Tous les personnages ainsi que le monde de Harry Potter appartienne à J.K. Rowling pour notre plus grand bonheur. La petite nouvelle ainsi que cette histoire m'appartiennent.
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Lorsqu'il arriva devant la cabine téléphonique délabrée qui marquait l'entrée des visiteurs du Ministère, Harry fut surpris de constater que des affiches électorales décoraient le mur tout aussi délabré qui se trouvait derrière.
- Les moldus ne les remarquent pas ? interrogea Harry.
- Si mais ils ne se posent pas de questions, répondit Mrs Weasley. Les moldus sont comme ça. Ils ne réagissent à rien.
Hermione s'approcha des affiches pour voir les slogans fluos qui trônaient dessus. Autant ils pouvaient être sobre du simple « votez pour moi » autant ils pouvaient délirants et aller jusqu'au «les choux de Bruxelles auront enfin bon goût ». Certains étaient sérieux mais inintéressants et Harry remarqua que des petits malins s'étaient amusés à dessiner des lunettes, des moustaches sur les photos qui tiraient une drôle de tête.
- Venez ! ordonna Mrs Weasley
Il y avait cinq personnes en tout : Lupin, Mrs Weasley, Ron, Hermione et Harry. Ils entrèrent tous avec difficulté dans la cabine pendant que Lupin se tordait le bras pour atteindre le cadran numérique. Il composa le code au prix de grimaces de douleur. La voix féminine qui s'éleva dans la cabine fit contracter l'estomac de Harry.
La voix demanda les noms des visiteurs et le but de leur déplacement. Aussitôt après que Lupin eut répondu, cinq badges tombèrent dans le récupérateur de monnaie sur lesquels étaient inscrit : « assiste au élections » ou encore « vote à l'élection ».
Le groupe épingla le badge aux poitrines et la cabine téléphonique s'enfonça dans le sol. Harry contemplait d'un air absent le badge de Ron : la dernière fois qu'il était venu, il y avait inscrit : « Mission de sauvetage ».
La voix leur fit des conseils de dernière minute puis la porte s'ouvrit dans l'immense hall. La statue autrefois présente au milieu du bassin avait été remplacée. Des jets d'eau multicolores s'élevaient à intervalles réguliers.
Harry ne se souvenait que trop bien des circonstances dans lesquelles la statue, affreuse par ailleurs, avait été brisée. Ou plus exactement, décapitée et détruite en milles morceaux.
Hermione parut se rendre compte que Harry avait blêmi car elle posa sur son épaule une main compréhensive et elle lui adressa un sourire encourageant. Mais elle la retira rapidement car Ron venait de leur jeter un coup d'œil suspicieux.
- Faudra que tu m'expliques ce qu'il se passe, chuchota Harry.
Hermione ne répondit pas, faisant mine de ne pas avoir entendu. Ils se dirigèrent vers le concierge mais Lupin ne lui dit qu'un bref « bonjour » : en effet, le pauvre employé était étouffé sous les question des sorciers qui s'agglutinaient autour de comptoir en faisant un brouhaha inimaginable. Il transpirait abondamment et était essoufflé.
- Par ici tout le monde, cria Lupin pour couvrir le tumulte des sorciers.
Il leur indiqua une petite porte presque dérobée aux regards. Harry n'aurait pas pu affirmé qu'elle existait déjà lorsqu'il était venu le jour de l'Audience disciplinaire.
Si le vacarme du hall faisait mal aux oreilles, ce n'était rien comparé au désordre qui régnait dans l'amphithéâtre. La salle comparée à la minuscule porte paraissait démesurée.
Harry se trouvait au sommet d'un gigantesque arc de cercle avec des pupitres, étrangement petits, tout en bas sur l'estrade face aux gradins. Ces derniers étaient d'une propreté douteuse mais la couleur de bois les rendait chaleureux. Certains fauteuils étaient relié de velours d'un rouge intense : c'était la tribune d'honneur.
Le petit group prit place au centre des gradins.
- Qui sont les candidats ? demanda Hermione.
- Mrs Bones, Mr Green du département des Sports et Mr Coulter du département du détournement de l'artisanat moldu, répondit placidement Lupin.
- C'est tout ? dit-elle, déçue.
- Je crois que tu ne te rends pas bien compte du travail que donne les élections aux employés du Ministère, dit Mrs Weasley
- D'autant plus que la démission de Fudge n'était pas inscrite au programme, ajouta Ron pour enfoncer le clou.
Le pauvre Hermione regretta d'avoir parler trop vite. Harry demanda alors :
- Comment faites-vous pour voter ? Je ne vois pas d'isoloirs, ni rien...
- Tu vois le boîtier qu'on Remus et maman ? Eh bien, chaque candidat a une couleur et le type qui vote n'a plus qu'à appuyer dessus en envoyant des étincelles de la couleur voulue. C'est une sorte de portoloin à votes, si on peut appeler ça comme ça.
- Mais il n'y a pas de triche ?
- Si mais il y en a tellement qui vote deux fois, par exemple, qu'à la fin, ça ne change rien au résultat. J'allais oublier. Chaque candidat fait un discours avant. C'est cela, Remus ?
Ce dernier acquiesça.
- Chut maintenant, ordonna Mrs Weasley.
Ce fut comme si sa voix avait été transportée à travers la gigantesque salle. Tous les sorciers se turent en même temps et ils gardaient leur attention fixée sur l'estrade. Les trois candidats venaient de faire leur entrée.
Mr Green était un petit homme voûté, au teint halé qui faisait ressortir ses yeux bleus électriques incroyablement gros et globuleux. La foule eut presque un mouvement de recul en le voyant. Il était effroyablement laid mais il dégageait une impression de force inouïe. Harry pensa qu'il ne valait mieux pas le mettre en colère.
Mr Coulter, quand a lui, était tout le contraire de son adversaire. Grand, droit comme un « i », l'air si hautain qu'il en devenait ridicule. Il jetait des regards autour de lui comme pour défier les électeurs de voter pour quelqu'un d'autre. « Pathétique » se disait Harry et il n'était apparemment pas le seul à penser ainsi : les personnes au premier rang scrutaient le candidat d'un air moqueur. Ce dernier suivit leur regard et fut horrifié de constater que sa robe était coincée dans sa chaussette violette à pois vert clair.
Enfin Mrs Bones se présenta devant le dernier pupitre restant. Elle était massive avec une mâchoire carrée, les cheveux courts, très gris et portait un monocle. Elle affichait une mine renfrognée comme si on l'avait poussée à se présenter.
La première personne qui prononça son discours fut Mr Green. Harry se rendit compte que c'était à peu près aussi ennuyeux que d'écouter le professeur Binns.
- ... Les balais ne sont plus aussi performants qu'auparavant mais c'est aux hommes de les faire progresser. Tout comme moi et mon parti qui allons faire avancer le monde en changeant les mentalités. Que croyez vous que nous ferons ? Nous resterons tranquille jusqu'à ce que Vous-Savez-Qui nous attaque. Car la meilleure protection est la défense...
Et il continuait son discours. Harry fut impressionné de voir à quel point les paroles transcendaient le comportement des personnes. Pendant que Mr Green parlait, une partie de la foule qui appréciait le discours se leva et l'applaudissait. D'autres, qui n'était pas de cet avis, lançaient des étincelles vers l'estrade. Celle–ci était protégée par un sort puisque les flammèches n'atteignaient jamais leur cible. Harry fut même certain d'avoir vu une tomate très mûre s'écraser contre la paroi invisible du sort.
Les gens n'étaient plus des personnes. Ce n'étaient que des animaux (« choses » osa Harry), qui braillaient et se contredisaient, étaient dans un état proche de la folie et de la démence.
Le flot de paroles de Mr Green s'acheva sur un « Votez pour moi » strident, accompagné par une foule d'ovations et de tomates pourries.
- Tu comptes le nombre de tomates avec moi ? plaisanta Ron.
Harry ne répondit pas car Mr Coulter s'avançait à son tour et élevait la voix. L'assistance se rassit doucement et le timbre aigrelet du candidat enveloppa l'amphithéâtre. Harry entendit quelques rires par-ci par-là. Il se força à écouter un peu Mr Coulter. Hélas, sa voix, alliée à son attitude, faisait mal à la tête et, de ce fait, il n'était pas pris au sérieux. Ron donna un coup de coude à Harry et il lui montra des sorciers, juste devant eux, qui faisaient une bataille avec des cartes explosives.
- Si j'avais su que c'était aussi embêtant, j'aurais amené le mien.
- Oui, c'est ce que je pense aussi, chuchota Harry.
Mr Coulter se tu mais, à ce moment, le jeu de cartes explosa et retentit dans la salle, entraînant un immense éclat de rire qui fini d'ajouter au grotesque de cet homme. Il renifla aussi dédaigneusement qu'il le pouvait et se recula, visiblement offensé.
Mrs Bones fit deux pas en avant. Elle demanda le silence calmement et sans hausser le ton. Mais sa voix était si profonde et si sourde que cela eut l'effet d'une douche froide sur les électeurs. Ils se calmèrent très rapidement et gardèrent leur attention fixée sur elle.
- Bien. Nous sommes tous réunis aujourd'hui car nous devons élire un nouveau ou une nouvelle Ministre de la Magie. Je pencherais pour la nouvelle Ministre mais c'est vous qui voyez.
La foule ri à la plaisanterie. Mrs Bones les laissa deux petites minutes et leva la main en signe d'apaisement. Aussitôt, la salle fut calme.
- Voldemort (un frisson parcouru l'assistance) est revenu parmi nous, il y a déjà deux ans de cela. Mais qui l'a crut à ce moment là, le jeune homme qui clamait son retour ? Ce jeune homme que nous connaissons tous s'appelle Harry Potter.
Harry se ratatina sur son fauteuil un peu plus comme pour se cacher. Des têtes se tournaient vers lui mais il fit en sorte de ne pas y prêter attention.
- Il est ressorti, il y a deux ans, du labyrinthe où se déroulait la dernière la dernière épreuve du Tournoi des Trois Sorciers en tenant le corps d'un de ses amis et en affirmant que Voldemort était de retour. Seulement qui l'a cru ? Qui a pris au sérieux cette menace ? Sûrement pas notre ancien Ministre de la magie.
Des clameurs s'élevèrent d'un peu partout. « Bien dit » hurlaient certains sorciers, d'autres modéraient leurs opinons.
- Seulement voilà, aujourd'hui, il est là, terrorisant à nouveau notre population, rassemblant des adeptes. Fudge se tournait les pouces dans son bureau, attendant peut être que Voldemort vienne lui rendre une petite visite.
Elle s'arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle pendant que l'assistance l'approuvait doucement. Mrs Bones avait le pouvoir de faire réagir la foule, la faisant passer de l'immobilité la plus complète à la fureur la plus violente. Elle n'utilisait que la magie des mots.
- Les mots ne sont rien sans actes, se dit Harry.
- Mais ils sont nécessaires pour les mettre en œuvres et ne pas réagir bêtement, lui répliqua une petite voix.
Il dû reconnaître qu'elle avait raison. Ils auraient été bien utiles en juin dernier...
- Non ne pas y penser, s'écria-t-il.
- Penser à quoi ? demanda Ron.
- Rien.
- Tu y reviens, Harry ! accusa Hermione.
Harry lui lança un regard de reproche si appuyé qu'elle se tu. Elle n'avait pas besoin de remettre cela sur le tapis. Ils en avaient déjà discuté, il y a quelques temps.
- Qu'est ce qui se passe entre vous deux ? ronchonna Ron.
- Rien, répondirent-ils en cœur.
Ron n'eut pas le temps d'ajouter quelque chose car Mrs Bones reprit la parole :
- ... Nous devons agir. Notre meilleure défense sera l'attaque. Nous allons devoir nous battre et nous devons le faire avec toute l'énergie que nous possédons. Tous, autant que nous sommes, levons nous contre les Ténèbres et Voldemort.
Sa dernière phrase sortit du fond du cœur, gronda en sortant de sa bouche et roula autour de la salle.
Tout le monde se leva pour l'acclamer. Chacun empoigna son boîtier et vota. Certains se consultaient et, peu à peu, les résultats apparurent sur les pupitres.
Quand tout le monde eut fini, la voix féminine de la cabine téléphonique s'éleva et annonça :
- Mr Green, 15 pour 100 des suffrages.
Il y eut quelques applaudissements polis mais rien de bien extraordinaire.
- Mr Coulter, 5 pour 100 des suffrages.
Les rires fusèrent à travers la salle et l'homme se retira par une porte dérobée, l'allure raide et avec toute la dignité qu'il lui restait.
- Mrs Bones, 80 pour 100 des suffrages.
La foule se leva une nouvelle fois et applaudit, elle siffla de joie et une ola fut même lancée. Fair-play, Mr Green serra la main de Mrs Bones en la félicitant pour sa victoire et son discours plus qu'impressionnant. Susan Bones, élève à Poudlard, monta sur l'estrade pour montrer à quel point elle était heureuse pour sa tante. On fit péter quelques eux d'artifices.
- Ron, regarde ! Ce ne sont pas les Feuxfous Fuseboum de Fred et Georges ?
- Si. C'est dingue, ils sont encore mieux que quand ils étaient dans les couloirs de l'école.
Hermione ne s'amusait apparemment pas de voir cette attitude et Ron ne dit rien.
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Bien que cela n'en eut pas l'air, ils avaient passés tout l'après midi au Ministère. Ils étaient à table : Harry, Hermione, Ron, Mr et Mrs Weasley, Fred et Georges, Percy et Lupin et Procyon.
- Molly, ta soupe est délicieuse, complimenta Mr Weasley.
- Merci.
Fred et Georges faisaient semblant de vomir en mangeant. Même Hermione ne pouvait s'empêcher de sourire.
- Vraiment très intéressante cette élection, affirma Hermione.
- Ouais, fit Ron, dubitatif. Une chance que l'on ne meurt pas de ridicule, sinon ce pauvre Mr Coulter serait mort une bonne douzaine de fois.
- Je ne comprend pas comment on peux accepter que des gens comme lui se présentent aux élections, s'indigna-t-elle. Mais bon, c'est la démocratie et tout le monde peut se présenter.
- WOOSH.
Un hibou s'engouffra dans la cheminée de la cuisine, sans crier gare. Il faillit percuter le sol et redressa juste à temps en claquant du bec. Il plana jusqu'à Mr Weasley et lâcha la lettre qui tomba immanquablement dans l'assiette.
- Stupide chose, grommela-t-il tandis qu'il repêchait le parchemin dégoulinant de soupe.
- Recurvite, marmonna Lupin.
- Merci. Bon voyons.
Il décacheta la lettre et lut. Ses yeux s'agrandirent de surprise et il relut plusieurs fois, allant de plus en plus vite. Mr Weasley se laissa choir contre le dossier de la chaise.
- Molly, articula-t-il, difficilement. Tiens.
- Arthur ! Que t'arrive-t-il ?
- Queskispasse ? demanda Fred, sans prendre la peine d'articuler convenablement.
- Allez, maman, qu'est ce qu'elle dit cette lettre ? traduit Ron.
Mrs Weasley, sa main sur sa bouche, n'en revenait pas. Elle se précipita sur son mari et l'embrassa.
- Maman, s'indigna Georges en retenant une grimace de dégoût, il y a de meilleurs endroits.
Mais Mrs Weasley n'y fit pas attention et elle embrassa une nouvelle fois Mr Weasley.
- Maman ! Papa, Papa, appela Fred.
- Quoi ?
- Alors ? La lettre ?
- Ton père a été..., commença Mrs Weasley. Oh, Arthur, c'est merveilleux.
- Alors ? s'impatienta Ron.
- Ton père a été promus adjoint au Ministre, avoua-t-elle enfin, non sans une once de fierté.
Grand silence dans la cuisine. Puis tout à coup, le son monta au-dessus de cents décibels :
- OUIAS !!!! SUPER !!!! hurlèrent les jumeaux avant de transplaner.
Harry et Hermione se regardèrent et se sourirent. Ils se joignirent à Lupin pour présenter leurs félicitations à Mr Weasley.
- Bravo Mr, dit Hermione.
- C'est formidable, renchéri Harry.
Il savait ce que cela voulait dire. Non seulement, la famille Weasley allait gagner en estime mais aussi, elle allait pouvoir se reposer sur des revenus confortables. Les hauts fonctionnaires sont toujours bien payés et les Weasley en avaient grandement besoin.
Les jumeaux réapparurent en portant une bonne douzaine de gâteaux et de feux d'artifice.
Mr Weasley était encore secoué. Sa robe élimée pendait tristement sur ses épaules. Il était bouche bée et ne semblait pas réaliser, ni être connecté à la réalité. Fred et Georges allumèrent leurs feux d'artifice mais ils n'avaient pas prévu l'énorme panache de fumée qui en résulterait. La pièce fut noyée dans le brouillard et on ne voyait plus rien. Harry essayait de trouver un point de repère.
- AIE ! C'est mon pied, Ron, cria la voix d'Hermione.
- Désolé, pas fait exprès, dit-il, piteusement.
Harry ne pu réprimer un sourire.
- FRED, GEORGES, hurla Mrs Weasley mais sa voix fut presque couverte par les hurlements de peur du chiot.
Mais ils ne répondirent pas. Cependant, Harry fut certain d'avoir entendu le bruit de quelqu'un se cognant dans la porte et une voix chuchoter de faire attention. Ces jumeaux sont impayables. Il prit Procyon dans ses bras et tenta de le calmer. Il se cacha dans ses bras et tremblait de tout son petit corps.
- Evanesco.
La pièce retrouva un aspect normal et Mrs Weasley constata la disparition de ses deux fils.
- Ils ont passés où ? Ils m'en font voir de toutes les couleurs.
- Je crois qu'ils sont partis avec la fumée, dit Percy. Et ils sont partis dans le salon.
- Cafard, marmonna une voix derrière lui.
Fred venait de transplaner, suivit de près par Georges.
- Attend toi.
- Moi ? s'offensa Percy. Oui, que faut-il que j'attende ?
Georges lança un cri de guerre et Percy fut projeté au sol. Fred lui maintenait les jambes et Georges les bras pendant que Ron se chargeait de le chatouiller. Procyon sauta à terre et se mit à tourner frénétiquement autour d'eux, la queue frétillante.
- Lâchez moi ! suppliait Percy entre deux crises de rire. Maman, au secours.
Mais elle aussi riait aux éclats.
- Venez, chuchota Lupin à l'oreille de Harry et d'Hermione. Laissons-les à leur plaisir.
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Lupin était parti lire un livre emprunté à Hermione dans le salon. Harry était avec elle dans sa chambre. Procyon dormait sur le lit, les pattes en l'air. Le silence régnait mais Harry regardait son amie avec intensité.
- Que veux tu ? demanda-t-elle, exaspérée de ce regard.
Silence...
- Bon... J'imagine que tu veux savoir pourquoi Ron n'arrête pas de nous regarder bizarrement à chaque fois que je te touche ? C'est ça ?
Il hocha de la tête.
- Je ne vais pas te répondre.
- Mais...
- Non, je ne vais pas te répondre, un point c'est tout.
- Mais... réessaya Harry.
Hermione lui jeta son livre à la tête et Harry ne pu l'éviter que grâce à ses réflexes impressionnants. Il attrapa le livre et lut le titre.
- Légendes et contes elfiques ? Je ne savais pas que tu lisais ce style de bouquin.
- A vrai dire, ce n'est pas le mien. C'est celui de Remus et je dois avouer qu'il est très bien.
- Raconte moi un peu...
- Tout commença avec l'histoire des Azur. Le peuple d'Uthuan qui était étroitement lié à ses terres, perdait ses traditions et ses coutumes. Elles s'envolaient à la fin de chaque génération car aucun des gens de ce peuple ne savait comment les transmettre...
- Ils n'avaient jamais su ?
- C'est-à-dire que le peuple d'Uthuan savait parler auparavant mais que ce savoir, connu que par quelques sages, s'est amenuisé jusqu'à disparaître, emporter dans la tombe de ces sages. Personne ne prit la peine d'essayer de renouveler cette connaissance et elle fut oubliée...
- D'accord, je comprends.
Harry enleva ses chaussures ses s'allongea sur le lit. Les bras croisé derrière la tête, il lui semblait être un enfant de cinq ans.
- De ce savoir, dépendait directement la transmission des traditions. La génération d'après les sages n'appris que les rituels religieux de bases aux jeunes et peu à peu, ces rituels furent aussi oubliés. Désormais, le peuple d'Uthuan oublia ses racines et sombra dans l'oubli et ne fut plus respecté. Le peuple fut, suite à une grande guerre, dominée par une sorte de Seigneur des Ténèbres appelé Sombre Sorcier. Il imposait une idéologie et il était désormais proscrit de sortir de certaines conventions déterminées par ce tyran. Mais ce ne fut pas du goût de tout le monde. Des centaines de génération après...
- Des centaines ? C'est immense.
- Sache que les elfes de cette histoire nous ressemblaient et qu'ils pouvaient vivre plusieurs centaines d'années.
- OK.
- Donc, des centaines de génération après, un jeune homme, du nom d'Azurihan, ayant soif de savoir et de connaissance, décida de remonter à l'origine de son peuple. Il était beau, extrêmement beau et d'une intelligence sans égale. Seulement il compris bien vite que seul, il n'arriverait à rien. Il décida de former un groupe de personne ayant le même but. Quand il annonça son projet à sa famille, il fut rejeté. Quel fils indigne il était de vouloir ainsi sortir de l'ordinaire. Mais ce que cette famille ne s'avoua jamais, ce fut qu'elle avait peur. Elle avait peur de mourir et de souffrir si le Sombre Sorcier découvrait que Azurihan voulait découvrir la source de son peuple. Alors, comme des lâches, ils le renvoyèrent de la maison et il fut contraint de vivre seul. Il commença alors à rechercher des fidèles pour l'aider dans sa quête, ô combien désespérée...
- Pas si désespéré que ça, après tout.
- Oh si. Le Sombre Sorcier avait déjà l'œil sur lui. Par une prophétie, Azurihan était censé être le sauveur de sa race ainsi que des peuples vivant dans la terreur sous le règne du Sombre Sorcier. Cette prophétie disait : Il naîtra de la famille anciennement la plus puissante... il naîtra lorsque aura disparu depuis des millénaires le savoir des Uthuans... il recherchera son origine et dans cette quête désespérée, il devra affronter le Tyran et sauvera les peuples soumis. Il devra le tuer où les peuples mourront, meurtris sous la vengeance destructrice du tyran. Azurihan ignorait tout de cette prophétie. Il ne savait pas qu'il était marqué. Il fut rejeté aussi par les gens qu'il tentait de convaincre. Alors Azurihan partit seul à la recherche du pouvoir perdu. Seulement il n'avait pas prévu que le Sombre Sorcier se mettrait sur son chemin. Le Sombre Sorcier engagea la guerre contre les peuples soumis pour obliger Azurihan à choisir entre le savoir perdu où la survie des peuples.
- Qu'a-t-il choisi ? demanda Harry.
- Tu sais que cela n'a pas été facile. Qu'aurait tu pris, toi, à la place ?
- Je ne sais pas..., dit-il. En y réfléchissant bien, je pense que je n'aurais eu que du mépris pour ces peuples qui ne m'auraient pas soutenu lors de ma quête. Je ne verrais alors aucun intérêt à revenir prêter main forte à des gens qui n'ont peur que de perdre leur vie comparée à l'immense tâche qui les incombent tous.
- Oui, c'est ce qu'a pensé Azurihan à un certain moment, affirma Hermione. Cependant, il était sage et la sagesse repose sur le fait de pouvoir aimer tout le monde. Ou du moins, leur souhaiter du bien même si ce sont nos ennemis, même s'ils nous ont rejeté. Donc Azurihan décida d'aller sauver les peuples soumis.
- A-t-il remporté la victoire ? demanda Harry, impatient.
- Attend, réprimanda Hermione. Azurihan était un bord du gouffre. Il savait qu'il allait presque perdre mais il ne connaissait pas la solution à son problème. Le Sombre Sorcier n'avait pas tenu sa parole. Alors qu'Azurihan revenait pour conter la guerre, le Sombre Sorcier décida de l'attaquer. La lutte fut acharnée et sanglante. Les deux combattants se valaient l'un l'autre mais Azurihan ne possédait pas la même force magique et morale que son adversaire. Aussi, il faillit tomber sous les coups de son rival plusieurs fois mais sans jamais abandonner. Il se releva à chaque fois, toujours plus affaibli et toujours plus fragile et blessé.
- Il perdit alors ? interrompit Harry.
- Ah, ne soit pas si impatient.
- Excuse-moi, murmura Harry.
- Bon. La lutte tournait en son désavantage. Mais c'était sans compter que quelques fidèles secrets qu'il avait réussi à convertir vinrent lui prêter main forte. La lutte s'engagea à nouveau, mais cette fois, tournant à son avantage. Ses compagnons lui dirent de prendre la fuite et de partir à la recherche du savoir perdu. Ce qu'Azurihan ne fit qu'après avoir hésité. Il ne voulait pas perdre ses amis qui étaient maintenant si important à ses yeux...
- Alors ?
- Alors, il partit, blessé, seul, faible. Mais quand il arriva aux tombeaux des sages d'autrefois, il essaya de les ouvrir en vain. Il essaya de déchiffrer les écritures sur le tombeau principal mais elles étaient trop effacées et indéchiffrables par conséquent. Il n'avait pas encore osé toucher les tombeaux sacrés des sages. Quand il avança sa main vers le tombeau du plus grand sage de tout les temps, une lumière faite d'or et de rouge émana du cercueil. Azurihan avait peur mais il n'osait, pas le montrer. Il recula sa main et la ravança à nouveau, centimètre par centimètre.
- Pourquoi tu t'arrêtes ?
- Faire monter le suspense..., répondit-elle, mystérieusement.
- Allez, continue, répliqua-t-il, presque boudeur.
- Lorsque, enfin, ses doigts touchèrent le cercueil la lumière passa dans sa main et il se sentit soulevé de sol. Mais il n'en s'en rendait pas compte. La lumière devint de plus en plus intense et alla même jusqu'à presque brûler Azurihan. Il s'en moquait. Il savait... Il connaissait le langage des sages et la façon de combattre le Sombre Sorcier. Ce langage était celui des runes elfiques qui symbolisait les sentiments. Chaque Runes regroupait un sentiment, soit d'amour, soit de haine, soit de mépris, soit de joie... Toutes les émotions étaient présentent dans ces pierres gravé sur les tombeaux des sages.
- Ouaho, fit Harry dans une admiration enfantine. Ce type est vraiment dingue.
- Mais ce n'est pas tout. Une autre tâche s'imposait à lui. Tenter à tous prix de délivrer ses amis de la vengeance du Sombre Sorcier. Quand il revint sur les terres de son peuple, tout avait disparut. Des ruines et des cadavres sanglants s'étendaient à perte de vue. Azurihan déambula longtemps à travers ce paysage morbide. Mais quand il croisa le cadavre d'un de ses amis, il ne pu s'empêcher de pleurer. Il fut alors convaincu de sa mission. Il se rendit sur les terres du Sombre Sorcier et une nouvelle lutte s'engagea.
- Il n'était plus faible du tout, je suppose, puisqu'il connaissait le savoir perdu.
- Exact, confirma Hermione. Je disais donc que la lutte s'engageait à nouveau. Azurihan utilisa le pouvoir des runes. Le Sombre Sorcier ne possédait que le mal en lui. La perfidie, la haine, la vengeance... Azurihan comprit bien vite que ses runes allaient l'aider. Il prononça fort et distinctement au milieu de combat le nom de la rune de l'Honnêteté. Le sombre Sorcier fut d'abord surprit car personne n'avait plus parlé depuis des milliers d'années. Mais sa surprise fut remplacée par la douleur quand il perdit le bras qui portait son épée. Il s'effrita et tomba en une pluie de cendres. Mais ce ne fut pas tout. Azurihan activa le pouvoir de la rune de la Paix. Cette fois ce fut ses jambes qui se dérobèrent sous le Sombre Sorcier. Puis quand il annonça la rune de l'Amour, alors le Sombre Sorcier se désintégra en millier de cendres incandescentes qu'Azurihan foula de ses pieds. Aussitôt tout les morts se relevèrent, animés par une nouvelle force : la vie. Et Azurihan fêta sa victoire. Ceux qui ont cru peu se rassemblèrent sous sa bannière et flanqué de ses amies, il créa le clan des Azur, censé protéger le monde de ses déconvenues.
- C'est fini ? dit Harry, déçu.
- Oui.
- C'était une histoire très sympas, affirma-t-il en se redressant. Tu m'en raconteras d'autres ?
- Harry, gronda Hermione, tu n'es plus un enfant que je sache ?
- Non mais tes histoires sont magiques, avoua-t-il.
Hermione rougit jusqu'au oreilles.
- Débile, tu me fais rosir avec tes compliments.
- Tu souhaites que je continue ?
- Arrête, menaça-t-elle.
- Si je n'en ai pas envie ?
- On va s'engager dans une bataille d'édredons, déclara-t-elle.
Elle se leva et au moment où Harry ouvrit la bouche pour dire quelque chose, elle se jeta sur lui. Le pauvre Harry était étouffé sous une crise de fou rire combiné au poids d'Hermione. Elle allait empoigner le coussin quand un toussotement se fit entendre. Il fallut moins de deux secondes à Hermione pour se relever, les joues en feu.
- Vous me dites si je dérange, informa Ron, visiblement en colère.
- Non pas du tout, dit Harry en essayant de reprendre son souffle, gêné.
Hermione lissait les plis de sa jupe avec malaise. Elle était plus rouge que tout à l'heure désormais mais elle fixait Ron d'un air de défi. Il lui rendit la pareille mais d'un regard chargé de colère et de reproche.
- Hum, je vais me coucher, annonça-t-elle d'une petite voix.
- Bonne idée, lança Ron.
- Bonne nuit, Hermione. Et merci pour l'histoire.
Elle lui adressa un sourire chaleureux et envoya froidement promener Ron.
- Si tu n'es pas content, ce n'est pas mon problème, marmonna-t-elle mais Harry l'avait très bien entendu.
- T'en fais pas, ce ne sera pas un problème, balança-t-il.
Elle claqua la porte. Harry s'étendit sur ton lit et resta, quelques instants, pensif. Puis :
- Qu'est ce qui se passe entre vous deux ? demandèrent-ils en cœur.
- Rien, répondirent-ils d'une même voix.
- Mais..., commencèrent-ils toujours en même temps.
Silence... Harry fut le premier à reprendre la parole. Il se tourna vers Ron qui paraissait renfrogné. « Pas bon pour moi ça. » pensa Harry.
- Vas-tu enfin m'expliquer ce qu'il se passe ? Déjà que tu m'as fais la tête, il n'y a pas longtemps, à propos du même sujet...
Silence pesant...
- Et toi ? se décida Ron, qu'est ce que tu fais avec elle ?
- Mais on ne fait rien.
- Sauf que, quand j'ouvre la porte, je vous retrouve l'un sur l'autre.
Harry se balança d'avant en arrière, très mal à l'aise.
- On faisait une bataille d'édredons.
- Sans édredon ? grommela Ron en jetant un œil au coussin impeccablement étendu sur le lit.
- A vrai dire, on allait commencer...
Ron n'était pas convaincu et cela se sentait. Mais pourquoi était-il comme ça ? Pourquoi fallait-il qu'il cherche des explications tout le temps ? Il n'y avait rien entre lui et Hermione. C'étaient de très bons amis mais pas plus : l'idée ne lui serais jamais venu que sa relation avec elle puisse aller plus loin... Peut-être que Ron ne le concevait pas ainsi. Il n'était pas assez mature pour pouvoir comprendre qu'une fille et un garçon pouvaient très bien s'entendre sans pour autant sortir ensemble et entretenir une relation amoureuse.
« Peut-être que je fais fausse route ? » pensa-t-il. « Ron veut juste protéger Hermione. Mais de quoi ? Je ne vais pas la tuer... Certes les temps qui courent ne sont pas des plus sécuritaires mais tout de même..., s'indigna-t-il.
- Tu éteins la lumière, s'il te plait ? chuchota Ron.
- Noctaris, murmura Harry.
La pièce fut instantanément plongée dans le noir.
- Alors ? Comment s'est déroulé votre petite fête ?
- Très bien, confirma Ron. Maman m'a promis de m'acheter des robes neuves pour la rentrée et même une nouvelle robe de soirée.
- Une robe de soirée ? On en a besoin ? consulta Harry.
- Oui, c'était marqué tout en bas de la feuille de fournitures scolaires. Tu n'as pas remarqué ?
- Non j'étais trop étonné par mes résultats de B.U.S.E. Tu dois être content pour ton père, non?
- Si, tu ne peux pas savoir à quel point, attesta Ron, avec fierté. Non seulement papa va avoir un nouveau poste sans pour autant quitter son département actuel mais on va gagner beaucoup d'argent. C'est pour ça que je vais avoir une nouvelle robe de soirée.
- Effectivement, la tienne était en piteux état.
- Mais bon. Apparemment on n'a pas été les seuls à nous amuser... soupçonna-t-il.
- Oh, Ron, sécria Harry, exaspéré. Tu ne vas pas remettre cela?
Ron se retourna dans son lit et jeta la couverture sur ses épaules en râlant. Il ressemblait un peu à un vieillard brandissant sa canne, disputant des jeunes qui passent dans la rue à toute vitesse sur leur scooter.
Harry soupira. Ron était vraiment stupide par moment. Il se leva et se mit en pyjama puis se recoucha. Quelque chose le turlupinait mais il ne savait pas quoi exactement.
Oubli de ses racines... prophétie... sorcier...savoir perdu... cendres...
Il s'endormit difficilement après avoir en vain tenté d'exprimer ce qu'il ressentait.
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Quelqu'un courrait devant lui... Il tentait de le rattraper... Il n'avait que quelques mètres à parcourir... Vite, plus vite... Soudain, la personne trébucha contre une pierre et il se jeta sur elle... Elle se retrouva écrasée sous son poids... « Dégage de là ». C'était la fille qui avait parlé avec un léger accent... « Casse-toi » redit-elle d'un ton plus dur, toujours avec ce même accent... Il eut à peine le temps de voir son visage... Des cheveux blonds bruns assortis à des yeux marron... Elle le repoussa et s'en alla à toues vitesse, ses yeux mouillés de larmes et sa robe toute tâchée de boue et de poussière.
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Harry se réveilla en sursaut... Quel rêve... Le jour perçait à travers les volets mal joints. Ron était affalé sur son lit, la bouche grande ouverte, ronflant de tout son saoul. Harry se redressa et s'appuya contre la tête de lit.
« Que cela voulait-il bien dire ? » se demanda-t-il.
Il n'eut pas le loisir de s'interroger plus. Mrs Weasley fit irruption dans la chambre. Elle arracha les couvertures du lit de Ron et il s'éveilla en sursaut par le froid.
- Charmant le réveil, grogna-t-il, la prochaine fois je voudrais mon café au lit...
- Debout ! Si veux ta nouvelle robe de soirée, lève toi sinon je ne me déplace pas et tu iras avec l'ancienne à ce bal.
Il n'en fallut pas moins à Ron pour qu'il soit habillé en quelques minutes sous les sourires moqueurs de Harry.
- Veux tu bien arrêtez de ricaner, lui ordonna enfin Ron, au bord du l'exaspération.
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Note de l'auteur:
Vola le chapitre trois est en ligne. Il me faut qu'en mêm un peu de temps pour le publier et je ne suis même pas sûre de ma manip...
Enfin bon, je ne sais pas si les gens sont allés la lire mais si vous la lisez, envoyer moi une petite rewieu. Que je ne fasse pas inutilemnt cette histoire.
Je voudrais savoir: vous trouvez mes chapitre trop long ou pas assez? Et ennuyeux ou non?
Salut
Bientôt le chapitre 4. Je ne sais pas quand vu que je reprend bientôt les cours et que j'ai pas fini mes devoirs.
