Me revoilà ! Pas facile de se débarrasser de moi hein :p ? Sinon, voici le troisième chapitre. Vous pourrez comprendre un peu mieux ce qui se passe.
Bonne lecture !
Chapitre 3 : " Naoko, chasseuse d'esprits "
-Comment ça " vous n'êtes pas seuls " ? s'affola Tomoyo.
Sakura lui expliqua de A à Z les évènements d'hier soir.
-Et vous n'en avez aucune idée ?
-Aucune. Mais le pire, c'est que Kéro pense que c'est…
Sa meilleure amie la fixa et attendait ardemment la chute de sa phrase.
-… un esprit… murmura-t-elle en ravalant sa salive.
-Un esprit ?
Sakura acquiesça.
-Tous ces phénomènes sont inexplicables et n'ont aucun sens. Ca me fait froid dans le dos.
-Et tu ne peux rien faire pour que tout cela cesse ?
-Si seulement je savais, soupira-t-elle.
-Même les cartes ?
-Je ne sais même pas lesquelles utiliser.
-Déjà que tu ne supporte pas de lire le mot 'fantôme' en peinture, je ne t'imagine même pas dans une maison hantée…
-Une maison hantée ! cria une voie de nulle part.
Sakura tomba à la renverse en frôlant de justesse la crise cardiaque.
-Euh… Salut Naoko, dit poliment Tomoyo en essayant de détourner le sujet de conversation.
-Vous aviez bien dis 'maison hantée' ! fit Naoko, l'œil interrogateur.
-Euh… hésita Sakura.
-Oui, répondit Tomoyo.
-Alors cela existe réellement ! déclara Naoko, les yeux pétillants. Vous en connaissez une ? Où ?Depuis quand ? Comment ?
Sakura et Tomoyo furent mitrailler de questions à la façon de la gestapo.
-Je ne répèterais rien ! Absolument rien ! leur dit-elle, les yeux brillants.
Tomoyo et Sakura se regardèrent. Puis, cette dernière se lança.
-En ce moment, il y a de drôle de bruit dans la maison. On se demandait – pour plaisanter - si il n'y avait pas un esprit qui rôdait chez moi.
-Pourrais-je un jour venir chez toi pour examiner ça de plus près ? lui supplia-t-elle.
-C'est que…
-Je suis incollable sur les fantômes ! Avec un peu de chance, il pourrait bien en avoir un chez toi !
-Eh bien…
-Je t'en débarrasserais en moins de deux bien sûr !
Sakura regarda Tomoyo. Son amie haussa les épaules, signifiant que cela ne pourrait pas être une si mauvaise idée.
-Euh… d'accord. Comme on n'a pas cours cet après-midi, tu pourras venir si tu v…
-Oh merci ! répondit-elle, radieuse comme un rayon de soleil.
Elle réalisa que le bonheur était bien énorme lorsqu'elle sentit tout le poids de la jeune fille à lunettes accroché à son cou.
-Eh bien, qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir me faire quand elle découvrira cet ahuri d'ectoplasme ! pensa-t-elle.
-Alors comme ça tu vas recevoir un chasseur de fantôme ? ria kéro.
-Et alors ? On n'a trouvé aucune solution pour l'instant, répliqua-t-elle.
-Je sens que cela va être lamentable, ricana le gardien.
La sonnette couvrit l'impact de la main de Sakura contre le crâne de Kérobéros.
-Aïeuuu, ça fait mal peuchère ! grogna-t-il en frottant sa bosse.
-Chut, et reste ici sagement s'il te plaît, lui murmura-t-elle.
Lorsqu'elle ouvrit la porte, Sakura découvrit une personne encombrée de grigris plus extravagants les uns que les autres.
-Na… Naoko ? dit-elle.
-Désolé pour le retard. Tout cet attirail n'est pas facile à transporter, ria-t-elle.
Naoko rentra dans la pièce sous les yeux toujours écarquillés de son amie.
-Tout d'abord, commençons par ce qui est de plus banale.
-" De plus banale " ? s'exclama Sakura en la voyant prendre un espèce de bâton tordu et bizarroïde.
-Je vais regarder un peu partout pour sentir les auras. Reste ici, lui dit-elle.
Elle commença à scruter chaque pièce en agitant avec hystérie son morceau de bois.
-Mais où a-t-elle bien pu se procurer tout ça, se dit la maîtresse des cartes en observant tous les gadgets " anti-fantômes " étalés sur le sol.
Au bout de vingt minutes, après l'utilisation de plusieurs objets fantaisistes, Naoko revint auprès de Sakura.
-Je ne sens rien du tout.
- Cela veut dire qu'il n'y a pas de fantôme ?
- Je ne sais pas mais j'ai ma petite idée là dessus, dit-elle en regardant malicieusement autour d'elle.
Quelqu'un frappa à la porte. Sakura alla ouvrir. C'était Tomoyo qui tenait absolument à participer au spectacle.
-Désolé du retard, s'excusa-t-elle. Je devais racheter une nouvelle batterie à ma caméra.
Sakura tomba à la renverse tandis que Naoko se tapait le front.
-Maintenant, passons aux choses sérieuses, déclara Naoko d'un air de conquérant.
Elle prit dans un énorme sac d'étranges ventouses électroniques. Une trentaine de fils emmêlés les uns aux autres étaient rattachés à une machine comparable à un oscilloscope. Naoko installa tout cet attirail à différents endroits de la maison, du sous-sol au premier étage. Sakura observaient curieusement tout son matériel et Tomoyo filmait la scène. Ensuite, la chasseuse de fantôme s'immobilisa près de l'étonnant appareil qui contrôlait les ventouses. Il n'y avait qu'un écran qui diffusait une ligne lumineuse et verte, comme dans un oscilloscope. Une minute passait. Naoko restait muette. Puis deux minutes, trois minutes, quatre minutes, dix minutes, vingt minutes, trente minutes… Naoko n'avait pas bougé d'un cheveu.
-Je crois que nous devrions laisser tombé, soupira Sakura, lassée d'attendre.
-Attendez ! l'interpella Naoko. Il se passe quelque chose !
En effet. Une intonation aiguë parvint à leurs tympans. La courbe de la machine oscilla plusieurs fois et les fréquences étaient très rapprochées. Naoko prit des notes des coordonnées affichées en bas de l'écran. Elle monta ensuite au premier étage. Les deux autres la suivirent. Naoko s'arrêta enfin devant la salle de bain. Les sonorités de la machine se répercutaient contre les murs du premier étage. Sakura frissonnait. Tomoyo filmait. Naoko ouvrit brutalement la porte. Sakura échappa un cri. Tomoyo zoomait. Plus un son électronique. Plus rien. La salle de bain était vide.
-Mais… il n'y a rien ! constata Tomoyo.
-Je le savais bien, dit Naoko.
-Alors pourquoi tu as ouvert la porte comme une barbare ? l'interrogea Sakura.
-J' avais toujours rêvé de faire ça ! fit Naoko les yeux pleins d'étoiles.
Sakura tomba à la renverse.
-Mais alors, cela veut dire que tout ce que tu as fait n'a servi à rien ?
-Eh bien… oui et non. Je vais vous dire ma théorie.
Lorsqu'elles s'assirent sur le canapé du salon, Naoko démarra les explications.
-Je doute fortement que cette maison soit hantée. Mais…
-Mais ? fit Sakura à cran.
-Je crois que ta maison est un magnétoscope.
-Hein ! s'écrièrent Tomoyo et sa meilleure amie.
-Vous avez très bien entendu. En fait, j'appelle les maisons " magnétoscope " celles qui ont " enregistrées " des ondes magnétiques marqués dans leur environnement. Vous avez compris ?
-Non…
-Bon, soupira-t-elle. Je veux dire que la maison a été perturbée par un ou plusieurs évènements passés et que celle-ci les rediffuse de façon continue. D'après le comportement de la machine, les lieux ont recommencé à émettrent les moments intenses qui se sont déroulés autrefois. Tu dois être un être exceptionnel Sakura.
-Pourquoi?
-Tu es une des rares personnes qui captent ces ondes. Heureusement que tu en captes qu'une infime partie. Les plus " doués " deviennent fous à ce qu'il paraît.
-Ah ? s'exclama Tomoyo.
-Si tu revoyais exactement la même scène qui se répète plusieurs fois dans la journée, il y aurait de quoi se déconnecter de la réalité. Et le pire, c'est que ces ondes peuvent refléter aussi bien un mariage qu'une violente bataille, aussi bien une naissance qu'un homicide.
Sakura repensa à hier. Cette étrange silhouette et ce sang répandus sur le sol. L'ancien propriétaire aurait-il été assassiné ? Elle ravala sa salive.
-Des ondes ? Tu ne vas pas me faire croire que tout ce que nous avions entendus et ce que tu as vu étaient juste DES ONDES !
-Cela se pourrait Kéro. Tu as peut-être aussi la faculté de ressentir ces choses puisque tu as des pouvoirs magiques.
-J'ai quand même du mal à avaler que nous sommes dans une cassette vidéo.
-Ne sois pas aussi buté, lui dit-elle en lui embrassant le front.
Lorsqu'elle se glissa sous la couette pour voyager au pays des rêves, Kérobéros se transforma en sa forme originelle.
-Non Kérobéros. Pas cette nuit.
-Mais si cela recommence ?…
-Rappelle-toi de ce que Naoko a dit. Tout ceci n'est rien d'autre qu'une illusion. Mieux vaut que tu sois plus discret quand Toya et papa dorment à la maison.
Le gardien grogna, puis se retransforma à son autre forme. Sa maîtresse lui sourit. Il se mit alors dans sont lit miniature et Sakura éteignit sa lampe de chevet. La chambre fut plongée dans le noir et elle se mit aussitôt à plonger dans un profond sommeil.
Elle partit au lycée, sacoche à la main et un pan cake de l'autre. Les cerisiers florissaient. Les pétales voletaient et leur parfum l'enivrait. Elle s'arrêta quelque instant pour profiter de ce tableau. Au moins quelques secondes, pas plus de deux minutes. Elle tendit la main pour attraper une fleur d'un de ces arbres enchanteurs. Mais lorsqu'elle en toucha une pétale, tout devient froid, tout était noir. Elle s'accroupit sous le poids du frisson glacial qui s'enfonçait dans la chair. Il plut… l'eau était rouge… tout avait l'odeur et le goût du sang. Son uniforme devenait de plus en plus pourpre. Elle remarqua une profonde entaille à son poignet droit. Elle hurla.
Sakura se réveilla en sueur. Elle haletait dans son lit, la couette chauffant ses jambes. Kérobéros dormait paisiblement dans l'un des tiroirs de son bureau. Sa gorge était sèche. Il fallait qu'elle boive quelque chose. Elle se leva doucement et sortit discrètement de la chambre. Elle ressentit une sensation glacée. Le couloir était sombre. La porte de la salle de bain s'ouvrit. Une silhouette lugubre en ressortit. Ses mains étaient sanglantes… Elle s'avança vers elle… Ses jambes vont la lâcher…
-Tout ceci n'existe pas, se murmurait-elle en fermant les yeux. Tout ceci n'existe pas…
La sensation disparut petit à petit. Elle rouvrit les yeux. Il n'y avait plus qu'elle, et la porte de la salle de bain bien fermée. Elle y accourut. Elle alluma la lumière et se vit dans la glace au-dessus du lavabo. Elle était horrifiée de voir son teint si pâle et ses yeux si rouges. Elle ouvrit le robinet. Elle laissa l'eau caresser ses doigts et se mouilla le visage plusieurs fois pour chasser toutes ses mauvaises pensées.
Sakura…
Quelqu'un l'appelait…
Sakura…
Cette voix se répercutait dans sa tête…
Sakura…
Elle leva la tête et vit, à la place de son reflet dans le miroir, un visage bleu, les yeux dépourvus d'iris, les cheveux dégoulinants plaquées contre le front, les lèvres gercées qui invoquait son nom… Sakura…
La maîtresse des cartes se mit à genou, les deux mains contre ses tempes et pleurant toutes les larmes de son corps.
-Ne m'approchez pas ! Allez vous-en ! hurla-t-elle de toutes ses forces. Laissez-moi tranquille !
Elle sentit quelqu'un la soulever. Elle regarda la personne qui l'avait relevé.
-To… Toya ! sanglota-t-elle.
Il enlaça tendrement sa sœur.
-Calme-toi Sakura. Tout va bien. Tout ceci n'est qu'un cauchemar, la rassura-t-il.
Elle l'observa, les yeux larmoyants et rouges.
-Tu dormiras avec moi cette nuit. Tu auras moins peur.
Dans le lit, tout redevenait plus calme. Les bras protecteurs de Toya la serrait contre lui. Elle était en sécurité à présent.
Il faut découvrir ce qu'il s'est passé, se dit-elle. Il faut que tout cela finisse.
Elle referma les paupières, espérant de faire un sommeil sans rêve.
Fin de chapitre ! Et ce n'est que le début ! Envoyez-moi vite vos reviews pour me dire ce que vous en pensez siouplait! A ciao!