Disclaimer: Le monde d'Harry Potter, ses personnages et tout le reste appartient à JK Rowling.

Préjugés préconçus

Chapitre 9- Frère et soeur

Le chien se tenait toujours devant la porte. Alan et Kayley, excités comme jamais, se dirigèrent en courant vers la porte-patio. Harry sourit malgré tout, la situation étant trop cocasse. Pourtant, il ressentait encore quelques vertiges.

Rogue, toujours habillé de sa robe de chambre et d'un unique caleçon, s'approcha à son tour, éloigna ses enfants et ouvrit la porte. Aussitôt, le chien noir entra et se métamorphosa en un bel homme.

Sirius ne ressemblait plus en aucun point à un évadé de prison. Ses cheveux étaient propres et il était fraîchement rasé. De plus, il était évident qu'il était bien nourri et il portait une robe de sorcier bourgogne visiblement récente.

La première chose qu'il fit fut de s'agenouiller aux côtés de Sky, face à son filleul.

« Harry! Tu vas bien? » Il encadra le visage de l'adolescent entre ses paumes.

Content de revoir son parrain, Harry esquissa un sourire.

« Que se passe-t-il, Black? » Demanda Rogue ayant retrouvé son habituel ton arrogant.

« Il y a eu une attaque, » commença Sirius, mais alors qu'il voulut continuer, son regard dévia de Rogue vers la jolie fillette blonde qui lui souriait, déçue.

« Il est où, le petit ssss'hien? » Demanda-t-elle poliment, mais tristement.

Sirius leva un sourcil, surpris. Mais qui était-elle? Et pendant qu'on y est, qui étaient tous ces enfants qu'il n'avait jusqu'alors pas remarqués?

« Tu, uh— Tu as été promu baby-sitter, Rogue? » Ironisa Sirius.

Rogue croisa les bras sur son torse. « Ton sens de l'humour s'améliore de jour en jour, Black. Félicitations, » répondit le professeur, tout aussi sarcastiquement.

Il prit Kayley dans ses bras et, d'un signe de tête, il fit signe à Fredrick de le rejoindre. Le fils obéit aussitôt.

« Va les occuper en bas, » lui ordonna-t-il en lui mettant Kayley dans les bras. Fredrick acquiesça, prit Alan par la main et ils descendirent tous les trois en bas.

Drago était toujours assis à la table, les bras croisés, affichant son air fier et supérieur. Par contre, au fond de lui, il était particulièrement intéressé par la conversation qui allait suivre.

Avant même que Sirius n'ouvre la bouche, Rogue anticipa ses questions.

« Oui, Black, se sont mes enfants. Et oui, Cassandra est leur mère, et elle est ma femme. Maintenant, venons-en aux faits. Il y a eu une attaque et…? »

Harry vit Sirius passer par toute la gamme des émotions. La surprise, la colère, la déception, la colère. Puis il se remémora ce pour quoi il était là et mit sa réaction de côté.

Il se leva et fit face à Rogue.

« Dumbledore m'envoi prendre des nouvelles d'Harry, » expliqua-t-il. « Selon lui, il sera beaucoup affecté par la nouvelle puissance de Voldemort. »

« Il l'est, en effet, » confirma Sky, toujours aussi inquiète pour Harry.

« Et l'attaque? » Parvint à articuler Harry. « Qui sont les victimes? »

Sirius, qui depuis peu dévisageait Sky avec un regard lointain, reporta son attention sur son filleul. « Ce sont les Finnigan, » avoua enfin Sirius.

Harry ferma les yeux, soulagé de savoir que les Weasley n'avaient rien, mais il les rouvrit rapidement alors que le nom résonnait dans sa tête. « Seamus, » murmura-t-il, un sanglot dans la gorge.

Voyant son horreur, Sky lui passa tendrement une main dans le cou. À ce contact, Harry ferma les yeux et soupira de nouveau.

Si Rogue les remarqua, il ne passa aucun commentaire.

« Il y a des morts? » Demanda le professeur.

« Un, » répondit sombrement Sirius en lançant un regard désolé à Harry.

« Qui? » Demanda ce dernier.

« Joachim Finnigan, » dit-il. « Le père de famille. C'était un moldu, » ajouta-t-il comme si cela expliquait tout. « Mrs. Finnigan a été gravement torturée et les deux enfants sont complètement traumatisés. Ils sont présentement hospitalisés à Ste-Mangouste. »

Rogue acquiesça avec un soupir.

« Pourquoi? Pourquoi ont-ils fait ça? » Demanda Sky d'une voix remplie de dégoût et d'incompréhension.

« Pour le 'thrill', pour le 'fun', » expliqua Sirius. « C'était juste pour montrer à tous leur nouvelle puissance et pour faire prendre conscience au monde que l'alliance moldu-sorcier ne serait jamais acceptable pour eux. »

Alors que Sirius disait ces mots, Harry avait l'impression qu'il revoyait dans sa tête, la scène que les Finnigan avaient dû endurer.

Il remarqua que dans la version qu'il voyait, Mr. Finnigan avait atrocement souffert du Doloris devant toute sa famille avant de mourir d'un sort -Avada Kedavra- venant de sa propre femme, contrôlée par un Imperium. Ensuite, celle-ci avait été à son tour torturée et même Seamus, ainsi que sa petite sœur, à peine âgée de 8 ans, avaient été la cible des Mangemorts et de leur Maître.

Dégoûté par la cruauté si gratuite de Voldemort, Harry ne put retenir la nausée qui le menaçait et, malgré la main qu'il plaqua sur sa bouche, il vomi entre ses doigts.

« Wouach! » S'exclama Drago en se levant et en s'éloignant.

« Harry! » S'écria Sky.

Aussitôt, Harry reçut toute l'attention de son parrain et Rogue ordonna à sa fille, d'une main sur l'épaule, de s'éloigner afin de lui laisser la place. Sky se recula aux côtés de Drago. D'un mouvement de baguette, Sirius fit disparaître le dégât et Rogue fit léviter un verre d'eau en direction du Survivant.

Sirius parlait doucement avec son filleul, et fini même par lui promettre qu'il passerait la journée avec lui, au grand dam de Rogue. Néanmoins, celui-ci accepta l'inévitable et s'éclipsa plutôt dans sa chambre –son laboratoire– afin de concocter une réserve de potion anti-nausée pour Harry.

Drago s'était rendu à l'étage inférieur, tentant de divertir les plus jeunes, et Sky, qui avait demandé si elle pouvait passer la journée auprès d'Harry, en avait profité pour faire plus ample connaissance avec Sirius.

Celui-ci n'en revenait toujours pas de la ressemblance que sa nièce avait avec sa jeune sœur, Cassandra. Il avait profité de la compagnie de celle-ci pour poser ses questions; il avait été heureux et fier de savoir que Cassandra était devenue Médicomage puisqu'il savait que cela avait toujours été son rêve.

Il aimait moins le fait d'avoir Rogue comme 'beau-frère', mais il fallait l'admettre, ses deux neveux et ses deux nièces étaient tout simplement charmants! Même qu'il remarqua que Fredrick avait un peu l'attitude d'un Maraudeur! Et comme tout le monde avant lui, il tomba sous le charme de la petite Kayley.

Le matin passa rapidement, s'écoulant dans l'après-midi.

Rogue, qui les regardait discuter de loin, veillant sur sa marmaille avec l'instinct d'un tueur, rendait Sirius un peu mal à l'aise, mais cela n'empêcha pas le sorcier de tenter d'en apprendre un peu plus sur les enfants de sa sœur.

Depuis peu, Rogue guettait l'heure avec anticipation.

« Qu'attendez-vous, parrain? » Demanda alors Drago avec politesse.

Mais alors qu'il posait la question, une lumière verte parvint du foyer et un grondement se fit entendre.

Ils étaient tous en bas, dans le salon bleu, mais bien vite, Rogue monta à l'étage, à la rencontre de sa femme, toujours vêtue de sa robe blanche de Médicomage.

« Cassy! » Dit-il doucement, caressant le visage de sa femme avec compréhension. « Est-ce que ça va? »

Pour unique réponse, Cassandra s'effondra en larmes dans ses bras. Doucement, il lui caressa le dos et l'embrassa sur le dessus de la tête.

Il connaissait assez bien sa femme pour comprendre qu'elle était restée forte toute la journée, mais que maintenant, elle n'était plus capable. Elle laissa sortir toute sa peine, sa rage et sa fatigue, puis elle se calma un peu, bercée par la respiration de Severus.

« Comment sont-ils? » Se risqua-t-il à demander.

Cassandra soupira et s'éloigna un peu de son mari. « Ils ont moins enduré que ce que les Longdubat avaient enduré à l'époque, » répondit-elle, vaguement. « Ils vont s'en remettre, mais— » Sa voix se brisa sur un nouveau sanglot. « La petite Nelly à l'âge d'Alan, tu te rends compte? Pauvre enfant. »

Severus resserra son étreinte.

« Comment va Harry? » demanda-t-elle soudain.

« Il, uh— il a eu une dure journée, mais il va mieux, » répondit Rogue avec hésitation, surpris de cette question.

Aussitôt, Cassandra s'éloigna de Severus et descendit en bas pour prendre des nouvelles d'Harry, mais elle s'arrêta net dans son élan, les yeux grands ouverts.

« Bonsoir, Cassandra, » lui dit gentiment Sirius.

Celle-ci était sous le choc! Elle ne bougea plus pour quelques moments et lorsqu'elle le fit, ce fut pour plaquer une main sur sa bouche pour étouffer, soit un cri, soit un sanglot, personne n'aurait su le dire…

Harry vit le professeur Rogue fermer les yeux avec regret derrière sa femme. Il s'approcha et posa une main sur l'épaule de celle-ci.

« Ne t'inquiète pas, Cassy, il— il est innocent, » lui dit-il.

« Innocent? » Répéta Cassandra, abasourdie.

Visiblement, tout cela semblait irréel pour elle. Il y avait longtemps qu'elle avait fait une croix sur la possibilité de revoir son frère. De plus, le souhaiter innocent et le savoir innocent étaient deux choses distinctes.

Elle n'avait jamais cru possible que Sirius, Gryffondor dans l'âme, toujours souriant, ami fidèle et ayant toujours eut en horreur les Mangemorts, puisse trahir ainsi ses meilleurs amis.

Mais maintenant qu'elle avait entendu le mot 'innocent', ce mot qu'elle avait si souvent souhaité entendre, la réalité changeait, se transformait. Elle comprit en l'espace de quelques instants, tout ce que cela signifiait.

Elle comprit que Sirius avait injustement perdu 12 ans de sa vie en prison. Elle comprit que sa vie en serait à jamais marquée; qu'il ne serait plus jamais le même. Elle comprit, par un simple regard, qu'il serait à tout jamais malheureux et qu'il avait perdu pour toujours sa joie de vivre. Elle comprit qu'il avait souffert, qu'il souffrait encore et qu'il souffrira toujours. Elle comprit que rien ne lui rendra ce qu'on lui avait dérobé; sa jeunesse et son innocence.

Elle comprit en l'espace de quelques instants tout ce que cela signifiait. Et elle se surprit à préférer qu'il soit coupable, qu'il soit un traître, un assassin, afin de croire qu'il méritait toutes ces années perdues à Azkaban, tout ce mal qu'on lui avait causé.

« Non, c'est impossible, » souffla-t-elle, désemparée, voulant se convaincre elle-même.

Severus se rapprocha davantage et lui expliqua, sans détails précis, ce qui s'était passé il y avait un peu plus d'un an déjà, dans la cabane hurlante.

Cassandra pleurait comme jamais, son visage enfoui dans le torse de son mari. « Non… non, » étaient les seuls mots qu'on pouvait entendre sortir de sa bouche. Ses enfants la regardaient, impuissants et soucieux. Sky avait pris la benjamine dans ses bras afin de la rassurer.

« Écoute, » la raisonna Severus et se reculant un peu et en forçant le visage de Cassandra vers le sien, ses mains encadrant la mâchoire de la femme. « Dumbledore a confiance en lui. J'ai confiance en lui. Potter— Même Harry a confiance en lui! »

Cassandra ne doutait point de l'innocence de Sirius et elle croyait Queudver parfaitement capable se de genre de coup tordu, mais… tout ce que cela impliquait, c'était trop.

« Sœurette. »

Cassandra releva la tête de l'épaule de son mari et regarda Sirius qui se tenait dorénavant devant elle. Derrière lui, elle vit ses enfants qui la regardaient avec inquiétude, mais elle remarqua le timide sourire d'encouragement d'Harry.

« Pardonne-moi pour tout le mal que j'ai pu te faire, » commença Sirius d'une voix étouffée par l'émotion. « Je sais bien que je t'ai blessé, mais s'il te plaît, crois-moi, Cassandra; crois-moi, je suis innocent. Mon seul crime a été d'être trop impulsif et d'avoir voulu rattraper Pettigrew tout seul— »

Finalement, Cassandra n'eut plus d'autre choix. « Je— je te crois, Sirius! Je te crois, » murmura-t-elle doucement. Puis, ils s'étreignirent enfin. C'était beau et douloureux de les voir.

Harry sourit et Severus sembla soulagé.

Soudain, la vieille horloge grand-mère, qui se situait au-dessus du foyer, retentit. Il était cinq heures.

« Il faut que je m'en aille, » avertit Sirius avec presse. Il passa sa main sur la tête de sa sœur, caressant ses longs cheveux, et déposa un doux baiser sur le front de celle-ci. Puis il hocha la tête en direction de Rogue, s'attarda sur Harry, la paume sur la joue du garçon, se réassurant lui-même que celui-ci allait bien. « On se voit bientôt, » lui dit-il avec son sourire légendaire.

Puis, se plaignant qu'il devait encore courir à au moins six coins de rue pour éviter les protections de la maison et la barrière anti-transplanage, il fit un dernier au revoir aux enfants, monta à l'étage, sortit, se transforma en animagus et disparut dans le soir.

Il était évident pour tous qu'il avait soit une rencontre avec Dumbledore, soit une autre mission à remplir.

Doucement, les enfants retournèrent à leurs occupations. Kayley essaya de vêtir son 'nounousss' d'une chemise et d'une cravate appartenant à son père, Alan et Fredrick se dirigèrent vers la chambre de ce dernier et Drago en fit de même, vers la sienne. Harry et Sky restèrent sur le divan blanc, discutant.

Doucement, Severus s'approcha de sa femme, qui était montée à l'étage pour voir son frère partir par la cuisine. Il déposa de nouveau une main sur son épaule pour signaler sa présence.

CLAC!

Harry et Sky sursautèrent. Ils tournèrent la tête pour mieux voir la scène par-delà la cage d'escaliers.

Cassandra, qui semblait furieuse, venait de gifler Severus avec violence.

« Un an! » S'exclama-t-elle, rageuse. « Un an que tu sais la vérité! Pourquoi ne m'as-tu jamais rien dit? Tu n'as pas pensé deux minutes que ça aurait pu m'intéresser?! »

Rogue resta abasourdi quelques instants, puis il se reprit. « Cassy, je— »

« Non! Tais-toi, Severus. Crois-moi, tu es mieux de te taire, » le coupa-t-elle.

Puis elle prit la direction de sa chambre. Rogue la suivi.

Aucunement étonné par la réaction de Cassandra, Harry se retourna vers Sky. Celle-ci, par contre, semblait sous le choc.

« Euh, Sky? Tu vas bien? » Lui demanda-t-il en agitant sa main devant les yeux de la jeune fille.

« Mh? Oh, oui… c'est juste que— Eh bien, c'est la première fois que je vois mes parents se disputer, » expliqua-t-elle.

« Quoi? » Rigola doucement Harry. « Tu veux dire que tes parents n'ont jamais eut de chicane de couple? »

« Non. Enfin… si, sûrement, mais ce n'était jamais devant nous. En tout cas, j'en ai jamais eu connaissance », répondit Sky, troublée, qui regardait sa petite sœur grimper les escaliers, triste et inquiète à la fois et en lançant de petits « Maman? Papa? »

« Kayley, » l'appela-t-elle. « Reviens, ma chouette. Ça va s'arranger, tu verras. »

Doucement, la fillette rebroussa chemin et alla donner un gros câlin à son toutou.

Harry sourit tristement. Malgré ce qu'elle avait dit pour rassurer sa jeune sœur, Sky ne semblait pas convaincu de ses propres propos.

« Allons, Sky, » tenta de la rassura à son tour Harry. « Tes parents s'aiment, c'est bien évident! Ce n'est qu'un mauvais moment à passer, mais une fois que ton père se sera expliqué, ta mère va lui pardonner et tout redeviendra comme avant. Ne t'inquiète pas. »

Sky sourit faiblement. « Merci, Harry. »

Le garçon haussa une épaule, mal à l'aise devant le regard de la jeune fille. « De rien. »

« Ce n'est pas rien pour moi. »

Harry la regarda, un sourire timide sur ses lèvres. Qu'est-ce qu'elle était belle quand elle le regardait comme ça, si intensément. Il sentit qu'il devrait dire quelque chose pour alléger le moment. « C'est plutôt moi qui devrais te remercier, tu sais, » dit-il en souriant plus confiant.

Sky haussa un sourcil, ce qui la fit ressembler un peu plus à son père. « Pourquoi? »

« Pour avoir resté toute la journée avec moi, me réconfortant, » dit-il simplement.

« Oh, » répondit-elle modestement. « Ce n'est rien. »

« Ce n'était pas rien pour moi. »

Même si ces paroles étaient sincères, ils ne purent s'empêcher de pouffer de rire face à l'impression de déjà vue qu'elles donnaient.

Harry cessa le premier, admirant Sky sans s'en rendre compte, ses yeux verts admirant son visage avec intensité. Celle-ci, se sentant observé, cessa soudain, plongeant son regard sombre dans celui d'Harry.

Le cœur de ce dernier battait la chamade. Le regard que lui lançait Sky était désormais différent; il aurait voulu ne jamais briser le lien de leur regard tellement il était intense.

Mais lorsque Sky ferma les yeux et donna l'impression d'attendre quelque chose, Harry revint rapidement à la réalité. Il remarqua que leurs deux visages s'étaient considérablement rapprochés. Sans même y penser, il ferma les yeux et déposa ses lèvres sur celles de Sky.

D'abord, ce fut un court baiser gêné –tous deux se reculèrent et se sourirent maladroitement– mais par la suite, ils osèrent un peu plus et ils approfondirent leur baiser. Sky passa ses bras autour du cou d'Harry alors que celui-ci mettait ses mains sur les hanches de la jeune fille, la rapprochant de lui sur le divan.

Jamais Harry n'avait connu de potion, de remède ou de moyens quelconques, aussi efficaces que celui-ci pour oublier tous les mauvais souvenirs de la journée!

À suivre…