Hello. Cette fois-ci, c'est Servane. Je ne suis pas sûre qu'il soit utile de présenter nos plus plates excuses pour tout ce retard, c'est vraiment pathétique à la longue. Mais bon, j'y tiens vraiment. Alors désolée pour cet immense retard , je ne suis qu'une grosse flemmarde trop occupée, et Magystra aussi (même si elle est un peu moins flemmarde et plus occupée que moi). Voilà pour ça.

Petit conseil de fic maintenant, pour tous ceux qui aiment Luna. Lisez donc Luna Defectio Eclipse de Lune by Nebelhime.

Bonne lecture.


Chapitre 4

Ron vit la porte de l'entrée se fermer dans un claquement sec. Hermione venait de partir, ou plutôt de fuir. Merlin, plus de trois ans qu'ils couchaient ensemble chaque fois que leurs emplois du temps le leur permettaient, trois années qu'ils se cachaient. Et il avait fallu que leur secret soit découvert par Malfoy. Le roux avait du mal à retenir un gémissement de désespoir. Comme si sa relation avec Hermione n'était pas assez difficile à supporter, il allait maintenant devoir subir les remarques de la fouine.

Avec un soupir las, il se dirigea vers sa petite cuisine et commença à laver et ranger la vaisselle du dîner de la veille. Il aurait aimé pouvoir parler plus longtemps à Hermione, ne pas la voir quitter son lit précipitamment, rougissante de honte, et s'enfermer dans la salle de bain sous le rire moqueur de Malfoy. Pour la première fois depuis la mort de son père, Ron avait eu envie de hurler, d'effacer du visage parfait du blond le rictus sarcastique qu'il arborait sans cesse en le frappant de toutes ses forces, de libérer la frustration qui l'étouffait dans un accès de fureur. Mais il savait depuis longtemps que c'était inutile, que ça ne servait à rien, pas même à le soulager. Alors il avait simplement refoulé sa colère et avait froidement envoyé Malfoy s'installer dans la chambre d'ami, puis il avait regardé Hermione partir sans qu'elle ait même le cran de croiser son regard. En fait, cette matinée résumait parfaitement leur relation. Une suite de moments complices et passionnés qui se terminaient immanquablement par une séparation plus ou moins embarrassante. Ce n'était pas le premier matin qu'il passait à ressasser les souvenirs doux-amers de la veille, la fouine n'y était pour rien.

« Quel merdier. » marmonna-t-il en rinçant les verres.

« C'est sans aucun doute la chose la plus pertinente que je ne t'ai jamais entendu dire Weasley. »

Ron sursauta légèrement. Drago se tenait à l'entrée de la pièce, appuyé contre la rambarde de la porte. Il déplaçait un regard critique sur les casseroles en cuivre, le vieux four en fonte, la petite table de travail en bois brut et les murs légèrement noircis par la suie.

« Cette…cuisine est en effet un véritable merdier. Tu comptes vraiment me faire à manger dans une pièce pareille ? »

Ron serra les dents et lutta une nouvelle fois contre l'envie de frapper sa jolie tête blonde.

« Je ne changerais certainement pas mon menu pour toi Malfoy. Si ça ne te plaît pas, tu te feras toi-même ton repas. »

Drago leva les yeux au ciel : « Je n'ai pas dit que je ne mangerais pas ce que tu feras, mais que je n'avalerais rien qui provienne de cette cuisine. Cette pièce est d'une saleté répugnante, ça serait malsain. » conclut-il dans un petit reniflement de dégoût.

« La cuisine est propre Malfoy. » assena calmement Ron. « Si je cherchais vraiment à t'empoisonner, je trouverais quelque chose d'un peu plus douloureux qu'une intoxication alimentaire, crois-moi. »

Le blond retint un sourire. La belette avait bien plus de répartie que dans ses souvenirs. D'un pas traînant, il suivit son hôte jusque dans le salon, qui constituait la seule pièce du rez-de-chaussée si l'on excluait la cuisine. A l'étage se trouvaient deux chambres, ainsi qu'une pièce d'eau qui n'avait, d'après ce qu'il en avait aperçu, pas de baignoire mais une simple douche. Avec honnêteté, Drago dut admettre qu'il exagérait quand il parlait du manque de propreté. La maison était saine, sans crasse ni poussière, même si le désordre régnait un peu partout. A ce moment précis par exemple, il pouvait voir des livres, des journaux, des plumes, des pièces de monnaie s'étaler dans un joyeux mélange sur la table ronde qui trônait au milieu du salon. Mais ce n'était pas cela qui dérangeait Drago et le poussait à critiquer la maison de Weasley. Dès qu'il était entré, il avait eu l'impression d'étouffer. La demeure était d'une taille très modeste, bien plus petite que n'importe quel endroit où le riche héritier avait vécu un jour. Et il y faisait si chaud, on se serait cru dans une fournaise. La fraîcheur et l'odeur minérale des murs en pierres auxquels il était habitué étaient ici remplacées par la chaleur des tons du bois, par sa fragrance puissante et entêtante de sève. Drago se sentait opprimé, incroyablement mal à l'aise. Et comme chaque fois que cela arrivait, il se dissimula derrière des sarcasmes.

« Je savais que tu avais des problèmes d'argent, Weasley, mais je croyais que tu avais de quoi t'offrir autre chose que ça. Comment as tu baptisé cette cabane ? Le Trou Perdu ? »

Le corps entier de Ron se tendit violemment. Le roux n'avait jamais oublié la quasi-misère d'où il venait, ni le luxe dans lequel avait l'habitude de vivre le serpentard. Il se souvenait parfaitement du splendide Manoir Malfoy, de ses pièces spacieuses, impeccablement rangées et de la honte qu'il avait éprouvée quand il avait comparé cette magnifique demeure au modeste Terrier. Il se rappelait également les moqueries incessantes du blond à Poudlard sur sa pauvreté. Ron avait mis longtemps à comprendre que l'argent n'était pas indispensable au bonheur, qu'il aurait échangé tous les trésors du monde pour pouvoir ramener son père. Mais ces remarques perfides l'irritaient profondément. Malfoy avait toujours su frapper là où ça faisait mal. Après tout, il le connaissait bien.

« J'ai pris deux semaines de congé. » dit finalement Ron, sans répondre à la question de Drago. « Cela me permettra d'être constamment à tes côtés. Cinq personnes savent que tu es ici, toi et moi compris. Ça serait étonnant que ton père pense à te chercher ici, mais on ne sait jamais. »

« Tu crois vraiment que j'ai besoin de toi pour me protéger belette ? » demanda Drago avec un sourire narquois.

« Tu dois avoir besoin de quelqu'un puisque tu es venu te cacher dans les jupes de Dumbledore. » rétorqua Ron. Il sourit finement devant les joues rosies de Malfoy et continua sans attendre sa réponse. « Durant ces deux semaines, ton père va te chercher. Comme il n'aura aucune piste, il commettra des erreurs, et c'est là qu'on le coincera. »

« Tu es trop optimiste Weasley. On parle de mon père, il a été le bras droit du Seigneur des Ténèbres, ce n'est pas un idiot. »

Ron haussa les épaules : « Il ne cherche pas n'importe qui. Il te veut toi, son propre fils. Plus on est impliqué personnellement, plus on commet d'erreurs. Demande donc à Voldemort. »

« C'est vrai que sans sa stupide obsession pour Potter, les choses auraient peut-être été différentes. » murmura Drago.

« Différentes comment ? Tu aurais pris la succession de ton père au côté de Voldemort ? » siffla Ron.

Un sourire sarcastique étira lentement les lèvres fines du blond : « Tu aimerais bien le savoir, pas vrai belette ? Tu voudrais tellement que je te dise si j'ai vraiment changé de camp ou si j'ai seulement tenté d'assurer mes arrières pour sortir gagnant quelle que soit l'issue de la guerre. »

Ron serra les dents à s'en éclater la mâchoire et se pencha pour arriver à la hauteur du visage de Malfoy : « Tout ça m'est égal sale fouine. Même si tu as vraiment changé de camp, je n'oublie ce que je t'ai vu faire, de mes propres yeux. Tu mérites de finir à Azkaban, comme ton père. »

Le teint de Drago était blême de rage : « Pourtant, même Granger a fini par me faire confiance. » Il recula d'un pas pour échapper au regard glacé de Ron et se passa une main nerveuse dans ses cheveux courts, puis sourit d'un air railleur : « En parlant d'elle, félicitations belette. Il t'en aura fallu du temps pour finalement la mettre dans ton lit. Je n'en ai pas vu beaucoup, mais elle a l'air de cacher bien des choses sous ses robes grises informes. »

Le roux le prit par le col de sa chemise et Drago sentit ses pieds quitter le sol.

« Ne parle plus jamais de Hermione de cette façon, tu comprends ? » murmura-t-il lentement.

Le serpentard réussit à rire ironiquement malgré sa position inconfortable : « C'était un compliment Weasley. Maintenant, vous allez enfin pouvoir faire ce que tout le monde attend de vous depuis si longtemps et laisser derrière vous une jolie portée d'enfants à l'horrible crinière orange ébouriffée. »

Drago s'attendait à ce que Ron rougisse violemment, comme il le faisait toujours quand il était gêné. Mais au lieu de cela, le blond vit clairement le visage du jeune homme se déformer sous l'effet de la douleur, avant de se sentir durement projeter à terre. Fou furieux, il de releva d'un bond pour faire face à un Ron redevenu impassible. Drago eut soudain l'envie stupide de taper du pied, de faire un caprice comme il en faisait tant enfant. Le Ron qu'il connaissait n'était pas celui qui se trouvait en face de lui. Celui dont il se souvenait était passionné, colérique et extraverti. Il était tout ce que lui n'était pas et c'est pour cette raison qu'ils étaient devenus si vite amis, puis ennemis. Aujourd'hui, Drago avait en face de lui quelqu'un qui cachait et maîtrisait remarquablement bien ses émotions, alors que lui de son côté commençait à perdre son sang-froid et sa répartie légendaire.

Un silence tendu s'installa, que Ron brisa d'une voix étonnamment neutre : « Tu n'es pas mon invité. Tu vas vivre ici et partager les tâches avec moi. »

« Quoi ! » s'exclama Drago, les yeux écarquillés.

« Si tu trouves la maison trop sale à ton goût, rien ne t'empêche de la nettoyer. » continua placidement le roux. « Je m'occuperai de la cuisine et de couper du bois pour le feu. »

Drago regarda bouche bée par la fenêtre l'épaisse forêt qui entourait la maison isolée de Ron, puis se tourna vers le griffondor, furieux : « Hors de question que je fasse le ménage chez toi ! Tu me prends pour qui ? Ton elfe de maison ? »

« C'est pas un hôtel ici, et je n'ai pas l'intention de passer mon congé à te servir. Ça sera comme ça jusqu'à ce que l'on arrête ton sadique de père. »

Le blond eut une mine dégoûtée : « Ta petite obsession avec mon père devient ennuyeuse. Tu ne pourrais pas arrêter un peu avec ça ? »

Les yeux polaires de Ron s'enflammèrent instantanément et une douleur blanche fulgurante irradia soudain de la joue gauche de Draco. Il vacilla, aveuglé par la souffrance, et sentit un nouveau coup, donné cette fois-ci au ventre. Il s'agenouilla, incapable de tenir sur ses jambes, et se gifla mentalement pour avoir chercher à énerver un des meilleurs aurors actuels, qui le dépassait de plus d'une tête. Ron n'avait vraiment plus rien du grand garçon trop maigre qu'il avait rencontré et aujourd'hui, il aurait pu facilement mettre à terre Crabbe et Goyle. A cette pensée, et sans pouvoir expliquer pourquoi, il ne put retenir un ricanement.

Ron vit rouge. Il rit ! Cet enfoiré se fout de moi ! Il eut l'irrésistible besoin de lui faire avaler son rire, d'abîmer ce visage parfait. Les points serrés, il s'approcha de l'homme à terre, mais le corps de Drago eut soudain un soubresaut. Ron se sentit basculer et il comprit que la fouine, avec son mètre soixante-dix, avait réussit à le mettre à terre d'un vulgaire croche pied. Et manifestement, Malfoy ne comptait pas s'arrêtait là puisqu'il lui grimpait dessus pour tenter de l'immobiliser.

« Qu'est-ce qui ce passe Weasley ? » murmura Drago, le souffle court. « Un problème avec mon cher père ? T'as du mal à passer à autre chose ? »

« PASSER A AUTRE CHOSE ! » hurla Ron. D'un simple mouvement de hanche, il inversa leur position et posa une main sur le cou aristocratique du blond, succombant à la folle envie qu'il avait de serrer jusqu'à lui briser la nuque. « IL. A. TUER. MON. PERE ! »

Le cri raisonna dans la pièce, mais Drago l'entendit à peine, comme un murmure étouffé. Le sang battait violemment à ses tempes et il lui fallut un temps qu'il jugea interminable pour rassembler suffisamment d'air pour parler.

« Et il a tuer ma mère… » murmura-t-il enfin, suffoquant.

La pression sur sa gorge disparue immédiatement et il aspira avec gratitude une grande goulée d'air. Il se mit en chien de fusil puis se massa le cou en grimaçant de douleur. Les images arrêtèrent peu à peu de danser devant ses yeux et il aperçut Ron, debout, le dos légèrement voûté, en train de respirer profondément, appuyé contre la table ronde. Au bout de quelques secondes, le roux redressa la tête et le regarda droit dans les yeux.

« Ta mère et mon père, c'est l'unique raison pour laquelle tu es ici Malfoy. Une fois que ton cinglé de géniteur sera enfermé, on n'aura plus rien en commun, plus aucun lien. Et je pourrais enfin passer à autre chose. »

……………………………………………………………………

Quand Voldemort était son Maître, Pettigrew n'avait jamais eu à subir la moindre torture physique. Le Seigneur des Ténèbres effrayait, menaçait, mais laissait généralement le sale travail à ses Mangemorts. La vérité, c'était que le grand et tout puissant Lord noir était mort de peur à la simple idée de mourir et qu'il avait déclenché une guerre afin d'accumuler assez de pouvoir et de connaissance pour atteindre l'immortalité. Les morts, le mal qu'il avait provoqué n'avaient été qu'une façon de parvenir à son but. Mais Lucius Malfoy était différent. Lucius Malfoy aimait la souffrance. Il semblait ne désirer qu'une chose : détruire le plus de choses possibles autour de lui, enlaidir le monde, le transformer à l'image de son esprit malade et sadique. La peur n'était plus un moyen mais une fin qu'il voulait étendre sur ce qu'il appelait déjà son empire. Mais en attendant ce jour, Malfoy s'exerçait sur ses mangemorts, Pettigrew étant incontestablement son cobaye favori. Et l'animagus attendait, de plus en plus effrayé, quelle nouvelle punition son nouveau Maître avait inventé pour lui.

L'ancien Maraudeur était depuis maintenant plusieurs minutes dans la serre du Manoir Malfoy, attendant l'arrivée de son Maître qui venait chaque matin se promener dans les vestiges de son jardin d'hiver. Les vitres brisées laissaient passer l'épaisse brume marine d'un matin d'automne. Il pouvait sentir les embruns qui provenaient de l'océan, juste en bas de la falaise sur laquelle se dressait fièrement l'antique demeure. Queuedever haïssait cet endroit. Tout était trop grand, trop escarpé, trop lugubre. Comment une personne saine d'esprit pouvait-elle choisir de vivre ici ?

La porte s'ouvrit en gémissant sinistrement, faisant sursauter le petit homme. Lucius Malfoy sourit finement, satisfait de son entrée. Derrière lui se tenaient ses deux maîtresses, Swan et Alwena. Comme il avait appris à le faire, Queuedever exécuta une révérence maladroite, déclenchant chez l'une des deux femmes un petit rire moqueur. Avec un sourire fin, le blond alla s'appuyer sur la sculpture en marbre d'un dragon. Swan le suivit, l'air étrangement sombre et la lèvre enflée, tandis qu'Alwena s'approcha de Peter pour cueillir une rose juste derrière lui, avant d'en arracher méthodiquement les pétales.

« Ça alors, Pettigrew. » murmura Malfoy. « Vous êtes donc venu recevoir votre punition pour votre lamentable échec dans la mission que je vous avais confiée. Quelle agréable surprise. »

Queuedever ne répondit pas, se contentant d'incliner sa tête aussi bas qu'il le pouvait, les yeux rivés au sol. Il sentit une main tiède lui caresser gentiment la nuque.

« Vous oubliez qu'il fut un jour un courageux Griffondor, mon Maître. » chantonna Alwena en suivant du doigt l'échine de l'homme courbé. Pettigrew frissonna et serra les dents pour retenir un cri. Il détestait cette femme, elle l'effrayait, bien plus que la seconde maîtresse de Lucius. Elle n'avait aucune notion du bien et du mal, et ne se souciait que d'elle et du plaisir qu'elle pouvait soutirer des autres. Elle adorait observer de son regard absent son Maître torturer d'innocentes victimes, ou parfois même ses propres hommes, et y participait volontiers lorsque le spectacle l'amusait.

Malfoy eut un rire presque heureux et la main cessa enfin de caresser son dos.

« Ce n'est pas le courage qui l'a amené ici, mais la peur mon ange. »

Swan eut un reniflement dédaigneux : « Elle ne sent rien à ça. Ce n'est pas une chasseuse, elle ne saura jamais le traquer ! Pourquoi l'envoyez-vous elle au lieu de moi ? »

L'humeur de Lucius s'assombrit et il emprisonna le menton de la blonde entre ses doigts : « J'ai déjà prit ma décision Swan. Tu t'en souviens, nous en avons déjà discuté cette nuit. » Il frôla d'un doigt sa lèvre tuméfiée et appuya légèrement sur la plaie, provoquant un petit gémissement de douleur. « Ne m'oblige pas à te le ré-expliquer, je détesterais ça, et toi aussi. »

Le regard vert sombre de la jeune femme se voila d'un mélange de peur et de ressentiment l'espace d'une seconde. Puis subitement, elle reprit son attitude coutumière et sourit insolemment à Lucius.

« Ce n'est pas certain vous savez. » susurra-t-elle.

Lucius fronça légèrement les sourcils : « Quoi donc ? »

« Que je n'apprécie pas de nouvelles… explications avec vous. » répondit Swan en léchant sa lèvre enflée.

Le blond eut un petit rire amusé. Queuedever pour sa part, ne comprenait absolument pas ce qui se passait juste devant lui, mais n'osa rien demander de crainte de subir plus de représailles que ce que Malfoy avait déjà prévu pour lui. Swan à l'évidence avait critiqué une des décisions de leur Maître et avait était punie de sa témérité durant la nuit C'était la première fois qu'il voyait la catin blonde se rebeller contre son amant. Lucius avait jusque là su la faire se tenir docile, mais il semblerait que le caractère sauvage de la jeune femme ait cette fois-ci surpassé la volonté du blond. Pettigrew en fut secrètement ravi et dut se mordre les joues pour cacher un sourire réjoui. Mais l'envie de rire lui passa vite quand la petite main d'Alwena enserra délicatement son menton pour lui relever la tête.

« Vous avez de la chance Monsieur le rat. Mon Maître a décidé de ne pas vous punir cette fois. »

L'homme cligna des yeux, bouche-bée : « Pas…Pas me punir ? Mais…mais pour…Mais pourquoi ? Je… »

Swan eut une grimace dégoûtée. « J'aimerais bien savoir pourquoi vous confiez une telle mission à ça ! » dit-elle en montrant de la tête Pettigrew.

Lucius s'approcha de son serviteur en souriant. Elle avait raison, cet homme était lamentable, il n'avait aucun courage, aucune intelligence, aucun talent. Mais il était loyal à sa façon, même si c'était la peur qui l'enchaînait à leur noble cause. Et puis, il savait des choses capitales pour cette mission, des choses que lui seul avait pu apprendre. Il vit l'homme se tasser de peur à son approche et son sourire s'accentua. Pendant une seconde, il imagina son fils à la place de ce vulgaire nuisible et l'impatience monta en lui violemment. Bientôt mon fils. Bientôt tu comprendras qu'il y a un prix à payer pour être un Malfoy.

D'un geste nonchalant qui contrastait vivement avec la lueur démente de ses yeux, Lucius sortit de sa cape une photo et la tendit à Pettigrew. Ce dernier écarquilla les yeux en voyant le cliché. C'était une photo magique, assez récente, où l'on pouvait voir un jeune homme roux en train de fumer une cigarette moldue à la terrasse d'un café. Inlassablement, la scène se répétait. Il tirait lentement sur la cigarette, puis exhalait une longue bouffée de fumée, l'air détendu et heureux. Queuedever observa longtemps la photographie, puis leva sur son Maître un regard incertain.

« Tu le reconnais, n'est-ce pas ? » demanda Lucius.

L'animagus hocha lentement la tête. Il sentit derrière lui le souffle parfumé d'Alwena qui regardait le cliché par-dessus son épaule et frissonna de dégoût.

« Il est plutôt séduisant. Et tellement coloré. Rouge, comme des feuilles d'automne. Peut-être que je verrais une forêt quand je serai dehors. » murmura-t-elle avec un sourire railleur à l'adresse de Swan.

Le visage de la blonde se déforma de fureur. « Garce ! » siffla-elle en essayant de l'atteindre pour la frapper.

Lucius l'en empêcha et la poussa brusquement à terre, ennuyé par l'attitude de sa maîtresse. Sans se soucier de savoir s'il l'avait blessé, il secoua la photo devant le nez de Queuedever : « Tu le reconnais ? PARLE ! »

Pettigrew déglutit douloureusement : « C'est…C'est Ronald Weasley. »

« En effet. Et c'est aussi un auror très réputé, l'ami le plus proche de Potter et l'un des derniers membres de l'Ordre du Phœnix. Je suis certain que mon fils est allé chercher l'aide de Dumbledore, et ce vieux fou a sûrement demandé la protection de l'Ordre. Et Weasley doit être au courant du lieu où se cache Drago. »

Il jeta la photo de Ronald aux pieds de Queuedever, qui se baissa pour la ramasser.

« Tu es le seul à bien le connaître. Je veux que tu le retrouves, que tu me le ramènes ici. Vivant, ou du moins suffisamment pour me dire dans quel trou mon lâche de fils se terre. » ordonna sèchement Lucius. « Alwena ainsi que deux mangemorts seront là pour t'aider. »

Pettigrew regarda ébahi la photo du jeune homme avec qui il avait vécu de nombreuses années et qu'il devait maintenant capturer pour son Maître. Une nouvelle fois, il sentit les mains d'Alwena se poser presque tendrement sur sa nuque et ce contact répugnant lui donna un frisson.

« Ça sera amusant, Monsieur le rat. Je vous le promets. » chuchota-t-elle.


Réponses aux reviews (par Servane) :

Pit-chan : Vraiment désolées si on se fait attendre si longtemps, mais entre ma fainéantise naturelle et l'emploi du temps chargé de Magystra (et, ne le répète pas, mais je crois qu'elle est aussi un peu flemmarde sur les bords), c'est vrai que ça va pas aussi vite qu'on le voudrait cette affaire. Mais bon, ça avance peu être lentement, mais ça avance quand même (comment ça, c'est une excuse lamentable ;-) !). En tout cas, merci de ta patience et de ton commentaire. Le chapitre était très chaud en effet, mais pas autant qu'on l'aurait voulu. C'est dingue comme les insultes françaises font vulgaires alors qu'elles font sexy en anglais. Ça limite un peu le vocabulaire, mais on se débrouille comme on peu. Lucius n'est pas l'amant le plus attentif du monde, mais ça n'a pas l'air d'être un mauvais coup non plus. En fait, grossièrement, on voulait qu'il ait une vie sexuelle qui lui ressemble sans tomber dans la caricature du sadomasochiste (c'est pas une fic humoristique non plus ici :-P). Contente que Magystra ait satisfait ta curiosité. Hemrione a en effet ses propres raisons pour ne pas approfondir sa relation avec Ron, on les découvrira, ne t'inquiète pas. Et moi aussi j'aime bien l'arrivée de Drago. On a qu'à dire qu'il se rince l'œil depuis un moment, histoire de ne pas dénaturer le personnage. Encore merci de ta review et de tes encouragements. Ciao !

AnnaOz : J'ai honte, je fais attendre tout le monde partout. Mais au moins, cette fois-ci, la faute est un peu partagée (un tout petit peu, Magystra est occupée et moi, je suis juste une grosse flemmarde). Tu vois, faut pas désespérer dans la vie, il y a finalement une suite à cette fic. Je suis contente que l'histoire te plaise, c'est très différent de Culpabilité et je suis sûre que le prologue laisse à supposer que c'est un slash Draco/Ron, alors que c'est juste une histoire d'amitié. Je crois qu'on a perdu pas mal de lecteurs à ce niveau là, mais s'il y a au moins une personne qui, comme nous, trouve ce concept beau, alors c'est qu'on ne s'est pas trompé (ouf). De l'écran total sur le clavier, rien que ça lol. C'était pas aussi sexy que ça ce chapitre, écrire une scène cochonne en français sans tomber dans le vulgaire, c'est malheureusement pas facile, et j'en suis étrangement insatisfaite après tout ce temps. Mais bon, y a Ron tout nu et ça rattrape pas mal de choses. En parlant de ce rouquin, t'as raison, il est triste dans cette fic. La relation qu'il a avec Hermione n'est pas vraiment ce à quoi il s'attendait, ni ce qu'il espérait. Mais (et je le répète encore), j'aime quand ça fini bien, donc comme tu t'en doute après cette précision, ça finira bien pour nos deux amoureux. Et comme toi, j'adore Hermione quand elle fait sa sérieuse, ça rend encore plus érotique les moments où elle succombe à Ron (comme si elle pouvait résister de toute façon). Merci de ta review et de ton compliment. Je sais que la suite s'est fait attende, mais j'espère que ça t'a plu. Bises !

Virg05 : En fait, dans ce cas précis, c'est NOTRE fic qui est super méga giga géniale. Mais on est tout de même touchées par ta review ;-). Merci pour ce petit mot et gros bisous !

ILive inParis : Ça fait un petit moment que tu as posté cette review (d'ailleurs merci pour ça). Les stage et partielles, c'est fini (même si je sais que tu es occupée). J'espère que tu as à nouveau du temps pour lire de nouvelle fics. En tout cas, je suis heureuse que ça t'ai plu autant. Comme on compte garder «tous les « ingrédients » que tu sembles aimer (sauf la relation Ron/Mione, qui va aller dans un sens un peu plus solide que du sexe uniquement), je crois que ça te plaira jusqu'au bout Désolées d'avoir été si longues, si tu veux me faire une leçon de morale, tu connais mon adresse ;-) Ciao !

Euphoriqu : C'est pas grave si ta review est courte, elle nous fait plaisir quand même Surtout qu'elle est très très gentille alors merci beaucoup, même si ma réponse est petite, ma reconnaissance est infinie (non, c'est pas du plagia ). N'ai pas peur de laisser des reviews, même si elles te semblent ridiculement courtes, ça fait toujours plaisir à l'auteur, crois moi Bisous !

Orwelle : Tu résumes remarquablement bien le chapitre dans ta review. Et oui, Lucius a deux maîtresses, et en effet il les prend toutes les deux. Et, comme tu le dis si bien en une phrase (je me demande si ça valait la peine d'en faire un chapitre si on pouvais le condenser en 5 mots ;-) ), Ron et Hermione ont couché ensemble sous le nez pointu de Drago Malfoy. Voilà la suite (un peu tardive certes, mais bon…). J'espère que ça t'a plu. Ciao !

Angie0399 : Merci pour cette review petite mais éloquente. Juste une précision, c'est NOTRE fic, puisque l'on est deux à l'écrire, Magystra et moi (Servane). Grosses bises !