COURRIER DES REVIEWEURS
Draco-tu-es-a-moi : Je n'ai pas vu la pub, mais je crois que je n'ai plus aucune chance de la revoir, vu que j'ai mis autant de temps à updater ma fic…(rire gêné)
LaskaMalfoy : La transfusion t'a plue? Eh bien j'en suis très contente! Ma mémoire m'avait joué des tours…il y avait une potion pour régler ça…Mais bon, ça ne fait rien de rajouter son imagination! Poudlard est une atmosphère magique et tout peut bien arriver, n'est-ce pas? Et oui…la suite a été très retardée (Bon d'accord, elle a été suspendue pendant des milliers d'années…) mais maintenant tu peux la lire! Enfin…si tu ne m'as pas oubliée. Je te comprendrais, tu sais…lol
Arwenajane : Merci! J'espère que la suite te plairas.
Deltaplane : Non, Hermione ne deviendra pas aveugle…sauf que…Lis bien la suite et tu auras la réponse à ta question! Bonne lecture!
Lisalune : La potion de revouvellement du sang…tu sais, je l'avais oubliée celle là. Eh bien, disons seulement qu'il y avait une autre façon de faire une tranfusion! La médecine a ses secrets, aussi. Hehe!
Ayuluna : La suite est là! J'espère que je ne t'ai fait pas trop attendre….Bon d'accord, j'ai fait attendre tout le monde (se tape sur les doigts). Je suis une méchante fille.
Enchantra83 : Mon intrigue est prenante? Eh bien merci! J'espèrais que ça arrive…sinon je me serais pendue il y a très longtemps. Et euh…j'espère aussi que tu ne me jetteras pas de sort! Sinon, qu'arrivera-t-il à mon histoire? Et à ma vie? lol
Kmy : Oui, l'histoire entre Draco et Hermione prend du temps à se développer. Mais il y a toujours une raison, n'est-ce pas? En vous racontant les meurtres des parents d'Hermione, tout cela mène à une intrigue plus poussée. Que je ne révélerai pas avant le chapitre concerné (clin d'œil).
Sam Malefoy : Tout s'arrangera pour Hermione…enfin…c'est ce que vous pensez? Hehehehe…Bon je n'en dirai pas plus lol.
Bouh : Mais si! Deve est à la disposition de tout le monde! Vous n'avez qu'à y penser et tout ira comme sur des roulettes. Deve est mon personnage préféré! Hehe…
Aggripine57 : Merci beaucoup pour ta review! La suite est là, alors bonne lecture!
Une fan du couple Dray Mione : Wow tous ces qualificatifs pour ma fic? J'en suis ravie! Merci beaucoup, bonne lecture!
Love-pingo : Des problèmes avec son père, tu dis? Hmmm…on verra bien, très chère :p
Klooooona Jedusor : Oui, ô chère lectrice fidèle, je ne te lâcherai pas! Merci pour ta review, elle m'a fait chaud au cœur. :) J'espère que ce chapitre te plairas.
Jun Rogue : Et un nouveau chapitre! Tout chaud, tout chaud!
LET'S GET INTO CONTEXT
Bonjour très chères lectrices. Vous vous doutez bien que je vais m'excuser de ce retard beaucoup trop horrible. Eh bien oui! Je suis extrêmement désolée, pronfondément navrée de tout ce retard. Je sais que mes updates sont toujours à de très grands écarts. Mais l'important, c'est que je ne laisse pas tomber cette fic, n'est-ce pas? Bon…donc j'espère que vous ne me massacrerez pas après cette update tardive!
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture!
Dans le dernier chapitre…
Harry relut et relut ces lignes. Il n'y croyait tout simplement pas. Tout simplement pas.
Neville repartit et quitta la salle commune. Ron regarda intensément Harry.
« Et ? Qu'est-ce que c'est ? », demanda le jeune roux.
Son ami lui passa le papier froissé, l'air abattu.
« Son père est mort. », dit-il en un murmure.
THROUGH DARKNESS – Noyée dans l'oubli
CHAPITRE 11 – Obscurité intime
Il s'était passé trois heures depuis l'incident tragique qui était survenu à la tour d'astronomie. La matinée fit place à un avant-midi qui se révélait à être très riche en rumeurs et en potins. On prenait déjà part au tumulte des ouï-dire en passant d'un « Vous saviez qu'un Serpentard a tenté de tuer Hermione Granger? » à des « Hermione a voulu laver les carreaux d'une fenêtre et a trébuché malgré elle! » qui fusaient un peu partout dans les couloirs de l'école. On s'étonnait à quelle vitesse une nouvelle pouvait se propager – en dépit des modifications légères ou majeures qu'on pouvait y faire. Pourtant, Harry et Ron étaient restés muets. Qui avait donc pu annoncer cette horrible nouvelle? Ce n'était pas une journée de tout repos qui se dessinait pour nos deux amis. Pour tous les concernés, en fait. Et cet article de journal morbide…quoi en faire?
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Piaillements distincts. Lueurs d'un soleil miroitant derrière de légers nuages. Des détails qui ne semblaient pas être aussi réjouissants pour Draco Malefoy. Il se réveilla tranquillement, tout doucement, comme un nouveau-né qui ouvrirait les yeux pour la première fois. Sa tête reposait sur le côté de l'oreiller d'Hermione, ce qui laissait croire que son encéphale avait chaviré vers la droite durant son sommeil et que tout son corps avait subi le poids incontesté de sa tête.
Les yeux du jeune homme s'ouvrirent difficilement, étant assaillis d'un énorme rayon de lumière provenant d'une fenêtre mal étouffée par son rideau respectif. Instinctivement, Draco amena sa main devant son visage pour se protéger du halo qui l'attaquait sauvagement.
Il retrouva lentement une position assise et fut soudainement atteint d'un léger mal de tête. Comme si ce n'était pas tout, son bras commença à l'élancer violemment et ce fut l'élément déclencheur.
Il réalisa rapidement dans quel état il était. Comme s'il venait de retrouver sa mémoire, antérieurement perdue dans le néant.
Bon. Voyons. Il s'était réveillé ce matin à 4h30, précisément pour retrouver Granger à 5h du matin à la tour d'astronomie. Il avait escaladé les escaliers et Granger était sur le point de se vider de son sang. Il l'avait bien arrêtée, n'est-ce pas?... N'est-ce pas?
Non.
Elle était tombée de la fenêtre béante. Cette maudite fenêtre qui l'avait engouffrée comme un ogre avale son repas. Cette maudite tour qui ne sert piètrement à rien. Tout ça pour quoi? Avait-il négligé cette opportunité fatale?
Non…il n'avait pas à s'en vouloir. Il n'avait rien à voir avec cette histoire surréaliste.
Mais pourtant…Il en faisait maintenant parti. Il ne pouvait plus y échapper. C'est comme un choix qu'on l'on ne peut pas faire, car elle nous est plutôt imposée. Il arrivait même à se demander s'il avait un mauvais karma.
Draco Malefoy alla observer les filaments qui joignaient son bras à celui de Granger. Ils n'étaient plus rouges. Ils étaient tout à fait translucides, sans aucune teintes, comme si on les avait épurés.
Hermione Granger dormait encore, paisiblement. Passible.
« Tu devrais plutôt continuer à someiller, ça t'arrangerais les choses. Tu n'aurais pas à t'expliquer. » commença Draco, murmurant ses paroles comme s'il voulait que seule l'âme de la jeune fille l'entende. « D'un côté, si tu arrivais à te réveiller, je ne serais pas dans un tel pétrin. Au moins, j'aurais un témoin. Deve ne m'a pas vu, à ce que je sache. Enfin…je n'en suis pas sûr. »
Il contemplait les yeux fermés d'Hermione. Il les regardait, mais c'était comme s'il voyait à travers ses paupières et qu'il pouvait admirer les orbes chocolats de la jeune fille.
« Mais à la fin, Granger! Qu'est-ce que tu pensais faire sur le rebord de cette fenêtre! Juste un fou qui aurait dérapé aurait pensé à se trimballer les pieds jusque là! »
Draco fronça des sourcils et ferma abruptement les paupières. Il pencha la tête vers le matelas et en même temps, alla s'agenouiller lourdement sur le plancher, quittant le support de la chaise.
« Je ne sais pas si tu voulais me rendre coupable, mais tu as bien réussi. Je suis peut-être ce lâche dont tout le monde me traite. Je suis peut-être ce Serpentard qui n'a qu'une seule préoccupation, lui-même. Mais je ne suis pas aussi dénaturé que tu ne le crois. »
Il rouvrit les yeux pour voir le profil de la Griffondor. Il paraissait si faible, si désemparé. Mais nul ne pouvait savoir la raison à cet état. Personne. Sauf peut-être…Hermione Granger. Exagérait-il trop sa situation? Et si l'affaire était close, oubliée? Non…impossible.
Draco fut soudainement interrompu dans ses pensées quand il entendit des pas. Madame Pomfresh revenait voir ses patients pour analyser leur état. En voyant Draco, agenouillé de cette manière, elle pensa qu'il avait perdu l'équilibre et qu'il manquait de force.
« Monsieur Malefoy! Relevez-vous, relevez-vous! » dit-elle prestement. « Vous n'avez pas la tête aussi lourde, ma foi! Allez, rassoyez-vous, tout ira mieux. »
Elle l'empoigna par le bras gauche et le ramena sur la chaise. Draco, n'étant pas dans son meilleur état pour rouspéter contre l'autorité, se laissa faire malgré son vouloir. Seul un léger grognement quasi imperceptible se laissa entendre.
« Ne faites pas l'enfant, monsieur Malefoy. Nous avons tous nos journées moroses, n'est-ce pas? » adressa-t-elle à Draco, d'un air moqueur.
Ça n'a pas fait rire le jeune Malefoy, malheureusement. Mais elle s'en doutait bien. Elle s'approcha de lui et en retirant sa baguette de sa poche, alla déposer l'extrémité de cette dernière sur le bras de son patient.
Les filaments se tendirent tout à coup, sans douleur, aux réactions neutres du Serpentard, et disparurent en une fraction de seconde, brisant le lien sanguin qu'avait échangé les deux ennemis respectifs.
« Et voilà. L'opération s'est bien déroulée, je présume. Elle reprendra ses esprits bientôt. Je n'en attends pas moins d'elle. » dit-elle doucement en jetant un regard à Hermione. « Cette intervention a beaucoup d'efficacité, vous savez. Lorsqu'on brise les fibres sanguines, c'est comme ça qu'on les appelle, la victime retrouve rapidement l'esprit. » expliqua Madame Pomfresh à un jeune homme qui n'avait pas du tout l'air de prêter attention au simili-cours de santé.
« Je suppose que vous avez un certain élancement dans le bras. C'est bien cela? » demanda-t-elle.
« Oui, depuis le début. » répondit Draco d'un ton monotone.
« Ne vous inquiétez pas, c'est dû au flux sanguin qui reprend son cours dans votre système. Ça s'estompera en moins de deux! » dit l'infirmière, se relevant pour aller aux cotés de la patiente. Madame Pomfresh pris la main d'Hermione et la tapota gentiment.
« Allez, ma petite. C'est le temps de vous réveiller. La journée va être longue, sinon. »
Draco roula silencieusement des yeux aux propos incohérents de l'infirmière. « La journée va être longue », quelle idée idiote! Il valait mieux pour Granger de dormir au lieu de subir des interrogatoires de police. La journée allait être longue pour lui et non pour elle.
Il fut, une seconde fois, interrompu dans ses pensée lorsqu'il sentit un mouvement provenant du lit de la Lionne. Elle se réveillait.
Il s'approcha lentement, comme s'il assistait à un curieux événement jamais vu. On aurait dit une petite enfant qui se débattait entre la réalité et le rêve. Entre le sommeil et l'éveil. Et puis tout à coup, ses paupières s'ouvrirent. Ses cils battirent plus d'une dizaine de fois et ses orbes dorés passaient de la droite à la gauche furtivement.
Hermione se redressa subitement, ce qui effraya légèrment le jeune homme, et battit des cils.
« Tout va bien, Mademoiselle Granger? Vous allez mieux? Ne vous inquiétez pas, vous êtes à l'infirmerie. » lui dit la dame en déposant sa main sur l'épaule d'Hermione.
Hermione tourna la tête vers Madame Pomfresh et la fixa du regard pendant un instant. Elle se retourna ensuite vers le Serpentard, qui la regardait, un peu effaré par ce réveil soudain. Elle cligna des yeux encore une fois.
« C'est très sombre. Il fait nuit? » dit-elle tout à coup, brisant le silence qui régnait auparavant.
Par la fenêtre qui laissait passer les rayons de soleil, vint se déposer un petit oiseau. Plus précisément, un auripare verdin qui avait toute la tête recouverte de plumes jaune d'œuf.
Draco jeta un coup d'œil furtif vers l'endroit où reposait la petite bête. Un soleil brillait de toute ses forces à l'extérieur. Comment diable est-ce que la pièce pouvait-elle être sombre?
« Il est presque 9h30 du matin, Granger. Le soleil rayonne toujours. » répondit Draco à l'adresse de la Griffondor, fronçant légèrement des sourcils.
Quelque chose ne tournait pas rond.
Hermione baissa la tête et paraissait inquiète. Sa respiration commençait à prendre un rythme plus rapide. Madame Pomfresh mis sa main sur le front de sa patiente et leva le visage de cette dernière en la soutenant par le menton.
« Regardez-moi dans les yeux, mademoiselle Granger. » dit-elle.
Draco la regardait faire. Il croyait pouvoir déceler la frayeur dans les yeux d'Hermione.
Elle avait peur.
Malgré les nombreuses années passées à côtoyer la gente griffondorienne, Draco Malefoy semblait avoir oublié ou effacé la haine qu'il partageait à l'égard de celle-ci. Du trio, en particulier.
L'infirmière sortit sa baguette une seconde fois et balaya le champ de vision d'Hermione, de gauche à droite.
« Suivez la pointe, mademoiselle Granger. Suivez-la. »
Les pupilles poursuivirent l'extrémité de la baguette comme si elles voulaient y attraper quelque chose. Et tout d'un coup, des paillettes de couleur indigo fusèrent au sommet de la tige de bois.
Les deux élèves sursautèrent en même temps et Madame Pomfresh secoua vivement sa baguette pour en éteindre l'effet.
« Qu'est-ce que c'est? Qu'est-ce que j'ai? » questionna Hermione d'une voix tremblante.
« J'ai bien peur que vous souffriez d'une dyschromatopsie noctambule. » répondit l'experte, plus doucement pour ne pas l'effrayer.
Hermione resta muette. Sa bouche était légèrement entrouverte, mais aucun son ne s'en échappa. Elle joignit ses mains ensemble et se les frotta nerveusement.
« Dyschromatopsie noctambule…» répéta Hermione, dans sa tête.
« Tu ne vois pas bien? » demanda le Serpentard, un peu trop abruptement. De son instinct malicieux, il devait faire un certain effort pour prononcer une phrase plus délicatement, mais pour cette fois-ci, sa tentative se révéla en échec.
Hermione lui jeta un regard qui se voulait plus désespéré que menaçant et tressaillit.
« Tout est plus sombre. Comme s'il n'y avait aucune source de lumière. Je peux à peine distinguer un objet d'un autre. Les visages…me semblent plus clairs, mais c'est toujours aussi terne. »
Elle baissa la tête comme si elle avait subi une défaite et regarda ses mains. « Je ne vois plus de couleurs. »
Madame Pomfresh se leva, emplie d'une sympathie pour la jeune élève et reprit la parole.
« Il ne faut pas vous inquiéter, mademoiselle. » dit-elle d'une voix réconfortante. « Je peux arriver à vous faire parvenir un onguent. Ou une pommade guérisseuse, si vous voulez. Ou sinon, quelques médecins-magiciens à Sainte-Mangouste pratiquent aussi une opération aux iris qui engendre une guérison beaucoup plus hâtive. Mais plusieurs ont recours à la pommade, car elle est sans douleur. »
« Oh non! Pas à Sainte-Mangouste! Je ne voudrais pas risquer de perdre des mois entiers à rester là-bas pour mes yeux quand je peux tout simplement écouter en classe! Et puis…la douleur, ça ne me dit plus rien. »
Draco vit tout de suite à quelle douleur elle faisait allusion. Il regarda les bras meurtris par les coupures et eut un léger haut-le-cœur.
« Vous allez bien, monsieur Malefoy? » entendit-il la dame dire.
Il acquiesça rapidement de la tête et dévia son regard vers Hermione. Elle le regardait, elle aussi. Pas un mot. Pas un bruit. Mais un regard pouvait tout dire.
Draco évita ce regard perçant et se leva. Il se dirigeait vers Deve.
« Oh et lui! J'allais presque l'oublier! » s'écria l'infirmière en accourant vers l'autre lit. Elle approcha son visage et l'examina. « Eh bien lui n'aura pas à passer la nuit ici. J'ai mal calculé son temps. Il n'aura qu'à changer ses bandages quelques fois par jour et à boire cette potion de guérison. Des égratignures, ça part vite! Comme pour le Quidditch! »
Elle secoua gentiment Deve, qui se réveilla avec tant bien que mal, mais qui tout de même, paraissait en meilleur état. Draco lui donna une légère poignée de main mais ne lui sourit pas. Pourquoi sourire à celui qui se prenait pour le héro?
L'auripare verdin qui s'était précédemment déposé sur le rebord de la fenêtre pris alors son envol.
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Des heures passèrent ensuite.
« Tu n'aurais pas la suite de l'article, Neville? » demanda Harry, une désolation apparente dans la voix.
« Non, un petit gamin s'est accaparé du journal avant que je puisse prendre le reste…» lui répondit Neville.
« Ah…eh bien merci quand même. »
« C'est assez troublant, hein?... Je n'aurais jamais cru que cela pouvait arriver à des gens que je connais. Ça ne serait pas pour ça qu'Hermione était un peu plus distante, ces jours-ci ? »
« Je ne comprends pas. Tout simplement pas. Qui pourrait bien s'en prendre aux parents d'Hermione? Ils n'étaient pourtant pas des gens malhonnêtes, tout au contraire…» dit Ron en murmurant légèrement.
« Pour être logique…Ils étaient moldus. Peut-être que c'était des sorciers qui leur en voulaient, je ne sais pas… " … des ombres charpentées autour du lieu de crime. " C'est assez vague. » essaya Harry, en relisant l'article qu'il avait entre les mains.
« Dites…vous ne trouvez pas que c'est un peu inapproprié de parler de ça sans Hermione? Je veux dire par là qu'il n'y a que nous qui sommes au courant. » avoua Ron, empli d'un sentiment de culpabilité et de malaise.
« Eh bien tu oublies que ça a été publié dans la Gazette du sorcier..Il y a probablement plusieurs personnes qui sont déjà au courant à la minute où on se parle…» annonça Neville, navré de la nouvelle.
« Eh bien, je poursuivrai le journal! Ils n'ont pas le droit d'annoncer une telle horreur quand Hermione est là, sans rien! C'est totalement inadmissible! » fusa le roux de tous bords et de tous côtés, furieux.
« Calme-toi, Ron. » dit Harry en le prenant par les épaules. Ils étaient tous les trois dans la Grande Salle. Il était déjà midi et l'énorme pièce abondait d'élèves. Tout le monde regardait Harry Potter comme étant un héro, comme toujours. Et comme toujours, les Serpentards le méprisaient, excepté pour des jeunes filles qui ne voulaient pas révéler leur admiration secrète pour celui-qui-avait-survécu-aux-pires-cauchemars.
« On ira la voir à l'infirmerie tout à l'heure. » continua Harry.
« Hermione est à l'infirmerie? » demanda Neville, tout étonné. « Qu'est-ce qui s'est passé? »
Les rumeurs n'avaient pas fait le tour de tout le monde, en fin de compte.
« Euh…bah je sais pas, » mentit Harry, « elle est tombée quelque part et a perdu connaissance, je crois. »
Il ne voulait en aucun cas révéler le fait qu'elle se coupait les veines. Seul lui et Ron savait. Seul lui et Ron.
Et merde.
Malefoy savait aussi, n'est-ce pas? C'était lui qui était avec elle dans la tour. C'était lui qui l'avait poussée. Lui, le coupable. Non?
Si. Il n'y avait pas d'autres explications concrètes…non, c'était beaucoup trop insensé de penser qu'Hermione – LA Hermione aurait voulu se suicider.
C'était impossible. C'était insensé. Hermione Granger se suicider? Non, ça ne collait pas ensemble.
Ron lui passa un regard de compréhension lorsqu'Harry mentit à propos d'Hermione. Neville acquiesça lentement à la réponse qu'il trouvait assez crédible et dévia son regard vers autre part.
Les trois en avait beaucoup sur la conscience. Beaucoup trop.
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« Tout va comme prévu. » dit une voix lourde et grave. C'était un homme à la carrure assez forte et étrangement, en contraste avec ses traits d'homme endurci, sa chevelure couleur jaune d'oeuf lui donnait un air innocent.
« Parfait. Il ne nous reste plus qu'à attendre encore quelque temps. »
« Oui, et tout sera en marche. » lui répondit l'homme.
« Êtes-vous préparé à toutes les possibilités, les incidents, les événements, Welsh ? » questionna l'autre à ce dénommé Welsh.
« Affirmatif. Je suis prêt à toute circonstance, Monsieur », déclara Welsh.
« Très bien. »
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Les heures s'effaçaient comme une cascade sans fin. Et dans cette sombre pièce, Hermione se tenait avec Draco Malefoy. Les deux devaient se tenir compagnie. L'un se sentait coupable, l'autre se sentait dépourvue de toute joie.
Deve Meycrest avait quitté l'infirmerie il n'y avait pas une heure. Draco lui avait souhaité une bonne journée et le petit blessé s'en alla comme si de rien n'était.
Le petit héro, va.
Quand midi fut sonné, la Lionne et le Serpent durent manger. Et c'était tout un défi. Hermione avait retrouvé un semblant de sourire lorsque Draco devait lui amener son plat sur un plateau qu'avait préparé Madame Pomfresh.
« Merci, petit serviteur. » lui dit-elle, ayant un léger sourire amusé, allant à tâton pour trouver sa fourchette. « Je n'aurais jamais cru voir un Malefoy servir une sang-de-bourbe comme moi de toute ma vie. C'est assez ironique, n'est-ce pas? »
« Oh ça va, hein. Pas besoin de peser sur le fait que je t'ai apporté un plateau. » grommela Draco, se sentant un peu incommodé. Mais pourtant, il n'y avait pas vraiment pensé, en faisant ce geste. Avait-il en quelques sortes, oublié qu'elle était de mauvais sang? Qu'elle était une des personnes qu'il détestait le plus?
Hermione essaya de regarder ce qu'elle avait devant elle. Elle pouvait voir une forme rectangulaire d'un noir plus ou moins foncé et des silhouettes difformes au centre. La nourriture, évidemment.
Mais où diable était passée sa fourchette?
« Dis, n'aurais-tu pas oublié les couverts, Malefoy? » demanda-t-elle, un moment après.
Il était en train de déglutir sa salade et lui répondit, la bouche pleine: « Au chhentre, en haut du plateau, Granggger. »
Hermione de répondre: « La prochaine fois, ça serait plus logique de les mettre à ma droite. J'aurai moins de problèmes à aller les chercher. Et puis, c'est toujours à droite, non? N'es-tu pas un noble pour savoir où se place les couverts? » demanda-t-elle avec un air plaisantin.
Draco Malefoy roula des yeux silencieusement, sans grogner et la regarda faire. Elle fixait un point en avant et passait lentement ses doigts dans le sens contraire des aiguilles d'une horloge, sur le rebord du cabaret, sur les couverts, sur le verre en plastique qui y était déposé à gauche et enfin, sur le bord de l'assiette qui contenait son repas.
Il mastiqua ses feuilles de salade romaine plus lentement et observa la façon dont Hermione s'arrangeait pour repérer les objets. Il fallait dire qu'il y avait beaucoup de dextérité dans ses mouvements, comme si elle avait fait ça toute sa vie.
« Tu tombes en amour avec ton plateau, Granger? » dit-il pour la taquiner. Étonnemment, cette phrase n'avait aucune teinte ironique. Pure plaisanterie à l'ancienne.
« Oui c'est ça. » répondit Hermione en soupirant avec humour. Avant de déguster son repas, elle amena sa main droite jusqu'à son pendentif en forme de demi-lune. Et elle resta là à le garder dans sa paume pendant un instant.
Draco, qui avait presque terminé sa salade, déposa son plateau sur la table de chevet qu'il y avait à côté du lit d'Hermione et joignit ses mains, se penchant vers la Griffondor.
« Quelle sorte de pendentif est-ce que c'est? » demanda doucement Draco, l'ayant remarqué il y avait longtemps.
« Oh…c'était un cadeau de ma mère. » répondit Hermione en souriant nostalgiquement. « J'imagine que tu n'as pas vraiment de bijoux comme le mien auxquels tu tiens beaucoup ou je me trompe? »
Draco resta silencieux pendant un court moment avant de réagir.
« Hmm…oui. »
« Oui, quoi? » questionna la jeune femme, ayant été légèrement déstabilisée par cette trop courte réponse.
« Oui, tu te trompes. » Draco retroussa sa manche gauche et amena son poignet vers Hermione et le tendit. « C'est mon poignet, Granger. Rien de dangereux. » dit-il, amusé par la soudaine réaction de la Lionne en ayant sûrement vu une sorte de concombre foncé devant elle.
Elle approcha tranquillement ses mains du bras qui lui était présenté. Elle ne savait pas trop quoi penser à ce moment là. Il faut dire que Malefoy ne lui avait jamais tendu quoi que ce soit, sans double sens (N/A: Tendu…ne pensez pas croche s'il vous plaît, chères lectrices…). Elle trouvait ce geste très étrange. À la fois cocasse et inattendu.
Ses doigts effleurèrent quelque chose de froid. Quelque chose de mince.
Draco contemplait les expressions faciales d'Hermione. Une bouche légèrement ouverte, gênée de toucher son bras, des sourcils qui froncent au contact de ce qu'il voulait lui montrer, une expression plus adoucie pour une question.
« Un bracelet? » interrogea Hermione, intéressée.
Il retira progressivement son bras mais Hermione paraissait vouloir « voir » son bras plus longtemps alors il le tendit encore quelques minutes, un sourcil levé.
« Oui…en métal. Ne te fais pas d'illusions. C'est des maillons vraiment simples. »
« Et où est ton amour pour ce bracelet? » demanda-t-elle d'une voix espiègle.
« C'est une fille qui me l'a donné. » répondit innocemment Draco.
« Une fille? Du type euh…petite amie? » interrogea miss détective, se retournant vers la voix, les yeux plissés par l'obscurité.
« Pas besoin de rentrer dans les détails, je t'ai dit ce que tu voulais savoir. Fin de l'histoire. » Sur ce, il retira rapidement son bras de l'emprise d'Hermione et sembla un peu embarassé.
Elle n'alla pas plus loin et commença à manger son repas du midi du mieux qu'elle pût.
Draco Malefoy s'accota sur le dossier de sa chaise et regarda par la fenêtre.
Le soleil brillait toujours.
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« Oh! Toi, je t'ai cherché partout! Aurais-tu vu Draco? »
« Je n'ai pas le temps, Pansy. »
« Oh! mais Deve! Tu es blessé, tu as des bandages partout sur toi. Qu'est-ce qui s'est passé? » demanda la jeune fille, s'approchant du garçon, apparemment inquiète.
« Pansy, je n'ai pas le temps! J'ai des choses à faire! » répondit-il brusquement, la poussant sur le côté pour qu'elle puisse libérer le couloir qui menait vers leur salle commune.
« Pas besoin de me pousser, Meycrest! Je ne suis pas un animal! » s'écria Pansy, sur le bord de devenir furieuse. Il ne fallait jamais la bousculer.
Le jeune homme aux cheveux noir ébène tout hérissés, se retourna avec un air malin et marcha à reculon, la regardant dans les yeux.
« Bien sûr que tu ne l'es pas. » lui dit-il trop simplement.
Ceci la mit en pire condition et elle enjamba une traversée de sens contraire, fulminant de rage. Elle entendit des rires étouffés au loin et pénétra dans la première toilette qu'elle vit.
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Après avoir terminé son repas, Hermione donna d'un sourire hilare son plateau à son nouveau « serviteur » comme elle l'appelait maintenant. Pas qu'elle avait oublié son état, ses erreurs et ses torts, mais parce qu'elle avait besoin de rire. Elle avait besoin de rire pour défier la noirceur qu'elle devait contempler à longueur de journée. Draco Malefoy était bien sûr, agacé par cette appellation dépréciative de son rang, mais au plus profond de lui-même, il se sentait obligé de lui tenir compagnie.
La culpabilité se faisait toujours sentir en lui.
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Harry et Ron quittèrent la Grande Salle et laissa Neville avec Dean et Seamus, qui eux, discutaient de tout et de rien…mais qui, principalement, se concentraient sur les dernières nouvelles de Quidditch.
« Je me demande bien comment elle va…» dit Ron à son ami.
« Oui moi aussi. J'espère qu'elle se rétablira rapidement. Je n'ai aucune idée de ce qui aurait pu lui arriver. Je n'aurais jamais été capable d'imaginer le pire. » affirma Harry à son tour.
« Ah….on aurait dû apporter des chocolats ou des fleurs! Tout le monde fait ça. » s'écria le rouquin en secouant la tête.
« Je crois que ce n'est pas très nécessaire, Ron. » avoua Harry en souriant légèrement.
« Bien…elle aurait peut-être mieux aimé voir des chocolats en se réveillant qu'en voyant Malefoy, hein? »
« Peut-être bien. » répondit le jeune garçon.
Au loin, on pouvait discerner des rires en écho dans le grand couloir de pierre. Mais dans les pièces voisines à portes ouvertes, on n'y voyait point d'élèves.
Ce n'est que quelques secondes plus tard que les deux compagnons arrivèrent aux portes de l'infirmerie où Madame Pomfresh ne semblait pas être présente.
Par contre, ce qui les accueilla fut pour les deux Griffondors, une énorme surprise.
Petit résumé, donc
Draco parvient finalement à converser civilement avec Hermione Granger. Mais ce qui se révèle très étrange, c'est qu'il n'a rien dit à propos de ce qu'il a fait. Il avait pourtant donné du sang à une sang-de-bourbe. Il a aidé un des membre du trio d'or. N'est-ce pas là un changement radical de son esprit?
Harry et Ron ont des sentiments partagés à propos du malheur de leur amie. Doivent-ils enquêter? Doivent-ils se tenir à l'écart? Quoi en faire, quoi en penser?
Qu'avait-il de si important à faire, ce Deve…Cela semble curieux.
Notes de l'auteure
J'espère sincèrement que ce chapitre vous a plu, malgré l'écart de temps inimaginable que j'ai dû prendre pour en arriver à aujourd'hui. J'espère que je n'ai pas perdu votre confiance, surtout! Ne vous inquiétez pas, je ne laisserai jamais tomber cette fic, jusqu'à la dernière goutte!
Écrivez-moi, reviewez ce chapitre! J'ai besoin de vos mots pour avoir la force de continuer cette histoire. Vous êtes ma récompense, vous me gratifier de bonheur! Alors ne vous gênez pas pour écrire des romans fleuves, j'adooooore vous lire!
PS: J'ai actuellement posté une nouvelle fic. « La Fille au Parapluie Rouge » est de ma création et n'attend que vous! Alors si vous la lire, faites un tour à mon profile et venez y jeter un petit coup d'oeil!
Words have incredible powers…
Rendez-vous au chapitre 12!
Sincèrement vôtre,
Lula-The-Only-One
