Salut le people ! Me revoilà ! Je vous balance ma nouvelle fic ! Bonne lecture !

L'histoire se passe après le manga. Sakura a maintenant 17 ans et Shaolan n'est jamais revenu à Tomoeda depuis son départ à Hong Kong.


Chapitre 1 : Une nouvelle maison


-Papa ! C'est quand qu'on arrive ?

-Tu es vraiment une gamine ! Encore à poser des questions comme ça à ton âge …

-Répète un peu !

-Calmez-vous les enfants ! On va bientôt arriver, sourit Fujitaka au volant de la voiture.

Sakura souffla, puis regarda à travers la vitre. Ils longeaient une belle avenue peuplée de saules pleureurs. Une rangée de maisons les accueillait et, parmi elles, une était la bonne. Sakura ne tenait plus en place. Le véhicule s'arrêta enfin .

-Ca y est ! On y est !

Sakura descendit en trombe, sac à dos rouge vif à l'épaule, et contempla la demeure.

- C'est magnifique ! Ses murs et ses deux petites colonnes en briques rouges à l'entrée ! Comme c'est grand ! Il y a deux étages au moins ! Et regardez le jardin ! Avec des tulipes et des roses rouges en plus !

La jeune fille exaltait au milieu des déménageurs qui transportaient des cartons de toutes tailles. Elle se précipita comme une dératé dans la demeure : les murs étaient en bois et le parquet brillait sous ses pieds. Ce rez-de-chaussée faisait à la fois cuisine et salon. Elle aperçut aussi la petite cheminée de pierre au fond de la pièce et l'escalier noir métallique à sa droite.

-C'est trop mimi ! On se croirait à l'intérieur d'un chalet !

-J'en étais sûr que cela te plairait d'emménager ici ma chérie. Et toi Toya ?

Le jeune garçon regarda la pièce, l'air méfiant.

-C' est vrai que tu as ton appartement. Mais je te ferais un double des clés au cas où tu viendrais nous rendre une visite.

Toya se tût. Son père fut pris d'inquiétude. Depuis qu'il lui avait dit qu'ils allaient déménager, Toya se montrait de plus en plus froid et distant. Pourtant, son fils et Yukito habitaient ensemble depuis deux ans déjà, et ce déménagement était une occasion pour que lui et sa fille se rapprochent plus de lui.

-Toy…

-Monsieur, nos hommes ont fini de déposer toutes vos affaires. Signez ici s'il vous plaît, l'interrompit un des ouvriers.

-Je vais voir ma chambre ! dit Sakura en se précipitant dans les escaliers.

Ses pas résonnaient sur chacune des marches. On lui avait dit que la sienne était tout au bout du couloir. Elle arriva devant la porte. SA porte. Ses yeux s'émerveillèrent en découvrant la nouvelle chambre. L'aspect des murs et du parquet était identique au salon. Il y avait son lit, poussé sur le côté, son bureau, ses étagères déjà installées, et une vieille armoire en chêne à droite d'une petite fenêtre.

-C'est trop mignon ! fit-elle, les yeux débordant d'étoiles.

Elle s'allongea sur son lit, les draps encore absents, et jeta violemment et inconsciemment son sac au milieu de tous les cartons. C'est alors qu'elle entendit un petit cri étouffé.

-Mince ! Kérobéros !

Affolée, elle ouvrit son petit bagage. C'est alors que la tête d'une peluche apparaît à l'ouverture.

-Assassin ! Tu as failli m'exploser le crâne ! hurla l'étrange animal.

-Désolé mon petit Kéro !

Il se frotta la tête et voleta à quelques centimètres du sol. Ensuite, il observa la pièce.

-Ouah ! C'est trop la classe ! Mieux que dans l'ancienne !

-J' étais sûre qu'elle te plairait ! lui sourit-elle.

Soudain, Toya entra dans la pièce. Kérobéros utilisa sa technique " camouflage-peluche ".

-Tu parles encore toute seule ?

-Euh… Je suis juste super contente d'avoir cette nouvelle chambre, ria-t-elle, gênée, en prenant son gardien dans ses bras.

Son frère fixa intensément la peluche, comme à son habitude.

-Sakura, j'ai discuté un peu avec papa… Il a accepté pour que je reste pendant un petit bout de temps dans la maison.

-Ah ? Tu ne t'es pas disputé avec Yukito au moins ? s'exclama-t-elle, les yeux humides.

-Mais non, pas du tout. J'ai juste envi de rester un peu ici, c'est tout.

-Tu as bien raison d'en profiter ! Cette maison est géniale !

Toya baissa la tête. Il semblait si triste. Il se retourna.

-Je vais emménager mes affaires dans la chambre d'à côté.

Il referma la porte.

-Toya se comporte d'une drôle de façon ces temps-ci, s'inquiéta-t-elle.

-Il est sûrement nostalgique à l'idée que nous ayons abandonné l'ancienne baraque.

-Peut-être…

-Au lieu de broyer du noir, si on rangeait toutes les affaires ?

-Tu as raison !

Les cartons ouverts, Kérobéros prenait les habits et les déposait sur son lit tandis que sa maîtresse installait ses livres et divers " bidouilles " sur ses étagères. C'est alors qu'elle aperçut au fond d'un paquet une vieille enveloppe. Elle la prit et se mit à lire la lettre qu'elle contenait.

"Chère Sakura,

Comme je te l'ai déjà écris, toute ma famille est surexcitée à cause du mariage de Meiling et Kenichi. Ma cousine devient de plus en plus affolée et mes sœurs plus qu'hystériques. Dans 48 heures c'est le jour J, et moi-même j'ai du mal à tenir en place.

Depuis un moment, je protestais silencieusement contre ce mariage. Je me disais que Meiling était bien trop jeune pour faire cet engagement alors que Keinichi allait atteindre la vingtaine, que tout cela était bien trop précipité pour un couple qui ne s'était formé que depuis trois mois seulement. Mais comme tu l'as dis dans ta dernière lettre, si ils s'aiment, c'est le principal. Et tu as raison. Maintenant, je regarde tout cela sous un autre angle avec Keinichi. Je sais que c'est un type bien et j'ai confiance en lui pour rendre ma cousine heureuse. Merci de m'avoir ouvert les yeux.

Aussi, mes obligations à Hong Kong vont bientôt être terminées. Je ne sais pas encore exactement quand tout cela sera fini mais je te préviendrai si il y a du nouveau.

J'espère que tu m'attends toujours…

Li Shaolan "

A travers cette lecture, elle revit le chasseur de cartes si gentil et protecteur qu'elle avait connu. Cela fait maintenant un an qu'elle est sans nouvelles depuis cette lettre. Elle soupira.

-Encore la lettre du petiot ? constata le gardien par-dessus son épaule.

-Quand je la relis, je repense à mes sentiments d'autrefois.

-C'est vrai que tu étais très amoureuse de lui…

-Ne fais pas cette tête, rit-t-elle. C'est du passé tout ça !

-Oui mais quand même… il exagère…

-Si ce n'était pas lui qui allait rompre la chaîne, ce serait moi. Et même si je le croise dans la rue un jour, je n'arriverais même plus à le reconnaître.

-C'est triste…

-Ce n'est plus qu'un chagrin d'amour de petite fille aujourd'hui. J'ai changé, et lui aussi., sourit-elle. Et si on reprenait le boulot ?

-D'accord !

Kérobéros continuait de déballer les affaires et la jeune fille rangeait ses livres scolaires sur son bureau. Après déjà une bonne trentaine de minutes, elle remit ses deux mèches derrière ses oreilles et s'attaqua au dernier carton. Elle retrouva alors un ours en peluche. C'était Shaolan qui lui avait offert il y avait des années. Elle le tenait entre ses mains à peine quelques dixièmes de seconde qu'elle le lâcha, les bras tremblants.

-Sakura ! Qu'est-ce qui se passe ! s'affola Kérobéros.

-La peluche… Elle est si froide… On dirait un glaçon !

Kéro toucha l'ours.

-Je ne sens rien du tout. Tu as dû sentir un courant d'air, fit-il en fermant la fenêtre.

Ensuite, il prit la peluche et la reposa sur l'une de ses étagères. Mais c'était bien différent qu'un changement de température, pensa-t-elle en fixant ses mains. Au moment où elle tenait l'objet entre ses doigts, elle avait ressentit un sentiment de malaise et d'impuissance. Tout lui semblait si flou autour d'elle pendant ce bref instant. C'était comme si…

-Ouah ! Elle est super grande ton armoire ! s'écria le gardien.

Les songes de la maîtresse des cartes s'évaporèrent en un instant. Elle observa l'armoire à son tour.

-Ouah ! Je pourrais mettre toutes mes fringues dedans !

Elle continua alors son rangement, et ne se fit plus d'idées sur cette étrange sensation. Enfin sa chambre terminée, elle reprit les cartons et les redescendit dans le salon, à côté de la cheminée afin de les utiliser pour faire un bon feu.

-Tu tombes bien Sakura ! Le repas vient juste d'être servi !

Sakura se mit immédiatement à table. Fujitaka servit ses enfants de ses délicieuses nouilles sautées aux crevettes.

-Ca a l'air vraiment délicieux ! s'exclama la jeune fille.

Son père lui sourit, et s'assit entre Toya et sa petite sœur.

-Tu as fini de tout ranger dans ta chambre ?

-Oui ! Tout est installé ! Je suis vraiment heureuse qu'on s'installe ici !

-J'en étais sûr que cela te plairais. On n'est plus rapproché du centre ville en plus.

-Je suis même à deux rues de chez Tomoyo…

-… et ton lycée n'est pas très loin non plus. Tu pourras peut-être arriver à l'heure en cours, l'interrompit son frère.

Et hop ! Un bon coup de pied dans le tibia de ce cher Toya! Sakura se sentit beaucoup plus soulagée.

A la fin du repas, Sakura monta dans sa chambre, avec une petite assiette de nouilles pour son gardien entre ses mains.

-Elles sont bonnes, hein ?

-Ton père est vraiment le meilleur cuisinier que je connaisse ! cracha-t-il entre deux bouchées monstrueuses.

Pendant que celui-ci savourait son repas, la maîtresse des cartes se mit en pyjama, puis prit son nécessaire de toilette. Direction la salle de bain. Quand elle se posta devant la pièce présumée, elle s'immobilisa. Elle n'osait pas y pénétrer. Une sensation pesante l'envahissait. Elle ne voulait plus rire. Elle ne pouvait pas pleurer non plus. Elle restait là, sans mouvement, devant la misérable porte de bois. C'était bien étrange…

-Ca ne va pas ? s'inquiéta son frère, qui s'apprêtait lui aussi à faire sa toilette.

-Si si, lui répondit-elle. J'avais juste la tête ailleurs, rit-elle bêtement.

-Bon ben je vais me brosser les dents.

-Eh ! J'étais la première !

-Trop tard ! fit-il en lui claquant la porte au nez.

La jeune fille rouspéta, et se résolu à prendre la petite salle de bain du rez-de-chaussée.

-Dommage, soupira-t-elle. C'est la dernière pièce que je n'ai pas eu l'occasion de visiter.

Sa petite toilette terminée, Sakura se rendit dans sa chambre. Demain, il y avait cours et elle était impatiente de dormir pour la première fois dans sa petite pièce personnelle.

-Bonne nuit Sakura, bailla Kérobéros, tranquillement installé dans un tiroir du bureau de Sakura.

-Fais de beaux rêves mon petit Kéro, lui dit-elle en éteignant sa lampe de chevet.

Elle referma tout doucement ses paupières, remit bien les couvertures sur ses épaules, et enfouit sa tête dans son oreiller. Tout était calme. Tout était parfait pour passer une nuit parfaite dans cette chambre parfaite. Pourtant, sans aucune raison apparente, elle se sentait mal à l'aise. Impossible de s'endormir. Son corps semblait être glacé alors que l'atmosphère de la pièce était si chaleureuse. Ses oreilles bourdonnaient et ses mains tremblaient. Elle entendait les ronflements de Kérobéros. Il avait réussit à trouver le sommeil, lui. Mais pour elle, c'était quasiment impossible par ces conditions.

-Que se passe-t-il ? Que m'arrive-t-il ? murmurait-elle en remontant de plus en plus haut sa couette.


Et voilà un chapitre de bouclé ! Bon… c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'action mais le chapitre suivant est beaucoup plus mouvementé.

Au prochain chapitre !