Chapitre 2 : De battre leurs cœurs se sont arrêtés

Bon bon bon… Que pourrais-je dire ? Ce chapitre, enfin pour moi, n'est pas aussi gore que l'autre, c'est plutôt angst comme affaire (si j'ai bien compris ce que angst veux dire… Quelqu'un pourrait-il me donner la signification exacte ?) Je suis contente, j'ai enfin pigé comment remettre les tirets ( je ferais mieux de me la fermer, sinon ils vont encore se barrer ces cons ! lol !) Voilà voilà… Bon bonne lecture à tous ! Bizousssss !

RépAR :

Serpentis-draco : Voici la suite. Merci beaucoup pour ta review ! Je te fais de gros bizouss !

Chana ( et Nee Chan): Je suis désolée que tu ais été choquée mais j'avais prévenu que cette fic ne serait vraiment pas rose ( noirrrrrrr c'est noirrrrrrr). Pour ce qui est du tailladement de veine, j'aurais pu être plus descriptive mais bon là, je n'ose imaginer ce que ça aurait donné, j'ai l'esprit très tordu mais je sais m'arrêter avant que ça tourne au massacre… lol ! Oh l'enfer, il y sont c'est clair… mais ce n'est qu'un avant goût. Vu ce qu'ils deviennent à la fin, je vais devoir les faire souffrir… Beaucoup souffrir… Merci pour ta cinquième review ! Bizousss !

Nymphomaniac Fantasia : Ah oui je vois ! Je ne connais pas beaucoup Nightwish, mais j'aime le peu que j'en ai écouté. Le problème c'est que je suis tellement quiche que je ne suis pas foutue de télécharger de le musique (lol) et que leurs CDs sont super cher à la fnac donc voilà…. Oh la peureuse ! LOL ! Bon moi je dis ça parce que je n'ai pas facilement peur mais j'avoue que quand j'ai vu « The Ring » ( peut-être que tu l'as vu aussi sinon je t'expliquerai !) j'avais une légère tendance parano dès que j'approchais de ma télé ! LOL ! Ah et Shawn est un homme, je croyais l'avoir précisé… Enormes bizoussss !

Loupiote garoute : Ma chewie d'amouw adowé ! (je me comprends ! lol !) Je reconnais bien là ma petite loupiote ! C'est tellement dur pour toi de faire des inversions sujets-verbes ? LOL ! Je t'adore ! A la prochaine ! Bizousss ! Vampirellawoman !

Nith-Haiah : Toutes mes condoléances pour ton PC, je sais à quel point c'est dur ! LOL ! J'espère que tu en trouvera un autre rapidement ( je commençais à prendre peur en ne voyant pas ta review arriver …). Oui t'as raison pour morbide c'est morbide, mais ça m'éclate d'écrire, j'aime être sadique ! ( je suis folle c'est pas une nouvelle ! lol) Oula ! 8 heures devant un ordi ! T'avais pas mal aux yeux après ? Oh et je voulais savoir, est-ce que tu as l'intention d'écrire une fic un jour ? C'est juste pour savoir… Bon ben voilà ! Je te fais de gros bizousss ! A pluche !

Nous suivîmes Christian durant plusieurs minutes. Il s'arrêta enfin devant un bâtiment un peu à l'écart des autres et y entra. Des cris aigus retentirent à l'intérieur. Il sortit quelques secondes plus tard, tenant Douschka par le bras. Elle hurlait –en Russe je crois- et se débattait comme elle pouvait, mais elle n'avait malheureusement aucune chance contre le colosse. J'esquissai un geste pour l'aider mais Draco me retint juste à temps. Qui sait ce qu'il me serait arrivé s'il n'avait pas réagi aussi rapidement à ce moment-là.

Christian la traîna ainsi sur environ un kilomètre. Nous étions sortis du camp pour entrer dans une forêt plutôt dense. Sélène ouvrait la marche, essayant de ne pas perdre Christian de vue, étant donné que les cris de Douschka s'étaient éteints. Elle nous fit soudain signe de nous arrêter et se cacha derrière un arbre. Nous l'imitâmes promptement. Nous nous trouvions aux abords d'une petite clairière, où coulait un ruisseau. Douschka se tenait devant Christian et elle le regardait, terrorisée. Le premier coup tomba et elle s'écrasa sur l'herbe.

- Alors petite pute, commença Christian, tu as quelque chose à dire pour ta défense ?

- Je n'ai rien fait monsieur, je vous le jure ! s'écria la pauvre fille, en pleurs.

Nous observions la scène, profondément choqués. Nous aurions pu intervenir, mais une chose nous en empêchait. A cette époque, aucun de nous trois ne savait encore de quoi il s'agissait, nous n'avions pas encore fait connaissance avec notre vraie nature et nous ne concevions pas que l'esprit humain puisse se délecter de la souffrance des autres.

Un deuxième coup, plus violent, me fit sursauter. Du sang coula sur le visage de la jeune fille. Cette vue soudaine me rappela Marie, son visage serein, comme si elle avait été soulagée de mourir. Son avertissement me revint en mémoire : « Allez-vous-en ! ». A cet instant, je haïssais Sélène pour nous avoir poussés à rester.

- Tu le savais n'est-ce pas ? hurla Christian en la rouant de coups de pied.

- Je… je ne vois … p…pas de quoi vous par…lez ! haleta-t-elle, terrassée par la douleur.

Je fixai mes compagnons. Draco avait détourné le regard et semblait faire un effort considérable pour rester froid face aux cris déchirants de Douschka. Sélène, quant à elle, enfonçait ses ongles dans l'écorce d'un arbre pour s'empêcher de bouger.

Je risquai un nouveau coup d'œil du côté de la clairière et vis avec horreur que Christian avait sorti sa baguette, une lueur démente dans les yeux.

- Tu savais que ta pétasse de copine allait se taillader les veines ? Hein ? Tu le savais ? beuglait-il.

- NON ! Je savais pas ! Je vous jure ! Pitié ! implorait-elle.

- Tu as oublié la règle d'or ? On se supplie jamais ! On se laisse tuer… Alors maintenant tu vas la fermer et peut-être que je serais fier de toi… dit Christian.

Il pointa sa baguette vers elle et hurla :

- Destructo !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Je n'oublierai jamais le cri qu'elle poussa. Ce sort était probablement le pire qui existait, il permettait de détruire, petit bout par petit bout, les organes internes d'une personne humaine, tout en lui faisant subir une douleur atroce. Ce procédé durait en général plusieurs minutes. Je fondis en larmes, il était au-dessus de mes forces de supporter ce monstrueux spectacle. Draco avait enfoncé son poing dans sa bouche, se mordant jusqu'au sang pour éviter de signaler notre présence, conscient que si notre « instructeur » nous apercevait, nous subirions le même sort que Douschka, voir pire. Mais Sélène, prise d'un accès de haine intense, courut vers Christian et le menaça de sa baguette en hurlant :

- Arrêtez ça ! Immédiatement !

- Je ne peux plus, je ne peux plus, répondit-il en riant, les yeux complètement exorbités. Par contre, hi hi hi, tous les trois, je peux vous tuer ! Hi hi hi !

Et il s'avança vers elle. Je pensai que Sélène allait gentiment reculer et partir en courant… Je me rendis compte trop tard qu'elle était tellement hors d'elle qu'elle ne pouvait plus se contrôler.

- Je vous préviens, c'est votre dernière chance ! s'écria-t-elle. N'avancez plus !

- Hi hi hi… Hi hi hi !

Le reste de la scène se déroula comme au ralentit. Il se rapprochait de plus en plus de Sélène et elle restait là, droite et digne, semblant attendre sa mort. Je vis Draco s'élancer pour s'interposer et je le suivis, mais trop tard.

- Bien, comme vous voudrez… dit-elle, beaucoup trop calme. Avada Kedavra !

Christian s'effondra, mort. Sans lui prêter la moindre attention, Sélène accourut au chevet de Douschka, toujours à l'agonie.

- Douschka ! appela-t-elle. N'aies pas peur, on va te sauver ! Tiens bon, je t'en prie…

- C'est trop tard… dit la jeune fille, chaque mot semblant lui coûter un effort considérable. Tu… tu ne peux plus… rien pour moi… Je vais… mourir.

Elle tourna légèrement la tête et avisa face à elle les yeux vides de son meurtrier.

- Tu n'au… n'aurais pas du…

Elle fut prise d'une quinte de toux et cracha beaucoup de sang. Elle devenait de plus en plus blanche au fil des secondes. Elle continua :

- … le tuer pour… moi. Des problèmes… Marie… voulu vous… prévenir… Partez avant que… Ici habite le… le…

- Habite qui Douschka ? Ici habite qui ? demanda Sélène.

Mais il était trop tard, Douschka reposait, comme désarticulée, poupée flasque dans les bras de mon amie, du sang coulant de sa bouche, de ses yeux, de ses oreilles. Sélène, horrifiée, la lâcha brusquement et aperçut Christian toujours étalé sur le sol, les bras en croix. Semblant soudain prendre conscience de ce qu'elle avait fait, elle tomba à genoux et hurla, le corps secoué de spasmes, alors qu'un torrent de larmes coulait sur ses joues. Draco et moi étions pétrifiés. Même dans mes pires cauchemars, je n'aurais pu imaginer qu'une telle chose se produise jamais devant mes yeux. Je me décidai finalement à bouger et allai prendre mon amie dans les bras. Nous attendîmes ainsi, en silence, durant ce qui sembla être des heures, mais qui ne dura, je le sus plus tard, que quelques minutes. Les larmes de Sélène parurent se tarir un peu mais elle commença à délirer, complètement hystérique :

- Je l'ai tué, hurla-elle. J'ai pris une vie humaine ! JE SUIS UN ASSASSIN ! UN ASSASSIN !

- Non, dit Draco, qui nous avait rejoint dans notre étreinte, tu n'es PAS un assassin. C'était de la légitime défense. Tu n'avais pas le choix, il était fou. Il t'aurais tuée si tu ne l'avais pas fait.

- Ca ne change rien, continua-t-elle. Je n'étais pas forcée de le descendre !

- Tu étais en colère, dis-je. Si tu n'y étais pas allée, c'est moi qui l'aurais fait. Ce qu'il faisait endurer à cette pauvre Douschka n'était pas humain.

Je savais pertinemment que ce que j'affirmais était faux. Si elle n'avait pas été là, j'aurais regardé Douschka mourir sans réagir.

- Je me dégoûte ! Tuez-moi, je vous en prie ! Je ne mérite pas de vivre !

Draco la gifla violemment ce qui eut le mérite de la calmer immédiatement.

- Ne redis plus jamais ça ! s'écria-t-il. Tu mérites de vivre plus que n'importe qui ! Tu as essayé de sauver cette fille et tu as du faire un sacrifice pour cela !

- Mais je ne l'ai pas sauvée ! Je n'ai pas réussi à la sauver ! Elle est morte !

- Tu as essayé ! Alors maintenant tu arrêtes de brailler ! C'est compris ? s'exclama Draco.

Nous nous tûmes. Les hoquets se Sélène s'estompèrent progressivement. Je savais que nous nous posions tous la même question. Je finis par l'énoncer, brisant du même coup le silence :

- Qu'est-ce qu'on fait des corps ? On ne peux pas les laisser là.

- Que veux-tu qu'on en fasse ? demanda Sélène, alors qu'elle s'essuyait vivement les yeux.

- On va les enterrer, dit Draco. On va les faire disparaître. Personne ne doit jamais savoir ce qui s'est passé dans ce bois. Personne… Jamais…

- Mais au camp, ils vont se poser des questions, répliqua Sélène. Qu'est-ce qu'on va leur dire ? On était sensés attendre Shawn, il doit nous chercher en ce moment. Ils finiront bien par savoir que c'est nous… moi… qui… qui… ai fait ça.

- C'est sûr que si tu te comportes comme ça, s'exclama Draco, ils auront toutes les raisons de nous soupçonner ! Il faut que tu te calme merde !

Sélène repartit dans une nouvelle crise de larmes.

- Mais putain comment tu veux que je me sente ? hurla-t-elle. J'ai tué un homme bordel ! Au cas où t'aurais pas remarqué, c'est pas un truc que je fait tous les jours sans y penser !

Lassé de leur dispute, je m'étais un peu éloigné. J'avais besoin de réfléchir, de faire le point. Tellement de choses horribles en un jour… Ce camp de fou, combien de temps allais-je y demeurer ? Comment pourrais-je supporte d'autres visions comme celle-ci. J'eus tout à coup le sentiment que mon esprit tentait de se fermer, une protection instinctive contre le monde hostile qui m'entourait. Mais je résistai de toutes mes forces, faire cela serait revenu à tourner le dos à mes amis et je ne le pouvais pas, pas maintenant. J'avais fait une promesse, la promesse de les aimer jusqu'à la fin et j'étais prêt à tout pour tenir cette promesse, même si mon âme devait y passer.

Mon visage s'éclaira soudain, je venais d'avoir une idée. Je revins vers eux et, voyant qu'ils s'engueulaient toujours, je leur hurlai dans les oreilles :

- SSSSSTTTTTTTOOOOOOOOPPPPPPPPPPPPPPPP !

Ils sursautèrent violemment puis me regardèrent comme si j'étais devenu fou. Ils continuaient de me fixer alors que je m'approchai de Douschka et me mis à fouiller dans les poches de son jean.

- Amour, qu'est-ce que tu fous ? me demanda Draco.

Je ne lui répondis pas. Je trouvai enfin mon bonheur dans la poche arrière droite, et brandis d'un air triomphant la baguette de la jeune fille.

- Ha… Harry, risqua Sélène, qu'est-ce que tu comptes faire avec ça ?

- Tu vas voir… Avada Kedavra !

Christian tressauta légèrement puis retomba sur le sol.

- Mon cœur, si tu as l'intention de le réanimer, je crois qu'il est trop tard pour ça…

Je plaçai l'arme du « crime » dans les mains glacées de Douschka.

- Observez la scène, leur intimai-je. Vous venez d'arriver, vous ne savez pas ce qui s'est passé. Tout de suite, quelles sont vos conclusions ?

Une lueur de compréhension passa dans leur yeux.

- Euh Harry, dit Sélène, l'air éberluée, tu vas… tu ne vas pas l'accuser à… à ma place ?

Je les toisai comme s'ils étaient deux arriérés particulièrement longs à la détente.

- Mais enfin réfléchissez bon sang ! m'écriai-je. Il a essayé de lui faire du mal, elle s'est défendue. Il lui a jeté un sort fatal, et elle en a fait autant. Résultat, ils sont morts tous les deux. C'est pas compliqué !

- Mais, commença Sélène, c'est immoral et…

- Tu préfères finir comme eux ? m'exclamai-je.

- Mais Shawn… risqua Draco.

- On lui dira qu'on s'est perdus en voulant aller au réfectoire, qu'on a entendu des cris dans la forêt et qu'on y est allés. Et on va aller le trouver maintenant, sinon, on ne pourra plus faire illusion !

- Mais…

- Plus de mais ! beuglai-je. Maintenant vous la fermez et vous me suivez, compris ?

Et je me mis à marcher d'un pas décidé, les deux autres sur mes talons. Je me dégoûtais tellement de devoir faire une chose pareille. Mais Sélène ne subirait pas les conséquences, c'est tout ce qui importait… J'aurais préféré faire n'importe quoi plutôt que ces tarés leur fasse du mal à Draco ou à elle, même à accuser les morts en salissant leur nom…