Merci à tout le monde pour les encouragements ! ^_^ 454 POWAAAAAA ! XD
Précieux
Scribouillarde : Shakes Kinder Pinguy
Mail : Mei_Fanel@hotmail.com
Couples : 4+5+4 (et 2x1x2)
Genre : Bodyguard p
Rating : PG-13
Résumé : Quatre a tendance à oublier qu'il est précieux, et Wu Fei a l'intention d'y remédier, qu'il le veuille ou non.
Disclaimer : Toujours pas miens, mais je les aime quand même. ^^
Note 1 : Gaia, Quat-chan, d'où tu me sors tout cet angst ? *horrifiée*
Note 2 : il est possible que vous ayez à remercier Shinia Marina pour la survie de ce chapitre…
Note 3 : en fait, oui, remerciez Shinia pour ce chapitre. * hume avec bonheur les odeurs de gâteau au chocolat qui viennent du four * Je suis un pingouin entretenu.
***
Chapitre un
Quatre signa la dernière feuille et referma le dossier. Il soupira, ferma les yeux et sentit une main sur son épaule. Rouvrant les paupières, il sourit à Sonia. Le beau visage de sa sœur aînée était grave, un peu soucieux.
_ Quelque chose ne va pas, grande sœur ? lui demanda-t-il.
_ C'est à moi de te poser cette question, Quatre, répondit-elle en s'appuyant sur le bureau en face de lui.
_ Je vais bien.
Sonia secoua la tête et le fixa de nouveau avec sérieux.
_ Ne me mens pas, petit frère.
_ Pardon, murmura Quatre.
Il détourna les yeux vers la baie vitrée, regardant le spectacle de L4. Un paysage qu'il n'avait pas vu depuis longtemps… Trop longtemps peut-être.
_ Sonia… Est-ce que tu me trouverais lâche si je refusais de continuer à représenter les Colonies ?
La jeune femme ne cilla pas, attendant que son frère continue. Quatre ne dirait pas une chose pareille s'il n'y avait pas réfléchi avant, si cela ne l'avait pas pesé pendant longtemps.
_ J'ai… j'ai l'impression de me perdre, continua Quatre dans un murmure. De ne plus avoir d'existence propre.
Il ferma les yeux, le souvenir des paroles impersonnelles de Wu Fei résonnait douloureusement au fond de lui.
_ Quatre… Quand tu as accepté tu le savais, dit calmement Sonia. Tu savais que ton rôle serait plus important que toi.
Quatre se crispa.
_ Mais je ne savais pas que ce serait pour si longtemps ! Je… je voulais juste aider à reconstruire les Colonies, à reconstruire la confiance entre la Terre et les Colonies. Mais ça continue, je ne m'en sors pas…
Sonia hocha la tête. La popularité de son petit frère et le pouvoir qu'il avait sur la foule faisait de lui un représentant idéal. Allah, c'était à peine si le Président des Colonies pouvait aller aux toilettes sans lui demander la permission avant ! Quatre avait été nommé une première fois, puis une seconde, une troisième… Et le serait une quatrième, quel que soit le résultat des élections. Quel que soit le président élu, celui-ci ne pouvait se passer du pouvoir de Quatre sur les Colons. Et ce pouvoir faisait peur à certains, ce qui expliquait les attentats dirigés contre le jeune homme. Assassiner Quatre serait plonger les Colonies dans le chaos : les tensions entre Colons et Terriens n'étaient pas apaisées et les uns et les autres se rejetteraient la faute…
Qu'il le veuille ou non, Quatre était en train de devenir le nouveau président Yuy.
_ Je… Je voudrais tout laisser tomber et me consacrer de nouveau à la Winner Corp., reprit Quatre.
_ Ça ne changerait rien, petit frère. Tu ne serais encore vu qu'à travers ton rôle. Crois-moi, je le sais…
Sonia avait été nommée " présidente remplaçante " lorsque Quatre avait accepté la fonction de représentant diplomatique des Colonies. Mais elle était à peine une image, un lien vers Quatre. Quelles que soient ses compétences à elle, si leurs partenaires n'avaient pas l'assurance de l'approbation de Quatre, elle ne pouvait rien faire. D'où la présence de son frère aujourd'hui, alors qu'il aurait dû profiter de ses rares jours de vacances pour se reposer.
_ Mais ce serait mon rôle ! répliqua le petit blond. Quelque chose que j'aurais choisi !
_ Tu as choisi d'accepter la nomination au poste de représentant, lui rappela doucement Sonia.
_ Oui… Je sais… mais je ne pensais pas que ça m'enfermerait autant… Maintenant, j'ai l'impression de ne plus avoir le choix. Qu'il ne s'agit plus que d'un chantage, " mais monsieur Winner, pensez aux Colonies ! Pensez à la Terre ! Pensez au peuple ! Pensez à la paix ! ".
Le regard de Quatre se durcit brutalement.
_ J'en ai assez, je veux penser à moi, maintenant !
Dès que les mots furent sortis de sa bouche, Quatre se figea et secoua la tête, les joues rouges.
_ Pardon… Je… ce n'est pas ce que je voulais dire.
Emue, Sonia se leva et attira Quatre contre elle. Oh si, petit frère, c'est exactement ce que tu voulais dire…
_ Je suis fatigué, murmura Quatre. Je suis fatigué, ça va passer…
Il ferma les yeux. Il ne pouvait oublier l'attitude de Wu Fei, ça avait fait si mal… ! Allah, il avait besoin de voir Trowa. Il fallait qu'il voit Trowa…
***
Quatre souffla sur le pissenlit d'un air absent, regardant les petites danseuses de pollen blanc s'envoler dans le ciel. Trowa ne dit rien il attendait que le blond se décide à expliquer ce qu'il avait vraiment sur le cœur. Quatre était arrivé la veille au cirque, un peu à l'improviste, prêt à partir au moindre signe qu'il dérangeait. Une vraie boule de nerfs et de tension.
Même si Trowa avait eu trop de travail pour s'occuper de lui, il aurait forcé son ami à rester : renvoyer Quatre dans l'état où il était…
Le blond n'était pas du genre à se plaindre. Il avait dit qu'il ne resterait pas longtemps, à peine deux jours avant de repartir travailler, mais Trowa était bien décidé à le garder ne serait-ce qu'une journée de plus. Quatre avait besoin de se détendre, et surtout de se confier.
Il avait parlé la nuit précédente, mais peu finalement, et pas du vrai problème. Il avait évoqué la possibilité de se retirer une bonne fois pour toute du monde de la politique, avait donné quelques arguments qui n'avaient convaincu ni Trowa, ni lui-même.
Quatre était fatigué, oui… Mais ce n'était pas tout. Quelque chose d'autre était à l'origine de ce découragement, quelque chose qui avait touché le blond là où ça faisait mal et Trowa ne le laisserait pas repartir avant que son ami n'ait fini par en parler.
Quatre se tourna vers lui et sourit. Ils s'étaient tous les deux éloignés du cirque pour aller s'asseoir contre un arbre dans un pré libéré pour la saison.
_ Vous êtes là pour combien de temps ? demanda-t-il en s'appuyant contre le châtain.
Celui-ci passa un bras autour de ses épaules et l'attira entre ses jambes pour l'entourer complètement. Quatre avait besoin de se sentir en sécurité pour parler à cœur ouvert.
_ Une semaine, répondit Trowa en laissant Quatre s'installer de manière plus confortable contre lui.
_ Et ensuite ?
_ On retourne dans les Colonies, près du cluster L2.
_ Oh.
Quatre ferma les yeux et appuya la tête sur l'épaule de Trowa. Ils gardèrent le silence quelques minutes, mais la patience du châtain fut récompensée.
_ Tu sais… commença Quatre doucement. Tu sais… Lady Une m'a forcé à prendre un garde du corps.
Trowa ne fit pas de commentaire une part de lui était extrêmement soulagée de cette nouvelle, une autre était furieuse contre la chef des Preventers pour ne pas avoir pris en compte les convictions du petit blond.
_ Parce que je suis les Colonies, reprit ce dernier avec un petit sourire dépréciatif. Je suis les Colonies… alors il faut me protéger.
Trowa serra une de ses mains avec tendresse et il sentit les doigts de Quatre se replier sur les siens comme un appel au secours.
_ C'est Wu Fei qui s'en occupe, ajouta le blond et Trowa se raidit involontairement.
Le véritable problème apparaissait enfin, et c'était le seul contre lequel le châtain était incapable de lutter. Il était le dernier à pouvoir rendre la situation positive…
_ Il doit me rejoindre dans trois jours, continua Quatre sur un ton neutre démenti par les battements rapides de son cœur.
Affolé. Quatre était affolé, terrorisé comme un animal pris au piège. Le cœur de Trowa se serra. Ils n'avaient pas le droit de lui faire ça, c'était la dernière chose dont le petit blond avait besoin…
_ C'est lui qui en a eu l'idée.
Quatre serra encore plus ses doigts dans ceux de Trowa. Il prit une profonde inspiration qui s'étrangla dans sa gorge et enfin, il craqua, recroquevillé sur lui-même, les épaules secouées d'un frisson qui ressemblait à un sanglot retenu.
_ Je ne peux pas, Trowa, je ne peux pas ! s'écria-t-il, la voix étouffée par son bras. Je ne peux pas ! Je n'en peux plus…
Trowa agit rapidement, obligeant Quatre à se déplier pour le serrer complètement dans ses bras. Il souhaita que le blond se mette à pleurer, ce serait tellement plus simple ! Mais Quatre s'interdisait de pleurer, se refusait cette fausse faiblesse…
_ J'y arrivais, tu sais ? J'avais accepté, vraiment, vraiment accepté… Ce n'était pas grave, plus grave, vraiment, enfin, ce n'est pas comme si de toute façon j'aurais pu, mais…
_ Quatre, intervint Trowa d'une voix ferme. Calme-toi. Respire.
Le blond se tût immédiatement et prit une grande inspiration saccadée, essayant de calmer les battements frénétiques de son cœur, de reprendre son souffle.
Trowa lui caressait doucement les cheveux, attendant qu'il se calme. Ce n'était pas possible que Wu Fei soit près de Quatre en permanence, le blond allait devenir complètement fou. Il ne l'avait pas montré, mais Trowa savait que renoncer à Wu Fei avait été dur. Non, même pas renoncer, puisque Quatre ne s'était même pas offert le luxe d'y croire… Trowa s'en rappelait, le petit sourire du blond, sa voix trop dégagée, trop impersonnelle, comme s'il voulait rassurer le châtain, lui faire croire que, oui, tout allait bien :
"De toute façon, il se pose le même problème que nous avons eu toi et moi, j'ai toujours mes responsabilités et lui les siennes. Et puis, il y a quelqu'un dans son cœur, tu sais… Quelqu'un qui prend beaucoup de place et qu'il n'arrive pas à oublier. On ne sera toujours que des amis, mais ça me va. Tant qu'on reste amis…"
_ Je ne sais même plus si nous sommes amis, dit soudain Quatre, la voix toujours entrecoupée de sanglots qu'il ne verserait pas. Ça fait plus de deux ans qu'on ne se voit plus en dehors des attentats contre moi, j'en viendrais presque à souhaiter qu'il y en ait plus ! Il ne me voit pas, Trowa, il ne me voit plus, je ne suis plus rien d'autre qu'un objet à protéger pour le bien de la collectivité !
Quatre releva la tête, son regard turquoise brûlant d'une détermination furieuse.
_ Je t'ai déjà sacrifié à la Winner Corp., je n'aurais pas la force de recommencer avec quelqu'un d'autre. Même s'il ne s'agit que d'amitié, je n'en aurais pas la force, Trowa… Je ne veux pas revivre ça ! Je refuse ! Je ne peux peut-être pas tout abandonner, mais s'il suffit que j'arrête d'être le représentant des Colonies pour qu'il se souvienne que je suis un être humain, alors peut-être que c'est le mieux que j'ai à faire !
Trowa, la gorge serrée, posa son front contre celui de Quatre. Ça faisait longtemps que le petit blond n'avait pas explosé comme ça, ni sur un sujet qui lui était si proche.
_ Ne confond pas les deux situations, dit-il d'un ton sérieux et qui n'accordait aucune concession. Tu sais parfaitement que nous ne pouvions pas être ensemble, et nous n'en avons pas besoin, ce n'était pas nécessaire. Nous avons pris cette décision en toute connaissance de cause. Mais tu as décidé tout seul que rien n'était possible avec Wu Fei.
_ Il a quelqu'un dans son cœur, Trowa ! Il n'y a pas de place pour moi !
_ Et c'est surtout de ça que tu as peur. Pas d'une "incompatibilité d'emploi du temps".
L'expression familière fit naître un sourire sur le visage pâle de Quatre. Elle était de Duo, lorsque Trowa et Quatre lui avaient expliqué les raisons pour lesquelles ils ne pourraient jamais être ensemble. "En gros, vous renoncez à cause d'une incompatibilité d'emploi du temps ?"
Le blond ferma les yeux, soudain plus calme.
_ Tu as raison, dit-il enfin. Je confonds tout…
Il haussa les épaules et eut de nouveau ce petit sourire dépréciatif que Trowa n'aimait pas.
_ De toute façon, je n'ai pas le choix je le perds quoique je fasse. Si je continue, il me verra de moins en moins pour moi. Si j'abandonne, il me méprisera pour ma faiblesse. Je ne suis pas sûr de savoir quel est le pire…
Trowa lui serra la main doucement. Il ne savait pas quoi lui dire, il n'était pas sûr qu'aller parler à Wu Fei soit idéal… Pour le moment, il fallait détourner l'attention de Quatre. Le blond avait vraiment besoin de se détendre.
_ Duo et Heero arrivent en début de soirée pour te voir, déclara-t-il. On ira dîner en ville tous ensemble.
Quatre eut un mouvement d'hésitation mais Trowa ajouta :
_ Ils sont déjà en route. Duo n'a de toute façon pas l'intention de te laisser te défiler cette fois. Ne t'en fais pas, ce sera juste un dîner entre amis.
Avec un petit soupir, le jeune Arabe acquiesça. Ce ne serait peut-être pas si mal… Un dîner entre amis.
Il avait presque oublié ce que ça voulait dire.
***
Duo termina de taper le code de sa carte bleue, attrapa son ticket et remercia le serveur avant de se tourner vers Quatre, un grand sourire aux lèvres.
Le châtain avait tenu à offrir le dîner, c'était lui qui invitait. Trowa et Heero étaient déjà à l'extérieur du restaurant, et lorsqu'ils se rejoignirent, continuèrent naturellement la conversation, laissant Quatre et Duo marcher tous les deux quelques mètres derrière. Quatre avait passé une bonne soirée, meilleure qu'il ne l'aurait pensé. Ils avaient discuté de tout et de rien, ni Wu Fei ni la politique n'étaient apparus une seule fois dans la conversation. Le blond se sentait complètement détendu.
_ Ça me fait plaisir qu'on ait passé un peu de temps ensemble, déclara soudain Duo, le surprenant un peu.
_ Moi aussi, fit Quatre avec sincérité.
Duo lui sourit avant d'ajouter d'un ton calme et pensif :
_ Ces derniers temps, j'avais l'impression de t'avoir perdu…
_ Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda Quatre, interloqué.
Le châtain haussa les épaules, un petit sourire aux lèvres :
_ Bien sûr, on s'est téléphoné et mailé et tout ça mais… t'étais plus vraiment là.
Duo indiqua sa poitrine d'un doigt.
_ Je t'ai toujours senti dans un coin de moi, j'sais pas comment expliquer, mais, t'as toujours été là, depuis qu'on se connaît, et puis les autres aussi, au fur et à mesure… Mais depuis quelques temps, ben… Voilà, quoi.
Quatre s'arrêta net pour dévisager Duo avec stupéfaction. Celui-ci prit son choc pour de l'incompréhension et se passa la main dans les cheveux avec une pointe de gêne.
_ Je sais, c'est un peu débile, j'veux pas faire le sentimental et tout mais…
_ Non, non, l'interrompit Quatre. Non, je comprends.
Quatre liait naturellement son empathie aux gens qui lui étaient importants, c'était une façon d'être toujours en contact avec eux, de savoir quand ils étaient en danger, quand ils étaient heureux ou malheureux. C'était une présence discrète que personne n'était censée sentir, à part Heero mais Heero était un Newtype aussi, alors c'était normal.
Mais Duo ? Est-ce que le châtain en était un également ? Si son pouvoir était latent, ça pouvait expliquer pourquoi Quatre ne l'avait pas senti… Mais il y avait plus grave :
_ Et… tu ne me sentais plus ? demanda-t-il.
_ Non. Avant, c'était là même quand t'étais à l'autre bout des Colonies.
Quatre garda le silence et se concentra. Il pénétra spirituellement au cœur de son empathie, là où se trouvaient les racines de ses connexions et chercha parmi elles celle qui le liait à Duo. Elle était encore là, mais faible, si faible, presque repoussée aux confins de son esprit. Près d'elle vibraient celles de Heero, Trowa et Wu Fei.
Même Heero qui pourtant était le lien le plus facile grâce à son pouvoir, même Trowa qu'il n'aurait jamais pensé pouvoir rejeter empathiquement… Wu Fei était un autre problème.
Avec soin et délicatesse, Quatre toucha en pensée le lien qui le connectait à Duo et le suivit, le reconstituant au fur et à mesure, lui rendant son importance. Il arriva au bout et pénétra en douceur dans l'esprit émotionnel de Duo.
Duo était comme un puit dans lequel serait enfermée une présence démoniaque, à défaut d'autre mot pour l'exprimer. C'était quelque chose de sombre, de maléfique qui rôdait au fond de lui et que la présence décidée de Heero tenait en respect.
Quatre ne voulait pas savoir de quoi était faite toute cette obscurité maligne et ce qui en résulterait si jamais elle n'avait plus de chaînes. Il ressentait autour de Heero d'autres présences, celles familières de Trowa et de Wu Fei, d'autres moins connues, moins fortes, mais l'une d'elles était clairement Howard, une autre Hilde. Et puis il y avait ces résidus de présence, plus des souvenirs que quoique ce soit d'autre, mais des souvenirs si forts qu'ils étaient implantés en Duo. Un jeune garçon, un homme, une jeune femme… Ils semblaient à la fois être à l'origine de l'obscurité et la retenir aux côtés de Heero. C'était étrange.
Quatre s'approcha d'eux et fermement, s'ancra près de toutes ces présences émotionnelles, renouvelant son lien avec Duo.
Ceci fait, il recommença, d'abord avec Trowa. Ce fut simple, le lien était moins endommagé, mais bien plus " bloqué ". C'était comme si, inconsciemment, Quatre avait tenté de se protéger du châtain, de ne pas lui montrer que ça n'allait pas. C'était ridicule, un lien ne pouvait pas être remonté, et de plus, Trowa n'avait pas besoin de ça pour comprendre ce qu'il se passait dans la tête et le cœur de Quatre.
Son lien avec Heero avait simplement été entouré d'une " barrière " protectrice, tout aussi inutile que le blocage de celui de Trowa. Heero était Newtype, soit, mais pas empathe. Le pouvoir de Heero n'allait pas vers les gens, au mieux il puisait dans leurs connaissances et leur mémoire il avait surtout une conscience aiguë de son environnement. Heero n'avait pas su vraiment expliquer, avant que Quatre ne lui en parle le brun ne savait même pas qu'il était Newtype et était persuadé que tout le monde était comme lui. Lorsque le petit blond retira les barrières et vérifia la connexion, il fut accueilli par un sourire intérieur de Heero, aucun reproche, juste de la compréhension et un sentiment de vouloir le réconforter.
Il se contenta de regarder sa connexion avec Wu Fei en hésitant. C'était un lien qu'il n'avait pas encore la force, ni l'envie de réparer.
Intérieurement, ça avait pris un certain temps. Extérieurement, il avait eu l'air ailleurs pendant à peine quelques secondes.
_ Pardonne-moi, dit-il à Duo. Je ne m'étais pas rendu compte que je m'étais éloigné de vous comme ça.
Le châtain lui pardonna d'un sourire, comme Heero l'avait fait, et haussa les épaules :
_ T'as d'autres choses sur lesquelles te stresser, y'a pas de soucis. C'est compréhensible !
_ Pas au point de vous oublier…
Duo se tourna vers lui et lui ébouriffa les cheveux. Le châtain était l'une des très rares personnes à laquelle Quatre autorisait ce geste, car chez Duo l'affection était couplée de respect et non pas d'une stupide illusion que Quatre était fragile et mignon.
_ Pas de soucis, j'te dis ! Je suis juste content de t'avoir retrouvé. Tu sais qu'on est là si t'as besoin de nous, pas vrai ? Un bon chef sait déléguer son travail au besoin, un bon ami sait se confier au besoin… Je crois que c'est un type intelligent du nom de Quatre Raberba Winner qui me l'a dit un jour, ça.
Quatre lui sourit, heureux et se sentant un peu stupide d'avoir oublié qu'il avait des amis tels qu'eux. Ils marchèrent quelques secondes sans rien dire et le petit blond fut le premier à briser le silence. Les yeux posés sur la silhouette fine de Heero qui marchait devant lui, il demanda :
_ Comment ça se passe, avec Heero ?
Le sourire et l'expression de Duo changèrent, arborant ce mélange de bonheur et de tristesse qu'il ressentait lorsqu'on lui parlait de son amant.
_ Mieux, déclara-t-il la voix teintée d'une curieuse douceur. Beaucoup mieux. Il s'ouvre petit à petit. C'est pas encore ça, mais je désespère pas de l'entendre me dire qu'il m'aime, un jour. Ça fait des années que j'attends, c'est pas maintenant que je vais m'arrêter !
_ Il t'aime, affirma Quatre.
_ Si c'est toi qui me le dis, j'en doute pas, répondit le châtain. Mais ça ne veut pas dire qu'il le sache, l'accepte, ou même que je lui suffise pour vivre.
_ Depuis le temps que vous êtes ensemble… Il est resté avec toi, toujours, non ?
_ Et c'est pour ça que je désespère pas ! Peut-être que si, peut-être que je lui donne une raison de vivre.
Quatre acquiesça en silence. Les émotions de Heero étaient souvent teintées de Duo. Le blond et le châtain rejoignirent leurs deux compagnons, Duo passa un bras autour des épaules de Heero et ils rentrèrent tous à pied sans se soucier du temps, ni de la distance.
Quatre sentit s'envoler la fatigue des derniers mois, des dernières années presque. Il n'avait pas envie de rentrer.
***
Wu Fei retira sa veste de Preventer et boucla sa ceinture. La navette ne tarderait plus à décoller maintenant. Il tourna la tête vers le hublot, regardant le spatioport, puis la Terre s'éloigner.
Il fixa la planète bleue, l'esprit ailleurs. Il avait tenté de contacter Quatre sans succès ces trois derniers jours, éprouvant le besoin de discuter avec lui de leur nouvelle collaboration. Enfin, collaboration était un bien grand mot, le Chinois était parfaitement conscient que Quatre n'avait pas du tout le même point de vue que lui sur le sujet de sa sécurité.
Et il en avait encore une fois donné la preuve en disparaissant tout un week-end. Wu Fei avait fini par apprendre par Yuy que le blond était allé voir Barton. Le Chinois avait été relativement soulagé de savoir que Quatre était entre de bonnes mains, mais sur le fond, ça ne changeait pas le fait que le blond était parti seul et sans protection.
Pour quelqu'un de si intelligent, Quatre était parfois d'une obstination affolante. Wu Fei voulait tellement qu'il comprenne ! Quatre n'était plus pilote de Gundam, il fallait qu'il arrête de risquer sa vie comme s'il n'avait pas le choix.
Ce n'était pas aux chefs, aux dirigeants de se battre et de risquer leur vie. Ce n'était pas à Quatre de risquer sa vie, non, le blond était bien trop important, trop précieux pour l'avenir. Wu Fei n'osait même pas imaginer le chaos qui pourrait suivre l'assassinat de Quatre Raberba Winner.
Un souvenir lui jaillit à l'esprit des cheveux blonds et un visage pâle couverts de sang, des yeux turquoise dans lesquels se lisaient l'incompréhension, la douleur et une pointe de peur, une respiration saccadée, du sang, trop de sang sur ses vêtements, et la voix de Sally qui hurlait des ordres, les mots " hémorragie interne " et " poumon perforé " qui résonnaient à ses oreilles…
Wu Fei avait eu peur. Un peu trop peur. Cette sensation, ce sentiment, il les connaissait… Quatre avait survécu à ce premier attentat, puis aux suivants, mais Wu Fei avait pris l'avertissement très au sérieux.
Ça faisait longtemps, très longtemps qu'il avait reconnu la force de Quatre, une puissance intérieure, le don naturel d'un leader, de quelqu'un qui laisserait une marque dans l'histoire de l'humanité.
Quatre avait été pilote de Gundam, mais sa place n'était pas en première ligne.
Une fois déjà, Wu Fei avait fait cette erreur, l'erreur de laisser quelqu'un se battre à sa place, l'erreur de laisser une personne se battre alors qu'elle n'avait pas à le faire.
Wu Fei en mourrait s'il le fallait mais Quatre ne connaîtrait pas le même destin que Meiran.
***
Quatre lut le rapport d'une traite, sans cligner des yeux, et le reposa lentement sur son bureau. Face à lui, Mary Ann Taras observait ses ongles avec une grande attention. Quatre se demanda un instant s'il n'aurait pas mieux fait de rester au cirque avec Trowa.
_ Et, ça leur a pris à quel moment exactement ? demanda-t-il poliment.
Ne pas s'énerver. Mary Ann n'était que la messagère, rien de plus…
Sa collaboratrice releva la tête et prit une inspiration pleine de défaite.
_ Hier soir, répondit-elle. J'ai reçu le message ce matin. Le président s'en remet entièrement à vous.
Oh, celle-là, je ne m'y attendais pas, mais alors pas du tout, pensa Quatre avec une pointe de sarcasme.
_ Et où sont les réactions ? demanda-t-il en devinant déjà ce qu'il se passait.
_ Je vous les apporte tout de suite. Monsieur, le cluster L3…
_ …menace de se retirer du projet Terra, je m'en doute.
La jeune femme chercha sur le visage de Quatre Winner une inquiétude quelconque, mais le représentant diplomatique des Colonies lui sourit avec calme.
_ Et bien, il ne reste plus qu'à organiser une réunion inter coloniale avant d'aller demander des comptes aux Terriens, déclara-t-il sans trouble. Vous pouvez vous occuper de trouver un horaire qui convienne à tous les représentants ? Le plus tôt possible, s'il vous plaît.
Mary Ann sentit son inquiétude se calmer. Quatre Winner semblait avoir la situation en main.
_ Oui, Monsieur, tout de suite !
Mary Ann sortit du bureau avec précipitation et le sourire de Quatre disparut.
Qu'est-ce qui leur avait encore pris ?! Il partait un week-end et le Conseil Terrien ne pouvait s'empêcher de provoquer un nouveau problème !
Quatre se passa une main dans les cheveux, ses sentiments oscillant entre la désillusion et la colère. Quand il pensait au temps qu'il avait mis à convaincre toutes les Colonies de signer l'accord sur la distribution de l'eau !
Rien qu'obtenir la présence du représentant du cluster L3 aux réunions lui avait fait faire des nuits blanches pendant des semaines trois ans plus tôt ! Qu'est-ce que les Terriens avaient encore imaginé pour lui compliquer la vie ? Qu'est-ce qu'il s'était passé ?
Il fallait qu'il contacte Relena immédiatement. Ce n'était pas possible qu'elle ait laissé passer ça…
Au même instant, le visiophone sonna et sa secrétaire apparut à l'écran.
_ Mademoiselle le ministre Darlian est en ligne, Monsieur.
_ Passez-la moi.
Le visage crispé de Relena remplaça celui de sa secrétaire.
_ Bonjour, Relena.
_ Bonjour Quatre. Tu as passé un bon week-end ?
_ Très.
Le jeune femme prit une grande inspiration et regarda le blond droit dans les yeux.
_ Je n'ai rien pu faire, ils sont profité de mon absence sur Genève pour revoir les accords. Ils prétendent que certaines Colonies ne les respectent pas et que les navettes de minéraux arrivent avec de plus en plus de retard.
_ Je vais voir ça, fit Quatre en s'asseyant. Ça me paraît un peu étrange, je n'en ai pas été informé…
Relena croisa les mains devant elle, le regard dur.
_ Je ne crois pas que ça vienne de ton côté, dit-elle. D'après Dorothy, le parti de Stefen Merando est derrière la propagande anti-gouvernement Terra et profite des élections coloniales pour ébranler les esprits. Je vais demander à Dorothy de faire son enquête et en attendant je vais faire tout ce que je peux pour annuler les restrictions.
_ Les élections ne sont pas loin pour toi non plus… observa Quatre.
Relena secoua la tête d'un air déterminé.
_ Je ne suis pas là où je suis pour me contenter de regarder ! Il n'est pas question que je laisse passer ça ! De toute façon, si tout se déroule comme nous l'avons prévu, Terra sera en place avant la fin de l'année prochaine et là les élections n'auront plus d'importance. Merendo et sa bande d'extrémistes seront hors jeu !
Quatre retint un petit sourire. Parfois, Relena pouvait être très effrayante, surtout quand elle était remontée comme ça contre quelqu'un. Il fallait dire que Stefen Merendo avait tendance à vouloir mettre un maximum de bâtons dans leurs roues son parti réunissait quelques extrémistes restants des deux dernières guerres, il était financé par certains membres de l'ex-Romefeller et luttait contre la fédéralisation de la Terre et des Colonies.
Quatre avait eu moins de problèmes qu'elle les Colons une fois assurés qu'ils ne perdraient pas leurs droits et leur indépendance avait été pour le rapprochement de la Terre et des Colonies par un gouvernement unique, composé de six membres élus directement.
_ Tu es sûre que tu peux t'en occuper ? demanda-t-il.
Il ne fallait pas non plus que Relena perde de son pouvoir. Son aide lui était trop précieuse.
_ Tu penses ! répliqua-t-elle avec un air presque carnassier. Ces restrictions sont complètement illégales, techniquement. Je vais devoir batailler un peu, mais à la fin c'est moi qui vais gagner.
Quatre sourit. La détermination et l'humeur combattive de la jeune fille lui remontaient le moral. Il avait confiance en Relena, si elle disait qu'elle pouvait, il n'avait pas de doute que c'était le cas.
_ Ce n'est pas moi qui vais avoir le plus de difficultés, continua-t-elle en le regardant avec une pointe d'inquiétude soudaine. Comment les Colonies prennent ça ?
Quatre haussa les épaules.
_ Comme d'habitude… Le cluster L3 menace de se retirer du projet, L1 attend passivement que je règle le problème, je suppose que L2 aiguise ses armes – si ses représentants ne se sont pas déjà entretués – et je trouve étrange que Sonia ne m'ait pas déjà appelé pour demander ce qu'il se passe encore.
_ Je suis désolée, si j'avais été là…
Quatre sourit à Relena et secoua la tête.
_ Tu ne peux pas être partout ! Ne t'en fais pas. Je vais les réunir dans la semaine et les prendre en otage s'il faut. Terra est notre seule chance de réunir enfin la Terre et les Colonies, je ne laisserai le projet s'effondrer à cause de ça !
Relena approuva de la tête. "On fera un ou deux petits discours de paix et d'amitié et ça ira." Cette fois, Quatre se mit vraiment à rire. Ils discutèrent encore un peu sur la conduite à tenir puis raccrochèrent en se promettant de se tenir au courant.
Quatre passa la matinée à passer des coups de téléphone, à rassurer les représentants des différentes Colonies. Une réunion fut fixée pour le surlendemain mais Quatre eut des difficultés à convaincre le représentant de L2 de se déplacer.
En général, le cluster L3 lui donnait le plus de problèmes, mais L2 n'était pas mal non plus dans son genre. C'était le cluster qui avait le plus besoin d'aide avec L3 mais aussi celui qui faisait le plus de difficultés au niveau des traités et de son indépendance. Rien que d'élire un représentant général pour toutes les Colonies de Lagranges 2 était une petite guerre.
Heureusement que les représentants de L3 et L2 ne pouvaient pas se voir, Quatre n'osait même pas imaginer les complications qui s'ensuivraient si ceux-ci se mettaient à travailler ensemble.
Il était quinze heures passés et Quatre terminait de grignoter un sandwich en revoyant les accords sur l'eau lorsque sa secrétaire le prévint que le Preventer Chang Wu Fei venait d'arriver. L'appétit coupé, Quatre posa ce qu'il restait de son déjeuner et se leva, déclarant qu'il se déplacerait lui-même pour l'accueillir.
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La jeune femme brune lui fit signe d'attendre là et Wu Fei retira sa veste pour la poser sur son bras. Il était arrivé en fin de matinée, quelques membres des Preventers locaux étaient venus le chercher et avaient tenu à ce qu'il reste déjeuner avec eux. De toute façon, techniquement, Wu Fei ne commençait pas son " travail " avant le lendemain, il était venu plus tôt pour pouvoir discuter un peu avec Quatre.
Ses affaires avaient été directement transportés à la résidence Winner, il avait à peine eu le temps de récupérer son arme. Le groupe chargé de la protection de Quatre sur L1 avait été relativement pessimiste quant à sa mission.
D'après eux, Quatre vivait dans un immeuble, et malgré les attentats avait toujours refusé qu'ils viennent le chercher, ou de faire vérifier son appartement sur une base régulière. Il valait mieux pour eux qu'ils ne se fassent pas voir, d'ailleurs.
Wu Fei fronça les sourcils, se promettant de faire le tour de l'appartement de Quatre dès qu'il y serait installé. Le Chinois faillit soupirer, il espérait ardemment que la cohabitation ne serait pas trop douloureuse…
Quatre arriva sur ces entrefaites, sortant de l'ascenseur. Il n'avait ni veste, ni cravate, les premiers boutons de sa chemise blanche étaient défaits. Wu Fei devina qu'il n'avait pas de rendez-vous important cet après-midi là. Le blond se dirigea vers lui avec un sourire et Wu Fei le lui rendit automatiquement.
_ Wu Fei, le salua-t-il, le sourire dans la voix aussi. Tu es arrivé tôt !
_ J'ai préféré prendre une navette ce matin pour avoir le temps de parler un peu avec toi. J'espère que je ne te dérange pas ?
Quatre secoua la tête, et montrant son apparence décontractée, déclara :
_ Je faisais une pause… Tu as fait bon voyage ?
Wu Fei hocha la tête en le suivant en direction de l'ascenseur.
_ Oui, dit-il.
Quatre appuya sur le bouton qui les mènerait au dernier étage où se trouvait son bureau.
_ Les trois autres m'ont dit de te dire bonjour, déclara le blond avec un petit sourire. Duo a râlé parce que tu ne passais pas assez souvent les voir…
_ Je n'ai pas eu le temps ces derniers temps, répondit Wu Fei.
A cause de toi, entre autres, pensa-t-il.
_ Mais ce n'est pas comme si Maxwell s'était déplacé aussi… ajouta-t-il avec un petit sourire amusé.
_ Duo déteste Londres, acquiesça Quatre.
Wu Fei l'observa attentivement. Juste après la Guerre de Noël, et avant de devenir le représentant diplomatique des Colonies, Quatre et lui avaient passé beaucoup de temps ensemble, le blond l'aidant régulièrement lors de missions où Wu Fei avait besoin de ses qualités de diplomate et stratège, et puis parfois, il fallait l'avouer, juste comme ça. Il aimait bien travailler avec Quatre. [1]
Il avait appris à connaître le blond, à deviner l'humeur qui se cachait sous certaines de ses mimiques et expressions. Quatre avait l'air très stressé, son ton léger trahissait un souci intérieur, ou du moins un problème auquel il essayait de trouver une solution.
_ Tu as un problème ? demanda Wu Fei de but en blanc alors qu'ils sortaient de l'ascenseur pour entrer dans le bureau de Quatre.
Le blond se figea, la main sur la poignée et se tourna vers lui, une expression de surprise sur le visage et, Wu Fei l'aurait presque juré, une vague panique au fond des yeux.
Puis il eut l'air de se reprendre et entra dans son bureau.
_ Il y a toujours un problème, soupira-t-il en se passant une main dans les cheveux.
Un rayon de soleil artificiel se prit dans ses mèches, Wu Fei regarda la lueur un instant avant de se concentrer de nouveau sur le jeune homme.
_ C'est à dire ? demanda-t-il.
Quatre haussa les épaules.
_ Les accords sur les échanges eau-minéraux viennent d'être jugés nuls par le Conseil Fédéral Terrien, déclara-t-il. Comme ça, sans prévenir.
_ Darlian a laissé faire ? interrogea Wu Fei en fronçant les sourcils.
_ Ils ont profité de son absence. Elle pense pouvoir rattraper le coup, mais bon… Les Colonies ont sauté sur l'occasion pour faire des difficultés.
Wu Fei hocha la tête, imaginant bien ce que cela devait donner. Mais ce n'était pas la question qu'il avait posée. Ce n'était pas ça qui tourmentait Quatre, il y avait autre chose. Le blond avait détourné la question de Wu Fei avec subtilité, mais le Chinois connaissait assez Quatre pour savoir qu'il n'avait pas répondu complètement.
C'était probablement un problème personnel, et Wu Fei n'avait pas à mettre Quatre mal à l'aise en posant une question plus directe.
Leur cohabitation serait assez difficile comme ça, mieux valait ne pas en rajouter.
Et puis, pensa-t-il avec un vague pincement au cœur, Barton serait bien plus à même que lui pour aider Quatre…
Il se secoua intérieurement. Ce n'était pas le moment de se perdre dans des considérations émotionnelles déplacées.
Il était là pour protéger le représentant diplomatique des Colonies.
Rien de plus.
TBC…
[1] Je base ça sur l'historiette qu'on trouve à la fin du manga de l'Episode Zéro. ^^
Shakes : Le gâteau au chocolat vient d'être sorti du four, Shinia s'active dans la cuisine pour faire un clafoutis aux légumes, et je viens de finir le premier chapitre de Précieux. *aux anges*
Quatre, lisant par dessus son épaule : Tu n'as pas été gentille, pourtant…
Shakes : L'histoire ne fait que commencer… Dès que t'auras retiré son balai dans le c** à Fei, ça ira mieux…
Quatre : ^___^
Wu Fei : #_#v
