Titre: Happy Days in Hell

Auteur: enahma

Traductrices: Thamril et Méphisto

Disclaimer : Comme vous vous en doutez, rien ne nous appartient. Le monde d'Harry Potter est à J.K.Rowling et l'histoire à enahma.

Note : Pas de spoilers du tome 5.

Chapitre 15 - Dire au revoir… et bienvenue

Nothing lasts forever

But some things end too soon

Now those fields of fascination

Are just dull and empty rooms...

But, oh, that luck what did it show

Close the book,

now we will never know...

(Chris Rea)


Le jour suivant ressembla à un brouillard complet pour Snape. Des hommes et des femmes venaient du monde entier, leurs masques de peine dissimulant l'indifférence, la curiosité, la crainte, et parfois même la joie et le soulagement, et ces visites officielles dans la morgue…

« Que pouvons-nous faire maintenant ? » Etait la question la plus fréquemment posée.

« Il n'était sûrement pas si fort si un simple Sort de Mort a pu le tuer… Peut-être qu'il n'était pas notre sauveur… » Etait une autre opinion populaire.

« J'ai entendu que Vous-Savez-Qui l'avait torturé à mort… » Disaient les mieux informés.

« Il a été torturé pendant deux semaines… » Ajoutaient ceux qui avaient de la famille au Ministère.

« Mon cousin travaille au Ministère et il a entendu que Potter voulait devenir le nouveau Seigneur des Ténèbres et que c'était la raison pour laquelle Vous-Savez-Qui voulait le tuer… » C'était la pire. Snape devinait que c'était l'opinion de Fudge. Cependant, il fallait ajouter que, bien sûr, lui, Severus Snape, était celui qui avait tué le garçon. Et bien, dans ce cas, il y avait la question d'est-ce que le Maître des Potions avait bien fait de le tuer ou pas.

Il y avait tant de phrases comme celles-ci, un nombre incalculable. Après quelques heures, Snape abandonna et se retira vers ses donjons pour être seul jusqu'à la nuit. La dernière nuit avec Harry avant l'enterrement… Son cœur se serra. Il s'assit devant la cheminée et regarda l'obscurité pendant des heures. Après un moment, Black vint avec cette petite fille embarrassante et il se sauva de ses propres quartiers, allant errer dans la Forêt Interdite pendant de longues heures. Il souhaitait tellement désespérément parler à Dumbledore, mais le Directeur était trop occupé par les préparations de l'enterrement pour avoir du temps à lui consacrer.

Il voulait lui demander des comptes à propos de la relation secrète entre lui et Harry, lui demander ses raisons de l'avoir cachée pendant quinze ans. Mais il devait attendre. Après les funérailles… il demanderait tout. Il méritait quelques réponses. Ou plutôt : il méritait de connaître toutes les réponses. Il n'était plus un espion. Il était libre de connaître les informations cachées maintenant. Ca ne mettrait plus en danger l'Ordre ou le Côté Lumineux.

Et pourtant… S'il ne méritait toujours pas de se battre pour le Côté Lumineux ? Etait-il réellement lumineux ? Avant sa captivité commune avec Harry, Snape se considérait comme un bâtard froid et sans-cœur qui avait changé de côté pour une simple raison égoïste et qui n'était pas convaincu de l'exactitude des idéaux de Dumbledore et de ses partisans. En réalité, il pensait auparavant que le fait le plus important dans la vie était la puissance et, après être devenu 'lumineux', il avait juste essayé de trouver cette puissance dans autre chose que la magie noire… et il avait même réussi. Mais Harry l'avait fait réaliser d'autres choses. La première était sa relation avec Quietus, le fait que son amour pour son frère l'ait rendu capable de quitter le Bâtard Suprême définitivement. Il avait aimé quelqu'un plus que la puissance. Et sa raison de changer de côté n'avait pas été si égoïste : il avait le rôle le plus dur et le plus rude : espionner au lieu de simplement se venger de ses parents ou de Voldemort.

Mais… est-ce que ça signifiait qu'il était lumineux ? Qu'il méritait de combattre du Côté Lumineux ?

Non.

Sûrement pas. Un simple acte ne pouvait pas être assez pour le faire devenir lumineux. Il était un enfant sombre né d'une famille sombre, coupable de péchés affreux, ne méritant la confiance de personne, comme il ne méritait pas la confiance d'Harry - il avait trahi le gosse en le laissant en arrière…

Une voix soudaine et étrange interrompit ses sombres pensées. Quelqu'un près de lui… hurlait ? Un loup-garou ? Pendant un instant, Snape fut effrayé, puis il sortit sa baguette, la pointa vers l'origine du bruit qu'il avait entendu et attendit. Rien ne se passa. Est-ce que quelqu'un était là au moins ? Il soupira et décida de regarder un peu autour juste pour vérifier si…

Il y avait une petite clairière devant lui. Et il y avait Hagrid. Hagrid était là avec son horrible chien, assis derrière un arbre, appuyé contre le tronc et pleurant désespérément. Le demi-géant enroula étroitement ses bras autour de l'immense chien, enfouit son visage dans son cou et pleura, sanglota, hurla de douleur.

Le premier acte sincère de peine que Snape avait vu depuis des jours. En le voyant, il resta juste figé à l'opposé de la clairière. Hagrid ne sembla pas le remarquer. Snape savait que son collègue était une personne tout à fait du genre sentimental, qui n'était pas embarrassée pour pleurer devant une foule et le fait qu'il se cache de tous montra au Maître des Potions que ce qu'il voyait était beaucoup plus qu'un simple acte de sentimentalisme. C'était de la souffrance, profonde comme la sienne, douloureuse et exaspérée comme la sienne…

Pendant qu'il se tenait là, regardant le demi-géant, il sentit une certaine sorte d'envie : il enviait Hagrid d'être capable de pleurer, de craquer, de laisser ses sentiments sortir de cette façon. Lui-même rêvait de pleurer, de laisser les larmes couler sur visage jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer, penser, vivre… et il ne pouvait pas, peut-être qu'il ne pourrait jamais. Ca devait être sa punition. Il ne trouverait jamais la paix qu'il recherchait. Il ne trouverait jamais la rédemption.

Son cœur était aussi dur que la pierre. Il était sombre. Il appartenait à l'obscurité.

Harry, peut-être, aurait pu le sauver. Mais maintenant, Harry était mort et il restait dans l'obscurité dans tous les sens de ce foutu mot. Et ça faisait mal. Ca faisait plus mal que les sorts et les tortures des jours précédents, plus mal que dix mille Doloris et Tormenta simultanés. C'était comme observer les tortures d'Harry sans pouvoir rien faire…

Les tortures d'Harry… Et après celles-ci, il avait soulevé le corps du garçon, était retourné dans la cellule et Harry s'était réveillé, il s'était toujours réveillé, il avait été extrêmement fort et plein de vie - était-ce en raison de la quantité d'amour qui l'entourait à cause du sacrifice de ses parents ? Il ne savait pas, il s'en moquait, ce qui importait était le fait qu'Harry se soit réveillé encore et encore…

Soudain, il sentit une truffe humide le flairant sur son visage et entendit une voix douce venant de haut.

« Allez-vous bien professeur ? »

Il voulait furieusement répondre sèchement quelque chose d'hostile, quand il se rendit compte qu'il était agenouillé sur le sol, le visage enfoui dans les mains, tremblant. Ca devait être ce maudit chien qui avait mené Hagrid jusqu'à lui.

« Laissez-moi seul, Hagrid. » Dit-il finalement aussi doucement qu'il le pouvait. Puis, il ajouta, « S'il vous plait. »

Hagrid resta pourtant là pendant un moment, puis il se retourna et partit.

Snape se ressaisit et se leva. Il devait être fort au moins jusqu'au lendemain soir. Alors, après l'enterrement, il aurait assez de temps pour s'affliger, pour craquer ou pour tout ce qu'il voulait. Juste un jour à tenir. Juste un jour pour être prêt, pour montrer au monde qu'il était toujours la personne qu'il avait toujours été, rien d'autre n'importait. Tout le monde savait qu'il avait été avec Potter dans cet enfer grâce à la 'discrétion' du Ministère. Maintenant, ils chercheraient tous des signes pour découvrir ce qui s'était précisément passé entre eux deux et ce que le Bâtard leur avait fait.

Dignité jusqu'à la fin. S'il pouvait survivre et préserver sa dignité devant Voldemort, il n'échouerait pas devant des idiots stupides et fouineurs. Non.

Il ne deviendrait pas un bébé pleurnicheur, un fou furieux ou un héros au cœur brisé. Il resterait ce qu'il avait toujours été : Severus Nobilus (NOBILUS bon sang !) Snape, Maître des Potions de premier rang, professeur de Poudlard, Directeur de la Maison de Serpentard (oui, bien sûr qu'il en resterait le directeur !), fier et menaçant comme toujours, le bâtard graisseux et méchant, l'éternel solitaire.

Il errait dans la forêt, perdu dans ses pensées, depuis de longues heures, mais quand il revint finalement à l'école, il vit que la foule n'avait pas diminué et avait, au contraire, certainement augmentée, et dans le Hall d'entrée un grand groupe familier aux cheveux roux était debout, comme s'ils n'attendaient que lui.

Les Weasley. Les amis d'Harry.

Ils n'avaient pas beaucoup parlé d'eux pendant leur captivité, peut-être parce que c'était Snape qui avait toujours raconté des histoires, mais il pouvait entendre dans la voix d'Harry à chaque fois qu'il les avait mentionnés combien il s'inquiétait pour ses amis, principalement pour Ron Weasley et Mlle Granger… Il y avait plus de gens, il était en quelque sorte obligé de dire quelque chose. Pourquoi ? Il ne se sentait pas prêt pour un tel spectacle, non, il n'était pas prêt, pas du tout !

En réalité, il ne pouvait toujours pas supporter le jeune Weasley, il était trop semblable à Black. Des émotions et des décisions soudaines, beaucoup d'apitoiement sur lui-même et un manque complet de capacités extraordinaires (ou juste ordinaires)… Ok, peut-être qu'il était trop dur en le jugeant ainsi, mais il ne pouvait pas s'en empêcher.

Quand ils remarquèrent la grande silhouette du professeur entrant dans le hall, ils se turent.

Snape devint furieux alors que dix paires d'yeux se dirigeaient vers lui mais il ne dit rien, inclinant juste la tête vers eux pour les saluer, puis il se dirigea vers ses donjons. Mais avant de détourner son regard d'eux, il se sentit soudainement inconfortable. Il y avait quelque chose dans les yeux de Weasley, quelque chose d'apparenté à un dégoût profond, qui le frappa durement. La famille ne l'avait jamais aimé, ni les enfants, ni les parents, mais cette haine était trop soudaine et semblait exagérée.

Il haussa mentalement les épaules et continua son chemin, mais il fut soulagé quand il sortit finalement du hall. Il s'arrêta pendant un instant et inspira profondément pour se remettre du léger choc. Il s'appuya contre le mur et essaya de surmonter sa fatigue physique et psychologique. Son corps n'était pas encore parfaitement guéri, ses os étaient douloureux, ses cicatrices brûlantes, ses doigts souffrants, son esprit était confus et recherchait quelque chose, quelqu'un… quelqu'un qui faisait attention. Albus ? Peut-être. Mais Albus n'avait pas de temps pour lui. Pas encore.

En réalité, il voulait Harry. Juste pour être là, rien d'autre.

Harry.

Après avoir pris une douche et changé de robe, il retournerait dans la morgue. Il espérait que personne d'autre ne voulait rendre visite au garçon mort la nuit.


« Es-tu sûr que nous pouvons… ? » Demanda Hermione d'une voix tremblante.

« Je me moque de savoir si c'est permis ou non. C'était mon meilleur ami. Je veux le voir pour la dernière fois dans ma vie et je me moque de ce que le Directeur ou mes parents diront s'ils le découvrent. Je m'en moque ! Ne peux-tu pas comprendre ? » Les derniers mots semblaient plutôt hystériques mais Ron n'y faisait pas attention. Il tremblait depuis qu'il avait appris les nouvelles terrifiantes à propos d'Harry, quand son père était revenu de son travail au Ministère il y a quelques heures…

Et il ne pouvait tout simplement pas le croire.

Harry - mort ?

Comment cela pouvait-il être vrai ?

Harry ne pouvait pas être mort, n'est-ce pas ? Il avait survécu à tout. Il avait survécu à la rencontre avec Voldemort en première année, à la Chambre des Secrets, aux Détraqueurs, à de nombreux accidents de Quidditch, au Tournoi des Trois Sorciers, il avait survécu à sa trahison l'année dernière aussi, il frissonna à cette pensée, et donc, il ne pouvait pas mourir. Non. Il ne pouvait simplement pas ! Il avait toujours été le Survivant, le Garçon Qui Avait Toujours Survécu.

Ron était déterminé à voir Harry avant… avant l'enterrement. Avant que la terre ne le recouvre complètement, avant qu'il ne dise un au-revoir final au monde.

Ses parents n'étaient pas d'accord avec son idée mais il s'en moquait. Il voulait voir Harry pour être sûr, pour pouvoir faire face à ce fait.

Mais… comment ? Pourquoi ?

Il traînait une Hermione choquée et protestante derrière lui.

Et ils s'arrêtèrent devant la porte de la morgue, redoutant de voir ce qui les attendait réellement.

« Je ne peux pas… » Hermione gémit de souffrance. « Ron, je ne veux pas le voir mort. Je ne veux pas le croire. Non, s'il te plait, non. »

« Nous le devons, 'Mione… Si nous recherchons la certitude, nous devons voir si c'est vrai… »

« Nous n'aurons plus d'espoir après cela, Ron… » Parvint-elle à prononcer, sa gorge était tellement serrée qu'elle pouvait à peine respirer.

« Je veux être sûr. Je ne fais pas confiance à Dumbledore… ou au Ministère. Plus maintenant. » Dit Ron alors qu'il pensait aux choses que Percy leur avait révélées en secret il y a quelques jours. Ses parents se comportaient de manière si étrange… Il ne savait pas s'il devait partager cette information spéciale avec Hermione ou non. Il inspira profondément et ouvrit lentement la porte pour éviter de faire du bruit.

« Ron… » Il pouvait entendre la voix de son amie le supplier, mais il n'y fit pas attention, entrant dans la salle sombre. Il y avait seulement deux torches allumées dans l'obscurité et, au centre de la salle, se trouvait le catafalque et dessus… Il y avait Harry.

Définitivement Harry. Il ne pouvait pas le confondre avec quelqu'un d'autre.

La scène le choqua tellement qu'il dut prendre une profonde respiration. Harry, qui n'avait eu ni famille, ni chaleur dans sa vie. Juste lui et Hermione… Et ils avaient juste été des enfants stupides…

Respire, s'ordonna-t-il.

Harry, dont il avait toujours été jaloux.

Respire !

Harry qu'il avait trahi.

Respire !

Harry qu'il n'avait jamais aimé autant qu'il le méritait…

Respire.

Harry qui avait juste été un être humain comme tout le monde, y compris lui.

Respire.

Harry, qu'il avait toujours cru supérieur à tout le monde.

Et il était simplement humain. Plein de sentiments. Plein d'intentions. De souhaits. De douleurs. De faiblesses.

Et maintenant, il était mort.

Harry… Inspirations profondes encore et encore. Sa respiration était devenue plus rapide jusqu'à ce que la pièce commence à tourner autour de lui.

Harry était mort. Maintenant, une partie de sa vie avait prit fin. Abruptement et brutalement. Et il savait que plus rien ne serait comme avant.

Harry était mort. La guerre avait commencé. L'enfance leur était arrachée, une fois pour toutes. Il s'effondra sur le sol, inconscient.

Quand Hermione entendit le 'coup' silencieux provenant de la pièce, elle suspecta que quelque chose à l'intérieur avait mal tourné. Rassemblant toute la volonté qu'elle possédait, elle entra dans la salle en s'encourageant. Elle osa seulement jeter un court regard vers le corps se trouvant sur la bière et fit un pas vers le corps effondré de Ron.

« Ron, Ron. » Appela-t-elle, effrayée, saisissant son épaule. « Réveille-toi, Ron, s'il te plait… »

Mais Ron ne se réveillait pas et Hermione commença à désespérer. Ron avait besoin d'aide mais elle ne voulait pas laisser son ami . Quand elle le vérifia s'il allait bien, elle constata qu'il respirait toujours, trop rapidement, et que son pouls s'emballait.

« Ron. » Essaya-t-elle encore en secouant le corps sans connaissance. « Réveille-toi, Ron. » Mais les derniers mots furent dits alors qu'elle était dans un état de semi-panique.

Elle commença à trembler. Elle était seule avec ses deux amis, l'un d'eux allongé mort, l'autre allongé sans connaissance et elle était soudainement forcée de penser et d'agir comme un adulte, mais elle ne pouvait pas. Non, pas maintenant, pas dans ces circonstances.

Elle sentit de chaudes larmes couler sur ses joues.

« Ron, s'il te plait… » Murmura-t-elle et, quand elle leva les yeux, elle ajouta « Harry, s'il te plait, n'importe qui… »

Et elle commença à sangloter désespérément.

Harry était déjà mort. Est-ce que Ron allait mourir aussi ?

Elle secoua Ron encore et encore, en sanglotant.

« Ron, Harry, s'il vous plait. » Son corps tremblait violemment. « S'il vous plait, s'il vous plait… » Elle ne pouvait plus voir, les larmes brouillant sa vue et le monde entier devint un grand brouillard autour d'elle. La lumière vacillante de la torche, le visage paisible d'Harry et le corps sans vie de Ron… Elle commença à sangloter plus fortement et toutes les émotions refoulées de la journée éclatèrent. Le visage d'Arthur Weasley alors qu'il disait simplement : 'Harry est mort.' La protestation têtue de Ron : 'Ce ne peut pas être vrai ! Papa ! Dis-moi que tu…' Les visages choqués de ses parents, les regards nerveux des Weasley (elle suspectait qu'ils lui cachaient quelque chose). Et leur voyage à Poudlard, le court entretien avec le directeur… Comme si tout était arrivé à quelqu'un d'autre et qu'elle avait juste observé les événements… jusqu'à maintenant.

Elle voulait courir vers sa mère pour pleurer mais ses parents étaient allés chercher les Dursley pour l'enterrement… et elle devait faire quelque chose pour Ron, toujours inconscient… C'était juste trop.

Et Harry était vraiment mort. C'était certain.

Elle était agenouillée à côté de Ron, la tête baissée se secouant à chaque sanglot.

Soudain, elle sentit une main douce sur son épaule.

« Mlle Granger ? » Demanda une voix familière. « Que se passe-t-il ? »

« Ron… s'est évanoui… » Elle essaya de forcer les mots à sortir de sa gorge serrée, mais c'était extrêmement difficile. Elle pouvait à peine respirer. Sa voix était rauque et elle sentait sa langue trop lente pour parler.

Puis, le propriétaire de la voix familière souleva le corps de Ron, et quitta la pièce, mais ne pouvant pas se lever, elle s'assit sur ses genoux en regardant le vide, horrifiée. Elle pouvait entendre la voix d'avant parler avec l'infirmière de l'école avec des tons étouffés. Puis, à nouveau la main douce.

« Mlle Granger… il vaudrait mieux vous lever et aller vous coucher… Vous devrez être forte demain. »

Elle ne put s'empêcher de trembler encore plus en entendant ces mots. Demain - ce serait un point de non-retour dans sa vie : quelque chose prendrait fin pour toujours et rien ne serait ne serait plus pareil.

« Maman… » Marmonna-t-elle en pleurs. Elle voulait soudainement sa mère pour la câliner et pour pleurer comme elle le faisait quand elle était petite… Mais sa mère l'avait quittée dans la pire situation de sa vie. Quand ces pensées pénétrèrent dans son esprit, le cri devint plus dur et elle s'effondra par terre, comme Ron, la seule différence étant qu'elle était consciente, terriblement, bien qu'elle lutte pour perdre conscience, ce qui aurait mieux valu.

Puis, quelqu'un la souleva également, comme il l'avait fait avec Ron et elle fut portée hors de cette horrible pièce qu'elle ne voulait plus jamais revoir. Elle pressa son visage contre l'épaule de l'homme qui la portait, marmonnant des mots et des phrases sans sens. Et elle fut étendue sur un lit, et quelqu'un la recouvrit d'une couverture. Elle continuait à pleurer sans bruit.

« J'aurais besoin d'une potion de Sommeil Sans Rêve, Poppy. » Dit la voix familière.

« Juste une minute, Severus. » Soupira l'infirmière. « J'ai presque fini de fixer l'état du jeune Weasley. »

« Etait-ce le choc ? »

« Oui, il a hyper ventilé. En réalité, il n'aurait pas dû visiter la morgue au milieu de la nuit… »

« Harry était son meilleur ami. Il voulait le voir pour la dernière fois de sa vie, Poppy. » Répondit le Maître des Potions d'un ton amical peu familier et il essuya le visage d'Hermione avec un mouchoir.

« Il a de la chance que tu sois venu aussi… »

« Ouais… » C'était juste un murmure.

« Et Mlle Granger ? Quel est le problème avec elle ? » Demanda Madame Pomfresh.

« Elle est également choquée, je pense, bien qu'elle soit parvenue à rester consciente. Vous sentez-vous mieux, Mlle Granger ? »

Hermione acquiesça et regarda son professeur, incrédule. Pourquoi Snape agissait-il d'une manière tellement différente de d'habitude ? C'était tellement étrange... Mais dès qu'elle put à nouveau parler, elle tourna la tête vers le professeur de Potions.

« Monsieur, pourquoi êtes-vous venu à la morgue cette nuit ? » La question était à peine audible, mais Snape l'entendit parfaitement. Il tourna son regard vers la jeune fille et dit d'une voix étrange et distante : « Pour la même raison que Ronald Weasley. Je voulais dire au revoir à Harry aussi… »

Harry… Snape avait dit le prénom d'Harry deux fois… Et il était si triste… son comportement inhabituel était-il une conséquence du choc qu'il ressentait à cause de la mort d'Harry ? Dumbledore avait dit qu'ils avaient été dans la même cellule pendant deux semaines… Peut-être que le rigide professeur avait des sentiments comme tout le monde…

Après un moment, Snape lui donna un verre de potion à boire. Hermione le fit avec obéissance et s'étendit sur le lit. Mais avant de s'endormir, elle marmonna doucement.

« Merci, professeur… »

Snape sourit tristement et fit courir sa main dans les longs cheveux de la jeune fille.

« De rien. Et bonne nuit. »


Les efforts du Ministère pour cacher l'événement aux moldus avaient été totalement vains. La mort du célèbre Harry Potter avait choqué la communauté sorcière du monde entier, pas seulement en Angleterre. Et alors qu'à l'occasion de la Coupe du Monde de Quidditch, il y avait eu assez de temps pour prendre des arrangements appropriés pour les personnes arrivant, maintenant il n'y avait pas de temps pour cela. Les gens avaient commencé à arriver le jour avant l'enterrement et ils avaient pratiquement envahi Pré-au-Lard et même les villes et les villages moldus avoisinants. Cependant, Poudlard était réservé aux étudiants et à leur famille.

C'était complètement différent de l'enterrement de son frère, pensa Snape. Il y avait alors seulement eu quelques personnes présentes : les professeurs, quelques camarades de classe, quelques autres amis - et une Lily Evans brisée et triste accompagnée d'un James Potter pâle, et personne d'autre.

Quietus était né dans le silence, avait vécu dans le silence et était mort dans le silence. Et il n'avait jamais été déçu ou amer à ce sujet : Quietus aimait le silence.

Juste comme Harry. Cependant, le garçon avait toujours été forcé de vivre sous les feux des médias (maintenant Snape commençait à comprendre la décision de Dumbledore de le mettre chez les Dursley), jugé par sa cicatrice et non par le dévouement de sa mère… Et il n'avait jamais rien voulu sauf un endroit calme où retourner ; pour appartenir, pour être accepté, pour être aimé.

Trop tard.

Snape était assis dans la morgue à côté d'Harry et il restait seulement quelques minutes… Et ce serait fini…

« Severus, un moment, s'il te plait. » Il entendit soudain la voix de Dumbledore.

Merde ! Pas maintenant !

« Que voulez-vous, Albus ? » Il ne put s'empêcher de ricaner. Intérieurement, il se sentait complètement effrayé par les nouveaux événements. « Pourquoi ne pouvez-vous pas me laisser seul… »

« La famille d'Harry est là. Ils veulent te parler… »

Le ricanement de Snape s'approfondit. FAMILLE ? Les Dursley ? Ridicule. Il sauta sur ses pieds et sortit brusquement de la morgue, menaçant. Les Dursley. La famille qui avait fait de la vie d'Harry un enfer, plus que lui ne l'avait fait dans ses cours de Potions.

Mais au moment où son regard rencontra celui de Pétunia Dursley, il s'arrêta, choqué.

« Vous ? » Demanda-t-il, hésitant.

« VOUS ! » Cria la femme en retour.

Vernon devint soudainement extrêmement pâle et Dudley, voyant l'attitude inhabituelle de son père et l'homme grand, sombre et menaçant, essaya de se cacher derrière son dos. En vain.

Snape croisa les bras sur sa poitrine.

« Oui, moi. » Aboya-t-il froidement.

« Vous vous connaissez ? » Dumbledore était étonné. « Comment ? »

« Cet… homme était l'un de ceux qui ont attaqué ma famille. » Pétunia désigna de la tête la silhouette menaçante.

« Je n'étais pas un attaquant. J'ai sauvé la vie de votre sœur. » Répondit le Maître des Potions en colère.

« En effet. » Le visage de Pétunia devint rouge. « Et vous avez laissé là trois hommes morts et ma sœur en état de choc à cause de VOUS ! Pourquoi était-elle si bouleversée si vous l'avez réellement SAUVE ? Peut-être qu'elle voulait mourir, n'est-ce pas ? »

Snape lui lança un regard noir.

« Les raisons de sa mauvaise humeur ne sont pas vos affaires… »

« Vous êtes la principale raison pour laquelle je déteste votre… espèce, monstre. » La femme cracha le dernier mot avec colère. « Votre espèce a abattu mes parents. Vous étiez l'un d'eux. Un meurtrier. »

« J'ai tué ces trois hommes en me défendant… » Commença Snape, mais il fut interrompu.

« Donc, vous les avez TUES ! Ce n'est pas surprenant que Lily n'ai pas voulu revoir votre espèce… C'est dommage que… ce James Potter soit revenu la chercher, ce n'est pas surprenant qu'elle soit finalement morte ! »

« Comment osez… » Dit sèchement le Maître des Potions en colère, mais Pétunia l'interrompit à nouveau.

« La mort du garçon est également de la faute de votre espèce ! Si vous l'aviez laissé tranquille, il serait vivant… »

« Oui ! Il serait vivant enfermé dans un placard, méprisé et déprimé ! »

« Peut-être que vous avez raison, mais il serait VIVANT au contraire de ma stupide sœur et de son crâneur de mari ! »

« Exister et vivre ne sont pas les mêmes choses. » Grogna Snape, ses yeux brillant d'une lueur folle. Il perdait son calme. Il voulait continuer, mais la main de Dumbledore saisit fermement son bras.

« Severus, Mme Dursley, s'il vous plait… Ce n'est pas l'endroit pour parler de ces choses et sûrement pas de cette manière. » Il tourna son regard vers son collègue. « Nous avons tous fait des erreurs et des péchés envers Harry. Aucun de nous n'a le droit de juger les autres pour ses actes… »

Les paroles de Dumbledore semblaient douces, mais elles frappèrent le Maître des Potions furieux. Elles lui rappelaient ses fautes, son traitement et son comportement. Il baissa la tête et déglutit.

« Désolé, Albus. Je n'aurais pas dû hurler… »

Quand Mme Dursley sembla s'être calmée, elle haussa les épaules.

« Nous avons apporté ses… affaires avec nous. » Lâcha-t-elle finalement avec un soupçon de dégoût dans la voix. « Nous n'en avons pas besoin. »

« Merci. » Le directeur acquiesça poliment. « Quant aux coffres d'Harry : j'ai bloqué son compte à Gringotts. »

Quand Dumbledore regarda Snape, il haussa simplement les épaules.

« Que voulez-vous que je fasse, Albus ? Je n'ai pas besoin de son argent… »

A sa surprise, Mme Dursley murmura la même chose.

« Bien alors. » Soupira finalement Dumbledore. « Il restera bloqué jusqu'à ce que nous décidions quoi en faire… »


Il suffoquait quand ils déposèrent le petit corps fragile dans le cercueil. Il voulait pleurer, crier de douleur, hurler, il voulait qu'il revienne… Ses mains tremblaient, ses jambes chancelaient alors qu'il suivait Harry pour l'accompagner dans son dernier voyage… Il pouvait voir le jeune Weasley et Granger marcher à ses cotés, mais il s'en fichait. Il ne prêtait pas attention aux regards haineux de Weasley, à celui reconnaissant d'Hermione, il mettait juste un pied devant l'autre, sentant le support silencieux de Dumbledore à coté de lui.

Brouillard.

Douleur.

DOULEUR ! Incandescente tel du fer chauffé au rouge pressé sur sa poitrine. Tout faisait mal, plus que la souffrance physique pouvait le faire, plus qu'une dizaine de Doloris, plus que tous ce qu'il avait déjà ressenti.

Mais il continuait de marcher… Un homme qui allait à son bourreau… Il n'était pas condamné à mort, mais c'était comme si. Sa vie n'était rien d'autre qu'une longue agonie qui le mènerait à sa fin. Il était condamné à vivre. Oh combien… révoltant.

Et la tombe… Le tombeau des Potter : les vieux Potter avaient été enterrés là et plus tard James et Lily, qui était en fait l'amante de Quietus… Et maintenant, Harry SNAPE allait les rejoindre… Mais les Potter l'avaient mérité.

Bien sûr qu'ils l'avaient mérité !

Mais… Quietus l'aurait mérité aussi… Il avait le droit que son fils repose à coté de lui.

Mais Snape n'était pas capable d'ouvrir sa bouche pour protester.

Non. Harry se considérait lui-même comme le fils de Potter, il avait appris la vérité au sujet de Quietus et de Lily Evans une poignée d'heure avant sa mort… Oui, le tombeau des Potter était bien sa dernière maison.

Et puis après toute la procédure… L'oraison funèbre de Dumbledore, le long et ennuyeux discours du Ministre… Puis la descente du cercueil et les premières pierres qui frappaient le bois… Il dut s'appuyer contre le Directeur, il ne voulait pas s'écrouler en face de toute la communauté sorcière. Il, de toute manière, le fit aussi discrètement qu'il put, mais il vit que Black l'avait remarqué.

Le foutu chien était de l'autre coté de la tombe (il était déguisé avec du Polynectar) supporté par Fletcher, et ne semblait pas aller mieux que lui.

Granger tremblait de douleur, l'imbécile de Weasley d'un autre coté semblait figé et encore sous le choc. Snape espérait qu'il n'allait pas encore s'évanouir ici.

Pendant toute la procédure Snape ne put entendre ni voix ni bruit, il était totalement sourd, mais le son des cailloux frappant le bois étaient trop net et pénétra dans sa mémoire paralysée, causant plus de douleur que ce n'était possible.

Quand la terre recouvrit enfin le cercueil et que les invités commencèrent à s'en aller, Snape quitta le Directeur.

Il quitta tout le monde. Le besoin soudain et pressant de visiter la tombe abandonnée de son frère surpassa toutes les autres pensées. Il y alla donc.

La tombe était très à l'écart… SI abandonnée… Snape en eut honte. Il la visitait à peine, une fois par an, le deux décembre, pour se souvenir, pour renforcer sa décision de se battre contre le Coté Sombre… Il en avait besoin, il avait besoin de ce genre d'assurance dans sa vie solitaire. Cela lui donnait le pouvoir de rester ferme, peu importe combien il haïssait sa simple existence.

Il s'effondra au sol et il fut très reconnaissant que personne ne l'ait vu.

Il resta étendu sur son ventre pendant d'innombrables heures, le visage couvert par ses mains, luttant pour pleurer, pour le soulagement de pleurer, mais il ne pouvait pas pleurer…

POURQUOI ?

« Quietus, Quietus, pardonne-moi, j'ai échoué… C'est de ma faute si ton fils est mort. J'aurais dû mieux m'en occuper. J'aurais dû faire plus attention. J'aurais dû l'aimer plus. J'ai échoué… »

Encore et encore.

Et il ne sentit pas le soulagement et le soutien. Comme si Quietus avait décidé de le quitter purement et simplement. Avait-il seulement attendu son fils ? Ses doigts s'enfoncèrent dans la terre, griffèrent le sol, les pierres dans une douleur immense. IL AVAIT MAL !

Quietus l'avait abandonné. Il l'avait laissé seul, plus que toutes les autres fois. Comment était-il supposé continuer à vivre après ça ? Comment pouvait-il porter ce masque habituel (était-ce vraiment un masque ?) d'indifférence et de haine ? Il ne pouvait plus haïr… Il ne haïssait plus Voldemort, il ne haïssait plus Pettigrow, et il ne haïssait plus Dumbledore, non, plus maintenant.

« Severus, il est temps de retourner à l'école… » La voix douce de Dumbledore l'appelait dans l'obscurité de la nuit. « Il est tard. Tout le monde est parti. »

Le directeur l'aida à se relever.

« Même Quietus m'a abandonné, Albus », murmura-t-il la voix enrouée. « Même lui pense que je n'ai pas mérité un peu de paix… »

« Ssshhh, Severus, calme-toi… »

« Je ne peux pas, Albus » Cria-t-il désespérément. « Je ne peux pas ! Jusqu'à aujourd'hui, à chaque fois que j'allais voir Quietus, je… je me sentais réconforté et je recevais le pouvoir que je recherchais… et la paix, une paix fragile et faible, je pouvais la trouver ici, mais maintenant… »

« Tu es juste trop fatigué mentalement et émotionnellement, Severus. Tu trouveras la paix, crois-moi… »

« Comment puis-je vous croire, Albus ? »

Ils s'arrêtèrent. Le Directeur lança un regard surpris à son collègue.

« Pourquoi penses-tu que je ne suis plus digne de ta confiance ? »

Snape avait déjà ouvert sa bouche pour jeter une réponse avec colère à l'autre homme, mais il réalisa que quelqu'un pourrait les entendre donc il se tourna et haussa les épaules.

« Je vous le dirais quand nous pourrons parler librement. »

Un silence malsain s'installa entre eux.

« Donc, tu sais », soupira Dumbledore un moment plus tard.

Snape acquiesça.

« Comment ? »

« Albus », ricana-t-il avec impatience. « Nous avons eu deux semaines pour parler ? Et nous l'avons juste… deviné. »

« Donc… C'est LA raison pour laquelle tu te soucies de lui. » Le Directeur sembla tout d'un coup triste.

« Non, Albus », le Maître des Potions le fixa. « Vous avez tout faux. Si Harry n'avait pas été le garçon qu'il était, je me serais tout de même soucié de lui. Il… il était un garçon bien, Albus. Un enfant soucieux, aimant, avec un bon cœur. J'étais si heureux quand il a dit qu'il était content d'être apparenté à moi… » Il secoua la tête. Avait-ce encore de l'importance ?

Quand il atteignirent la porte d'entrée principale, Dumbledore s'arrêta et leva les yeux sur Snape.

« Je suis désolé, Severus », murmura-t-il.

« Et cela ne change pas le passé, Albus », répondit amèrement Snape et il se dirigea vers les donjons laissant le vieil homme derrière.

Alors qu'il entrait dans son salon heureusement libre de Black, il perdit, encore, contenance. Il tomba à genoux à coté d'une chaise, appuyant sa tête sur son bras.

C'était la fin.

La toute fin.

Que pouvait-il faire maintenant ?

Il était agenouillé là pendant de longues minutes quand un coup silencieux brisa le silence.

Il ne répondit pas.

La porte s'ouvrit derrière lui.

Seul le directeur était assez imprudent pour pénétrer dans son intimité.

« Laissez-moi tranquille, Albus. S'il vous plaît », marmonna-t-il dans ses paumes.

« Je ne suis pas le Directeur, Severus », c'était une voix familière, TROP FAMILIERE.

Il frissonna.

Génial ! Des cauchemars sans être endormi !

Il secoua la tête.

« Non. »

« Severus… »

« Non. »

« Monsieur… »

Maintenant, la voix était à coté de lui. Il leva sa tête du bras de la chaise, lentement et prudemment.

Puis il cligna des yeux.

Le mirage ne voulait pas partir. A coté de lui se tenait… Non, ce ne pouvait être vrai ! Harry était là. Vivant. Ou semblant juste vivant ?

« Qu'est-ce qu'il y a, Potter ? Vous avez décidé de vous joindre à Mimi Geignarde, au Baron Sanglant et à Peeves ? Ou vous avez décidé de me hanter ? » Demanda-t-il sèchement.

« Je suis vivant, Severus. Je ne suis pas mort. », La voix du garçon était calme, mais ses yeux étaient remplis de larmes. « J'ai supplié le Directeur qu'il te le dise mais il n'a pas voulu… »

« C'est impossible… J'ai vu ton corps. Tu étais à la morgue dans cette bière. Tu as été mis dans ce cercueil et tu as été enterré, je l'ai vu, chaque détail, JE L'AI VU ! » Hurla désespérément l'homme.

Puis… le garçon s'approcha et s'agenouilla à coté de Severus.

« Je suis vivant… »

Snape tendit sa main pour toucher son visage. Lentement. Prudemment. Espérant.

Ses doigts touchèrent un corps.

Ses paumes sentirent la chaleur. Et l'humidité : les larmes.

Les larmes couraient sur le visage de Harry.

« Je suis vivant, monsieur. »

« Harry… »

PUIS ça arriva. Comme si un mur, construit d'amertume, de tristesse, de désespoir et de douleur, s'effondrait en lui, il sentit à nouveau la vie… la vie, à nouveau. Il enroula ses bras fermement autour du garçon, il le pressa contre lui et pour la première fois depuis quinze ans il pleura. Pleura comme seul les hommes le font ; il tremblait fortement et silencieusement, ses larmes mouillaient la tête du garçon et ses épaules et il pleura encore et encore pendant d'innombrables minutes.

Et Harry l'étreignit en retour, serrant ses bras pour le réconforter.

« Je suis vivant, Severus. Je suis vivant. »


Merci à Raziel (Ben, t'as la réponse...), A.D vs A.V (T'aimais la mort d'Harry? Et bien, tant pis pour toi... ;-)), Tyto27 (Ca va ? Le choc est passé? Heu, sérieusement, qui aime le ministre?), jenni944 (Des idées sur Anne? Lesquelles? Quant à Harry...), city2 (Si Severus a réagit comme ça pour Anne, c'est parce qu'il est sortit avec la soeur de Sirius, Anne Black, qui a été tuée par les mangemorts. Chapitre 4 pour le moment où il le dit), edge (Pour Harry tu as ta réponse... Quant à Anne Black (la petite), c'est classé secret défense. Comme tout ce qui concerne la suite de la fic en fait ;-)), gigiblue (Chap 13 :l e chapitre 5? Tu voulais sans doute dire 15... Et pour les avants-première, c'est déjà fait puisque tu vas surle LJ. Chap 14 : je sais pas si tu l'avais déjà dit, mais de toute façon tu peux te répéter, personne ne t'en voudra. Au contraire...), Olorin (Un truc? Quel truc? C'est vachement bien de savoir ce que pense les lecteurs... surtout quand on connait la suite... enfin, as-tu eu ta réponse?) et Sun (Bienvenue, oh, nouvelle lectrice! En effet, c'est une traduction, et on est deux dessus... Il reste un chapitre dans cette partie, et après on passe aux autres... De la lecture en perspective...) pour leurs reviews.

Ben, voilà, ils sont de nouveau réunis, fallait pas s'inquiéter... Quoique...

Suite et fin de cette partie la semaine prochaine!