Chapitre 5 : Et si c'est un Homme
Me voilà enfin pour un nouveau chapitre… Je suis tellement longue, j'ai honte. Mais j'avais de l'inspi pour mes one-shot sur mon autre compte. Enfin bref, je suis DESOLEE ! Je vais partir demain en Angleterre et je dois finir de faire ma valise, alors j'ai pas trop de temps de répondre au review mais MERCI à Nymphomaniac Fantasia (j'ai enfin pu écouter ta chanson ! Mais je ne pense pas que ce chapitre te fera pisser dans ton froc, le prochain en revanche y a des risques ! lol), ma Ludovika (cette fois je crois que c'est de mon côté qu'il y a eu un problème, t'as pas dû recevoir ma réponse à ton mail et en plus comme un conne je l'ai pas sauvegardé, je peux pas le réécrire maintenant mais je le ferai dans deux semaine sans faute, dès que je reviendrai !), Mily Black, ma Tite Femme, serpentis-draco, Nee-chan et Chana (tiens je constate que vous êtes de nouveau deux…) et antedemonia (je te remercie encore pour m'avoir mise sur ton blog !). Voilà kixx à tous ! Et bonne lecture !
SOSOSOSOSOSOSOSOSOSOSOSOSOS
Un mois. Un mois avait passé depuis notre rencontre avec « Daisuki », Heero…
Heero était un homme beau, très beau même. Des cheveux noir mi-longs, dans les 1m65, légèrement typé japonais. Mais ce qui frappait le plus quand on le voyait, c'était ses yeux. Des yeux d'un bleu profond, presque surnaturel, mais désespérément vides. Pas la moindre étincelle, rien. Sélène avait remarqué ce détail dès qu'elle l'avait aperçu, dans le réfectoire. Et moi après elle. Et Draco après moi. Cela nous avait immédiatement mis mal à l'aise, et moi-même j'ai cru que j'allais m'évanouir quand le directeur nous a annoncé que nous aurions notre premier cours avec lui le matin même.
A l'heure prévue, nous nous rendîmes dans un des bâtiments à la suite des autres, qui semblaient parfaitement savoir où ils allaient. Heero était là, assis sur une pile de matelas, nous regardant dédaigneusement. Il fit l'appel d'un air indifférent, mais, arrivé à mon nom, sa bouche se tordit en un affreux sourire, tandis qu'il cherchait ma main levée des yeux. Je sentis mes entrailles se tortiller douloureusement alors que son regard se posait sur moi et la panique m'envahit. Il continua sa besogne tout en continuant à me fixer et quelques secondes plus tard, il prononçait de sa voix grave le dernier prénom de la liste : Wutuna, Phillis. Il nous détailla ensuite un par un, cherchant sans doute quelque faille à exploiter, puis paraissant satisfait de son inspection, il s'exclama :
- Potter ! Perez ! Disposez-moi ces matelas, et vite !
Je faillis suffoquer sous cette brusque interpellation. L'autre, Perez, ne semblait pas plus rassuré que moi. Je m'avançais au petit trot, sous les yeux inquiets de Draco et Sélène, prêts à intervenir. Perez et moi nous mîmes des deux côtés du matelas, attendant que Heero se lève pour les soulever. Mais notre « professeur » ne bougea pas d'un poil. Les minutes passèrent et je commençais à perdre patience quand il demanda d'une voix calme :
- Vous attendez quoi au juste ?
- C'est que vous êtes assis sur… tentai-je.
Heero tourna la tête vers moi et sourit.
- Eh bien… Il semblerait que Mr. Potter pense que je suis trop lourd pour ses frêles épaules, c'est qu'il ne voudrait pas avoir mal au dos…
Et, avant, que j'ai pu comprendre ce qui se passait, il me plaqua violemment contre le sol, me cassant, je l'appris un peu plus tard, deux côtes, et me tordis le bras dans le dos. Je vis Draco et Sélène amorcer un mouvement pour venir m'aider, mais je leur fis de ma main libre signe de ne pas approcher.
- Ecoute-moi bien petit merdeux, dit Heero, accentuant à chaque mot la pression sur mon bras, me faisant gémir, ici, c'est moi qui commande. Survivant mes couilles, pour l'instant, c'est moi qui décide si tu dois avoir mal ou pas. Mais il faut que tu saches, gamin, que tu ne sortiras pas de cette école avant d'être le propre maître de ta douleur. Le jour où tu saura la contrôler, alors tu pourras te plaindre autant que tu voudras. Le jour où tu riras pendant qu'on te torture, je me tuerai devant toi, je te le promets. Mais tu vois gamin, en admettant que tu survives, ce qui est peu probable vu la lopette que tu es, ce jour n'est pas prêt d'arriver, alors, en attendant, je profite du pouvoir que j'ai sur toi, ainsi que sur tes amis… Prépare-toi à souffrir gamin, parce que je ne te ferai aucun cadeau…
Il me caressa doucement la hanche et j'eus le temps de l'entendre dire avant de m'évanouir :
- Tu sais que t'as un assez joli cul pour un môme ?
Puis ce fut le trou noir.
Quand je me réveillai, je me trouvais dans une pièce blanche et lumineuse. Apeuré, je me débattis quelques secondes avec les draps qui m'emprisonnaient, jusqu'à ce l'infirmière arrive et me maîtrise d'un coup dans le ventre bien placé. J'en eus le souffle coupé.
- Désolée mon mignon, me dit-elle gentiment, mais c'est encore la meilleure technique sur les petits nouveaux stressés comme toi…
- Si vous les accueillez tous de cette manière, il ne doivent pas se bousculer pour revenir à l'infirmerie… répondis-je, alors que j'avais recommencé à respirer normalement.
- C'est le but mon chou, c'est le but…
- En fait l'idée, c'est de les conditionner à associer infirmerie et souffrances, pour qu'ils apprennent à se soigner par eux-mêmes, dis-je après un moment de réflexion.
Elle me fixa, l'air étonné puis sortit un petit flacon de sa poche.
- Dis donc, t'es un rapide toi. Tu comprends vite, c'est bien. C'est une qualité qui te sera très utile ici, je t'assure.
Elle répandit le contenu du flacon sur mon ventre, où plusieurs hématomes étaient visibles. Le liquide visqueux coula sur mes abdominaux, m'arrachant un frisson de dégoût. Je profitais du fait qu'elle était occupée à étaler la mixture pour l'observer plus attentivement. C'était une belle femme, ou du moins une de ces beautés qui ne se soupçonnent pas, cachées sous de multiples épaisseurs de vêtements et de maquillage. Je devinais cependant une silhouette svelte, pourtant légèrement trop musclée pour un membre de la gent féminine.
- Vous avez été à l'école ici vous aussi ? demandais-je, curieux.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça petit ?
- Votre carrure, et le coup de tout à l'heure, vous semblez vous y connaître. Dans l'art du combat je veux dire…
Elle me fit un grand sourire et me tapota gentiment l'épaule.
- Voyez vous ça ! Il est observateur en plus ! T'es un morceau de choix, tu le sais ça ? Si tes amis sont comme toi, je peux t'assurer que le directeur - et surtout Heero- ne vous lâcheront pas. Désolée pour toi mon gars, je crois que c'est pas la dernière fois que tu viens me voir…
- Mais vous disiez que…
- Oublie ce que j'ai dit mon chou, tu seras mon invité. Enfin, autant que possible… En fait, j'ai pas trop envie de les laisser te tuer… Mais je pourrais rien faire si t'es trop amoché, alors débrouille-toi pour leur coller une dérouillée tu veux ? Montre-leur ce que tu vaux et cloue le bec de ce con de Japonais une bonne fois pour toutes. Ouais, il est carrément canon, d'accord, mais il est quand même franchement con… Qu'est-ce que t'en penses ?
J'hésitais à répondre, n'étant pas vraiment sûr qu'elle n'irait pas répéter l'intégralité de mes paroles au directeur.
- Euh…
- T'inquiète chéri, tu peux causer, je serai muette comme un tombe. Ce sera notre petit secret.
- Eh bien… Je pense que Heero est jaloux de ce que je suis, enfin, de qui je suis. Ce n'est pas la première fois qu'on m'emmerde à propos de ma célébrité. Je suis bête, je vous dis ça, mais vous connaissez mon nom au moins ?
Elle acquiesça.
- Votre arrivée n'était pas très discrète, tu sais et puis j'ai avisé ta cicatrice.
- Si seulement elle pouvait se barrer celle-là… On me reconnaît à trois kilomètres, c'est pas très pratique question camouflage…
Je n'en revenais pas. Je racontais mes soucis et mes états d'âmes à une parfaite inconnue, chose que je n'aurais jamais faite en temps normal. Seulement, là était le problème, les temps étaient loin d'être normaux. Et puis une voix dans ma tête me hurlait de faire confiance à cette femme dont je ne savais rien… Si j'avais réfléchi aux conséquences d'une telle confiance, l'un des moments les plus pénibles de ma vie aurait pu être évité. Mais je ne me doutais de rien, et elle continuait de réponde à mes questions, le même sourire bienveillant sur le visage. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle n'était vraiment pas à sa place dans le décor morbide et impersonnel. Elle finit par me dire de partir, « pour ne pas attirer les soupçons » affirma-t-elle, ce que je fis. Pourtant, arrivé à la porte, je me rendais compte de quelque chose et me retournait :
- Eh ! Je ne connais même pas votre nom !
- Vaut mieux pas pour toi que tu le connaisses mon chou, je ne dis mon nom qu'à ceux que je suis sur le point de tuer.
- Ah…
- Mais tout le monde ici m'appelle Mademoiselle Lily, alors fais comme tout le monde ok ?
- Ca marche.
Je mis la main sur la poignée.
- Ah j'oubliais ! s'exclama-t-elle. Avec ta cicatrice, essaie le fond de teint ! Tiens prends le mien, t'en as plus besoin que moi !
Et elle me lança l'objet. Je le rattrapai de justesse, après avoir effectué une acrobatie pour le moins complexe.
- Et en plus il a d'excellents réflexes ! Tu es vraiment une perle mon petit père !
- Merci, merci pour tout. Je vais y aller, mes amis doivent m'attendre. On se revoit bientôt !
Et alors que je passais la porte, je l'entendis grommeler.
- J'espère juste que tu seras en un seul morceau…
Mademoiselle Lily (je suis maintenant en mesure de vous révéler son nom véritable, mais je ne le ferai pas, du moins pas tout de suite, il faut laisser l'histoire suivre son cours). Elle a été une alliée de choix durant tout le temps que où je suis resté à l'école, rebaptisée « Felix town » par nos soins. J'ai vite compris que sa joie de vivre était un masque, un masque ancien, ciselé à merveille et tellement épais qu'il paraissait impossible de le traverser, de voir le vrai visage de celle avec qui j'ai passé tant d'heures, des heures passées à parler, à parler pour ne rien dire, juste pour le plaisir de parler, sans apprendre à se connaître, sans signification ni sens caché dans les mots que nous prononcions, des heures à s'inventer des vies imaginaires, des conversations stériles où nous mettions pourtant toute notre âme, sans y penser, des moments qui n'appartenaient qu'à nous deux, alors que nous n'étions rien l'un pour l'autre, de rares moments qui m'aidaient à faire face à Heero alors qu'il me battait, toujours plus fort, me traînant dans la boue sans aucune pitié ou lorsque, m'arrachant le cœur, il s'en prenait à Draco ou à Sélène, pour me faire du mal, et il en profitait l'Ordure, car je le savais, et il le savait, j'étais sien. (nda : Ouf… C'est la plus longue phrase que j'ai jamais écrite. Applaudissez l'auteur ! lol !)
Au fil des jours, ses avances s'étaient faites plus précises, moins nuancées. Je subissais des attouchements répétés sous les yeux désespérés de Draco qui ne pouvait rien dire, car il savait que c'était son silence qui le maintenait en vie et par conséquent qui ME maintenait en vie, car il était bien conscient que, s'il venait à mourir, je ne survivrais pas ici-bas bien longtemps, pas plus que Sélène d'ailleurs. Notre destinée a tous dépendait de lui, alors, dignement, il retenait ses cris et sa rage. Il se força même à regarder, quand, un mois après notre arrivée au centre, Heero, poussant le vice à l'extrême, me déshabilla entièrement devant lui et me pénétra sans douceur. Il retint ses larmes comme je retenais les miennes, impuissant. Mais c'était sans compter sur Sélène. Alors que Heero était perdu dans les abîmes du plaisir, elle s'approcha doucement de lui par derrière et, dans un accès de violente colère, le poignarda dans le dos. Heero émit un hoquet de stupeur et s'écroula sur moi. Je sentis le sang couler le long de mes flancs, alors que je tentais vainement de me dégager. Draco finit par me venir en aide, poussant le corps qui s'écrasa sur le sol. Une flaque de liquide rougeâtre se répandit aussitôt.
- Tu crois qu'il est mort ? me demanda Sélène, livide.
Draco se pencha pour prendre son pouls.
- Je ne sens rien. Il doit l'être…
- Putain ! m'exclamai-je soudain. Mais qu'est-ce qui t'a pris de faire ça ?
- Oh pardon ! Excuse-moi de d'avoir empêché que tu te fasses violer… dit Sélène, l'air outrée.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire… Je t'en suis reconnaissant bien sûr. Mais c'est juste que je ne vois pas ce qu'on va pouvoir inventer cette fois…
- On doit se débarrasser du corps, répliqua-t-elle.
Draco, qui avait gardé la tête dans ses mains jusque là, se redressa brusquement.
- Non mais vous êtes complètement malades ! hurla-t-il. Au cas où tu l'auras pas remarqué chérie, il est mort. Et c'est toi qui l'a tué…
- Oui, ben raison de plus pour le cacher… répondit Sélène.
- C'est un cauchemar, murmura Draco. Dites-moi que c'est un cauchemar et que je vais me réveiller… Je vous reconnais plus putain ! On a un cadavre sur les bras et vous en parlez comme de la pluie et du beau temps…
Sélène s'approcha de Draco, menaçante.
- Ecoute mon chou, c'est toi qui voulait rester à la base, alors maintenant faut que t'assumes les conséquences de tes décisions. C'est loin d'être un cauchemar et on est tous les trois dans la même galère ! Au cas où tu ne t'en serai pas rendu compte, ici c'est écraser ou être écrasé. C'est le plus malin et le plus fort qui survit. Je l'ai tué lui, et j'en tuerai d'autre s'il le faut, et Harry tuera aussi, et tu tueras également. Ne me juge pas, tu connaissais les risques, on a plus le choix maintenant. La transformation s'est déjà effectuée sur moi, et ça viendra rapidement pour vous deux tu verras. En attendant, ce cadavre, parce que je me soucie de ménager ton estomac fragile, je vais le transporter toute seule dans la forêt. C'est dans ces cas là que la magie est pratique non ?
- Dis pas de bêtises, on t'accompagne, affirmai-je. N'est-ce pas mon cœur ?
Il acquiesça mais ne répondit pas.
Nous emmenâmes donc le corps sans vie de Heero dans les bois et nous l'enterrâmes sans cérémonie. De retour au camp, je pris une douche rapide pour enlever le sang dont j'étais maculé et tenter de me laver de l'affront que je venais de subir, même si, étrangement le fait de savoir mon agresseur six pieds sous terre me soulageait un peu. Nous nous rendîmes ensuite au dîner. Draco ne voulait toujours pas ouvrir la bouche, il refusa même de dormir avec moi cette nuit-là. Je l'entendis s'agiter dans le lit voisin une bonne partie de la nuit, ne parvenant pas moi-même à dormir. Quand je me réveillai le lendemain matin, il était déjà parti. Sélène et moi nous empressâmes de le rejoindre au réfectoire. Nous nous assîmes près de lui, il ne réagit pas. Il paraissait comme pétrifié et fixait la table des professeurs d'un air hébété. Nous suivîmes son regard. Je faillis tomber du banc. Heero était là, en pleine forme et nous regardait en souriant faussement. Il nous fit un grand signe de la main. Incapable d'en supporter davantage, je sortis du réfectoire, suivi de près par mes deux amis, et de Heero. Il nous rattrapa rapidement et je l'entendis glisser à l'oreille de Sélène avant de nous dépasser :
- Dommage pour toi ma puce, c'était bien tenté, mais je suis un coriace. Il vous reste encore beaucoup de choses à apprendre et crois-moi, il aurait mieux fallu pour vous trois que je sois réellement mort, parce que ça n'arrange pas vos affaires, vraiment pas… Vous avez fait une énorme bêtise, alors je dois vous punir… Je vous ai réservé une petite surprise, cela se passera pendant le cours. Oh et si tu vois Phillis, dis-lui de venir me voir dans mon bureau, d'accord, tu serais un ange… A tout à l'heure.
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Une heure plus tard
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- SURPRISE ! Si vous voyez vos têtes, j'étais sûr que ça allait vous plaire !
SOSOSOSOSOSOSOSOSOSOSOSOSOS
Voilà ! Alors à votre avis, quelle est la petite surprise que Heero leur a réservé ?
J'espère que ce chapitre vous a plu ! Kixx !
