La secte du Lotus Blanc
Partie 2 : Tomoyo Hime et le Lotus
Arrivé au pavillon familiale Xiaolang se rendit compte qui avait toujours l'étalon de la maison de plaisir, il irait le rendre demain en même temps qu'il reverrait le jeune fille. Il avait beaucoup aimé son après-midi passé en sa compagnie et adoré la posséder. Par contre son comportement sur le retour lui avait laissé une drôle d'impression, enfin surtout sa rencontre avec le frère aîné de cette dernière, son visage ne lui était pas inconnu. Il sourit en repensant à la tête qu'elle avait eut en le voyant nu prêt à la faire sienne, par contre il ne s'expliquait pas par qu'elle miracle elle avait put ne rien sentir au moment précis où il lui avait prit sa virginité. C'était la première fois qu'une fille dans ces conditions ne disait rien ni même n'émettait une seule plainte. Il rentra dans le pavillon où son serviteur l'informa que son cousin était de garde le soir même à la porte Sud et que sa mère était partie rendre visite à son très cher frère. Il fut tenté pendant quelques secondes de retourner voir Ying mais se ravisa en entendant une légère musique s'élever de la pièce principale. Il entra en trouva ses sœurs en train de jouer, la plus jeune chantait d'une voix calme et douce.
« Xiaolang, tu as passé une bonne journée ? Lui demanda Sheifa une fois le morceau terminé.
-Oui, et vous ?
-La cour est ennuyante mais on s'y fait, répondit Fuutie.
-Je crois que je vais pleurer sur votre triste sort, répondit sarcastiquement le jeune homme.
-C'est ça moques-toi, se défendit Fanlen. On verra qui se rira bien le dernier.
-C'est vrai que voyager en compagnie d'une princesse étrangère, doit-être cent fois plus amusant.
-Grr !
-Grand frère ? »
Il se retourna pour voir Feimei, sa jeune sœur, traînant derrière elle une vieille veste élimée du jeune homme qui lui servait de doudou.
« Qu'est-ce qu'il y a Fei ?
-J'ai fait un cauchemar, je peux dormir avec toi, dit ?
-Fei tu as bientôt dix ans, tu ne crois pas que tu es un peu grande pour ça ?
-Mais j'ai peur, se justifia la petite fille.
-File dans ma chambre, j'arrive, lui répondit Xiaolang attendri par sa bouille.
-Tu es une vraie terreur Xiao, se moqua gentiment Sheifa.
-Oh ça va ! »
Le lendemain il se leva tôt fini de préparer ses affaires et attendit que son cousin rentre, ce qui devait être le cas car, il entendait la mère de ce dernier s'exclamer, comme elle le faisait quand il était présent.
« Eriol, bonne nuit ? Lui demanda Xiaolang en arrivant dans la pièce principale du pavillon.
-Excellente et toi ?
-Fei !
-Tu as encore craqué devant son regard implorant, se moqua son cousin.
-Te moque pas de moi ! T'es d'attaque pour faire quelques courses avec moi en ville ?
-Toujours répondit son cousin qui n'avait que trop bien saisit le message. »
Ils marchèrent donc en ville achetant et laissant leur adresse pour être livré, ce dont ils auraient besoin durant ce voyage.
« Alors ton après midi ? Lui demanda Xiaolang.
-Parfaite et la tienne cher cousin ?
-Un véritable paradis, souffla Xiao. Je ne me suis jamais autant sentit en phase avec une courtisane.
-Ce qui n'est pas peu dire. »
Ils entrèrent dans la maison de plaisir et une jeune femme se porta à leur rencontre. Elle devait être enceinte et se mouvait avec une élégance tout à son avantage, malgré sa condition. Lorsque Eriol l'avait vu pour la première fois il avait cru que toute les courtisanes de cette maison close étaient des princesses enlevées. Lune Céleste les salua avec un profond respect.
« Maîtres Li et Hiiragizawa, que puis-je pour vous ? Leur demanda-t-elle en souriant.
-J'aimerais beaucoup revoir Miss Fa, répondit Xiaolang.
-J'ai bien peur que ce soit impossible, Ying est partit hier soir pour le sud, elle devrait être de retour dans une semaine, lui expliqua Feining.
-Je voulais juste lui rendre son cheval.
-Ling ! Tempête Noire est de retour !
-Je m'en occupe, lui répondit une voix féminine cassée.
-Souhaitez-vous autre chose ?
-Juste savoir comment tu as fait pour te retrouver enceinte ? Lui demanda Eriol.
-Je me suis trouvée dans votre lit au mauvais moment, répondit en souriant paisiblement Feining.
-Vous n'avez aucune preuve de ce que vous avancez ! S'indigna Xiaolang.
-Aucune, c'est vrai, mais les calendriers correspondent et Maître Hiiragizawa ne m'a pas vraiment permit d'exercer mes talents ailleurs pendant une longue période. Je ne vous demande rien, lui assura Fei. Juste le droit de le garder, il serra élever chez ma sœur loin de Pékin.
-De toute manière personne ne vous croirait !
-N'en jurez pas maître Li, je suis sur que ma fille sera ravit d'avoir un peu de compagnie chez ma sœur.
-Tu ne m'en avais jamais parlé.
-Croyez-moi Maître Hiiragizawa, vous ne voulez pas savoir, lui assura Lune Céleste.
-J'en ai assez entendu, bougonna Xiaolang, je rentre !
-Je te suis. »
Ils partirent laissant Feining retourner à ses occupations habituelles
« Comment cette traînée peut-être sur que c'est toi le père ? S'indigna le jeune homme une fois dehors.
-Je ne sais pas, mais je lui fais assez confiance pour savoir exactement.
-Tu es trop crédule mon cher cousin, le railla Xiaolang.
-Et toi aussi !
-Comment ça ?
-J'ai été de garde à la porte Sud toute la nuit et je n'ai vu aucune femme sortir de pékin par cette porte !
-Qu'est-ce que tu sous-entends ?
-Que la demoiselle Céleste s'est trompée où bien que ta dernière poupée nous a bernée !
-Tu penses, qu'elle pourrait être en ville ?
-Qui sait !
-Quand tu dis aucune femme, ça veut dire qu'il y a eut des hommes ?
-Trois cavaliers, dont deux drapés qui sont restés en retrait.
-Et ?
-L'homme qui nous a parlé, il me rappelait quelqu'un.
-Comment ?
-De taille moyenne, le teint pâle et les cheveux gris blanc…
-Avec des lunettes et un regard gris glacé ?
-Comment tu le connais ?
-C'est le frère de Ying Fa !
-Hum…
-À quoi tu penses ?
-Que ça explique les formes qui le suivait, après tous il n'est pas interdit d'omettre le sexe de ses compagnons.
-Eriol mon chéri ! Lui sauta dessus sa mère.
-Je vais très bien mère.
-Vous êtes encore allé traîner, n'est-ce pas ?
-Ma tante vouas avez un esprit très déductif se moqua Xiaolang.
-Yelan vous attend.
-On y va, répondit rapidement Eriol pour échapper à sa mère. »
Ils se rendirent dans le bureau de Yelan qui rangeait un rouleau dans sa bibliothèque.
« Xiaolang, Eriol, vous devez partir ce soir et lorsque votre mission aura prit fin vous nous rejoindrez à Hon Kong.
-Des problèmes Mère ?
-Trois fois rien…
-Vous êtes sur ?
-Puisque je te le dis Xiaolang !
-Veuillez me pardonner mère !
-Finissez vos paquets et dépêchez-vous. »
Puis elle les congédia et attrapa un autre rouleau qu'elle se mit à parcourir rapidement.
Le soir même les cousins étaient en route pour le Mandchoukouo et Yelan finissait les paquets familiaux. Son frère avait raison, mieux valais s'éloigner de la cour tant que le Lotus Blanc sévirait. La traversé du désert fut un véritable calvaire pour les Chinois qui une fois arrivé à l'autre bout, quinze jours plus tard, ne souhaitaient en aucun cas le retraverser. Les cavaliers eurent encore trois jours de chevauchée et arrivèrent dans l'immense jardin de palais de la princesse Manchoue.
Un couple se dirigea vers eux dès qu'ils eurent franchit le portail.
« Bien le bonjour seigneurs commandants, les salua l'homme.
-Nous sommes envoyés par l'empereur, lui répondit Xiaolang. Nous souhaiterions voir maître Fujitaka.
-J'ai bien peur que vous deviez vous satisfaire de son intendante, Fujitaka-sama est en ce moment dans les collines.
-Soit !
-Chiharu, tu peux t'occuper de ses hommes ?
-Pourquoi c'est toujours moi qui récupère les corvées ? S'indigna la jeune femme.
-Moi aussi, je t'aime, répondit le jeune homme. Naoko-chan !
-Yamazaki-kun.
-Tu peux aider miss grognon ?
-Si je dis non, tu vas comprendre oui et si je dis oui tu vas plus me lâcher, répondit la jeune fille. »
Les Chinois observaient avec intérêt l'échange, les Japonaises étaient beaucoup plus libéré que les Chinoises.
« Veuillez me suivre, les invita Yamazaki. »
Xiaolang et Eriol obtempérèrent pendant que les deux jeunes femmes entraînaient leurs hommes vers le quartier des domestiques. Yamazaki s'arrêta devant une grand porte coulissante en papier de riz.
« Sonomi-sama des envoyés de Pékin pour maître Fujitaka.
-Qu'ils entrent, répondit une voix féminine grave.
-Maître Sonomi ?
-Sonomi-Hime ! Répondit la femme vêtue d'un kimono vert tendre assise derrière une table, un thé fumant devant elle.
-Maître Sonomi, nous sommes envoyés par l'empereur pour escorter votre fille jusqu'à la cour.
-Qu'est-il arrivé à maître Maibug ?
-Il a été assassiné, répondit sans détour Eriol.
-Pourquoi ? S'éleva une nouvelle voix derrière une cloison adjacente.
-Nous ne sommes pas sur, répondit Xiaolang en fixant la silhouette.
-Est-ce bien prudent dans ce cas que je me rende à la cour ?
-Tomoyo-Hime ? »
La silhouette se releva avec un léger tintement de clochette, et les pant de la cloison s'ouvrir pour révéler une jeune femme au teint de porcelaine et aux longs cheveux ébène relevés en une coiffure compliquée, où s'entremêlait harmonieusement ruban, fleur et clochette. Elle portait une robe violet pâle vaporeuse sur laquelle un manteau aubergine décoré de broderie doré était attachée avec une ceinture large du même violet que la robe, formant un gros nœud dans son dos. Elle passa la porte et s'assit sur un coussin près de sa mère, fixant les deux hommes qui cherchaient son regard derrière le voile vaporeux qui cachait son visage.
« Je réitère ma question, est-il bien raisonnable alors que j'entreprenne un tel voyage ?
-Je pense que vous serez plus en sécurité dans la cité impériale qu'ici, lui répondit Xiaolang.
-Tous… votre tuteur n'a pas été tué à la cour mais dans son domaine, confirma Eriol.
-Mère ?
-Ton cousin fonde beaucoup d'espoir sur ce voyage, lui confia Sonomi.
-Dans ce cas j'irais déclara Tomoyo. Peut-on connaître vos noms seigneurs commandants ?
-Li Xiaolang.
-Hiiragizawa Eriol.
-L'empereur sait qui tu es, ajouta mystérieusement sa mère.
-Sonomi ! »
Un homme de grande stature venait de faire irruption dans la pièce. Il avait les cheveux clairs et des yeux bleu vert protégé par une paire de lunette.
« Fujitaka-sama !
-Je vous serais reconnaissant de ne pas faire-part de vos élucubrations à Li-sama et Hiiragizawa-sama. Tomoyo-chan, va prévenir ton monde que vous partez après-demain.
-Bien, répondit la jeune femme en se relevant et s'inclinant devant le maître des lieux.
-Naoko !
-Oui maître.
-Mène ses deux étrangers dans leurs appartements.
-Bien maître, si vous voulez bien me suivre. »
Ils sortirent de la pièce, précédés de la servante qui les conduisit jusqu'à une porte en papier de riz comme le reste des cloisons et portes.
« Naoko-chan !
-Lika-chan, que se passe-t-il ?
-Tomoyo-Hime voudrait voir ces messieurs, répondit-elle.
-Fujitaka-Sama va s'en rendre compte.
-Mad'moiselle dit de ne pas s'en faire, qu'elle en prend la responsabilité.
-Bien. »
Ils se remirent donc en marche jusqu'à une porte ouverte, les deux domestiques achevèrent de faire coulisser le double porte. Derrière il y avait une grande pièce remplit de meuble et donnant sur un magnifique jardin uniquement composé de cerisier, œillet et amandier.
« Veuillez ranger ces robes et celle-ci, ordonna une vois cristalline.
-Princesse, l'appela Lika.
-Vous pouvez disposer, merci Lika. »
Tous les domestiques sortirent laissant la Japonaise seule avec les deux Chinois.
« Vous allez me trouver impoli, commença Tomoyo. Mais j'aimerais connaître vos ages.
-Pourquoi ?
-Parce que j'aime savoir qui se trouve en face de moi, et qui me côtoie.
-18 ans.
-19 ans.
-Très bien, la jeune fille sortit d'un meuble, une bassine presque plate en fers remplit d'eau. Eriol-San, vous n'êtes pas marié et pourtant vous allez avoir une petite fille, lui dit avec un sourire derrière son voile la Japonaise. Vous trouvez que votre mère se comporte de manière excessive en votre présence. Xiaolang Li, vous comme votre cousin, n'avez pas de famille cependant votre dernière conquête ne vous apportera que peine et tourment, son passé peut représenter un obstacle, et pour finir, je vous appellerais Shaolan.
-Comment faîtes vous ? Lui demande Eriol qui venait d'assimiler ses paroles.
-Votre âge et votre nom suffisent à savoir qui vous êtes, votre date de naissance m'aurait éclairée sur votre avenir, personne ne pratique ce type d'enchantement à Pékin ?
-C'est interdit à Pékin e à la cour ! »
Tomoyo détailla étrangement Xiaolang, à la fois froidement et malicieusement.
« Nul doute que l'Empereur est fort avisé ! Déclara Tomoyo. Il aurait été bête d'employer la grande voyante et de permettre aux autres d'exercer.
-Notre oncle n'emploi pas de sorcière !
-Vraiment ? Demanda-t-elle innocemment.
-Veuillez cesser vos allégations !
-Maître Li, je doute que puissiez quoique ce soit. Si vous ne savez pas tous je crains que vos capacités d'évaluation soient alors faussées et que vous évaluiez mal la situation.
-Qui est ? Demanda Eriol.
-Tant que vous ne m'aurez pas menée à Pékin vous demeurez sous mes ordres. L'empereur tranchera de ce différant mais ne comptez pas trop sur votre mère, maître Li, elle sera à Hong Kong à ce moment ! »
Xiaolang se leva brusquement et sortit de la pièce, furieux et rapidement. Eriol fixait la jeune femme cachée derrière son voile, il finit par rencontrer son regard. Elle le regardait semblait-il amusée et ne cilla pas avant qu'il ne détourne ses yeux.
« Eriol-San ?
-Princesse.
-Vous avez entendu mon cousin, nous partons dans deux jours, d'ici-là j'espère que vous pourrez convaincre votre cousin de ne plus me faire par de son mécontentement. Nos mœurs ne sont assurément pas les mêmes que les vôtres et ici les hérétiques sont ceux qui rejettent la magie. Votre tante et l'empereur me veulent pour symbole et acceptent que j'en fasse usage. Me suis-je bien fait comprendre ?
-Je comprends parfaitement.
-Dans ce cas je vous serai gré de me laisser, Lika !
-Princesse ?
-Conduisez ces messieurs dans leurs appartements. Ils dîneront avec nous.
-Bien Tomoyo-Hime. »
Ils sortirent et retrouvèrent Xiaolang qui errait au hasard dans les coursives. La jeune fille les conduisit dans une grande pièce meublée de 2 lits faisant aussi office de canapé, couvert de coussin aux couleurs chaudes. Un bureau, un paravent et deux porte coulissante donnant sur le jardin, il y avait une autre porte devant laquelle se trouvait un guéridon, avec une statuette en ivoire.
Les garçons s'effondrèrent sur leur lit respectif, une fois la jeune Lika partit. Eriol fixait la statuette qui représentait une jeune fille à genoux sur un tapi de fleur tenant dans les mains une fleur de lotus. Ses longs cheveux cascadaient autour d'elle et étaient parsemés de fleur, ses yeux étaient deux petites émeraudes. Elle ressemblait beaucoup à la princesse Tomoyo avec quelques années de moins. Il se leva et déplaça le guéridon sous le regard intrigué de son cousin. Il fit coulisser la cloison et une odeur de cerise et de pêche lui parvint, la pièce était un peu plus sombre que leur chambre mais tout de même éclairée par des filets de lumière qui filtraient à travers les volets en bois. La pièce était dans les tons rosés et crème, de grands éventails en soie peinte ornaient les murs entre les alvéoles des bibliothèques où étaient rangés des rouleaux, un grand bureau où reposait un nécessaire à écriture et un ensemble de pinceau. Sur l'un des éventails au milieu des fleurs de cerisier un visage d'enfant rieur aux cheveux clair et aux yeux verts. Il entra, et vit un immense lit dans un coin une petite commode où brosses, peignes et ornement divers attendait sagement le retour de leur propriétaire. Qui en apparence n'y était plus venu depuis des années !
« Eriol qu'est-ce que tu fabriques ?
-Viens voir Xiao ! »
Le chinois entra et jeta un coup d'œil circulaire à la pièce, son regard s'arrêta cependant sur l'éventail, il lut les inscriptions qui l'accompagnait : Sakura.
« Xiao, regardes ça ! Ce sont les originaux de nombre de traité de médecine, magie et art martiaux.
-Et alors ?
-Même l'empereur n'a pas une bibliothèque aussi bien fournie !
-Et ?
-Ça veut dire que cette famille marche au côté des plus grands depuis des générations, qu'ils soient des savants ou des maîtres d'arme.
-Ils sont tous annotés !
-Ça veut dire qu'ils ont tous été étudiés !
-Je ne vois pas ce que ça a d'extraordinaire.
-Réfléchit, annoter un traiter c'est y apporter des modifications améliorant ou facilitant son usage.
-Tient celui-là semble entièrement rédigé en canonnais.
-Passe ! »
Eriol défit le lien qui retenait attaché tous les parchemins en un rouleau, et plein de feuille s'en échappèrent.
« Journal d'un exil, 7 Juin 1502. Nous n'arriverons jamais chez l'empereur, Touya fait son possible pour me rassurer mais ils nous poursuivent, je le sais, je l'a vu il y a longtemps. Ô Amaterasu, grande déesse, protèges-nous de ce mal ! C'est un journal de bord.
-Celui de la jeune fille ?
-Sans doute, chaque page est signé d'un pétale de cerisier. Ecoutes ça : Essais sur les ouvrages de maître Read, 1er Septembre 1499. je viens enfin d'obtenir le droit de consulter l'œuvre première du grand Clow Read ! Il a fallut attendre dix ans, six mois pour ouvrir ces précieux rouleaux !
5 Septembre 1499. Je viens de terminer l'analyse du premier set, les annotations de Touya m'ont bien aidées, quoique son interprétation soit très personnelle pour certain passage. Je ne le lui dirais jamais mais je maîtrise déjà mieux que lui le traité de maître Tao.
Et elle continu sur deux ans à parler de tous ces traités.
-Cette gamine, si elle sait réellement la moitié de ce dont elle parle est un génie en art martiaux, médecine et enchantement, termina Xiaolang.
-Je ne suis pas certain qu'elle puisse encore utiliser tous ces connaissances, écoutes ça, l'écriture a changé : 29 Novembre 1502. Ma petite Sakura ne pourra plus jamais t'écrire cher Kero. Ton élève prodigue est parti rejoindre Yué et son maître, faite que leur âme soient immortel et nous éclairent en ses sombres heures, je t'en supplie Ô Amaterasu ! Nadeshiko-Hime.
Sakura-Hime 1489-1502.
-En effet…
-Maître Li, maître Hiiragizawa ?
-Mince !
-Maîtres sortez d'ici out de suite, souffla nerveusement la servante. Monsieur va être contrarié, très contrarié !
-Qu'est-il arrivé à cette Sakura-Hime ? Demanda Eriol.
-Nous n'en parlons jamais, répondit la jeune femme en remettant le guéridon en place.
-Pourquoi ?
-On ne nomme pas les morts ici. La princesse et ses enfants ont mystérieusement disparus.
-Comment ? Ne put s'empêcher de demander Eriol.
-On ne sait pas, répondit Lika en entrant. Et puis cela ne vous regarde pas. Notre maîtresse vous prit de bien vouloir accepter ses vêtements. »
Deux jeunes femmes entrèrent, chacune portaient une tenue impeccablement pliée, l'une vert foret et l'autre gris bleu.
« Tu remercieras ta maîtresse pour nous, lui dit Eriol.
-Autre chose, seigneurs commandants, ne parlez sous aucun prétexte de la petite Hime.
-C'est entendu !
-Bonne fin d'après-midi dans ce cas.
-Merci. »
Les serviteurs sortirent de leur chambre et les deux jeunes hommes se regardèrent avec la même expression. Ils venaient de flairer un truc pas net et étaient bien décidés à découvrir de quoi en retournait. Alors que Xiaolang glissait lentement vers un sommeil réparateur, Eriol s'assit au bureau et commença à rédiger son rapport.
Après une demi-heure, le silence ambiant qui avait permit à Xiaolang de sombrer dans un profond sommeil fut interrompu par une douce mélodie porté par le vent. Eriol posa son pinceau e se leva pour aller à la fenêtre. C'était une voix féminine qui à n'en pas douter se pensait probablement seule. La mélodie était douce et mélancolique servit par une voix claire et cristalline. Après s'être assuré que Xiaolang dormait effectivement, il s'engagea dans le luxuriant jardin, le chant se mêlait à celui des oiseaux. Il finit par apercevoir une silhouette blanche, assise près d'un bassin entouré de bambou. Il s'avança et découvrit une jeune femme aux longs cheveux ébène ondulés, parsemé de reflets prune, cascadant autour d'elle. Elle semblait chanter pour quelqu'un, tout en caressant une forme couchée devant elle. Il entendit un grognement et le chant cessa immédiatement et une paire d'améthyste et d'ambre le fixèrent. L'animal se leva et contourna sa compagne pour s'approcher prudemment de l'étranger. La jeune femme quant à elle semblait hésiter sur la conduite à suivre, finalement elle se leva et posa un main rassurante sur la tête du tigre.
« C'est bon Spinel. »
Le tigre s'assit près d'elle en fixant toujours Eriol.
« Tomoyo-Hime ?
-Eriol-san.
-Je suis désolé, dit-il en se retournant.
-Ce n'est pas grave, lui assura la jeune femme.
-Je ne voulais pas ! je suis vraiment navré !
- Ça n'a aucune espèce d'importance, lui dit-elle en posant l'une de ses fines main sur son épaule. »
Eriol se retourna mais s'empêcha de fixer la jeune femme.
« Vous êtes adorable ! S'exclama Tomoyo.
-Pourquoi ?
-Je ne porte ce voile qu'avec les étrangers, ma mère et mon cousin.
-Mais nous sommes des étrangers !
-Pour le moment, mais êtes destiné à m'escorter et on se croisera j'en suis certaine beaucoup à la cour.
-Vous avez raison mais c'est pour ainsi dire bizarre.
-En quoi ?
-Et bien pour nous, vous êtes la princesse Tomoyo, celle dont le visage était un voile et qui va sûrement à la cour pour rencontrer son futur époux.
-Vous n'y êtes pas du tout, j'ai été fiancée, il y a longtemps à Touya-kun, mon petit cousin, cependant depuis son tragique décès, je reste sans prétendant, mon cousin ne veut pas m'imposer quelqu'un d'autre. Si je vais à la cour c'est pour y rencontrer mon père.
-Je… Vous.. S'emmêla Eriol.
-Vous allez me côtoyer pendant au moins un mois, autant se connaître, vous ne pensez pas ?
-Euh si…
-Princesse !
-Je vais devoir vous laisser, on se verra ce soir, lui lança Tomoyo en s'éloignant. »
o0o0o
Quelques jours plus tard le convoi partait en direction de Pékin, Tomoyo n'avait pas put se séparer de Lika qui de ce fait voyageait avec elle en litière. Xiaolang ne manifestait aucun intérêt à la princesse qu'il n'appréciait pas vraiment malgré sa grande gentillesse et son éducation sans faille. Eriol quant à lui discutait souvent avec elle, son cheval évoluant toujours à la hauteur de la litière. Il avait ainsi apprit que l'ex-mari de sa mère, n'était pas son père et que l'homme s'en étant rendu compte avait refusé de la reconnaître mais que son père, lui, l'avait reconnue. Il ne parvint pas à lui faire dire le nom de son père, mais avait acquis la certitude qu'il demeurait en permanence à la cour. Il avait aussi apprit quel était le lien qu'elle entretenait avec la famille impériale du japon, petit nièce de l'empereur.
Durant la traversé en sens inverse, les hommes, qui les accompagnaient, s'étaient tendus, car si un groupe de cavaler arrêtait les bandits, une caravane avait plutôt tendance à les attirer. Xiaolang savait de la cour qu'un nouveau groupe sévissait dans cette immensité rocheuse et sablonneuse, dirigé par un certain orage du levant. Il devait en être à leurs dixièmes jours de traversé quand le guetteur avancé remarqua une fine silhouette noir debout au milieu de l'étendue désertique.
« Finalement tu n'avais pas à t'en faire autant, dit Eriol à son cousin.
-Nous ne sommes pas encore arrivés.
-Détends-toi Xiao !
-Chef ! Chef !
-Yu !
-Il y a quelqu'un au loin.
-Et alors ?
-Vous nous avez demandés de signaler tout fait inhabituelle.
-Yu pensez-vous vraiment qu'un homme seul puisse nous attaquer ?
-Non, mais c'est peut-être un éclaireur, suggéra le soldat.
-Si c'était un bandit vous seriez déjà mort, nous ne sommes pas les seuls sur cette piste c'est tout !
-Bien chef. »
Yu retourna à son poste, la silhouette avait disparue et lorsqu'il arriva à la hauteur où elle se trouvait, il ne trouva d'elle aucune trace, la chaleur devait lui avoir joué des tours. Il attendit que la caravane le rattrape et recommença son inspection, il crut entendre un insecte voler et se tourna pour voir une dague se ficher dans son épaule, là où quelques minutes auparavant se trouvait son cou.
« ALERT… »
Il n'eut pas le temps de finir son mot qu'une deuxième dague venait se planter dans sa gorge. Le convoi s'arrêta et les hommes se lacèrent de par et d'autre de la litière. Ils virent apparaître une dizaine de silhouette vêtue de pied en cape de noir, une cagoule sur la tête, aucun signe distinctif si ce n'était leurs armes, certains semblaient manier le sabre, d'autre le bâton ou encore les dagues.
« Laissez-nous la princesse, elle ne vous importe pas, et il ne vous sera fait aucun mal ! Leur annonça une voix sortie du néant.
-Ils utilisent un enchantement, souffla Tomoyo à Eriol qui acquiesça.
-Et si on ne veut pas ? Leur demanda Xiaolang la main sur la garde de son sabre.
-Alors vous mourez, déclara une autre voix, venant ce coup-ci d'une des plus petit silhouette visiblement désarmée. »
Une pluie de dague et de flèches s'abattit sur le cercle de soldat dont cinq s'effondrèrent, mortellement touchés. Les ombres s'approchèrent prudemment, les duellistes sortirent leurs armes alors que les autres récupéraient leur munition. L'un des soldats n'y tenant plus se jeta sur l'un des assaillants qui l'accueillit d'une large entaille au bras droit. Ce fut le signal de départ des hostilités. Eriol défendait, aidé de deux soldats, la litière alors que Xiaolang avisa le plus massif de leurs adversaires en supposant qu'il était le meneur. L'homme se battait avec un katana dont la lame étincelait dangereusement sous le soleil de plomb. Il fut tiré de son combat par un hurlement d'Eriol. La plus fine des silhouettes ennemies, venait de retirer en émettant un petit rire sa dague du bras gauche d'Eriol, et entrait maintenant dans la litière. Xiaolang abandonna son attaquant et se rua en direction de la litière. Il l'attrapa par derrière et le projeta hors du véhicule, elle atterrit sur le dos avec un craquement sonore mais à la plus grande surprise des cousins se releva et dégaina le katana qui logeait dans son dos et attrapa avec difficulté une des nombreuses dagues qui pendait à sa ceinture. Xiaolang n'eut d'autre choix que de combattre, son adversaire était rapide et précis, mais horriblement horripilant, il riait sans retenue de chacune des attaques du chinois. Ils fut cependant distrait par un cri et se retourna au moment où Xiaolang arrivait, sa lame lui laissa une large entaille en forme de vague dans le dos, et le combattant se laissa choir sur le sol avec un cri et un bruit mate. Xiaolang allait l'achever quand une lame s'interposa, une autre ombre attrapa par son seul bras valide la fine silhouette recroquevillée sur le sol, qui un fois dans ses bras marmonna quelque chose. Aussitôt le vent se leva et une mini tempête de sable les enveloppa lorsqu'elle disparue, il ne restait aucune trace des assaillants et du combat mis à part les hommes morts et les blessés.
« On enterre les mort et on repart, ordonna Xiaolang. Que les blessés grave se remettent en selle ! »
Il ouvrit les rideaux et avisa la princesse, sa servante reniflait bruyamment dans un coin de la litière et la dite princesse le regardait légèrement hagarde.
« Tomoyo-Hime tout va bien ?
-Je crois que oui, vous avez besoin d'aide.
-À part si vous possédé des connaissance en médecine.
-Je peux faire ça. »
Elle sortit quelque minute plus tard et se dirigea directement vers Eriol, suivit de sa femme de chambre.
« Faîtes voir, lui demanda-t-elle gentiment. »
Il ôta sa chemise sur un côté, Tomoyo grimaça et avança une main.
« C'est vous qui avez retiré la lame ?
-Non.
-Lika va me chercher mon nécessaire à chirurgie dans la malle.
-Tout de suite princesse.
-Vous avez aussi étudié les traité de médecine ?
-Comment ça aussi ? Vous n'avez tout de même pas pénétré dans la chambre de la ma cousine ?
-J'ai bien peur que si !
-Non je ne les ai pas étudiés, mais elle m'a apprit quelques trucs, assez pour m'occuper de votre bras.
-Tenez princesse.
-Voilà »
Elle sortit une bande de linge propre et passa une main au-dessus puis l'appliqua sur le bras du jeune homme, il sursauta au contact du linge humide. Après l'avoir nettoyé, Tomoyo observa attentivement la plaie et sortit un aiguille et du fil puis commença à recoudre le bars du jeune homme qui se mit à grimacer.
« Lika va chercher la pâte de pavot !
-Tout de suite princesse.
-Pourquoi vous avez l'intention d'en prendre ? Demanda Eriol en grimaçant dans une veine tentative d'humour.
-Pas vraiment, tiens-toi tranquille, c'est presque fini. »
Lika revint au moment où Tomoyo coupait le fil de son ouvrage.
« Donnez-en à tous ce qui nécessite des soins.
-Bien princesse.
-Voilà c'est fini.
-C'est normal qu'on voit encore tous ? Demanda Eriol en regardant le travail effectué par Tomoyo.
-Oui , si tu veux n'en garder aucun cicatrice, répondit-elle.
-C'est vrai qu'une plaie à vif c'est tellement…
-J'en appel aux esprits des airs et de des eaux, exercez sur cette humble créature, vos soins salvateurs. »
Aussitôt le Chinois sentit une douce chaleur se répandre dans son bras, il ferma les yeux pour savourer cette sensation lorsqu'il rouvrit les yeux, Tomoyo observait déjà un autre blessé. Il regarda son bras où juste une boursouflure rosée témoignait de sa profonde entaille.
« Ça va mieux ? Lui demanda Xiaolang arrivé à sa hauteur.
-Et pas qu'un peu, regarde !
-Par les divinités célestes, comment elle a fait ?
-Je sais pas, mais je trouve ça vachement pratique.
-On devrait l'emmener avec nous sur les champs de bataille, déclara Xiaolang. »
Mershi à:
Ipikou: C'est gentil, dsl pour l'attente chuis un peu surchagé en boulot ces derniers temps. ;-)
Dsl pour les fautes de frappe, orthographe et défaut de mis en page, mais c'est les vacances !
Next access: Xiaolang & Eriol
