Voici enfin le deuxième chapitre ! Sorry pour le retard, mais je dois étudier en ce moment, pareil pour mon correcteur, donc il va falloir un peu de patience (mais ne vous inquiétez pas, je finirai cette histoire !)
Résumé: Un passé douloureux, une vie en lambeaux... Tant de sang versé sur l'autel de la lâcheté. Le Choixpeau aurait-il fait une erreur? Elle n'a plus qu'une solution: faire face et réapprendre à aimer.
Disclaimer: En cette période de fête, j'aurais bien aimé gagner un peu d'argent avec cette histoire, vu que les cadeaux ça m'a bien mis à sec mais bon, c'est pas pour tout de suite ! Bref, J.K. Rowling possède tous les personnages de cette histoire, mis à par Jane, Harold et quelques autres que j'ai créé tout spécialement pour vous !
Et un disclaimer que j'avais complètement oublié dans le premier chapitre : je dois beaucoup à la chanson « Somewhere Only We Know » du groupe Keane (dont je viens d'ailleurs de recevoir l'album pour Noël, elle est pas belle la vie ?)
Remerciements: Alala, mais que ferais-je sans ma Lupinette ? Merci pour tes corrections !
Et maintenant ce que je préfère : les réponses aux reviews !
Lupin-le-Lycanthrope : Tu es ma première revieweuse ! J'en ai d'ailleurs profité pour rectifier la petite faute d'orthographe. Et oui, je laisse planer bcp de mystère autour de Jane, et encore plus après ce chapitre…
Elsar : Favorablement impressionnée ? Eh ben… je ne sais pas quoi dire (rougi très fort). Je suis contente que ce premier chapitre t'ait plu, j'espère que tu aimeras la suite !
Ana : Sorry de t'avoir fait attendre pour ce deuxième chapitre, j'espère que tu ne m'en veux pas et que tu vas aimer celui-ci !
Laetitia : Très contente que ça te plaise ! Tu trouves que j'ai du talent ? C'est très gentil à toi et ça me donne du courage pour la suite !
Colibri Noir : J'espère que ce deuxième chapitre sera aussi pour ton plus grand plaisir ! Pour l'histoire de Jane, tu en apprendras par petits bouts tout au long de l'histoire. Biz
Harana : En ce qui concerne le concept de nouvelle élève, je dois dire que je suis tout à fait d'accord avec toi. Généralement, je n'aime pas trop ce genre d'histoires (paradoxal, n'est-ce pas ?) parce que le ou la nouvel(le) élève est super intelligent, doué, beau, parfait… En fait, mon histoire s'est construite sur le personnage de Jane, qui n'est ni parfaite, ni populaire… Difficile de t'en dire plus sans te révèler l'intrigue. Je suis contente que tu la trouves attachante, ça prouve que j'ai plus ou moins réussi à la rendre crédible. Pr la description de Drago, je dois avouer que j'ai eu du mal et que mon correcteur a dû me demander de le décrire plus. C'est très gratifiant de voir que tu l'aimes bien ! En ce qui concerne les 20 chps, en fait au début il ne devait y en avoir que 5 (sisi je t'assure !) mais tu sais ce que c'est, au fil de l'écriture… En tous cas, je te remercie bcp pr tes compliments, ça me fait d'autant plus plaisir que c'est de la part de celle qui écrit les meilleurs histoires Hermione-Rémus que la terre ait jamais porté ! Biz
Bonne lecture (et une petite review svp!)
Un havre de paix
Chapitre 2 : Chutes
- « Bulstrode, Henry »
- « SERPENTARD ! »
Drago applaudit sans enthousiasme le frère de Millicent qui rejoignait sa table. Cette cérémonie l'ennuyait, comme chaque année d'ailleurs.
- « Casey, James »
- « POUFSOUFFLE ! »
Il eut un soupir d'exaspération : Merlin, que ça pouvait être barbant ! Les noms des première année défilaient, tous plus insignifiants les uns que les autres. Après une énumération interminable, on en arriva enfin à « Zabini, Erica ».
- « C'est la frangine de Blaise » lui souffla Pansy à l'oreille.
Mais qu'est-ce qu'elle pensait ? Qu'il était stupide ? Il le savait bien ! Sa voisine, et accessoirement petite amie, l'énervait prodigieusement. Et ce n'était que le premier jour !
- « SERPENTARD ! »
McGonagall poussa une dernière jeune fille vers le Choixpeau.
Tiens, la mijaurée…
Elle prit le Choixpeau et le déposa avec précaution sur sa tête. Elle devait avoir son âge, mais paraissait à la fois plus jeune et plus vieille. Plus jeune car ses cheveux bruns légèrement ondulés encadrant son visage adoucissaient ses traits et ses joues rebondies semblaient à peine sorties de l'enfance. Plus vieille car ses yeux étaient indéfinissables : froids, lointains, presque absents, mais sachant foudroyer sur place si on n'y prenait pas garde. Dès qu'il avait croisé son regard, il avait compris qu'elle était beaucoup plus forte qu'elle n'en avait l'air. Pourtant, elle semblait si fragile avec son corps mince et son sourire timide…
- « Ewing, Jane, qui entrera en sixième année »
Il y eut quelques murmures dans la salle : il n'était pas habituel qu'un élève change d'école en sixième année. Venant de Durmstang, on pouvait s'attendre à ce qu'elle soit envoyée à Serpentard, mais Drago avait l'intuition qu'il n'en serait rien. L'attente s'éternisait ; la jeune fille, dont la tête ne disparaissait pas comme les autres sous l'encombrant couvre-chef, évitait soigneusement de regarder vers la salle. De là où il était, Drago apercevait très bien ses jambes mises en valeur par la jupe réglementaire de Poudlard. Elle n'était pas particulièrement jolie, mais une certaine aura dégageait d'elle, une sorte de mystère ; attirante par le charme mais pas par la beauté, une vraie contradiction à elle seule. Il aurait facilement pu la trouver à son goût, sans la stupidité dont elle avait fait preuve.
- « J'espère qu'elle ne sera pas à Serpentard, celle-là » ricana Pansy.
Drago ne put qu'acquiescer vigoureusement : cette petite peste ne méritait pas d'être à Serpentard ! Il aurait dû deviner, pourtant, qu'elle n'était pas du genre à suivre les autres. Elle devait très certainement appartenir à une vieille famille de sorciers, mais son attitude n'avait rien de noble. Alors que la plupart des filles détournaient les yeux devant lui, elle n'avait même pas rougi. Et le dégoût dans son regard juste avant qu'elle ne quitte le compartiment l'avait un peu déstabilisé. Quelle idiote, refuser ainsi son amitié !
- « GRYFFONDOR ! »
- « Normal » commenta Pansy, « les imbéciles vont ensembles »
Drago lança un regard haineux à Pansy et ne répondit pas. Qu'avait-elle à tout commenter à longueur de journée ? Ewing rejoignit la table des Gryffondor, visiblement soulagée. Etait-ce son imagination, où elle avait jeté un œil dans sa direction juste avant de s'asseoir ?
Durant le repas, il ne put s'empêcher d'observer le petit groupe qui s'était formé autour de la nouvelle venue. Il ne pouvait pas entendre leur conversation, mais Drago remarqua qu'Ewing lançait souvent des regards vers Potter et sa suite, restés un peu à l'écart. « Encore une future membre du fan club du balafré. » pensa-t-il « Après tout, Pansy a raison : qui se ressemble s'assemble. »
Après le traditionnel discours de Dumbledore (« Quel vieux gâteux, il répète toujours les même bêtises ! » pensa-t-il avec agacement), la salle commença à se vider. Ewing sortit en compagnie de ses nouvelles amies, les glousseuses Parvati Patil et Lavande Brown. Drago n'avait pas envie de rejoindre immédiatement la salle commune des Serpentards. Pour ce premier jour à Poudlard, il voulait s'amuser !
Un nouveau Gryffondor n'avait pas suivi les deux préfets (« Granger et Weasley font décidément très mal leur boulot ») et avait l'air désorienté, au milieu du couloir. Avec Crabbe et Goyle à sa suite (Pansy était allée se coucher, elle n'était vraiment pas marrante cette fille !), il suivit le Gryffondor qui ne tarda pas à se perdre dans l'immense labyrinthe de l'école. Sa future victime était petite, malingre, du genre à ne pas se lier avec les autres et à avoir l'habitude de prendre des coups. Il arriva dans un escalier complètement désert, surmonté d'une balustrade, et se rendit enfin compte qu'il n'était pas seul.
Une chose que Drago aimait par-dessus tout, c'était de voir ses proies comprendre ce qui leur arrivait et commencer à ressentir la peur. C'est avec des gestes délibérément lents qu'il sortit sa baguette, pendant que Crabbe et Goyle empêchaient le garçon de se sauver. Avec un sourire carnassier, il commença à asséner au petit Gryffondor un florilège de nouveaux sorts qu'il avait découverts cet été. D'abord un classique Pique-Yeux (parfait pour l'aveugler momentanément), ensuite un tout nouveau concept de Brûle-Entrailles, dont il n'était pas peu fier. Le garçon était déjà à terre, preuve qu'il était faible. Drago avait bien entendu pris la précaution de lancer un sortilège de Bâillonnement pour qu'ils ne se fassent pas repérer. Mais une victime muette, c'était beaucoup moins marrant, alors il décida de le laisser parler, sous certaines conditions :
- « Relève-toi, petit. Bien, on va passer un accord toi et moi : si tu réponds à mes questions sans appeler à l'aide, je te laisse partir. Ca te va ? »
Devant le hochement affirmatif, il prononça le contre-sort et lui demanda :
- « Comment t'appelles-tu, petit ? »
Celui-ci répondit d'un ton mal assuré :
- « Mark Evans »
- « Sais-tu comment je m'appelle, petit ? »
- « Non… »
- « Je suis Drago Malefoy, le maître de Poudlard, et dorénavant, tu devras m'appeler Monsieur »
- « Oui… »
- « Oui, MONSIEUR ! »
- « Oui, Monsieur » Sa voix était si faible qu'il l'entendit à peine.
- « Et maintenant, petit Mark Evans, Locomotor Mortis ! »
Le maléfice de bloque-jambe refit tomber le Gryffondor par terre.
- « Mais… mais… »
- « Sourdinam ! Tu parles trop petit… »
Le sortilège qui annulait le porte-voix pouvait également rendre une victime muette : un enchantement très pratique appris lors de la Coupe du Monde de Quidditch. Le Gryffondor sembla comprendre qu'il avait été trompé et l'indignation se peignit sur son visage, en même temps qu'une peur grandissante. Drago commençait seulement à s'amuser : que c'était bon d'être enfin chez soi ! La suite logique était le sortilège de chatouillis : lancé avec adresse, il pouvait être redoutable :
- « Rictus Sempra ! »
Le garçon était couché par terre, en chien de fusil, et ses membres tressautaient avec violence. Il devait vraiment souffrir, ce qui enchanta le Serpentard : il n'avait pas perdu la main. Drago fit une pause et voulu s'approcher de son sujet d'expérience mais il perdit brusquement l'équilibre et chuta lourdement. Comme Crabbe et Goyle accouraient à la rescousse de leur chef, Mark Evans en profita pour se relever et détaler sans demander son reste.
Drago poussa un grognement et essaya tant bien que mal de comprendre ce qui venait de se passer. Ses jambes étaient complètement amorphes, impossibles à bouger, comme ligotées par des liens invisibles. On lui avait jeté un sortilège, c'était certain. Probablement quelque chose qui ressemblait à Petrificus Totalus.
- « Finite Incantatem » souffla-t-il
Heureusement pour Drago, cela fonctionna et il put reprendre une attitude plus digne. Il sentit la rage l'étreindre : qui avait osé faire ça ? Le coupable allait payer ! Mais il eut beau regarder autour de lui, il ne vit personne d'autre que Crabbe et Goyle.
&$&
Jane était encore secouée d'un fou rire en entrant dans la salle commune des Gryffondors. Se perdre dans Poudlard en cherchant les toilettes avait de bons côtés ! Elle voyait encore la tête de Malefoy au moment où il s'étalait de tout son long.
Elle ne savait pas exactement pourquoi elle avait agi comme ça. C'était tout à fait illégal d'user d'un sortilège contre un sorcier. Mais après tout, c'était lui qui avait commencé ! Voir le pauvre petit Gryffondor maltraité par cette brute avait ravivé trop de mauvais souvenirs. Un Petrificus Jambus et il avait vite perdu de sa superbe !
Depuis ce matin, elle s'étonnait elle-même. Elle avait tellement changé ! Jamais elle n'aurait fait quelque chose comme ça auparavant. Jamais elle n'aurait rejeté l'amitié et la protection de Drago Malefoy, jamais elle n'aurait défié son autorité et jamais elle n'aurait protégé plus faible qu'elle.
Pourquoi n'ais-je pas eu le même cran plus tôt ?… STOP ! Interdiction de penser ce genre de choses !
Elle monta les escaliers jusqu'à son dortoir : elle partageait celui de Parvati et Lavande, mais aussi – à sa grande confusion - de la préfète qui avait été insultée dans le train. Au cours du repas, Jane avait entendu dire qu'elle s'appelait Hermione et que ce n'était pas la première fois que Malefoy s'en prenait à elle. Celle-ci n'avait pas l'air très heureuse de la voir arriver dans sa chambre, mais elle prit le parti de faire comme-ci Jane n'existait pas. Elle ne lui adressa pas la parole et ne lui accorda pas un seul regard. Jane, elle, l'observait du coin de l'œil en se demandant comment dissiper le malentendu du train. Elle n'osait pas engager la conversation, de peur d'être rejetée aussi sec par la jeune fille aux cheveux broussailleux.
Qui te dit qu'elle le fera ? Elle n'est pas comme… elle
Lorsque Lavande et Parvati allèrent se brosser les dents et qu'elle se retrouva seule avec Hermione, Jane décida de se jeter à l'eau :
- « Hermione, c'est ça ? »
L'autre ne répondit pas, se contentant de lui lancer un regard réprobateur.
Non… ne me regarde pas de cette façon… C'est comme ça qu'elle me regarde en permanence…
- « Ecoute… pour tout à l'heure… tout ça n'est qu'un affreux malentendu. J'étais seule dans mon compartiment, quand ces imbéciles sont arrivés. Je ne connaissais personne, j'ai cru qu'ils étaient sympas… Je t'assure que la scène de tantôt m'a dégoûtée ! »
Hermione fronça les sourcils.
- « Tu veux dire que tu ne connais pas Malefoy et sa bande ? »
- « Bien sûr que non, sinon je n'aurais jamais traîné avec eux ! Encore désolée pour ce qu'il t'a dit... » répondit Jane.
- « Ca va… ce n'est rien, ce n'est pas ta faute. Parfois, Malefoy peut être totalement… »
- « … monstrueux » finit Jane, quoique les qualificatifs « envoûtant » et « dangereux » étaient bien plus appropriés.
Elles restèrent un instant silencieuses, ne sachant pas très bien comment se comporter. Jane était soulagée de voir que Hermione n'avait pas l'air de lui en vouloir, mais ne savait pas si celle-ci souhaitait poursuivre la conversation, surtout sur un sujet aussi déplaisant.
- « Eh, tu sais quoi ? » dit Hermione d'une voix plus légère « Une fois, un professeur l'a transformé en fouine bondissante ! »
- « Malefoy ? En fouine ? »
Et Hermione lui raconta comment un professeur nommé Maugrey Fol-Œil avait infligé à Malefoy la pire honte de sa vie. Jane avait les larmes aux yeux rien qu'à imaginer la scène.
- « Il a déjà le nez pointu, ça ne doit pas le changer énormément » ricana-t-elle.
- « Le mieux c'était les petits cris aigus ! »
Les deux filles partirent dans un éclat de rire mémorable et toute gène entre elles disparut bientôt. Le reste de la soirée se passa bien, même si Jane dut raconter à Hermione le même mensonge qu'aux Serpentards.
Le lendemain matin, les quatre filles allèrent prendre leur petit déjeuner. En s'asseyant à la table des Gryffondors, Jane se sentit mal à l'aise, comme-ci elle n'était pas vraiment à sa place. Cette inquiétude l'avait taraudée toute la nuit : elle ne comprenait toujours pas pourquoi le Choixpeau l'avait envoyée dans cette maison. Normalement, la principale qualité d'un Gryffondor était le courage. Jane savait qu'elle était tout sauf courageuse ! Si elle avait encore des doutes, les évènements de l'an passé lui avaient ouvert les yeux : elle était lâche ! Et elle poussait la lâcheté jusqu'à mentir à tout le monde sur son passé. Pourtant, le Choixpeau, qui avait d'abord envisagé de l'envoyer à Serpentard, avait changé d'avis et avait déclaré qu'elle ferait une excellente Gryffondor. Etrange…
Elle repoussa ses idées noires pour se présenter aux élèves de sa maison avec qui elle n'avait pas encore eu le temps de discuter. Hermione expliqua en quelques mots le malentendu de la veille à ses amis, qui se montrèrent très sympathiques, même si Jane était un peu intimidée par Harry (LE Harry Potter ! Elle n'en revenait toujours pas). La grossière erreur du Choixpeau pouvait se révéler bénéfique, après tout.
Lorsque arriva la distribution du courrier, Jane vit fondre sur elle une tornade noire : c'était son hibou Harold. Elle l'adorait, il avait été son seul compagnon, le seul à qui elle pouvait vraiment tout dire. Sa couleur noir de jais avec une tache blanche autour de l'œil droit faisait qu'il ne ressemblait à aucun autre : il était unique.
Harold lui apportait une lettre de ses parents. Elle la détacha délicatement de la patte de son ami, qu'elle caressa quelques secondes pour le remercier, et se leva pour aller lire au calme dans sa chambre.
Perdue dans ses pensées en sortant de la Grande Salle, elle heurta quelqu'un et se retrouva les quatre fers en l'air sur les pierres froides du couloir.
- « Eh, fais attention, tu as failli me faire tomber ! » se moqua la voix la plus insupportable du monde entier.
Elle leva les yeux sur un Malefoy enchanté de la découvrir dans cette position. Son sourire narquois était encore plus insipide que sa voix.
- « Tomber ? T'en as du culot ! C'est moi qui suis tombée ! » répondit-elle avec morgue.
- « Il faut croire que tu n'es pas très solide sur tes jambes… »
Je t'en ficherai, moi des jambes pas solides !
- « Il faut croire que tu n'as rien fait pour me retenir, Malefoy ! »
- « Je n'aide personne, petite »
Y m'énerve y m'énerve !
Se rappelant soudain que l'irritant personnage qui se pavanait devant elle s'était lui-même pris une pelle mémorable la veille, elle s'exhorta au calme et se releva souplement. Malefoy la regardait toujours, les bras croisés :
- « Alors, petite, qu'est-ce que ça fait de savoir qu'on est pas assez bien pour être à Serpentard ? »
Elle sentit la fureur de nouveau l'envahir : Merlin qu'elle le haïssait ! Il lui donnait envie de vomir avec ses petits sous-entendus. La réponse cinglante sortit de sa bouche avant qu'elle ait pu la retenir :
- « Ca fait beaucoup de bien ! Et ne m'appelle pas « petite », je ne suis pas Mark Evans, moi ! »
Et elle le planta là.
Arrivée dans la salle commune de Gryffondor, elle se laissa tomber dans un fauteuil et s'autorisa à reprendre son souffle.
Qu'est-ce qui m'a pris ?
Autant brandir une pancarte avec « C'est moi qui t'ai ridiculisé, venge-toi ! ». C'était stupide et dangereux ! Dans sa position plus que délicate, elle devait à tout prix garder profil bas. Seulement voilà, sa conscience avait été mise en veille pendant de trop nombreuses années et maintenant, elle rattrapait le temps perdu… Peut-être voulait-elle se prouver que malgré tout, elle avait sa place à Gryffondor ? Au fond d'elle, elle était contente d'avoir réagi de cette façon. Et elle devait bien avouer que ça l'avait amusé de clouer le bec à cette petite fouine !
C'est alors qu'elle sentit son cœur s'arrêter brusquement : dans sa chute elle avait perdu la lettre de ses parents !
Oui, je sais, je vous laisse en plein suspense ! Vous devez vous poser des questions sur Jane : ne vous inquiétez pas, vous aurez les réponses dans les prochains chapitres ! Néanmoins, laissez-moi une petite review, ça me ferait énormément plaisir !
Loufoca
