Est-ce que ça vaut le coup ?

Auteur : Mistress del Mare

Titre original : Is It Worth It ?

Traductrice : Wand

Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à J. K. Rowlings.

Je voulais vous faire découvrir cette fan fiction fait par Mistress del Mare, une Américaine. Elle comporte 21 chapitres ainsi qu'un prologue et un épisode.

Chapitre 1 :

James regarda la photo dans sa main avec envie. Il ne l'avait pas vu depuis trois semaines, et il déjà en train de devenir fou. Mais il savait que si elle aurait vent de l'existence de cette photo dans cette boîte à souvenir, elle le tuerait très certainement.

Depuis sa première année, James William Potter avait le béguin… non, un engouement pour Lily Evans. La fille la plus têtue de la planète. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Il vouait un véritable culte au sol sur lequel elle marchait jusqu'à sa cinquième année, quand de la superbe sirène de la tour des Gryffondors, elle était devenue le rat de bibliothèque des Gryffondors. Il était capable de menacer de mort la personne qui la draguerait.

Il y avait quelque chose de… terriblement tentant quand une fille cache ses atouts alors qu'elle était superbe auparavant. Même l'horrible uniforme de Poudlard ne pouvait cacher le fait que Lily avait un visage magnifique qui mettait l'eau à la bouche aux hommes. Et ses jambes… Bien que la jupe de l'uniforme descende plus bas que ses genoux cela ne cachait pas – et ne pouvait cacher – ses jambes minces et longues. Très longues. Les rêves des gars devenaient réalité.

Et les cheveux auburn qui renvoyaient la lumière grâce aux douces vagues qui tombaient dans son dos étaient maintenant coupés court. Ses épaules étaient étroites et droites. Cependant cela augmentait sa beauté, tranchant avec sa peau blanche, la faisant ressembler à une fée timide quand elle vous regardait avec ses yeux verts pleins de vie.

Honnêtement, James ne lui trouvait pas un seul défaut.

Bien sûr, elle avait un sale caractère, et elle semblait tellement organisée que son cerveau devait tourner à plein régime même quand elle faisait quelque chose sans grande importance, mais c'était une particularité qui la rendait encore plus attirante pour James.

Cependant, il ne pouvait pas oublier ses connaissances au niveau des sortilèges. Il ne pouvait vraiment pas les oublier.

« Aww, sa Lil manque déjà au pauvre petit Jamesie ? » railla la voix de bébé du meilleur ami de James, Sirius Black.

« Sirius, il n'y a pas une fille dans le coin que tu pourrais aller draguer ? » rétorqua James tandis qu'il replaçai la photo dans son cadre, une photo sur laquelle Lily était assise sur une pierre au bord du lac, avec le vent soufflant dans ses cheveux et un air calme, sérieux.

« Nan, répliqua-t-il en s'affalant sur le lit de James, faisant rebondir un peu James, je me les suis déjà toutes faites, en plus, je veux un défi. Quelque chose qui me prendra plus que quelques heures. » déclara-t-il avec un petit sourire suffisant.

« Tu peux toujours essayer Cathy Delaware » proposa James, pensant à la fille de 17 ans, qui était plus grande que toutes les autres, et avait des cheveux plus gras que Severus Rogue ainsi que l'agaçante manie de superposer des couches et des couches de maquillage. Si bien que quand on l'embrassait, tout ce que l'on sentait était le maquillage.

Le visage de Sirius se crispa de dégoût « je ferais mieux de courir après le calamar géant » dit-il en frissonnant.

James le regarda et éclata de rire.

« Maintenant, revenons à la question initiale, Jamesie-Wamesie » répliqua Sirius.

« Ne m'appelle pas comme ça. »

« Ta petite Lils te manque déjà ? »

« A quoi tu t'attendais, bon sang ! J'étais déjà complètement en manque d'elle pendant les vacances de Noël. » lui dit James en le regardant de travers.

« Tu pourrais lui écrire ? » proposa Sirius, comme si c'était la chose la plus normale sur Terre.

« Uh… Sirius, as-tu remarqué que chaque fois que je suis près d'elle elle hurle ou me tape dessus ? Tu penses vraiment qu'elle lirait une lettre que je lui enverrais ? Elle s'en fout que ce soit moi qui l'envoie. D'ailleurs, continua James après un court moment, Ce qui lui importe c'est que cela soie de ma part. Je me demande d'ailleurs pourquoi. Elle devrait être heureuse que James Potter essaie de la séduire ! »

Sirius regarda James avec de grands yeux. De temps en temps il se demandait si James avait un amour-propre supérieur au sien. « Tu sais, c'est sûrement à cause de ça que Lily ne t'aime pas » l'informa-t-il.

James le regarda, choqué. C'était extrêmement rare que Sirius devienne sérieux. Et surtout qu'il demeure dans cette attitude.

« Ca va ? demanda James en fronçant les sourcils.

Sirius soupira d'un air ennuyé et hocha la tête. « J'ai juste reçu un hibou de mon très cher frère m'annonçant que l'oncle Alfred avait été brûlé sur la tapisserie parce qu'il m'a donné de l'argent. Je ne veux pas devenir ainsi ! Comment puis-je être apparenté à eux ! Sirius bouillonnait pendant qu'il sautait du lit et commençait à marcher de long en large dans la pièce. Il ne s'intéresse qu'à l'argent et à ce putain de sang pur. Ils ne comprendront donc jamais que ces soi-disant sang de bourbe sont meilleurs qu'eux ? »

James regarda son ami en silence, il savait qu'il n'y avait rien qu'il puisse faire. Qu'il fallait juste que ça sorte. Il ne pouvait pas l'aider mais se sentait mal. James, qui avait grandi dans une riche famille d'aurors, n'avait jamais eu à faire face aux préjugés de sa famille, comme Sirius.

« Désolé » fut tout ce qu'il trouva à dire à Sirius.

« Pas de problème »

Trois jours plus tard, James était debout, silencieux, parmi tous ces gens qui se recueillaient. Il était trop mal pour parler. Grand-mère Potter était partie. Morte. Tuée. Par Voldemort.

Ils avaient découvert son corps, raide de peur, dans sa voiture favorite, à l'intérieur de sa propriété, sa baguette pendant de sa main.

Sa grand-mère préférée était partie. C'était elle qui lui avait appris toutes ces farces. Elle lui avait enseigné les sorts dont il aurait besoin, c'était elle qu'il allait voir quand il avait besoin d'idées pour une vengeance. Mais plus maintenant. Elle était partie.

Simplement parce qu'elle n'a pas voulu rejoindre un débile profond qui veut diriger le monde entier, pensa James en colère, tu payeras pour cela, même si c'est la dernière chose que je ferais de ma vie jura-t-il silencieusement, une larme coulait sur sa joue tandis qu'il contemplait le cercueil en acajou qui descendait dans la terre.

Tout ce qu'il pensait à cet instant précis, c'est qu'il aurait aimé que Lily soit là pour le soutenir. C'était tout ce dont il avait besoin. Cela lui était égal si elle le frappait. Il voulait seulement dix minutes. Dix minutes pour avoir la paix sur ces émotions qui déferlaient en lui. Dix minutes durant lesquelles il pourrait dormire sans avoir des images de Voldemort le tourmentant. Le torturant. Mais elle n'était pas là.

Tu ne vaux pas mieux que lui… Il ne pouvait pas arrêter de repasser en boucle ses paroles dans sa tête. Il ne pouvait imaginer qu'elle l'avait comparé à Rogue ! Et il savait que la fille de ses rêves penserait probablement tout le temps cela de lui. La fille de ses rêves.

« Hé, dit doucement Sirius, en posant sa main sur l'épaule de James, tout le monde est parti. »

« Je vais rester là encore un peu » dit James d'une voix enrouée, sortant de ses pensées, et regardant la terre fraîchement retournée.

« Ok » ce fut tout ce que dit Sirius, il jeta un regard consterné à James avant de se retourner et de se diriger vers la maison.

James resta dehors, sans tenir compte du ciel noir, des éclairs ou des roulements de tambour du tonnerre. Il regarda simplement la pierre tombale, où il était écrit : Ci-gît une grand-mère aimée, une mère, une amie. Fidèle et vraie à chaque moment de sa vie. Harriet Nichol Potter 14 décembre 1900 – 2 août 1985.

James ne savait pas combien de temps il était resté dehors, à ne rien faire, à se rappeler tous les instants passés avec sa grand-mère, mais quand il se décida à rentrer dans la maison, toutes les lumières étaient allumées à l'intérieur, illuminant la maison, la faisant ressortir de tout le noir qui l'environnait.

Il ne voulait pas entrer dans la maison et parler avec sa mère en pleurs, bien qu'il l'adore. Il aurait voulu être dépourvu de toutes émotions, et il ne voulait pas non plus parler avec son père, qui lui aurait fait encore plus ressentir la perte de sa grand-mère. Et le reste de la famille pouvait aller se faire voir, tout ce qu'ils attendaient c'était la lecture du testament, pour savoir si l'un d'eux héritait du manoir, ou, encore mieux, de l'argent.

James était dans sa chambre quand il entendit les pas dans l'escalier. Cela signifiait que quelqu'un venait le voir. « James chéri ? », la voix cassée de sa mère passa à travers la porte.

« Oui » grogna-t-il en se retournant pour la voir entrer dans sa chambre.

« Ca vient juste d'arriver » dit-elle d'une petite voix, craignait si elle haussait la voix de fondre en larmes, en tendant d'une main tremblante deux lettres.

James pris la lettre et l'ouvrit. « On dirait qu'il faudra que j'aille au Chemin de Traverse bientôt » dit-il avec un ton monocorde tandis qu'il lançait la lettre sur son lit et ouvrait la deuxième enveloppe. Elle était plus étrange, inattendue…

James dû lire la lettre treize fois pendant que ses yeux s'ouvraient comme des soucoupes. Nous sommes heureux de vous informer que vous serez préfet en chef de Poudlard cette année… « Maman… » murmura-t-il avant de lui passer la lettre.

Kelly lu la lettre avant de penser mon fils, préfet en chef… Par Merlin, qu'est-ce qui a traversé la tête d'Albus Dumbledore ?. Elle bredouilla « Oh Merlin ! » d'une voix choquée.

La mère et son fils se regardèrent les yeux dans les yeux avant d'éclater de rire. cela devait être une plaisanterie. Personne n'aurait pu imaginer que James William Potter devenait préfet en chef ! Il n'avait même pas été préfet !

Dix minutes plus tard, ils essuyaient leurs yeux. Puis, un éclat de couleur sur le lit de James leur attira le regard. Sur le dessus de lit rouge était tombé une chose noire et dorée. Ce n'était pas une blague. L'écusson de préfet en chef captait et renvoyait la lumière, attirant l'œil.

« Oh, par Merlin, James, demanda sa mère, choquée, qui as-tu menacé pour cela ? »

« Je ne sais pas ! » répondit James, en continuant de regarder le badge comme s'il s'attendait à ce qu'il lui pousse des jambes et qu'il se mette à danser le french cancan.

« Et bien, dit Kelly avant d'embrasser son fils, félicitations ! »

« Es-tu sure qu'il y avait marqué James Potter sur cette enveloppe ? » demanda-t-il en vérifiant, oui, c'était bien pour lui.

« Waow ! » en effet, il n'y avait rein d'autre à dire.

Les dernières semaines des vacances d'été passèrent rapidement pour James, qui, au grand désespoir de Sirius, était devenu plus silencieux, plus renfermé. Il ne ressemblait pas à l'ancien James.

Pendant qu'ils étaient sur le quai du Poudlard Express, Sirius fit une prière à Merlin, pour que James redevienne – même un tout petit peu – comme avant.

« Salut Lunard ! » cria Sirius quand il vit un autre membre de la bande, Rémus Lupin.

Le grand et maigre jeune homme blond roux s'avança vers le train et regarda droit dans les yeux chocolats d'un de ses meilleurs amis, Sirius Black. « Salut Sirius, salut James » salua-t-il avec un mince sourire avant de monter dans le train

James et Sirius le suivirent.

Après s'être installés dans le compartiment, le trio commença à se raconter leurs vacances d'été. James se dévoila en racontant à Rémus ce qui était arrivé à sa grand-mère.

« Salut les gars ! » s'écria une petite voix aiguë venant d'un jeune homme enrobé, avec des chevaux fins, raides et bruns et un air maladif. Il rentra dans le compartiment et s'assit près de Sirius.

« Salut Queue de ver » répondit James, dans ses pensées.

Après une succession de bonjour, Peter – Queue de ver – commença à raconter ses vacances aux trois autres garçons.

« Merde ! » s'écria James quand le train commença à bouger. Il était supposé être dans le compartiment des préfets !

« Je dois aller au compartiment des préfets ! » dit-il en se ruant sur la porte et en courant vers les premiers wagons, laissant derrière lui un Lupin estomaqué.

« Il est devenu préfet ? » demanda Rémus à Sirius, un peu jaloux.

« Ouais. C'est effrayant, non ? » répondit Sirius en haussant les épaules.

« Oui » répliqua Rémus d'une voix maussade.