Cris du cœur
Je vais d'abord vous poser une question. Depuis le temps qu'il est à Poudlard, avez-vous déjà vus Neville en colère ? Pas juste vexé, ou sur les nerfs, mais vraiment en colère ! Hurlant, insultant, se battant même… Non, n'est-ce pas ? Moi non plus… Mais alors pourquoi aujourd'hui ? C'est vrai, quoi ! IL pouvait bien cacher ce sentiment jusqu'à ce qu'il quitte Poudlard ! Et savez-vous pourquoi cet idiot est en colère ? Parce qu'on a eut le malheur de lui reprocher sa maladresse maladive et son manque de concentration en classe. Et bien moi, tout griffondor que je sois, je lui ais bien dit !
« Si tu ne veux pas accepter la vérité ! »
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Neville venait le matin même de recevoir une beuglante de sa grand-mère :
« J'ai reçus une lettre du professeur Mc.Gonagall, qui me demandait ce qui pouvait bien accaparer ton esprit pour que tu sois aussi inattentif en classe ! Ainsi ce serait de ma faute ! La honte de la famille tu es et resteras ! Moi qui pensais que cette histoire du ministère t'aurais fait rejoindre les pas de ton père, mais non ! Cela ne t'auras pas corrigé ! Je reçois encore une lettre de ce genre, jeune homme, et tu verras ! »
La lettre se tus et d'enflamma. Neville était pâle comme un mort, les traits du visage contractés, ses mains refermées sur le bord de la table, les ongles enfoncés dans le bois. Le silence fit place à des rires, et pas seulement des rires de serpentards. Toutes les tables riaient.
« Taisez-vous ! »
Ce cri de Neville, qui s'était levé, ne fit qu'accentuer les rires.
« Je vous ais dit de vous taire ! Mais fermez-la bon sang ! »
Il prit un verre et le lança avec force à travers la salle. Un élève l'évita de peu et le silence se fit enfin. Les professeurs le regardaient, indécis. Il semblait furieux. IL se tourna vers le professeur Mc.Gonagall, qui s'était levée.
« Pourquoi vous avez fait ça ! Demanda-t-il d'un ton glacial, essayant vainement de se calmer.
-Monsieur Longdubas…
-Ca vous apporte quoi ! S'écria-t-il, lui coupant la parole. Jusque là ça ne vous a jamais intéressé ce qui se passait chez moi ! Jusque là j'étais juste le roi des abrutis à vos yeux ! Mais est-ce que… i elle /i , avait besoin de connaître votre point de vue ! Non !
-Si tu ne veux pas accepter la vérité ! » Marmonna Seamus.
Ce furent les mots de trop. Neville lui abattit son poing dans le visage. Il fulminait, il était rouge et ses yeux bleus lançaient des avada kedavra. Harry se leva en même temps que Ron mais Neville recula en les voyant approcher, la mine contrite.
« Gardez votre pitié tous les deux ! Cracha-t-il. La vérité, vous ne savez même pas ce que c'est ! Ca vous ferait quoi d'essayer de comprendre, de me regarder comme n'importe qui, d'accepter mes différences, de m'écouter !
-Monsieur Longdubas… commença calmement le professeur Dumbledor.
-Oh, vous, le vieux fous, ça suffit ! Siffla Neville en brandissant un doigt accusateur vers son directeur. Combien de fois je me suis trouvé dans votre bureau pour i parler /i ? Toutes vos promesses, comme quoi vous m'aideriez, vous en avez fait quoi ! »
Il se tourna vers l'ensemble des élèves.
« LA vérité, c'est qu'on oublie trop souvent que mes parents étaient de grands aurores ! Qu'ils ont subit le doloris jusqu'à atteindre l'état de légumes ! Que chaque vacance je les passe à leur chevet, à St.Mangouste, et que jamais il ne me parlent, ou daignent me reconnaître ! Que je pris intérieurement chaque jour pour qu'ils meurent, parce que la mort est de loin plus acceptable que l'indifférence, que l'oubli, que la folie ! Ca vous ferait quoi, à vous, de vous rendre compte que vous préfèreriez voir vos parents morts ! Et au lieu de ça, j'entend le reste de ma famille me répéter que je dois être le meilleur, comme ils l'ont été, auquel cas moi aussi je ferais bien mieux d'être mort ! Je n'ais pas le droit de choisir mes passions, de choisir mon futur métier, de choisir mes fréquentations, de choisir mon avenir, je dois devenir ce que mes parents étaient, et peut-être qu'ainsi j'aurais l'insigne honneur de finir comme eux ! La vérité c'est ça ! Et ceux qui ne veulent pas l'accepter, c'est vous ! C'est tellement simple de rire des autres, sans se soucier de sa réaction, de son ressentir… Je sais que si vous ressentiez le dixième de ce que je ressens à chacun de vos ricanements, il est fort probable que vous n'y surviviez pas ! On raconte que je ne suis pas un vrai griffondor, parce que je ne suis pas fort et courageux ! Et ça, c'est quoi hein ! Toutes ces années à retenir ma rage, ma haine contre vous, à m'empêcher de me jeter sur vous pour vous faire autant mal physiquement que vous ne m'en avez fait moralement ! Vous humilier, comme vous m'avez humiliés. L'année dernière, j'ai combattu contre des mangemorts ! J'ai subit le doloris, à mon tours ! Qui s'en soucie ! Qui se pose la question de savoir ce que ça fait de ressentir ce que mes parents ont vécu au centuple, et de la main de la même personne ! »
Le silence maintenant était lourd. Tous les regards étaient tournés vers le jeune longdubas. Les souffles étaient coupés, pas un mouvement n'était amorcé. C'était comme si le temps s'était figé pour rendre éternel ce malaise qui avait contaminé l'ensemble de la pièce. Un sourire ironique perça sur le visage rond de l'adolescent.
« Personne ne s'est posé la question. Soupira-t-il, une larme traversant sa joue. Pas même ceux qui étaient là-bas avec moi. Et maintenant, qui as écouté et comprit tout ce que je viens de dire ? »
Harry leva doucement la main, le premier. Suivit immédiatement Ron, Hermione, Ginny, Dean, Seamus –dont le nez était en sang-, tous les griffondors, les professeurs, l'ensemble de la table des serdaigles, puis celle des poufsouffles, ainsi que quelques rares mains du côté des serpentards. Le visage lunaire de Neville se troubla, ses larmes devinrent plus abondantes.
« De la pitié ?... fit il d'une petite voix.
-Non ! Répondirent fermement les rares personnes à avoir entendu.
-Un mensonge alors… »
Il partit en courant de la Grande Salle.
« Ca lui passera ! » assura Ron.
Et tout le monde approuva…
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Merci pour la review de Saaeliel. Tes reviews sont longues et constructives, c'est pour celà que je les aimes plus que tout autres. Il y a toutes ces questions et la maturité qui va avec, j'aime qu'on ne me traite pas comme un enfant ayant envi de faire joujou avec les mots, mais bien un adolescent, voir un petit adulte, qui pense, reflechit, se questionne... tu me demandais comment j'écrivais? Et bien oui j'écris sur le tas, quand ça me chante, face à l'inspiration... je n'écris pas sur commande, je n'y parviens pas. J'aime à retranscrire mes idées du moment, mes envies, mes colères ou mes joies, mes sentiments quels qu'ils soient, bons ou mauvais. J'ai écrit ce receuil dans l'intention de faire passer des messages. Ce sont des petites nouvelles, qui, soit dit en passant, n'ont aucun rapport les unes les autres. Oui elles ont un côté inachevé, on se pose des questions, et c'est le but. Que vaux notre vie? Pas grand chose on me dira? Moi je dit beaucoup! Que dire d'un gosse de 16 ans? C'est trop jeune? Moi je dis que c'est assez, pour penser et établir un jugement. Peut-être effemère, certes, mais personnel! Je ne donnerais pas les idées que je veux faire passer dans cette fic, je vous laisse les interpreter, les arranger à votre sauce. Si vous désirez en prendre une, et la modifier, la completer, la dévelloper, la décortiquer, l'étudier, c'est à votre aise. Je les écris pour vous, car moi mon coeur le sait, moi mon coeur en est remplis. Je suis maladroit avec les mots... je fais des fautes, c'est bien dommage... mais je pense, c'est ça le plus important. Donc merci à toi Saaeliel, tes mots me touchent et me poussent à aller plus loin. Tu sais, des filles, qui ont lus mes fics sur un auter site, m'ont ouvertes un fan club, d'autres entretienne une correspondance avec moi tous les jours, et bien que je les adore, bien que je sois profondement touché, je trouve ça excessif. Aiment-elles l'écrivain ou l'histoire? On se connait trop peu... tu m'as offert une vision de mes fics nouvelle, d'où ce RAR de six pieds de long. Je suis vraiment heureux. Bon, il faut que je stop à présent... bisous de potty et encore merci...
