La Secte du Lotus Blanc

Partie 3 : Xiaolang et Eriol

La caravane arriva à Pékin deux jours plus tard, Xiao se sépara des soldats à la caserne et lui et Eriol continuèrent jusqu'au palais.

« Commandeur Li !
- Oui répondit-il en se retournant sur un énuque essoufflé.
- Leur majesté l'Empereur et l'impératrice souhaitent rencontrer tous de suite la princesse Manchoue.
- Je ne…
- Dîtes à leur majesté que nous arrivons, le coupa Tomoyo. »

L'énuque s'inclina et repartit, Xiaolang foudroya Tomoyo du regard, Eriol sourit doucement amusé par la situation. Ils arrivèrent au pied de l'escalier menant à la salle du trône. Tomoyo descendit de la litière, suivit par Lika qui arrangeait sa tenue et vérifiait une dernière fois l'allure générale de sa maîtresse et s'écarta. La jeune femme portait une tenue semblable à celle de leur première rencontre mais cette fois ci les tons étaient bleutés, son voile se soulevait légèrement au rythme de sa respiration. Les garçons le précédèrent et furent introduit auprès de leur oncle bien avant qu'elle puisse pénétrer dans la salle.

« La princesse Manchoue, Tomoyo-Hime ! Annonça le portier. »

Tomoyo pénétra dans la pièce, au fond se trouvait le couple impérial, Xiaolang et Eriol étaient debout de part et d'autre du trône, le long des murs il y avait les conseillé tous engoncés dans leur robe. Tomoyo resta debout seule au milieu et s'inclina selon les usages de la cour impériale du japon, où elle avait passé une bonne partie de son enfance. L'impératrice lui adressa un gentil sourire, les conseillés retinrent leur souffle et les cousins la regardaient intrigués.

« Tomoyo-Hime, commença l'Empereur, approchez mon enfant. »

Elle s'exécuta à pas menu et calculé arrivé au pied du trône elle releva la tête.

« Selon les registres de la province quasi autonome du Mandchoukouo, vous êtes née en 1484 de la princesse impériale de second rang Sonomi-Hime épouse de Aki-sama un notable proche de son père et de Zhu Youtang, déclara un homme vêtu de noir proche du trône. Le sus-dit Zhu Youtang confirme-t-il sa paternité ?
- Je confirme, assura l'empereur.
- La princesse Sonomi du Mandchoukouo a-t-elle confirmé ? »

Tomoyo hocha la tête et sortit l'une de ses fines mains des manches pour tendre un rouleau. L'assistance était stupéfaite, l'impératrice souriant toujours chaleureusement et ses neveux dévisageaient leur compagne de voyage.

« Conformément aux engagements prit par votre tuteur, princesse vous demeurée libre de toute union si elle sied à votre père ou tuteur. Et jusqu'à ce jour vous demeurez impératrice consort de votre frère, Wuzong. Vous obtenez un pavillon et son personnel dans l'aile des proches et accédez au titre de princesse impériale de Chine.
- Je m'engage à porter la charge qui m'incombe, énonça d'une voix claire, Tomoyo.
- Qu'on nous laisse, ordonna l'Empereur. »

Tous les conseillés sortirent laissant les proches et l'empereur seul.

« Tomoyo-Hime permettez-moi au nom de toutes les femmes du palais de vous souhaiter la bienvenue, lui dit l'impératrice.
- Ma chère sœur permettez-moi au nom de toutes les enfants du palais de vous souhaiter la bienvenue.
- Tomoyo-Hime permettez-moi au nom de toute la Chine de vous souhaiter la bienvenue.
- C'est trop d'honneur père, mère et cher frère.
- Approchez mon enfant que je puisse vous regarder. »

Tomoyo se planta devant l'empereur et retira le voile qui masquait son joli visage, l'empereur sourit.

« Vous allez briser bien des cœurs, mon enfant.
- Sa majesté nous donne beaucoup trop d'importance, répondit avec une révérence Tomoyo.
- As-tu un souhait petite Tomoyo ?
- J'aimerais pouvoir rentrer au temple du vent.
- Comme tu le souhaites, répondit l'empereur.
- Dame Yelan en est toujours la supérieure ?
- Oui.
- Ma sœur lorsque vous êtes entrée j'ai eut peur de découvrir une femme banale mais la vérité est bien au dela de mes espérances.
- C'est très gentil, lui répondit-elle avec un sourire forcé.
- Je pense que nous allons vous lasser prendre place dans vos quartiers.
- Je suis votre humble servante. »

Tomoyo se retira accompagnée de l'impératrice.

« Mon oncle, commença Xiaolang, nous aimerions vous entretenir d'un sujet épineux.
- Qu'on nous laisse !
- La princesse Tomoyo est la prochaine cible du Lotus, déclara Xiao.
- Comment ?
- Sur le chemin du retour nous avons été attaqués, ils en avaient uniquement après Tomoyo-Hime, expliqua Eriol.
- Ils ont dit pourquoi ?
- Non, mais je ne crois pas que ce soit une attaque directe à l'encontre de votre trône.
- C'est également mon avis.
- Très bien vous pouvez disposer. »

Les garçons saluèrent leur oncle et sortirent, direction le pavillon familial, où ils furent accueillit par leur vielle nourrisse et l'une des femmes de chambre de Feimei.

« Yuki, dis à Eriol que je sors, lança Xiaolang en quittant du pavillon.
- Bien maître Li. »

Xiaolang sortit de l'enceinte protectrice de la cité impériale pour se mêler à la foule de Pékin populaire. Les ménagères se pressaient autour des étales, les marchants ambulant criant pour attirer le client. Il embrassa la foule et aperçu une mèche châtain clair au milieu de la masse noir. Il s'en approcha, la jeune fille était accompagnée d'une vieille femme appuyée sur une canne.

« Miss Fa ? »

Elle se retourna vivement et grimaça.

« Maître Li, dit-elle légèrement froidement.
- Vous ai-je offensé d'une quelconque manière ? Demanda surprit Xiao.
- À votre avis ?
- Ying Ton frère et ton fiancé nous attendent, lui dit la vieille femme.
- Votre fiancé ? Vous êtes fiancée ? S'étonna Xiaolang.
- Depuis 15 jours ! Je ne peux plus entrer au temple du vent et je dois épouser un ami de la famille pour éviter le scandale ! Alors ne venez pas me demander en quoi vous avez bien pu m'offenser. Au revoir Maître Li. »

Elle allait passer devant lui quand il la retint. Ying Fa poussa un cri de douleur et se retourna, attirant le regard des badauds sur eux.

« Hime ! S'exclama la vieille femme.
- Lâchez-moi Maître Li ! Grogna Ying en soutenant son regard au travers de son voile, ses deux émeraudes brûlantes de rage et d'un mépris mal contenu.
- Veuillez me suivre mademoiselle ! Lui ordonna Xiaolang toujours vêtu de son uniforme.
- Pourquoi ?
- Trouble à l'ordre publique !
- Maître Li lâchez-moi ou…
- Ou quoi ? Demanda-t-il amusé.
- Je porte plainte pour harcèlement !
- Vous n'oseriez pas, dit-il blanc.
Ne me sous-estimez pas maître.
- C'était donc ça ! S'exclama une voix masculine.
- Hatori !
- Tu as accepté ce mariage pour que j'élève le bâtard du clan Li ! CATIN !
- Je n'ai pas eut le choix !
- Moi je l'ai ! Répliqua le jeune homme en se détournant.
- Pour la dernière fois, lâchez-moi Li. »

Le jeune homme la lâcha et elle disparue dans la foule se fondant dans la masse comme peu savait le faire. Xiaolang resta hébété quelques minutes et s'éloigna rapidement en direction du poste de la porte Nord. Il se rendit dans la cours et commença des enchaînements à l'épée pour se calmer. Mais rien à faire la jeune fille le hantait, ses gestes n'étaient pas aussi précis que d'habitude. Il rangea sa lame et sortit en direction de la maison clause "Dans les yeux des anges" les grandes portes étaient comme toujours grandes ouvertes et les clients entraient et sortaient comme bon leur semblait. Toya le gérant se porta au devant de Xiaolang, il paraissait de bonne humeur.

« Maître Li, que puis-je pour vous ?
- Miss Fa !
- Vous savez que je ne peux pas, se défendit l'homme.
- Maître Ao, allez me chercher cette jeune fille immédiatement, s'énerva Xiaolang.
- Vous n'avez donc aucun respect pour nos enfants. Ying n'est pas là pour le moment de toute manière. »

Xiaolang sortit sa bource et y préleva vingt soleils d'or qu'il posa sur le comptoir.

« Dîtes à miss Fa de se présenter ce soir aux portes de la cité impériale avec ses affaires, je vous l'achète ! Si vous faîtes la moindre difficulté je ferai fermer cet endroit en fermer tous ses occupants. »

Puis sans attendre de réponse il ressortit de la maison clause et partit furieux vers la cité interdite.


Ying Fa arriva très énervée dans la cours de la maison clause, où Toya la retrouva inquiet.

« Ying, je viens de voir Hatori, il m'a dit que nous avions dû passer à la phase 1 du plan 2.
- C'était un plan ! S'écria la jeune fille. Vous n'étiez pas obligé de me faire passer pour une paria en place publique !
- C'était la seule solution, c'est Yukito qui l'a décidé.
- Je vais vous tuer !
- Il viendra pour te demander Ying, et il t'achètera fasse à mon refus, tu vas aller vivre là-bas, lui expliqua calmement Toya.
- Je suis supposée faire quoi ? Le laisser ma prendre ?
- Tu es une grande magicienne Ying, tu arriveras à lui faire croire ce que tu veux.
- Seulement si je suis consciente, je ne pourrais pas créer d'illusion si je suis fatiguée ! C'est du suicide !
- Tu le feras, pourtant. Tu n'as pas le choix, répliqua froidement Toya.
- Je pourrais tout aussi bien vous trahir !
- Tu ne le feras pas, ça te condamnerait également.
- Tous plutôt que de partager son lit !
- Ying ! Tu le feras parce que l'on a pas le choix ! Claqua la voix de Yukito.
- Vous m'avez manipulée, Je vous faisais confiance, et vous m'avez abusée, ajout-a-elle dans un murmure.
- Tu ne veux pas passer ta première fois avec ce salaud, soit, choisi n'importe lequel des membres du lotus, mais ne fais pas tout échouer maintenant Hime.
- Hum… Hime, je ne le serais plus jamais après ça !
- Rien n'est éternel petite Hime.
- Depuis quand avez vous manigancé ça ?
- Depuis que j'ai fait l 'erreur de t'envoyer là-haut, avoua Toya.
- Vous pensez vraiment que je puisse être utile au Lotus là-bas ?
- Je le pense Hime, lui dit plus gentiment Yukito en la prenant dans ses bras.
- Qui vous protègera lors des attaques ? Qui soignera vos blessures si je suis absente !
- Nakuru, en est capable, lui assura Toya. Je retourne en boutique.
- Je… J'le f'rais, lâcha-t-elle dans un souffle.
- Bien, qui veux-tu que j'aille chercher ?
- Reste avec moi, lui demanda la jeune fille en le fixant.
- Moi ? S'étonna le jeune Leader.
- Après tout c'est ton idée, et puis je n'aime aucun des gars.
- Si c'est ce que tu veux Hime, souffla-t-il en la soulevant dans ses bras.
- Où m'emmènes-tu ?
- Là où même Toya ne nous trouvera pas. »

Il entra la jeune fille dans les bras dans une petite pièce au fond de l'écurie que Ying Fa ne connaissait pas et la déposa sur un matelas couvert de cousin soyeux. Ying Fa le regarda refermer la porte et se rapprocher d'elle doucement. Il posa délicatement ses lèvres sur celle de la jeune fille qui frissonna à ce contact, pas désagréable mais inhabituel, elle lui répondit après quelques secondes et ils basculèrent dans un tourbillon de douceur et volupté. Ying fa s'endormit et Yukito resta à la regarder pendant quelque instant, une main jouant dans ses longs cheveux auburn. Pas étonnant qu'elle ait su attirer l'attention du seigneur Li, petite princesse japonaise, elle le tuerait sûrement le jour où elle apprendrait qu'ils avaient toujours su avec Toya qui elle était vraiment. Sakura-Hime, petite dernière d'un grand magicien impérial Japonais, vivant depuis les troubles en Manchourie, leur intention de départ avait toujours été de s'approprier les pouvoirs de l'enfant pour aider leur cause. Elle le tuerait sûrement…
Ying Fa se réveilla plus tard, elle était dans sa chambre au dernier étage de la maison clause, ses affaires étaient toute entassée dans un coin de la chambre rangé et prête à l'accompagner dans sa nouvelle vie. Elle soupira et se leva, dans un coin le vieille aveugle qui la servait depuis toujours l'attendait près d'un bain. Toya et Yukito entrèrent suivit de Meilin et Yu. Les deux hommes semblaient légèrement anxieux et ses deux amies étaient effondrées.

« Ça va aller, leur assura Ying en se dévêtant pour entrer dans l'eau. »

Meilin acquiesça docilement et Yu lui jeta un regard où se trahissait son dégoût pour les deux hommes. Yukito baissa les yeux et Toya le regarda en souriant tristement.

« Ça ira parce qu'il le faut, affirma-t-elle d'une petite voix.
- Bien sur que ça ira, Hime. Pourquoi ça n'irait pas ?
- Fait bien attention à tout Ying et n'oublis jamais que Dame Yelan est une sorcière, lui conseilla Yukito.
- Je ferais attention à dame Yelan.
- Si tu as le moindre problème fait nous le savoir immédiatement.
- Xiaolang n'est pas un mauvais homme, il est juste très capricieux et jaloux, lui expliqua Yu. Fait bien attention à ne pas attirer les regards et tous ira bien.
- J'y veillerais.
- Fais attention à toi ma petite fleur, je viendrais tous les jeudi au jardin impériale pour te voir, lui dit Meilin.
- C'est noté.
- Et maintenant messieurs laissez-nous, les chassa gentiment la vieille aveugle. »

Elles habillèrent Ying d'une magnifique tenue rose pâle et blanc. Les mains habiles de la vieille lui firent une coiffure typiquement chinoise et y disposèrent des fleurs. Elles admirèrent leur travail et présentèrent un miroir à la jeune fille, Ying eut le souffle coupé, la jeune fille qui la regardait était une autre. Silhouette fine flottant dans une grande robe à la dernière mode à la cour impériale. Ying avisa la paire de ciseaux qui reposait sur sa commode, s'en saisit et coupa rois mèche des ses cheveux qu'elle donna aux trois femmes, puis elle sortit et rejoignit Yukito à l'écurie. Il lui tendit la bride de Tempête Noir, qu'elle enfourcha et monta sur Douce Mélodie.

« Merci, lui murmura Ying une fois qu'ils furent arrivés devant les rempares de la cité impériale.
- Ce fut un plaisir, Hime.
- Cesse de m'appeler comme ça, je ne le serais plus jamais, le rabroua la jeune fille.
- Toujours pour moi, vielle bien sur toi, dit-il en voyant la silhouette haute de Xiaolang approcher. »

Il vola un baisé à sa protégée et disparu dans la nuit la laissant seule devant les rempares. Le jeune chinois arriva à sa hauteur et sourit.

« Eh bien, ce n'était pas si compliqué. Vous allez bien depuis ce matin ? »

Ying Fa se contenta de lui jeter un regard glacial.

« Comme tu voudras, suis-moi ! »

Il attrapa la bride du cheval et les guida tous deux au travers des nombreux chemins tortueux qui menaient à son pavillon. Eriol l'attendait sur le pas de la porte, son regard changea lorsqu'il aperçut la jeune fille.

« Ta mère ne permettra pas qu'elle reste !
- Bien sur que si, je l'ai achetée, c'est la propriété des Li maintenant, répliqua Xiaolang.
- Tuas fait quoi ?
- Je l'ai achetée !
- Faîtes comme si je n'étais pas là, j'adore qu'on me confonde avec un arbre.
- Débrouilles-toi comme tu veux Xiao mais n'oublis pas que l'on part dans deux jours, continua Eriol ignorant la jeune fille.
- Elle nous accompagnera, affirma Xiaolang. »

Eriol s'éloigna en grognant quelque chose et disparu dans le pavillon.

« Viens ! »

Ying Fa obtempéra et descendit de sa monture, Xiaolang saisit sa main et l'entraîna vers ce qui devait être sa chambre. Il referma la porte et se retourna vers elle. Elle le regardait froidement avec une lueur de défit au font de ses prunelles émeraude. Il avait déjà croisé ce regard, mais où ?

« Demain Yuki s'occupera de vous trouver une tenue d'équitation pour le voyage, mais pour le moment nous avons mieux à faire, déclara-t-il laconique. »

Elle ne dit rien et continua à le fixer. Il l'attrapa par le poignet provoquant comme le matin-même un cri de douleur.

« Ahh ! Vous me faîtes mal !
- Au moins tu parles. Qu'est-ce que tu as au poignet ? »

Elle garda encore le silence exaspérant son hôte qui releva la manche de sa robe qui ne révéla rien de bien probant. Xiaolang la sonda du regard, elle n'avait pas simulé la douleur mais rien n'était apparent.

« Si tu ne veux pas parler, je te ferais crier, rien n'es plus facile avec une femme, déclara-t-il avec hauteur. Déshabilles-toi ! »

Ying ne cilla pas et n'entama aucun mouvement pour exécuter l'ordre du jeune homme. Furieux il s'approcha d'elle et sortant une lame de sa poche déchira ses vêtements qui tombèrent au sol dans un bruissement. Elle le fusilla du regard mais ne bougea pas et garda le silence. Il entreprit de se débarrasser de ses propres vêtements, et bientôt ils se retrouvèrent nu l'un face à l'autre. Xiaolang l'entraîna sur son lit et commença à la caresser, sans provoquer la moindre réaction chez elle. En faite durant tout le temps que dura cette union elle ne broncha pas le laissant assouvir ses besoin et souiller son corps, se donnant ainsi une raison valable de lui en vouloir et de projeter sa vengeance sur lui lorsque l'heure viendrait. A présent il dormait la tête sur sa poitrine l'un de ses seins emprisonné dans sa main gauche, son souffle était régulier. Elle tenta de se dégager doucement mais en vain, elle entendit des pas dans le couloir et la silhouette du cousin paru dans l'encadrement de la porte. Il la regarda légèrement surprit, elle le fixa sans animosité, sans sentiment du tout. Derrière lui une jeune femme se tenait droite comme un I, elle lui jeta un coup d'œil et laissa échapper un soupire. Eriol rentra dans la chambre et s'approcha du lit, la jeune femme sur les talons, il dégagea Ying du corps de son cousin. Elle attrapa un drap pour couvrir son corps et lui jeta un regard d'incompréhension.

« Venez, chuchota-t-il. »

Elle le suivit donc, la jeune femme sur les talons. Il les guida jusqu'à une salle d'eau où une domestique l'attendait avec un grand bassin d'eau fraîche.

« Prend un bain nous discuterons pendant ce temps, lui dit le jeune homme.
- Pourquoi ? Demanda-t-il ouvrant la bouche pour la première fois depuis son entré dans la maison.
- Vous allez m'accompagner, mademoiselle, intervint la jeune femme. Eriol-san est venu me chercher dès votre arrivée, vous vivrez dans le pavillon des femmes à mon service. Maître Li tout neveu de l'empereur ne peut y accéder.
- Merci, souffla Ying en entrant dans l'eau.
- Je suis la fille de l'Empereur temps que vous resterez avec moi, il ne vous arrivera rien de fâcheux, lui assura la jeune femme. Je m'appel Tomoyo.
- Ying Fa.
- Je suis sur que nous ferons bon ménage, déclara avec entrain Tomoyo.
- J'ai fait prévenir votre cousin et votre frère des changements intervenus.
- Je vous remercie Maître Eriol. Feining avait raison a votre sujet.
- Feining ?
- Lune Céleste, lui répondit avec un sourire étrange la jeune fille.
- Vous avez quel âge ?
- J'avais l'âge pour rentrer au temple du vent, répondit-elle froidement.
- C'était donc ça, souffla Eriol. Vierge tu seras, alors prêtresse on t'ordonnera.
- Merci de me le rappeler, siffla-t-elle de son bassin.
- Peut-être que si mademoiselle Fa fait preuve de quelques capacités nous pourrons arranger cela.
- Je ne vois pas par quel miracle cela pourrait s'arranger.
- Vous verrez, répondit énigmatiquement Tomoyo. »

Elle frappa dans ses mains et trois femmes rentrèrent, chargées de divers objets. Ying Fa sortit de son bain et les trois femmes entreprirent de l'habiller au plus grand plaisir de Tomoyo qui pouvait laisser libre cour à ses folies vestimentaire sur sa poupée géante. Ying Fa se regarda dans le miroir que lui présentait l'une des femmes. Ses cheveux étaient relevés en deux macarons dont de nombreuses mèches s'échappaient, retenues par des rubans vert clair, sur son front brillait une émeraude sertit dans un socle d'or. Elle portait une robe semblable à celle qu'avait maltraité Xiaolang, d'une couleur unique à savoir le vert clair, composée de nombreuse épaisseur d'étoffe très fine, douce comme de l'eau et aussi légère que le vent. Tomoyo battit des mains, satisfaite de leur travaille et Eriol se permit l'ombre d'un sourire en regardant la jeune fille qui semblait réincarner la pureté même.

« Voilà qui vous sied à merveille !
- Merci mademoiselle Tomoyo.
- Vous devriez y aller, Xiaolang ne va pas tarder à se réveiller.
- Nous y allons, bon voyage Eriol-san, dit Tomoyo en passant devant lui.
- Je reviendrais dès que possible Hime. »

Eriol regarda Tomoyo-Hime partir en direction de ses quartiers la petite Ying Fa avec elle. Elle lui rappelait quelqu'un, quelqu'un d'ancien, une présence qu'on ne devrait pas oublier mais qui nous échappe se dissolvant dans le vent inévitablement. Maintenant il allait devoir affronter la colère de son cousin, ce dernier devait d'ailleurs venir de se réveiller, vu le cri qui raisonnait dans le pavillon habituellement si tranquille.

« Xiaolang tu as perdu quelque chose ? Lui demanda Eriol en arrivant devant lui.
- Où est Ying ?
- Je ne sais pas, les fleurs sont si fragile et éphémère, peut-être s'est-elle flânée.
- Arrête de parler comme ça et répond !
- Elle demeure au pavillon des femmes, lâcha Eriol finalement.
- Quoi ?
- Tomoyo-Hime était-là quand tu l'as amené, il lui manquait une suivante Ying lui a plu donc elle nous l'a rachetée et l'a emmené après que tu te soie endormie. C'est la fille de l'empereur je ne pouvais pas la lui refuser.
- Rah ! T'en loupe pas une !
- T'as du culot, je t'ai sauvé des griffes de ta mère, se défendit son cousin. Tu sais aussi bien que moi que la présence de Ying l'aurait profondément horripilée.
- Je fais faire comment moi maintenant ? Je vais devoir aller demander à la princesse Tomoyo si elle veut bien me prêter sa nouvelle suivante ?
- Tu te passe de sa présence !
- Mais je l'aime ! S'écria le jeune homme.
- Jolie façon de le lui faire comprendre que de la violer.
- Eh elle n'a pas protesté.
- Elle n'a pas non plus approuvé, lui fit judicieusement remarquer Eriol. On part demain à l'aube.
- Je sors ! »

Eriol regarda son cousin sortir de la demeure, dubitatif. Peut-être l'aimait-il vraiment mais dans ce cas pourquoi la forcer ? Et puis peut-être que ce n'était-ce qu'une obsession ? Xiaolang erra jusqu'à la demeure des femmes, un énuque l'arrêta.

« Je veux vois la princesse Tomoyo.
- Qui la demanda ?
- Xiaolang li, Neveu de l'empereur.
- Je vais voir. »

Le semi-homme parti laissant la place à un autre et revint quelques minutes plus tard accompagné d'une jeune femme.

« Mademoiselle Lika.
- Maître Li, si vous voulez bien me suivre, lui répondit avec une révérence Lika. »

Ils s'enfoncèrent au travers du dédale du quartier des femmes, il croisa sa tante qui lui adressa un sourire radieux et partit en direction de la grande salle de l'empereur. Et arrivèrent devant le pavillon de l'héritière, plus petit que celui de l'impératrice, il avait des dimensions imposantes. Tomoyo se trouvait dans le grand jardin sa panthère devant elle, un peu en retrait Ying Fa jouait du Xiao en compagnie d'une joueuse de luth.

« Maître Li, que puis-je pour vous ? Lui demanda amusée Tomoyo.
- Tomoyo-Hime, je crains que vous ayez ravi de notre illustre maison son rayon de soleil, déclara le jeune homme un minimum diplomate.
- Je ne vois ici aucune de vos sœurs maître Li.
- Vous m'avez très bien compris, ne jouez pas à ce jeu avec moi, princesse.
- Hum Maître Li, Vous devez vouloir parler de mademoiselle Ying Fa ?
- Précisément.
- J'ai peur que vos droits sur cette jeune fille ne soient plus, elle est la propriété de l'empereur, à mon service et 125ème concubine royale, du premier cercle.
- L'empereur ne l'a jamais vue, c'est ridicule.
- Mais pourtant bien réel, déclara Tomoyo. Elle doit d'ailleurs rencontrer sa majesté ce soir.
- Tu me le payeras sorcière, siffla-t-il.
- Ton cousin avait raison, ta raison est dérangée, partez à l'aube, j'essaierais d'oublier cet affront durant votre absence.
- Votre majesté, dit-il entre ses dents en se retirant.
- Tomoyo-Hime, je voudrais, commença Ying hésitante.
- Bien sur, vas-y mais fait attention.
- Merci maîtresse. »

Ying détala dans la direction qu'avait empruntée Xiaolang quelques minutes plus tôt. Elle le trouva qui se dirigeait furieux vers la sortit du quartier femmes.

« Maître Li ! »

Il se retourna, et regarda la jeune fille se diriger vers lui légèrement essoufflée.

« Maître Li, je voulais… »

Il ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase et plaqua sa bouche sur la sienne avec avidité. Elle mit un certain temps à lui répondre mais le fit à son grand bonheur.

« Jolie fleur, qu'est-ce que tu fais ? Tu me fuis puis me cours après, serais-tu si confuse ?
- Je fuis le monstre, pas l'homme, Maître Li. Vous m'auriez tuée et malgré toute la répugnance que vos actes peuvent m'inspirer, je pense que vous êtes quelqu'un de bien.
- C'est pour me dire ça que tu es venue jusqu'ici ?
- En partie, lorsque vous reviendriez j'aimerais savoir si nous pourrons chevaucher ensemble. La princesse Tomoyo est très gentille mais les chevaux lui font terriblement peur et l'empereur m'interdira toue sortit non accompagnée.
- Hum, vous allez me rendre fou, jolie fleur, nous verrons à ce moment, dit-il avant de l'embrasser. »

Puis il partit laissant Ying avec une drôle d'expression machiavélique sur le visage. Elle retourna vers son pavillon, pendant qu'il finissait de rassembler ses affaires. Eriol lui jeta un coup d'œil et paru rassuré, Xiaolang paraissait étrangement serein comme si quelque chose retenait toute sa rage et sa fureur. Peut-être Tomoyo avait-elle utilisé d'un charme sur lui pour annihiler ses sentiments. Ils partirent le lendemain matin comme prévu et rejoignirent en une semaine Hong Kong où il retrouvèrent Yelan et sa sœur.

« Xiaolang, Eriol, nous étions inquiètes, j'avais un mauvais pressentiment, les accueillit Yelan.
- Eriol mon fils chéri !
- Mère je vais bien, s'irrita le jeune homme - Comment s'est passé votre mission ?
- À quoi ressemble la princesse ?
- Bien, nous avons essuyé une attaque du Lotus sur le chemin du retour. Mère vous aviez raison ils ont de puissant mage dans leur rang, les informa Xiaolang.
- La princesse l'est également, non ?
- Oui.
- L'empereur devrait se méfier de cette intrigante, souffla Yelan.
- Il se trouve Que Tomoyo-Hime est en réalité sa fille, les coupa Eriol.
- Sa fille, ça change tout, s'effondra Yelan abasourdie. C'est la fille de cette femme, de la japonaise ?
- Oui, ma tante. Je dois ajouter qu'elle vous tien en très haute estime.
- Pourquoi ça ?
- Elle est rentrée au temple du vent et que vous en soyez la supérieure l'a confortée dans son choix.
- Hum, Sonomi-Hime la princesse maudite, ainsi ta fille a survécue à la malédiction. Pourtant le cristal indiquait que le sang des mages du soleil avait été répandu.
- C'est cela qu'elle voulait dire, murmura Eriol.
- Qui ?
- Vous êtes la sorcière de l'empereur, celle qu'elle rêve de rencontrer, dit-il à haute voix.
- Tu es bien trop déductif mon neveu, lui dit avec un sourire amusé Yelan.
- Vous…
- Je suis la sorcière de l'Empire, oui ! Ça t'étonne Xiaolang ?
- Vous dîtes toujours détester les mages, mais vous en êtes une vous-même.
- Mon fils, mage ou pas, c'est notre héritage toujours dans l'ombre de l'empereur, vigilant et prompt à le défendre contre toutes attaques. Nous rentrons bientôt, il faut trouver ce mage que le Lotus utilise. »


Mershi à:
Clairette: hum... Whaou t'es trop forte et moi sans doute aussi subtile qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, lol. Alors vi Ying Fa veut bien dire fleur de cerisier en chinois, mais vu le nombre de nom chinois que tu emplois toi-même dans Pour toi seulement, je ne dois pas t'apprendre grand chose sur cette langue des plus compliquée (soit dit en passant j'adore cette fic!) Et pour Tomoyo ben sa cousine est morte il y a déjà quelques années donc... et c'est bien cette charmante courtisane qui a bléssé notre gentil Eriol. Voilà, j'espère vraiment que cette suite te plaira en attendant ton prochain chapitre.
Ipikou: De l'hystérie, non de la folie, oui, définitivement. Ce personnage se bât depuis un très jeune âge donc pour lui c'est presque jouissif de tuer, attention futur serial killer en liberté! Non, je rigole. merci à toi de me lire.
Intoccabile: Que d'enthousiasme, ça me fait plaisir et je m'excuse d'avance auprès de toi des nombreux retard de publication. En temps que lectrice souvent frustrée par une suite qui met cent an à arriver. Bizz.

Hinatea: C'est vrai tu continueras à me lire malgré l'éloignement, j'en suis toute retournée, t'es un amour. bon courage de ta lointaine allemagne et n'oubli pas qu'on est tous avec toi (eh oui Mister est aussi inclu)
Cyntiale: Vi elle a perdu la mémoire, c'est triste, n'est-ce pas? Enfin elle l'a retrouvera, ou peut-être pas... Pour ce qui est de Fujitaka c'est l'ancien grand magicien de la cour de l'empereur du Japon et il est seulement seigneur d'une partie de la Manchourie. j'espère que ça t'éclaire un peu, j'adore compliquer les relations familiales de mes perso pour le plaisir d'embrouiller le lecteur.
Mathilde: Hum, comment dire, du temps à écrire, pas vraiment en faite quand ça vient, ça vient. Par contre j'ai passé beaucoup de temps à me renseigner sur des détails sans importance qui pour moi sont cruciaux et donc à éplucher l'histoire et les moeurs de l'époque.

Voilà pour la suite elle est en cours d'écriture, je suis désolée d'avoir mit tant de temps écrire cette partie. J'espère que ça vous plait toujours autant.
Bizz à Tous

Lily

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