Plume en sucre

"Doucement, un effleurement, une plume tombe... une douce caresse... Un geste anodin... Si doux... Un émerveillement... Un sourire... Un état euphorique... Eclatant comme les doux rayons d'un soleil d'hiver... Et puis cette chose... qui fait que l'on se sent tellement bien... bien comme lorsque nous nous réveillons auprès de quelqu'un que nous aimons... bien comme quand nous nous réveillons d'une nuit bercé par les rêves les plus doux... Ou bien tout simplement comme lorsque nous somme heureux... Heureux d'apprendre une nouvelle..." Et oui, encore une citation de ma Werewolf, et encore une courte histoire grâce à elle.

Un jeune garçon se rapprocha timidement de la caisse. C'était la première fois qu'il allait chez Honeyducks, la célèbre confiserie magique. Il était petit pour son âge, un air innocent et faible sur son visage enfantin, ses cheveux châtains brillants à la lumière des lampes comme de la neige, au dehors. Il n'avait pas beaucoup d'argent. Il hésita, puis décida de prendre…

« Une plume en sucre, s'il vous plait ! » dit une voix féminine en même temps que lui.

Il se retourna, curieux de savoir à qui appartenait cette voix. C'était une jolie jeune fille, d'un ou deux ans son aînée, aux cheveux blonds retenus par un nœud bleu ciel, comme le reste de ses vêtements. Elle avait un visage fin et des joues roses, une bouche pâle et un peu gercée par le froid, des yeux bleus aussi. Elle aussi le regardait, et lui lança un petit sourire timide en rougissant un peu, avant de tourner les yeux de nouveau vers la caisse. Il sourit aussi, mais un peu trop tard. On lui tendit sa confiserie. Il remercia la vendeuse et sortit de la boutique. Mais à peine fut-il sortit qu'il sentit une masse percuter son ventre et il en tomba à la renverse, lâchant ce qu'il avait dans la main. Alors qu'il recevait des coups de pieds de plus en plus violents, les deux garçons qui le maltraitaient ainsi se mirent à chanter :

« Il mord, il mord, Gripet, il mord les mollets ! Les femmes enceintes le fuient, il hante leur cheminée ! Il mord, il mord Gripet, le petit lutin noir ! Grattez une allumette et faites le brûler ! »

Ils se mirent à rire et partirent en courant, laissant le garçon essoufflé et endolori, dans la neige. Les passants allaient sans le voir. Une main douce se posa sur son épaule, une autre sur sa joue. Il releva la tête. C'était la jeune demoiselle de la boutique. Elle lui souriait toujours.

« Est-ce que ça va ? demanda-t-elle d'une vois douce. Pourquoi ces garçons t'ont fait cela ? »

Il du attendre de reprendre son souffle avant de répondre.

« Je m'appelle Dalivius Gripet. Gripet comme le lutin solitaire, celui qui mord les mollets des femmes qui accouchent, celui qui atterrit dans les cheminée, couvert de suie… Gripet…

-Moi c'est Lydia. Dit elle toujours gentiment. Lydia Péries. Péries comme les anges fées de perse… Tient. »

Elle lui tendit, tandis qu'il se redressait, sa plume en sucre. Il fronça les sourcils.

« Pourquoi tu me donnes ça ? demanda-t-il.

-Tu as fait tombé la tienne. Répondit simplement Lydia.

-Je ne peux pas la prendre… c'est la tienne.

-Alors partageons là. »

Il rougit mais, à force d'insistance de la part de la jeune fille, il accepta. Ils partirent sur le chemin enneigé…

« Dalivius ? demanda une voix chevrotante.

-Je suis là. Répondit le vielle homme en lui prenant la main. Je suis là ma Lydia.

-Dalivius… soupira Lydia en secouant la tête sur son oreiller, un petit sourire sur son visage à peine ridée malgré son âge. Pourquoi es-tu encore là ?

-Je suis venue t'apporter une surprise Lydia. »

Il glissa dans sa main une petite plume blanche, douce et belle. Lydia sourit.

« C'est un beau cadeau Dalivius. Dit elle en serrant la plume dans sa main. Un beau cadeau…

-Tu n'es pas heureuse n'est-ce pas ? demanda-t-il avec raison.

-Non Dalivius… je ne le suis plus.

-Prend mon bonheur alors, Lydia. Dit il avec un sourire.

-Je ne peux pas Dalivius… ton bonheur t'appartient. Tu vivras plus que moi. Réjouis toi de notre famille, de notre vie, de ta vie à présent.

-Pas sans toi… je partagerais mon bonheur avec toi… jusqu'à la mort. »

Merci pour tes reviews Saaeliel, ça me plait toujours autant. à la prochaine bulle, donc...