N/A :
X Cette fic est la toute première histoire que j'ai écrite; elle a été commencée en 2003, avant même la sortie de Order of the Phoenix. Elle est donc évidemment AU (alternate universe) et ne suivra pas du tout les évènements des livres 5, 6 et 7.
X Il y aura des personnages OC (other character) et OOC (out of character), ainsi que des 'couples/pairing' qui peuvent vous sembler étranges… **Au moment où j'ai écris ces lignes, je vous jure que j'ignorais que les Black et les Malefoy étaient 'cousins', haha.**
X Je dois aussi vous avertir que cette fic n'est pas complétée, et ne le sera probablement jamais, car depuis la fin de la saga HP, plus rien ne fonctionne et ma motivation s'est estompée. Mais si vous voulez quand même y jeter un coup d'œil, vous êtes les bienvenues.
À lire à vos propres risques.
Bonne lecture!
—Kat
Disclaimer: Le monde d'Harry Potter, ses personnages et tout le reste appartient à JK Rowling.
Préjugés préconçus
Chapitre 1- Les nouveaux tuteurs
Après un long parcours passé dans la mini-fourgonnette des Dursley, pensant et repensant bien malgré lui aux événements qui s'étaient déroulés devant ses yeux, et qui plus est par sa faute, il y avait à peine quelques jours, Harry arriva enfin au 4, Privet Drive.
« Qu'est-ce que c'est que cette voiture? » Maugréa l'oncle Vernon. Harry leva les yeux et aperçut un véhicule utilitaire noir stationné devant la maison des Dursley.
Dès que l'oncle Vernon gara sa voiture dans l'allée, il rentra en trombe dans la maison, laissant Harry se débrouiller seul avec toutes ses malles et la cage d'Hedwige. Alors qu'il refermait la portière de la mini-fourgonnette, Harry entendit son oncle l'appeler, ou plutôt, hurler son nom.
'Qu'est-ce que j'ai encore fait, cette fois?' Pensa amèrement Harry, plus déprimé que jamais.
Comme son oncle semblait énervé, Harry ne prit pas la peine d'apporter ses bagages et se dirigea vers la porte d'entrée avec empressement, laissant Hedwige à la vue de tous les moldus du voisinage.
Redoutant ce qui l'attendait, Harry entra dans la demeure des Dursley. Dudley, son cousin, qui semblait plus gros que jamais, montait vers sa chambre deux marches à la fois. Il semblait terrorisé.
« Que se passe-t-il? » Lui demanda Harry, sans même dire un bonjour.
« Il y a un—un homme bizarre qui... il est venu te chercher, » lança Dudley avant de partir en courant.
'Un homme bizarre? Un sorcier!' En conclut immédiatement Harry. 'Mais qui?'
Voldemort?! Mais non, Harry, reprends-toi. Ta cicatrice t'aurait brûlé et de plus, Dumbledore t'aurait prévenu; il ne cesse de répéter que tu es en sécurité, ici. Mais alors qui? Venu le chercher? Le cœur d'Harry ne fit qu'un bond : Sirius!
Harry pénétra dans le salon avec un sourire qu'il n'avait plus eu depuis des jours. L'homme était de dos, mais Harry, ne l'ayant pourtant pas reconnu, comprit que ce n'était pas Sirius. Il était grand et mince, vêtu tout de noir, mais habillé de façon moldue. Un jeans noir et une chemise. Il portait ses cheveux (noirs) longs aux épaules. L'homme parlait avec oncle Vernon, qui semblait très énervé. Tante Pétunia se contentait d'écouter, avec sur le visage, un mélange de colère, de dégoût et de peur. Elle fut la première à remarquer Harry.
« Tiens, te voilà enfin, toi, » siffla-t-elle à son intention.
L'homme cessa de parler et lui fit face. Harry resta bouche bée.
« Bonjour, Harry, » dit l'homme avec un rictus qui se voulait aimable.
Harry en resta encore plus surpris. Il avala et… « Pro—p-professeur Rogue? »
Celui-ci ne sembla pas étonné de sa réaction. Il sourit encore plus. Harry croyait rêver! Ou plutôt halluciner, puisque cette situation ne lui rappelait aucun rêve. Son professeur de potions, qu'il détestait et qui le lui rendait plutôt bien, était dans le salon des Dursley, vêtu de façon moldue, venant le chercher pour l'amener Merlin-seul-savait-où et qui plus est, lui souriait. Wow, complètement dingue tout ça! Harry pensa que sa mésaventure avec Voldemort avait eu raison de lui et qu'il était en train de perdre la tête.
Tout à coup, il eut un doute. Et s'il était de nouveau un Mangemort? Harry avait vu sa Marque. Tentait-il de le ramener auprès du Seigneur des Ténèbres? Était-ce un piège?
« Tu es surpris. » Ce n'était pas une question à proprement parler, mais la voix du professeur Rogue eut come effet de le ramener à la réalité.
« Un peu, » répondit-il, méfiant.
« C'est normal, » dit Rogue calmement.
« Où… où est-ce que vous l'amenez? » Demanda soudain tante Pétunia.
Rogue la regarda alors avec dégoût. Ce regard, Harry le connaissait bien; habituellement, il lui était réservé.
« Vous vous préoccupez de lui, maintenant? » Demanda Rogue avec colère.
« Et vous? » Ne put s'empêcher de demander Harry.
Tous les regards se tournèrent vers lui. Rogue soupira. « Tu es méfiant. Tu ne devrais pas. Je suis sous les ordres de Dumbledore, Harry. Tu devras venir passer l'été avec moi, ce sera plus sûr. »
Ce tutoiement résonnait à l'oreille d'Harry. Visiblement, le Maître des potions n'appréciait pas cela plus que lui. Ce détail insignifiant fit prendre conscience à Harry que Rogue ne pouvait pas être un Mangemort. Il était évident que son professeur n'était pas heureux de l'accueillir chez lui, ce qui fit comprendre que l'idée venait effectivement de Dumbledore. Harry dut admettre que Rogue avait fait de gros efforts et qu'il ne l'aidait pas en agissant ainsi. Pourtant, Harry n'avait pas la tête à faire des efforts. Pas si tôt.
De plus, il était déçu.
« Pourquoi ce n'est pas Sirius qui— »
« Black est en mission pour Dumbledore, » le coupa Rogue avec une nouvelle expression de dégoût. « De plus, il est toujours en cavale; tu ne pourrais pas vivre avec lui. Maintenant, je ne veux plus en entendre parler. DE TOUT L'ÉTÉ. »
Les Dursley eurent un mouvement de recul et Harry détesta cette expression qui était apparu sur le visage de Rogue lorsqu'il avait évoqué le nom de 'Black'.
« Suis-je clair? » demanda alors Rogue.
« Très clair, » répondit sombrement Harry.
« Bien. Où sont tes affaires? Nous partons, » dit-il.
Harry lui expliqua que toutes ses affaires se trouvaient encore dans l'allée et ils sortirent. De façon moldue, Rogue mit ses valises ainsi qu'Hedwige dans le VUS noir. Harry remarqua que les Dursley semblaient satisfaits.
'Bien sûr', pensa Harry, 'ils sont débarrassés de moi pour tout l'été et ils voient clairement que je n'aime pas Rogue. Qu'est-ce qui pourrait leur faire plus plaisir?'
Harry prit place du côté passager dans la voiture de Rogue. Il remarqua que celle-ci n'avait aucunement été modifiée. Aucun levier pour voler ni aucun bouton pour devenir invisible.
Lorsque le Maître des potions prit place à côté de lui, Harry jeta un dernier coup d'œil aux Dursley. Entre Rogue et les Dursley, il se surprit à se demander lesquels il préférait vraiment. Pourtant, lorsqu'il vit son oncle et sa tante affichant ces sourires de vainqueurs, il ne put s'empêcher de penser 'N'importe où, mais pas ici'.
Plus d'une demi-heure s'était écoulée alors qu'ils roulaient sur les différentes autoroutes sans que ni un ni l'autre ne dise un mot. Harry remarqua que Rogue se débrouillait très bien avec une automobile moldue, sur les autoroutes moldues. Cela lui semblait presque normal.
« Où allons-nous? » Ne put s'empêcher de demander Harry, ce qui ne lui valut qu'un regard exaspéré de la part de son professeur.
L'atmosphère était lourde. Il n'y avait aucune musique, aucune conversation. Quoiqu'Harry ne s'en plaignît pas. Quand il racontera ça à Ron et Hermione! Ils allaient sans doute le plaindre. Comme s'il n'avait pas eu assez de difficultés dans sa vie, il fallait qu'il vive 'ça'. Dumbledore lui en voulait ou quoi?
Un quart d'heure plus tard, Rogue prît une sortie et ils se retrouvèrent dans un quartier chic. Harry remarqua que ce n'était pas très loin de Londres. Son professeur prit plusieurs petites rues, tournant tantôt à gauche, tantôt à droite. Il était facile de s'y perdre, contrairement à Privet Drive et ses alentours où tout était bâti de façon parallèle et perpendiculaire.
Ici, cependant, les maisons étaient toutes différentes, de forme, de couleurs et de couvertures extérieures. Néanmoins, il était facile de constater qu'il s'agissait d'une banlieue moldue.
Rogue ralentit soudain et entra dans une allée. Harry se pencha afin de regarder la maison. Elle était magnifique. Il faisait nuit maintenant, mais Harry remarqua qu'elle était l'une des plus grosses de la rue. Elle était faite en pierres grises et sa porte, ainsi que le rebord des fenêtres étaient en bois foncé. Aucune lumière n'était allumée à l'intérieur et donc, Harry ne put voir le dedans.
Il ne s'attendait visiblement pas à ça. Il avait imaginé Rogue plutôt comme un ermite vivant dans une caverne se rapprochant des froids donjons de Poudlard.
« Qu'attends-tu? » Demanda soudain Rogue.
Il était déjà en dehors du véhicule et avait débarqué les bagages d'Harry. Revenant à la réalité, Harry se détacha, sortit, alla chercher la cage d'Hedwige, qui restait encore dans la valise du VUS, et suivit son professeur jusqu'à la porte.
Rogue prît son trousseau de clés et débarra la porte. 'Il ne peut y avoir un geste plus moldu que ça', pensa Harry. Il trouvait cela très étrange.
Rogue entra, déposa les valises de Harry sur le plancher, puis il fit signe à Harry d'entrer. Il referma la porte derrière l'adolescent. Il faisait très noir dans la maison et Rogue ouvrit alors la lumière. Ce que vit Harry le laissa bouche bée.
Le vestibule n'étant pas très grand, Harry se trouvait pratiquement dans le salon. C'était si beau, si classe. Un divan tout neuf et luxueux, qui semblait sortir tout droit d'un magasin, se trouvait devant lui; deux fauteuils venant manifestement du même mobilier étaient là aussi. Sur un mur se trouvait une bibliothèque avec plein de vieux livres fraîchement époussetés et sur l'autre, un immense foyer.
Plus loin, on pouvait apercevoir la cuisine, proprement rangée, et à la droite, on voyait 2 escaliers, l'un qui monte, l'autre qui descend. Mais ce qui étonna le plus Harry, c'était ces nombreuses photos d'enfants, riant et ne bougeant pas dans les cadres.
« Viens, » lui dit Rogue. « Je vais te montrer ta chambre. »
La voix de son professeur le sortit, encore une fois, de sa torpeur. Ils descendirent au palier inférieur et lorsque Rogue alluma la lumière, Harry se rendit compte que cette grande pièce était décorée différemment. C'était plus moderne, quoique tout aussi propre. Les murs étaient bleu pâle et le tapis épais était d'un blanc pur. Au fond, il y avait un piano et un mini bar et au centre de la pièce, un immense sofa blanc était placé afin que l'on puisse visionner la télévision sur un magnifique cinéma maison moderne.
Rogue tourna à gauche et descendit encore quelques marches. C'était sur le même palier, mais pas sur le même plancher. Toujours ces murs bleus et le même tapis. Il y avait 2 portes; une avait une pancarte avec le mot « Privé » dessus; l'autre était entrouverte. Rogue pénétra dans cette dernière. Lorsqu'il ouvrit pour une troisième fois les lumières, Harry fut encore plus émerveillé. La chambre était grande, semblait très confortable et elle était décorée des couleurs de Gryffondor.
« Wow, » laissa-t-il échapper.
« Ça te plaît? Cassandra a tout décoré pour ton arrivé, » expliqua Rogue.
« Cassandra? »
Rogue ne répondit pas. Il posa les bagages sur le sol de la chambre et dit : « Installe-toi. Il y a une salle de bain juste en haut, deuxième porte à gauche, dans le salon bleu. » Puis il partit.
Harry n'en revenait tout simplement pas. D'accord, il passerait l'été avec Rogue, mais au moins, il aurait la paix (Rogue ne semblant pas être très disposé à lui tenir compagnie), et il était en sécurité. Et cette chambre, wow! Harry se demandait qui pouvait bien être Cassandra et qui pouvaient bien être tous ces enfants sur les photos? Après tout, Rogue pouvait peut- être bien avoir une sœur Cracmol. Cela expliquerait bien des choses.
Tout en remuant ses pensées, il rangeait ces vêtements et ses livres de Poudlard. 'Il ne faut pas que j'oublie d'écrire à Ron et Hermione,' pensa- t-il.
Puis, du bruit attira son attention. Rogue n'était plus seul, à présent. Non. On aurait dit qu'une garderie venait de débarquer. Intrigué, Harry sortit de sa chambre et monta à l'étage.
Il y avait là quatre enfants, qu'Harry reconnut comme étant ceux sur des photos, une belle femme, qui ne faisait pas 35 ans, et un tas de valises.
Rogue tenait dans ses bras un jeune garçon tout souriant, et il essayait d'écouter ce que deux adolescents racontaient joyeusement en s'enterrant l'un l'autre. Il semblait heureux. La femme le regardait avec des yeux pétillants et une petite fille, toute blonde, ce qui criait dans le décor de cheveux noirs, se cachait derrière elle.
« Est-ce que c'est Kayley? » Demanda alors Rogue d'une voix étouffée par l'émotion.
Tous cessèrent de parler et regardèrent la fillette blonde. Rogue déposa le garçon et se pencha pour être à la hauteur de l'enfant. La femme sourit.
« Comme elle a changée, » dit Rogue.
La fillette semblait le craindre, ou alors elle était seulement timide, Harry n'aurait su le dire, mais il était clair qu'elle ne le reconnaissait pas.
« Kayley, ma puce, » dit doucement la femme d'une voix rassurante, « dit bonjour à ton papa! »
Harry resta surpris. Il vit les autres enfants sourirent et Rogue tendre les bras vers la blondinette. Celle-ci eut un sourire radieux, laissant voir ses petites dents blanches; ce n'était encore qu'un bébé. Elle courut maladroitement dans les bras de son père.
Harry était songeur. Alors Rogue était vraiment le père de tous ces enfants? Pourquoi vivaient-ils parmi les moldus? Harry avait pu voir, sur les valises des deux adolescents, le sceau de l'école Beauxbâtons, ce qui lui fit comprendre qu'ils étaient sorciers. Pourquoi n'allaient-ils donc pas à Poudlard?
À suivre…
