Kikooo tout le monde!

Pour une fois, ce chapitre n'a pas traîné, et c'est tant mieux pour vous ! Je suis super contente des reviews positives que vous m'avez laissées, ça me fait très plaisir ! Dans ce chapitre, vous allez en apprendre un peu plus sur Jane et Anna, même si cela reste encore très vague(niark niark niark). J'espère que ça va vous plaire !

La suite va peut-être un peu tarder, car je suis en pleine lecture du tome 6, donc pour l'instant, je n'écris pas beaucoup !

Résumé des chapitres précédents La compétition entre Jane et Drago continue. Ils ont néanmoins passé un accord ils auront un terrain neutre, c'est-à-dire la clairière dont ils ont tous les deux besoin, Jane pour s'entraîner au Patronus, Drago pour peindre. Mais cet accord ne cache-t-il pas autre chose ?

Disclaimer Ben oui, seule J.K. Rowling nous fait autant rêver avec tout son monde de la magie et de Harry Potter… Tout lui appartient, mis à part Jane. Et cette histoire doit pas mal de choses à la chanson Somewhere Only We Know du groupe Keane.

Remerciements Je fais plein de bisous à ma Lupinette qui a momentanément arrêté sa lecture du tome 6 pour corriger ce chapitre ! Merci à toi !

Réponses aux reviews :

Severia Dousbrune Hello ! Alors, oui effectivement, le chemin est un peu entamé, mais on est encore loin du but, je t'assure ! Il y a bien sûr Jane (comme tu le verras dans ce chapitre) mais Drago n'est pas non plus très clair dans son esprit. Bref, ils ont besoin de temps… Merci beaucoup pour tes reviews, elles me font toujours autant plaisir ! Bizzz

Paprika Star A vrai dire, l'idée de Drago peintre m'est apparue quand j'essayais de le décrire physiquement (oui je sais, c'est bizarre). Je le voyais toujours avec une chemise blanche, du genre de celle qu'avaient les peintres il y a des siècles, et j'imaginais aussi beaucoup ses mains, avec ses doigts fins et gracieux… Bref, j'ai trouvé que ça lui allait bien lol. En ce qui concerne Dumbledore s'il a interrogé Jane si étroitement, c'est qu'il se doute de quelque chose (on n'en attendrait pas moins de ce cher directeur) mais pour l'instant, tous ces sorts sont essentiellement innocents, et je soupçonne Dumby de laisser faire car il pense que ça peut faire du bien à Jane… Bizz merci pr ta review !

Harana Hey, no problem, ne t'inquiète pas, c'est oublié Pour répondre à ta question non, au tout début de cette histoire, cette scène et le titre n'étaient pas encore apparus dans mon esprit. Pour tout te dire, à ce moment là je cherchais encore la fin de l'histoire. Puis j'ai eu un espèce de flash (littéralement j'étais en train de bosser pr mon job de vacances l'an passé, il faisait pétant de chaud et il n'y avait pas bcp de monde dans l'usine où je travaillais. Est alors passée à la radio la chanson Somewhere Only We Know de Keane, et j'ai eu un énorme choc c'était exactement ce dont j'avais besoin ! C'est à partir de ce moment là que ma fic a réellement été construite. Et pr le patronus de Jane héhé tu verras, rendez-vous au chp 15 ! Bizzzzz

Choups Merci beaucoup pour tes compliments ! Ca me fait plaisir que tu aimes ma fic, et si en plus c'est la première que tu lis avec Drago, je suis très flattée ! Voilà la suite ! Bizzz

Melinda Black Bouleversée ? Waaaa, je suis vraiment contente ! Je suis fière que tu apprécies mon Drago, je dois dire que j'ai vraiment beaucoup beaucoup réfléchi sur lui avant d'écrire cette fic je ne voulais pas le faire trop gentil, ni trop méchant, je voulais qu'il soit tout en nuances, très compliqué à aborder et tout… Bref, j'espère que ça ressort un peu. En tous cas, merci bcp pour ta review. Bizz, bonne lecture de ce chapitre !

Corail Zaarea Et bien, décidemment, que de compliments (très heureuse que tu trouves ce chapitre émouvant, vraiment). Désolée de t'avoir un peu frustrée, mais ça me semblait très important d'avoir les deux points de vue sur cette scène, qui marque un grand tournant dans leur relation. Pour les sentiments purs de Drago en fait, il est très paradoxal. Il est capable des pires bassesses, mais aussi des meilleurs sentiments. Et ces sentiments purs ont en ce moment tendance à ressortir quand Jane est dans le coin… Mais crois-moi, c'est loin d'être toujours le cas, tu le verras par la suite ! Merci our ta review, j'espère que la suite te plaira autant !

Voilà, bonne lecture tout le monde, j'espère que vous aimerez ce chapitre ! N'oubliez pas de passer par la case review », ça me fait tellement plaisir d'avoir votre avis !


Un havre de paix

Chapitre 11 Réminiscences

Drago s'éloignait du château aussi discrètement que possible. Il jetait de temps en temps un coup d'œil par dessus son épaule pour s'assurer que personne ne le suivait. Le soleil était haut dans le ciel, en ce dimanche ensoleillé d'avril. Pas de coin sombre où se cacher et partout des élèves se prélassant dans le parc. Dans ces conditions, aller dans la clairière était très imprudent, mais il avait vraiment besoin de calme.

Il n'imaginait pas qu'en acceptant de redevenir ami avec Pansy, il allait le regretter à ce point. Bien sûr, il n'avait plus à jouer la comédie du petit ami, mais elle le collait sans arrêt en lui débitant des inepties dont il n'avait strictement rien à faire. Ses rendez-vous avec Orlane en étaient fortement compromis car la Serpentarde trouvait toujours un moyen de les interrompre. Il ne pouvait même plus chercher tranquillement un sortilège contre Ewing, car Pansy espionnait le moindre de ses faits et gestes. Un cauchemar !

Drago savait bien que Pansy voulait retrouver plus que cette (pseudo) amitié. Elle voulait redevenir sa petite amie, avec tous les avantages que cela comportait. Il frissonna de dégoût à cette pensée. Plus jamais il ne voulait avoir à la toucher, à l'embrasser. Sa bouche était froide, sèche, sans saveur. Non, plus jamais ça ! Il l'avait seulement acceptée comme amie parce qu'il en avait marre de voir sa mine constamment dépressive. Cet air maussade était tellement agaçant, à la longue, que même Blaise Zabini avait supplié Drago de faire quelque chose. Devant les demandes exaspérées des Serpentards, il avait bien dû se résigner à réintégrer Pansy dans son cercle restreint. Mais son côté pot de colle ne s'était pas arrangé avec le temps…

Alors, quand il voulait un peu de tranquillité, il allait dans la Forêt, dans l'endroit connu seulement d'une autre personne. Quelqu'un dont les lèvres n'étaient ni froides, ni sans saveur. Il n'avait plus revu Ewing dans la clairière depuis leur accord. Et dans l'école, leur dernière rencontre s'était assez mal terminée pour lui elle avait réussi à lui faire croire qu'elle l'avait enfermé dans une boucle temporelle et qu'il revivait sans cesse la même journée. En réalité, il était seulement sous l'emprise d'une hallucination contrôlée, provoquée par un champignon appelé La Folie du Berger ». Elle n'avait eu qu'à lui faire avaler un peu de champignon (apparemment, au repas de midi et à suggérer la boucle temporelle grâce à un sortilège. La prochaine fois, il se méfierait des champignons en sauce ! Le pire dans cette histoire, c'était qu'elle avait demandé de l'aide à ce crétin de Londubat pour trouver le champignon. Et aussi qu'elle avait trouvé La Folie du Berger dans leur clairière.

Leur clairière…

Un havre de paix… Plus il y réfléchissait, moins il comprenait pourquoi il avait tellement voulu cela. Et il arrivait encore moins à cerner ses sentiments par rapport à la Gryffondor. D'un côté, elle était une ennemie, quelqu'un dont il devait se méfier comme de la peste. Mais de l'autre, il devait bien avouer qu'il était attiré par elle, peut-être justement parce qu'elle était dangereuse. Alors, il avait décidé d'attendre, et de voir venir, sans rien tenter. Après tout, il avait Orlane…

Cette bonne résolution fut mise à rude épreuve lorsqu'il arriva en face du vieux chêne qu'il avait commencé à dessiner, voici trois semaines. Allongée sur le flanc, au pied de l'arbre, Ewing dormait. Sa tête était posée sur son bras droit, tandis que le gauche reposait simplement devant elle. Il pouvait voir son visage et fut frappé par l'air détendu de celui-ci. C'était comme si on en avait enlevé toute la sévérité, toute la froideur, toute la haine.

Sans même prendre la peine de réfléchir, il fit apparaître d'un coup de baguette magique son chevalet avec la toile entamée et entreprit d'ajouter sur l'esquisse la merveilleuse chose qu'il avait devant les yeux. L'artiste en lui aimait tout cette figure admirablement sereine, la courbe de ses hanches délicieusement soulignée par son pantalon moulant, sa poitrine harmonieuse, la mèche de cheveux qui s'égarait sur son cou, et le collier qu'elle portait en permanence, offert par lui-même. Tout ! L'endroit était anormalement chaud, sans doute un sort. Il retira donc sa cape et continua de dessiner en tee-shirt. Combien de temps passa ? Il n'aurait su le dire. Mais il avait presque fini le croquis lorsqu'il s'aperçut d'un changement chez son sujet. Ses traits n'étaient plus détendus du tout. Elle s'agitait et murmurait dans son sommeil :

Non… non… »

Drago, pressentant qu'elle allait bientôt se réveiller et ne voulant pas être pris en flagrant délit d'espionnage artistique, fit disparaître son chevalet et ses peintures. Il allait s'éclipser discrètement lorsqu'elle se mit à parler plus fort :

Non ! Anna ! Non, ne meurs pas ! »

Visiblement, elle faisait un cauchemar, un cauchemar très violent, et avait l'air complètement terrorisée. Mais qui était cette Anna ? Intrigué, il resta sur place au lieu de s'éloigner.

NON ! hurla-t-elle une dernière fois.

Et elle se réveilla.

Hébétée, elle ne le vit d'abord pas. Elle regarda autour d'elle, sans vraiment se rendre compte de ce qui était devant ses yeux, semblait-il. Drago remarqua qu'elle avait agrippé un bout de la cape qu'elle avait étendu sur le sol pour dormir et le serrait comme si cela avait été une bouée de sauvetage. Après quelques instants, elle remarqua enfin sa présence. Apparemment encore trop perturbée par son rêve, elle ne lui dit pas un mot. Elle se redressa péniblement et s'assit dos à l'arbre, ses bras entourant ses jambes repliées contre sa poitrine.

Pour la première fois de sa vie, Drago se sentait intimidé. Face à tant de détresse, il ne savait pas quoi faire. Il savait insulter, ricaner, dénigrer, mépriser, rabaisser, mais il ne savait pas rassurer. Pourtant, c'était précisément ce qu'il voulait faire à cet instant. Alors, il s'approcha et fit ce qu'aucun Malefoy n'avait jamais fait avant lui il s'assit à côté d'elle, sans parler, tentative d'aide maladroite mais sincère.

X$X$X$X

La Forêt était complètement silencieuse, comme retenant son souffle. Tout ce que Jane pouvait entendre, c'était les battements de son propre cœur et les cris résonnant encore dans sa tête :

Anna ! »

Que s'est-il passé ? »

Je ne sais pas… Anna ! »

Que lui est-il arrivé ? »

(Pleurs)

Je ne sais pas ! »

Attendez… »

(Silence)

Elle est morte…»

Tout ce sang, ce regard vide et ce corps figé. Tout était gravé dans sa mémoire, à jamais. Elle devait vivre avec ça tous les jours. Mais les cauchemars étaient tellement horribles ! Jamais elle ne pourrait s'y habituer.

Sauf qu'ici, ce n'était pas cela qui occupait son esprit. En fait, toute son attention était concentrée sur quelques centimètres carrés de son bras gauche, qui était en contact avec celui de Malefoy.

Faire ce cauchemar régulièrement était déjà très pénible. Elle avait dû mentir plusieurs fois à ses compagnes de chambre sur la nature de ses cris nocturnes. Seule Hermione était restée quelque peu suspicieuse. Elle avait alors pris l'habitude d'insonoriser son lit à baldaquin, pour éviter les questions gênantes. La nuit précédente, elle avait encore eu une insomnie, c'est pourquoi elle avait profité du calme de la clairière en cette belle après-midi pour se reposer quelques heures. Mais se réveiller et découvrir Malefoy qui l'observait était très ennuyeux ! Qu'avait-il entendu ? Elle ne s'inquiétait pas vraiment sur les motifs de sa présence dans la clairière il devait certainement avoir eu l'intention de peindre.

Là où il l'avait étonnée, c'était en venant s'asseoir à côté d'elle, comme l'aurait fait une personne… normale. Il ne fallait pas se leurrer, il restait Drago Malefoy, l'être qu'elle détestait le plus, ici à Poudlard. Pourtant, à cet instant précis, elle avait l'impression que quelque chose avait changé. Ce monstre abject et méprisant avait laissé filtrer une once d'humanité hors de sa carapace, et elle en était le seul témoin.

Il ne disait rien et regardait droit devant lui, mais sa simple présence était déjà en soi une sorte de réconfort. C'était un sentiment étrange, presque malsain. Elle en avait la nausée. Elle ferma les yeux, et essaya de respirer calmement. Les images de son rêve revinrent immédiatement par flashs, et la nausée augmenta.

Jane rouvrit les yeux et eut un petit gémissement plaintif. Elle ne pleurerait pas, non ! Pas seulement à cause de Malefoy et du fait qu'elle ne voulait pas paraître faible devant lui. Mais surtout parce qu'elle avait déjà tellement pleuré que ses larmes étaient depuis longtemps taries.

Le contact contre son épaule changea et un coup d'œil sur la gauche lui permit de voir que Malefoy était maintenant tourné vers elle. Néanmoins, il gardait toujours son bras collé contre le sien, plus encore qu'auparavant. Elle ne tourna pas les yeux vers lui, mais être fixée comme ça la fit paradoxalement se sentir mieux. En effet, pendant le millième de seconde où elle avait accroché son regard, elle y avait décelé un fragment de compassion.

Alors, doucement, presque inconsciemment, ses traits se détendirent et elle laissa s'étirer un faible sourire sur ses lèvres. Sa respiration s'apaisa et pour la première fois depuis son réveil, elle se sentit bien. Rassuré, Malefoy revint à sa position initiale, non sans appuyer un peu plus son bras contre la peau nue de Jane. Celle-ci se rendit compte qu'elle ne portait qu'un tee-shirt sans manches et qu'il commençait à faire froid. Son sort de Chaleur ne devait plus agir. Malgré cela, elle ne voulait pas changer de place, ni même mettre sa cape. Sa peau était comme aimantée à celle du jeune homme et pour rien au monde elle ne l'en aurait décollée.

C'est alors qu'une voix résonna dans son esprit, la voix de la conscience. Un conflit intérieur…

- Vas-t-en ! C'est un monstre, n'accepte pas sa pitié !

- Ce n'est pas de la pitié… c'est autre chose.

- C'est Drago Malefoy ! Il est incapable de tout sentiment humain !

- Et si c'était faux ?

- C'est à cause de gens comme lui que tu fais ces cauchemars ! Regarde où ça t'a mené de fréquenter Grant !

- Mais pourquoi en ce moment même, la seule chose dont j'ai envie, c'est de poser ma tête sur son épaule ?

A cela, sa conscience n'avait rien à répondre. Elle continuait de répéter inlassablement les mêmes mises en garde, mais les paroles s'estompaient de plus en plus. Pendant ce temps, Jane sentait l'épaule de Malefoy contre elle et avait très envie de s'y réfugier.

Elle ne put résister longtemps. Comme au ralenti, elle inclina sa nuque vers la gauche et posa doucement sa tête sur l'épaule musclée du Serpentard. Lorsque sa pommette le toucha, elle le sentit se raidir, mais il se détendit très vite et ne protesta pas. Elle entendait son souffle et sentait son épaule bouger à chaque respiration. Elle était tellement bien, à ce moment précis ! Plus rien ne pouvait lui arriver, elle se sentait en sécurité. Les cris de ses cauchemars avaient disparu.

Jane eut la tentation de fermer à nouveau les yeux, mais elle n'en fit rien. Elle savait très bien ce qu'elle verrait. Non plus des flashs, mais le visage d'Anna, lui rappelant combien elle était misérable. Elle ne voulait pas gâcher ce moment, pas à cause du passé, c'est pourquoi elle garda les yeux ouverts.

Malefoy tourna de nouveau la tête vers elle. Elle pouvait sentir son souffle sur ses cheveux et cette sensation la fit frissonner. Le temps parut suspendu. Il allait dire quelque chose, elle en était sûre.

Jane »

Sa voix n'était plus sèche et cassante, son ton n'était plus froid et méprisant. On aurait dit qu'il parlait à un ami.

Elle sentit la nausée la reprendre.

- Il m'a appelée Jane !

- Eux aussi t'appelaient par ton prénom !

- Mais…

- Jane, Mary, quelle différence ?

- C'est entièrement différent !

- Anna est morte, tu as pataugé dans son sang ! Tout ça à cause de gens comme lui !

- Il est différent…

- Peut-être maintenant, mais qu'en sera-t-il quand il apprendra ton passé ?

La tête lui tournait, à présent. Elle devait partir, fuir à tout prix cet endroit. Elle se releva vivement et, sans un seul regard en arrière, détala sans demander son reste. Elle entendit Malefoy crier son prénom, mais ne ralentit pas. Elle ne fut vraiment soulagée qu'une fois allongée sur son lit, dans le dortoir des Gryffondors.


Voilà, encore un chapitre qui a été dur à écrire… Vous savez maintenant qu'Anna n'est plus de ce monde, et vous avez fait une petite incursion dans le passé de Jane… Je suppose que vous avez de nombreuses questions, donc faites m'en part en cliquant sur le petit bouton ok ! Bizzz

Loufoca