snape sortit peu à peu de sa transe, mais le seul signe extérieur fut qu'il retira les mains d'Harry de ses épaules et enfouit son visage dans ses mains tremblantes. Le moment suivant, Harry remarqua que non seulement les mains tremblaient, mais également l'homme entier. Cela l'effraya davantage que l'immobilité précédente. C'était quelque chose de choquant. L'homme toujours tellement prudent et dur semblait brisé, comme une épave de sentiments, comme Harry de nombreuses fois lorsqu'ils étaient ensemble. Harry ne savait pas ce qu'il pouvait faire. Il soupira et s'assit sur ses talons, attendant que Snape regagne son calme ou prononce au moins un mot. Plusieurs fois, il pensa à presser le professeur, à lui rappeler qu'il n'y avait pas de temps pour un tel spectacle… La date de leur exécution se rapprochait de plus en plus alors que les minutes et les heures s'envolaient. Mais il n'osa pas le faire. Non, il n'avait plus peur de lui. Le sentiment qui retenait ses mains de le secouer avec impatience était le respect.
Oui, ils allaient mourir. Eux. Pas simplement lui, Harry. Et si Snape avait besoin de temps pour comprendre, pour digérer l'information fournie - bien que Harry ne puisse pas comprendre pourquoi c'était si important - alors il lui donnerait le temps, l'occasion.
Cela prit plusieurs minutes, peut-être plus d'une heure, pour que Snape baisse finalement les mains et lève son regard vers Harry.
« Harry… » Commença-t-il, mais il ne continua pas. Sa voix s'étrangla. Puis encore : « Harry. »
« Oui, monsieur ? » Harry se concentra sur lui intensément, prouvant qu'il lui prêtait attention.
« Je ne sais pas comment je peux te dire tout ceci ou si je pourrais tout te dire. » C'était une phrase très étrange, pensa Harry.
« Monsieur, si vous ne voulez pas, vous n'êtes pas obligé. » Ajouta-t-il hâtivement et il déglutit nerveusement.
« D'abord : pas monsieur. Severus. Severus, parce que… » Sa voix se brisa. « Et je dois te dire. C'est juste… trop dur. »
Harry fut effrayé. Snape allait-il lui confesser ses péchés et ses erreurs avant de mourir ? Ou quelque chose de lié à la prédiction de Trelawney ? Ca serait logique avec le comportement étrange du professeur… mais Harry ne se sentait pas prêt à écouter une longue histoire probablement déprimante avant sa propre fin. Cependant si Snape en avait besoin, alors il l'écouterait. L'homme le méritait. Oui, il le méritait et il lui donnerait ce dernier cadeau.
« Tu as dit que Dumbledore t'avait dit que la prédiction mentionnée était la seconde véritable prédiction de la vieille chauve-souris, n'est-ce pas ? »
Oh, ce n'était probablement pas à propos d'anciennes fautes. Harry soupira presque de soulagement.
« Oui, il l'a fait. » Répondit-il poliment.
« Donc… ça signifie qu'il y a dû y avoir une première prophétie de vraie. »
« Oui. » C'était absolument évident. Alors, pourquoi Snape devait-il le mentionner ?
« Mais il ne m'a jamais dit qu'il y avait une première fois. »
« Tu ne savais pas non plus à propos de la seconde. »
« En effet. » Snape fronça les sourcils. « Il ne m'en a pas parlé. Pourquoi ? »
« Peut-être qu'il pensait que ça ne te concernait pas. » Cette phrase était totalement impertinente, cependant Snape n'y fit pas attention.
« Ou peut-être le contraire. Ca me concernait trop. »
« Que veux-tu dire ? » Harry le regarda d'un air interrogateur.
« J'essaye juste de mettre les détails connus dans l'ordre. »
« Severus, je ne vois pas ce que tu veux dire… » Confessa doucement le garçon.
« Il semble que je ne le fasse pas non plus. » Le Maître des Potions ricana. « Mais jouons à un jeu. Je te dis tous les détails que je connais et… nous verrons ce que tu en penseras après. D'accord ? »
Harry acquiesça. Il avait déjà compris ce que voulait Snape : tester son idée avec lui. Il était curieux et prêt à aider, bien qu'il ne puisse pas comprendre pourquoi Snape comptait sur lui pour assembler tous ces détails. Il n'avait jamais été doué pour résoudre les énigmes. Hermione l'était, pas lui.
« Très bien. Commençons : le premier détail : Dumbledore m'a toujours encouragé à mieux te connaître. »
« Tu l'as déjà mentionné. » Rappela Harry.
« Toutes les choses je vais te dire maintenant ont déjà été mentionnées ces derniers jours. La seule différence sera l'ordre. L'ordre des faits connus. »
« Je vois… » Harry était absolument perplexe.
« Deuxièmement : Quietus et Harold Potter étaient de bons amis. Je soupçonne que lui et ton père ont été en de bons termes au bout d'un moment. »
« Ca semble logique. As-tu une preuve de cela ? » Demanda Harry.
« Et bien… J'ai une sorte de preuve… Tu te souviens que Quietus passait ses vacances chez les Potter ? »
« Oui. Mais tu avais seulement mentionné les vacances d'hiver. »
« Exact. Après avoir reçu mon diplôme, j'ai déménagé à Londres. Je travaillais à l'Institut de Recherche de Potions Curatives et Quietus m'a demandé s'il pouvait vivre avec moi pendant les vacances. Je n'étais pas étonné parce que je détestais aussi vivre à la maison, avec mes parents. Je l'ai laissé emménager dans mon appartement. Mais en réalité, il n'y a pas vécu. Il passait juste quelques semaines avec moi pendant les vacances d'été, autrement il vivait chez les Potter.
Harry fut déconcerté.
« Et qu'a t'il fait après avoir été diplômé ? »
« Il a encore passé un été chez les Potter, mais au début de septembre j'ai déménagé à l'école - j'ai commencé à enseigner ce septembre là - et le Directeur lui a permis de rester avec moi dans mes quartiers. Cependant, nous n'avons pas eu beaucoup d'occasions de parler ou de nous réunir : il travaillait pour le ministère. »
« Quel était son métier ? »
« Je ne sais pas, mais il a eu son diplôme avec les résultats maximum. Il n'en parlait jamais. Je pense que c'était un métier ennuyeux avec des dossiers et des documents ennuyeux et ternes… ce n'était pas une surprise quand il l'a abandonné après quelques mois. Si je me souviens bien, c'était juste après les funérailles du vieux Potter en février… » Snape soupira. « Tout cela s'est produit il y a bien longtemps et ces mois et ces années étaient tellement mouvementés… mais quant à Quietus, je ne sais pas quel était son métier après cela. Maintenant, je pense qu'il travaillait pour Dumbledore à cette époque - peut-être pour l'Ordre… »
« Qu'est-ce que c'est ? » L'interrompit Harry.
« L'Ordre ? » Demanda Snape et, lorsque Harry approuva, il expliqua. « Une organisation de Dumbledore. Son nom complet est l'Ordre du Phœnix et il a été fondé pour lutter contre Voldemort. Je pense que Quietus travaillait pour lui, mais je ne suis pas sûr, je ne lui ai jamais demandé. Je ne voulais pas trahir son secret si Voldemort décidait de m'interroger au Veritaserum… »
« Mais tu travaillais pour Voldemort à ce moment-là ! Tu lui cachais une information aussi importante ? »
« Oui, parce que j'ai toujours aimé mon frère plus que Voldemort et j'avais tellement peur de le mettre en danger que je ne me suis jamais même permis de l'interroger sur son travail. Je savais que tant que je n'aurais pas laissé l'information être enregistrée par mon esprit, il n'était pas possible de me la soutirer, même avec du Veritaserum. »
« Et plus tard, quand tu es devenu espion… qu'est-ce que tu aurais fait si Voldemort avait décidé d'utiliser le sérum sur toi ? »
« Je me serais lancé un sort d'Oubliette. »
Harry ne put s'empêcher de crier d'horreur.
« Un sort d'Oubliette ? C'est pire qu'un suicide ! »
« Dans un certain sens, oui. Et maintenant, nous savons que Voldemort peut le briser. »
« Oui… Cette sorcière du Ministère dont Voldemort a pu récupérer les souvenirs oubliés s'appelait Bertha, n'est-ce pas ? »
Snape acquiesça et Harry posa une autre question.
« Est-ce que le sort d'Oubliette est irréversible ? »
« Non, pas si tu t'accordes assez de temps pour récupérer. Ca prend juste beaucoup de temps. Des semaines, peut-être des mois. Mais si tu le brises ou si tu précipites le processus, tu causes des dommages irréversibles. La personne ayant subi le sort devient folle et CA, c'est incurable. Et il y a quelques autres conditions pour le soigner correctement, mais je ne me les rappelle plus. Mais ce n'est pas important, parce qu'après, j'ai appris que Voldemort n'utilisait jamais le Veritaserum, du moins pas sur moi. Il était simplement trop paranoïaque pour l'utiliser. Il était sûr qu'il existait un antidote secret et qu'il pouvait être trompé. Il avait d'autres manières de tester la loyauté de quelqu'un. »
« Je ne suis pas sûr de vouloir connaître ces manières… » Marmonna Harry, mais Snape ne sembla pas entendre la remarque discrète.
« Tu te souviens de nos discussions sur mes activités d'agent double ? Je t'ai dit que j'essayais de ne plus tuer personne après avoir changé de côté. » Snape regarda un Harry horrifié. « Et bien, j'essayais, mais il y avait des occasions où je ne pouvais pas faire autrement si je voulais qu'il me fasse confiance. La première fois, ça s'est passé après que j'ai juré à Dumbledore que la manière la plus efficace - pas sûre, juste efficace - de faire en sorte que Voldemort ait confiance en moi était de lui avouer que je travaillais également pour le directeur, que j'étais un double agent. Donc, j'ai dit à Voldemort une version révisée de mon accord avec Albus et j'ai espéré que ma sincérité évidente l'inciterait à me croire. J'avais tort. » Il frissonna. « D'abord, il m'a jeté le Doloris plusieurs fois et m'a interrogé à plusieurs reprises à propos de ma loyauté. Quand j'ai soutenu que j'étais fidèle, il m'a emmené dans les donjons où se trouvaient les prisonniers, a pris une fille née-moldue et m'a ordonné de la tuer. Et je l'ai fait. » La haine de soi était évidente dans la voix du Maître des Potions. « Et cette année, j'étais l'un des meurtriers de Karkaroff pour la même raison. » Termina-t-il en marmonnant.
« Mais alors… pourquoi ne m'as-tu pas laissé mourir ? » Demanda Harry avec précaution.
Snape leva la tête, étonné. Il était si dur d'avouer toutes ces choses à Harry et il avait peur que le garçon le déteste à nouveau… mais non. Il réfléchissait et examinait les faits comme un adulte.
« J'ai fait serment de te protéger, tu ne te rappelles pas ? Et… ton comportement pendant la torture était si semblable à celui de Quietus… hé, Harry, je pense que nous nous écartons du sujet original ! »
« Oui… ton puzzle, mo… Severus. » Se rappela Harry.
« Oui. » L'homme soupira. « Donc, résumons ce que je t'ai dit : j'ai déjà mentionné l'encouragement d'Albus et la relation entre Quietus et les Potter. La pièce suivante de notre puzzle : Quietus n'était pas seulement l'ami de Potter. Lily Evans était également l'une de ses amis. »
« Je vois. » Dit Harry, bien qu'il ne voyait pas.
« Le quatrième : le serment que j'ai fait sur le nom de Quietus de te protéger. Cette information contient cependant deux éléments distincts : le serment lui-même et le nom de mon frère. »
Harry acquiesça simplement. La confusion grandissait dans son esprit. Qu'est-ce que ça signifiait ?
« Cinquièmement : les dates. Quietus a été tué le 2 décembre 1979. J'ai sauvé ta mère quelques jours ou quelques semaines plus tard, je ne m'en rappelle pas avec précision. James Potter et elle se sont mariés en février 1980 et tu es né en juillet de la même année, ce qui signifie que tu as été conçu en novembre de l'année précédente. »
Un léger soupçon grandit à l'intérieur d'Harry. Snape avait-il prévu de dire cela… ? Ses yeux grands ouverts étaient une sorte d'encouragement au professeur à continuer.
« Le morceau suivant du puzzle est le comportement de ta mère et ce qu'elle m'a dit quand je l'ai sauvée. »
« Tu as dit qu'elle t'avait confondu avec Quietus. » Chuchota Harry.
« Oui, et son comportement était vraiment étrange… » Snape luttait pour se souvenir de ces paroles avec autant de précision qu'il le pouvait. « Elle a dit qu'elle pensait que j'étais mort. Bien sûr, c'était destiné à Quietus, pas à moi… puis, elle m'a étreint et j'étais tellement pétrifié que je ne pouvais rien dire. Alors, elle a dit qu'elle avait déjà demandé l'aide de James Potter, mais qu'elle était soulagée de ne pas en avoir besoin… » La voix de Snape se brisa. « Alors, je lui ai crié dessus et j'ai dit qu'elle devrait aller chez Potter, parce que Quietus était mort. En entendant mes paroles, elle s'est effondrée par terre et… est juste restée assise là jusqu'à ce que sa sœur arrive. Elle était à l'enterrement aussi… et semblait… »
« Stop, Severus. » La voix d'Harry tremblait, sa bouche était complètement sèche. « Je crois que je comprends… »
« Il reste seulement une pièce, Harry. » Chuchota l'homme.
« Je suis sûr que ce sera la preuve elle-même. »
Harry ferma les yeux. Il pouvait sentir sa tête tourner, son corps et son âme blessés d'une douleur étrange et non-physique. Soudain, tout semblait si irréel : la cellule, les torches, les souffrances des jours précédents, Snape et lui-même aussi… Tout était brisé par un immense tourbillon qui essayait de le déchirer en milles morceaux, comme les morceaux de ce puzzle de vie, de SA vie - mais qui accepterai de recueillir SES morceaux et de le reconstruire ?
C'était juste trop. D'abord, l'annonce de Voldemort, puis le puzzle de Snape, dont la solution était claire comme de l'eau de roche pour Harry, bien qu'il ne connaisse pas le dernier élément. Le moment suivant, il se retrouva à quatre pattes tremblant violemment et ayant des haut-le-cœur. Maintenant, il pouvait parfaitement comprendre le comportement précédent de Snape.
Il voulait tellement désespérément pleurer, sangloter, mais ses yeux restaient secs et son visage semblait être fait de pierre…
« Du calme, Harry, respire. » Il entendit une voix inquiète. « Du calme, petit, reste calme, je suis là… »
Les derniers mots semblèrent avoir un effet magique sur Harry : il se rappela que le professeur était assis juste devant lui et il s'effondra dans l'étreinte. Il ne savait pas comment il était sûr que Snape - non, pas Snape, Severus - avait ouvert les bras car ses yeux étaient fermés, mais néanmoins, il avait raison. Il blottit sa tête dans l'épaule de Severus et lutta - sans résultats - pour arrêter de trembler.
Snape ne put s'empêcher de siffler de douleur alors qu'il serrait Harry contre sa poitrine et frottait son dos avec des cercles apaisants. Le garçon était complètement passif et figé et, de plus, il ne pouvait pas réaliser ce qui se passait autour de lui. Il était juste tellement secoué par sa confusion émotive, comme s'il avait été sous Doloris.
Oui, cette sorte de tempête émotive était semblable au sort de torture ou au moins à ses conséquences. Même Snape avait eu besoin d'un certain temps pour la surmonter.
Le tremblement d'Harry cessa lentement. Mais quand il fut fini, Harry ne se retira pas de l'étreinte de Snape. Au contraire, il pressa son visage contre sa poitrine aussi étroitement qu'il le pouvait et marmonna dans ses robes.
« Je pense que tu peux me dire la partie manquante, Severus. »
« C'est la première prédiction de Trelawney. » Dit-il calmement.
« Je le soupçonnais. » La réponse était à peine audible. « Donc ? Qu'a dit la vieille chauve-sourie ? »
« Je ne connais pas les paroles exactes, je n'y étais pas. » Commença Snape. « Elle l'a prédit à Quietus qui me l'a raconté juste après et nous y avons réfléchit longtemps, mais nous ne pouvions pas trouver ce qu'elle signifiait. Elle lui a dit qu'il mourrait, mais qu'il survivrait à sa propre mort par l'amour… ou quelque chose comme ça… et que celle qu'il aimait vaincrait le Seigneur des Ténèbres. Mais Voldemort se lèverait à nouveau et son enfant devrait faire face à la mort pour vivre. Ou quelque chose comme ça. »
« C'est logique… » La voix d'Harry était faible et distante.
« Oui, ça l'est… »
Après un long silence, Harry s'appuya de nouveau sur ses talons, ouvrit les yeux et regarda le Maître des Potions.
« Je ne suis pas sûr de quoi faire avec cette information. » Avoua-t-il doucement. « Et il y a trop de morts mentionnées dans cette prédiction aussi… »
« Je suis désolé. » Dit Snape. « Je ne voulais pas te blesser. »
« Non. » Harry secoua la tête. « Tu ne m'as pas blessé. En fait, je veux te remercier de me l'avoir dit. »
« Je peux comprendre… » La réponse de Snape était un peu sarcastique. « Ca doit être assez bizarre d'être apparenté à moi… Après toutes les choses que je t'ai dites aujourd'hui. »
« Tu ne me les as pas dites aujourd'hui. Tu les avais déjà avouées il y a des jours. »
« Mais les détails… »
Harry haussa les épaules.
« Ces détails n'étaient pas aussi bizarres que tu le penses. Ou… ils étaient bizarres parce que je suis sûr qu'ils te hantent, toutefois… ça devait être vraiment difficile de prendre une décision dans une telle situation. Il n'y avait pas de bonne décision. Seulement de foutues décisions douloureuses, quoi que tu fasses, tu détruisais quelque chose - ou quelqu'un. Je suis content de ne jamais avoir été dans une situation comme celle-ci. Et Severus. » Harry regarda Snape dans les yeux, « Je suis heureux d'être apparenté à toi. Et merci de me l'avoir dit. Tu sais, c'est le meilleur cadeau d'anniversaire que j'ai jamais eu. »
« Vraiment ? »
« Bien sûr. » Ses lèvres se recourbèrent en un sourire fou lorsqu'il vit l'expression abasourdie sur le visage du Maître des Potions. Personne ne le croirait, si jamais ils pouvaient sortir d'ici. Personne ne croirait que le bâtard méchant et sarcastique aux cheveux graisseux pouvait être heureux et triste, soulagé et effrayé, terrifié, inquiet - et même abasourdi, ressemblant à un imbécile. Et - surtout - personne ne croirait que ce bâtard était apparemment son oncle.
Quoi que Snape pensait ou croyait à propos des sentiments d'Harry, il était sérieux quand il disait qu'il avait eu son meilleur anniversaire et reçu le plus beau présent que quelqu'un pouvait recevoir : il avait finalement appris les secrets de sa vie et trouvé quelque chose qu'il recherchait désespérément : une famille.
Une famille, et pas seulement dans le sens théorique du terme, mais dans un sens très, très concret : Severus, qui s'était occupé de lui ici, dans cet enfer, qui s'était inquiété pour lui, qui avait partagé toutes ses douleurs et toutes ses tortures avec lui, était le frère de l'homme que Harry n'avait jamais connu ou même, dont il ne soupçonnait même pas l'existence deux semaines auparavant : Quietus, son père.
Tellement étrange… Il avait entendu son nom pour la première fois il y a dix jours. Et maintenant… Oui, Harry pouvait parfaitement comprendre le désespoir et la colère de Snape quand Harry avait mentionné la deuxième prédiction véridique de Trelawney. Il le pouvait, parce qu'il ressentait la même chose : tous deux avaient été trahis de la même manière pendant de longues, très longues années, même si Harry n'était pas sûr de qui était le traître. Dumbledore, qui savait apparemment tout et ne l'avait jamais mentionné, ni à Harry ni à Severus ? Ou Lily Evans, sa mère, qui avait révélé son secret au directeur, mais n'avait pas voulu que Severus sache, Severus, qui avait sauvé sa vie et avait même essayé de sauver également celle de sa famille ? Elle avait seulement arraché un serment à l'homme dont la seule chose précieuse dans la vie avait été son frère - et qui aurait certainement essayé d'aider son enfant, l'enfant de Quietus. Harry secoua la tête, refoulant les larmes amères. Aucun des deux n'avait probablement soupçonné la quantité de peine et de douleur qu'ils avaient causée. Harry, après avoir appris à connaître le côté attentionné du Maître des Potins sarcastique et cinglant, était absolument convaincu qu'il aurait donné tout l'amour et toute l'attention qu'il avait toujours ressentie pour l'homme. Et lui, Severus aurait été aimé en retour et tout dans leur vie aurait été meilleur…
'Aurait été…' Oui, ils ne sauraient jamais ce qu'il se serait passé. Et pourtant, c'était une pensée douloureuse. Soudain, Harry se sentit trahi, malheureux et furieux contre le directeur. Il n'avait pas le droit de cacher cette information ! Il n'avait pas le droit d'agir comme cela ! Comment pouvait-il le faire ? Pourquoi lui, Harry devait savoir le fait le plus important de sa vie juste quelques heures avant sa mort ? POURQUOI ?
Il dit les dernières phrases à voix haute. La colère donnait à son corps battu de nouvelles forces, et il sauta sur ses pieds.
« Severus, et si nous arrivons une fausse conclusion ? Dumbledore ne peut sûrement pas être si impitoyable… » Demanda-t-il désespérément.
« Un simple test sanguin nous donnerait la bonne réponse, Harry, mais je ne pense pas que nous pourrons réaliser ce test dans notre vie… »
« Non, Severus. J'ai décidé que je n'abandonnerais pas si facilement. Je combattrai. »
« Comment ? »
« Je ne sais pas encore. Mais je suis sûr que je ne veux pas mourir. Je veux vivre. Pour nous donner une chance, à moi, à toi, à nous… » Hurla-t-il avec frustration.
« Nous sommes trop faibles, Harry. Et nous avons besoin d'au moins une baguette si nous voulons sortir. »
« Oui, je sais, mais… Juste, je… » Il s'effondra sur le sol à côté de Snape. « Ne peux-tu pas faire quelque chose ? N'importe quoi ? Tu es un adulte, un sorcier qualifié, tu devrais trouver quelque chose ! »
« Et que penses-tu que je devrais faire maintenant ? » Snape se fâcha soudain. « Je n'ai pas de baguette. Je n'ai pas de potion. Je n'ai pas d'idée. Si nous pouvions sortir de cette cellule, nous irions dans mon laboratoire au troisième étage et il y en a… Mais non, Harry. Nous ne pouvons juste pas sortir ! »
« NOUS DEVONS ESSAYER ! »
« Comment, M. Potter ? » Coupa Snape, irrité. « Veux-tu que j'assomme les mangemorts qui vont venir pour nous emmener à notre lieu d'exécution ? Merveilleuse idée ! Désolé, mais je ne peux pas serrer les poings, en fait, je ne peux même pas me lever pour leur donner des coups de pied… Et toi ? Que peux-tu faire sans baguette et face à deux ou trois adultes en bonne santé ? Tu chancelles, tu n'as pas mangé depuis deux semaines… »
« Ouais, tu as raison, je sais, seulement… »
« Seulement QUOI ? » Hurla Snape impatiemment. « Nous n'avons aucune chance. » Ajouta-t-il après quelques instants, plus doucement. « Je suis désolé, Harry. »
En utilisant toutes ses forces, Snape se leva et traversa la cellule pour se soulager. Quand il se retourna finalement pour rejoindre leur coin habituel, ses yeux aperçurent un morceau de bois dans l'ombre. Ca ressemblait à une baguette. Une baguette ? Clignant des yeux de surprise, Snape fit un pas vers la chose et se pencha en avant pour la ramasser. Mais juste comme sa main l'atteignait, il s'arrêta. Non. Ce n'était pas une baguette, bien sûr. C'était juste la torche qu'ils avaient jetée il y a quelques jours. Quel dommage… pendant un court instant, il avait cru qu'il y avait encore un espoir… Mais apparemment non.
Il pouvait parfaitement comprendre le souhait exaspéré d'Harry d'être libre. Cette révélation, ajoutée aux événements des jours précédents, le menait à être prêt à partager sa vie avec Harry. Et même s'ils avaient tort dans leur conclusion, ça n'importait pas vraiment. Il avait réalisé il y a quelques jours qu'il aimait Harry pour lui-même, pas pour Quietus.
Quand il s'assit à côté du garçon, Harry ouvrit la bouche.
« Qu'est-ce que tu as vu ? »
« Juste la torche… » Snape grimaça, fatigué. « Pendant un instant, j'ai cru que j'avais vu une baguette… »
« Une baguette… » Répéta Harry d'une voix pleine d'espoir. « Severus, sais-tu quelque chose à propos de la fabrication des baguettes ? »
Snape acquiesça.
« Quelques petites choses. Je ne suis pas un expert de la fabrication des baguettes et je suis sûr qu'Ollivander me tuerait s'il entendait mon explication… mais je te dirai ce que je sais. »
« Très bien. » Harry se concentra sur les paroles de Snape pour éloigner son esprit du futur proche et redoutable.
« Faire une baguette requiert quatre composants : un morceau de bois, un morceau d'une créature magique, une potion spéciale et la capacité de faire de la magie sans-baguette pour le fabriquant de la baguette. Et, bien sûr, il y a quelques ustensiles moins importants pour assembler le bois et l'élément magique. »
« Quel sorte d'arbre peut être utilisée ? »
« Toutes. Il y en a qui sont plus populaires, mais… ça n'a pas vraiment d'importance. Chaque plante a ses propriétés magiques, même les plantes habituelles et bien connues. Comme tu ne l'as probablement pas remarqué. »
« Quoi ? »
« Je l'ai mentionnée au moins dix fois en cours. Chaque plante a des propriétés magiques. Je ne sais pas s'il existe une plante que je n'ai jamais employée dans mes potions… »
Harry s'éclaircit la gorge.
« A propos des baguettes, Severus… »
« Gamin impertinent… » Soupira Snape, mais il continua. « Donc ? Que veux-tu savoir d'autre ? »
« Heu… Je ne suis pas sûr que tous les animaux soient des créatures magiques… »
« Potter, c'est impossible. Je te l'ai dit un nombre incalculable de fois : les animaux peuvent être divisés en deux groupes, comme les humains : les créatures magiques et les créatures non-magiques. Si tu veux fabriquer une baguette, tu peux seulement utiliser les créatures magiques. Rien d'autre. »
« Je vois… » Acquiesça Harry. « Et la potion que l'on doit employer ? »
Snape leva un sourcil.
« M. Potter, allez-vous bien ? » Demanda-t-il avec une fausse curiosité.
« Pourquoi ? »
« Tu m'interroges à propos de quelque chose relié à la fabrication des potions. Es-tu sûr de vouloir en entendre parler ? Je ne veux pas que tu fasses une overdose… »
« Bien sûr, monsieur. » Acquiesça Harry sérieusement en ignorant la remarque sarcastique. « Et je crois me souvenir que nous avons déjà eu une conversation à propos des potions, n'est-ce pas ? Cette… Potion de Flamme ou quelque chose comme ça… »
« La potion de Lumière. » Corrigea immédiatement le Maître des Potions. « Oui, je me rappelle. Peux-tu citer les ingrédients ? »
« Heu… voyons voir… du soufre et du charbon de bois, en poudre, tous les deux… de l'huile de, je pense… tournesol ? Plume de phœnix et… et… Je ne peux pas me rappeler, désolé. »
« Penses à un animal lié au feu. »
« Dragon ? Ah, oui. Dents de dragon. »
« Très bien. Je n'y crois pas. Harry Potter et la fabrication des potions… Je suis choqué. »
« Ca doit être de famille. » Le visage d'Harry se fendit d'un sourire. Snape éclata de rire et secoua la tête, amusé.
« De famille, hein ? »
« Quoi encore ? » Grimaça Harry, et faussement curieux, il donna un coup de coude à Severus. « Continue, alors ! Je ne veux pas manquer un mot ! »
Snape leva les yeux au ciel, mais continua.
« La potion exigée pour faire une baguette est très semblable à la Potion de Lumière. Les ingrédients les plus importants sont la plume de phœnix et la poudre de souff… Harry ! » Hurla-il soudainement, excité. « Apportes-moi cette maudite torche, s'il te plait ! »
Harry se leva en gémissant et traversa la cellule jusqu'à l'endroit où se trouvait la torche. Il souleva le morceau de bois, l'examina complètement et, haussant les épaules, il l'apporta au Maître des Potions agité.
« La voici. » Il la tendit avec une expression interrogative sur le visage.
« Je ne peux pas le prendre. » Snape secoua la tête. « Mais j'ai une idée. Tu peux faire de la magie sans-baguette, n'est-ce pas, Harry ? »
« Oui, en quelque sorte… » L'image de la Tante Marge flottant dans la salle à manger des Dursley s'imposa à Harry. Il ricana.
« Très bien. » Le professeur, au contraire, restait extrêmement sérieux. « Maintenant Harry, je pense que nous avons la chance de tester notre… lien. »
« Quoi ? » La mâchoire de Harry se décrocha et il regarda Snape comme s'il était devenu fou.
« Es-tu sourd, mon garçon ? J'ai dit que nous pouvons tester si nous sommes apparentés ou non. »
Harry acquiesça, incertain.
« Très bien. Mais… quel rapport avec cette torche ? Et mes capacités de magie sans-baguette ? »
« Harry, écoutes-moi. Les sorciers n'utilisent généralement pas d'ingrédients humains comme élément magique dans des leurs baguettes parce que ça rend la baguette un petit peu… capricieuse. »
« Nous pouvons utiliser des ingrédients humains ? » Harry resta bouche-bée, totalement incrédule. Puis, ça lui revint. « La baguette de Fleur ! » Cria-t-il d'excitation.
« Quoi ? » Ce fut au tour de Severus de s'interroger.
« L'année dernière… Le Tournoi des Trois Sorciers. Quand tu as voulu me tuer avec une potion, Colin m'a sauvé, quand il m'a emmené à la Cérémonie des Baguettes. Là-bas, Fleur était là aussi et l'ingrédient de sa baguette était un cheveu de sa grand-mère. »
« C'est pourquoi j'ai dit que nous pouvions tester notre relation, Harry. Tu peux utiliser un ingrédient humain pour ta baguette, si tu es assez proche de la sorcière ou du sorcier duquel il provient. »
« Severus, tu veux dire que si nous sommes reliés, nous aurons une baguette… ? » Harry était abasourdi.
« Non. Nous aurons une imitation de baguette. »
« Je ne comprends pas. »
« Ce ne sera pas une vraie baguette, Harry. Tu ne peux pas utiliser ce morceau de bois avec précision. Tu peux assommer quelqu'un ou briser une porte, un mur peut-être à deux mais tu ne peux pas l'utiliser pour disons, me faire léviter. »
« Je vois… » les yeux de Harry pétillèrent. « Alors essayons-là. Prends un de mes cheveux et… »
« Harry, Tu dois le faire. Mes mains ne sont pas en état… »
« Désolé. » Harry avala sa salive, se sentant coupable. « Cela veut dire que je devrais aussi me servir de la baguette ? »
« Oui. Et tu dois aussi prendre un de mes cheveux ». Snape baissa sa tête et Harry arracha un cheveu aussi doucement qu'il put. « Il y a un trou dans cette fichue torche. » Dit Snape d'un air méprisant. « Mets-le dedans. Et bouche-le avec un peu de boue… c'est ça. »
« Et maintenant ? » Harry fixa Snape, attendant.
« Bien, le sort à présent. Je ne connais pas les paroles exactes : c'est un long sort latin. Mais l'important dans la magie c'est l'intention, pas les mots. Tu dois imaginer que ce morceau de bois dans ta main est une vraie baguette et tu dois le chauffer autant que tu peux avec ta magie. La baguette est prête quand une petite flamme apparaît au sommet, et qu'elle commence à se refroidir d'elle-même. Mais Harry… » Snape regarda le garçon dans les yeux. « Cela ne marchera que si nous sommes apparentés. »
« Et si je suis capable de lancer un sort que je ne connais même pas. »
« Nous n'avons rien à perdre. » Dit Snape à voix basse.
« Nous avons tout à perdre. »
Ils se fixèrent pendant un long moment, puis Snape acquiesça.
« Très bien. Essaye. »
Harry leva la torche et la regarda. Toute cette situation aurait été ridicule si elle n'avait pas été suspendue entre la vie et la mort. Il soupira, ferma les yeux et tint fermement la torche. Il essaya de penser que c'était une baguette, mais il n'y parvint pas. Il ressassait ses propres doutes, sa faiblesse, et sa fatigue mais en réalité il ne savait pas quoi penser, que faire.
Et s'il était juste Harry Potter, et non pas le prétendu fils de Quietus Snape ?
La torche trembla dans sa main.
Snape regarda le garçon lutter, mais il ne pouvait pas l'aider. Leur seule chance était dans sa main, mais il ne pouvait pas blâmer le garçon pour ses doutes. Il avait lui aussi les siens. Il doutait de l'utilité de son idée, de leur relation, des capacités d'Harry. Ce n'était pas facile.
Finalement, Harry rouvrit les yeux.
« Je ne peux pas le faire, Severus. » Dit-il tristement. Il s'agenouilla, laissa tomber faiblement la torche et demanda, « Si je suis vraiment le fils de ton frère, pourquoi est-ce que je ressemble à James Potter ? »
Snape hocha la tête de compréhension. La réponse était évidente pour lui, mais Harry ne connaissait pas la haute magie et cela en était une très élevée.
« C'est une magie qui ressemble à celle de ta mère. Une forme d'amour. Comme l'amour de ta mère fut capable de te sauver la vie, l'amour que James Potter te portait et son sacrifice a fait de toi son véritable fils. Son fils dans presque tous les sens du terme. Tu as hérité de ses qualités, ses traits… »
« Mon Patronus est… Prongs… c'est lui… dans sa forme animagus. »
« Oui. » Acquiesça Snape. « C'est logique. Il t'a sauvé la vie et, depuis, son amour te protège – et le Patronus est une sorte d'expression de cette protection. Harry. » Il sourit pour rassurer le garçon. « Dans un certain sens, tu es le fils de trois grands sorciers… »
« Mais ça veut aussi dire qu'au lieu d'être orphelin de deux parents, je le suis de trois… » Harry finit la phrase et Snape tressaillit au ton amer.
« Harry… » Il essaya de dire quelque chose de rassurant, mais Harry l'interrompit.
« Désolé. Je faisais juste… » mais Snape, combattant sa propre douleur, plaça une main sur l'épaule de Harry.
« Harry, te souviens-tu de la discussion que nous avons eu… quand nous sommes revenus de l'autre cellule ? » Il n'attendit pas la réponse et continua, « Tu te souviens de ce que je t'ai dit ? Ce qui est arrivé dans le passé, tes parents importent peu. Si nous sortons d'ici, je t'assure que je serais là pour toi… comme un… un parent, si tu veux. »
Les derniers mots étaient à peine prononcés, mais Harry les entendit parfaitement. Il leva les yeux sur le Maître des Potions, sourit, prit la torche dans sa main, se remémorant les moments où il tenait sa baguette, la première sensation qu'il avait eue en la tenant dans la boutique d'Ollivander, la chaleur qu'il avait ressentie dans son corps et les étincelles, et il souhaita de toutes ses forces que le morceau de bois dans sa main deviendrait une baguette qu'il pourrait utiliser pour les sortir de ce puits de cet enfer mortel… Il pensa à ses parents ensuite… leurs vies et leur sacrifice pour lui, et cet amour lui donna une nouvelle impression brûlante, comme l'attention de Snape les jours précédents…
De l'amour, de l'attention et une famille…
De la chaleur et de la lumière…
Tout ce à quoi il soupirait…
Le bâton dans sa main devint de plus en plus chaud, et lorsqu'il le leva, des étincelles dansaient dans l'obscurité de la cellule… sa température augmentait encore. Harry pouvait sentir sa chair brûler, et cela le blessa, quoique la douleur ne soit rien en comparaison de celles subies dans les chambres de torture…
Chaud, de plus en plus brûlant… Cela commença à brûler encore plus, il pouvait difficilement le tenir, et allait le lâcher quand la sensation de brûlure s'arrêta.
Harry ouvrit les yeux. Il ne savait pas quand il les avait fermés, peut-être lorsque la douleur avait commencé à le submerger… Et ce qu'il vit, réchauffa son cœur de joie et d'espoir.
Au bout du bâton, une petite flamme bleue et faible ondulait et lorsqu'il bougea sa main un autre jet d'étincelles en émana. Harry fixa la flamme, les yeux grands ouverts, comme les petits enfants devant le sapin de Noël. En fait, ses sentiments étaient eux aussi similaires.
« Ca marche, » Murmura-t-il d'un ton roque et il cligna des yeux, « Oncle Severus. »
« Je n'ai jamais pensé devoir accueillir un neveu dans la famille, Harry », Snape sourit et lutta pour sortir de sa rêverie. « Mais nous devons nous dépêcher. » Dit-il et avec l'aide du mur, il se leva. « Nous n'avons qu'une seule possibilité si nous voulons nous tirer d'ici. Nous devons aller à mon laboratoire au troisième étage. »
« Pourquoi ? » Harry ne voulait pas en croire ses oreilles. Ils devaient faire un voyage inutile, juste parce que Severus pensait que…
« Il y a un escalier à la fin du couloir qui y mène directement. Dans mon laboratoire, j'ai quelques potions utiles pour améliorer notre forme et nous serons en état de nous enfuir. Et là-bas, j'ai une chose, une chose que je ne veux pas laisser ici : la baguette de Quietus. La garantie de notre fuite. »
« Alors Dumbeldore a décidé de venir sauver ses pions favoris. » Le sourire sur le visage de Voldemort était repoussant. Même Lucius Mafoy tressaillit. « Le timing est excellent ! J'ai une merveilleuse surprise pour eux. Pour Dumbledore et tout son Ordre. »
Il tourna la tête vers un grand homme brun, qui opina du chef en réponse.
« Bien… le piège est tendu. » Il leva ses mains et soudain, il sembla plus grand et plus menaçant qu'auparavant. « Ce soir, nous aurons un double évènement à fêter. Harry Potter ne sera plus un obstacle entre moi et la communauté sorcière… Quant à l'Ordre… ce ne sera plus une menace pour longtemps. »
Vous ne vousy attendiez pas à ça, hein? Une réaction?
Merci à A.D. vs A.V (Pourquoi on te pardonnerait pas? C'est pas obligatoire! Et non, c'était pas la mort de Quietus! Mais c'est pas la peine d'aller bouder...), Tyto27 (Tsss... les gens qui ne lisent pas les notes de début de chapitre... De rien et en espérant que ce chapitre t'as plu aussi), jenni944 (Et oui, tout arrive maintenant... La rentrée... rien que d'y penser...) et gigiblue (Ca fait plaisir de voir autant d'enthousiasme! Alors, as-tu résisté à la tentation ou bien as-tu corrompu la dite Dédé?) pour leurs reviews.
