Cette fiction est le résultat de la collaboration entre Magystra (qui m'a gentiment proposé d'écrire avec elle cette histoire) et moi même, Servane.

Bon, à partir de là, normalement, c'est Magystra qui parle, mais pour une raison bête (que je n'expliquerai qu'à Magystra), j'ai perdu tout son joli discourt. Magystra, je te demande pardon, j'y vais au souvenir : « Cette histoire est peut être le fruit de mon esprit tordu, mais chaque chapitre est le résultat d'un travail commun. » (ça doit pas être tout à fait ça, mais c'est l'idée) « Nous tenons à vous prévenir que ce n'est pas un slash Ron/Drago, même s'il y en aura (du slash). Nous sommes des fan(atique)s du couple Ron/Hermione, et nous n'envisageons pas une seconde quelqu'un d'autre pour notre joli rouquin. » (Magystra n'a peut être pas exactement dit joli rouquin, mais je suis sûre qu'elle le pensait) « Une petite précision importante, qui expliquera certains délais assez longs entre la parution de deux chapitres : nous vivons avec six heures de décalage. Servane habite en France, et moi (Magystra) réside au Quebec. Le rating sera R en raison de probables scènes de s... et de la violence de certains passages. Nous espérons que vous apprécierez notre histoire.»

Bon, voilà, j'espère que ma gentille collègue ne va pas trop m'en vouloir d'avoir déformé certains de ces propos (heureusement pour moi, il y a entre nous tout un océan, donc ses éventuelles menaces de mort de seront sans doute pas à prendre au sérieux).

Et n'oubliez pas de nous donner votre avis dans une petite review.


Prologue

La fête battait son plein. Des dizaines d'enfants entre huit et neuf ans s'amusaient sous le regard bienveillant de quelques adultes, et celui à la fois méprisant et envieux de Drago Malfoy. La salle où il se trouvait était élégamment décoré avec des bouquets de ballons 5 fois plus grand que lui. La famille à qui appartenait ce palace fêtait les neuf ans deleur plus jeune fils, un dénommé Andrew que Drago n'avait jamais vu de sa vie. Le jeune garçon se demandait pourquoi son père avait tant insisté pour qu'il assiste à cette minable fête d'anniversaire. En fait, il ne connaissait personne. C'était la raison pour laquelle il s'était réfugié dans ce coin sombre de la grande salle.

De toute façon, ce n'est pas comme si les autres avaient vraiment envie de jouer avec lui. La plupart du temps, et dans le meilleurs des cas, les enfants de son âge l'ignoraient. Le petit blond préférait les éviter, les regarder de loin. En général, il s'en moquait. Mais aujourd'hui, il aurait aimé pouvoir s'amuser avec eux, se mêler aux autres en oubliant qu'il était un Malfoy et qu'il avait une place à tenir.

Il ne remarqua pas immédiatement les deux enfants qui se dirigeaient vers lui. Ils étaient grands, bien plus que la plupart des autres enfants présents dans la salle. Et ils avaient l'air aussi stupide l'un que l'autre. Drago gémit intérieurement en les voyant s'arrêter devant lui. Pourvu qu'ils ne se mettent pas à le frapper. Ils avaient l'air bien plus forts que lui. Mais les deux abrutis ne semblaient pas avoir l'intention de se battre :

« Salut. Alors comme ça, c'est toi le fils de Malfoy ? »

Drago toisa celui qui avait parlé, imitant le regard glacial de son père. Le garçon en face de lui perdit de son assurance et son ami prit le relais :

« Moi c'est Goyle, et lui c'est Crabbe. Nos pères se connaissent .»

Le blond haussa un sourcil : « Vraiment ? Et alors, qu'est ce que ça peut bien faire, que mon père connaisse vos imbéciles de pères ? »

Celui qui s'appelait Crabbe et qui était manifestement le plus idiot du tandem, le regarda bouche bée. Drago n'avait jamais rencontré quelqu'un que ressemblait à ce point à un veau. Goyle, lui, réagit autrement. Son visage se congestionna d'une façon presque comique, puis il prit le blond par le col de sa chemise impeccablement repassée et l'emmena sans ménagement dans un couloir désert, suivit par tête de veau. Drago se débattait de toutes ses forces en vain. Sa hanche heurta un coin de table, renversant plusieurs verres. Mais tous étaient trop occupés à jouer et s'amuser. Personne ne faisait attention à eux, et personne ne le vit disparaître dans ce couloir sombre.

………………………………………………………

Pourquoi son père l'avait amené ici, où il n'était à l'évidence pas à sa place. Tout dans cette maison le lui disait. Le Andrew dont on fêtait l'anniversaire appartenait à un monde totalement différent de celui de Ronald Weasley. C'était un monde de luxure et de richesses qu'il découvrait. Il se sentait mal à l'aise, au milieu de ses enfants vêtus d'habits neufs, qu'ils avaient sans doute acheté pour cette occasion. Lui portait d'anciens vêtements de ses grands frères. Et il fallait croire qu'au même âge, ils étaient plus petits que lui, si l'on se référait à son pantalon trop court. Même sa cravate faisait piètre allure comparée à celle en soie qu'arboraient les autres.

Et puis, chose stupide mais qui le faisait tout de même rougir d'une honte qu'il n'arrivait pas à expliquer, il était le seul roux. Tous les autres enfants étaient bruns, ou châtains, plus quelques rares blonds. Ils détestait cette chevelure à la couleur horrible. On ne voyait qu'elle dans cette foule. Encore que le garçon aux cheveux presque blancs se remarquait facilement aussi. Lui non plus ne semblait pas très content d'être ici. Il s'était réfugié dès le début de la fête dans un petit coin sombre, au bout de la pièce, et n'avait parlé à personne.

Ron chercha du regard le garçon blond, mais il avait quitté son refuge. Son attention se porta quelques secondes sur Andrew qui ouvrait ses cadeaux, pour la plupart hors de prix. Le rouquin se rappela du présent minable qu'il offrait à l'enfant et sentit une bouffée de chaleur envahir son visage. Il décida de s'éloigner et se dirigea vers une table où il savait qu'il y trouverait des boissons fraîches et peut-être même un endroit pour se cacher jusqu'à ce que son père revienne le chercher.

Il remarqua distraitement que certains verres étaient renversés. Il allait se servir un jus de fruit quand il entendit un bruit sourd, suivit d'une plainte étouffée. Ron se figea et chercha du regard la source de ces sons. Il vit alors des ombres bouger à l'entrée d'un couloir mal éclairé, puis réentendit, plus distinctement cette fois, le bruit d'un coup que l'on donnait et d'une exclamation de douleur.

Ron n'hésita qu'une demi seconde et se précipita dans le couloir. Il y trouva deux garçons, un peu plus grands que lui, en train de cogner sur l'enfant à la chevelure blanche. Celui ci avait la lèvre éclatée et un œil rougit, qui virerait certainement au bleu d'ici peu.

« Eh arrêtez ça ! »

Drago entendit vaguement une voix, puis les coups cessèrent soudain, et il se laissa glisser à terre. Les deux nigauds se tournèrent vers celui qui avait parlé. Le blond les imita. C'était un garçon de son âge, les cheveux d'un rouge flamboyant, qui contrastaient étrangement avec ses yeux bleu polaire. Il était grand pour son âge, presque autant que les deux brutes qui le frappaient depuis quelques minutes. Mais il était maigre, tout en jambes et en bras. Il n'avait aucune chance fasse à Crabbe et Goyle. Ce que Drago par contre ignoraient était que le grand roux avait cinq frères plus vieux qui lui en avait déjà fait voir de toutes les couleurs.

Goyles'avança vers le rouquin en ricanant : « Et qu'est ce qui va nous empêcher de continuer, hein ? Toi ? Le petit minable !»

Crabbe se mit à rire bêtement. Le garçon roux rougit violemment : « Vous êtes à deux contre lui. Ce n'est pas juste ! »

« Alors t'as qu'à venir l'aider. »

Ron demeura immobile. Le blond était à terre, parfaitement incapable de se battre. Et ses deux imbéciles avaient peut être l'air de parfaits crétins, mais ils l'assommeraient sans doute très facilement.

Voyant son indécision, le plus costaux des deux, celui qui avait une tête de veau, éclata de rire :

« Aller, Goyle ! Tu vois bien qu'il a peur ! On dirait qu'il va se pisser dessus ! »

Drago vit le rouquin serrer ses poings, puis foncer tête baisser sur Crabbe. La tête de veau tomba lourdement sur ses fesses, abasourdi par l'acte du garçon. Celui ci se tourna alors vers Drago :

« Tu vas bien ? » demanda-t-il, l'air sincèrement inquiet.

Le blond ne put que hocher la tête. Il ne comprenait pas pourquoi cet enfant, qu'il ne connaissait pas et qui ne lui devait rien, prenait sa défense de cette façon, sans raison apparente.

Il vit soudain un mouvement derrière le roux : « Attention ! »

Ron se retourna et évita de justesse le coup de poing du crétin numéro deux. Il allait essayer de le mettre à terre quand l'autre crétin, toujours sur ses fesses, lui prit la cheville. Ron trébucha et tomba durement sur son coude.

Drago jugea que le moment était venu de rappeler sa présence, pendant que les gorilles étaient occupés avec le roux. Il se releva avec difficulté, puis sauta sur les épaules de Goyle qui s'apprêtait à donner un coup de pied au garçon à terre et lui tira les cheveux de toutes ses force. La grande brute poussa un cri strident de douleur et essaya de frapper le blond avec ses poings.

C'est comme ça qu'on les trouva dans le couloir, un petit garçon frêle agrippé aux cheveux d'un grand brun dont les bras faisaient de grands moulinets, tandis que sur le sol roulaient un grand dadais roux et un grand costaud. On réussit à les séparer.

Les parents de Crabbe et Goyle vinrent rapidement chercher leurs enfants, mais on ne réussit pas à joindre ceux du blond et du rouquin. Les parent d'Andrew décidèrent donc de les faire attendre dehors, sur le perron, pour qu'ils ne troublent pas davantage la fête.

Ron soupira, le nez baissé vers le sol pour diminuer le saignement. Son père n'allait sans doute pas être très content de lui. Mais le jeune garçon estimait qu'il n'avait rien fait de mal. Au contraire, il avait défendu quelqu'un qui se faisait frapper par deux personnes. Il sourit, assez fier de lui, et se tourna vers le blond qui attendait assis, un mouchoir sur sa lèvre gonflée :

« Pourquoi est-ce qu'ils te tapaient dessus comme ça ? »

Il eut le droit à un regard gris orageux : « Ces deux imbéciles croyaient que parce que leurs crétins de pères connaissaient le miens, ça leur donnait le droit de me parler comme si on était amis . »

Drago vit l'autre garçon cligner des yeux sans comprendre et il expliqua : « Mon père ne m'a jamais parlé d'eux. Si tu crois que je vais faire confiance aux premières grandes brutes que je rencontre ! »

Le rouquin hocha la tête et sourit : « En tout cas tu encaisses bien. Et puis tu as vu comment l'autre débile a crié quand tu lui as tiré les cheveux ? » Il éclata de rire : « On aurait dit une fille ! »

Drago eut du mal à réprimer un sourire : « Tête de veau n'était pas mal non plus quand il est tombé sur ses grosses fesses. »

Le garçon rit joyeusement et s'assit près de lui : « Je m'appelle Ron, Ron Weasley. Et toi ? »

Ron vit le blond le jauger du regard, comme s'il évaluer s'il était digne de connaître son nom. Au bout d'un moment, il tendit la main d'une manière cérémonieuse : « Je suis Drago Malfoy. »

Ron serra la petite main de Drago en souriant : « Ouah, Drago ? Et bien, c'est…original. »

Drago, qui d'habitude détestait qu'on se moque de son prénom, ne fit aucun commentaire. Il regarda Ron fouiller dans les poches de son pantalon usé et trop petit pour en sortir quelques chocogrenouilles un peu écrasées. Il en tendit au blond : « Tu en veux ? »

Drago regarda ce garçon qu'il connaissait à peine et qui pourtant n'avait pas hésitait à lui venir en aide. Il savait bizarrement que cette friandise était un peu comme une proposition d'amitié.

Il prit la chocogrenouille et répondit au sourire de son premier ami.

Son meilleur ami.


Voilà, la suite pour dans pas très longtemps. En attendant, donnez nous vos impressions SVP.